Disclaimer : Nous ne tirons profit, en aucune façon, de cette histoire. Les personnages de Marvel appartiennent à leurs propriétaires. Nous ne retirons rien de l'histoire qui suit et tous les droits de création des personnages leur appartiennent. En revanche, l'histoire nous appartient.
Rating : T
Genre : Romance / Drama / Angst / Comfort
Personnages : Tony Stark ; Loki ; la plupart des personnages vus dans les films du MCU
Situation temporelle : Démarre en 2012, après que Loki a récupéré le Tesseract dans Avengers Endgame


Bonjour tout le monde, et bienvenue !

Pour ceux ayant cliqué sur cette histoire par hasard, je vous annonce qu'il s'agit du deuxième tome de la saga "Human and God", avec un premier tome connu sous le titre de "Make a Deal".

Très rapidement, il s'agit d'une réécriture de l'ensemble des films du MCU depuis le premier film Avengers jusqu'à Endgame (ce qui explique le besoin d'une saga en trois tomes !). Toutefois, cette histoire prend place dans la chronologie alternative d'Endgame lorsque les Avengers retournent dans le passé, c'est à dire quand Loki s'échappe avec le Tesseract. Ce prologue a pour but de résumer les événements importants de "Make a Deal" et l'évolution de la relation entre Tony et Loki, mais vous pourriez quand même être perdu si vous choisissez de poursuivre cette histoire sans avoir lu le premier tome.

Pour celles et ceux qui avaient suivi ce premier tome, bon retour parmi nous ! Comme dit plus haut, ce prologue est surtout un récapitulatif de ce premier tome, mais promis, les explications entre Tony et Loki sont pour le prochain chapitre !

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Makiang4, Marguerite Roxton Jones, Egwene Al'Vere, Meranath, et ArtemisSnape merci beaucoup pour vos review sur le dernier chapitre de "Make a Deal" ! (ça y est, je vais de nouveau pouvoir répondre à vos commentaires au fur et à mesure !)


Bonne lecture !

Julindy


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PROLOGUE

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Comment en étaient-ils arrivés là ?

Par où commencer ? Ouais, par le début, ça semblait être une bonne idée.

Quand Stark avait quitté New-York pour rejoindre Malibu, quelques jours à peine après que lui-même n'ai prit la fuite, le dieu avait trouvé le mortel en plein perdition, traumatisé par les événements récents. A cette époque-là, il ignorait tout des démons qui le hantaient

Quand Loki avait débarqué à Malibu en plein mois de juillet, à peine un mois et demi après la bataille de New-York, Tony n'avait pas essayé de le tuer, et avait plutôt tapé la discute avec lui. Pour sa défense, il cuvait une magnifique cuite et pensait être en pleine hallucination.

Quand Stark avait accepté de travailler avec lui, Loki avait manqué de le tuer une bonne demi-douzaine de fois dans les cinq premières heures de leur collaboration. Probablement n'avait-il eu la vie sauve que grâce à l'arrivée inopinée de sa compagne, qui avait forcé le dieu à quitter la villa.

Quand Loki avait commencé à bosser régulièrement au labo avec lui, Tony n'avait pas pu s'empêcher de culpabiliser. C'est vrai quoi, celui qui était probablement – pas probablement du tout, il l'était point barre – l'ennemi public numéro un de la planète squattait métaphoriquement son canapé et venait lui tenir la jambe à longueur de journée – et de nuit, surtout de nuit. Il devait mentalement se raccrocher aux raisons de ce secret – protéger le monde, sauver des vies… – pour ne pas perdre la tête. Perdre davantage la tête.

Quand Stark avait été attaqué par le Mandarin, confronté pour la première fois à la mortalité de l'humain, Loki avait réalisé que son destin était intrinsèquement lié à celui du mortel. C'était d'un pathétisme affligeant, mais pas moins vrai pour autant. Ils avaient besoin l'un de l'autre.

Quand Loki s'était porté à son aide, sur la plateforme pétrolière, c'était la première fois qu'il agissait en dehors du marché qui les liait. Ce n'était rien, juste dégager magiquement une poignée de gars voulant l'attaquer et lui permettre de rejoindre Pepper plus vite. Pas grand-chose c'est vrai. Mais bon, quand même. C'était le premier pas au-delà de la ligne invisible qu'ils avaient dessinée.

Quand Stark s'était présenté à lui sans son réacteur ark, enfin vulnérable à sa magie, Loki avait moqué l'attitude grotesque et risquée du mortel. Celui-ci lui avait simplement souri, avant de se détourner. Malgré lui, il n'avait pu s'empêcher d'être touché par ce geste absurde, et ce qu'il signifiait. Le midgardien n'avait pas gagné sa confiance ce jour-là, non. Mais c'est à cet instant que le dieu avait admis en son for intérieur la possibilité d'un jour la lui offrir.

Quand Loki avait quitté la Tour pour combattre les elfes noirs et venger la mort de sa mère, Tony s'était couché avec difficulté, l'angoisse lui tordant les entrailles. Et cette peur, elle n'était pas uniquement dirigée vers Thor – son ami et coéquipier – mais également vers le frère de ce dernier, une première. Pour autant, il n'y avait pas de culpabilité à cette idée, juste la peur. Parce qu'il ne voyait pas comment cette histoire pourrait bien se terminer.

Quand Stark lui avait laissé les instructions pour passer le portail et rejoindre Svartalfheim en toute sécurité, il y avait eu du souci dans ses yeux, mais aucunes condoléances sur ses lèvres. Et quoi qu'il ait jamais pensé du midgardien, Loki lui en avait été reconnaissant.

Quand Loki n'était pas rentré sur Terre, que Thor en personne lui avait annoncé sa mort… Tony s'était figé. Pas de tristesse, surtout pas – c'est pas comme s'il allait pleurer Loki quand même ! – C'était de l'incompréhension. Un enfoiré de première catégorie comme Loki ne pouvait pas crever comme ça, merde ! Était venue ensuite la colère, pour trop se soucier de celui qu'il n'arrivait plus à voir exclusivement comme un ennemi depuis bien trop longtemps à son goût.

Quand Stark l'avait rejoint, Loki agonisait. Le glamour qu'il portait en permanence s'était effondré, laissant apparaitre aux yeux de tous sa monstrueuse peau bleue. Stark n'avait pas reculé. Il avait veillé sur lui des heures durant, protégeant son corps inconscient. Alors silencieusement, Loki avait promis de ne jamais user de ses pouvoirs sur lui à son insu, preuve de la confiance que le mortel avait gagnée. Ce jour-là, pour la première fois, il considéra Stark comme un véritable allié, et plus seulement un partenaire de circonstances.

Quand Loki l'avait rejoint à New-York, rétabli de ses blessures, Tony avait été soulagé. C'était stupide à dire, il savait déjà que le dieu était en vie et qu'il allait bien – aussi bien qu'un taré dans son genre puisse aller après avoir manqué de peu de mourir – Mais… c'était bien, de retrouver cette routine à deux dans le labo. Simple, et sans prise de tête. Ils avaient trouvé leur équilibre.

Quand Stark avait prononcé son discours lors de la commémoration de la bataille de New-York, Loki était devant la télé à le regarder. Pas une fois son nom n'avait été cité, pas plus que ses exactions mentionnées. Le discours de Stark avait plutôt parlé de pardon, de la valeur de nos choix et des secondes chances. Qu'il croit ce qu'il voulait croire, Oméga n'était pas sa seconde chance, mais un simple moyen de survivre. Et ce serait un achèvement glorieux.

Quand Loki l'avait aidé à rechercher, traquer et protéger son équipe, Tony lui en avait été infiniment reconnaissant. Le SHIELD était attaqué par Hydra, ses amis en danger de mort, et tout s'effondrait autour de lui. Mais Loki était resté à ses côtés, l'avait aidé à éplucher les données récoltées par Jarvis, et avait même traqué personnellement Clint, en fuite et planqué de l'autre côté du globe. Tony ne savait pas ce qu'il aurait fait sans lui.

Quand Stark l'avait attiré à Malibu pour un bref séjour de quelques jours, il n'avait pas compris qu'il ne s'agissait là que d'une excuse pour célébrer l'anniversaire de leur collaboration. Un an. C'était une durée ridicule pour un être millénaire comme lui. Pourtant, même lui ne pouvait nier la densité de l'année d'écouler, tant en termes d'événements que de changements. Car le plus frappant dans tout cela était l'évolution de leur relation en un an de travail. Et Loki s'était surpris à se demander de quoi les prochaines années seraient faites.

Quand Loki avait lancé pour la première fois l'idée de créer un nouveau SHIELD pour venir en aide aux Avengers, un SHIELD officiel mais indépendant, issu d'une entreprise privée, Tony en avait été scotché. Pas tant à cause de l'idée en elle-même – idée géniale soit dit en passant – mais plutôt parce qu'il n'y avait pas pensé lui-même. C'était complètement dingue quand même ! Mais c'était sans doute la suite logique, Loki étant celui avec qui il passait le plus de temps à discuter – de tout et de rien, et pas toujours en lien avec Oméga ! – et c'était plutôt cool. Peu écoutaient vraiment quand il parlait, et moins encore était capable de le suivre. Loki le pouvait, lui, et… ouais, c'était plutôt cool.

Quand Stark avait rompu avec Miss Potts, il avait été présent. Il l'avait accompagné à Malibu, l'avait vu se noyer dans les cauchemars et l'alcool. Il avait été présent quand il avait fait de nouvelles crises d'angoisse, et l'avait écouté quand il s'était confié sur l'origine de ces dernières. Même si cela avait fini en dispute, encore une fois, et Stark ivre mort sur le carrelage. Mais Loki était revenu. Plus étonnant encore, il s'était lui-même laissé aller à quelques confidences, une chose qu'il ne s'expliquait toujours pas.

Quand Loki s'était confié sur son passé, ses mots avaient trouvé un sinistre écho chez lui. Des traumatismes semblables, des angoisses terribles, et une façon similaire de les surmonter – ou de les ignorer. Pas pour la première fois, il s'était surpris à penser qu'ils se ressemblaient, plus que les apparences pouvaient le laisser penser. Et peut-être, juste peut-être, il avait admis intérieurement que ce n'était pas une mauvaise chose.

Quand Stark lui avait offert un cadeau pour Noel – un ridicule porte-clé du renne Rodolphe, c'était d'une gaminerie crasse – il n'avait pas pu imaginer qu'il remettrait le couvert moins d'un mois plus tard pour son anniversaire. Son anniversaire n'avait jamais été un objet de réjouissance tandis que chaque année on lui offrait des cadeaux dépourvus de sens, preuve s'il en était nécessaire que personne hormis sa mère ne le connaissait vraiment. Et ayant désormais connaissance des circonstances de sa naissance, il ne s'attendait pas à le fêter de nouveau un jour. Il n'avait pas compté sur l'entêtement des humains, et de cet humain-ci en particulier.

Quand Loki s'était téléporté à ses côtés après avoir localisé magiquement le réacteur ark au palladium, ça avait signifié la plus grande réussite d'Oméga depuis sa mise en place. Ça avait été une nuit magnifique, leurs visages éclairés par la lumière bleue, leurs sourires démesurées, et la lumière démente dans leurs yeux tandis qu'ils regardaient le réacteur s'embraser.

Quand Stark avait appris que l'agent Coulson était en vie – en vie et surtout bien portant, nuance importante – il était ressorti de l'entrevue avec ce dernier fort secoué. Le dieu voulait bien l'entendre, ce n'était pas tous les jours qu'on apprenait la survie d'un allié – d'un ami ? – supposé décédé près de deux ans plus tôt. Lui-même en avait fait bien peu de cas, une fois le mystère de sa résurrection éclairci. Après tout, il n'avait que faire des vies midgardiennes, y compris celles dont il portait le sang sur les mains.

Quand Loki lui avait commenté l'Edda, Tony avait pour la première fois pris conscience de la longue vie du dieu. Pas comme s'il ne savait pas déjà qu'il était âgé de plus de mille ans, mais il n'avait jamais réalisé. Ce que ça voulait dire, ce que ça pouvait signifier. Pas étonnant que leurs visions s'opposent si souvent, loin d'être une simple question de point de vue, de mode de vie ou d'éducation. Ça ne les empêchait pas l'un et l'autre d'essayer de combler l'écart.

Quand Stark lui avait offert un téléphone portable, c'était après une nuit troublée où, dans le secret de l'atelier, ils s'étaient l'un et l'autre confiés au sujet de leurs parents respectifs, sujet épineux et oh combien douloureux. Alors bien sûr, Stark en avait ri et plaisanté, mal à l'aise. Il lui avait proposé de jeter ou détruire l'appareil, avant de quitter la pièce d'un pas malhabile. Loki avait gardé le téléphone.

Quand Loki lui avait servi un verre de whisky, c'était pour célébrer les deux ans de leur collaboration. Il y avait eu peu de mots échangés, si peu ! Debout côte à côte pendant des heures, ils avaient observé en silence le mouvement des vagues et le reflet de la lune sur une mer d'encre. Ça faisait longtemps que Tony ne s'était pas senti autant à sa place.

Quand Stark était revenu d'une mission ratée en Amérique du Sud, le dieu l'avait trouvé changé. Il y avait une ombre dans ses yeux trop souvent perdus dans le vague, et des mains qu'il essuyait sur son pantalon comme pour essayer d'en effacer le sang. Ils avaient pourtant continué à travailler ensemble sur Oméga, le dieu lui apprenant les runes entre deux expériences. Il n'avait pas su comprendre l'ampleur de ce qu'il s'était passé, continuant d'avancer, sans voir que l'humain lui restait bloqué en arrière.

Quand Loki avait quitté New-York le temps des fêtes de Noël – et plus généralement du séjour des Avengers au grand complet à la Tour – Tony en avait profité pour parler d'Ultron à Bruce. Il avait honte, tellement honte ! Mais il était perdu, Oméga n'avançait pas, et il pouvait encore sentir le sang des victimes de Tumaco sur ses mains… Il avait besoin d'un palliatif, d'une solution, quelque chose qui fonctionne, n'importe quoi !

Quand Stark avait ramené le sceptre à la Tour après des mois de recherche, il avait appelé Loki pour le prévenir, et venir voir lui-même l'arme qui l'avait asservi auparavant. Loki avait été touché de cette confiance offerte, et avait eu l'immense satisfaction de constater qu'il n'était plus soumis au joug de l'objet, son esprit libre de toute entrave. C'est pour cette raison que la découverte d'Ultron avait fait aussi mal, avant que la rage ne le submerge. La colère était préférable à la trahison, après tout.

Quand Loki l'avait rejoint au Nexus et était apparu comme par magie – ah, ah, ah, humour – dans son dos, Tony avait senti un frisson glacé parcourir son échine face à la colère du dieu. Une colère légitime, soit dit en passant. Pouvait pas dire que ça l'étonnait. Ultron lui avait explosé à la figure de manière spectaculaire et il avait foutu son colocataire et partenaire en rogne, ce qui n'augurait rien de bon quant à son espérance de vie. Il était pourtant ressorti vivant et entier de la pièce, sur la promesse d'explications complètes et d'excuses en bonne et due forme. Il ne s'expliquait pas comment.

Quand Stark était tombé du ciel après être parvenu à faire exploser la ville, Loki avait rattrapé son corps en chute libre, l'avait protégé des débris et de potentiels ennemis jusqu'à ce qu'il ne soit trouvé par le SHIELD. Des semaines durant, il avait hanté ses pas, cherchant à comprendre les causes de cette débâcle et la raison pour laquelle il n'avait pas encore quitté Midgard malgré la trahison. Acceptant lentement que cette raison était celui-là même à l'origine de ladite trahison. Celui-là même qu'il avait appris à considérer comme un ami.

Quand Loki s'était téléporté dans son atelier, Tony n'avait pu retenir son sourire à sa vue, puis un franc éclat de rire. Il était là maintenant, alors peut-être qu'ils allaient pouvoir arranger les choses. Peut-être. Il l'espérait, il y croyait, il le voulait terriblement. Il ne voulait pas perdre son ami.

Comment en étaient-ils arrivés là en effet ?

Facile : deux ans, huit mois et une poignée de jours.