Bonjour, bonsoir,
Je vous présente ma toute première fanfiction sur le couple Dramione ! Un couple que je ship depuis de nombreuses années et dont j'ai lu un nombre incalculable d'histoires.
Mais depuis quelques temps, j'avais envie d'écrire ma propre version de leur romance. Et pas question de la laisser en plan et de ne jamais la terminer... C'est bien trop frustrant ! Alors voilà plusieurs mois maintenant que j'écris encore et encore pour vous poster aujourd'hui les premiers chapitres d'une très longue histoire. À l'heure où je poste ce chapitre un, quarante-six sur une cinquantaine de chapitres sont déjà rédigés et n'attendent qu'à être lu.
J'espère que vous ne me jugerez pas trop sévèrement, c'est une première pour moi et je n'ai pas de bêta lecteurs ni de correcteurs (à part les corrections automatiques des logiciels de traitement de texte).
Je vais essayer de publier un ou deux chapitres par semaines en fonction de mon temps libre et de l'avancement de la correction. Je croise les doigts pour que les lecteurs soient au rendez-vous et surtout que vous apprécierez ma version de Drago et Hermione ensemble (désolée pour le spoil mais oui, ils vont finir ensemble à un moment ou un autre / )
L'histoire se passe donc à la fin du tome 7 de Harry Potter, je ne prends pas en compte le prologue.
La plupart des personnages et l'univers appartiennent à J.K. Rowling, mais l'histoire est à moi et rien qu'à moi.
J'arrête de parler et vous laisses à votre lecture !
Enjoy!
Likocham.
Malefoy
Trois mois plus tard,
Drago Malefoy courait à travers la plaine en feu. Les sorts fusaient de part et d'autre, les cris et les rugissements déchiraient le silence de la nuit, et surtout les ombres des sorciers et des créatures magiques, déformées par les flammes qui ravageaient le château de Poudlard, engloutissaient tout.
Le jeune sorcier venait d'échapper de justesse à une mort certaine grâce à l'aide du Survivant et c'est sans même un merci, ni un regard envers ce dernier qu'il était partit à la recherche d'un endroit sûr (dans la mesure du possible) loin de tout ce tumulte.
Il courait et courait à en perdre haleine, trébuchant parfois sur des mottes de terre ou des membres disloqués, en direction de la forêt interdite qui bordait le lac du parc.
Mais alors qu'il ne lui restait qu'une cinquantaine de mètres à parcourir, deux ombres sortirent de la pénombre des arbres. Deux femmes qui se dirigeaient droit vers lui. Elles parlaient et trottinaient presque, prêtes à en découdre avec quiconque se trouveraient sur leur chemin. Drago ne savait dire si ces femmes faisaient partis de son camp ou non, la pénombre et leurs longs cheveux cachant leur visage. Dans le doute, il s'arrêta net, et commença à faire demi-tour pour ne pas se faire remarquer. Mais trop tard. Il entendit l'une d'elles crier :
— C'est le fils Malefoy !
— Sale mangemort !
Définitivement, ils ne faisaient pas partie du même camp. Drago serra sa baguette dans sa main droite et se mis à courir à nouveau. Sa course fut néanmoins vite arrêtée quand il se prit, de plein fouet, une des femmes qui avaient transplanées juste devant lui. Les protections de Poudlard étaient tombées depuis un moment déjà et le transplanage y était désormais possible pour quiconque s'y risquait. Drago tituba de quelques pas en arrière, avant de reprendre ses esprits et de viser la femme avec sa baguette :
— Endo…
— Expelliarmus !
La baguette de Drago vola en l'air et atterrit dans la main de la femme. De sa capuche dépassait des cheveux noirs (ou simplement bruns, il ne saurait le dire dans la nuit). Le sorcier regarda autour de lui, la deuxième femme se trouvait derrière lui. Il était encerclé.
Alors il tomba à genoux devant ces inconnues.
— Ne me tuez pas ! Pitié ! Je ne suis qu'un élève de P…
— Nous savons qui tu es, vaurien.
— Lâche !
La femme à qui il tournait le dos lui aggripa soudainement les cheveux, basculant sa tête vers l'arrière. Elle s'exprima, la voix pleine de rage :
— Tu es un Malefoy ! Un ennemi des nés-moldus.
Elle cracha à ses pieds.
— Nous n'allons pas te tuer. Pas encore. Mais tu mérites de connaître les souffrances que tu as infligées.
Elle relâcha brusquement sa prise, arrachant quelques cheveux au passage. Drago tremblait, dégoulinant de sueur froide, prêt à recevoir le sortilège impardonnable. Il en connaissait les effets, pour l'avoir subi dans sa propre demeure et n'en était vraiment pas friand. Il était même terrifié.
Les deux femmes se resserrèrent autour de lui, pointant leur baguette dans sa direction.
— Maudicus Animalis !
Attendez… Quoi ? Quel était ce sortilège ? La sorcière brune sortit un flacon de sa poche, l'autre y glissa les mèches de cheveux fraîchement arrachées.
— Maudicus Animalis ! S'exclamèrent-elles à nouveau en cœur.
Elles lancèrent le flacon sur le torse de Drago. Il se brisa à son contact, coupant le sorcier avec ses éclats de verre et répandant son contenu poisseux sur sa chemise
— MAUDICUS ANIMALIS !
Le sorcier ressentit alors une décharge parcourir son corps. Puis une douleur vive partant de son cœur, là où le flacon avait frappé, s'étendit lentement dans tous ses membres. Il se crispa sur lui-même, gémissant. Sa peau lui tirait, ses muscles se consumaient, ses os semblaient s'effriter un à un. Il tomba sur le sol, roulant par terre dans le seul but de faire arrêter la douleur.
— S'il… S'il vous plaît ! A… Arrêtez ç...ça. Pitié ! Argh !
Les deux femmes, toujours près de lui, le regardaient se débattre avec sa souffrance. L'une d'elle se pencha. Une mèche de cheveux noirs lui caressa la joue.
— Trop tard. Il ne tient qu'à toi d'arrêter tout ça.
Puis elle se mit à rire, et l'autre suivit. Elles commencèrent alors à s'éloigner de lui, en direction du champ de bataille.
Drago désespéré, les supplia de ne pas le laisser. Il essaya de ramper dans leur direction mais chaque mouvement le faisait souffrir. Ses os commençaient à craquer, déclenchant de nouvelles salves de douleur, son corps commença à s'agiter de spasmes.
— Nooon ! Pi...tié.
Sa voix se brisa. Il allait mourir, il en était sûr. Il se mit à trembler, puis sa tête jusqu'ici épargnée de toute douleur se mit également à le faire souffrir atrocement, comme enserrée dans un étau. Sa vision devint flou. Il ouvrit la bouche pour hurler sa douleur, mais aucun son n'en sortit, à peine un râle. Étalé dans l'herbe, sa colonne vertébrale se brisa en deux, ou du moins, c'est ce qu'il ressentit, le faisant s'arc-bouter. Et alors, tout devint noir et silencieux. La douleur disparut. Drago Malefoy avait perdu connaissance.
Quand il rouvrit les yeux, le monde lui parut différent. D'abord il fallait noter que le calme était revenu dans le parc du château. Mais ce n'était pas ce qui perturbait le plus le blond. Il voyait parfaitement. Chaque détail de ce qui l'entourait, comme en plein jour. Mais pourtant, il savait, il le voyait ; la nuit était toujours présente, noir d'encre ou presque. Une faible lueur seulement éclairait l'horizon, signe que le levé du soleil était proche.
Puis une autre caractéristique lui apparut. Les odeurs semblaient décuplées. Il arrivait à tout distinguer, l'odeur de l'herbe, des pins, de la vase du lac, du bois et de la chair brûlés… Du sang. Cette dernière était si forte qu'il aurait pu en avoir un haut le cœur, si elle ne lui avait pas donné terriblement faim. Drago chassa immédiatement cette pensée de son esprit malgré les protestations de son estomac qui gargouillait. N'importe quoi ! Il aimait la bonne viande, et n'avait pas mangé depuis deux jours mais de là à être attiré par l'odeur du sang. Quelque chose clochait.
Toujours étendu dans l'herbe, le jeune homme se concentra sur un autre besoin primaire. Il avait soif. Une fois qu'il se rendit compte de ce fait, l'idée ne le quitta plus. Sa gorge était en feu, il se sentait comme desséché de l'intérieur. De là où il était, il pouvait voir la rive du lac, à seulement une centaine de mètres. Mais il n'osait pas bouger. Et si la douleur revenait ? Et s'il ne pouvait plus bouger tout simplement ? Après tout, ses os ne s'étaient-il pas tous brisés ? Mais, la soif était là, bien présente. Elle lui hurlait d'aller boire et sa gorge le faisait souffrir de plus en plus. Boire, boire, boire. Cette pensée devint une litanie dans son esprit, tant et si bien que ses peurs passèrent au second plan. Drago entreprit alors de se mouvoir, lentement. Son corps lui sembla lourd, maladroit comme s'il ne le maîtrisait pas totalement. Il rampa du mieux qu'il put, se sentant incapable de se lever, le regard fixé sur son objectif. Il ne sut dire combien de temps il avait mis pour parcourir ces quelques mètres mais le ciel commençait lentement à s'éclaircir quand il atteignit enfin le point d'eau. A nouveau, il fut surpris de constater à quel point sa vue était précise. Il voyait chaque cailloux dans l'eau, chaque vaguelette. Il arrivait même à distinguer de minuscules crevettes alors que le soleil n'était toujours pas levé.
Boire, boire, boire. La litanie dans sa tête reprit, et Drago plongea immédiatement son visage dans l'eau. Il but pendant de longue seconde, se délectant de la fraîcheur du liquide sur sa gorge en feu.
Son besoin enfin assouvi, le blond ressortit la tête de l'eau, prenant une longue inspiration. Il ouvrit les yeux et se recula immédiatement de surprise. Là, dans le lac, une paire d'yeux bleus vifs, à la forme animal, le fixait. Tel un serpent au regard figé.
Passé la surprise, Drago voulut confirmer ce qu'il venait de voir. Doucement, il se rapprocha de la surface cristalline. Mais la seule chose qu'il put distinguer, avant de s'écrouler sur la rive, fut un rayon de soleil. La torture avait reprit. La même que lui avaient infligés ces sorcières quelques heures plus tôt. Il ne sut combien de temps passa. Le soleil levant semblait le brûler littéralement sur place. Il ne voyait plus rien d'autre que la lumière vive du jour. Il se dit que ça ne prendrait fin que lorsque la nuit serait à nouveau présente, et il était évident qu'il n'en ressortirait pas vivant cette fois. C'était impossible, il était en train de brûler vif et ses os se brisaient en milles morceaux, qui survivrait à ça ?
Sur cette pensée macabre, Drago perdit à nouveau connaissance.
— HARRY POTTER EST MORT !
La voix aiguë, presque inhumaine du Seigneur des Ténèbres, résonna dans les environs, faisant écho à l'intérieur de Drago qui se réveilla en sursaut.
Il essaya de bouger, remuant les orteils et caressant l'herbe du bout des doigts. Il ouvrit les yeux, clignant plusieurs fois des paupières, ébloui par la lumière du matin.
Il porta une main à son regard, s'attendant à la retrouver couverte de cloques. Mais il n'y avait rien. Sa peau pâle était indemne.
Des cris déchirants brisèrent le silence du petit matin. Potter serait-il vraiment mort ? Drago ne pouvait pas y croire. Il se redressa, tentant d'apercevoir d'où était venu les hurlements, mais il n'y avait personne dans les environs. Il se trouvait en contrebas du domaine, sur la rive du lac et n'avait vu que sur une façade du château et une partie de la forêt interdite. Son œil fut d'ailleurs attiré par cette dernière, mais il n'y avait rien d'autre que des arbres. Pourtant, il lui avait semblé percevoir une lueur entre les troncs.
Au loin, une foule se mit à rire et à crier. Drago se mit debout. Si le Seigneur des Ténèbres avait vaincu Harry Potter alors il devait retrouver ses parents. Ensemble, ils pourraient fuir, le plus loin possible. Mais avant qu'il ait pu amorcer un pas, le chaos s'empara des environs. Une centaine de flèches jaillit de la forêt pour venir s'abattre sur des ennemis que Drago ne pouvait voir. Des cris, des explosions, le martèlement des sabots : la bataille n'était donc pas finie ?
Drago se mit à courir en direction de l'entrée du château. Il arriva aux portes en même temps qu'une foule de sorciers et sorcières venus combattre. Personne ne fit attention à lui alors qu'il pénétrait dans le grand hall. Il esquiva les maléfices lancés à l'aveuglette par les mangemorts acculés. Baguette en main, il ne cessait de déployer le sortilège de protection autour de lui.
Ses yeux balayaient la foule à la recherche des seuls visages connus qu'il souhaitait voir.
— Drago ? Drago ?
La voix de sa mère surplomba le vacarme environnant et alors il la vit: elle sortait de la Grande Salle, le père de Drago sur ses talons. Quand elle aperçut son fils, Narcissa se mit presqu'à courir, bousculant quiconque se trouvait sur son chemin. Ils se jetèrent dans les bras l'un de l'autre.
— Tu es vivant… Il avait dit que tu étais vivant !
— Mère, nous devons partir.
La voix de Drago porta étrangement. Le silence s'était fait autour d'eux. Lucius posa une main sur l'épaule de sa femme et de son fils. Ensemble, ils approchèrent de ce qui semblait retenir l'attention de tous les sorciers. Au centre de la Grande Salle, Harry Potter et le Seigneur des Ténèbres se faisaient face.
— Avada kedavra !
— Expelliarmus !
La baguette du Lord s'envola tandis que le faisceau vert qu'il avait lancé se retournait contre lui.
Il tomba au sol.
Un silence suivit cette action, dans un moment de flottement. Et enfin, des exclamations de joie retentirent partout dans l'espace. Nombreux se précipitèrent vers l'Élu pour le prendre dans leur bras, pour le toucher. Plusieurs ombres noires s'élevèrent des quatres coins de la pièce: les derniers mangemorts qui n'avaient pas été vaincus prenaient la fuite.
Narcissa vacilla. Drago et Lucius la prirent chacun par un bras, la retenant alors qu'elle tournait de l'œil. Ils la maintinrent jusqu'à arriver à un banc où ils purent s'asseoir tous les trois. Drago aurait voulu partir comme les autres mangemorts mais sa mère devait d'abord se ressaisir.
— Mère reprenez-vous, nous devons quitter cet endroit !
— I… Il est mort ! sanglota-t-elle.
— Et ce sera bientôt notre tour si nous restons ici.
Lucius Malefoy, le visage émacié, regardait partout autour de lui d'un air apeuré. Drago promena également ses yeux sur les sorciers alentours mais personne ne semblait faire attention à eux, tout à leur joie d'avoir vaincu le mage noir ou à leur peine d'avoir perdu un proche.
— Nous sommes libres.
Doucement, Narcissa reprenait son souffle. Recréant une façade de bienséance, elle se leva, le dos droit, tendant ses deux mains vers son mari et son fils.
— Partons !
Les deux sorciers ne se firent pas prier, ils saisirent les mains tendues et l'instant d'après, ils avaient transplané.
