Titre : Comment sauver un loup-garou ?
Genre : Romance/Aventure
Rating : M
Résumé : Que se passe-t-il lorsque Hermione décide de poursuivre ses études en potion avec comme sujet de mémoire la lycanthropie ? Mais qui a dit qu'elle le faisait uniquement pour son professeur ? Après tout beaucoup de personnes souffrent de lycanthropie, non ?
Une histoire autour du monde, avec une bonne dose de romance.
Couple : Hermione/Remus
Disclamer : Harry Potter ne m'appartient pas.
Spoiler : Les sept livres
Note : Bonjour à toutes et à tous ! Nous avons une bonne avancée dans le temps dans ce chapitre et les choses seront un peu… mouvementées disons. J'espère que cela vous plaira et j'espère que vous avez passé une bonne rentrée ! J'ai l'impression que Fanfiction . net était bien calme pendant les vacances. Bonne lecture à vous !
Chapitre 22
Les semaines défilèrent et elle avait à peine le temps de se poser. Pourtant cela lui convenait. Remus lui manquait, ses amis et sa famille aussi mais pour l'heure, elle ne pouvait pas faire autrement. Elle lui envoya son cadeau d'anniversaire par hibou avec une de ses nombreuses lettres. C'était une petite boite portable qui reprenait sa taille normale d'un sort et contenait de nombreux remèdes ou herbes, tous venant de la région. Elle avait clairement écrit la contenu de chaque tiroir et comment les utiliser. Remus en fut stupéfait. Il se doutait de la valeur de tout ça et d'ailleurs une autre enveloppe était pour le professeur Rogue avec des explications sur comment utiliser la plante qu'elle contenait pour améliorer la potion tue-loup. Hermione le questionna sur la pertinence de sa proposition et Remus put la rassurer. Il avait donné la lettre à Rogue et il l'avait lu devant lui. Puis il avait murmuré un «mais oui bien sûr» et s'était enfermé dans son laboratoire, autrement dit, il comptait essayer sa proposition. Remus la remercia. Ils s'échangeaient moins de lettres mais elles étaient plus longues et résumaient plusieurs jours. Il fallait dire que Lula faisait de son mieux mais traverser l'Atlantique ça prenait du temps même pour un hibou magique.
Si les villageois étaient assez distants au début, ils s'habituèrent peu à peu à elle. Elle essayait de prendre part à leur vie quotidienne et était d'une grande aide pour la fabrication de leurs remèdes. Chaque village avait ses spécialités et ils les partageaient ensuite avec les deux autres villages. Elle fit au mieux pour utiliser moins souvent les sorts de traduction. Elle n'aimait pas ne pas savoir ou ne pas comprendre mais c'était le moyen le plus rapide pour apprendre.
«Vous êtes persévérante», dit un soir Anayibe alors qu'ils étaient assis autour du feu.
Le vieil homme parlait anglais heureusement comme quelques membres de la tribu.
Elle opina. Oui c'était vrai.
«C'est une qualité, commenta-t-il. Jane vous porte en grande estime.»
Elle ne répondit pas, se contentant d'opiner.
Ils arrivaient fin mars et elle n'avait plus qu'un mois ici, cela la poussa à se poser la question : était-ce le moment de l'interroger sur ce qu'il savait ?
«Est-ce que Jane vous a dit ce que j'étudie ?»
Il nia.
«Il m'a parlé d'un homme.»
Elle sourit, se souvenant des conseils de Jane.
«Oui… il s'appelle Remus. Il est lycanthrope.»
Anayibe se tourna vers elle, l'observant de son regard perçant.
«Vous voulez le soigner ?
- Je voulais, corrigea Hermione. J'ai compris que… ça ne fonctionnait pas ainsi.»
Anayibe vint vers le feu.
«Non, non, en effet… Je sais que Jane vous a parlé de cette femme… Kachina était son nom. Elle est venue il y a des années maintenant. C'était une étrange visite. Son fils avait attrapé la sombrame.»
Hermione frissonna. Se remettre d'une telle maladie nécessitait de s'y prendre très tôt. C'était possible mais les personnes touchées en gardaient des séquelles à vie. La plupart du temps elle menait à la mort. Elle affectait le lien vital entre la magie et l'âme d'un sorcier et entraînait une dégradation progressive de ce lien. À terme, le sorcier ne pouvait plus manipuler la magie et au final, elle provoquait en séparation complète entre l'âme et la magie d'un individu, ce qui entraînait la mort.
«Je vois que vous voyez de quoi je parle. C'est un fléau pour lequel nous avons un remède mais qui doit être pris rapidement. Ils ont parcouru une grande distance pour nous rencontrer.»
Il semblait se replonger dans ses pensées et réfléchit un peu avant de poursuivre.
«C'était un lycanthrope. Il ne ressemblait en rien à ce que vous imaginez. Il avait juste une vingtaine d'années et il s'est remis en une semaine de la maladie. Cela me fait dire que son lien entre son âme et sa magie est très fort et résilient.»
Elle opina. Une semaine ? Même pris à temps cela paraissait peu.
«Suivez-moi.»
Il se leva difficilement et elle le suivit jusqu'à sa hutte. Il farfouilla un moment dans les documents qu'ils avaient, beaucoup de livres très vieux, écrits à la main, certains par lui, d'autres par son père et d'autres encore par son grand-père et ainsi de suite. En tant que chef du village, ils avaient un devoir de mémoire.
«Voilà.»
Il lui tendit une feuille jaunie où un dessin représentait un beau jeune homme au sourire fier. Il se tenait fièrement debout près d'une femme beaucoup plus petite et fine. Kachina devina Hermione.
«Il s'appelait Kasa, lut Anayibe au dos du dessin. Il ne souffrait pas de la lycanthropie comme d'une maladie. C'était pour lui et sa mère un don du ciel.»
Hermione se sentit chancelante. Un don du ciel ? La lycanthropie ? Elle tenait toujours le papier et le posa en tremblant. Elle perçut son bras sur le sien et il l'aida à s'asseoir. Elle revint au présent alors qu'il lui tendait une tasse. Elle but une gorgée et se sentit un peu mieux.
«Merci», souffla-t-elle, pâle.
Il avait une main sur son épaule et un air compréhensif.
«Vous devriez aller vous reposer. Nous en discuterons demain d'accord ?» ajouta-t-il, la voyant prête à continuer.
Elle esquissa un sourire et le remercia.
Ce soir-là, elle dormit dans la hutte mise à disposition pour l'équipe du labo, enfin elle essaya. Tout tournait dans sa tête. Ce qu'elle savait ou plutôt ce qu'elle pensait savoir. Newt lui avait dit. On ne guérissait pas de la lycanthropie et certains le vivaient même très bien. Il lui avait demandé si Remus était prêt à ça mais elle réalisait maintenant que peut-être elle-même n'était pas prête à l'entendre. Un don du ciel avait dit Anayibe. Comment pouvait-on considérer cela comme un don du ciel ?
Le lendemain, Anayibe eut pitié d'elle certainement et vint la trouver au petit déjeuner.
«J'ai des remèdes pour la tribu de Tugun», dit-il.
Les membres du labo amenaient souvent les remèdes de certaines tribus aux autres et vice versa. Elle le suivit et ils les mirent en fiole tout en discutant.
«Cela me paraît incroyable et même… improbable quand je vois l'état de Remus. Enfin… il est mieux maintenant…
- Pourquoi ? questionna Anayibe.
- Certainement parce que le loup et lui ont un objectif commun.»
Le vieil homme l'observa et opina.
«Peu de choses intéressent un loup qui puissent constituer un objectif commun donc…
- Oui, c'est moi. Le loup me considère comme faisant partie de sa meute.»
Anayibe sourit et Hermione poursuivit.
«Je le rejoins à chaque pleine lune. Ça rend les choses plus faciles.
- Sous sa forme de loup-garou ?
- Non de loup, avec la potion tue-loup, mais…»
Elle lui parla alors de la salle de Booth, celle qui avait transformé le loup-garou en loup. Anayibe l'écouta avec attention, puis il opina.
«Ils ne refuseront pas d'aider l'un des leurs s'il souhaite être aidé, déclara-t-il. Si votre compagnon veut vraiment amorcer cette transformation alors vous les trouverez.»
Hermione lui sourit. Il était confiant. Puis il posa une main sur son épaule.
«Mais il faut changer votre regard et le sien. Ce n'est pas une maladie à guérir mais… un don à apprivoiser.»
Hermione se contenta d'opiner. C'était dur à croire pleinement. Comment apprivoiser cela ? Quelles seraient les phases ? Elle s'inquiétait aussi de l'état de santé de Remus et de son âge, peut-être n'était-il pas assez fort pour cela ?
«Patience, patience, sourit Anayibe. Si vous devez le faire, alors l'univers vous y emmènera.»
Elle sourit cette fois. C'était une de leur pensée. L'univers avait des plans pour eux, plusieurs différents et en fonction de ce qu'ils voulaient, s'ils formulaient très clairement ce qu'ils souhaitaient dans leur esprit et qu'ils s'y tenaient alors l'univers le rendrait possible. Hermione devait admettre que cela se tenait, mais plutôt de manière rationnelle et logique : avec du travail, de la persévérance, un planning, des échéances. C'était une autre façon de voir cela.
Le dernier mois arriva et avec la fin d'une potion bien complexe. Elle travaillait dessus avec Lisbon. La femme allait entamer son dernier mois de grossesse et il était prévu qu'elle serait ramenée à la civilisation pour ce mois et pour ne pas risquer un accouchement en pleine forêt amazonienne. S'ils avaient écouté Lisbon, elle serait restée travailler jusqu'au bout tellement elle aimait ce qu'elle faisait mais Jane avait pu la convaincre. Enfin, ça c'était en théorie.
Dans les faits, cela se déroula différemment. Après des jours et des jours de travail, Lisbon et Hermione arrivaient au bout de cette potion. Cette dernière journée allait très décisive et elles étaient toutes les deux assez tendues. Elles avaient réussi à gagner du temps grâce à plusieurs conditions qui s'étaient alignées et donc la terminerait certainement trois jours en avance, ce qui était un soulagement. Ce jour-là, Abbott était hors du labo avec Clark et Jane était au village de Tugun. Il était prévu qu'il y passe la nuit, les villageois ayant un rite important de prévu le soir. Hermione aurait voulu y aller mais elle doutait de finir à temps. Grace et Wayne travaillaient en binôme sur une autre potion et comme Lisbon et Hermione ne pouvaient pas le faire, ils géraient aussi les enfants.
La journée fut intense et plusieurs fois, elles frôlèrent la catastrophe. La moindre erreur pouvait réduire en néant leur travail. Elles ne prirent même pas le temps de manger et il faisait nuit depuis un moment quand elles baissèrent leurs baguettes.
«Je crois que c'est bon cette fois, souffla Lisbon en inspectant la potion. C'est incroyable», sourit-elle, y croyant à peine.
Elle lui dédia un sourire et Hermione nettoya les lieux de quelques mouvements de baguette. Puis, elle aida Lisbon à s'asseoir sur le canapé de la pièce et sécurisa la potion.
«Je vais vous chercher quelque chose à manger et à boire Docteur Lisbon. Vous êtes épuisée, sourit-elle en ramenant un plaid sur ses genoux.
- On dirait presque Jane», taquina celle-ci en se laissant faire.
Hermione lui rendit son sourire et sortit rapidement. Elle fronçait les sourcils, inquiète sans trop savoir pourquoi. Loki était agité mais avec la journée qu'ils avaient eu ce n'était pas une surprise. Elle ouvrit le frigo et sortit quelques restes qu'elle réchauffa d'un sort. Elle plaça le tout dans deux assiettes et les fit voler sur un plateau. Puis, elle servit deux grands verres d'eau et fit léviter le tout en revenant au laboratoire.
Le plateau s'écrasa au sol lorsqu'elle entra, découvrant Lisbon à demi-assise contre le canapé, ses mains autour de son ventre, le visage figé dans une expression de douleur.
«Docteur Lisbon !» appela Hermione en se précipitant vers elle.
Elle eut un gémissement de souffrance et Hermione lui lança un sort de diagnostic. Elle écarquilla les yeux.
«Est-ce que la poche des eaux s'est rompue ?» demanda-t-elle, sentant le canapé humide.
Elle répara un verre d'un sortilège.
Lisbon opina avant de prendre le verre qu'Hermione venait de remplir d'eau. Elle but et poussa un profond soupir alors que la contraction passait.
Devant l'air paniqué de Lisbon, Hermione se força à garder son sang froid.
«Je vais prévenir Jane, déclara Hermione. Et appeler Grace et Wayne, d'accord ? Tout ira bien», assura-t-elle, ramenant le plaid autour de ses épaules.
Lisbon lui sourit, revenant un peu à elle.
«Je n'en doute pas.»
Elle sembla bien plus calme à présent et Hermione conjura son patronus. Le loup apparut devant elles.
«Va chercher Jane. Dis-lui que le Docteur Lisbon est sur le point d'accoucher.»
Le loup opina et partit dans un nuage blanc.
«Incroyable…» souffla Lisbon qui ne pensait pas qu'on puisse utiliser les patronus de cette façon.
Hermione n'y fit pas attention. Elle ne voulait pas quitter la femme et prit Loki dans ses mains.
«Va chercher Grace et Wayne. C'est très important. Ramène-les ici.»
L'Occamy opina et déplia ses petites ailes violettes pour s'envoler.
Hermione en profita pour réparer les dégâts qu'elle avait causé. Heureusement un peu de nourriture était à sauver et elle fit manger Lisbon. Elle devait reprendre des forces.
«Vous devriez vous remettre sur le canapé, proposa-t-elle. Vous serez plus confortable… ou alors dans un lit ? se dit-elle après réflexion.
- Je ne suis pas sûre de pouvoir le faire», souffla Lisbon alors qu'une contraction arrivait.
Elles étaient proches, nota intérieurement Hermione.
Grace et Wayne heureusement ne tardèrent pas et si ce dernier resta dans l'entrée, Grace vint aussitôt s'agenouiller devant Lisbon.
«Oh Teresa, fit-elle en lui prenant la main. C'est ça, respire. Oui c'est bien, c'est bien, continue. Ça va passer, ça va passer», assura-t-elle alors que le docteur n'en menait pas large.
Loki vint se glisser contre Hermione et elle le remercia d'une caresse.
«On va t'installer sur le canapé, décréta Grace. Hermione ?»
Celle-ci opina mais Wayne intervint.
«Je vais la porter.»
Elles se reculèrent et il saisit délicatement Lisbon dans ses bras pour la poser sur le canapé.
«Tu peux aller nous chercher une bassine ? Une grande bassine, demanda Grace. Dans la réserve. Stérilise là et ramène nous de l'eau chaude. Des serviettes propres aussi et… la trousse à pharmacie.
- J'y vais», fit Wayne, déposant un baiser sur le front de Grace.
Il sortit et elle se tourna vers Hermione.
«Es-tu prête à m'aider ?
- Oui, je ne vous laisse pas», répondit Hermione avec confiance.
Grace sourit et revint à Lisbon.
«Teresa, on va t'assister Hermione et moi. Tu es d'accord ?»
Lisbon opina, se forçant à respirer profondément.
«Tout se passera bien, sourit Grace. Nous sommes là et Jane ne va pas tarder.»
Avec Hermione, elles l'installèrent plus confortablement, désinfectant le canapé d'un sort au passage et lui mirent quelques coussins dans son dos pour qu'elle soit à moitié assise.
«Si tu veux bouger, dis-le nous, fit Grace. Il faut que je regarde de combien de centimètres ton col est dilaté.»
Grace fit cela et en profita pour expliquer à Lisbon et Hermione ce qu'il se passait, pourquoi c'était important. Hermione revint bien vite au Docteur, prenant sa main dans la sienne. Elle caressa doucement sa joue alors qu'une douloureuse contraction se présentait.
«Hermione ?» appela Grace.
Elle la rejoignit.
«Son col est dilaté de huit centimètres, ça ne va plus être long.
- Tant mieux, fit Hermione. Elle est épuisée.»
Grace opina, réfléchissant.
«Prends ma place ici, je vais aller chercher du matériel au cas où.»
Hermione se retrouva seule à genoux devant Lisbon.
«Ça ne devrait plus être très long Teresa, souffla-t-elle en revenant lui prendre la main. Comment vous sentez vous ?
- Nauséeuse, marmonna Lisbon.
- Je crois avoir lu que cela pouvait arriver, fit Hermione.
- Je crois que je veux pousser…
- Retenez vous encore un peu. Grace a dit qu'il fallait attendre que le col soit dilaté au maximum pour ça.»
Wayne revint alors avec tout ce que Grace avait demandé. Il fit apparaître une table et posa le tout dessus. Hermione prit un gant qu'elle humidifia et vint le passer sur le visage de Lisbon. Elle avait une autre contraction. Ça allait de plus en plus vite. Elle avait compté que les contractions étaient à présent toutes les deux minutes et cela ne laissait que peu de répit à Lisbon.
«Que puis-je faire ?» demanda Wayne debout près de Lisbon.
Hermione vérifiait le col comme Grace l'avait fait, inquiète par rapport au rapprochement des contractions et releva la tête vers lui.
«Neuf… plus qu'un centimètre, dit-elle. Pour l'instant il n'y a rien à faire si ce n'est attendre mais peut-être que Grace a besoin d'aide ? Elle est allée chercher du matériel.
- Et toi, ça va aller ? interrogea-t-il.
- Oui, ne vous inquiétez pas. Je vous appelle si besoin.»
Il opina et ressortit. Hermione revint ensuite vers Lisbon pour l'encourager.
«C'est la dernière ligne droite, dit-elle en passant le gant sur son visage. Comment est la douleur ?»
Lisbon grimaça, à bout de souffle.
«J'ai connu pire… je crois !»
La fin de la phrase fut emportée dans un cri et elle agrippa le plaid. Hermione fit venir une serviette à elle et l'installa sous elle pour protéger le canapé un minimum.
«C'est bien, c'est bien», encouragea-t-elle en la voyant se forcer à faire de petites respirations.
Lisbon reposa sa tête sur l'oreiller et grommela.
«J'ai besoin de pousser. Je ne peux pas encore c'est sûr ?»
Hermione revint entre ses jambes, ne sachant pas combien de temps prenait la dilatation du col, et releva brusquement la tête.
«Dix ! Il est à dix centimètres Teresa !
- Je peux y aller alors !
- Rappelle Grace, Loki», demanda Hermione rapidement, s'asseyant entre ses jambes pour pouvoir suivre les opérations.
Elle ne pensait qu'un accouchement puisse aller aussi vite. Cela ne faisait même pas une heure !
À la contraction suivante, Lisbon put enfin pousser et elle ne se retint pas. Hermione pouvait voir une forme et l'encouragea.
«C'est bien, c'est bien, encore un peu, un peu plus ! Ça va, c'est bon.»
Elle voyait que le bébé n'avançait plus et que Lisbon s'épuisait. Celle-ci suivit ses conseils et relâcha dans un soupir.
«C'était super, assura Hermione. Je peux voir sa tête je pense. C'est une bonne position.»
Elle désinfecta ses mains une nouvelle fois par réflexe et Lisbon haleta.
«Encore… souffla-t-elle avant de crier.
- Allez, allez, fit Hermione, une main sur son genou. Encore… plus long, oui, oui, c'est bien ! J'ai la tête dans mes mains», sourit-elle en relevant les yeux vers Lisbon.
Celle-ci eut un mince sourire, épuisée sur l'oreiller.
Hermione savait que les épaules seraient le plus dur et elle espérait qu'elle y arriverait. Elle espérait surtout que Grace reviendrait à temps.
«Une nouvelle !»
Lisbon eut un cri en poussant et Hermione grimaça en voyant que les épaules restaient bloquées. Elle avait besoin d'aide.
«C'est bon», souffla une voix derrière elle.
Les mains de Grace passèrent entre les siennes et elle saisit délicatement les épaules du bébé. Elle les fit comme pivoter et un bras fut dehors.
«La prochaine est la dernière Teresa, assura Grace. Tu t'en sors comme une pro. On dirait que tu as fait ça toute ta vie, taquina-t-elle.
- Parle pour toi, grommela Lisbon avant de pousser un cri.
- Ça y est ! fit Hermione qui tenait toujours la tête du bébé.
La deuxième épaule était sortie et tout le corps suivit. Comme Grace l'avait dit, ce fut la dernière contraction et le bébé se mit presque aussitôt à pleurer.
«Le voilà, c'est bon», souffla Grace en le récupérant.
Lisbon tendit les mains et Grace posa le bébé dans ses bras. Celui-ci pleurait à plein poumons.
Hermione s'éloigna, chancelante, les mains pleine de sang mais elle ne s'en rendait même pas compte. Un sourire aux lèvres, elle ne remarqua pas non plus qu'elle pleurait.
Wayne passa un bras réconfortant autour de ses épaules et lui fit un clin d'œil.
Grace s'assura que tout allait bien pour le bébé et Lisbon avant de se tourner vers eux.
«Tu as assuré Hermione. Tu es sûre que c'était ton premier accouchement ?
- Je m'en souviendrais autrement, enfin à part si l'éclosion d'un œuf compte.»
Ils rirent et ils entendirent un bruit de course.
«Je suis là ! Je suis là ! s'écria Jane en entrant, à bout de souffle.
- Tu as tout loupé», taquina Lisbon, au comble du bonheur, le bébé dans ses bras.
Jane s'avança jusqu'à elle et tomba à genou devant le canapé, n'y croyant pas.
«Oh Mercy Lewis… il est si petit.
- Il va bien, rassura Grace. Il est né un peu en avance mais ses poumons sont bien formés. C'était très rapide.»
Il opina sans savoir quoi dire pour une fois, un sourire sur le visage, et tous décidèrent de sortir pour leur laisser un moment.
Grace nettoya Hermione d'un sort et fit de même.
«Il reste le placenta à expulser, expliqua-t-elle, mais je m'en occuperais. Je sais que tu n'as rien mangé de la journée donc vas-y», encouragea-t-elle.
Hermione opina et s'éloigna un peu vacillante. Dire que moins de deux heures plus tôt, elle terminait une potion compliqué. Elle avait été si excitée et enthousiaste et maintenant tout semblait oublié avec la naissance du bébé.
Elle s'assit dans la cuisine et mangea sans vraiment s'en rendre compte. Venait-elle vraiment d'assister à un accouchement ? Venait-elle vraiment d'aider une femme à accoucher ? Non c'était irréel, c'était… magique. Heureusement que Grace avait été là tout de même.
Elle repassa les voir un peu plus tard. Teresa avait été bougée dans sa chambre et allaitait le bébé, Jane assis à ses côtés un bras autour de ses épaules.
«Je peux entrer ? demanda-t-elle, frappant à la porte ouverte.
- Oui, oui, bien sûr Hermione.»
Celle-ci s'avança et se sentit toute émue en voyant le bébé dans les bras de sa maman.
«C'est un petit garçon, fit Jane. Il s'appelle Oscar.»
Il était aussi ému et releva la tête vers elle.
«Merci Hermione, sourit Teresa alors. Je n'aurais pas pu y arriver sans toi.»
Hermione nia.
«Vous avez été exceptionnelle et Grace a beaucoup aidé.»
Teresa opina.
«Mais tu as su tout de suite réagir sans paniquer. C'était très rassurant pour moi.
- Oui… je suis habituée à gérer des situations complexes j'imagine, émit la brune, d'autres souvenirs lui revenant en mémoire. Je suis contente et soulagée que tout se soit bien passé. Je vais aller me coucher mais si vous avez besoin…
- On te le dira, assura Jane avec un sourire. Merci à toi.»
Elle ressortit et soupira, clairement soulagée. Cette nuit-là, elle s'endormit comme une masse et au réveil, elle se demanda même si elle n'avait pas rêvé.
Elle se leva et sortit de sa chambre, encore en pyjama.
«Hermione ?» appela Grace à la table du petit-déjeuner.
Elle lui souriait malicieusement alors qu'Hermione s'asseyait en face d'elle.
«Quel jour sommes-nous ? Tout va bien ?»
Grace éclata de rire.
«Oui, oui, tout va bien. Oscar est un beau bébé et Teresa se remet très bien. Et nous sommes vendredi. La bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui on a décrété qu'on ne travaillait pas. Tu peux retourner te coucher si tu veux.»
Sa bonne humeur était contagieuse et Hermione ne put s'empêcher de rire à son tour.
«Ouah… je me demandais si je n'avais pas rêvé mais…
- Eh non, Hermione. Merci de m'avoir fait confiance.
- C'est ma réplique ça», rétorqua Hermione.
Elle but son thé avec Grace puis suivit ses conseils et retourna se coucher.
Elle ne rouvrit les yeux qu'à onze heures passées et ne résista pas à la tentation d'aller voir Lisbon. Elle était dans son lit, le bébé dans ses bras.
«Oh Hermione», sourit-elle avant même que la brune ne fasse part de sa présence.
Elle lui fit signe d'entrer et Hermione ne se fit pas prier.
«Tu veux le prendre ? Viens, assis-toi et…»
Hermione avait à peine dit oui qu'elle lui glissait le bébé dans les bras. Ses yeux étaient grands ouverts et il ne broncha pas. Il était si petit qu'elle aurait pu le tenir avec un seul bras mais elle la garda bien en sécurité entre ses deux bras.
«Ouah… bonjour Oscar», souffla-t-elle, émue.
Lisbon les observait d'un regard tendre.
«Comment vous sentez vous ? questionna Hermione.
- Tu, tu… sourit Lisbon. Je pense qu'on peut se tutoyer non ?»
Hermione pouffa et acquiesça. Oui ça semblait un peu ridicule à présent.
«Ça va bien sinon. J'ai un peu l'impression d'avoir subi un sortilège de doloris mais ça va…»
Elle souriait et blêmit soudainement, se rappelant qu'Hermione avait réellement déjà eu affaire au sortilège de doloris.
«Oh Hermione, je n'ai pas pensé je…
- C'est bon, assura la brune. Tout va bien. Ça fait longtemps maintenant…»
Elle lui sourit pour la rassurer et changea le sujet de la conversation sur le choix du nom du bébé. Hermione resta un moment avec eux avant de ressortir pour les laisser se reposer. Elle-même se sentait à l'ouest.
Elle revint dans sa chambre et reprit le parchemin de la lettre pour Remus. Elle en avait des choses à lui raconter. Elle écrivit plusieurs pages avant de se souvenir de la potion. Elle voulait lui parler de ça aussi c'est vrai…
Après ça, les dernières semaines au labo furent plus tranquilles. Sans Lisbon, ils réalisèrent moins de potions et elle passa plus de temps au village ou avec Oscar et sa maman.
Quitter le Bog'Lab fin avril fut plus bien dur qu'elle ne l'aurait pensé. Enfin le labo et toute l'équipe mais aussi les villages, la forêt, le bruit des animaux, les enfants si joyeux, Oscar. Même Loki s'y était habitué. Pattenrond par contre fut heureux de partir et bien que cela lui brise le cœur, elle décida de profiter de la journée de battement qu'elle avait entre les deux stages pour aller le déposer chez ses parents. Il serait mieux là-bas qu'en Afrique. Ils parvinrent à se libérer et elle passa une journée hors du temps avec eux. Il plut une partie de la journée et ce simple fait semblait si particulier pour Hermione. Tout était étrange après quatre mois dans la forêt amazonienne.
Le soir même, elle repartait pour Kampala, la capitale de l'Ouganda. Elle avait déjà prévenu Kingsley que cette année, elle ne pourrait pas participer aux célébrations du 2 mai. Cela la rendait et triste de ne pas pouvoir revoir ses amis, et heureuse d'échapper à tous les souvenirs que cela impliquait.
Mai marquait la fin de la saison humide en Ouganda et lorsqu'elle arriva là-bas, elle le sentit passer. Il ne faisait pourtant pas si chaud mais en quelques minutes, elle fut trempée.
Encore une fois quelqu'un venait la chercher et elle avait très hâte car le laboratoire était situé dans le fameuse école de magie Africaine Uagadou. Elle était très réputée et son emplacement, comme les autres écoles de magie du monde, était secret. Tout ce qui se savait était qu'elle était dans les Montagnes de la Lune, ce qui ne correspondait à aucune montagne d'Ouganda. Ce qui intriguait le plus Hermione était leur manière de pratiquer la magie. Ils n'utilisaient pas de baguette, pas du tout, et d'ailleurs peu de sorciers en avaient dans cette partie de l'Afrique. Elle qui n'était jamais venue, observa tout en attendant qu'on vienne la chercher. Elle patienta bien une bonne heure avant que la personne censée venir la chercher n'arrive.
«Salut !» fit une jeune fille noire aux longs cheveux tressées finement.
Elle semblait avoir à peine seize ans et souriait avec espièglerie. Ses grands yeux sombres pétillaient de malice.
«Hermione Granger, je suis Shuri Wakanda. Désolée d'être en retard, dit-elle avec un accent africain indéniable.
- Aucun problème, assura Hermione en lui serrant la main. Je ne suis jamais venue en Afrique donc j'en ai profité pour observer.
- Oh ! Et tu aimes ce que tu vois ?»
Hermione sourit.
«Oui, c'est… différent de ceux à quoi je m'attendais.»
Elle rit et lui fit signe de la suivre.
«Et tu n'as encore rien vu. Dépêchons-nous !»
Elle sautillait presque à ses côtés et Hermione accéléra le pas.
«Voilà !»
Elle lui montrait un quatre quatre ouvert sur l'extérieur. Il était couvert de poussière.
Shuri monta dedans, côté conducteur et Hermione prit place à ses côtés, surprise.
«Vous n'êtes pas un peu jeune pour conduire ?
- Ah non mais faut me tutoyer. Pas de vous entre nous», taquina-t-elle sans répondre à sa question, et elle démarra.
Le trafic était dense et si chaotique qu'Hermione se concentra pleinement dessus.
Elle soupira de soulagement alors qu'elles sortaient de Kampala.
«Alors vous… tu travailles au laboratoire de Uagadou ?
- On peut dire ça», répondit la jeune fille.
Peut-être était plus âgée qu'elle ne le paraissait ?
Elles semblaient quitter peu à peu la civilisation et Hermione nota qu'elle avait plusieurs sorts anti-traçage sur le quatre quatre. Elle comprit aussi rapidement pourquoi il était couvert de poussière. Les routes qu'elles empruntaient étaient plus des pistes que de véritables routes et après quelques heures, Hermione poussa un cri en apercevant un groupe de masse grise au loin.
«Éléphants, sourit Shuri. Les créatures les plus bienveillantes que j'ai jamais rencontrées.
- Incroyable…» souffla Hermione.
Voyant que cela intéressait Hermione, elle lui montra tous les animaux qu'elle pouvait voir en chemin. Bientôt d'autres créatures magiques furent aussi visibles bien que plus rares et Hermione l'écouta avec attention. Loki, dans son cou, observait la savane d'un air curieux.
Elles roulèrent plusieurs heures avant qu'Hermione ne sente qu'elles franchissaient des protections magiques.
«On arrive ?
- Oh non, on vient d'entrer dans la réserve naturelle magique des montagnes de la lune. On a encore une heure de route.»
Hermione acquiesça. Le paysage était incroyable, l'air chaud lui caressait le visage et au loin d'immenses montagnes se profilaient. Cet endroit était comme nul autre. Elle n'avait jamais vu ça. Dire qu'elle était en Afrique et qu'elle allait enfin voir la célèbre école de magie africaine.
Même si elles semblaient proches, cela leur prit en effet un long moment pour arriver au pied des montagnes. Hermione s'attendait à ce qu'elle prenne une route pour monter mais il n'y en avait pas. La piste s'arrêtait au pied d'une pente abrupte et elle paniqua légèrement en voyant que Shuri ne ralentissait pas. Heureusement qu'elle pouvait sentir les vibrations magiques parce que sinon elle aurait vraiment eu peur. Elles traversèrent la roche et cette fois la route monta.
«Plus que quelques minutes», informa-t-elle.
Hermione opina. Elles étaient dans une sorte de long tunnel éclairé par des lumières jaunes qui suivirent leur mouvement.
Enfin, elles arrivèrent dans une sorte de grand hangar plutôt moderne. Shuri se gara ici et Hermione poussa un soupir de soulagement en descendant enfin.
«La route est longue jusqu'ici mais les élèves sauf les premières élèves viennent souvent par eux-mêmes.
- Comment ça ? questionna Hermione.
- Sous leur forme d'animagus, répondît Shuri comme si c'était logique.
- Ah… fit Hermione, un peu dépassée.
- Allez viens, mon frère t'attend.»
Elle la fit entrer dans une sorte de cube et celui-ci s'éleva dans les airs. Hermione vit le hangar défiler sous ses yeux et le noir les entoura. Elles arrivèrent bientôt sur une sorte de plateforme ouverte sur l'extérieur.
Shuri sortit en sautillant et s'avança pour lui montrer la vue.
«L'école est là-bas !» dit-elle en lui désignant un endroit.
Hermione en resta muette. Juste en dessous d'elle, au sommet d'une montagne, une sorte de palais semblait flotter. L'endroit était féerique et d'apparence bien plus moderne qu'elle ne se l'imaginait, même plus que Poudlard.
«Le laboratoire est juste au-dessus de l'école comme tu peux le voir. Les deux sont reliés par ce chemin», dit-elle en le lui montrant.
C'était une sorte de pont suspendu.
Puis, elles se retournèrent vers l'édifice qui devait être le laboratoire. C'était un grand bâtiment à moitié dans la montagne et composé de plusieurs tours s'élevant vers le ciel.
«Tu viens ?» fit Shuri déjà devant les portes.
Elle la rattrapa et les portes s'ouvrirent sur leur passage. Elles entrèrent dans un grand hall. Aménagé de canapés et de fauteuils confortables, l'endroit accueillait quelques personnes. Elles étaient revêtus de robes de sorcières africaines et saluèrent Shuri de loin au passage.
«Ici on est dans le quartier des professeurs et de la direction de l'école. Je me sens toujours comme une princesse en passant ici, dit-elle d'un air malicieux. Le laboratoire est par là.»
Elle la fit monter par un grand escalier en marches transparentes et elles longèrent un couloir dont tout un pan de mur était en verre et donnait sur les montagnes. La vue était incroyable. Enfin, elles débouchèrent sur une salle en forme arrondie. Elle était ouverte sur le vide, entourée d'une rambarde et une plateforme au centre lui rappela le labo de Paris. Plusieurs personnes se trouvaient là.
«Bah c'est pas trop tôt Shuri !» interpella un homme noir, la trentaine bien passée, charismatique.
Il porta un regard sévère sur Shuri mais celui-ci s'adoucit en passant à elle.
«Miss Granger, c'est un plaisir de vous avoir ici. J'espère que le chemin n'a pas été trop long, fit-il en coulant un regard vers Shuri.
- Non, non, rassura Hermione. C'est incroyable. Je ne suis jamais venue en Afrique donc tout est une découverte pour moi.»
Il sourit.
«C'est bien, c'est bien. Je suis le Docteur T'Challa Wakanda mais vous devez vous en douter. Laissez moi vous présenter mes collègues, dit-il en invitant deux femmes à les rejoindre. Le Docteur Nakia Dora et le Docteur Okoye Milaje.»
La première lui sourit et lui serra la main franchement. La seconde fut plus neutre mais Hermione sentait qu'elles étaient contentes de l'accueillir.
«Sans compter notre apprentie, vous êtes notre seule stagiaire pour la période, Miss Granger.
- Apprentie ?» répéta Hermione.
Il désigna Shuri et celle-ci eut un sourire gêné.
«Shuri est en apprentissage avec nous. Elle est encore une élève, précisa-t-il, amusé de l'air embarrassé de la jeune fille. C'est aussi ma sœur.
- Je comprends mieux, fit Hermione. Moi aussi j'ai fait un apprentissage lors de ma dernière année», dit-elle en lui adressant un clin d'œil.
Shuri retrouva son sourire et T-Challa lui montra le labo.
Il ressemblait par certains aspects à celui de Paris, mais la vue sur la nature, l'air chaud qu'elle sentait sur son visage, les rayons du soleil, tout cela le rendait très différent.
Il y avait une grande salle ronde centrale rattachée à plusieurs petites salles autour, des laboratoires individuels, la réserve, une salle d'étude, les bureaux des Docteurs, une bibliothèque… Bref, les lieux essentiels à tous laboratoires. Puis il la mena vers un escalier qui montait au-dessus du labo. Ils débouchèrent sur un couloir ouvert sur l'extérieur. De belles colonnes sculptées se trouvaient tout du long à intervalle régulier.
«Ici ce sont les chambres, dit T'Challa en indiquant le côté gauche. Je vous y emmène après mais voyons les espaces communs d'abord. Nous vivons tous ici d'ailleurs.»
À droite, le couloir se terminait sur une grande pièce soutenue par des colonnes similaires. D'un côté, elle pouvait voir une cuisine ouverte, de l'autre un salon, un peu plus loin une salle à manger. Tous ces lieux étaient réunis dans une seule et même grande pièce. Au bout, il y avait une terrasse extérieure avec une magnifique vue sur les montagnes, la plaine et l'école un peu plus bas.
«Ça vous plait ?
- C'est extraordinaire vous voulez dire, rectifia Hermione, impressionnée et conquise.
- Je suis ravi.»
Il lui montra sa chambre ensuite et Hermione l'aima aussitôt. La pièce était grande et le plafond était la roche de la montagne. Sur le sol se trouvait un parquet en bois clair et comme beaucoup d'autres endroits, la chambre était complètement ouverte sur l'extérieur en un balcon impressionnant. Sa vue était sublime. Un grand lit avec de légers voilages blancs se trouvait au centre. Elle avait aussi un bureau, de la place pour ses livres, une commode et sa propre salle de bain. Bref, c'était parfait.
T'Challa fut content de le savoir et la laissa s'installer, emmenant Shuri avec lui.
Hermione posa sa sacoche sur son lit et prit Loki dans ses mains. Elle s'avança sur le balcon et sentit le vent tiède sur son visage. Le soleil commençait doucement à se coucher au loin.
Jamais elle n'arriverait à décrire assez bien la beauté des lieux à Remus. Que ce soit à l'écrit ou à l'oral, cela resterait loin de la vérité.
Elle contempla un instant la vue avant de se doucher et se changer. Ils portaient tous des tenues élégantes ou des robes de sorcier ce qui la conforta dans sa décision de prendre ses robes. Elle en passa une blanche, élégante, et chaussa ses talons avant de redescendre au laboratoire.
«Quelle élégance, fit Shuri lorsqu'elle arriva.
- C'est trop ? questionna Hermione.
- Non, c'est parfait», assura-t-elle et elle lui désigna le bureau de son frère.
Il l'accueillit et l'invita à s'asseoir sur son canapé.
«Alors, Miss Granger… J'ai conversé avec le Docteur Brennan récemment, le Docteur Beckett aussi d'ailleurs et elles m'ont toutes deux parlé de votre projet. Vous savez que nous n'avons que peu de loups en Afrique ? En tout cas dans cette région.
- Oui je sais mais l'opportunité était trop belle après le refus du laboratoire de Moscou.
- Il y a surement plus de loups en Russie effectivement.
- J'ai eu beaucoup de nouvelles informations en Colombie et ces quelques mois ici vont me permettre de faire le point pour préparer l'année suivante. Et…»
Ils pouvaient voir ses yeux pétillants de curiosité.
«Il y a beaucoup de choses qui m'intéressent ici.»
Il rit.
«Tant mieux. Nous sommes ravis de vous accueillir avec nous. Tous les retours que j'ai eu sont très positifs. Si vous avez besoin de quoi que ce soit dans vos recherches, n'hésitez pas à venir me voir ou Nakia ou Okoye. On sera ravis de vous aider.»
Puis, il lui parla du laboratoire, ces sujets d'études plus en détail, son fonctionnement, leur rythme de travail. Bref tout ce dont elle avait besoin de savoir pour bien commencer.
«Les repas sont fournis par l'école. Comme vous pouvez le noter, on est éloigné de tout ici et la ville la plus proche est à trois heures de voiture. On y va parfois le week-end, rassurez-vous.»
Hermione en profita pour lui parler de Loki. Ils valaient mieux que tout le monde sache au sujet de l'occamy avant qu'ils ne se rendent compte de sa présence. Cela ne posa pas de problème. Elle lui expliqua aussi ce qu'impliquait son projet notamment durant les pleines lunes.
«Vous pourrez prendre la voiture pour sortir du périmètre de sécurité, proposa-t-il après réflexion.
- Je suis un animagi, j'irai par moi même.»
Cela ne parut pas lui convenir.
«Les animaux habituels ne s'approcheront pas de vous mais les créatures fantastiques…
- C'est ce que j'ai fait dans la forêt amazonienne et il n'y a pas eu de problèmes.
- Quel animal êtes-vous ?»
Hermione sentit ses joues rougir en répondant.
«Si vous pouvez réguler la taille de votre animagus alors cela devrait aller.
- Réguler la taille ?» répéta Hermione sans comprendre.
T'Challa soupira, marmonnant quelque chose sur les sorciers blancs.
«Shuri vous montrera comment faire, dit-il. J'espère que vous apprenez vite.»
Hermione sourit. C'était la sous-estimer.
Elle posa aussi des questions sur d'éventuels cours de combat. C'était bien plus simple quand elle avait un instructeur.
«Je vais en parler à Okoye. Elle sera ravie je pense.»
Elle le remercia.
Puis, une fois ses explications terminées et les questions d'Hermione répondues, il la mena dans la grande salle de l'étage où les autres se trouvaient. Ils étaient installés sur la terrasse devant un véritable festin et Hermione ne se fit pas prier. Elle mourrait de faim.
Elle dormit bien cette nuit-là malgré le fait que la pièce soit ouverte sur l'extérieur. Il y avait tout de même des protections magiques empêchant quiconque de rentrer, de même pour d'éventuelles créatures. Elle fut réveillée par la lumière du jour et nota mentalement de lancer un sort les nuits suivantes pour ça.
Son premier jour fut intense comme l'étaient les premiers jours. T'Challa lui parla des tâches qui allaient lui être confiées, mais aussi de celles qu'elles devaient reprendre.
Shuri vint la voir dès le premier soir pour lui parler de sa transformation en animagus. Elle l'emmena dans la grande salle commune de l'étage et lui demanda de se transformer. Hermione métamorphosa ses vêtements pour porter ceux en cuir et se transforma.
«Oh ! souffla Shuri. Je n'avais jamais vu de loup avant !»
Elle tourna autour d'elle avec enthousiasme.
«Alors, tu ne peux pas grossir ou rétrécir hein ?
Hermione secoua la tête. Cela donnait l'impression que le loup s'ébrouait.
«Bon, à moi !» fit Shuri.
Il ne lui fallut qu'une seconde avant qu'une panthère noire au regard malicieux ne se tienne assise devant elle. Hermione en fut tout étonnée.
«Toi aussi c'est la première fois que tu vois une panthère hein», fit Shuri.
Les animagis pouvaient communiquer entre eux sous leur forme d'anigamus, quelque chose qu'Hermione avait tendance à oublier.
«Ici, tous les élèves apprennent à se transformer. C'est un rite important. C'est notre lien le plus précieux avec la nature. Mais il n'y a pas que ça. Nous apprenons aussi à moduler notre taille. Imagine dix éléphants dans une salle de classe, ça prend de la place, rit-elle.
- Comment faites-vous ?» questionna Hermione, curieuse.
Shuri prit très à cœur son rôle de professeur et lorsque les autres arrivèrent pour le diner, ils purent voir une panthère et une louve se courir après.
«Oh !» firent Nakia et Okoye en chœur.
Elles non plus n'avaient jamais vu de louve.
«Allez, fit T'Challa. Il est l'heure de passer à table.»
Elles reprirent forme humaine et Hermione constata que Shuri n'avait aucun problème à faire réapparaître ses vêtements. Ça aussi elle devrait le lui demander.
Tout s'organisa la première semaine. Okoye accepta aussi de la former au combat. C'était un combat bien différent de tout ce qu'elle avait pu apprendre auparavant et elle dut s'accrocher. Elle qui était fière de commencer à maîtriser le tir à l'arc avec les tribus autochtones, se retrouva avec une lance à la main, indécise sur quoi en faire. Cela arracha un de ses rares sourires à Okoye et elle entreprit de lui apprendre.
Hermione put aussi voir que tous pratiquaient la baguette sans magie. Elle-même s'essayait à cela dès qu'elle le pouvait et auparavant, elle estimait qu'elle s'en sortait bien mais ici, elle trouva soudainement que cela laissait grandement à désirer.
Elle en fit part à T'Challa qui sourit.
«Les sorciers blancs ont choisi la facilité en créant les baguettes, un catalyseur de magie. Nous, nous faisons appel à la magie qui nous entoure au quotidien. Ça demande plus de concentration mais nous ne dépendons pas de baguette. Nakia est aussi professeure de sortilèges à Uagadou. Elle pourra peut-être t'aider si tu veux apprendre et si tu trouves le temps.»
Hermione fut très enthousiaste et demanda rapidement à Nakia de l'aider. Trouver un temps libre pour elles deux fut effectivement le plus compliqué mais elles y parvinrent. Nakia put voir qu'effectivement pour les sorts simples, Hermione se débrouillait. Elle pouvait faire venir des objets à elle assez facilement mais pas de sortilèges d'attaque ou de défense. Par contre, elle réalisait des sortilèges informulés et savait se défendre, ce qui força son admiration. Il était visible qu'elle était entraînée au combat et même bonne. Cela motiva Nakia. Oui, elle serait sa professeure.
Au milieu de tout cela, Hermione réalisait les potions demandées, en binôme avec un membre de l'équipe ou seule. Elle travaillait aussi avec Shuri. T'Challa décréta que si Shuri la formait concernant les animagis, Hermione ferait de même avec les potions. Elle accepta avec plaisir.
Elle avait dit à T'Challa qu'elle pourrait reprendre ses recherches et faire un point mais avec son emploi du temps chargé, ce fut plus compliqué que prévu.
Remus la trouva bien différente lorsqu'elle arriva à Poudlard pour la première pleine lune. Déjà elle avait pris pas mal de couleurs ce qui n'était pas une surprise, ensuite il lui trouva quelque chose de plus… animal.
«C'est l'entraînement de Shuri, expliqua-t-elle. Ses explications sur les animagis sont fascinantes. Elle dit que notre part animagus permet de nous connecter plus profondément à la nature mais aussi à nos sens. On travaille beaucoup là-dessus et j'essaye de ressentir mes sens de louve sous forme humaine à présent. C'est assez complexe et ça demande beaucoup de concentration.
- Et dire que moi j'essaie plutôt de faire taire les miens», plaisanta Remus.
Elle lui sourit doucement.
«Tu ne peux pas te transformer hors pleine lune alors, peut-être que tu pourrais essayer de jouer avec ? Vois jusqu'où tu peux aller.»
Il lui rendit son sourire mais elle ne savait pas s'il allait le faire pour autant.
Elle aurait voulu s'entraîner avec lui mais leur temps était compté. Heureusement que les jours se faisaient plus longs et donc les nuits plus courtes.
Rapidement, Hermione se rendit aussi dans les villages magiques alentours avec Okoye. Elles rassemblaient des ingrédients, apportaient des potions et restaient souvent plusieurs jours pour la réalisation d'autres potions nécessitant un lieu particulier. C'était une nouveauté pour Hermione. Apprendre que certains lieux emprunts de magie depuis la nuit des temps, un arbre sacré, un étang où venait s'abreuver certaines créatures fantastiques, pouvaient créer de puissantes potions qu'elle pensait jusque là irréalisables lui ouvrit son champ des possibles. Cela lui insuffla un espoir nouveau pour Remus. La magie la surprenait tous les jours et à présent, elle commençait à y croire. Peut-être pouvait-il, dans ce monde, dans cette vie, parvenir à maîtriser sa condition de loup-garou ?
Elle lui en fit part. Elle savait qu'il aurait besoin de temps mais elle savait aussi que si elle pouvait changer d'avis, il le pouvait. Elle voulait aussi qu'il vienne la voir. Sur ce point, il était d'accord. Elle lui manquait terriblement et les pleines lunes n'étaient pas suffisantes. Cela paraissait compliqué et Hermione s'y prit tôt. Ils n'accueillaient pas d'invités au labo et pour cause c'était aussi une école. Elle ne perdait pas espoir cependant et entreprit de discuter plus en détail de son projet avec T'Challa. Il lui accorda du temps, l'écoutant dans ses recherches et cela aida beaucoup Hermione en vérité.
«Mais que comptes-tu faire après ? questionna-t-il alors qu'ils étaient déjà fin juin. En septembre je veux dire.»
T'Challa avait abandonné les vouvoiements avec Hermione, la considérant plus comme une collègue que comme une stagiaire à présent.
«Je ne sais pas encore, souffla Hermione. Je pensais…»
Elle hésita.
«Mes options sont : poursuivre des stages dans d'autres laboratoires, auquel cas, il faut que je commence mes candidatures maintenant. Je peux aussi retourner au labo de Paris mais je doute que cela me fasse beaucoup avancer. Ou alors…
- Ou alors ?» insista T'Challa.
Elle lui avait raconté toutes ses recherches à présent, sa discussion avec Newt et celle avec Anayibe également.
«Que se passerait-il si tu décidais de partir à leur recherche ?»
Elle savait de quoi il parlait et se mordit les lèvres. Bonne question…
«Est-ce qu'il te suivrait ? questionna-t-il, posant les questions dont Hermione avait peur de connaitre la réponse.
- Je ne sais pas… souffla-t-elle.
- Demande le lui. Si tu ne lui en parles pas, il ne peut pas le deviner.»
Il voyait bien qu'elle était à un tournant, un peu perdue, et eut un regard rassurant.
«Tu trouveras ce que tu cherches si tu le veux vraiment.
- L'univers hein…» sourit-elle doucement.
Il lui rendit son sourire.
«Et s'il venait ici une semaine en juillet. Lorsque nous serons en vacances ?»
Tous partaient mi juillet pour une semaine et elle était en charge du labo à ce moment.
«C'est un sujet d'étude après tout», dit-il très sérieusement.
Elle grimaça, sans perdre son sourire, et opina plus franchement. Elle qui avait voulu qu'il puisse venir, elle était servie.
«Je vais lui parler.
- De venir ici ou de l'après ?
- Les deux, dit-elle, et il lui rendit son sourire.
- Hermione ? appela alors Okoye en entrant dans le bureau. On y va ? Tu es prête ?»
Hermione se leva d'un bond. Elles partaient au village pour plusieurs jours avec Okoye. T'Challa leur souhaita une bonne route et elles descendirent au hangar.
«Tu conduis ? proposa Okoye lui lançant les clés du quatre quatre.
- Quoi ? Mais je ne sais pas conduire.
- Eh bien tu vas apprendre», décréta-t-elle en s'installant côté passager.
Hermione s'assit à la place restante et mit les clés dans le contact, soudainement inquiète. En même temps, elle voulait apprendre à conduire. Elle savait que cela lui serait utile alors pourquoi pas commencer maintenant au milieu de la savane africaine ?
«Point mort, rappela Okoye.
- Il va me falloir plus d'explication», marmonna Hermione.
Okoye lui expliqua la base de la conduite et Hermione écouta attentivement. Elle ne s'attendait pas à recevoir sa première leçon de conduite ce jour-là.
Elle démarra suivant les conseils d'Okoye et la voiture eut une sorte de toussotement avant de caler.
«Encore», encouragea Okoye.
Il fallut quelques minutes à Hermione avant de comprendre comment faire. Elle prit le passage descendant de la montagne en priant pour ne pas toucher les murs.
«Très bien, fit Okoye alors qu'elles arrivaient en bas. J'ai mis un sort d'itinéraire. Tu seras quoi faire et quel chemin prendre.»
Et Hermione se retrouva à conduire sur les pistes sableuses d'Ouganda. Elle accéléra bien vite, plus en confiance. La voiture tenait bien la route et elle évitait les trous de son mieux.
Les deux heures jusqu'au village le plus proche l'épuisèrent cependant. Elle tremblait en mettant pied à terre. Loki eut un doux ronronnement dans son cou et elle le caressa.
Oui, elle l'avait fait.
Après ce jour, Okoye la laissa de plus en plus conduire, même lorsqu'elles durent se rendre en ville pour aller déposer des potions. Hermione protesta bien que techniquement elle n'avait pas le permis et Okoye haussa les épaules. Ce n'était pas un problème. Elle savait quoi faire si elles étaient arrêtées. Hermione préférait ne pas savoir quoi et prit le volant. Cela fut bien plus stressant que de conduire dans la savane africaine mais elle y parvint. Disons que les conducteurs ici étaient très libres. Certains lui coupèrent la route, la faisant jurer plus d'une fois, et elle fut heureuse d'avoir travaillé sur son animagus et donc d'avoir de meilleurs réflexes.
Elles eurent aussi le droit à leur lot de problèmes mécaniques. Cela arriva même de nombreuses fois si bien qu'Hermione en vint à s'y intéresser. Elle n'avait pas trop le choix si elle voulait pouvoir se débrouiller seule. Elle n'aurait pas Okoye avec elle lorsqu'elle serait en vacances et pourtant quelqu'un devrait bien aller livrer les potions. Okoye ne fut pas surprise lorsque Hermione vint lui demander de lui parler de mécanique, des problèmes les plus fréquents, de comment les réparer… Et très honnêtement cela l'intéressa plus qu'elle ne l'aurait pensé.
Par ailleurs, ses cours avec Shuri avançaient à grands pas. Hermione était même parvenue à effectuer une transformation partielle, ne transformant que ses oreilles par exemple. Cela lui donnait l'ouïe du loup sans qu'elle ne soit sous sa forme d'animagus. Jamais elle n'avait imaginé cela possible. Ses sens furent aussi plus développés peu à peu et même sous forme totalement humaine. Son ouïe lui permit d'entendre les animaux de la savane au loin, sa vue lui permettait de les voir et son odorat de les sentir, cela même à plusieurs centaines de mètres. C'était surtout ces trois sens qui étaient les plus forts. Elle parvint aussi à moduler sa taille et pouvait même se faire passer pour un chien si besoin. Un chien avec l'apparence d'un loup certes et cela la faisait ressembler à une sorte de husky brun. Elle put aussi grossir jusqu'à attendre la taille de Remus lors de ces transformations, ce qui était bien plus impressionnant qu'un simple loup. Elle put sortir du périmètre de sécurité magique de l'école sous sa forme d'animagus. Ainsi, les créatures magiques ne tentaient rien sur elle.
Quant à ses cours de magie sans baguette, elle progressa aussi plus vite qu'elle ne le pensait. Elle n'avait pas le choix à vrai dire car Nakia ne la laissait pas utiliser sa baguette. Hermione pouvait bien esquiver physiquement mais elle était vite acculée. Elle essayait de lancer les sorts qu'elle connaissait, imitant le mouvement qu'elle faisait de sa baguette avec sa main mais c'était tellement plus complexe. Nakia avait insisté sur sa concentration et elles méditaient ensemble pour déceler la magie autour d'elle. Elle maitrisait aussi un peu la magie des éléments comme pouvaient le faire les autochtones et cela lui permettait de sentir bien plus la magie. Cependant Hermione n'en était pas à ça. Peu à peu, elle parvint avec de la concentration et beaucoup de volonté, à lancer des sorts sans baguette. D'abord, les plus simples, puis des plus complexes. Puis elle essayait la magie informulée. Sa progression n'était pas linéaire et certaines fois, elle était plus performante, d'autres non.
«Pour nous les femmes, expliqua Nakia. Notre utilisation de la magie est liée à notre cycle. En fonction de cela, tu es plus ou moins réceptive à la magie.
- Quand ça ? questionna Hermione.
- En période d'ovulation et aux alentours, tu remarqueras que tu ressens plus la magie.»
Hermione n'y avait jamais fait attention. Elle ne suivait pas non plus son cycle mais commença à s'y intéresser. Ses règles pouvaient être régulières. Lorsqu'elle passait du temps au même endroit et entrait dans une routine comme à Poudlard ou alors totalement irrégulières. Lors de leurs années de cavale avec Harry et Ron, elle n'avait pas eu ses règles une seule fois. C'était alors très loin de la préoccuper. Elles avaient pris du temps à revenir mais heureusement sa septième année avait été assez calme pour cela. Les deux années au laboratoire aussi mais cette année de stage et les nombreux changements qui en découlaient bouleversait un peu son cycle. Elle le sentait sans pour autant que cela ne soit trop flagrant. Sa potion de contraception éliminait ses règles donc elle n'avait pas trop de moyens de s'en rendre compte. Elle fit un effort pour y être plus attentive.
À côté de cela, elle eut des nouvelles de Drago bien sûr. Il était bien arrivé en Nouvelle-Zélande, sur l'île incroyable où se trouvait le laboratoire. Tout se passait bien et il avait pu, entre Tokyo et son nouveau labo, progresser dans ses recherches. Lui comptait revenir au labo de Paris en septembre. Il était temps de reprendre contact avec Neville et d'expérimenter sur ses hypothèses. Cela prendrait du temps mais il était motivé et têtu. Hermione était confiante. Il pourrait améliorer la condition des parents de Neville.
Comme prévu, elle parla à Remus de cette semaine à la mi-juillet et il ne fallut pas lui dire deux fois. Il accepta de venir aussitôt et elle se garda bien de lui parler du reste. Elle préférait lui dire de vive voix.
Alors, alors ? Après Bones, Castle et Mentalist, cette fois-ci je ne me suis pas inspirée d'une série pour les personnages mais d'un film que beaucoup d'entre vous connaissent je suis sûre ;) J'espère que ce chapitre qui change radicalement d'atmosphère vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à me laisser une review et je vous dis à la semaine prochaine !
