Voici le chapitre 2 de Secrets et Allégeances. Merci aux premiers lecteurs. J'attends vos retours avec impatience !

Petit disclaimer : Comme je l'ai expliqué au chapitre 1, je n'ai pas inventé l'histoire ni les personnages. J'ai seulement inclus un personnage de mon invention. Il y aura donc, pour les besoins de l'histoire, de grands passages qui sont copiés/collés du livre ! Vous lisez la fanfiction en connaissance de cause !

Petit disclaimer n2 : En second couple, il y a un couple homosexuel. Si vous n'êtes pas à l'aise avec ça, ne lisez pas !

J'ai beau me relire, il reste toujours des erreurs. N'hésitez pas à me le dire si vous en repérez une ! Merci.

Bonne lecture !


Chapitre 2

Elle était là, flottant dans le ciel au-dessus de l'école: la tête de mort verte avec une langue de serpent, la marque que les Mangemorts laissaient derrière eux chaque fois qu'ils avaient pénétré dans une maison… chaque fois qu'ils avaient commis un meurtre … La marque brillait juste au-dessus de la tour d'Astronomie, la plus haute du château. Cela signifiait-il que le meurtre avait eu lieu ici même?

Dans les couloirs de Poudlard, une jeune femme blonde aux reflets cuivrés courrait aussi vit qu'elle le pouvait. «Il y a toujours eu autant de marches et d'escaliers à Poudlard?» pensa-t-elle. Elle montait quatre à quatre les marches de l'interminable escalier en colimaçon de la tour d'Astronomie. Le temps semblait jouer en sa défaveur.

Arrivée en haut, elle entendit une conversation et tendit l'oreille.

- Pourquoi ne pas m'avoir empêché d'agir?

- J'ai essayé Draco. Le professeur Snape, sur mes instructions, a gardé un œil sur toi… Miss Weasley également à la demande d'Harry.

- Pas «vos» instructions, c'est à ma mère qu'il a promis. Quant à Mio, ne croyez pas tout ce qu'elle vous dit!

- Bien sûr Draco, c'est ce qu'ils t'ont dit, mais…

- Ce sont des agents doubles, espèce de vieillard stupide, ils ne travaillent pas pour vous, contrairement à ce que vous croyez!

- Il faut admettre que nous différons sur ce point, Draco. Il se trouve que j'ai confiance dans le professeur Snape et en Miss Weasley.

- Eh bien, vous vous mettez le doigt dans l'œil! railla Malfoy. Ils m'ont chacun proposé leur aide. Ils voulaient la gloire pour eux… Ils voulaient participer à l'action… «Qu'est-ce que vous faites? me demandait-il. C'est toi le coup du collier? qu'elle me disait! C'était stupide Draco, tu aurais pu tout gâcher!» Je ne leur ai rien dit de ce que je préparais dans la salle sur demande. Mais, Mio me collait toujours aux basques et a tout découvert. Encore une preuve qu'elle n'est pas de votre côté: elle ne vous a rien dit alors qu'elle savait!

C'est à ce moment-là que Mio choisit de se montrer. Draco tourna rapidement la tête pour voir la jeune femme avant de reposer son regard sur le directeur.

- Draco … l'appela-t-elle doucement.

- Quoi? Tu vas m'en empêcher? Quand Snape se réveillera demain, tout sera terminé et il ne sera plus le favori du Seigneur des Ténèbres, il ne sera plus rien, comparé à moi !

- Tu ne penses pas ce que tu dis Dray!

- ARRÊTE! Tu n'as aucun droit de m'appeler comme ça! Je pense entièrement toutes mes paroles! Ni toi, ni Snape n'allez me voler la gloire de ce que j'aurais accompli tout seul!

Draco hurlait presque, comme pour se convaincre! Mio se rapprocha des deux hommes.

- Très flatteur, dit Dumbledore d'une voix douce. Il est toujours agréable de voir son travail apprécié, bien sûr... mais tu as quand même dû avoir un complice... Quelqu'un à Préau-Lard qui a pu glisser à Katie le... le... aaaah...

Dumbledore ferma une nouvelle fois les yeux et dodelina de la tête comme s'il était sur le point de s'endormir.

- ... Bien sûr... Rosmerta, reprit-il. Depuis combien de temps est-elle soumise au sortilège de l'Imperium ?

- Vous avez enfin compris ? lança Malefoy d'un ton sarcastique.

Il y eut un autre cri au-dessous, un peu plus fort cette fois. Malefoy, nerveux, jeta encore un coup d'œil derrière lui, puis se tourna à nouveau vers Dumbledore qui poursuivit :

- Donc, cette pauvre Rosmerta a été obligée de se cacher dans ses propres toilettes pour donner le collier à la première élève de Poudlard qui entrerait seule ? Et l'hydromel empoisonné... Bien entendu, Rosmerta pouvait y verser le poison à ta place avant d'envoyer la bouteille à Slughorn en croyant que ce serait mon cadeau de Noël... Oui, très habile... très habile... Ce malheureux Mr Rusard n'aurait jamais pensé, bien entendu, à vérifier une bouteille de chez Rosmerta... Dis-moi, comment t'y prenais-tu pour entrer en relation avec elle ? Je croyais que tous les moyens de communication entre l'école et l'extérieur étaient surveillés.

- J'utilisais des pièces de monnaie ensorcelées, répondit Malefoy, comme s'il se sentait obligé de s'expliquer, la main dans laquelle il tenait sa baguette agitée de tremblements. J'en avais une, elle avait l'autre, je pouvais ainsi lui envoyer des messages...

- N'est-ce pas le moyen de communication secret dont se servait l'année dernière le groupe qui s'était donné pour nom l'armée de Dumbledore ?

Dumbledore parlait d'une voix légère, sur le ton de la conversation, mais Harry Potter, caché à l'étage du dessous, sous le planché, le vit glisser encore de quelques centimètres contre le rempart par une fente entre deux lattes de parquet.

- Oui, c'est eux qui m'ont donné l'idée, dit Malefoy avec un sourire de travers. J'ai aussi eu l'idée d'empoisonner l'hydromel grâce à la Sang-de-Bourbe Granger. Je l'ai entendue dire à la bibliothèque que Rusard n'arrivait pas à reconnaître les potions...

- Draco! le reprit Mio

- S'il te plaît, n'emploie pas ce mot offensant devant moi, l'interrompit Dumbledore.

Malefoy éclata d'un rire grinçant en regardant Mio.

- Quoi? Ça t'ennuie que je dise Sang-de-Bourbe alors que je ne vais pas tarder à le tuer ?

- Oui, ça m'ennuie, répliqua sèchement Mio.

- Moi aussi, ajouta Dumbledore, et Harry vit ses pieds glisser légèrement sur le sol tandis qu'il s'efforçait de se maintenir debout. Quant à me tuer, Draco, tu as eu de longues minutes pour le faire. Nous sommes seuls. Jamais tu n'aurais pu espérer me trouver si peu en état de me défendre et pourtant, tu n'as toujours pas agi...

La bouche de Malefoy se tordit involontairement comme s'il venait de goûter quelque chose de très amer.

- En ce qui concerne les événements de ce soir, continua Dumbledore, je suis un peu perplexe... Tu savais que j'avais quitté l'école ? Oui, bien sûr, se répondit-il à lui-même, Rosmerta m'a vu partir, elle t'a sûrement prévenu en utilisant tes pièces de monnaie...

- Exactement, confirma Malefoy, mais elle m'a dit que vous vouliez simplement boire un verre, que vous alliez revenir.

Draco se tourna vers Mio et ajouta, le regard se voulant menaçant :

- Et toi? Tu ne savais rien? Vraiment? Je t'ai pourtant demandé! Par Merlin, tu es de MON côté! Tu devrais m'aider!

Mio Weasley ne répondit rien, le visage impassible d'une parfaite serpentard ou plutôt, le visage sans émotions d'une parfaite Malefoy. Et pourtant, à cet instant, même si son visage ne disait rien, elle voulait tant crier: «Je suis de TON côté et c'est pour cela que je ne t'ai rien dit! Pour te ralentir dans cette folle mission de le tuer!» Mais aucune voix, aucun indice dans son regard. Sans attendre de réponse, le jeune Malefoy reconcentra son attention sur le vieille homme.

- J'ai bu un verre, sans aucun doute... Et je suis revenu... tant bien que mal, marmonna Dumbledore. Tu avais donc décidé de me tendre un piège ?

- Nous avons fait apparaître la Marque des Ténèbres au-dessus de la tour en sachant que vous vous dépêcheriez de venir voir qui avait été tué, dit Malefoy. Et ça a marché !

- Plus ou moins..., répliqua Dumbledore. Dois-je en conclure que personne n'a été tué ?

- Quelqu'un est mort, annonça Malefoy d'une voix qui sembla monter d'une octave. Un de vos alliés... Je ne sais pas qui, il faisait sombre... J'ai enjambé le corps... J'étais censé attendre ici votre retour mais les gens du Phénix se sont mis en travers du chemin...

- Oui, ils font souvent ça, remarqua Dumbledore.

Il y eut au-dessous une détonation et des cris plus sonores que jamais, comme si on se battait dans l'escalier en colimaçon qui menait au sommet de la tour. Le cœur de Harry se mit à battre à tout rompre, silencieux dans sa poitrine invisible... Quelqu'un était mort... Malefoy avait enjambé le corps... Mais qui était-ce ?

- Il ne reste plus beaucoup de temps, quoi qu'il arrive, dit Dumbledore. Alors, examinons tes options, Draco.

- Mes options ! s'exclama Malefoy. Je suis là avec ma baguette à la main... Je m'apprête à vous tuer...

- Mon cher ami, cessons déjouer à ce jeu. Si tu avais dû me tuer, tu l'aurais fait dès que tu m'as désarmé, tu n'aurais pas perdu de temps à bavarder agréablement sur les moyens mis en œuvre.

- Je n'ai aucune option ! s'écria Malefoy qui était devenu brusquement aussi pâle que Dumbledore. Je dois aller jusqu'au bout ! Sinon, il me tuera ! Et il tuera toute ma famille !

- Je mesure la difficulté de ta position, dit Dumbledore. Pourquoi donc crois-tu que je n'ai pas essayé de t'arrêter plus tôt? Parce que je savais que tu aurais été tué si Lord Voldemort s'était rendu compte que je te soupçonnais.

Draco et Mio eurent une grimace en entendant prononcer le nom.

- Je n'ai pas voulu te parler de la mission qu'il t'avait confiée et dont j'étais au courant, de peur qu'il se serve contre toi de la legilimancie, poursuivit Dumbledore. Mais maintenant, au moins, nous pouvons dialoguer sans détour... Aucun mal n'a été fait, tu n'as blessé personne, bien que tu aies eu de la chance que tes victimes imprévues aient survécu. .. Je peux t'aider, Draco.

- Non, vous ne le pouvez pas, répliqua Malefoy, la main qui tenait sa baguette secouée d'intenses tremblements. Personne ne le peut. Il m'a ordonné de le faire, sinon, il me tuerait. Je n'ai pas le choix.

- Rejoins le bon camp, Draco, et nous te cacherons mieux que tu ne saurais l'imaginer. En plus, je peux envoyer des membres de l'Ordre chercher ta mère dès ce soir pour la cacher aussi. Actuellement, ton père est en sécurité à Azkaban... Le moment venu, nous pourrons le protéger à son tour... Passe du bon côté, Draco... Tu n'es pas un tueur...

Malefoy regarda Dumbledore dans les yeux puis regarda la jeune femme qui hocha doucement la tête en signe d'accord aux paroles du directeur.

- Je suis arrivé jusqu'ici, non ? dit-il lentement. Ils pensaient que je ne sortirais pas vivant de ma tentative, mais je suis là... et vous êtes en mon pouvoir... C'est moi qui ai une baguette à la main... vous, vous êtes à ma merci...

- Non, Draco, répondit Dumbledore à voix basse. C'est ma merci qui compte à présent, pas la tienne.

Malefoy resta silencieux. Il avait la bouche ouverte, sa main toujours tremblante. Harry et Mio crurent voir sa baguette s'abaisser légèrement...


Voilà pour le chapitre 2. Je poste le chapitre 3 très bientôt (il est déjà écrit, comme les 20 autres ensuite !).