Mage seigneurial

Chapitre 27 :

Le Pacte de Cabra

Ce fut avec un immense sourire que Harry rentra de sa visite chez les MacFusty, un nouveau familier un peu imposant entré dans sa grande famille. S'il était désormais lié à Zelphride, elle resterait vivre sur son territoire autour de la Citadelle. Cela était mieux pour elle et il ne l'arracherait pas à sa maison d'autant plus qu'il était destiné à passer beaucoup de temps à la Citadelle. En revanche, il trouverait un moyen pour assurer sa protection à distance et trouver un moyen de la faire venir s'il avait besoin d'elle. Une dragonne d'une telle puissance était aussi précieuse que sa basilic au-delà du fait qu'il l'adorait déjà comme il adorait Hedwige, Buck et Belzémare. Les MacFusty lui avait proposé de lui fabriquer un harnachement pour elle et il avait accepté. Voler avec Zelphride était extraordinaire mais il profiterait certainement beaucoup plus en étant bien installé. Les selles du clan étaient spécialement faîtes pour passer au dessus des pics des noirs des Hébribes et étaient conçus pour ne pas gêner ou blesser le dragon. Il avait hâte de l'avoir et d'aller voler à nouveau avec elle. Il comptait bien aller la voir avant de retourner à Poudlard.

Lorsqu'il était rentré, il avait une nouvelle fois eu droit aux louanges d'Arthur et Amcinthe qui avaient assisté à tout et qui, visiblement, avaient eu un peu chaud aussi. Le démon fut d'ailleurs particulièrement élogieux et excité au point d'embarrasser Harry constatant une fois de plus sa sincérité parfaite. La semaine suivante, dernière semaine des vacances, fut la semaine la plus chargée de tout l'été pour le jeune lord. En plus de tout ce qu'il avait déjà au planning, il avait eu des nouvelles des lords créatures magiques avec lesquels il était en discussion. Tous avaient demandé à le rencontrer à nouveau pour parler et cela s'était passé un peu comme avec les gobelins : ils acceptaient de l'aider, de lui fournir des guerriers mais ils tenaient à être reconnus en cas de victoire et à ne pas être oubliés. En cas de défaite, chacun avait sa solution pour se débiner mais Harry n'en n'avait que faire. Si cela arrivait, il serait probablement mort et eux auraient bien besoin de se protéger pour ne pas être exterminés en représailles. Quand aux conditions en cas de victoire, il avait déjà bien l'intention de se battre pour eux alors ce n'était pas un problème.

Et sans parler des créatures magiques, il avait aussi eu des nouvelles des lords du Conseil des Sept. Eux aussi avaient trouvé des renforts. Ex auror, Thésée Scamander avait rassemblé d'anciens aurors et même des aurors qui avaient été là lorsque Voldemort avait pris le contrôle du Ministère sans qu'ils ne puissent rien y faire. Des aurors qui avaient bien vu ce qu'il se passait mais qui avaient été impuissants, qui s'en voulaient terriblement, qui voulaient aider sans savoir comment jusque là alors qu'ils ne faisaient pas confiance à Dumbledore, qui étaient droits et honorables. Quand aux autres, il s'agissait une fois de plus de sorciers droits qui s'étaient fait licencié du bureau des aurorsbpour avoir protesté contre les lois injustes du Ministère, la corruption ou les pratiques douteuses qu'on exigeait d'eux. Ils avaient aussi trouvé quelques autres prêt à aider.

C'était donc avec joie que Harry avait organisé un rassemblement de tout ce petit monde pour officialiser les choses. Il avait envoyé les portoloins qui ne s'activeraient qu'avec les accords de secrets signés par absolument tout les participants. Il avait décidé de faire cela sur un vaste domaine magique hérité des Potter : le domaine naturel de Snowdonia au nord du Pays de Galles. Une propriété sans aucune construction dans un parc naturel à la fois moldu et magique. Et il avait plus particulièrement choisi le jardin de Neriade au cœur de sa propriété. Dans ce jardin se trouvait le Cromlech de Cabra, un cercle de pierre hautement magique hérité des pratiques ancestrales, la forme primaire et première des cercles magiques qu'ils avaient aujourd'hui et dont Harry était désormais familier. Un tel lieu de magie était un endroit parfait pour ce qu'il voulait faire.

Le jardin de Neriade était un endroit splendide dans les montagnes, couverts de plantes et d'arbres magiques, plein de créatures magiques protégées par les sort de propriété stricts que les Potter, Stinchcombe à l'époque, avaient posé ici. Il se trouvait présentement dans l'imposant cercle de pierres fait de hauts menhirs et une table centrale, Arthur, Amcinthe et Avismark l'accompagnant. Il avait préparé des airs d'accueil de portoloin tout autour et finalement, les alliés commencèrent à apparaître. Il y eut d'abord les autres lords du Conseil des Sept qu'il salua joyeusement, les remerciant pour leur aide, ravi de voir Bastide au côté d'Adélème. Puis il vit arriver lady Eastoen, splendide veela, avec les siens qui se battraient. Il alla l'accueillir respectueusement comme il accueillit ensuite lady Redleaf et les vampires, lord Arizarre et les elfes noirs, lord Afindell et les elfes anciens, les sorciers parmi lesquels de nombreux aurors se trouvaient, le clan MacFusty et enfin Barnur et les gobelins. Chaque groupe se tint entre deux pierres, l'ambiance lourde et tendue pour Harry qui se trouvait au centre sous les regards de tous. Il y avait là près de cent quatre-vingt personnes, sans compter les dragons des dragonniers, prêtes à se battre à ses côtés et cela le rendait fier et heureux. Il fallait ajouter entre dix et cinquante combattants de plus avec les démons que Amcinthe pourrait invoquer. C'était bien moins que Voldemort mais il n'y avait là que des combattants formés et un minimum expérimentés. C'était un avantage. Il espérait bien trouver encore plus de monde même si ce serait plus difficile à partir de Poudlard. Il était pourtant bien décidé à chercher jusqu'à ce que ce ne soit plus nécessaire. Il laissa son cristal de lord se faire visible sur son front, permettant à tous de le voir.

- Bonjour à toutes et tous, commença-t-il avec force et assurance en les balayant du regard. Avant toute chose, je jure sur ma magie que tout ce que je vous dirai aujourd'hui le temps que je me tiendrai dans ce cercle ne sera que la pure vérité, dit-il en accomplissant visiblement le serment qui en ébahis plus d'un. Que cela soit utile ou non permettez moi de me présenter, nous ne nous sommes pas tous rencontré. Je suis Harry Potter. Je vous remercie, véritablement et du fond du cœur, d'avoir répondu à cet appel. Sachez que tous ici sont sous accords de secrets alors il n'y a pas d'inquiétude à avoir. Je vais faire les présentations.

Il commença donc, parlant de chaque groupe dont-il présenta les chefs.

- Tous vous avez répondus à ma demande, continua-t-il ensuite. Comme vous le savez certainement déjà, j'ai réclamé votre aide pour combattre l'armée de Voldemort, dit-il en provoquant une certaine tension. N'ayez crainte, cet endroit est une propriété Potter lourdement protégée et hautement magique, la malédiction du tabou sur son nom ne fonctionnera pas. Alors exprimez vous comme il vous plaira, pria-t-il en détendant l'atmosphère. En parlant de nom, histoire de casser les mythes, son véritable nom est Tom Marvolo Riddle, un sang-mêlé né d'une sang-pur descendante de Serpentard et d'un moldu. Il n'est pas lord et il n'est pas un sang-pur comme il le prétend.

Il sentit la surprise chez beaucoup de présents, les détails de la vie de Tom connus seulement de quelques uns.

- Quoi qu'il en soit, cela ne change pas notre problème, reprit-il. J'imagine que vous savez tous à quel point je peux être impliqué de part ma confrontation avec Voldemort depuis quasiment ma naissance et qui fait de moi une cible prioritaire pour Voldemort. La raison : il a peur de moi en raison d'une Prophétie qui fut faîte peu avant ma naissance et qui disait qu'un garçon né à la fin juillet aurait le pouvoir de le détruire. Est-ce que je suis réellement cette personne ? Impossible à affirmer, les Prophéties son nébuleuses. Le fait est que c'est ce que Dumbledore, Voldemort et les rares autres qui en ont connaissance en on déduit. Je répond à tout les critères édicté par la Prophétie. C'est pour cette raison qu'il a tenté de me tué en 1981. Et pour casser un autre mythe : non, je ne l'ai pas détruis cette nuit la, c'est une protection du sacrifice de ma mère qui a renvoyé son avada kedavra sur lui.

- Comment a-t-il pu survivre et revenir dans ce cas ? demanda quelqu'un.

- Voldemort a toujours eu une peur panique de mourir et il estime qu'un sorcier de sa puissance ne devrait pas être soumis à la mort, qu'il devrait être immortel. Alors il a cherché un moyen de le devenir dés son adolescence, expliqua-t-il. Il a fini par trouver un moyen sous la forme d'un procédé de fractionnement de l'âme. Il a fractionné son âme et caché ses différentes parties. C'est une magie atroce, répugnante, contre nature et perverse. La Magie elle même rejette le procédé. Fractionner son âme c'est la détruire à terme. Cela rend aussi très instable, ce qui explique la folie grandissante de Voldemort, cela altère le physique, raison de son apparence, cela parmi bien d'autre conséquence dont celle de détruire son âme, de ne jamais pouvoir passer dans la mort et d'errer éternellement dans les limbes une fois les morceaux d'âmes détruis. Malgré tout, Voldemort l'a fait en se croyant au dessus de tout cela, c'est ce qui l'a sauvé et permis de revenir.

- Alors comment on fait pour s'en débarrasser ? demanda un autre. Qui sait s'il ne reviendra pas encore ?

- Je m'occupe de ce point. Je ne donnerai pas les détails pour des raisons de sécurité mais j'ai déjà identifié tout les morceaux d'âmes, localisé, atteint… Il ne me reste plus qu'à les détruire lorsque je l'aurai décidé. Cela ne sera pas difficile et je suis sûr de les avoir tous trouvé. Je ne les ai pas encore détruis parce que Voldemort le sentirait sur le champs et que je ne veux pas qu'il en créé d'autres ou trouve un autre moyen. Au point où il en est, il l'a déjà bien trop fait, son âme est probablement déjà entrain de se désagréger d'elle même mais ça prendra encore des années pour le tuer. Il est hautement improbable qu'il puisse renouveler le procédé ou mettre en place autre chose avec une âme dans cet état mais je ne vais pas tenter le diable comme on dit. Je détruirai ces morceaux d'âmes au moment opportun. Vous n'aurez pas à vous soucier de ça, comme vous n'aurez pas à vous soucier de Voldemort. Je m'en chargerai moi même. J'espère encore trouver le moyen de le confronter à part, avec peut-être seulement quelques mangemorts que je pourrais affronter seul ou avec mes plus proches amis, dit-il avec un regard pour Arthur, Amcinthe et Avismark. Si Voldemort disparaît, son camps s'écroulera de lui même comme la dernière fois. Il est la seule chose qui les maintient ensemble.

Il marqua une pause, admirant l'incroyable assemblée attentive qu'il avait autour de lui, peinant toujours à croire qu'il avait réuni autant de monde d'autant de peuples différents.

- J'aimerai vraiment qu'il en soit ainsi, continua-t-il. Cela nous épargnerait de voir une armée déferler, mais je ne peux pas exclure cette possibilité. D'après nos informations, Voldemort est en ce moment occupé à rechercher la baguette la plus puissante possible. Destin ou pas, nos baguettes originelles sont jumelles et ne peuvent donc s'affronter l'une l'autre. Cela a déjà engendré des match nul entre nous. Si de mon côté j'ai remédié au problème, il semble que Voldemort tienne absolument à se procurer une baguette particulièrement puissante en remplacement. Une baguette qu'il semble peiner à trouver et c'est pour cela qu'on ne l'a vu que peu dernièrement et qu'il laisse faire ses partisans à sa place. J'ignore quand il se décidera à sortir de sa cachette et si je pourrai le confronter en petit comité dirons nous. Nous savons de sources sûr qu'il a déjà assemblée une armée et qu'il continue à tenter de l'agrandir. S'il y a une autre personne qui dérange Voldemort après moi, c'est Albus Dumbledore. Il se méfie de sa puissance et de son expérience. Albus Dumbledore tient Poudlard, la dernière place importante à prendre pour obtenir le contrôle du pays. Il est donc fort probable que Voldemort utilise son armée pour attaquer Poudlard et me tuer moi ainsi que Dumbledore pour avoir le champs libre.

Il stoppa à nouveau, les laissant intégrer ces informations. Il avait décidé d'être franc avec eux, de leur expliquer, estimant qu'ils devaient pouvoir comprendre ce qu'il se passait. Il poursuivit après quelques secondes :

- Il est évident que s'il se présente avec une armée, moi et mes quelques amis proches ne pourrons gérer une telle masse d'adversaires. C'est pourquoi j'ai fait appel à vous. Nous allons avoir besoin d'aide pour remporter une telle bataille si elle devait se produire. Il est probable que cela se passe à Poudlard et Albus Dumbledore ne pourra rien y faire malgré toute son arrogance, dit-il en faisant rire pas mal de monde. Si cette bataille se produit, elle sera certainement la dernière de cette guerre qu'elle qu'en soit l'issue. Pour le Royaume Unis tout du moins parce que si Voldemort gagne, il ne s'arrêtera pas là.

- Pouvez-vous le vaincre ? demanda-t-on.

- J'en ai la conviction et croyez bien que je m'y suis préparé. Je le connais bien aussi, ce qui n'est pas un maigre avantage. Je n'ai pas l'intention de mourir si ce n'est naturellement alors j'ai la ferme intention de gagner ce combat, assura-t-il avec force. Je ne peux évidemment pas le promettre mais je ferai tout pour ça. Et si ce combat doit avoir lieu avec une armée de son côté, je vais avoir besoin d'aide.

- Sait-on ce qu'il y a en face ?

- Oui, du moins approximativement, répondit-il. Il y a les mangemorts bien entendu, les raffleurs qui sévissent depuis la prise du Ministère, les loups garous de Fenrir Greyback, les géants du pays, les détraqueurs et des accromentules. Nous sommes déjà sûr de ceux là mais ça pourrait évoluer. Leur nombre est estimé à six cent cinquante mais nous ne pouvons pas confirmer ce chiffre.

- Nous sommes à moins d'un contre trois pour l'instant, constata quelqu'un.

- En effet mais nous avons dors et déjà un avantage, répondit-il. L'armée de Voldemort est en grande partie faîtes d'amateurs au combat, nous, nous sommes tous des guerriers et si nous nous organisons correctement, nous pouvons avoir l'avantage malgré le nombre. J'ai bien l'intention de continuer à chercher des alliés jusqu'au bout. Il est également possible qu'il y ait autre chose dans l'armée de Voldemort. Ce n'est qu'une supposition mais la présence d'inferis est probable, dit-il en en glaçant plus d'un. Je sais qu'il en a déjà créé en très grand nombre.

- Des inferis ? Mais c'est extrêmement dangereux et difficile à détruire.

- Oui. S'il devait en lâcher sur nous et que j'en ai la possibilité à ce moment là, je pourrais m'en charger, assura-t-il.

- Comment pouvez vous être certain de cela ? Détruire un inferi demande déjà une énorme puissance et des sorts complexes, posa-t-on. S'il y en a en nombre…

- Mon lord a détruis d'un seul tenant plusieurs centaines d'inferi, intervint Amcinthe dont l'aura laissait voir sa vexation pour le doute témoigné à son invocateur. Ce fut une offrande délicieuse, sourit-il en les stupéfiant tous. Il peut les détruire, c'est un fait.

- Vous avez fait ça ? demanda lord Arizarre.

- Oui. Voldemort avait constitué une armée d'inferi lors de la première guerre et il s'en est servi pour protéger l'un des morceaux de son âme, expliqua-t-il. Je suis allé récupérer ce morceau d'âme et j'ai au passage détruis les inferis. Quitte à le faire, j'ai décidé de m'en servir pour un pacte d'invocation démoniaque, raison de la présence d'Amcinthe à mes côtés. Je les ai détruis justement pour m'assurer que Voldemort ne pourrait pas s'en servir plus tard pour la guerre. Seulement, j'ignore si tout ceux qu'il avait créé étaient là ou s'il n'en n'a pas recréé entre temps. Vu son inclinaison pour cette pratique, il me semble prudent de l'envisager. S'il devait y en avoir et que je le peux, je m'en chargerai. Si je ne suis pas disponible, il serait bien d'identifier ceux qui parmi nous pourrons s'en charger. Pour les détraqueurs, c'est un peu pareil, je peux les repousser si je suis disponible mais au plus nous maîtriserons le patronus, au mieux cela sera.

- La rumeur dit que vous en avez repoussé plus d'une centaine lors de l'affaire Sirius Black en 94, est-ce vrai ?

- Cela l'est, approuva-t-il. Je les ai repoussé avec mon patronus. Un patronus qui a largement gagné en puissance depuis. Mais encore une fois, cela dépendra du déroulé des évènements et de ma disponibilité pour le faire. Vous avez là la liste non exhaustive de nos ennemis potentiels. Cela pourra changer entre temps. Je vous tiendrai au courant si j'obtiens des informations supplémentaires.

- Et de l'autre côté ? Avec Dumbledore ? Il y a d'autres alliés potentiels ?

- Peut-être quelques personnes de son Ordre du Phénix s'ils sont là à temps, s'ils viennent et s'ils acceptent de nous aider. Rien de tout cela n'est certain. D'autant plus que si l'aide d'un sorcier de la puissance et de l'expérience de Dumbledore nous aiderait, je me méfie aussi énormément de sa bonne volonté et de ses manigances, de ses manipulations et de la manière dont-il pourrait se servir de ça pour lui, voir, faire capoter les choses volontairement ou non par excès d'orgueil. Très franchement, je préférerai qu'il se tienne à l'écart, dit-il en sentant l'approbation générale. Au sein de l'Ordre, il y a quelques personnes qui pourraient éventuellement nous aider, des aurors et d'autres mais ce n'est qu'une poignée de personne dont seule une petite part est réellement aguerrie au combat. Si cela se passe à Poudlard pendant l'année, il y aura les élèves, les elfes de maisons, les professeurs mais il est hors de question de compter sur eux, ils se feraient simplement tuer. D'après mes informations, en cas de bataille à Poudlard, Dumbledore aurait rallié quelques centaures de la Forêt Interdite. C'est tout ce qu'ils ont à ma connaissance.

- Et comment le vieux snock compte-t-il gagner ? ricana quelqu'un en faisant rire d'autres.

- Très sincèrement je n'en sais rien, sourit Harry. Il est arrogant. Vous savez certainement qu'il tente de s'allouer les services des créatures magiques et vous savez mieux que moi pourquoi tous refusent, dit-il en provoquant d'autres rires. Nous ne pouvons compter fermement que sur nous et ceux qui pourraient nous rejoindre d'ici là, remarqua-t-il plus sérieusement. Pour revenir sur cette alliance, nous allons établir un pacte magique ici même. Un Pacte que tous signerons pour nous engager à garder le secret sur nous et tout ce qui nous concerne jusqu'à la fin de la guerre, à répondre lorsque je vous appellerai, à vous respecter les uns les autres malgré vos possibles conflictualités entre peuple. Nous avons grand besoin de rester unis et nous ne pouvons pas nous permettre de discorde. Pour cette raison, nous prouverons à tous par ce pacte que nous sommes sains d'esprits, en possession de tout nos moyens, capables d'assurer la tâche en question, que nous ne sommes manipulé par personne et que nous ne sommes pas alliés, d'aucune façon, avec Voldemort ou Dumbledore, que notre allégeance, dans le cas de cette guerre, va à cette alliance.

Pendant un moment, il détailla les règles du pacte qui visait à protéger tout le monde et à assurer que les choses se dérouleraient au mieux pour eux, pour s'organiser. Ainsi, chaque groupe d'être magique se choisirai un chef pour les diriger, chef qui répondrait à Harry. Il posa l'organisation, expliquant qu'ils pourraient encore y réfléchir et peaufiner d'ici là, changer si nécessaire.

- J'ai également posé des conditions pour moi même, annonça-t-il ensuite. Moi uniquement. Par le pacte, je m'engage à ne pas vous appeler sans réelle nécessité, à ne pas vous appeler pour autre chose que la guerre contre Voldemort et à tenir les engagements que j'ai pris auprès de chacun de vous et qui sont pour ainsi dire presque les mêmes pour tout le monde. Le pacte prendra fin avec la guerre quel que soit l'issue. Si je meurs, il prend fin aussi. Une fois le pacte rempli et terminé, tous garderons une obligation de discrétion sur le sujet et auront besoin de l'assentiment de l'ensemble des chefs désignés et en vie de cette alliance pour en parler. Le pacte aura aussi vocation à être rendu public plus tard pour appuyer votre participation à tous et ses conditions.

- Pourquoi spécifier autant les conditions ? interrogea-t-on.

- Parce que je connais ce pays et ses politiques, Dumbledore, répondit-il. J'en ai fait l'amer expérience et j'ai retenu la leçon. Après la guerre, j'ai bien l'intention de m'affairer à faire changer ce pays mais il y aura des opposants c'est certain que ce soit par rivalité ou contradiction d'idée. Le pacte servira aussi à prouver fermement que nous nous sommes alliés pour combattre Voldemort et mettre un terme à la guerre uniquement, sans autre arrière pensée avec une intervention seulement en cas de réelle nécessité, pour stabiliser le pays, reprendre le contrôle du Ministère en cas de victoire et une fin de l'alliance après la guerre. Si je le spécifie autant en terme clair dans le pacte, c'est pour qu'on ne puisse pas nous accuser d'avoir créé cette alliance pour prendre nous même le contrôle de pays par la force. Il est presque certain que nous aurons à faire à cette accusation par ceux qui seront dérangés par cela. Nous devons nous assurer d'avoir la preuve que nous ne le faisons pas pour conquérir et contrôler quoi que ce soit, juste pour mettre fin à la guerre et ce pacte magique signé par chacun d'entre nous en sera la preuve irréfutable, expliqua-t-il alors que tous approuvaient. Si nous n'êtes pas d'accord, individuellement, avec ces conditions, ne signez pas et retirez vous. Votre seule obligation sera alors les accords de secret sur la rencontre du jour et nos projet. Personne n'est obligé que ce soit bien clair mais si vous vous engagez, ce sera pour aller jusqu'au bout.

- Pourquoi avoir spécifié qu'aucun de nous n'est aussi allié avec Dumbledore ? questionna-t-on avec curiosité.

- Déjà pour vous rassurer sur ma propre allégeance puisque je sais que la majorité d'entre vous pensait que j'étais le petit soldat de Dumbledore le suivant aveuglément. Ensuite parce que, comme je le disais, je n'ai aucune confiance en lui. C'est un manipulateur sans scrupule. J'ignore ce qu'il pourrait être en train de manigancer en ce moment ou ce qu'il pourrait faire prochainement et après la guerre. Dumbledore est un homme avide de pouvoir et de gloire. Je ne veux pas que quiconque ici lui soit affilié et puisse être attaqué à cause d'une bêtise qu'il aura faîte ou fera peut-être. Je me méfie surtout de ce qu'il pourrait faire immédiatement à la fin de la guerre si nous gagnons. Si nous ne nous protégeons pas, il pourrait se servir de nous aussi que nous soyons d'accord ou non. C'est pourquoi je veux que le pacte assure aussi que nous ne sommes pas avec lui, répondit en percevant la compréhension générale.

Il répondit à toute les questions un moment avant de faire apparaître le parchemin puissamment enchanté qu'il avait préparé et qui détaillait entièrement le pacte. Il fut le premier à le signer magiquement puis chacun vint le faire à tour de rôle, le moment solennel pour tous. Harry les regarda faire en souriant, ému, fier et encouragé par cette réussite. Il n'y avait pas vraiment cru quand il avait lancé les négociations mais finalement, il semblait que tous dans ce pays n'étaient pas des causes perdues comme il le pensait avant. Et cela faisait un bien fou à constater alors qu'il se sentait bien moins seul face à cette guerre avec cela. Bien sûr, il aurait eu son entourage proche coûte que coûte, il en était certain, mais ils auraient été bien insignifiant face à une telle armée, aussi puissants soient-ils. Lorsque ce fut terminé, le Pacte de Cabra, qu'il avait nommé ainsi du nom du cromlech où ils se trouvaient, était chargé de très nombreuses signatures magiques. Harry le récupéra et le fit disparaître, l'envoyant en sécurité avant de se tourner vers les autres :

- Si vous avez des idées pour d'autres alliés, je suis tout ouïe, n'hésitez pas à me contacter pour m'en parler, dit-il. Je retourne à Poudard lundi mais vous êtes libres de vous rencontrer pour parler stratégie et logistique. Je vous prie simplement de tenir les chefs des autres groupes et moi même au courant. La communication est primordiale si nous voulons réussir. Si d'ici là il n'y a encore rien eu, j'organiserai une autre rencontre générale lors de mes vacances de Noël. Nous pourrons alors faire le point sur les idées stratégiques et autres sujets.

- Il y a une question majeure, intervint un auror. J'imagine que si cette bataille se déclenche, elle ne préviendra pas bien en avance qu'elle arrive. Comment comptez vous nous prévenir et surtout, nous faire venir ? On ne peut pas transplaner ou user de portoloin, de cheminette à Poudlard, si ça a lieu à Poudlard.

- Une question que j'ai dors et déjà résolue, répondit-il en les surprenant.

Il fit apparaître un gros et épais médaillon de pierre, parfaitement rond et grand comme une paume de main, épais. Sur une face il y avait l'emblème de l'assemblée des lords et sur l'autre un multitude de glyphes magiques anciennes minuscules et presque imperceptibles. Cela ne payait pas de mine à première vu sauf quand on s'intéressait à la puissante magie qui s'y trouvait. Il montra l'objet avant de reprendre :

- Ceci est un artefact magique très ancien qui a été spécialement conçu pour des situations comme celle-ci, pour des convocations très urgente d'un grand nombre de personne éparpillées qui doivent être prêt à faire ce pourquoi ils sont appelés dés qu'ils apparaissent, dit-il. Le Médaillon Artelak. Il a été utilisé en particulier pour les guerres. Aussi malheureux que soit ce constat, cela a l'avantage de nous fournir un moyen fiable. Ce médaillon est magiquement lié à une personne, moi, et ne fonctionnera avec personne d'autre durant son utilisation. Il peut créer des copies de lui même qui elles seront magiquement liées à d'autres personnes, les chefs que nous avons désignés ici. Il sera également lié au pacte pour avoir la liste précise des personnes concernées. Je garderai le médaillon mère. Ils sont indétectables et vous devrez garder vos copies sur vous. Lorsque j'activerai le médaillon mère, lorsque cette bataille montrera le bout de son nez, dit-il en les amusant, ils s'activeront tous. Le premier pouvoir de se médaillon est un peu l'ancêtre des retourneurs de temps. Sa magie remontera le temps d'une heure pour activer les copies et ainsi vous prévenir que je vais avoir besoin de vous. Vous aurez alors une heure pour rassembler vos groupes, vous préparer correctement. Une fois l'heure écoulé, les médaillons s'activeront, matérialiseront un cercle magique qui englobera votre groupe et agira comme un portoloin pour vous amener au médaillon mère et donc à moi. Cela ne marchera que pour ceux qui sont sur le pacte et ce médaillon est capable de passer toutes les protections. Celles de Poudlard et celles qui pourraient être posées par autrui entre temps.

- Où avez vous eu un tel objet ? demanda-t-on.

- Cela est mon petit secret, répondit-il effrontément.

La vérité était qu'il l'avait eu à la Citadelle qui disposait d'une salle au trésor très riche. Seulement, on ne pouvait pas y piocher comme on voulait. Cela devait être un lord assermenté et il devait avoir une bonne raison. Si la Citadelle jugeait qu'il réclamait un objet pour une raison injustifiée, égoïste, pour son propre intérêt, il n'y avait pas accès. Et dés que l'objet avait rempli sa mission, il retournait à la salle au trésor magiquement sans que rien ne puisse l'en empêcher. Cette salle au trésor était là pour aider les lords à remplir leur devoir et rien d'autre.

- Quoi qu'il en soit, ce médaillon va résoudre ce problème en plus de vous laisser un délai pour vous préparer.

- Peut-on venir avant la fin du délai d'une heure ? questionna quelqu'un.

- Pas si vous voulez éviter un paradoxe temporel totalement imprévisible. Ne venez pas avant la fin de l'heure, commanda-t-il. Laissez le médaillon faire son travail et je ferai le miens en m'efforçant de trouver le bon moment pour l'activer.

On approuva et ils discutèrent encore un moment des détails les plus évidents. Harry répondait à tout avec assurance et calme, maîtrise, ayant visiblement mûrement réfléchie et préparé la chose. Cela rassura énormément sa petite armée dont-il venait de devenir le général. Finalement, tous repartirent, les chefs restant un moment pour recevoir les médaillons copiés que Harry se mit à générer. Il resta donc avec Adélème qui rassemblerait les lords, lady Eastoen pour les veela, lady Redleaf pour les vampires, Barnur pour les gobelins, lord Arizarre pour les elfes noirs, lord Afindell pour les elfes anciens, Malathée pour les dragonniers et l'auror Gauvain Robards pour les autres sorciers. Arthur, Amcinthe et Avismark étaient également restés. Ils discutèrent un moment, Harry sentant qu'ils étaient impressionnés même s'il ne comprenait pas vraiment pourquoi. Ils s'en allèrent une fois la chose faîte et il resta avec son mentor, l'esprit gardien, le démon et le gobelin.

- Vous avez été extraordinaire Harry, nota Adélème avec fierté.

- Un véritable général, sourit Arthur.

- Absolument parfait comme toujours, remarqua Amcinthe.

- Je n'ai pas fait grand-chose, répondit-il.

- À part assembler une armée de peuples qui ont tendance à ne pas s'entendre autour de vous qui êtes un sorcier qu'ils ont tendance à détester, le tout pour combattre le pire Seigneur des Ténèbres connu depuis des siècles qui a presque fait tomber le pays en obtenant leur allégeance et leur confiance, posa Avismark. Tout cela avec un plan très bien ficelé, une attitude optimale et une assurance calme très rassurante pour tout, du respect et de la protection pour tous. Vous avez raison, ce n'est pas grand-chose, grommela-t-il en faisant rire les autres.

- Ce que vous faîtes est extraordinaire Harry, assura son mentor en posant une main sur son épaule pour la serrer doucement. N'en doutez pas, c'est vraiment extraordinaire. Vous pouvez être très fier de vous.

Harry sourit simplement un peu embarrassé mais aussi très touché. Il espérait continuer à réussir et à ne décevoir personne. Cet épisode passé, ce fut avec bien plus d'apaisement que le jeune lord aborda les heures qui lui restaient avant de retourner à Poudlard. Il commença par transplaner pour aller voir Zelphride. Il avait reçu son harnachement du clan MacFusty, tout neuf et fait d'un cuir reluisant. Il n'avait eu aucune difficulté à trouver la dragonne avec leur lien et sa tanière était en effet assez proche de la Citadelle, entourée des sorts du clan MacFusty pour la cacher aux randonneurs moldus et dissimuler la dragonne. Elle était sortie de sa maison dés qu'il s'était approché, grondant bas, son aura heureuse et joyeuse lorsqu'elle vint vers lui. Il lui sourit, grattouillant le museau qu'elle lui tendit. Très vite pourtant, elle le poussa vers son épaule et il comprit ce qu'elle voulait, s'en amusant. Lui aussi en avait très envie. Il fit apparaître sa selle et commença à lui mettre avec les sorts adéquats. Sachant qu'elle n'avait jamais expérimenté une telle chose, il y alla doucement pour s'assurer que ça ne la dérangeait pas. Et il manqua presque d'éclater de rire devant l'air perplexe et curieux qu'elle affichait à la fois dans son attitude et son aura en le regardant faire.

- Ça ma grande, c'est pour que je puisse me promener avec toi sans m'empaler sur tes piques, tenir confortablement en profitant à la fois de la balade et de tes pires cabrioles, s'amusa-t-il en réglant soigneusement les sangles. Tu m'as bien montré de quoi tu étais capable la dernière fois.

Lorsqu'il eut terminé, il recula un peu et regarda Zelphride remuer et venir renifler la chose, toujours aussi perplexe. Lorsqu'elle revint sur lui, il s'avança pour monter et s'installer, sentant les sorts du harnachement magique s'activer pour l'aider à tenir en selle confortablement. S'il avait vu les autres dragonniers se servir d'un filet et de rênes, il n'avait aucune idée de comment les utiliser et Zelphride ne savait pas plus que lui puisqu'elle n'avait jamais été éduquée à la chose. Il laissa donc cela de côté, optant pour se servir de leur lien pour lui transmettre ce qu'il souhaitait. Il était maintenant bien assez doué avec ce genre de magie pour lui faire comprendre même si ajuster la chose demanderait certainement de l'entraînement. Une fois de plus, il rit presque lorsqu'il sentit la compréhension s'installer dans l'aura de la dragonne qui l'observait assis sur sa selle. Elle semblait avoir compris à quoi servait cette chose étrange et son envie de voler revint en force.

Bientôt, ils furent donc partis pour aller s'amuser dans les airs, faisant plus ample connaissance par le lien maintenant qu'il n'y avait qu'eux. Harry la laissa faire ce qu'elle voulait avant tout, profitant des incroyables sensations qu'elle pouvait lui offrit avec sa puissance et sa vitesse. L'expérience était vraiment différente suivant qu'il volait sans assistance, avec un balai, avec Buck, avec un sombral ou avec elle. Et il adorait toujours autant voler. Elle aussi s'amusait beaucoup de toute évidence, l'embarquant dans des figures et à des hauteurs totalement incroyables qui le rendirent presque euphorique. Il testa ensuite le lien pour essayer de la diriger à travers lui. Il la sentit se concentrer sur lui et si cela prit un moment, elle tourna à gauche comme il tentait de lui demander. Il lui répondit par un profond sentiment de bonheur et de satisfaction auquel elle donna par un rugissement joyeux. Il essaya alors autre chose et Zelphride prouva son intelligence en assimilant très vite répondant parfaitement à des demandes simples. Il faudrait s'entraîner pour des manœuvree plus complexes et Harry en avait bien l'intention.

Il eut bien du mal à s'en aller et à se séparer d'elle surtout en sachant qu'il ne pourrait pas revenir avant un moment. Mais avant de la laisser, il ajouta sa propre couche de protections à sa tanière et aux alentours, la faisant presque roucouler de reconnaissance. Il l'équipa également d'un bijou semblable à celui qu'il avait mis sur le front de Belzémare bien qu'il n'ait pas les mêmes fonctions. Celui-là la protégerait elle directement, la dissimulerait plus encore aux moldus et lui permettrait de la faire venir s'il en avait besoin mais aussi de s'assurer qu'elle allait bien à distance. Il finit ensuite par rentrer chez lui, le dîner approchant.

Le lendemain, dimanche, dernier jour de vacances, le jeune lord commença par s'assurer que tout était prêt pour retourner à Poudlard avant de se rendre à la Citadelle, décidé à y passer le reste de la journée. Il voulait particulièrement aller à la bibliothèque. Il était venu quasiment tout les jours depuis son serment et il avait découvert bien des choses intéressantes sur l'endroit et tout ce qu'il contenait. La salle aux trésors avaient été salvatrice pour trouver un moyen d'amener tout le monde sur le site d'une potentielle bataille. Mais il avait trouvé autre chose de très utile. Il avait interrogé la bibliothèque sur Poudlard pour voir ce qu'il trouverait, plusieurs de ses idées nécessitant qu'il connaissent davantage la magie du château et du Poudlard Express. Il n'avait rien trouvé sur le train, celui-ci mis en service pour l'école bien après que le dernier lord à être passé à la Citadelle ne soit venu, mais il avait trouvé beaucoup de choses sur l'école. Il y avait des livres écris par les Fondateurs eux mêmes. Il y était expliqué qu'ils avaient jugé utile et prudent de confier ce genre de choses aux lords de la Citadelle qui étaient au pouvoir et très actifs à leur époque, qui les avaient aidé à concrétiser leur projet, à faire venir les élèves, à protéger l'école… Cela faisait qu'il y avait des livres sur tout les secrets de Poudlard et particulièrement sur sa magie.

Harry s'était donc longuement renseigné pour avoir des réponses à ses questions. Aucun livre de cette bibliothèque ne pouvait en sortir mais la magie de la pièce lui permettait, en tant que lord assermenté, d'en faire une copie que lui seul pourrait lire et toucher, qui disparaîtrait lorsque la Magie jugerai qu'il n'en n'avait plus absolument besoin. Et comme pour la salle au trésor, faire des copies était impossible s'il n'avait pas une bonne raison. Là encore, quelqu'un qui voudrait s'en servir pour son intérêt personnel serait mis à la porte et un lord assermenté jurait aussi de respecter ce qu'il y avait dans la Citadelle, de l'utiliser à bon escient. Il n'y avait d'ailleurs que les lords assermentés qui pouvaient accéder à des pièces telle que la bibliothèque, la salle aux trésors, la chambre des revendications ou la chambre de la fondation. En voyant ce qui s'y trouvait, Harry comprenait pourquoi tout ici était si protégé. Les secrets du pays étaient littéralement enfermés ici.

Présentement, il était intéressé par les secrets de Poudlard, plusieurs de ses projets nécessitant d'en savoir plus sur la magie de l'école. Il y passa la journée avant de rentrer et de se préparer à aller voir Draco et Narcissa pour le dîner. Bien sûr, la question s'était posée de savoir si Draco retournerait à Poudlard ou non et Harry leur avait laissé le choix, assurant qu'il le protégerait s'il décidait de revenir et qu'il pourrait toujours utilisé l'excuse qu'il tienne sa mère contre lui en tant que lord Black. Draco serait en relative sécurité à Poudlard. à priori, il n'y avait pas d'autre élève mangemort et ni adulte mangemort si on excluait le cas particulier de Snape. Il y avait des élèves sympathisant de Voldemort mais rien de plus et rien dont-il ne pourrait le protéger. Pour Harry, il pouvait venir faire sa dernière année à Poudlard et lui laissait le choix.

Si Draco avait longuement hésité, ce soir là, il avait décidé de retourner à Poudlard, l'air toujours perturbé par tout ce qu'il avait appris cet été. Aussi Harry lui refit une médaille enchantée pour le protéger et le doter d'un portoloin d'urgence au cas où. Il lui ordonna presque de venir le voir s'il avait le moindre problème une fois à l'école et Narcissa le pria de bien veiller sur son fils. Il en profita pour demander à Narcissa d'annuler le serment inviolable que Snape avait fait avec elle. Seul le receveur d'un tel serment pouvait l'annuler. Elle lui avait demandé pourquoi, il lui avait répondu qu'il ne servait plus à rien et qu'il prenait le relai pour protéger Draco, que le serment de Snape pouvait le pousser à intervenir et à le gêner dans la manœuvre, alors elle approuva et fit le rituel avec lui. Il termina en donnant rendez-vous au blond au quai neuf trois quart le lendemain avant de s'en aller.

Ce fut beaucoup trop tôt que Harry gagna le quai le lendemain, bien caché dans sa cape d'invisibilité et sous ses sorts de dissimulations. Le quai magique était alors totalement vide, le train prêt mais totalement à l'arrêt sur sa voie. Prudent, le jeune lord scruta l'endroit pour s'assurer d'être seul. Il l'était mais cela ne l'empêcha pas de rester caché avec grand soin. Vu la situation, le voyage en train et le quai était des points sensibles évidents pour lui et ses amis étaient d'accord avec lui. Ils craignaient que Voldemort n'attaque le train et Harry était bien décidé à protéger les jeunes élèves puisque, visiblement, personne n'avait envie de le faire. Il était totalement aberrant à ses yeux que cet endroit et le train ne soient pas protégés. Parce qu'ils ne l'étaient pas et il le confirma de quelques sorts. Aussi, il fit ce pourquoi il était venu si tôt : empêcher un être malintentionné d'entrer sur le quai et protéger le train. Il posa les sorts qu'il avait prévu sur le quai, sur le train tout entier, consterné de voir qu'il pouvait faire cela si facilement. Il faudrait penser à revoir la sécurité de tout cela officiellement lorsque ce serait possible. Pour cette fois, il s'en chargea.

Cela fait, il entra dans le train et s'installa pour attendre le départ, restant caché et voulant aussi voir à quel point personne ne surveillait le train. Et il eut confirmation : personne ne surveillait l'engin et personne ne l'inspecta avant que les élèves ne commencent à arriver pour embarquer, une aberration, surtout en temps de guerre. Un peu atterré il monta lui même allant aux toilettes pour retirer sa cape et ses sorts pour ensuite en ressortir. Pour une fois, il alla se choisir un siège dans un wagon commun, sans compartiment. Habituellement, il préférait s'isoler mais cette fois, il voulait avoir une vue sur le quai et sur ce côté du train durant le voyage parce que c'était de ce côté du train qu'étaient les portes et que les compartiments donnaient à l'opposé.

Il s'installa, premier à être dans le train et il se mit à observer le quai, les gens qui arrivaient. Tout semblait plus sombre. était-ce le temps particulièrement couvert ou les aura tendues, angoissées et apeurées de la majorité des présents, enfants comme parents. Et c'était normal. Le Ministère était tombé, les chasseurs de primes de Voldemort étaient partout, il faisait sa loi un peu partout et la seule place restante à prendre était Poudlard. Il semblait qu'on avait encore assez confiance en Dumbledore pour envoyer les jeunes à l'école. Peut-être que certains pensaient les mettre en sécurité à Poudlard et il n'en serait pas surpris. Poudlard tenait toujours, Dumbledore tenait toujours et donc, peut-être qu'il y avait de l'espoir là bas. Aucun ne se doutait que Voldemort attendait peut-être juste le bon moment pour attaquer l'école. Ce fut rapidement que l'on embarqua, personne ne semblant trop vouloir perdre de temps et Harry vit Neville et Luna le rejoindre l'air sombre tout deux. Il les salua d'un sourire rassurant comme il salua tout ses amis qui vinrent investir le wagon où il se trouvait avec d'autres élèves. Harry vit Draco apparaître seul et se dépêcher de monter, discret. Ce fut dans une ambiance lourde que le train se remplit et le jeune lord soupira dramatiquement en voyant Ginny, Ron et Hermione arriver.

- Harry il faut qu'on parle, imposa Hermione en se voulant autoritaire.

- Non, répondit-il simplement en retournant à son observation du quai.

- Tu as vu ce qu'il s'est passé cet été ? questionna Ron agressif.

- Non j'étais parti en vacances sur une autre planète et je ne me sens pas du tout concerné par ce qu'il se passe dans ce pays, ironisa-t-il en faisant rire plusieurs camarades autour de lui.

- Comment peux-tu en rire de cette façon ? demanda Ginny.

- Je devrais pleurer ? répondit-il. C'est sûr que ça va nous avancer.

- Tu n'en n'as rien à faire, ragea Ronald. Tu pourrais te battre et y faire quelque chose mais monsieur est bien trop lâche pour ça. Tu comptes te planquer dans l'une de tes propriétés de lord et fermer les yeux sur ce qu'il se passe dehors ?!

- Si tu veux tellement que Riddle meurt Ronald, va le tuer toi même, répondit-il. Cesse de te servir de moi pour avoir ce que tu veux et agis au lieu de tout mettre sur le dos des autres, trancha-t-il.

- Harry, tu dois…, commença Hermione moralisatrice.

- Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire ou pas, claqua-t-il froidement. Combien de fois devrais-je vous dire que je ne veux plus vous parler, vous voir ou avoir la moindre relation avec vous ? demanda-t-il dans le silence tendu du wagon. Guerre ou pas, ça n'y change rien. Alors laissez moi et allez-y vous même si vous voulez tant le tuer.

- Tu sais très bien qu'il n'y a que toi qui peut…, commença Ginny.

- Oh ça vous arrangerait bien qu'il n'y ait que moi qui puisse tuer Vol… Riddle, se reprit-il. Ce tabou va vite m'agacer, marmonna-t-il. Cela vous arrangerait bien parce que ça vous ferait une parfaite excuse pour ne pas avoir à y aller vous même. Mais allons-y, envoyons Harry et on s'en fiche de son avis sur la question, ironisa-t-il. Et votre argument est une prophétie nébuleuse qui, comme toutes les prophéties, n'est pas une certitude. La prophétie en question elle même n'est peut-être pas pour moi. Je ne répond pleinement aux critères qu'elle énonce que parce que Dumbledore et Riddle ont voulu qu'il en soit ainsi et ont fait en sorte de cocher les cases pour moi. Ensuite, la Prophétie dit que l'élu en question aurait le pouvoir de détruire le Seigneur des Ténèbres, pas qu'il y arrivera forcément. Et enfin, elle dit que l'un des deux mourra par l'autre. Réjouissant comme perspective. Cinquante pourcent de chance ce n'est pas beaucoup. On ne sait pas non plus si cette prophétie est bien pour Riddle ou pour un autre qui pourrait arriver plus tard. Des Seigneurs des Ténèbres, il y en a eu pas mal dans notre histoire et il y en aura probablement d'autres. Cela n'exclut en rien qu'un autre ait le pouvoir de faire la même chose et puisse le tuer, ça vous arrange juste de le penser pour mettre la responsabilité de cette guerre sur mon dos. Mais voilà, je n'ai aucune intention de vous obéir bien gentiment et je ne ferai pas ma vie sur cette prophétie qui m'a déjà coûté toute ma famille et qui a coûté ses parents à Neville.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda son ami.

- L'un des critères pour trouver l'élu de cette prophétie est « Il sera né lorsque mourra le septième mois », révéla-t-il alors que tous écoutaient avec attention. C'est sur cet unique critère que Dumbledore et Riddle ont fait leurs première recherche sur « l'élu ».

- Et nous sommes tout les deux nés le 31 juillet, remarqua Neville stupéfait.

- Oui. C'est pour ça que Riddle a envoyé les Lestrange chez toi pour te tuer. C'était le but mais ils n'en n'ont pas eu le temps. Riddle a choisi de venir en personne chez moi parce qu'il avait une haine plus grande pour mes parents. S'il avait choisi de faire l'inverse, Neville serait peut-être le Survivant, posa-t-il. Et il y a pleins d'autres personnes qui auraient pu répondre aux critères. Je ne suis l'élu que parce que ceux qui savent ont décidé que ça devait être moi. Ce n'est pas ce que dit la prophétie, la Magie, mais des gens qui pensent pouvoir se trouver un bouc émissaire à lancer en première ligne. Dumbledore, son Ordre et Riddle peuvent croire à cette prophétie autant qu'ils veulent, je n'en n'ai rien à faire. Maintenant laissez moi tranquille et allez faire mumuse avec l'Ordre et Dumbledore puisque vous y tenez tant. Vous êtes tellement efficace, nargua-t-il.

Fulminant, le trio s'en alla, un silence de plombs tombant dans le wagon alors que le train commençait à bouger pour se mettre en route.

- Harry? appela Neville après un moment. Qu'est-ce que tu vas faire ? questionna-t-il lorsqu'il reporta son regard sur lui.

- Je n'ai pas l'intention de m'enfuir comme Ronald le pense si c'est la question, sourit-il doucement.

- Non ce n'est pas ça…, s'empressa de corriger son ami.

- Pas toi, les autres, dit-il en jetant un regard circulaire au wagon et en récoltant quelques sensations de honte. Quoi que je fasse, je serai très probablement forcé d'affronter Riddle bientôt.

- Riddle ? C'est son vrai nom ? demanda Anthony Goldstein.

- Oui. Tom Marvolo Riddle, précisa-t-il. Un sang mêlé né d'une sang-pur et d'un moldu.

- Ce n'est pas un sang-pur ? s'étonna Susan aussi surprise que bien d'autre.

- Non. Il s'efforce de le faire croire parce qu'il a honte de son sang moldu mais ça ne change rien. Quoi que je fasse il va me courir après. Me tuer est une obsession pour lui parce que cette fichue prophétie le terrifie et qu'il veut laver les nombreuses défaites que je lui ai infligé. Alors fuir ne serait qu'une solution temporaire. J'ai juste décidé de ne plus travailler avec Dumbledore, son Ordre ou feu notre Ministère. Pour une simple raison : pour eux, je serai le seul responsable et le seul à devoir me battre pour régler ça. Sauf qu'une personne à elle seule ne gagne pas une guerre et que si Riddle débarque avec tout ses partisans. Tout seul, je me ferai tuer en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Je ne peux pas m'allier à des gens qui ne prennent pas conscience de ça et qui ne me voient que comme une arme contre Riddle.

- Alors comment tu vas faire ?

- Comme je peux Neville, c'est le mieux que je puisse faire comme chacun de nous. Je n'ai rien de si extraordinaire comme tout le monde aime à le penser. Enfin bref, assez parlé de ça, c'est déprimant et on a tous déjà notre dose de guerre et de fin du monde, ironisa-t-il en récoltant quelques sourires. On verra bien. Tant que ce n'est pas fini, nous n'avons pas perdu. Un pari sur le professeur de défense cette année ? Encore Snape ? Pour une fois qu'il n'arrive rien au prof avant la fin de l'année, il est peut-être fait pour ça.

- Pitié Harry ! gémit Neville en faisant rire tout le monde. C'est mon pire cauchemar.