Titre : Le Chevalier Blanc.

Disclaimer: Les personnages et l'univers de My Hero Academia ne nous appartiennent pas, ils sont la propriété pleine et entière de Kõhei Horikoshi.

Pairing: Eijiro/Shoto - Izuku/Katsuki.

Genre: OS / Friendship / Humor.

Résumé: Suite au combat titanesque l'ayant opposé à son frère, Shoto a gagné bon nombre de fans. A son grand désespoir et pour le plus grand amusement de ses amis.

Note des auteures : Il y a un spoil, mineur, pour ceux qui ne suivent que l'anime. En effet, cette histoire nous a été inspirée par l'avant dernière image du chapitre 427.

Et par un personnage du film "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" (vieux film avec Coluche, Anémone et Gérard Lanvin).

Bonne Lecture,

Yzan & Lili.


~ Le Chevalier Blanc.~

- DYNAMIIIIIIIIIIIIIIIIIIGHT !

-SHOTOOOOOOOOOO !

Les hurlements hystériques attirèrent l'attention d'Izuku et de ses camarades de la première A. Un peu amusés, un peu blasés, ils virent Katsuki et Shoto arriver en courant, une horde de filles à leurs trousses.

- DÉGAGEZ ! Rugit Katsuki en bousculant ses camarades pour se précipiter dans la salle de classe.

Shoto le suivit de près, les deux jeunes hommes se jetant sur leurs chaises avec un soulagement évident. Dans le couloir, Tenya, Eijiro et Izuku firent courageusement barrage pour empêcher les fans de leurs deux amis d'entrer dans la pièce, devant user de toutes leurs forces pour éviter que la marée de fan ne déferle sur leurs amis.

Dépitées de ne pas avoir pu obtenir ce qu'elles voulaient, les demoiselles rebroussèrent finalement chemin pour rejoindre leurs propres salles de classes.

- Je croyais qu'elles finiraient par se lasser, soupira Eijiro en s'installant à sa place.

- Ouais, moi aussi, grogna Katsuki en se massant machinalement le pectoral gauche.

Voyant le geste de son ami d'enfance, Izuku fronça les sourcils, inquiet.

Katsuki n'était pas supposé faire d'efforts, ni de gestes brusques, à l'heure actuelle; sa santé ne le lui permettait pas. Sa participation aux entraînements héroïques était symbolique, le blond explosif se retrouvant plus souvent à coordonner les actions de ses camarades ou à seconder Aizawa en apportant ses propres remarques au travail effectué. Hors, depuis la rentrée des secondes, il devait piquer des sprints plusieurs fois par jour pour éviter ses fans.

Ces dernières ne rataient jamais une occasion de lui réclamer son numéro de téléphone, un autographe ou un selfie, voire même parfois un baiser ou un rendez-vous. Shoto subissait le même harcèlement, obligé de fuir régulièrement les demoiselles hystériques. Tout le monde avait pris l'habitude de voir les deux lycéens courir désespérément, une troupe féminine en furie sur leurs talons. Et ce cirque durait déjà depuis plusieurs jours.

- On ne peut pas laisser les choses continuer ainsi, décréta Izuku. Kacchan n'est pas censé courir autant pour l'instant.

- Ça va, le nerd, gronda ledit Kacchan.

- Non, ça va pas, rétorqua Izuku. Ces folles ralentissent ta guérison !

- Et c'est pénible pour tout le monde, ajouta Tenya en remontant ses lunettes sur son nez d'un geste nerveux. On ne peut aller nulle part sans être embêtés quand vous êtes avec nous.

- C'est clair ! renchérit Denki. Même pour bouffer avec vous, c'est l'enfer ! Impossible de manger tranquille.

- Je pensais qu'en commençant leurs cursus scolaires, elles se calmeraient, soupira Momo. Mais ce n'est visiblement pas le cas.

- On est tous d'accord, conclut Mina. Faut que ça cesse. Mais on fait comment ?

- Pas question que je cède à leurs putains de demandes stupides ! prévint immédiatement Katsuki.

- Je suis d'accord avec Bakugo, ajouta Shoto. Si elles demandaient gentiment et calmement, j'accepterai sûrement de leur signer un autographe, ou de faire des selfies, mais pas plus que ça.

- Non mais là, c'est du harcèlement, fit remarquer Hanta. Le problème reste le même : comment les faire arrêter ?

- On pourrait peut-être en parler à Aizawa-Sensei, suggéra Kyoka.

- Je ne suis pas sûr qu'Aizawa-Sensei ait des solutions à proposer, à part une punition générale, soupira Mezo. On pourrait garder ça en dernier recours.

- Peut-être que si on leur explique calmement, elles comprendront ? proposa Ojiro.

- On a déjà essayé, gronda Katsuki.

- Pas sûr que leur crier dessus que "Vous faites chier putain !" soit une explication calme, rit Toru.

La discussion s'arrêta là, Present Mic entrant dans la pièce en hurlant pour faire son cours. La journée se passa tranquillement, sauf pour Katsuki et Shoto qui durent encore courir entre chaque cours, aller aux toilettes accompagnés pour éviter tout risque de guet-apens et manger en quatrième vitesse pour échapper à leurs fans persistantes. Ce ne fut que le soir venu, une fois les deux concernés couchés dans leurs chambres respectives dans les dortoirs du campus, que leurs camarades, installés dans la salle commune du bâtiment, reprirent la discussion, essayant de trouver une solution à cet épineux problème qui perdurait.

Le lendemain matin, au moment de quitter leur dortoir, Shoto et Katsuki s'assurèrent que leurs sacs étaient bien fermés, leurs lacets bien noués et ils se préparèrent à devoir courir jusqu'au bâtiment abritant leur salle de classe. Ils furent étonnés d'être seuls, leurs amis les attendant généralement, mais ne s'en formalisèrent pas. Ils comprenaient parfaitement que leurs potes en aient marre de cette situation qui commençait à les gonfler sérieusement eux aussi.

A peine eurent-ils fait deux pas dehors que les cris retentirent, les demoiselles les attendant, se précipitant vers eux. Ils s'apprêtaient à fuir, comme tous les matins, quand Eijiro surgit soudainement devant eux, à califourchon sur le dos de Tenya.

- ATTENDEZ, GENTES DEMOISELLES ! hurla le cavalier.

Lesdites demoiselles s'arrêtèrent, surprises par l'apparition inattendue.

Eijiro descendit de sa monture, dévoilant sa tenue, pour le moins surprenante. Tout vêtu de blanc, avec des bottes d'équitation noires et une cape blanche, ses vêtements n'avaient rien à voir avec l'uniforme scolaire qu'il était censé porter habituellement.

- Pourquoi t'as un moule bite ? s'étonna Katsuki, attirant l'attention de toutes et tous sur l'entrejambe de son ami.

Le pantalon blanc était extrêmement moulant, mettant parfaitement en valeur l'entrejambe d'Eijiro qui rougit, gêné, et tira sur sa chemise blanche, trop courte pour cacher son anatomie intime.

- Regarde pas ! protesta le jeune homme aux cheveux rouges.

- Excuse moi hein, mais on voit que ça ! ricana Katsuki.

- C'est vrai, confirma Shoto les yeux rivés lui aussi sur l'entrejambe de son ami.

Eijiro ouvrit la bouche pour protester, mais une voix féminine l'en empêcha, demandant d'un ton moqueur :

- Tu te prends pour qui toi, hein ? Ringard-Man ?

A peine eut-elle fini sa remarque acerbe, que des violons résonnèrent en une mélodie annonciatrice d'un chant.

Sous le regard halluciné de ses deux amis et de leurs fans, Eijiro prit une grande inspiration et commença à chanter :

- On m'appelle le Chevalier Blanc, je cours et je vole au secours d'innocents !

Surgissant à ses côtés, Denki, Hanta, Mina et Ochaco dansèrent autour de lui en lançant des confettis blancs sur les spectatrices figées par la surprise.

- Kacchan, appela discrètement Izuku.

L'interpellé tourna la tête, voyant son ami d'enfance juste derrière lui.

- Accroche toi, ordonna celui-ci.

Katsuki n'eut pas le temps de poser la moindre question, Izuku l'attrapant comme une jeune mariée et activant son alter pour courir vers la salle de classe. Du coin de l'œil, le blond explosif vit que Shoto subissait le même sort que lui dans les bras de Tenya.

- Hé ! Regardez ! Ils s'enfuient ! rugit l'une des fans des deux lycéens en pointant un doigt en direction des deux idoles malgré eux.

Mais les demoiselles se rendirent vite compte qu'elles étaient cernées. Tout autour de leur petit groupe de furies fanatiques, les autres élèves de la 1A formaient une ronde et chantaient, accompagnant Eijiro dans son délire de Chevalier Blanc.

- C'était quoi ça ? demanda Katsuki en s'asseyant à sa place après qu'Izuku l'ai déposé dans la salle de classe.

- Une distraction, répondit Tenya en remontant ses lunettes sur l'arête de son nez.

- On a discuté hier soir et on a eu l'idée de faire diversion pour que vous puissiez circuler plus facilement, expliqua Izuku.

- Mais pourquoi ce genre de diversion ? s'étonna Shoto. La tenue va bien à Kirishima, mais...

- L'idée c'est de les dégoûter, répondit Tenya. A chaque fois qu'elles vous interpelleront de cette façon, Eijiro fera son numéro.

- Et vous espérez qu'au final ça les décourage ? comprit Katsuki.

- C'est pas très gentil pour Kirishima, soupira Shoto. Il mérite lui aussi d'avoir des fans...

- Avec sa tenue, ce sera pas le même genre de fans, ricana Katsuki.

- C'est Momo qui a fait la tenue, en se basant sur le design d'un vieux film que Denki a vu, sourit Izuku. L'idée c'est qu'il puisse la garder sous son uniforme scolaire.

Leurs autres camarades arrivèrent à leur tour en classe, Eijiro ayant réussit à enfiler son uniforme scolaire par dessus sa tenue de Chevalier Blanc. Durant les trois jours suivants, à chaque fois qu'un groupe de filles essayait de s'approcher de Shoto ou de Katsuki, ou des deux, Eijiro surgissait devant ses amis, dans sa tenue ridicule, et chantait sa chanson toute aussi ridicule. Leurs autres amis de la première A dansaient et faisaient les chœurs, encerclant le groupe de fans pour laisser le temps aux deux apprentis héros de s'échapper discrètement.

Si Katsuki avait été dubitatif au départ, il fut bien obligé de remarquer que cette idée, bien que farfelue, fonctionnait. Lassées d'être constamment retenues par un hurluberlu en collants moulants affublé d'une cape, les demoiselles se calmèrent, cessant de hurler en poursuivant leurs deux chouchous. Elles découvrirent alors que ces derniers étaient bien plus conciliants quand elles les abordaient en petits groupes plutôt qu'en meute, et de manière bien plus calme. La majorité d'entre elles purent obtenir un autographe et un selfie, même si aucune ne réussit à leur soutirer leurs numéros de téléphones, un baiser ou un rendez-vous.

Trois jours suffirent pour que tout rentre dans l'ordre et que Katsuki et Shoto puissent reprendre le cours normal de leur scolarité, sans plus aucune course poursuite entre deux cours. Mais l'idée brillante, même si saugrenue, eut des répercussions inattendues. En effet, Eijiro se découvrit un fan club, plus discret mais tout aussi dangereux. Sa tenue de Chevalier Blanc avait visiblement fait sensation auprès de certaines personnes, lui attirant une attention dont il se serait bien passé.

Des lycéennes et des lycéens simulaient des malaises juste devant lui. Eijiro, n'écoutant que son bon cœur, se précipitait alors à leur secours et se retrouvait soudainement avec une main bien indiscrète palpant son entrejambe. Et ça, c'était sans compter celles et ceux qui essayaient de l'espionner dans les vestiaires ou lui laissaient des photos de leurs propres anatomies dénudées dans son casier.

Quand, fatigué de tout ce cirque, Shoto embrassa à pleine bouche Eijiro au beau milieu du réfectoire, il pensait sincèrement que cela calmerait les choses pour son Chevalier Blanc personnel. Hélas, cela eut l'effet totalement inverse, les fans de l'un et les fans de l'autre s'unissant pour les élever au rang du couple le plus mignon du monde et les stalkant dans l'espoir de les prendre en photos dans des moments d'intimités.

Depuis son balcon, Katsuki soupira lourdement en voyant Eijiro courir, traînant Shoto par la main à sa suite. Quelques secondes après le couple, un groupe de trois étudiants passa en trombe, visiblement à leur poursuite.

- Tsss... grogna-t-il. Quelle bande d'abrutis.

Deux bras se glissèrent autour de sa taille et un menton se posa doucement sur son épaule.

- Qui ? souffla une voix amusée à son oreille. Todoroki et Kirishima, ou leurs fans ?

- Les deux ! claqua le blond. Fallait se douter qu'à s'exposer comme ça, ils s'attireraient des emmerdes !

- Pour vivre heureux, vivons cachés, c'est ça ? pouffa la voix grave.

- Ouais, confirma Katsuki en se retournant pour faire face à son petit ami.

Il embrassa passionnément ce dernier, ricanant moqueusement quand celui-ci gémit dans le baiser.

- N'empêche que c'est mignon, non ? Le Chevalier Blanc et le prince en détresse, plaisanta Izuku.

- Tu veux être mon Chevalier Blanc ? I-zu-ku ?

- Pas en public ! protesta immédiatement Izuku. C'est trop... moulant !

- Clairement ! confirma Katsuki en poussant son amoureux vers la chambre. Pas question que ces greluches matent ton cul ou ta queue ! Ça, c'est à moi, et rien qu'à moi !

Izuku éclata de rire, promettant à Kacchan que jamais il ne porterait quelque chose d'aussi indécent en public. Puis, ce fut au tour de Katsuki de rire aux éclats quand Izuku imita Eijiro, entonnant la fameuse chanson du Chevalier Blanc, sautillant de manière totalement ridicule dans toute la chambre en une parfaite imitation de Red Riot-Chevalier-Blanc, sauveur de futurs héros en détresse. Certes, ce n'était pas très charitable pour Eijiro, mais pour faire rire Katsuki, l'amour de sa vie, Izuku était prêt à tout.

Fin.


Commentaire des auteures :

Eijiro en Chevalier Blanc, on trouvait que ça lui allait tellement bien, mais tellement, tellement ! Comment résister… Mais, on voyait pas trop comment, ni où, caser cette lumineuse idée... jusqu'à la parution du chapitre 427 et donc de cette magnifique dernière image. Et voilà, le tour fut joué ! C'était vraiment, mais vraiment trop tentant !


Bureau des plaintes et réclamations des personnages martyrisés :

Le visage aussi rouge que ses cheveux, Eijiro fixe l'écran d'ordinateur où un homme brun, vêtu d'un pantalon blanc extrêmement moulant sautille joyeusement.

- Vous... Pourquoi moi ? proteste-t-il finalement en posant un regard larmoyant sur les deux auteures.

- Parce que tu as tout du sémillant et brave chevalier se précipitant au secours des personnes en détresse, répond Yzan avec un sourire.

- Et que la tenue te mettrait très en valeur, ajoute Lili l'air innocent.

- En valeur ? s'offusque Eijiro. Je me baladerai à poil que ça serait pareil !

- C'est bien ce qu'on dit, sourit Lili. Très en valeur !

Devant les regards brillants des deux auteures, Eijiro préfère battre en retraite, cherchant à cacher un maximum de son corps, pourtant déjà entièrement vêtu, avec ses mains. Shoto s'empresse de cacher son amoureux dans son dos, fusillant des yeux les deux demoiselles aux airs si faussement innocents et tout de même un peu hilares.

- Pour une fois que c'est pas Kacchan que vous ridiculisez, soupire Izuku en posant un regard désabusé sur Katsuki.

Katsuki qui, pendant ce temps, se repasse en boucle la scène où ledit Chevalier Blanc arrive en sautillant et en agitant les bras. Scène qui déclenche systématiquement son hilarité, le faisant littéralement se rouler de rire au sol.