Dans l'obscurité du désir

Eddie et Buck entrèrent dans la salle de cinéma presque vide.

Le film, une vieille comédie romantique, n'avait pas attiré les foules, et ils avaient choisi une séance tardive pour s'assurer un peu d'intimité. Ils s'installèrent au fond de la salle, dans un coin sombre où personne ne pouvait vraiment les voir. Buck ne put s'empêcher de sourire en sentant la main d'Eddie glisser sur sa cuisse dès qu'ils s'assirent.

Le film commença, mais ni l'un ni l'autre n'y prêtait vraiment attention.

Eddie se pencha vers Buck, murmurant à son oreille des mots qui le firent frissonner.

– Tu te souviens de la première fois qu'on a fait ça dans une salle de cinéma ? demanda Eddie, sa voix basse et rauque.

Buck sourit, une lueur coquine dans les yeux.

– Comment oublier ? C'était excitant de savoir qu'on pouvait se faire surprendre à tout moment.

– Ça t'excite n'est-ce pas ? sourit-il observant la lueur de luxure dans les yeux de Buck.

Eddie n'attendit pas plus longtemps pour passer à l'action.

Sa main glissa lentement sous la chemise de Buck, caressant la peau chaude de son ventre. Buck étouffa un gémissement, mordant sa lèvre inférieure. Ils devaient rester discrets, mais la situation, l'excitation du lieu public, rendait les sensations encore plus intenses.

Eddie descendit sa main, trouvant la fermeture éclair du son pantalon.

D'un geste assuré, il la défit et glissa sa main à l'intérieur, trouvant son membre déjà durci. Buck se mordit la lèvre plus fort, son souffle devenant irrégulier. Il jeta un coup d'œil autour de lui, mais la salle restait plongée dans l'obscurité, le bruit du film couvrant les sons de leur respiration.

– Putain, Eddie..., souffla Buck, sa voix tremblante de désir.

Eddie sourit contre son cou, continuant ses caresses lentes et torturantes.

– J'adore te voir dans cet état, murmura-t-il à son oreille. Tellement à ma merci... Tellement prêt à exploser.

Buck était pris entre le plaisir de l'instant et la peur de se faire surprendre, ce qui rendait le tout encore plus électrisant.

Buck gémit doucement, tentant de contenir ses réactions. Eddie s'amusa à le faire languir, ses doigts habiles jouant avec son excitation, le rendant fou de désir. Il se pencha pour l'embrasser, leurs lèvres se rencontrant dans un baiser avide et désespéré. Leurs langues dansèrent ensemble, et Buck gémit doucement dans la bouche d'Eddie, incapable de contenir son plaisir.

La main d'Eddie accéléra le mouvement, et Buck sentit qu'il ne pourrait pas tenir longtemps.

– Eddie, je vais... Je vais..., murmura-t-il, son corps tremblant de plaisir.

Eddie sourit contre ses lèvres et, d'une voix suave, lui murmura :

– Ne te retiens pas. Laisse-toi aller. Pour moi. Montre-moi à quel point tu m'aimes...

Buck ferma les yeux, se laissant emporter par les sensations.

Il sentit l'orgasme monter en lui, imparable. Ses doigts s'accrochèrent aux accoudoirs du siège, et dans un dernier soupir, il jouit, ses muscles se tendant alors qu'il se libérait dans la main d'Eddie.

Le souffle de Buck était encore irrégulier, ses yeux fermés alors qu'il reprenait difficilement sa respiration. Eddie, toujours aussi malicieux, ne semblait pas vouloir s'arrêter là. Il se pencha et déposa un baiser léger sur le cou de Buck, sa langue effleurant doucement la peau.

Buck frissonna, sa sensibilité exacerbée par l'orgasme récent.

– Eddie..., murmura-t-il, une supplication à peine audible dans sa voix.

Eddie répondit par un sourire taquin, savourant l'effet qu'il avait sur son amant.

Sa main, toujours posée sur l'entrejambe de Buck, se mit à tracer des cercles paresseux sur sa cuisse, remontant lentement vers son membre encore sensible. Buck se tortilla légèrement sur son siège, son corps surstimulé par les caresses délicates.

– Tu es tellement sensible après, c'est adorable, murmura Eddie, sa voix basse et rauque, presque un souffle dans le bruit ambiant de la salle de cinéma.

Il glissa ses doigts le long de la verge de Buck, désormais molle mais encore tiède de leur échange précédent. Buck se mordit la lèvre, tentant de contenir un gémissement. La sensation était à la fois trop et pas assez, une torture douce qui le maintenait sur le fil entre plaisir et sensibilité douloureuse.

Eddie le savait bien et il adorait jouer avec cette limite.

D'un mouvement fluide, Eddie se pencha un peu plus et déposa un baiser sur le ventre de Buck, juste au-dessus de la ceinture de son pantalon. La chaleur de sa bouche fit se crisper les muscles de Buck, et il sentit un nouvel élan de désir se propager en lui, malgré la récente libération. Eddie continua son exploration, ses lèvres traçant une ligne de baisers humides vers le bas, s'arrêtant juste avant d'atteindre à nouveau son sexe.

Le danger d'être découverts rendait chaque geste plus intense.

Un groupe de jeunes était entré dans la salle, prenant place quelques rangées plus bas. Buck ouvrit les yeux, fixant un point dans le vide, tentant de garder une expression impassible malgré ce qu'il ressentait. Eddie, remarquant le regard nerveux de Buck, lui sourit et murmura :

– Ça te plaît, n'est-ce pas ? L'idée qu'ils pourraient nous voir... Que quelqu'un pourrait te surprendre dans cet état... Ça te rend encore plus dur, je parie.

Buck déglutit, incapable de nier.

Le frisson de l'interdit, l'excitation de se savoir potentiellement observé, tout cela ajoutait une dimension supplémentaire à l'expérience. Eddie, toujours attentif, descendit encore un peu, déposant un dernier baiser à la base de son membre. Puis, d'un mouvement presque imperceptible, il laissa sa langue glisser contre la peau, remontant lentement.

Les doigts d'Eddie se joignirent au jeu, caressant doucement les testicules de Buck, les massant avec une tendresse exquise. Buck se mordit plus fort la lèvre, fermant les yeux pour se concentrer sur les sensations. Il sentait son excitation remonter, lentement mais sûrement. Eddie savait exactement comment le toucher, comment le faire languir. Chaque geste, chaque caresse était calculée pour maintenir Buck sur le fil, toujours sur le point de basculer mais jamais tout à fait.

Un rire éclata dans la salle, et Buck sursauta légèrement.

Eddie s'arrêta un instant, le fixant avec un regard intense, comme s'il pesait le pour et le contre de continuer. Mais le désir dans les yeux de Buck, mélangé à cette pointe de peur d'être découvert, le convainquit de continuer. Avec une lenteur exaspérante, il remonta jusqu'à capturer à nouveau le membre de Buck entre ses lèvres, le goût de son excitation précédente encore présent.

Buck étouffa un gémissement, sa main se crispant sur le siège.

Eddie accéléra légèrement le rythme, ses lèvres et sa langue travaillant ensemble pour le faire grimper à nouveau. Le plaisir était intense, amplifié par la situation et la proximité des autres spectateurs. Chaque mouvement d'Eddie, chaque coup de langue, chaque pression de ses lèvres était une promesse de plaisir imminent.

Au moment où Buck sentait qu'il ne pourrait plus se retenir, Eddie relâcha la pression, s'arrêtant juste avant le point de non-retour. Buck haleta, les yeux suppliants. Eddie releva la tête, un sourire narquois aux lèvres.

– Pas encore, mon amour, murmura-t-il. Je veux que tu te souviennes de cette nuit.

Ils se fixèrent un instant, et Buck réalisa à quel point il aimait cet homme, à quel point il aimait ce jeu de pouvoir, de contrôle. Eddie reprit son œuvre, cette fois plus doucement, prolongeant la torture exquise. Le plaisir monta à nouveau, plus lentement, mais avec une intensité qui menaçait de le submerger.

Eddie sentit la tension monter dans le corps de Buck, chaque muscle tendu par l'excitation et le besoin pressant de se libérer. Il savait qu'ils ne pouvaient pas continuer ainsi sans attirer l'attention, surtout avec les spectateurs dans la salle. D'un coup d'œil discret autour d'eux, il fit un geste à Buck, un sourire complice aux lèvres.

– Viens, murmura-t-il à son oreille, sa voix à peine audible. Trouvons un endroit plus... privé.

Buck acquiesça, son souffle encore court.

Avec une fluidité calculée, ils se levèrent de leurs sièges, ajustant rapidement leurs vêtements pour ne pas éveiller les soupçons. Le cœur battant, Buck suivit Eddie hors de la salle de cinéma. Ils marchèrent dans le couloir faiblement éclairé, leurs pas résonnant légèrement contre le sol.

Eddie ouvrit la porte des toilettes, vérifiant rapidement qu'il n'y avait personne.

Les toilettes étaient désertes, les cabines toutes ouvertes, offrant l'intimité dont ils avaient besoin. Eddie jeta un coup d'œil à Buck, une lueur d'excitation dans les yeux. Sans un mot, il l'attira à l'intérieur et verrouilla la porte derrière eux, les isolant du reste du monde.

Buck sentit son cœur s'emballer encore plus.

Le silence de l'endroit, interrompu seulement par le bourdonnement lointain de l'air conditionné, rendait chaque bruit plus prononcé, chaque mouvement plus intense. Eddie ne perdit pas de temps. Il s'approcha de Buck, le poussant doucement contre le mur carrelé froid. Le contraste entre la fraîcheur du mur et la chaleur du corps d'Eddie contre le sien envoya une nouvelle vague de désir à travers Buck.

Eddie se pencha pour capturer les lèvres de Buck dans un baiser vorace, ses mains se posant fermement sur les hanches de son amant. Leurs langues se mêlèrent avec passion, et Buck gémit doucement contre les lèvres d'Eddie, savourant la sensation de sa bouche, l'odeur familière de son parfum.

– Tu aimes vraiment ça, hein ? souffla Eddie entre deux baisers, sa voix pleine de provocation. L'idée d'être pris en flagrant délit, de te faire découvrir dans cette position si vulnérable...

Buck frissonna à ces mots, son souffle se faisant plus court.

– Oui, avoua-t-il, le regard ardent. J'aime quand tu prends le contrôle, quand tu me pousses jusqu'à mes propres limites...

Sans rompre le baiser, Eddie commença à déboutonner la chemise de Buck, ses doigts habiles dévoilant peu à peu la peau chaude en dessous. Leurs respirations se faisaient de plus en plus lourdes, le désir palpable entre eux. Buck sentit les doigts d'Eddie glisser sur sa poitrine, traçant des cercles autour de ses tétons avant de les pincer légèrement, lui arrachant un gémissement de surprise et de plaisir.

– Tu es tellement réactif, murmura Eddie, amusé. J'adore ça.

Eddie descendit lentement le long du corps de Buck, laissant une traînée de baisers brûlants sur son torse, son ventre, jusqu'à atteindre la ceinture de son pantalon. Avec une lenteur exaspérante, il défit la boucle, puis la fermeture éclair, libérant à nouveau le membre durci de Buck. Eddie leva les yeux, capturant le regard brûlant de son amant, avant de prendre sa verge en bouche, reprenant là où il s'était arrêté dans la salle de cinéma.

Buck s'accrocha au mur derrière lui, ses doigts cherchant un appui tandis qu'Eddie le prenait profondément, sa bouche et sa langue travaillant en parfaite harmonie pour lui donner un plaisir intense. La sensation de la chaleur humide entourant son sexe, combinée à l'adrénaline de leur situation, était presque trop à supporter. Il sentait chaque mouvement, chaque succion, chaque glissement des lèvres d'Eddie comme une vague de chaleur et de plaisir qui montait inexorablement.

Eddie utilisa ses mains pour caresser les cuisses de Buck, les pressant et les massant doucement, ajoutant une dimension supplémentaire aux sensations qu'il lui offrait. Il sentit Buck se tendre, son corps se préparant à une nouvelle libération. Eddie accéléra le rythme, ses lèvres glissant plus rapidement, sa langue jouant habilement autour du gland, provoquant des frissons le long de sa colonne vertébrale.

– Eddie, putain... Je ne vais pas... Je ne vais pas tenir, haleta Buck, ses doigts se crispant contre le carrelage.

Eddie leva les yeux, un sourire provocateur sur les lèvres, ses yeux pétillants de malice.

– Tiens encore un peu, chéri, murmura-t-il, sa voix à la fois douce et autoritaire. J'ai encore envie de jouer avec toi...

Buck gémit, son corps tout entier brûlant d'une envie insupportable.

Mais Eddie, maître de la situation, continua de jouer avec lui, prolongeant son plaisir avec une précision calculée. D'un geste habile, il fit remonter sa main pour caresser doucement les testicules de Buck, massant et pressant délicatement, ajoutant une nouvelle couche de sensation à son plaisir déjà immense.

– Bordel, Eddie... C'est... trop..., murmura Buck, à bout de souffle.

Eddie sourit, satisfait de voir son amant à sa merci.

Il continua son travail expert, ses lèvres et sa langue se synchronisant parfaitement pour le mener au bord de la folie. Buck sentait qu'il ne pourrait plus tenir longtemps, l'extase montant en lui, irrépressible.

Buck se mordit la lèvre pour étouffer un cri alors que l'orgasme déferlait en lui, plus fort que jamais. Ses doigts se crispèrent sur le carrelage froid, et il sentit tout son corps se contracter alors qu'il se libérait dans sa bouche. Ce dernier accepta tout, continuant ses mouvements jusqu'à ce que Buck soit vidé, tremblant légèrement contre le mur.

Lorsque Eddie se redressa, un sourire satisfait sur le visage, Buck le regarda avec une expression de pure adoration et gratitude. Ils échangèrent un regard complice, leur lien renforcé par cette expérience partagée. Eddie se pencha et déposa un dernier baiser doux sur les lèvres de Buck, avant de murmurer :

– Tu es incroyable, tu sais ça ?

Buck sourit, son souffle enfin régularisé.

– Toi aussi, répondit-il, une lueur de malice dans les yeux.

Ils restèrent un moment ainsi, savourant la chaleur de leur proximité, avant de se redresser et de se recomposer.

Après leur intense moment d'intimité dans les toilettes, Eddie et Buck se rhabillèrent rapidement, s'assurant que personne ne les avait remarqués. Leurs respirations étaient encore légèrement rapides, mais un sourire complice flottait sur leurs lèvres. Ils sortirent des toilettes, l'atmosphère entre eux empreinte de chaleur et de tendresse.

En quittant le cinéma, ils marchèrent côte à côte, leurs mains effleurant occasionnellement l'autre, comme s'ils ne pouvaient pas s'empêcher de se toucher. Le silence entre eux était confortable, rempli de l'écho de leur récente expérience et de l'affection mutuelle qui les unissait.

Arrivés à leur voiture, Eddie s'arrêta et se tourna vers Buck, une lueur douce dans les yeux. Il leva une main pour caresser doucement la joue de Buck, son pouce traçant une ligne le long de sa mâchoire.

– Merci d'être toi et de me suivre dans mes envies particulières, murmura-t-il, un sourire sincère aux lèvres. Tu es... incroyable.

Buck attrapa la main d'Eddie et l'embrassa doucement sur la paume, un geste tendre qui contrastait avec l'intensité de leurs échanges précédents.

– Tu es parfait, répondit-il avec un sourire. Mais je pense que nous devrions trouver un endroit un peu plus... privé, pour la prochaine fois. Juste au cas où, tu sais, je me vois mal expliquer ce que nous faisions à Athena.

Eddie éclata de rire, un son léger et joyeux qui fit battre le cœur de Buck un peu plus vite. Il hocha la tête, ses yeux pétillants de malice.

– Oui, je crois que tu as raison. La prochaine fois, on ne prendra pas de risques... ou peut-être juste un peu moins.

Ils échangèrent un regard complice, une promesse non dite dans leurs yeux.

Eddie se pencha pour déposer un dernier baiser sur les lèvres de Buck, un baiser doux et plein de promesses.

– On rentre à la maison ? proposa Eddie, sa voix remplie de tendresse. J'ai envie de te retrouver, juste toi et moi.

Buck acquiesça, un sourire radieux sur le visage.

Ils montèrent dans la voiture, et alors qu'ils s'éloignaient du cinéma, un sentiment de sérénité et de bonheur les enveloppait. Ils savaient que ce qu'ils avaient partagé ce soir était spécial, une aventure passionnée et excitante. Mais plus encore, ils savaient que leur relation était construite sur un amour profond et authentique, et qu'ils avaient encore beaucoup à explorer ensemble.

Alors qu'ils roulaient vers leur maison, les mains entrelacées sur la console centrale, ils se promettaient silencieusement de savourer chaque instant à venir, chaque baiser, chaque toucher, chaque rire partagé. Et ce soir-là, alors qu'ils se blottiraient l'un contre l'autre dans l'intimité de leur chambre, ils continueraient à écrire leur histoire d'amour, une histoire pleine de passion, de complicité et de tendresse infinie.