Bonjour tout le monde ! Bon je ne sais pas si des gens continuent de lire ce truc, mais je poste quand même...
On sait jamais !
Bref, assez de blabla, et voilà la suite ! Alors, encore une fois, c'est dramatique et triste, mais on a un peu plus le point de vu de Shinonomé cette fois !
Bonne lecture !
Suis-je en colére ?
Shinonomé se réveilla.
Bon sang. Depuis qu'elle avait eut cette discussion avec Yugo, un flot de souvenirs lui revenaient.
Des souvenirs aussi nostalgique que douloureux.
Ceux de leurs premières vies étaient les plus déchirant.
A l'époque où ils étaient encore ignorants, inconscients de leur avenir fait de frustrations et de regrets lancinants.
La seule vie ou ils avaient véritablement été heureux.
Où demain était une nouvelle aventure. Où le futur n'était qu'une ébauche de promesse de renouveau.
Où l'espoir était encore présent.
Se levant, la dragonne regarda par la fenêtre le ciel orangé du matin.
Aujourd'hui était le jour J.
Le jour où ils repartaient de nouveau sur le monde de leurs frères et soeurs.
Sortant de sa chambre, elle fut agréablement accueillit par le parfum des arbustes que faisaient poussés Lokus et Qilby.
Elle vit les deux compères arrosés les nouveaux arbres.
Ils avaient réussis tout les trois à créer un Oasis emplis d'une vie bien moins austère.
Un nouveau jour se levait sur cette scène adorable, Lokus portant un étrange chapeau de paille qu'avait fait Qilby.
Elle même avait le sien quand elle travaillait pour l'oasis de cette planète désertique.
-Oh ? Shinonomé ! Tu as bien dormi ?
-Bien mieux que toi, j'imagine…
Qilby avait des cernes assez profondes sous les yeux, mais elle n'allait pas lui jeter la pierre.
Son frère devait être excité et nerveux de repartir sur le monde des douze, assez pour revérifier les derniers détails de leur voyage durant la nuit.
Shinonomé était un peu triste d'être la seule à se souvenir de ce Qilby.
Ce Qilby plein de vie, d'énergie, curieux et moqueur.
Toujours prés a partir de l'autre coté du monde pour s'amuser, cherchant de nouvelle découverte dans des contrées non exploré.
Sa première vie avait été ainsi, parcourant le monde, accompagnée de son frère, ainsi que de Yugo et Adamaï, les plus aventureux de la portée.
Tout était si simple à l'époque.
Pas de devoir, pas de chagrin, pas de souvenir venant les hantés…
Alors que Lokus arrosait les derniers arbustes avec précision, Qilby changeait de chapeau pour remettre le couvre-chef des eliatropes, posant son chapeau de paille à large rebord dans la cabane à outils.
Dommage d'être sur une planète avec un soleil si agressif, la peau de son frère étant très sensible au soleil.
-Es tu prête à repartir ?
-Oui, allons-y !
Yugo et Amalia était en salle de doléances, quelques cernes sous les yeux.
Ces derniers mois avaient été heureux mais éprouvant.
Yugo était fiers de voir les eliatropes un peu mieux s'intégrer au peuple des Sadidas, malgré leur apparence toujours aussi enfantine.
-Nous n'avons plus vu de soldats de Brakmariens prêt des frontières. Ils semblent enfin lâcher l'affaires.
Yugo hocha doucement la tête. Enfin.
Après quatorze années, le souffle de la vengeance semblait s'essouffler, laissant au brakmariens plus de temps pour reconstruire leur cité.
La main d'Amalia se lia a celle de son aimé, et tout deux se relevèrent, la séance de doléance étant finie pour la journée.
Et heureusement, car aucuns d'eux ne tenaient debout, alors réfléchir à des soucis politiques…
Baillant, Yugo passa son bars autour de sa chère femme.
-C'est pas tout ça, mais j'ai hâte d'aller me coucher !
-Oh Yugo ! C'est signe que tu vieillis.
-Moi, vieillir ?! Jamais !
Alors que tout deux rigolaient doucement ensemble avant de s'échanger une longue embrassade, la porte de la grande salle se rouvrit.
-Ah ! On repasseras.
Quittant les bras de son aimée à l'entente de cette voix familière, Yugo vit avec surprise la coiffe blanche du scientifique, et les écailles écarlates de Shinonomé.
-Qilby ? Shinonomé ?!
-Vous dérangez pas pour nous, on vous retrouvera plus tard.
-Non mais… Depuis quand vous êtes là ?
Qilby posa son index sur son menton, faisant semblant de réfléchir.
-Tu veux savoir depuis quand nous sommes sur cette planète, ou depuis quand on vous regarde pour savoir quand signaler notre présence ?
Alors que Yugo allait baragouiner une excuse d'embarras, Shinonomé répondit à la question précédente pour chasser l'ange qui semblait avoir élu domicile entre ces murs.
-Nous sommes arrivés aujourd'hui. On a finis notre agenda de construction et nous venions aussi voir si tout se passait bien de votre coté…
-On aurait voulu se présenter au doléance, mais vous étiez tellement pressé de stopper votre journée que ça n'a pas été possible.
Qilby entra totalement dans la pièce, suivi de prêt par Shinonomé qui faisait de grand salut à sa belle-soeur.
Qilby, lui fronça plus tôt des sourcils quand il vit l'état du couple royal.
-Vous avez l'air… Epuisés.
Yugo et Amalia s'échangèrent un regard lumineux, alors que leurs mains se joignaient de nouveau.
-Beaucoup de chose ont changés depuis votre départ.
Si le scientifique haussa seulement un sourcil face à la voix chaleureuse de la reine Sadida, Shinonomé sautillait déjà surplace d'excitation.
-J'ai tellement hâte de voir l'évolution de ce royaume !
La dessus, le couple royal les guidèrent dans leur palais, leur parlant des derniers grands événements qui s'étaient écoulés dans le monde des douze.
Qilby écoutait à moitié, préférant regarder par les nombreuses fenêtres du palais.
Les grandes étendus d'arbres et de prairies lui avaient manqués, ça il ne pouvait pas le cacher.
Tout comme l'humidité ambiante ou les zones ombragés.
Parfois, Shinonomé lui demandait pourquoi il avait jeter son dévolue sur cette planète désertique, ou presque plus rien ne poussait.
Pourquoi s'acharner a ramener a la vie une planète quasi mourante ?
Le scientifique n'avait pas vraiment réussi à lui répondre.
Plusieurs choses semblait lui dire que c'était un moyen de gagner du temps.
Combattre une situation difficile, un environnement inhospitalier l'aidait a chasser l'ennui.
Une autre, que c'était pour se prouver qu'il était assez intelligent pour pouvoir remettre sur pied ce que les dieux avaient abandonnés.
Ce que les dieux avaient laissés mourir…
Ou peut être était ce une repentante.
Pour toute les planètes qu'ils avaient détruites en fuyant Orgonax…
Le scientifique n'était pas sûr…
Où c'était les trois à la fois… Peut être…
-Shinonomé !
Un éclair pâle se jeta sur la dragonne qui le réceptionna comme elle le pouvait.
-Chibi ! Tu as vraiment grandit !
-Tu parles, comparé à toi, j'ai pas bouger d'un iota.
Pas faux.
Chibi avait peut-être gagner deux a trois centimètres.
En quatre ans, c'était une courbe de croissance normale pour un eliatrope commençant a peine sa puberté.
Quand a Shinonomé, comme tout dragon, leur développement était toujours spectaculaire.
Encore plus pour Shinonomé qui, autre que d'être un des plus grand dragons des six, grandissait bien plus tôt.
Si pour les autres dragons, c'était plutôt autour de la vingtaine, Shinonomé commençait déjà à grandir autour de sa quatorzième année.
La dragonne avait même ricané que ce petit privilège avait plusieurs fois sauvé Qilby de quelques tracas.
Grougaloragran arriva lui aussi, les yeux rivés sur le scientifique qui devait se dévisser le coup pour voir les yeux du dragon noir.
Lui aussi avait commencer sa vrai période de croissance.
Happé soudainement dans l'étreinte de Chibi, Qilby put mieux voir leurs différences de taille à présent.
-Qilby ! Pourquoi tu ne nous a pas prévenu de votre passage ?
-Disons que je n'ai pas encore inventer de courriers instantanés entre les planètes. Ce sera mon prochain projet.
Alors que la troupe, à présent au nombre de six, continua d'arpenter les couloirs, ils arrivèrent devant un grande porte.
Yugo poussa à peine le battant qu'Alibert apparus dans l'embrasure.
-Vous voilà enfin… Vos séances de doléances sont de plus en plus longue.
-Nous avons fait pourtant le plus vite possible…
Alors que le couple royal entrait dans la pièce, Qilby fut étonner de voir Chibi et Grougralogran restés sur le pas de la porte, invitant Shinonomé et ,malgré tout ,Qilby à entrer.
Shinonomé ne fit pas trois pas dans cette pièce qu'elle comprit immédiatement ce qu'il se passait.
Un enfant.
Yugo et Amalia avaient eut un enfant !
Et au vu des deux berceaux dans la salle, ce devait être des jumeaux.
Se mordant l'intérieur des joues d'allégresse, elle fit un grand sourire à Yugo alors qu'elle voyait à présent les têtes étrangement mousseuses des enfants Sadidas.
Profondément endormis, les deux frères étaient des Sadida de pieds en cap.
Pas que Shinonomé soit déçue, c'était à prévoir.
S'éloignant des deux comateux, Shinonomé osa enfin ouvrir la bouche.
-Je suis tellement contente pour vous ! Ils sont adorables !
-Ça, c'est parce que tu les vois endormis. Sinon, ce sont des vrais petits diables… Soupira Yugo.
Amalia lui donna un petit coude de coude affectueux.
-Ils sont intrépides comme leur parents. On ne peux pas leur reprocher nos propres travers.
-Tu n'as pas tord.
Shinonomé ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de jalousie.
Voir cette famille unis.
Un avenir se construisant devant eux, se déroulant vers des aventures nouvelles.
Shinonomé aurait voulu ressentir cela au cour de sa vie…
Quand a Qilby…
Il se tenait devant les berceaux, parfaitement immobile, ces yeux sombres fixant les deux nouvelles vies avec un air fermés.
Yugo et Amalia étaient trop occupés a rassurer Alibert sur leur doléances prochaines pour remarquer la froideur de l'éliatrope pâle, ses muscles tendus, ses iris plantés sur ses jeunes pousses.
-Qilby ?
Le scientifique bougea enfin.
-Je dois bien avouer que je ne m'y attendais vraiment pas. Une vrai surprise. De plus, la reine Amalia semble avoir guéris de son diastasis très vite.
Shinonomé plissa doucement des yeux.
Elle savait dans quel situation son frère se trouvait, mais il pouvait au moins faire semblant d'être joyeux.
Heureusement, le mot complexe détourna l'attention de son ton impersonnel et glacial.
-Son quoi ?
-Son ventre de femme enceinte, si tu préfères.
Si Yugo semblait être aveugle au comportement du scientifique, la reine fut plus instinctive.
Se positionnant doucement entre le scientifique et les berceaux, elle fut rassurée de voir l'éliatrope pâle faire plusieurs pas en arrière de lui-même.
-On ne va pas les déranger plus longtemps… Surtout qu'Alibert semble avoir dépensé beaucoup d'énergie à les endormir.
Alors que le scientifique fuyait la pièce, il sentit de suite le regard de Chibi qui attendait une réaction enjouée, une moquerie… Quelque chose.
Alors que Qilby tentait de faire un rictus, il eut le bonheur de voir sa soeur prendre toute la lumière de l'audience en explosant de joie et en posant milles et une question.
Le scientifique put alors attendre gentiment, tout en sentant le regard de Grougaloragran lui fusiller la nuque.
Mais qu'importe, le scientifique n'était que gratitude envers sa chère soeur, qui encore une fois, le sauvait d'une discussion pénible.
Quand assez de temps furent écoulés, le scientifique put simplement prendre congés.
Laissant Shinonomé avec d'autres être vivant que lui même.
Elle en avait besoin.
Qilby alla dans la piéce qui leur était réservée pour le séjour.
Mains croisées dans le dos, le scientifique resta simplement planté devant le paysage que lui offrait le balcon.
Son cerveau semblait sens dessus dessous.
Il avait plein de question a posées.
De sa longue vie, c'était la première fois qu'un éliatrope se reproduisait avec une autre espèce.
Même si le métissage semblait ne pas être possible, qu'un rejeton soit né de cette union était impressionnant.
-Même face à ça, tu peux pas faire semblant d'être heureux.
Grougaloragran.
S'il venait jusqu'ici pour le confronter, c'est qu'il avait pris pas mal d'assurance ces dernières années.
-Oh, Grougal… Tu te sens concerné par mon bien être maintenant ? Je ne savais pas que tu tenais autant à moi.
Le dragon noir grinça sous les mots faussement doux de son cinglé de frère.
-Je suis seulement étonné de voir que tout en toi est monstrueux. De ton esprit tordu à ton physique, tout dérange !
Qilby inspira doucement.
Des rappels sur son physique… Ça ne lui avait pas manqué tient.
Cela lui avait de nombreuse fois porté préjudice sur leur ancienne planète.
Que ce soit après la disparition de leur déesse, ou bien après…
Qilby lâcha un petit ricanement.
-Des vannes sur le physique… Voyons, Grougal…
Tournant le visage vers le dragon noir, le scientifique lui dédia un souris acéré de pitié.
-A défaut d'être intelligent, tu pourrais être créatif.
Un grognement.
Qilby se demanda si son cher frère l'attaquerait un moment dans son dos.
Peut être.
Après tout, ce dernier était connu comme ayant le sang chaud.
Comme beaucoup d'entre eux, soit dit en passant.
-Parfois, je me demande si nous sommes vraiment frère.
Cette phrase. Qilby ne l'avait pas vu venir.
Abasourdis, le scientifique se tourna de nouveau vers le dragon sombre, son regard froissés d'interrogation.
-C'est à dire ?
-Tu as clamé à Yugo que nous étions frère et soeur. Une fratrie unie. Et pourtant, tout en toi semble vouloir uniquement notre chute. Tu ne peux même pas être heureux quelques secondes quand notre famille s'agrandis !
Qilby resta silencieux assez longuement pour que Grougaloragran ressente la joie d'avoir enfin rabattus le caquet de l'arrogance personnifiée.
Le scientifique resta à observer le sol quelques secondes de plus, quand il rouvrit la bouche.
-Malheureusement pour toi, nous sommes bien nés de la même déesse, et du même gène paternel. Donc par conséquent nous sommes frères. Et si cela ne t'enchante pas, tu dois reconnaitre que nous partageons la même joie de frapper un frère. Que ce soit en le l'attaquant dans le dos, ou simplement en l'insultant.
-Je ne suis pas comme toi !
-Surement pas. Moi j'ai plus de charme.
Craquement du plancher, il va attaquer.
Qilby se prépare à la charge, à l'esquiver et à contre attaquer.
Mais… Rien ne vient.
Grougal s'arrête, détend ses muscles et se remet en position non offensive.
-Non. Je ne me ferais pas manipuler par toi.
Qilby haussa un sourcil, un ricanement perdu dans sa gorge qui semblait se rétrécir.
-C'est vrai. C'est ma passion de manipuler les gens pour qu'ils m'attaquent.
-Non. Tu veux te battre, parce que tu es en colère.
Tic à l'oeil. Grougal l'a vu.
Qilby n'aime vraiment pas ça.
Le scientifique ne prend pas la peine de nier, ça ne servirais à rien.
Mais son dragon noir de frère décide de quand même parler, surement pour enfoncer le clou, maintenant qu'il tient quelque chose sous sa griffe.
-Je l'ai tout de suite ressentis quand tu es ressortis de la pièce. Tu es énervé, je ne sais pas encore par quoi, mais je ne vais surement pas t'aider a décompresser en me battant avec toi.
La dessus, le dragon noir quitta la pièce, laissant le scientifique seul avec lui même.
Le soleil tapant sur la plaine verte des Sadida, le bruissement des feuilles…
Le scientifique compta lentement, serrant compulsivement son bras gauche.
Il savait pourquoi il s'était attaqué a une planète déserte. Une planète mourante.
Sans espoir.
Car, malgré tout, le scientifique avait besoin d'en trouver.
De se prouver que c'était encore possible.
Il pouvait encore être sauvé. Il était encore encore réparable.
Peut être comme Ex-tech, avec le temps et beaucoup de travail… La vie pouvait reprendre.
Regardant sa main retrouvé, Qilby sentit sa gorge se noué.
Il avait besoin de cet espoir.
Le dernier qui lui restait.
Après les retrouvailles, toutes la troupes allèrent vers le villages des eliatropes, pour montrer à Shinonomé et Qilby les nouvelles avancées de leur peuple.
Chibi, Shinonomé et Adamaï discutaient bruyamment, les rires englobant leur petit groupe, pendant que le couple royale ne semblaient pas descendre de leur petit nuage.
Qilby prit la peine de s'éloigner de Grougaloragran, marchant un peu plus loin du groupe.
Il n'avait pas la force d'a nouveau se confronter à qui que ce soit.
Il n'aimait vraiment pas ça.
Le scientifique avait la sensation que toute son énergie venait d'être drainé, le laissant chancelant et énervé.
Se massant l'arrête du nez, Qilby vit sur lui le regard discret de sa soeur, ses pupilles jaunes ayant tourné dans ses orbites pour le fixer quelques instant avant de reprendre la conversation avec leurs frères.
Qilby devait se reprendre, il n'allait pas gâcher les retrouvailles de sa soeur en étant de mauvaise humeur.
Accélérant le pas pour rattraper le groupe, il vit le dernier participant marché avec précaution, sa main sur l'épaule droite.
-Ouille ouille…
-Papa ? Tu n'est pas obligé de nous accompagner…
Alibert fit un petit sourire contrit à Yugo, son fils d'adoption.
-Ne t'inquiétes pas Yugo, ça me fait du bien de sortir dehors. J'ai juste cette épaule qui fait des siennes c'est tout…
Yugo semblait malgré tout inquiet, ainsi que Chibi et Grougaloragran.
Qilby, lui, ne put faire taire ce murmure.
Tout le monde meurt un jour…
Et ce sera le cas pour le père de ses frères aussi.
Regardant plus attentivement l'aubergiste se mouvoir, Qilby décida pour une fois de se montrer ouvertement sympathique.
Aprés tout, son boulot avait toujours été de reculer l'échéance.
-Ce n'est pas votre épaule le problème.
Le groupe se statufia, comme frapper par la voix du scientifique qu'ils n'avaient pas entendu depuis des dizaines de minutes.
-Hein ?
Face à l'air sceptique de l'aubergiste, ce qui était plutôt normal en soit, l'éliatrope pâle s'expliqua.
-J'ai put remarqué que vous avez une tension dans la mâchoire. Ce doit être plutôt récent. Peut être depuis que vous êtes venu en renfort pour élever les princes Sadidas ?
Alibert resta silencieux, alors que Yugo et Amalia commençaient à s'inquiéter.
Le père de Yugo avait un certain âge à présent, peut être qu'élever deux petits enfants de plus lui avait endommagé la santé.
-Je ne suis pas assez vieux pour que deux petits me fatiguent autant !
Qilby fronça légèrement des sourcils.
Il détestait quand on le coupait dans son diagnostic.
-Vous avez commencé a serrer les dents car autre que l'inquiétude supplémentaire, vous avez aussi une douleur dans le pied droit. J'ai remarqué que vous boitiez plus que la dernière fois que je vous ait vu.
Plissant ses yeux emplis de wakfu, le médecin finissait son monologue.
-Vos hanches. Elles ne sont plus alignées. Ce qui fait que votre jambe a dû compenser pendant quelques années. Mais avec les années, vos muscles et tendons sont moins souples, et commencent à vous faire souffrir.
Continuant d'avancer pour finalement dépasser le groupe, Qilby fut un peu désappointé de voir le visage sceptique de sa famille.
Reprenant son ton amer, le scientifique continua sa marche en haussant les épaules.
-Enfin, vous faites ce que vous voulez, c'est votre santé après tout.
-Désolé Qilby, mais tu ne nous a pas habitué a été très emphatique envers les autres.
Le scientifique fit un regard peu être un peu méprisant envers Adamaï.
C'était à eux de prendre soin de leur père après tout.
Heureusement que Yugo, garant de sa bonne conduite au prés des autres semblerait-il, recentra le propos.
-Et donc ? Tu peux le guérir ?
Shinonomé arriva elle aussi au coté de Qilby, tout en rassurant son roi.
-Pour l'épaule, faut juste mieux gérer son stress. Qu'il prenne quelques jour de vacances, voir si cela arrange son état.
-Et pour les hanches, il faudra déjà prendre des mesures. Si c'est une jambes qui est trop courte, il faudra compenser. Si c'est juste un problème de posture, il faudra les remettre dans l'axe, et prendre des habitudes pour que le problème ne revienne pas trop vite.
-Parce qu'on ne peux pas le guérir ?
Qilby cacha un long soupir, alors que sa soeur dragonne reprenait le relais.
-Yugo, Qilby est peut être medecin, mais les maux lier a l'âge et la vieillesse sont malheureusement immuables.
-Hein ? Il est médecin ?
Cette fois c'était Chibi qui avait pris la parole, toujours aussi curieux envers ce binôme étrange qu'était Shinonomé et Qilby.
-Tu ne nous l'avais pas dit, grinça Adamaï.
Qilby fit un petit sourire acéré.
-Bien sûr. A ce moment là, j'endossais le rôle de roi.
-Tu endossais le rôle d'usurpateur surtout !
Si Shinonomé n'était pas à l'aise dans cette conversation, Qilby resta stoïquement souriant.
Pour protéger sa soeur, il devait stopper cette conversation au plus vite.
Et surtout remettre son petit frère a sa place.
-Nous faisons tous des erreurs Adamaï. Même toi, de ce que j'ai entendu dire…
Adamaï allait répliquer, mais en voyant l'air concerné de Yugo et le malaise de Shinonomé, il préféra en rester là.
-Nous continuerons cette conversation plus tard.
-Si ça te fait plaisir.
Le dragon pâle passa devant le scientifique qui s'était mis devant sa soeur.
Si Shinonomé protégeait Qilby quand les autres s'en prenait à lui, elle détestait quand même les conflits.
Et Qilby était effectivement en tord, alors la pauvre dragonne ne savait pas quoi faire.
Le brun avait tenter de la rassurer.
Il pouvait prendre seul les responsabilité de ses actes.
Elle n'était pas obligé d'être de son coté.
Mais la conversation avait encore plus remuée la dragonne écarlate.
Peut être repensait-elle a cette instant dans la dimension des enfants eliatropes.
Au moment où elle lui avait porté le coup fatal.
Jusqu'ici, ils n'en avait jamais vraiment discuter, Shinonomé prenant la position de Qilby sur le libre arbitre comme un pardon. Mais ça ne semblait pas vraiment apaiser les tracas de sa soeur.
Même si elle évitait les conflits, Qilby se disait qu'ils devraient surement en parler un jour.
Pour que sa soeur vide au moins son esprits de toutes ses tracas.
Il lui devait bien ça.
Reprenant la marche jusqu'au village des nouveaux eliatropes, Qilby sentit Yugo marché a ses cotés, alors que Shinonomé était repartis dans une conversation animés avec Chibi.
-Donc, quand nous étions sur notre planète… Tu étais médecin ?
-Il fallait bien remplacer le pouvoir de la grande perche…
-Je vois…
Yugo ne savait pas si Qilby était assez narcissique pour se comparer à un dieux, ou s'il avait juste agit dans l'espoir de palier un minimum à l'absence de leur mère.
Les conversation avec Qilby était difficile.
Il pouvait d'un coup parler pour étayer le moindre propos, la moindre action.
Mais dés que cela le concernait directement, il semblait bien moins bavard.
-Le roi est arrivé ! Yugo et Adamaï sont là !
En quelques secondes, le groupe fut entourés les jeunes eliatropes.
-Yugo ! Chibi !
Si les duos étaient acclamés par les jeunes eliatropes, Grougaloragran et Adamaï restèrent en retrait.
Qilby avait toujours trouvé ça triste que leurs frères et soeurs dragons soient aussi seuls.
Par automatisme, il alla plus prés de sa soeur, restant lui aussi loin des deux acclamés.
Après tout, ils ne l'aimaient pas non plus.
Il espérait juste que leur colère n'irait pas envers la dragonne écarlate.
Elle n'avait rien fait.
-Qui est le dragon avec vous ?
Mouais… Faut dire qu'avec sa taille et sa couleur, Shinonomé ne brillait pas par sa discrétion.
-Je vous présente Shinonomé, la soeur Dragonne de Qilby.
-Bonjour !
Alors que les eliatropes faisaient un salut protocolaire à l'écarlate, un voix s'éleva à nouveau.
-Qilby ? Il est de retour ?
Sortant de l'ombre de sa soeur, Qilby fit un petit salut de la main, son sourire habituel au visage.
Celui dont on ne sait pas si c'est une bonne nouvelle ou non.
-Salut les enfants !
Personne ne lui rendit son salut. Logique.
-Vous êtes vite… Revenu.
Qilby ne cacha pas son sourire face à ton un peu déçus de l'éliatrope qui venait de prendre parole.
Dommage pour eux, il était de retour.
-C'est qu'on ne se débarrasse pas de moi facilement.
Oh, l'atmosphère devait plus électrique, et la main de Shinonomé se serrait sur l'épaule de Qilby.
Oui, il devait se calmer et ne pas mettre plus d'huile sur le feu, mais face au ton condescendant, le scientifique n'arrivait pas à garder ses répliques pour lui.
Défaut de méchant de professions semblerait-il.
-Ils ne sont pas venu pour se battre, et il ne faut pas oublier sans eux, nous n'aurions pas eut l'éliasphére.
Merci saint Yugo de se sauvetage de dernière minute.
Qilby se souvenait à présent qu'il avait une épaule droite.
Broyée, mais une épaule quand même.
Shinonomé dû s'en souvenir aussi vu qu'elle relâcha sa prise en s'excusant, et repartis suivre Yugo et les autres qui allaient voir l'évolution du village.
Le scientifique resta un moment immobile, regardant le peuple éliatrope suivre leur roi.
Ses yeux se plissèrent entre frustration, résignation et envie.
Il avait fait le bon choix en allant le sauver.
Tout le monde n'avait pas cette capacité a se faire aimer de tous aussi facilement.
Et lui était devenus trop amer pour accepter la moindre sympathie.
Soupirant bruyamment, il se souvient que c'était pour Shinonomé et suivit les pas de Yugo, fixant les silhouettes devant lui.
Ils parcoururent ainsi le village jusqu'a la grande place centrale.
Alors que les autres conversaient entre eux, et que Shinonomé noyait le peuple rescapé de compliment, le scientifique eut ses iris happé par un détail.
Sur la place, il y avait une représentation de la déesse.
Qilby sentit une amertume envahir soudainement sa bouche, ses yeux fixant la pierre sans vie, au visage parfaitement sculpté.
Pourquoi était-elle ici ?
Pourtant elle avait abandonné tout le monde avant la bataille, non ?
Shinonomé elle, semblait absorbée par l'architecture, et pointa du doigts quelque détails qui lui était familier.
-Oui, nous avons fait le même style de toiture. Nous avons vu ça dans un des livres que nous a confié ton frère.
Le scientifique aurait pu être content de voir Yugo découvrir de lui même la culture ancienne eliatrope mais seul une question tournait en boucle, l'empêchant d'écouter quoi que ce soit d'autre.
Les voix de ses frères et soeur étaient assourdis par un long sifflement qui persistait de nouveau dans ses tympans.
Malgré tout ce qu'elle a fait, elle est encore aimée.
Ils ne veulent pas l'oublier…
Alors que nous…
Nous, nous avons été punis et oublier dans un enfer pendant des milliers d'année.
Pourquoi ?
Pourquoi cette statue ?
L'attendent-ils ?
Ont-ils encore un espoir ?
Les dents serrés, le scientifique tenta de ne rien laissé paraitre, même s'il avait bien conscience d'être très suspect, immobile, le regard fixe.
Cherchant a centraliser ses pensées et a passer à autre chose, il fut soudainement secoué par Chibi, surement avide des compliments du scientifique, devenu une sorte d'argument d'autorité a ses yeux.
-Tu as vu comme tout a changé ? Nous avons même une forge à présent, et tout un commerce local !
Qilby aurait put les féliciter si le regard de la déesse ne le fixait pas.
-Qilby ?
Le scientifique dû se résoudre a respirer.
Il n'avait même pas remarqué qu'il était en apnée.
Surement pour s'empêcher de crier de rage.
Mais il n'eut même pas à dire ce qui le tracassait autant que ses frères se tournèrent comme un seul homme vers la statue qui leur fournissait de l'ombre.
Une jeune éliatrope s'empressa d'expliquer la présence de la statue, se mettant entre leur roi, et la pierre froide.
-Oui, nous avons fait une statue pour représenter la déesse, car elle mérites malgré tout une représentation sur ce monde d'accueil !
-Pourquoi ce mérite ?
La voix de Qilby était rauque, grinçante…
Mais ses yeux ne décrochèrent pas la silhouette du visage de la déesse.
-Nous pensions qu'avoir une divinité nous rapprochera des autres peuples, qui ont eux aussi des dieux dans leurs croyances.
-Eux n'ont pas de dieux visibles. Ni de dieux qui ce sont illustrés en imposant sa perspective d'avenir, ni en surveillant toutes les royautés de ce monde.
Adamaï fit un rictus face à la réponse de son frère brun.
-C'est vraiment a toi de dire ça ? Au vu de ce que tu as fait a ce monde ?
-Ce n'est pas moi dont-il est question Adamaï, mais de la solution que ces cher enfants ont crû bon d'adopter pour se rapprocher des autres peuples. Et faire une statue de cette femme n'en n'est pas une.
-Tu dis ça seulement parce que tu l'as déteste !
Le cris de colère d'un jeune éliatrope fit tourner la tête de Qilby qui avait de plus en plus de mal à cacher sa rage.
Lui qui avait voulu détruire la figure maternelle qu'osait prendre cette déesse, il l'a voyait à nouveau importée ici.
Qilby n'a jamais été gentil.
Qilby déteste tout le monde.
Qilby sera toujours seul.
Insupportable, une plaie, l'enfant terrible, le méprisant, l'ingrat…
Les bruits dans les oreilles du scientifique sifflaient horriblement, mais il ne savait pas si c'était des souvenirs, des vrais cris, ou simplement sa tension artérielle qui lui avait exploser ses tympans face a cette colère incontrôlée.
Le brun tentait de respirer normalement alors que son cerveau tournait en rond.
Pourquoi ne la détestaient-ils pas ?
Lui n'avait plus d'attente, plus d'espoir, contrairement à eux.
Alors pourquoi l'aimaient ils toujours ?
Elle ne le méritait pas. Elle ne LES méritait pas !
-il y a peu de chance que je puisse l'apprécier. Elle est partie. Elle vous a abandonné une nouvelle fois, et il faudrait que je lui pardonne ?!
-Qilby, calme toi…
Shinonomé n'aimait pas ce sujet. Elle n'aimait pas ce regard chez son frère.
Elle aussi haïssait la déesse.
Elle leur avait fait tant de mal.
Spécifiquement à eux deux, sans que personne ne le comprenne ou ne constate l'ampleur de la cicatrice qu'elle leur avait infligée.
Et pour ne pas détester ses frères et soeur, elle avait, elle aussi, tourné sa rage vers leur mère.
Mais elle s'était peut a peu détacher de cette vague de colère…
Après, contrairement a Qilby, elle ne l'avait pas revu depuis…
C'était peut être pour ça qu'elle gérait un peu mieux la boule de rage qui lui agrippait les tripes.
-C'est toi qui le dit.
-Quoi ?
Le combat dérivait vers Grougaloragran et Qilby, le dragon de jais regardant son frère pâle d'un oeil sceptique.
-C'est toi qui dit qu'elle nous a abandonné sur notre planète natale, mais tu es bien le seul a avancé cette hypothèse. Et nous connaissons ta propension à mentir.
-C'est vrai ! Tu as quel preuve ?!
Qilby grinçait des dents, et Shinonomé tentait de calmer son frère.
Cette conversation, ils l'avaient eut des centaines de fois.
Qilby avait dû argumenter, montrer par A plus B qu'ils ne devaient pas faire confiance dans le retour de la déesse.
Cette discussion était devenu un conflit.
Ce conflit, une guerre sainte. Et tant de morts a pleurer…
Des vies gâchés entrainant des cicatrices de plus… Toujours plus profondes…
Depuis, ni elle ni son frère n'en avait reparler, les pertes restant fumantes dans leurs mémoires et leurs chaires.
Et si elle s'était permise d'oublier, Qilby n'avait pas abandonner.
Une force qui se transformait la plus part du temps en une effroyable faiblesse.
L'obsession.
Qilby avait repris une respiration normale.
Ses yeux bleus s'étaient fixés sur l'éliatrope qui venait de parler.
-Dit moi ce que Nora t'a raconter.
-Quoi ?
-Raconte-moi, ce qu'elle vous a dit. Comment a t-elle trouvé la déesse ?
Nora était encore un sujet sensible pour les jeune éliatrope.
Tout comme la déesse, la guerrière fushia avait été une mère de substitution.
Mais Qilby n'avait aucune pitié.
Il briserait les rêves de ces enfants pour qu'ils avancent sans ce boulet aux pieds.
Car il n'y a rien de pire qu'un espoir vain. Qu'une attente stérile…
-Elle nous a dis… Que grâce a la sensibilité d'Efrim, son frère, ils avaient ressentis la présence de la déesse dans le nécromonde.
-D'accord. Comment savait elle que c'était notre mère ? Nora et Efrim sont morts bien dés fois entre leurs dernières entrevues et son sauvetage. Ils n'avaient aucun souvenirs d'elle, elle avait même réussi a n'être qu'une légende a nos yeux.
Le jeune éliatrope resta silencieux, puis repris son histoire.
-Comme nous l'a dit la déesse, les enfants et les parents se reconnaissent tout de suite ! Ils ont dû le savoir instinctivement.
-Et pourquoi maintenant ?
-Comment ?
-Pourquoi l'ont-ils trouvé que maintenant et pas avant ? La sensibilité d'Efrim au énergie a toujours été la même, tout le long de ses vies. Pourquoi, a ce moment précis, il l'a repérée ?
-Et bien…
-Quand elle est partis de notre planète natale, nous l'avons chercher. Nous l'avons TOUS chercher. Nous avons passer des siècles a arpenter le monde et le Kromos. Efrim comprit. Quand tout le monde a oubliés son existence, nous avons quand même continuer de chercher. Nous y avons passer des vies ENTIERES ! ET nous n'avons trouver aucune trace, rien, nada ! Et soudainement, son énergie est reconnaissable par quelqu'un qui n'a pas conscience de son existence, a des années lumières de sa position ? C'est un peu gros non ?
-Alors c'est quoi ton hypothèse ? Comment ça se fait que malgré TOUTE vos recherches, vous ne l'aviez pas retrouvé ?
Shinonomé grogna un peu.
Elle n'aimait vraiment pas le ton de Grougaloragran.
-Je pense simplement qu'elle ne voulait pas être trouvée. Elle a appelé ses enfants à l'aide uniquement quand elle a été capturé par les necromes. Et malheureusement pour eux, Efrim et Nora n'étaient pas loin.
Le silence se fit de nouveau sur la place, parsemé de murmures diffamants envers le duo de scientifique.
Mais Qilby ne réagissait plus.
Ils avaient l'habitude de cette réaction.
Yugo ne savait pas trop quoi en penser, même s'il devait reconnaitre que l'histoire de la déesse ne tenait pas trop debout.
Qilby ne gagnerait rien a mentir sur ce qu'avait fait la déesse il y a bien longtemps.
Et si c'était un malentendu et qu'elle ne les avait jamais abandonné ?
C'était une possibilité, mais… Pourquoi ne pas en parler a son fils, le seul qui pouvait se souvenir de cette acte ?
Mais un fils en colère…
Un enfant que personne ne croirait de toute façon.
-Peut être qu'elle voulait pas être retrouver par le monstre de la famille.
Le propos rauque de Grougal fut soudainement stopper par un éclair écarlate.
Le sol trembla sous l'impact, déchaussant une partis des pavé de la place.
Shinonomé est sur Grougaloragran, les narine fumantes, ses écailles hérissés sur ses avants bras, les mains redevenues des griffes qui enfonçaient la tête de don frère dragon dans le sol.
-Shinonomé !
-Retire ça. Tout de suite !
Qilby arriva à la hauteur de Shinonomé, posant sa mains sur l'avant bras hérissé de sa soeur.
-Ça n'en vaux pas la peine. Contrairement à Chibi, il semble un peu plus… Lent.
Chibi arriva lui aussi à leur hauteur, jetant un regard triste au trio.
Il était un peu perdu, et se sentait responsable.
Il savait qu'il y avait un passif entre ses frères, mais Grougal était quand même aller trop loin dans sa mesquinerie.
-Qu'elle nous ait abandonnée avant ou non… Ça n'efface pas qu'elle soit partis maintenant.
Tournant la tête vers les éliatropes de Nora, Chibi eut un regard compatissant et continua son explication.
-Pour vous, c'était une déesse. Une mère. Mais pour nous… Elle est une inconnue. Une mère qui n'est pas revenue même quand la bataille a été gagné.
Les jeunes eliatropes baissèrent un peu la tête.
Oui, eux aussi avait été blessés, mais elle restait malgré tout une silhouette rassurante dans leurs esprit.
Une mère chaleureuse à la voix douce…
Qilby se sentit lui aussi mal.
Il n'aurait pas du s'énerver.
Sentant la paume chaleureuse de Shinonomé sur son épaule, ils échangèrent un coup d'oeil.
Sa soeur était toujours en colère contre Grougaloragran.
Car elle se souvenait.
Elle se souvenait de la panique, de l'obsession.
Elle se souvenait de ses années, de ces siècles, de ces millénaires de recherches.
Avant, accompagnés par leur fratrie, puis après, seuls.
Des nuits de questions, des jours de dépression. Ou la colère alternait au chagrin, ou accusation dansait avec culpabilité.
Elle se souvenait.
Contrairement aux autres.
Ils étaient repartis du village, Qilby pressant le pas.
Il voulait s'éloigner d'ici, mais se téléporter serait un geste bien désagréable et impoli.
Et il n'allait pas laisser sa soeur seule marcher dans ce silence pesant.
Quand soudainement, Chibi arriva à ses cotés.
Qilby ne lui jeta pas un regard. Il savait qu'il avait le faciès fermé, la bouche pincé de colère, bref…
Tout les signes extérieurs qui hurlaient qu'il ne fallait pas lui parler.
Mais Chibi, comme beaucoup de ses frères et soeurs, et même lui même, était têtu.
-Je suis désolé pour ce qu'a dit Grougaloragran.
-Ne t'inquiète pas, j'en ai vu d'autre. C'est pas la première fois que nous nous disputons a ce sujet.
-J'imagine bien… Mais ça a du être dur… D'être le seul a se rappeler de cette événement. Et de n'être cru par personne.
Qilby resta quelque secondes silencieux.
En effet, ne pas être cru, que l'on remette encore et encore ses paroles en questions était énervant, frustrant…
Mais le pire…
C'était d'avoir cette cicatrice, ce sentiment de l'abandon que seul lui et Shinonomé portaient.
Une douleur que personne ne comprenait, et ne voulait comprendre.
C'était peut être cet événement qui avait cimenté sa relation avec sa soeur.
Ils étaient devenue encore plus fusionnels, car ils n'y avait qu'eux en ce monde qui pouvait comprendre l'autre.
Comprendre cette peur, cette réaction, vu comme du mélodrame pour les autres.
-J'avais Shinonomé avec moi. Je n'étais pas seul.
-C'est vrai. Vous étiez là l'un pour l'autre.
Qilby hocha la tête même si son esprit n'était pas d'accord.
Shinonomé avait été là pour lui, mais l'inverse n'était pas vraiment le cas.
Qilby s'en voulait, d'avoir prit trop de place, d'être trop cassé, trop fou pour laisser sa soeur s'épanouir sans la chasser de son laboratoire.
Il savait qu'elle avait besoin d'espace, c'est pourquoi il avait toujours été heureux, quoique amer, quand elle partait de longues décennies loin de tout.
Loin de lui.
Mais le scientifique l'avait comprit bien plus tôt. Il était un poison.
Et s'il en voulait encore a leur mère, c'était pour d'autre raison que son abandon.
Elle leur avait donné cette malédiction sans explication. Mais surtout, elle avait lié le destin à Shinonomé à un être tel que lui.
Une créature brisé. Irréparable.
Qui emportait quiconque s'approchant dans les méandres du nihilisme et de le dépression.
Si seulement, ils n'étaient pas codépendant, Qilby aurait trouver une façon de ne plus renaitre, de mettre fin à ses jours définitivement.
Mais il ne pouvait pas s'ôter son immortalité sans que cela ne condamne sa soeur au même sort.
Peut être que cette vie sera différente.
Et cette fois, dans le sens positif du terme.
Au moins, elle avait retrouvé la fratrie.
-Oui. Mais aujourd'hui, vous êtes là pour elle. Ça faisait bien longtemps que je n'avait pas vu Shinonomé être aussi heureuse et ouverte au autres.
Les rires de la dragonne rouge et de la reine Sadidas le lui confirmait.
Cette fois, ce sera différent.
Shinonomé était partis de son coté.
Respirer un peu.
Sur le chemin, elle avait donné le change, avait fait semblant que les paroles échangées n'avaient pas eut d'effet sur elle.
Pour son frère, elle devait gérer.
Et rester calme.
Fixant le paysage verdoyant des forêts des Sadidas, la dragonne sentit son coeur se serré en sachant leur départ prochain.
Mais rester ici ne semblait pas être une option non plus.
Elle ne pensait pas avoir une tel réaction cette après-midi mais…
Voir une nouvelle fois son frère traité de monstre lui avait fait perdre le peu de sang froid qu'elle avait.
On lui avait cracher trop de fois ce mot à la figure pour qu'elle les laisse faire.
Même si pour leurs frères c'était la première fois…
Pour Eux… Pour elle et son frère… Ça faisait des siècles qu'ils étaient traités ainsi…
-Je n'arrive pas a croire que tu prennes sa défense.
La dragonne écarlate tourna la tête pour voir Adamaï.
Il était de coutume que ce soit les frères et soeurs dragons qui protègent leurs frères eliatropes, bien plus fragiles.
Mais pour Qilby, il semblerait que ce soit une exception.
Encore une.
-Pourquoi ? J'aurais dû laisser cet idiot de Grougaloragran l'insulter plus longtemps ?
-Tu sais ce qu'il a fait, non ? Tu n'a pas prit sa défense sur Emrub, et tu l'a trahis par la même occasion. C'est que tu savais que c'était un monstre et qu'il fallait l'arrêter !
Shinonomé serra la mâchoire. Elle détestait se souvenir de ce moment.
Elle en avait eut le coeur déchiré mais il avait fallut stopper son frère en pleine crise psychotique.
Si elle avait été présente physiquement, ça aurait été plus facile.
Mais la mort les avait séparés depuis longtemps.
Si elle avait su qu'il serait à nouveau enfermé dans la dimension blanche, elle l'aurait tué, pour qui lui revienne.
Elle aurait put ainsi le calmer, le consoler les années suivantes.
Mais non. Son frère avait été remit dans cette prison psychologique.
Ce néant qui rendrait fou n'importe qui.
Oui, elle avait tant de regret…
-Je devais l'arrêté à ce moment là, mais sache que sinon, je serais toujours de son coté.
Adamaï regarda sa soeur dragonne de travers.
Il n'arrivait pas à la cerner. Pourtant elle semblait ouverte au autres et même bienveillante.
Elle pouvait avoir de longues discussions animées avec Amalia, ou même les autres Sadida.
Elle se montrait polie et amicale envers Alibert et les autres éliatropes. E
Elle rigolait énormément avec Chibi…
Oui, elle était bien plus équilibrée que son taré de frère, alors pourquoi prendre sa défense ?
Avait-elle peur de lui ?
Ce serait logique, étant donné qu'ils étaient seuls sur la même planète, Shinonomé se devait de garder des relations cordiales avec ce fou.
-Si tu te met de son coté uniquement parce que tu as peur de sa réaction, rien ne t'oblige à le suivre.
-Qilby ne me fera jamais de mal. Il ne m'en a même jamais voulu pour ce que je lui ait fait…
-Alors pourquoi le protèges-tu autant ?
Shinonomé bouillait de l'intérieur.
Pour eux, ce n'était pas logique, mais si seulement ils pouvaient se souvenir de ce qu'ils leur avaient fait endurer.
Comment ils les avaient traité, rejeté et méprisé…
Ils avaient brisé Qilby morceaux par morceaux…
Et après ils osaient oublier parce qu'ils mouraient ?
Si pour eux, tout coulait de source, mais pour eux c'était des cicatrice en plus.
Des traumatismes, des questions et de la culpabilités qui n'auraient jamais de réponses.
Et ils disaient ne pas pouvoir comprendre ?!
-Qu'est ce que ça peut te faire ? Ce n'est pas comme si ça t'intéressait vraiment, non ? Tu es juste frustré car tu sais que si tu attaques Qilby, je serais sur ton chemin.
-Non, Shinonomé…
La main d'Adamaï arriva sur l'épaule de la dragonne rouge.
-Je suis réellement inquiet… Car je sais ce que Qilby peut faire.
-Non, tu ne sais rien de lui.
-Je l'ai vu essayer de détruire ce monde !
Le cris d'AdamaÏ perça les oreilles et le coeur de Shinonomé.
Mais celle-ci rétorqua sans complexe.
-Tu l'as vu dans cette vie ! Dans cette unique vie ! La seule ou il a craqué ! Mais pour les autres ?! Pour toutes les autres ? Tout le monde a oublié tout ce que nous avons fait dans toutes nos autres vies !
-Je devrais le pardonner parce qu'il a réussi a ne pas tuer tout le monde durant ces autres vies ?!
Shinonomé n'en pouvait plus.
Elle savait qu'elle ne devait pas reprocher les événements qui s'étaient passés dans les autres cycles, alors pourquoi eux auraient-ils ce privilège ?!
-Laisse tomber. Tu n'as jamais été bon dans la compréhension de l'autre. Alors ne cherche pas a sonder qui que ce soit, ce ne serait qu'une perte de temps.
Adamaï resta son tour silencieux.
Si ces dernières années lui avait bien apprit quelque chose, c'était qu'il n'était pas bon pour cerner les autres.
-C'est vrai. Mais ça ne m'empêche pas d'essayer pour m'améliorer.
Shinonomé souffla du nez dans un rire sardonique.
Mais oui bien sur… Elle les avaient vu des centaines de vies, et ils ne changeait jamais.
Aucun d'entre eux.
Adamaï posa ses mains sur la rambarde qui les séparait du paysage féérique des Sadidas.
-… Cependant, ça ne m'empêche pas de te poser cette question. Reste-tu avec lui parce qu'il te fait peur ?
Shinonomé zieuta les griffes de son frère.
Peur ? En effet…
-Ce n'est pas seulement la peur qui me fait rester auprès de lui.
-Donc tu avoue que tu as peur de lui.
Shinonomé garda le regard sur l'horizon.
Elle sentait malgré elle ses paupières s'humidifiées alors que des flash, des hurlements de désespoir lui revenaient.
-Pas de lui… Mais de ce qu'il est capable de faire dans son désespoir… J'ai peur des cicatrices qu'il porte et qui, malgré les millénaires, ne guérissent toujours pas.
Adamaï n'arrivait plus à détacher son regard de sa soeur, qui serrait de plus en plus la rambarde, son dos se courbant face a ses propres mots.
A ses propres souvenirs.
-Adamaï… Est ce que tu sais ce que ça fait… De voir quelqu'un que tu aimes sombrer ? De voir l'espoir quitter son regard ? D'entendre ses hurlements d'agonie sans pouvoir rien faire ?
Shinonomé exécrait leur mère.
Comment avait-elle put leur faire ça ? Leur infliger ça…
-Parce que moi oui… Et c'est pourquoi je haïrais cette femme jusqu'a la fin…
Ça avait été un journée ordinaire. Lors de leur 20éme vie.
Shinonomé était partis faire un autre tour du monde, quittant les murs froid de l'antre de son jumeau.
Elle avait put alors se ressourcer, loin des question du scientifique et des regards en biais de la fratrie.
Même si elle aimait Qilby, parfois, elle lui en voulait un peu de se mettre tout les autres à dos.
A croire qu'il avait un don pour ça.
Si Yugo avait un talent pour se faire aimer des autres, Qilby… Ce serait plutôt le contraire.
Pas que ce soit complètement de sa faute, mais en son sein, Shinonomé ne pouvait s'empêcher de grincer des dents.
Il pourrait faire plus d'effort, non ?
Arrivant dans la capitale, la dragonne rouge avait été accueillie par tout le monde, acclamant le retour d'une des douze. Regardant les alentours, la dragonne vit Glip et Balthazar non loin.
Les saluant, eux et la jeune classe qui les accompagnaient, elle bavarda un moment pour prendre des nouvelles de tout le monde.
Bien sûr, le sujet de Qilby ne fut pas mentionné.
Même si la dragonne rouge avait froncé des sourcils, elle en avait assez de se battre pour remettre Qilby au même rang que tout les autres.
Peut être qu'au fond, elle ne voulait pas être ostracisé, comme lui.
Elle s'était donc elle-même diriger vers le laboratoire pour prendre des nouvelles du marginal.
Mais dés qu'elle ouvrit la porte, elle sentit que quelque chose avait changé.
Comme dans le temple de feu leur mère, il y avait un vide.
Une absence …
Pas un seul bruit ne parvint à ses tympans, lui faisant se demandé si son frère n'était pas sortis.
Faisant le tour de cette pièces gigantesques, encombrée de piles de livres, de créatures dans du formol, de gribouillis et de produit dangereux, elle le vit soudainement.
Il était au sol, le dos contre un mur. Son regard fixait au sol.
En état de choc.
-Qilby ?
La dragonne avait accourus à son chevet, mais le scientifique n'avait pas réagit.
Secouant ce dernier, lui agrippant les épaules, la dragonne hurla son nom.
Qu'il réagisse bon sang !
Qilby dériva doucement ses iris bleus vers sa soeur. Muet.
Puis lentement, ses yeux devinrent humides, de grosses larmes s'écoulant doucement sur ses joues émaciés.
Il avait horriblement maigris depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu.
Avait-il même mangé ?
-Pardon Shinonomé… J'ai échoué…
Ses lèvres laissèrent à peine ses mots être soufflés.
Il devait être déshydraté.
-De quoi tu parles ?!
Qilby la regarda fixement avant de partir dans un petit ricanement qui décupla le nombre de larmes qui inondaient son visage.
-Il n'y aucune solution Shinonomé… On ne peux rien faire ! Bon sang, c'est hilarant !
Qilby partait dans un rire non maitrisé alors que tout son corps semblait secoué de spasme violent, faisant même cogner l'arrière de son crâne au mur.
Son rire se répercuta sur les piles de papiers, sur les schémas, les potions, et les sarcophages de formols.
Lentement, la voix s'éteignit, le sourire de son frère avec, alors que ses yeux fixait le plafond à présent.
-Tu te rend compte Shinonomé ? Nous étions condamnés depuis le début…
-Qilby, de quoi parles-tu ?
Son frère évita son regard, son visage se penchant à nouveau vers le sol, les lèvres mordues de rage et de chagrin.
-Nous avons toujours trouvé des astuces, Shinonomé. Nous avons eut des résultats pour absolument toute les questions que nous nous sommes posés mais… Pour notre mémoire… Cette malédiction… Je ne trouve rien.
C'était la première fois que Qilby disait que leur pouvoir était une malédiction et étrangement, à ce moment précis, Shinonomé compris que son frère avait raison.
-Je ne comprend pas et je ne trouve aucune solution pour l'arrêter… Aucune…
La voix de Qilby partait a nouveau dans des trémolos, entre folie et larmes.
Depuis combien de temps était-il dans cet état ?
Serrant, comme elle pouvait, ce corps agonisant contre elle, Shinonomé respira doucement.
Elle le savait… Mais malgré tout, comme Qilby, elle avait espéré.
C'était ça cette absence qu'elle avait ressentis en passant cette porte de métal.
Qilby… Avait perdu espoir.
Et si elle mourrait d'envie de rassurer son frère, lui murmurer qu'ils trouverons une solution, lui insuffler aànouveau l'envie de vivre…
Lui mentir ne lui ferait que plus mal.
Alors elle se contenta de le garder contre elle. Muette.
-Cette malédiction… Ces regrets… Vont nous poursuivre jusqu'a notre mort… Non.. Jusqu'a la fin du Krosmos… Ou bien jusqu'a ce qu'un jour, dans les trillions d'années, le wakfu se tarisse…
Sa vois s'éteignait au fil des mots, comme si sa vie s'envolait elle aussi.
Shinonomé se recula, prenant le visage en coupe de son frère pour le regarder dans les yeux.
Mais tout ces mots de réconfort furent balayé par les yeux hantés du scientifique, par la chaleur de ses larmes qui s'écoulaient sur ses mains.
Et par son sourire de désolation.
-Ça ne s'arrêtera jamais, Shinonomé. Ce cauchemar… Ne cessera jamais…
La dragonne sentit alors elle même des larmes rouler sur ses écailles.
Son coeur était vidés, fatigués…
Et tout espoir, de voir un jour meilleur arriver, annihilé.
Ils n'avaient qu'un seul avenir possible.
Sombrer.
-Je sais Qilby… Et j'en suis désolée.
Les sanglots continuèrent doucement, silencieusement, se cramponnant l'un à l'autre comme toujours.
Leur seul planche de salut…
Le visage reposant sur l'épaule famélique de l'éliatrope, la dragonne entendit ce dernier lui poser une question.
-Tu crois qu'elle savait ? Qu'elle savait qu'elle nous condamnait à jamais ?
Shinonomé savait très bien de qui il parlait.
La plus grande source de question de son frère.
-Je ne sais pas…
-Elle ne reviendra pas.
Shinonomé serra son frère plus fort.
Son espoir avait été si patient, si ardent… Mais tout s'écroulait aujourd'hui.
-Je croyais… Que si on faisait tout comme il faut… Si on faisait évoluer les éliatropes, si on faisait de ce peuple des êtres heureux et épanouis… Si nos frères et soeurs devenaient parfaits… Peut être qu'elle serait revenue…
-Je sais Qilby…
Son frère s'était accroché jusqu'a la limite, et avait repoussé les siennes.
Assez pour que cela laisse des cicatrices que peut-être même l'éternité ne pourrait effacer.
L'éliatrope posa sa tête contre le mur, son regard fixant le plafond alors que sa bouche s'étirait en un nouveau sourire désolé.
-J'ai été… Si stupide…
Oui, Shinonomé se souviendrait de ce jour.
Celui où l'espoir s'était taris pour ne laisser qu'un décompte à la lucidité de son frère…
Et aussi à la sienne.
Tadadam ! Alors encore une fois on a le point de Vue de Qilby et Shinonomé.
Mais aprés, j'ai été un peu étonnée par l'histoire de Nora et de la déesse, sur leurs retrouvailles.
Après, si sa disparition était très proche de l'arrivée des mécasmes, pourquoi pas, ça expliquerait pourquoi PERSONNE ne l'a trouvé avant... Et le fait que Nora connaisse sa mére, m'a un peu étonnée.
Je pars quand même du principe que Nora est bien morte durant le combat contre Orgonax, vu comme il a fallut un temps infini pour la naissance de Yugo...
Mais je digresse... Aprés ce récit est ce qu'il est...
Une fanfiction, tout ce qui a de plus basique !
La dessus, je vous souhaite une bonne soirée !