Je ne possède aucun des personnages des film.
Un recueil de textes courts sur l'univers des films Sherlock Holmes (2009 & 2011), nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
QUELQUES TEXTES DU 221B BAKER STREET
L'ombre de Reichenbach
La scène était gravée dans la mémoire de John Watson comme une cicatrice indélébile. La cascade de Reichenbach rugissait avec une force assourdissante, son tonnerre résonnant dans les montagnes environnantes. Les éclats d'eau glacée remplissaient l'air d'une brume froide, enveloppant tout dans une aura de mystère et de tragédie.
Watson se tenait là, pétrifié par l'horreur et l'incrédulité. Il venait de voir son meilleur ami, Sherlock Holmes, se jeter dans l'abîme tumultueux avec son ennemi juré, le professeur James Moriarty. Leurs silhouettes avaient disparu dans les flots furieux, emportées par la puissance de la cascade.
- Non ! Sherlock ! cria Watson, sa voix déchirée par la panique et la douleur.
Il courut vers le bord, ses pas lourds et désespérés. Son cœur battait à un rythme frénétique, chaque pulsation lui rappelant l'horreur de ce qu'il venait de voir. Ses mains tremblaient alors qu'il s'agrippait aux rochers glissants, son regard fouillant désespérément les eaux en contrebas.
Les souvenirs affluaient dans son esprit comme un torrent incontrôlable. Les aventures partagées, les enquêtes résolues, les moments de camaraderie et de tension, tout cela se mélangeait dans un tourbillon d'émotions. Sherlock était plus qu'un simple ami ; il était un frère, un confident, une partie essentielle de la vie de Watson.
- Pourquoi, Sherlock ? Pourquoi ? J'étais là, je venais t'aider… Tu n'avais pas à faire ça, j'étais là murmura Watson, la voix brisée par les sanglots.
Les autres hommes de Scotland Yard arrivaient, leurs visages graves et sombres. Ils savaient ce qui s'était passé, mais aucun d'eux ne pouvait trouver les mots pour réconforter Watson. Ils le regardaient avec une compassion silencieuse, respectant son chagrin.
Watson se laissa tomber à genoux, les yeux fixés sur l'endroit où Sherlock avait disparu. L'eau continuait de rugir, indifférente à la perte qu'elle venait de causer. Une douleur sourde et profonde étreignait le cœur de Watson, une sensation de vide et de désespoir qu'il n'avait jamais connue auparavant.
Les heures passèrent dans une sorte de brouillard. Watson ne se rappelait pas comment il avait été ramené à l'auberge, ni comment il avait trouvé la force de continuer à respirer, à marcher, à exister. La réalité semblait floue, comme un mauvais rêve dont il ne pouvait se réveiller.
OooO
De retour à Londres, la maison du 221B Baker Street était étrangement silencieuse. Les ombres des souvenirs rôdaient dans chaque coin, chaque objet rappelant la présence vibrante de Sherlock. Watson erra dans les pièces, touchant distraitement les objets familiers, espérant désespérément trouver une trace, un signe, quelque chose qui lui dirait que tout cela n'était pas réel, mais la réalité était implacable. Sherlock Holmes était parti, emporté par les eaux de Reichenbach, et rien ne pourrait jamais combler le vide qu'il laissait derrière lui.
Watson s'assit lourdement dans le fauteuil de son ami, son regard perdu dans le vide. Les larmes coulaient silencieusement sur ses joues, une expression de chagrin profond gravée sur son visage. La solitude l'envahissait, une ombre pesante et inévitable.
Il prit une profonde inspiration, sentant la fragrance subtile de tabac et de produits chimiques qui imprégnait encore la pièce.
- Ce n'est pas possible… Tu ne peux pas être mort… Je te retrouverai, Sherlock, murmura-t-il avec une détermination nouvelle. Peu importe où tu es, je trouverai un moyen de te ramener.
La promesse de Watson résonnait dans la pièce vide, un écho de sa douleur et de sa résolution. La lumière du jour déclinait, plongeant la maison dans une pénombre mélancolique, mais au cœur de cette obscurité, une flamme d'espoir continuait de brûler, alimentée par l'amour indéfectible et l'amitié inébranlable qu'il portait pour Sherlock Holmes.
