Note de début de chapitre : Comme j'avais dit, j'ai quelques petites scènes encore en tête pour cette histoire, et que bien qu'elle soit terminée, je pourrais sans doute en écrire quelques-unes sous un rythme pas du tout régulier. Hé bien voilà l'une de ces "petites" scènes bonus que je viens de finir d'écrire. Bon je l'avoue, j'ai un peu craqué sur celle-là, j'ai voulu écrire quelque chose de beaucoup plus léger et avec un ton un peu plus humoristique. J'espère que ce ton plus léger vous plaira ! Bonne lecture à vous


"And it's looking much brighter, and tomorrow's not yesterday.

So let's run in the rainstorm love, and chase all our fears away.

Oh, you could throw off your old coat,

And jump into the deep blue sea, and ride the waves in the darkness,

And sail into the night with me."

Le vent soufflait doucement, drainant quelques grains de sable avec lui, dont certains venaient se loger de manière désagréable dans leurs cheveux, ils allaient devoir tous passer à la douche une fois rentrés. Mais là n'était pas le plus gros problème, non, parce qu'en vérité la journée aurait put être agréable, après tout le soleil était là, la température aussi et Crevette semblait aux anges. Non, le plus gros problème venait plutôt du fait qu'ils n'étaient pas vraiment ce qu'on pourrait appeler tout seul. Enfin, pas qu'on puisse vraiment être tout seul à la plage un jour de soleil malgré le fond d'air frais, mais vous voyez l'idée, non ? Non. Bon, essayons de reprendre ça depuis le début pour bien comprendre comment ils en étaient arrivés là !

Fermant les yeux un instant, Toya soupira, puis les rouvrit, constatant que le bordel était toujours présent. Grognant, il se tourna alors vers Tenko qui avait l'air au moins aussi heureux et blasé que lui d'être là.

-Tu me rappelles ce qu'on fait là déjà ? lui demanda-t-il.
-Parce que le poulet a eu l'idée d'emmener Crevette à la plage, lui répondit son époux d'un ton blasé.

Jetant un regard en direction du piaf, ce dernier était en train de discuter avec Fuyumi, et Toya fit la grimace.

-Et tu me rappelles pourquoi on doit se les coltiner ? questionna-t-il en désignant sa famille.
-Parce que ta sœur a approuvé l'idée et c'est dit que ça serait une merveilleuse sortie en famille.
-...On est d'accord qu'elle voulait juste le mater en maillot ?
-Elle voulait juste le mater en maillot.
-Bien.

Tournant cette fois la tête à sa droite, il darda son regard sur un adolescent au cheveux verts à moitié terrifié, qui se demandait comment il s'était retrouvé dans cette situation. Toya aussi d'ailleurs, c'est pourquoi il posa à nouveau son regard sur Tenko.

-Et lui qu'est-ce qu'il fout là lui ? l'interrogea-t-il en pointant l'adolescent.
-En fait Shoto-san a dit qu'il cherchait une plage pas très loin, et je lui ai dit qu'il y en avait une pas loin de chez moi, répondit Midoriya.
-Hm…Et eux, ils foutent quoi ici ? demanda Toya en désignant cette fois toute la Classe A qui s'amusait dans l'eau.
-Kirishima, Kaminari et Mineta ont entendu parlé de la plage et se sont dit que ça serait une bonne idée que tout le monde vienne, indiqua cette fois Shoto qui était à côté d'Izuku.
-Hin hin…Ils voulaient juste mater les filles en maillot, on est d'accord ? repris le pyromane.
-Ils voulaient juste mater les filles en maillot, avoua Izuku avec tristesse.

Il se passa alors quelques secondes, où seul les cris surexcités des adolescents résonna, avant que Toya n'abandonne.

-Journée de merde, grogna-t-il.
-Pourtant Mitsu-kun a l'air de bien s'amuser, remarqua Shoto.

Tournant leur regard sur le petit, ils purent le voir assis à côté d'un adoslescent blond dont les cheveux partaient dans tous les sens et avec un unique trait noir en forme d'éclair sur sa frange. Un autre adoslescent beaucoup plus petit, environ de la taille de Crevette, dont les cheveux ressemblaient juste à des espèces de boules les accompagnait, le vent portant doucement leur conversation à leurs oreilles.

-Tu vois Mitsu-kun, la première chose que tu dois regarder chez une femme, c'est sa poitrine ! disait le gamin aux cheveux étranges. Plus c'est gros, plus c'est moelleux, et donc agréable d'y reposer sa tête !
-Mais tu ne dois pas non plus négliger les fesses, lorsqu'elles sont bien rondes et fermes, c'est beaucoup plus agréable de les palper ! ajouta le blond. Elles tiennent parfaitement en main ! Et puis de bonnes fesses indiquent aussi de bonnes cuisses pour s'y faire dorloter !

Et au petit de les écouter cérémonieusement et de hocher la tête par moment, l'air très sérieux.

-Si elles n'ont pas de forment, alors ça ne sert à rien, passe ton chemin ! En général ce genre de filles n'est pas très agréable à regarder ! continua le petit adoslecent.
-C'est vrai, en général ce genre de filles est plutôt frigide, ajouta le blond.
-Freugide ? demanda Crevette.
-Ça veut dire qu'elles sont pas chaudes, hot comme on dit dans le milieu, se vanta Mineta.
-Plus une fille est chaude, mieux c'est ! lança Kaminari.
-Comme Maman ? questionna le petit.
-Heu…
-Maman il est toujours chaud ! Et on a jamais froid avec lui !

Soudain, alors que le blond allait répondre, une ombre menaçante apparut au-dessus d'eux. Relevant la tête, les deux adolescents frissonnèrent en reconnaissant la silhouette si caractéristique de Toya, son manteau de cuir flottant légèrement derrière lui et ses yeux bleus meurtriers posés sur eux.

-Je peux savoir quelles conneries vous raconter à mon fils ? leur demanda-t-il.
-Heu…on était…, commença le blond.
-On lui expliquait que…, tenta son camarade.

Les deux étaient en sueurs, se demandant s'il fallait craindre pour leur vie, car la réputation de maman dragon de Toya n'était plus à faire. Ce dernier lança alors le bas de son manteau derrière lui et s'agenouilla juste derrière son fils, levant le pouce en direction des deux adolescents tout en regardant le petit.

-N'écoute pas ce que ces deux idiots te racontent, lui dit-il. La première chose que tu dois regarder chez une fille, c'est son visage ! lança-t-il.

Les deux jeunes garçons le regardèrent surpris, ne s'attendant pas du tout à ce genre de réaction. Loin de se soucier d'eux, Toya continua ses explications et pointa l'une des étudiantes de la Classe A, celle avec les prises jacks au bout des oreilles.

-Tiens là tu vois, visage pointu, yeux étirés, elle est du genre colérique, elle te mènera la vie dure si tu sors avec, dit-il.
-Pardon ? s'écria Jiro visiblement outrée.

Mais Toya l'ignora pour désigner cette fois une adolescente aux cheveux marrons.

-Là, visage rond et grands yeux pétillants, ça veut dire coeur tendre, elle fera attention à toi, mais ça veut dire aussi plutôt prude sur les bords, tu risques de vite t'ennuyer si tu veux sortir des sentiers battus.
-Hein ? Heu, non, c'est…je…! balbutia Ochako tout en rougissant.

Toya désigna ensuite une fille aux cheveux roses.

-Ici, visage rond, petits yeux, ça veut dire qu'elle est extravertie et qu'elle aime s'amuser, avec elle tu passeras de bon moment !
-Il voudra pas plutôt faire quelque chose de plus productif que nous juger sur nos visages lui ? lança Ashido.
-Il n'empêche pour le moment il a plutôt juste, kero, remarqua Tsuyu.

Cette dernière fut la prochaine que Toya désigna justement.

-Visage très rond et grands yeux observateurs, elle est gentille mais franche.

A côté de lui, Denki et Minoru prenaient note des explications et hochèrent la tête, tandis que Crevette écoutait ce que disait sa maman avec toute l'attention du monde.

-Il a totalement juste, remarqua le blond.
-Un véritable maître en la matière, ajouta son camarade.
-Qu'est-ce que vous croyez, j'ai des années de pratique, se vanta Toya.

Soudain, ce dernier fut projeté en avant, entre Crevette les deux adolescents, finissant tête la première dans le sable. Derrière lui, se tenait Tenko le pied encore levé qui le regardait hésitant entre être blasé et à peine énervé.

-Est-ce que tu voudrais bien arrêter tes délires pédophiles deux minutes ? questionna ce dernier dans sa direction.

A côté de lui, Natsuo semblait légèrement gêné par la situation ne sachant pas trop quoi faire, légèrement rougissant, tandis que son son frère se redressait sur les coudes en crachant du sable..

-Je ne lui raconte pas des délires pédophiles, se défendit Toya. Je lui explique comment choisir une petite-amie.
-Crevette aimera qui il veut, peu importe son visage ou ses formes, grogna Tenko.
-C'est sûr que quand on voit ta gueule, y faut au moins le cœur de Crevette pour t'aimer, lança son époux. Parce que c'est clairemement pas pour ça, ni ton caractrèe de merde que je t'ai épousé !

Toya n'eut jamais le temps de se relever, et les adolescent eurent à peine le temps de se pousser, avant qu'un Tenko furibond ne lui arrive sur le dos pour lui enfoncer à nouveau le visage dans le sable.

-Vas-y, répète un peu c'que tu as dit ? lui cracha-t-il.

Si dans un premier temps Toya tenta de se débattre, sans grand succès vu sa position, il abandonna finalement et lança quelques flammèches en direction de Tenko, qui dû reculer pour ne pas les prendre en pleine figure.

-Hey ! Tu trich…

Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que son adversaire profita du fait qu'il ait légèrement relâché sa prise pour venir se redresser légèrement et lui attrapper la tête à l'arrière du crâne. Sans aucun état d'âme, Toya écrasa à son tour le visage de son mari dans le sable.

-Je disais que j'allais te faire bouffer du sable, tu vas voir ! lança-t-il avec un sourire en coin.

Avec hargne, Tenko se débattit, suffisamment pour venir attraper le col de son camarade et le faire rouler par terre, l'attrapant par derrière pour le maintenir au sol.

-Crevette ! Vient aider Papa ! appela-t-il alors.
-Oui ! s'écria le plus jeune.

Et sans attendre, le bambin se leva pour venir se jeter sur le ventre de sa maman, qui le réceptionna en passant ses bras autour de lui.

-Hey c'est toi qui triche là ! répliqua Toya à son époux.
-T'avais qu'à pas utiliser ton alter ! contrat ce dernier.

Sans faire de mal à Crevette, qui riait à gorge déployée alors qu'il le faisait basculer dans le sable, l'aîné Todoroki roula sur lui-même pour essayer de faire basculer son adversaire et reprendre l'avantage. Si leur fils tenta de les rejoindre, il fut rapidement récupéré par son parrain qui l'attrapa pour le soulever contre son torse.

-Tut, tut, toi tu restes là et tu laisses tes parents à leur bêtise, dit-il.
-Mais Papa a dit que je devais l'aider, se plaignit le petit même s'il rigolait toujours.
-Papa se débrouille très bien, ne t'inquiète pas, le rassura Keigo.
-Vous êtes sûr qu'on devrait pas les séparer ? demanda Midoriya à côté de lui. Ils ont vraiment l'air d'être en train de se battre.
-Oh non, si c'était le cas Toya sera déjà à deux doigts d'entrer en combustion spontanée, répondit Natsuo cette fois.
-Dans le pire des cas tu pourras encore leur poser des pansements, j'en ai avec des cœurs rose, je suis sûr que ça leur ira très bien, se moqua gentiment l'ancien héros.

Natsuo ne put s'empêcher de laisser échapper un rire à l'idée des deux protagonistes couverts de ce genre de pansements.

-Evite de leur en parler si tu veux pas que leur besoin de se défouler ne se répercute sur toi, le prévint tout de même gentiment l'étudiant en médecine.
-Nah, aucun risque, ils sont beaucoup trop accrochés l'un à l'autre ! rigola son interlocuteur.

Et il ne comptait pas si bien dire car si en effet, Toya avait réussi à faire lâcher prise à Tenko pour se relever, ce ne fut que pour se retrouver de nouveau plaqué au sol par ce dernier. A nouveau il se retrouva bloqué et se démena pour s'en sortir, mais son époux était définitivement nettement mieux taillé, et entraîné, que lui pour les combats au corps à corps. En désespoir de cause il utilisa à nouveau quelques flammèches pour le forcer à reculer et reprendre l'avantage pour se relever à nouveau.

-Tu triches encore ! s'écria Tenko à son encontre.
-Je ne fais qu'utiliser mon don naturel ! répliqua son adversaire. Pas ma faute si t'es sans défense !

Pour simple réponse, son ancien boss lui faucha les jambes avant de se jeter sur son dos pour l'immobiliser.

-Tu vas voir si j'suis sans défense connard !

Cette fois, lorsqu'il utilisa ses flammèches, Tenko ne recula pas et les évita de justesse pour continuer à l'immobiliser.

-Recule ou j'vais te cramer enfoiré !
-Essaye seulement tu vas voir !
-Putain tu l'auras cherché !

En réponse, Toya commença à augmenter la température de son corps, plus que de raison, et son époux, toujours sur lui, commença très vite à suer et à sentir la température du corps de son adversaire devenir inconfortable.

-Putain, arrête de monter en température salopard ! s'écria-t-il.
-T'as qu'à dégager de mon dos enculé !
-Jamais de la vie tocard !

Tout autour d'eux, mais à bonne distance, la Classe A les observait se bagarrer et s'insulter comme des charretiers. C'était la première fois qu'ils les voyaient ainsi, pas encore tout à fait certains de l'innocence de l'échange, mais ça avait définitivement quelque chose d'assez enfantin de les voir ensemble, un peu comme des frères de longues dates qui se chamaillaient de manière un peu violente.

-Je me demande comment fait leur fils pour ne pas avoir le même langage qu'eux, exposa soudain Tsuyu.
-Il a interdiction de les répéter, expliqua Aizawa qui les avait rejoint pour observer la scène d'un air blasé.
-Tata il dit que j'ai pas le droit, et Titi aussi, ajouta Crevette.
-Exactement, on ne répète pas les méchants mots de Papa et Maman, confirma Keigo en lui chatouillant le nez.
-Je suis étonné qu'il obéisse si bien, continua Ochako en observant le petit dans les bras de son parrain.
-C'est en partie à cause de son passé, expliqua son professeur.
-Et parce qu'il a un cœur en or, ajouta Natsuo avec un sourire tendre.

Doucement ce dernier tendit les bras, en direction du plus jeune, l'invitant à venir dans les siens. L'enfant hésita un court instant, et son oncle ne le brusqua pas, lui laissant le temps de choisir, puis lentement, il se recula pour venir passer ses bras autour du cou de l'étudiant en médecine. Avec douceur, ce dernier le prit contre lui pour le bercer un instant avant de se tourner vers son frère qui se bagarrait toujours avec son époux. Les deux hommes avaient recommencés à rouler dans le sable, enchaînant les prises, les coups, les insultes et Tenko avait même commencé à mordre, obligeant Toya à essayer de sauver ses doigts.

Ils avaient beau commencés à être essoufflés, les deux combattants refusaient d'abandonner, comme les deux têtes de mules qu'ils étaient. Au final, tout le monde reparti vaquer à ses occupations, les laissant à leur différents. Ils leur fallut néanmoins encore plusieurs minutes avant qu'ils ne se retrouvent tous les deux, sur le dos, côte à côte et à bout de souffle.

-Rappelle-moi pourquoi on se bat déjà ? souffla Toya.
-J'en sais rien, parce que t'es un connard ? répondit Tenko.
-Et toi un enfoiré, ça change pas de d'habitude.
-Y avait pas une histoire de filles ?
-J'suis célib et t'es gay.
-J'suis bi tocard.
-Avec un sérieux crush sur mon frère.
-J'ai pas de crush sur ton frère !
-En tout lui en a un sur toi.
-Arrête de raconter des conneries ou j'te défonce !
-Pff, j'te crame la gueule quand tu veux.

Il y eut un moment de silence, avant que les deux hommes n'éclatent de rire, parce que ça faisait longtemps depuis qu'ils s'étaient sentit aussi léger. Les sorties de ce genre restaient rares, et il était vrai que c'était souvent un moyen pour eux de dépenser aussi leur trop plein d'énergie. Se redressant finalement en position assise, ils purent constater qu'ils s'étaient un peu éloignés du groupe d'adolescents qui était repartis vaquer à leurs occupations. Les héros ne les avaient spécialement suivis, mais gardaient un œil sur eux, très certainement aussi qu'ils savaient depuis le temps qu'ils n'iraient nulle part sans leur fils.

Ils retrouvèrent d'ailleurs ce dernier dans les bras de Natsuo, qui l'avait entraîné dans l'eau et qui l'amusait en plongeant dans l'eau jusqu'aux épaules avec lui et en ressortant juste derrière. Le petit avait passé ses bras autour de son cou, s'accrochant à ses épaules, quatre petits doigts posés sur sa peau nue, et il était assez fascinant de voir la confiance que le jeune homme plaçait en lui, un seul faux mouvement et Natsuo pouvait disparaître à tout instant. La seule chose pourtant qui transparaissait entre les deux, c'était beaucoup d'attention et de tendresse de la part du plus âgé, tandis que le plus jeune riait aux éclats, visiblement amusé par les agissements de son oncle.

-Je crois que Crevette, l'aime bien, souffla Tenko en ramenant ses jambes contre lui pour passer ses bras autour.
-T'avais raison, il fait un bon oncle, commenta simplement Toya en relevant une jambe pour appuyer un bras sur son genoux.
-J'arrive juste pas à savoir si ton frère est stupide ou suicidaire.
-Sûrement un peu des deux.
-Hm, ça doit être de famille alors.
-Sans dou…hey !

Les deux adultes repartirent dans une bagarre enfantine pendant quelques minutes, avant de finalement se relever pour rejoindre les autres. Au même moment, Natsuo sortait de l'eau, son neveu toujours dans les bras, qu'il enveloppa dans une serviette pour le frictionner gentiment.

-Alors Crevette, on s'amuse dans l'eau ? lança Toya.
-Oui ! Mais c'est froid ! répondit le petit.
-L'eau est peut-être un peu fraîche pour lui en effet, confirma Natsuo. Tu veux aller te réchauffer avec Maman ? demanda-t-il au plus jeune.

Ce dernier hocha la tête et Toya le prit contre lui sans rechigner, sentant en effet que le bambin grelottait légèrement et le serra un peu plus fort, augmentant presque instinctivement sa chaleur corporelle en réponse. Le petit vint reposer sa tête sur son épaule, ses cheveux en partie humide mouillant une partie du t-shirt sur lequel le manteau de l'adulte était ouvert, qui était loin de s'en soucier.

-Mieux Crevette ? lui demanda-t-il.
-Oui ! répondit joyeusement son fils.
-Bien, on va pouvoir aller chercher à manger alors, lança Tenko.
-Heu…Fuyumi a prévu aussi un bento pour vous…, commença Natsuo un peu gêné.
-Non merci, trancha immédiatement son frère.
-On a promis à Crevette qu'il aura un menu enfant, ajouta l'époux de ce dernier.
-Oh je vois, heu…

Jetant un rapide coup d'œil en direction de sa famille qui s'installait déjà sur une grande couverture pour commencer leur déjeuner, accompagné sans surprise de Keigo, Natsu soupira.

-J'attrape les affaires et je vous accompagne si ça vous va ? leur proposa-t-il.
-Si tu veux, répondit Toya en haussa les épaules. On sera sur le chemin.
-Okay, j'arrive !

Sans attendre, le jeune homme trottina pour récupérer ses affaires et se sécher avant d'enfiler ses affaires à la va-vite. Il échangea au passage quelques mots avec Keigo, qui s'alarma légèrement et se releva pour se précipiter en direction des deux vilains qui avaient déjà commencé à avancer. Il se plaça devant eux pour leur couper la route, levant les mains devant lui pour leur faire signe de s'arrêter.

-On peut savoir où vous allez ? leur demanda-t-il.
-Fais pas genre tu sais pas, lança Tenko. Au fast food du coin.
-Sauf que Fuyumi a fait assez à manger pour tout le monde, répliqua l'ancien héros.
-C'est dommage qu'elle en ait pas parlé avant du coup, on aurait peut-être put changer nos plan, renifla Toya.
-Elle a essayé, tu l'as renvoyé sans lui laisser une chance de s'expliquer, contrat Keigo.
-Oooh, c'était pour ça ! s'étonna faussement son interlocuteur. Désolé, si seulement j'avais su !
-Sérieusement Toya, tu n'es absolument pas désolé, souffla Takami.
-Il a raison, tu n'es absolument pas désolé, taquina Tenko.
-Parce que tu l'es toi ? questionna Toya en retour.
-Pas le moins du monde, répondit honnêtement son époux.
-Au moins on est deux ! Bon tu nous excusera mon canard, mais on a un déjeuner à aller chercher !

Mais si les deux anciens vilains tentèrent de contourner leur interlocuteur, ce dernier se replaça immédiatement devant eux, les stoppant à nouveau.

-Je crois pas non, je suis censé être votre chaperon sur cette sortie avec Eraserhead, leur dit-il. Or, j'ai décidé de rester pour profiter du déjeuner que ta soeur a fait, et Eraserhead n'est pas du tout intéressé pour aller au fast food, donc, par déduction, vous aussi vous rester ici, expliqua-t-il.
-Et qu'est-ce qui te fait croire qu'on va sagement obéir ? intervint Tenko.
-Le fait que j'ose espérer que vous êtes assez intelligent pour savoir ce qui est le mieux pour tout le monde ? lança l'ancien héros.
-Mauvaise réponse, cracha son interlocuteur. Maintenant dégage.
-Non Tenko, vous n'irez nulle part, le bloqua-t-il à nouveau.
-Oh que si, répliqua Toya. On a promis un menu enfant à Crevette, alors il l'aura.
-On peut très bien aller le chercher pour lui, proposa Keigo.
-Non, on y va avec lui, contrat Tenko.
-Vous ne pouvez pas juste décider de ce que vous voulez faire, vous êtes toujours en probation ! Soyez raisonnables et venez vous installer avec nous…
-Okay écoute le piaf, on a très bien compris que tu voulais tremper ta queue, s'énerva Toya.
-Pardon ? s'étrangla son interlocuteur.
-Alors tu sais quoi ? enchaîna l'aîné Todoroki. Tu chopes ma soeur, tu vas la culbuter derrière une dune et tu nous fous la p…

Toya n'eut jamais l'occasion de finir sa phrase lorsque le poing de Keigo vint s'écraser contre son nez, le faisant reculer d'un pas. Toujours dans ses bras, Crevette lâcha un petit cri de détresse et resserra sa prise autour de son cou, enfouissant son visage dans le creux de sa nuque comme il en avait l'habitude lorsqu'il avait peur. Cela eut au moins le don d'alerter tout le monde sur la situation et Natsuo qui les rejoignait accéléra d'un coup pour se placer entre les deux hommes.

-Putain, avec mon fils dans les bras, tu vas regretter ça connard ! s'exclama Toya.
-Tu retires ce que tu as dit ! s'énerva à son tour Keigo.
-Wow, wow ! Du calme tous les deux, s'il vous plaît ! plaida Natsuo.

Plus loin, déjà les adolescents s'agitaient, prêt à intervenir à leur tour, mais ils furent immédiatement stoppés par leur professeur.

-Vous restez là ! leur ordonna-t-il.
-Sensei, tenta Shoto.
-Toi aussi, le coupa Aizawa avec autorité. Ce problème ne vous concerne pas, je ne veux pas voir un seul d'entre vous à moins de dix mètres, les menaça-t-il.

Puis sans se préoccuper plus d'eux, il s'avança d'un pas décidé en direction de la scène, grognant en se demandant ce que c'était cette fois. Les yeux de Tenko étaient dardés sur lui, surveillant le moindre de ses mouvements, tout comme tout ce qui pourrait être une menace potentielle pour son compagnon et son fils. En effet, juste après le premier coup, dès qu'il avait entendu un début de remue-ménage, il s'était placé dans le dos de Toya pour le protéger. C'était l'une des raisons pour lesquelles Aizawa ne souhaitait pas que ses élèves s'approchent, même sans alter, cet homme restait un très bon combattant, et il ne voulait pas que la tension augmente encore d'un cran. Et toujours entre les deux hommes, qui se regardaient prêt à s'étriper, Natsuo tentait de désamorcer la situation.

-Keigo-san, vous savez comment est Toya, dit-il.
-Je ne peux pas le laisser insulter sa propre sœur de la sorte ! s'écria l'ancien héros.
-Comme si c'est toi qui allait m'en empêcher ! cracha sa némésis.
-Toya s'il te plait, pas avec Mitsu-kun dans les bras ! le pria-t-il.
-Je le lâcherais pas ! s'exclama son frère.
-Tenko ! Confie-le au moins à Tenko, mais je t'en supplie ! Ne te bats avec lui dans les bras ! le supplia-t-il.
-C'est quoi le problème cette fois ? intervint durement Aizawa qui les avait rejoint.

Se tournant vers lui, Natsuo lui envoya un appel à l'aide silencieux, et le professeur soupira.

-Encore une fois ils n'en font qu'à leur tête ! s'écria Keigo. Tout ça juste pour aller bouffer des burgers !
-On a fait une promesse à Crevette ! lui cria Tenko en retour en lui jetant un regard noir.
-Il suffit ! ordonna le professeur d'une voix autoritaire.
-Je…, commença Toya.
-Non, le coupa immédiatement le héros. Je vais prendre Mitsuaki avec moi, dit-il.
-Sûrement pas ! rétorqua l'aîné Todoroki.
-Je vais prendre Mitsuaki avec moi, réitéra Aizawa d'une voix calme. J'irais au fast-food avec lui, et après on ira tous ensemble rejoindre Eri, elle aura sûrement fini ses devoirs.
-Je ne vois pas p…, tenta à nouveau Toya.
-Est-ce que vous pourriez pensez deux minutes à votre fils ? lança soudainement son interlocuteur.
-Pardon ?
-Il est actuellement terrorisé par la situation, et ce n'est pas dans votre état que vous parviendrez à le calmer. Alors je le prends avec moi, il sera parfaitement en sécurité.

Avec douceur mais résolution, le professeur s'approcha du pyromane, qui se tendit instinctivement, mais le calme et l'assurance que dégageait le héros l'incitèrent à rester calme à son tour. Gentiment, il vint passer une main dans les cheveux de l'enfant, qui frissonna mais ne bougea pas.

-Mitsuaki, appela-t-il calmement. Tu veux bien venir avec moi ?

Pour seule réponse, le petit se cala un peu plus contre sa mère.

-Il ne veut pas, répondit Toya.
-Il a juste peur, contra Aizawa. Tout va bien, dit-il à l'intention du petit. Maman n'a rien, Papa n'a rien, tout le monde va bien. Mitsuaki ?

Lentement, le plus jeune releva la tête, dardant un regard plein de larmes en direction de sa marraine.

-Tout va bien, tu vois, le rassura ce dernier.
-Pardon…, souffla le bambin de sa petite voix.
-De quoi ? lui demanda le professeur.
-Je voulais pas fâcher Titi, ni Maman.
-Crevette…
-Ce n'est pas ta faute, expliqua Aizawa sans laisser le temps à ses parents d'intervenir. Tu n'y es pour rien, c'est juste Maman et Titi qui sont trop têtus au point d'être stupide.
-Hey !
-Maman, n'aurait jamais dû énerver Titi, et Titi n'aurait jamais dû frapper Maman, c'est uniquement de leur faute, pas de la tienne.
-Je veux pas que Maman ait mal…
-Maman ne fera pas le feu, il n'aura pas mal. D'accord ? Tu veux bien venir avec moi ? Le temps que Maman se calme ?

Doucement, l'enfant commença à relâcher sa prise autour du coup de Toya, et à glisser en direction du professeur. Instinctivement, l'adulte resserra d'abord sa prise autour du petit corps, mais Aizawa lui envoya un regard calme, lui indiquant que son fils serait en sécurité avec lui et qu'il n'irait nulle part. Finalement, bien qu'avec un brin de réticente, le pyromane laissa le plus jeune glisser dans les bras du héros, qui le prit contre lui. Immédiatement, Tenko relâcha alors la surveillance qu'il exerçait sur les arrières de son mari, et se tourna vers le petit, s'approchant pour venir déposer une main dans son dos et le caresser doucement, l'assurant de sa présence.

-Tenko, va lui chercher des vêtements, il risque d'avoir froid ainsi, demanda alors Eraserhead. Vous deux, enchaîna-t-il en direction des frères, vous restez ici avec moi. Takami, continua-t-il en direction de Keigo, retourne profiter du déjeuner avec tout le monde, je gère le reste.
-Ils n'ont pas le droit de quitter la plage, tenta l'ancien héros.
-Ils seront avec moi puis à U.A, je doute que la commission ait quoique ce soit à redire sur le fait que je les emmène dans un lycée rempli d'apprentis super-héros.

Soupirant, Keigo abandonna et obéit en repartant en direction du plus grand groupe, Tenko étant déjà parti chercher leurs affaires. Si certains tentèrent de lui demander ce qu'il faisait, la seule réponse qu'il leur donna fut que ce n'était pas leur oignons. Puis rapidement, le jeune père repartit en direction de sa petite famille, Crevette étant toujours dans les bras de sa marraine, il se rapprocha de ce dernier pour rhabiller son fils de plus qu'une maigre serviette de bain. Toya était toujours légèrement sur les nerfs et Natsuo se tenait légèrement en retrait, ne sachant quelle attitude adopter et se reposant donc entièrement sur Eraserhead.

Le héros restait justement parfaitement calme, s'occupant de son filleul, aidant à l'habiller et lui parlant doucement pour le rassurer. Puis après quelques minutes, Aizawa voulut déposer le petit au sol, mais ce dernier offrit de la résistance. Pour autant, le professeur ne se laissa pas impressionner et le déposa malgré tout sur le sable.

-Tu es assez grand pour marcher Mitsuaki, lui dit-il. Tout va bien, ça va te faire du bien. Attrape la main de Maman et on y va.
-Teuteute ? quémander tout de même le bambin.
-Elle est là Crevette, répondit son père.

Tenko lui tendit alors sa tétine, que l'enfant s'empressa d'attraper pour la fourrer dans sa bouche, avant de tendre la main en direction de Toya. Ce dernier ne se fit pas prier pour l'attraper, et la petite troupe put alors se mettre en route. Il leur fallut pas loin d'un quart d'heure de marche pour rejoindre le restaurant, durant lequel Aizawa en profita pour passer quelques sms, et lorsqu'ils furent devant le fast food, il les invita à attendre une quinzaine de minutes de plus.

-Yamada arrive avec Eri, leur précisa-t-il.
-Pitié, pas l'autre gueulard, soupira Tenko.
-Eri-chwan vient avec gnous ? demanda Crevette.
-Oui, elle arrive dans quelques minutes, lui confirma Aizawa.
-Ouais ! s'exclama le petit avec joie.

Il était heureux de revoir Eri, après tout ils avaient grandi presque ensemble chez Overhaul, même s'ils ne se voyaient pas souvent. Ils s'étaient séparés lorsque les héros les avaient sauvés, Eri avait été emmené à l'hôpital, et lui avait été emmené par un policier, avant que son Papa ne le trouve et l'emmène. Plusieurs mois s'étaient ensuite écoulés, avant qu'ils ne se revoient à l'hôpital où Maman avait été hospitalisé. Le fait que sa Marraine soit aussi le nouveau Papa d'Eri avait aidé à ce qu'ils renouent et deviennent de vrais amis. Depuis, les deux enfants étaient heureux de se retrouver quand leurs parents se rencontraient pour diverses occasions, du moins lorsque son amie n'avait pas école, car Aizawa mettait un point d'honneur à ce que sa fille profite du système scolaire. Crevette n'y était pas encore, mais cela deviendrait bientôt obligatoire, et il travaillait à lui faire rattraper son retard pour qu'il puisse intégrer une classe de son niveau sans problème.

Tout à son excitation, le petit observait chaque voiture qui passait, avant de reconnaître celle de Yamada, et il trépigna alors sur place. Il finit par lâcher les mains des adultes pour se précipiter sur Eri lorsque cette dernière descendit enfin du véhicule. Le voyant, la fillette courut aussi dans sa direction, le sourire aux lèvres.

-Eri-chwan !
-Mitsu-kun !

Les deux bambins se jetèrent dans les bras l'un de l'autre et sautèrent sur place, heureux de se retrouver. Juste derrière eux, Yamada les poussa gentiment.

-Doucement sur le trottoir jeunes auditeurs ! leur dit-il. Je vous encourage à rejoindre vos parents si vous voulez manger !
-Oui ! s'exclamèrent les deux enfants en même temps.

Puis, dans un même mouvement, les deux jeunes se mirent à courir en direction des adultes toujours devant le fast food.

-On ne court pas sur le trottoir ! lança Yamada mais en vain.

Loin de l'écouter, les enfants coururent de plus belles, se tenant toujours par la main, et voulurent se précipiter dans les jambes de Toya qui s'apprêta à les recevoir. Mais ils n'en eurent jamais l'occasion, lorsqu'Aizawa les arrêta en leur attrapant l'épaule à tous les deux. Son air mécontent, leur indiqua à tous les deux qu'ils avaient visiblement fait une bêtise et ils perdirent presque automatiquement leur sourire.

-Yamada vous a dit quoi tous les deux ? les gronda-t-il d'une voix calme.
-De pas courir, répondit Eri d'une petite voix.

Crevette de son côté ne fit que baisser la tête.

-Mitsuaki ? appela le professeur.
-De pas couwir…, répondit timidement le plus jeune.
-Enlève la tétine pour parler, c'est mieux pour te comprendre, lui indiqua sa marraine.

Obéissant, le petit enleva sa tétine qu'il garda à la main.

-De pas courir, repris-t-il ensuite.
-Et vous savez pourquoi ? leur demanda Aizawa.
-C'est dangereux, répondit Eri.
-Passe qu'on peut se faire mal ? tenta Crevette.
-C'est ça, confirma l'adulte. Alors si vous le savez, pourquoi vous le faites ?
-On voulait arriver plus vite ? essaya d'expliquer la fillette.
-Ce n'est pas une bonne raison, contrat gentiment son père. Vouloir arriver plus vite c'est prendre le risque de se blesser. Tu penses que je serais heureux que tu sois blessé ?
-Non, répondit la petite.
-Et toi Mitsuaki, tu penses que Papa et Maman serait content que tu ais mal ?
-Non, avoua le petit.
-Alors on arrête de courir sur le trottoir, d'accord ?
-Oui, acquiescèrent les deux enfants en même temps.
-Et si je vous revois courir sur le trottoir je me fâche pour de bon, les prévint Aizawa. Mais si vous êtes sages, vous aurez droit à une surprise, d'accord ?
-Oui !

Ayant retrouvé le sourire, les deux enfants le regardèrent avec espoir, et le professeur leur sourit gentiment, avant de les pousser en direction de Toya qui s'était agenouillé pour les accueillir. Heureux, les deux enfants purent se jeter contre son torse, et le jeune homme leur offrit son sourire de citrouille.

-Bonjour Eri-chan, salua-t-il la petite.
-Bonjour Toya-san ! lui répondit-elle heureuse.
-Tu vas bien ?
-Oui !
-Tant mieux alors ! Tu as faim ?
-Oui !
-Moi aussi ! s'exclama Crevette.
-Alors on fera mieux d'aller manger avant que vous me dévoriez !
-Mais nan ! On peut pas te manger Maman ! répondit le petit en rigolant.
-Tu as raison, c'est plutôt moi qui vais vous manger ! répondit Toya en venant mordiller le cou de son fils qui rigola de plus belle.
-Bien, quand tu auras fini de dévorer notre fils, je serais en train de manger un burger au chaud, lança Tenko en les abandonnant.
-Nan ! Papa, aide moi !
-Appelle Tati, c'est lui le héros !
-Tati !
-Todoroki Toya, voudrais-tu éviter de dévorer ton fils ? soupira Aizawa.
-Hm, ça dépend, j'ai quoi en échange ? plaisanta l'interpelé.
-Un burger ! proposa Eri.
-Juste un burger ? demanda Toya.
-Non, avec le menu ! Pas vrai Tati ?
-C'est ça, avec le menu, répondit Aizawa un brin amusé malgré lui.
-Alors en avant pour le fast food ! lança Yamada à côté d'eux.
-Évite juste de faire fuir tout le monde en hurlant, le taquina son ami et collègue.

Puis le petit groupe retrouva Tenko, ainsi que Natsuo qui l'avait déjà rejoint à l'intérieur, qui avait déjà commencé à passer commande sur une borne. Un enfant accroché à chaque main, Toya dû indiquer à son époux ce qu'il souhaitait, avant de laisser les plus jeunes choisir sur ce qu'il voulait dans leur menu enfant et surtout quel jouet ils voulaient prendre. Finalement, les deux héros choisirent à leur tour, et ce furent eux qui se divisèrent la note, faisant taire les anciens vilains en prétextant que c'était pour faire plaisir aux plus jeunes. De toute façon l'aîné Todoroki n'eut pas le temps de dire quoique ce soit qu'il se fit entraîner par les deux enfants pour aller trouver une table, tandis que Tenko avait à peine commencé à protester que Natsuo détourna son attention pour l'entraîner à la suite de son frère et des enfants.

Autour d'eux, les regards allaient bon train dans leur dos, ils le sentaient, et la plupart des gens baissaient la tête sur leur passage. Il y avait un certain malaise, dans lequel les anciens de la League semblaient prendre un certain plaisir malsain. Les enfant eut n'y prêtait aucune attention, discutant entre eux avec légèreté, tandis que Natsuo, bien que légèrement mal à l'aise, essayait de faire avec. La présence des deux héros à leur côté avait au moins l'avantage de rassurer les gens autour d'eux, ce qui évitait très certainement un mouvement de panique. Le fait qu'ils étaient calmes depuis un an et qu'il reste dans un certain droit chemin aidait aussi probablement.

Bien que la place se fit autour d'eux, seuls quelques téméraires ou ignorant restant à quelques tablées, le repas se passa dans la joie. Chacun des enfants d'un côté de la table, Crevette entre ses parents, Eri entre son père et Yamada, tandis que Natsuo était installé en bout de table. Le babillage des enfants anima la plus grande partie, ainsi que leurs rires, tandis que Toya, Natsuo et Present Mic jouaient avec eux entre deux bouchées.

Après pas loin de trois-quart d'heure, lorsque le repas fut terminé et les enfants rassasiés et un peu plus calmes, les adultes commencèrent à débarrasser la table. Rester seul avec Eraserhead, et les enfants, Toya soupira en passant sa main dans ses cheveux.

-On devrait retourner à la plage, souffla-t-il.

Face à lui, alors qu'il enfilait son manteau à sa fille, Aizawa haussa un sourcil.

-Pourquoi penses-tu que nous devrions retourner là-bas ? demanda finalement le professeur.
-Parce que l'autre enfoiré de piaf à raison, s'énerva légèrement Toya.
-Tu n'as pas à t'énerver Toya.
-Sauf que ça m'énerve quand même !
-Qu'il ait raison, ou que tu doives l'admettre ?
-J'en sais rien !

Calmement, le sentant sur les nerfs, Eraserhead s'approcha pour venir s'asseoir face à lui, posant une main sur son genou. Le regard noir qu'il se prit ne l'impresionna pas, sachant très bien qu'il s'agissait là d'un mécanisme de défense de la part de l'adulte.

-Tu grandis Toya, dit-il d'une voix calme mais assurée. Tu commences à prendre en responsabilité, et ça veut dire aussi se rendre compte que parfois on a tort, même si ce n'est qu'en partie. Mais ça ne veut pas dire que la colère que tu ressens n'est pas légitime.
-J'suis pas un de tes gosses Eraserhead, garde tes leçons de morales, se défendit son interlocuteur.
-Ce n'est pas une leçon, je t'explique juste que ce que tu ressens est légitime. Je pense que tu en as besoin.
-J'en ai pas besoin.
-Alors tant mieux, mais sache que je prendrais encore le temps de te l'expliquer.
-Tu fais chier.

Malgré l'insulte, un sourire amusé faisant légèrement trembler les lèvres de l'aîné des Todoroki, qu'Aizawa lui renvoya alors qu'il se relevait.

-Si tu veux retourner à la plage, on peut y retourner, ajouta-t-il en attrapant la veste de Crevette. Ça m'évitera la paperasse de cet après-midi.
-Sûr que si on y retourne la commission viendra pas nous faire chier. Du moins à peine plus parce qu'on a pas bouffer sur cette foutue plage…
-Tu n'as pas à te justifier Toya, le coupa gentiment le professeur.
-Je…
-Et toi Crevette, tu préfères quoi ? demanda soudainement Aizawa au plus jeune. Retourner à la plage ou aller chez moi ?
-Hm…, réfléchit le petit.
-Moi je veux aller à la plage ! lança Eri.
-Alors moi aussi la plage ! s'écria son ami.
-Alors il va falloir convaincre ta Maman, lança le professeur avec un sourire.
-Maman !
-Toya-san !

D'un commun accord silencieux, les deux enfants se jetèrent sur les jambes de l'adulte pour le supplier d'aller à la plage, lui expliquant tout ce qu'ils voulaient faire. Il n'eut pas le temps d'en placer une, alors que Tenko et les autres revenaient, le regardant avec amusement se faire harceler par des enfants.

-Si j'ai bien compris, on retourne se les geler à la plage ? lança Tenko.
-C'est ça ou se faire harceler par des enfants, tu préfères quoi ? répondit Toya en grogna.
-La plage ! s'écria Eri.
-Papa ! Si tu dis oui, Maman dira oui ! s'exclama Crevette.
-Tu sais Crevette, cette technique n'a jamais marcher, et ne marchera jamais…, soupira le jeune père de famille.
-S'il te plait ! pria le plus jeune.
-C'est bon, c'est bon, on y retourne à votre foutu plage, céda l'aîné Todoroki avec un sourire.

Plus qu'heureux, les deux enfants attrapèrent leurs mains respectives et se mirent à sautiller, mais Aizawa les calma bien vite en leur rappelant qu'il fallait être sage s'ils voulaient avoir leur surprise plus tard. Calmé, Crevette attrapa la main de son père, et Eri celle du sien, les pressant de se mettre en route. Et c'est avec le sourire que la petite troupe se mit en route en direction de la plage. Rester légèrement en retrait, Yamada se tourna vers son collègue.

-Comment tu as fait pour les faire changer d'avis ? lui demanda-t-il.
-Je n'ai rien fait, ils ont pris la décision tout seul, répondit son ami.
-T'as forcément un secret pour qu'il t'ait autant à la bonne !
-Si tu considère que leur apprendre à être responsable et leur montrer que ce n'est pas une mauvaise chose est un secret, alors oui j'en ai un, soupira Aizawa.
-Rabat-joie, bouda son camarade.

Il se passa néanmoins quelques minutes avant que Present Mic ne reprenne.

-Il n'empêche que c'est vrai qu'ils ont changé depuis un an.
-Ils forment une famille, pour le meilleur et pour le pire.
-Un peu comme nous…
-C'est ç…Si tu crois que je te vois pas venir !

Et à son ami de ne pas pouvoir s'empêcher d'éclater de rire, attirant les regard des Todoroki qui les précédaient et qui leur jetèrent un regard interrogateur. Aucun des héros ne les éclaira et ils continuèrent leur marche tous ensemble. C'est ainsi que la Classe A eut la surprise de les voir revenir, Fuyumi et Keigo ayant visiblement disparu entre-temps. Eri ne se fit pas prier pour venir se jeter dans les bras d'Izuku et le saluer avec le sourire. Crevette la suivit de près, mais sans l'imiter et sautilla juste sur place quand l'adolescent proposa de jouer avec eux.

-Alors, vous voulez faire quoi ? leur demanda Midoriya.
-Un château de sable ! s'écria le petit.
-Oui, un super grand château de sable ! surenchérit Eri.
-Pfeuu, un truc de gamins ! lança Bakugo pas loin d'eux.
-Ce sont des enfants Katchan, expliqua Izuku.
-Tu dis ça parce que t'es nul au château de sable Ka-chan ! contra Crevette.

Face à eux, Katsuki s'étrangla à moitié sous le pseudo que lui donna l'enfant.

-Tu m'as appelé comment le morveux ? s'exclama-t-il.
-T'es nul Ka-chan ! Avec Eri on en fait des plus beau que toi ! réitéra le plus jeune.
-Répète un peu pour voir ? s'emporta l'adolescent explosif.
-Bakugo, c'est juste un gosse, laisse tomber, tenta Kirishima derrière lui.
-C'est pas la peine de t'emporter autant Katchan, essaya de l'apaiser Izuku à son tour.

C'était sans compter sur Crevette qui rajouta de l'huile sur le feu.

-Ka-chan est nul ! Ka-chan est nul ! Ka-chan est nul ! répétait-il en boucle.
-C'est ce qu'on va voir ! Je vais te faire un château de sable de ces morts tu vas voir ! s'énerva pour de bon Bakugo.
-Et voilà, c'est partit, soupirèrent de concert Kirishima et Midoriya.
-Bien, je vois que la compétition est lancée alors, intervint une voix froide et calculatrice dans leur dos.

Se retournant en sursaut, ils purent voir Tenko les rejoindre en traînant Shoto derrière lui qui ne savait pas trop comment il s'était retrouvé dans cette situation.

-Qu'est-ce tu fous là face fripée ? cracha Bakugo à son encontre.
-Je suis là pour être sûr que mon fils te ridiculise comme il se doit, répondit son interlocuteur avec un sourire de psychopathe.
-Comme si il avait une seule chance d'y arriver ! contra le blond.
-Oh vraiment ? Alors choisis ta meilleure team, parce que j'vais pas te laisser une seule chance !
-Bien !
-Bien !
-Tête Dure, tu viens avec moi ! s'écria Katsuki à l'encontre de Kirishima.
-Heu Bakugo…, tenta ce dernier.
-Toi ! va chercher tes potes ! lança Tenko à Miroriya.
-Heu…je ne…, commença Izuku.
-Tout de suite ! s'écrièrent les deux chefs d'équipes simultanément.

C'est ainsi que deux équipes se formèrent, avec d'un côté Crevette et Eri au côté de Midoriya qui était accompagné de ses amis : Uraka, Tsuyu, Tokoyamo, Jiro et Shoto, avec Tenko à leur tête. En face d'eux, avec Bakugo comme chef, se trouvaient Kirishima, Denki, Mineta, Sero et Ojiro. Au milieu en guise de juge se trouvaient leurs délégués, ainsi que Shinso qui essayait toujours de comprendre comment cela avait pu dégénérer à ce point.

-Bien, en tant que délégués, nous seront les juges de cette compétition ! s'écria Iida.
-Sauf que je suis pas délégué, rétorqua Shinso.
-Non, mais nous avons besoin d'une troisième voix et tu étais le plus qualifié pour ce rôle ! continua le délégué.
-Vous dites ça mais, mais il, continua Hitoshi en désignant Toya, nous a menacé de nous cramer si on ne faisait pas gagner son fils.
-Vas-y Crevette ! T'es le meilleur ! encouragea le pyromane tout sourire à côté d'eux.
-Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer comment on en est arrivé là ? souffla Yaoyorozu dépitée.
-Je crois que Tenko a une certaine tendance à faire d'une compétition beaucoup de choses…, commença Natsuo.
-C'est un compétiteur né, rajouta Toya. D'ailleurs un conseil pour parvenir à tes fins petit frère : ne te mets jamais entre Tenko et une compétition. C'est le meilleur moyen de se faire réduire en poussière, et crois-moi que même sans alter, il trouvera comment faire.

Un frisson parcouru Natsuo malgré lui, et il voulait bien croire son aîné sur parole, il suffisait de voir le regard de son époux pour comprendre que la lueur qui l'animait était farouche. Il était clairement à fond dedans, et ne comptait pas perdre aussi facilement, il comprenait mieux aussi du coup comment la League avait pu survivre aussi longtemps sous sa direction.

-Bien ! repris Iida. Interdiction de détruire la structure de l'équipe adverse, et les alters sont autorisées ! Vous avez une demi-heure pour parvenir à vos fins ! Prêt ? Patez !

A peine le signal donné, les deux chefs d'équipe arrêtèrent de s'incendier du regard et donnèrent immédiatement leur ordre, envoyant leur membre de leur équipe chercher du sable, ou commencer à dessiner des plans au sol. Les deux enfants étaient aux anges, courant dans tous les sens en rigolant, obéissant tant bien que mal aux ordres qu'on leur donnait. D'ailleurs, Tenko les utilisa à bon escient pour mettre des bâtons dans les roues de ses adversaires, il envoyait tantôt Eri détourner leur attention et leur quémander des outils, qu'ils ne rendaient pas bien sûr, tantôt Crevette pour faire enrager Bakugo et le déconcentrer de son objectif.

-C'est pas très loyal comme tactique, remarqua Yaoyorozu.
-Vous avez pas dit qu'il était interdit d'emmerder l'équipe adverse, lança Toya avec un sourire de psychopathe.
-Il aime bien jouer avec les règles non ? demanda Shinso.
-De ce que j'ai compris, il aime exploiter les failles. S'il trouve un bug, il s'y engouffrera sans aucun état d'âme, répondit Natsuo.
-T'ain, je rêve ou il t'a contaminé avec son langage de geek ? le taquina son frère.
-C'est pas un langage de geek, c'est de l'informatique, rétorqua l'étudiant.
-Nerd donc, je note.
-Tu fais chier.
-Ouais, j'crois que c'est pour ça qu'il m'a épousé.
-C'était pas pour ton nom ?
-Ouais, ça aussi y paraît…

Et à la compétition de continuer de plus belle, Bakugo répliquant avec autant de hargne aux provocation de son ennemi, et envoyant des agents récupérer leurs outils dérobés et trafiquer ceux de l'équipe adverse. Au final la compétition se changea rapidement en bataille rangée, tandis que les enfants continuaient leur œuvre. Ce fut Aizawa qui intervint avant que tout ça ne dégénère en réel combat.

-Compétition finie ! hurla-t-il à l'attention de tout ce petit monde.
-Comment ça finit ? râlèrent Tenko et Bakugo en même temps.
-Un château de sable est fini et pas l'autre, ça clôture la compétition, répondit le professeur.

Tournant immédiatement la scène, tous purent voir qu'en effet, Crevette et Eri venaient de finir leur château de sable, qui de fait était bien moins fameux que celui initialement prévu par Tenko. A côté d'eux se trouvait Shoto, qui avait royalement ignoré le conflit et s'était juste amusé avec les enfants.

-Voilà, dit calmement l'adolescent. Mitsu-kun, Eri-chan, ça vous va comme ça ?
-Oui ! s'écrièrent les deux bambins.

Et aux deux enfants de courir autour et de passer à quatre pattes sous l'arche que le cadet Todoroki les avait aidés à construire.

-Ah ! Je savais bien que mon fils te battrait à plat de couture ! s'écria Tenko.
-Dans tes rêves, son château c'est juste deux tours avec une arche ! Le mien aurait été bien plus cool ! s'exclama Bakugo
-Il n'empêche que le sien est fini ! répliqua son adversaire.

Et avant que qui que ce soit ne puisse ajouter un mot, Eraserhead entra en action, neutralisant l'alter de Katsuki, et en piégeant Tenko dans son écharpe.

-J'ai dit, compétition terminée. Je ne me répéterai pas une troisième fois, déclara l'adulte.

Chacun déglutit devant le regard du héros, sauf les deux suicidaires de service qui se foudroyaient toujours du regard.

-En ce cas, je déclare Mitsuaki-kun vainqueur ! lança Iida.
-Pareil, suivit Yaoyorozu. On peut en finir avec ça maintenant ?
-Pareil, j'ai pas envie de finir cramé, enchaîna Shinso.
-Ça c'est des gamins qui ont un instinct de survie, les félicita le pyromane.
-Todoroki Toya, merci de ne pas menacer mes élèves, répliqua Aizawa.

L'ignorant royalement, Toya se rapprocha de son fils pour le faciliter, se faisant alpaguer par son époux.

-Surtout vient pas m'aider ! s'écria Tenko à son encontre.
-Avec plaisir ! Démerde-toi bien, lui envoya son mari avec un sourire amusé.

La seule chose qui sauva le tendon d'achille de Toya des dents de son ancien boss, ce fut la réaction d'Aizawa qui traîna le malheureux, toujours emprisonné dans son écharpe, à l'écart du groupe, le laissant vociférer tout son fiel.

-Mais c'est qu'il mordrait, s'esclaffa l'ancien vilain.
-Tu l'as quand même cherché Toya-nii, lança Shoto à côté de lui.
-Ouais, ben j'en connais un autre qui aimerait bien le chercher mais qui sait pas comment faire, répliqua son frère en regardant Natsuo.

Et à son cadet de regarder l'un puis l'autre plusieurs fois sans trop comprendre.

-Natsuo ? demanda-t-il alors à l'aîné de leur fratrie.
-Hein de quoi ? réagit le benjamin en entendant son nom.
-Toya-nii dit que tu aimerais bien que Tenko-san te morde, expliqua le plus jeune en se tourna vers lui.
-Hein…que..quoi ?
-Oh et bien plus encore, crois-moi, renchérit Toya en lui envoyant un regard goguenard.
-Mais…mais…non, pas du tout !
-Natsu-nii, ça va ? Tu deviens tout rouge, s'inquiéta l'innocent Shoto.
-Oui ! Heuuu…j'ai chaud ! Voilà, c'est ça j'ai chaud !

Et à Toya ne pouvoir s'empêcher de rigoler, avant de retourner voir son fils, heureux de sa petite manipulation et d'avoir mis son frère dans l'embarras avec leur cadet. Le reste de l'après-midi se passa sans heurt, les enfants naviguant entre les adultes et les adolescents pour s'amuser. Ce ne fut qu'au milieu de l'après-midi que chacun commença à rassembler ses affaires, d'abord les adolescents qui avaient encore quelques devoirs à faire, puis la famille de Todoroki, Shoto étant néanmoins déjà partis avec ses amis.

Tandis qu'il aidait son fils à se rhabiller, le pyromane jeta un regard du côté d'Eraserhead et de Tenko. Ce dernier avait fini par se calmer et être libéré de l'écharpe, mais le professeur l'avait gardé avec lui pour discuter à l'écart. Depuis bientôt un an qu'il vivait avec eux, Toya avait finit par remarquer que l'homme était devenu presque une sorte de figure paternelle pour son époux. Il n'était pas sûr de savoir si c'était une bonne ou une mauvaise chose, d'autant plus que le héros agissait aussi parfois ainsi avec lui. Il se consolait en se disant qu'au moins c'était une relation bien moins abusive que celles qu'avait connues son ancien boss avant, et peut-être lui aussi au final.

Finalement, les deux hommes finirent par les rejoindre, Crevette se jetant immédiatement dans les bras de son père, qui le porta sans rechigner. Aizawa secouant simplement la tête à côté de lui, avant de rassembler ses propres affaires et de récupérer celle d'Eri que Yamada avait déjà rangé.

-Vous avez parlé de quoi ? demanda Toya.
-De leçon de morale, soupira son époux.
-Je vois…on rentre ?
-Ouais…
-Si vous êtes d'accord, je vous accompagne, intervint Aizawa. Ça fait un moment que les enfants réclament de passer une soirée ensemble, expliqua-t-il. Et ils ont été sages, ça serait une bonne récompense non ?
-Oui ! S'il vous plaît ! supplia Eri-chan.
-Papa ! Maman ! Dit oui ! renchérit Crevette.
-D'accord, d'accord, soupira Tenko. Mais seulement si Maman est d'accord aussi.
-Ouais ça va, accepta également Toya.

Et aux deux enfants d'être aux anges et d'exprimer leur joie, alors qu'il imaginait déjà tout ce qu'ils pourraient faire. Aux adultes de sourire devant leur idées farfelues, et de se dire que finalement, peut-être que la vie aurait quand même été, certes plus calme, mais beaucoup moins amusante sans ces deux garnements.


Note de fin de chapitre : Voilà donc pour la petite scène de la plage ! Chronologiquement, elle se situerait environ entre 1 an et 1 an et demi après la sortie de coma de Toya si vous voulez savoir Merci en tout cas à toutes ls personnes qui m'ont laissé de petits coeurs sur cette histoire, et à ceux qui en laisseront d'autres Et peut-être à un prochain chapitre bonus ! =D

Paroles de chanson extraites de "Sail into the Night" performée par Will Cookson.

Traduction des paroles :

"Et ça semble beaucoup plus brillant, et demain n'est pas hier.
Alors, courons sous l'orage mon amour, et chassons toutes nos peurs au loin.
Oh, tu pourrais jeter ton vieux manteau,
Et sauter dans la mer bleue profonde, et chevaucher les vagues dans les ténèbres,
Et naviguer dans la nuit avec moi."