La nuit de tous les dangers.

Titre du 23/01/2023: La nuit de tous les dangers

Poisson : Neal Cassidy / Baelfire (OUAT)

N : Neal Cassidy

Créature 38 : Sorcière

Prénom 41 : Neal

Défi Sarah & son cerveau n248- Votre perso est un héros

Liste 32

1. Une scène de combat

2. Présence d'un objet incongru

3. Placer les mots "vision" et "noir"

4. Une scène de nuit

Quatre aspects de… Osman II (Magnificent Century Kösem) : Tragique : Écrire sur un perso qui meurt jeune ou écrire sur un orphelin

137) 100 façons d'écrire du drama

44) 50 nuances de OUAT

10 défis fusionnés (titre du jour, horoscope, alphabets, bestiaire fantastique, elles ont dit, Sarah & son cerveau, les contraintes, quatre aspects, 100 façons, 50 nuances)

Et c'est le retour du scénario, enfin, on lui dit bonjour!

Il voulait les tuer.

Quand la pensée le traversa, alors qu'il se lançait dans la bataille, l'épée à la main et la rage au cœur, Neal n'arriva même pas à s'en étonner et encore à moins à s'en effrayer.

Parce que c'était la vérité.

Ces garçons perdus, ces enfants qui n'en étaient pour la plupart plus vraiment, qui avaient été faits prisonniers sur cette île et qui aujourd'hui se dressaient contre eux, il voulait les voir morts.

Ils étaient le dernier obstacle qui se dressait entre lui et son fils, en dehors de Peter Pan lui-même, et en cet instant précis, il ne se souciait même plus de s'ils étaient innocents ou coupables, parce qu'il était fatigué, épuisé de devoir se battre continuellement sans que ça mène à rien, las de n'avoir pas d'autre choix que de jouer à un jeu dont il ne connaissait ni les règles ni l'issue.

Fatigué de perdre constamment alors même que contrairement à leur adversaire, ils ne passaient pas leur temps à tricher.

Il voulait, il voulait…

Il voulait juste ramener son fils à la maison, retrouver l'amie qu'il n'avait en définitive jamais sauvée et ne plus jamais entendre parler du Pays Imaginaire de toute son existence, et vivre une vie heureuse et paisible à Storybrooke.

Alors, même s'ils étaient le parfait miroir de ce qu'il avait été autrefois et de ce qu'il aurait pu devenir s'il était resté parmi les enfants perdus, Neal se le jura.

Si besoin, il n'hésiterait pas.

Il vit la peur briller dans les regards de certains, de ceux qui n'avaient jamais voulu cela, qui n'avaient jamais eu la moindre envie de se battre, qui n'avaient jamais eu le choix tout comme lui s'il avait dû participer à la guerre des ogres et il eut envie de hurler.

Quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne, Peter Pan ferait toujours en sorte qu'ils aient le sentiment de faire le pire choix possible.

Et comme il le haïssait pour ça.

§§§§

Tout était noir.

Si elle avait voulu être poétique, Emma aurait sans doute pensé que c'était pour souligner d'autant plus l'intensité dramatique de ce qui était en train de se produire, ou pour mettre en avant la noirceur de l'île, en accord avec celle de celui qui régnait au cœur de ce monde sombre et sans espoir.

La réalité était bien plus triviale que ça, il faisait tout simplement nuit.

Il faisait toujours nuit, en permanence, tout était sombre, et même s'ils y voyaient assez bien pour que leur vision ne soit pas impactée, la blonde n'en pouvait plus.

Elle voulait rentrer chez elle, retourner à Storybrooke, revoir le soleil à nouveau, retrouver une vie normale, pouvoir utiliser à nouveau son téléphone, son ordinateur, tout ce qui l'aurait éloigné de ce monde de magie et de contes de fée qui se révélait être bien moins innocent qu'elle ne l'aurait espéré.

Plaçant brièvement sa main dans sa poche, elle sentit son téléphone portable, un objet qu'elle ne pouvait pas utiliser, entre le manque de batterie et de réseau, et qui dans le fond n'avait rien à faire ici, et elle faillit éclater de rire en songeant que cet objet technologique semblait maintenant presque aussi peu réel que la magie l'était encore à ses yeux peu de temps auparavant.

Se concentrant, elle regarda autour d'elle, et son cœur se serra, avant de se briser d'un seul coup.

Elle ne voyait pas Henry.

La panique commença à l'envahir peu à peu, et elle n'eut pas le loisir de le chercher pendant longtemps, pas alors que tout ce qu'elle voyait devant elle, c'était une horde d'enfants perdus courant dans leur direction et qui ne ferait preuve d'aucune pitié, que ce soit par choix ou non.

Des enfants.

Des enfants qu'ils n'étaient plus depuis bien longtemps, qu'ils n'avaient jamais plus pu être depuis qu'ils se trouvaient dans ce monde tordu et impitoyable.

Même s'ils n'avaient pas eu cette apparence (même s'il était clair que ça n'arrangeait nullement les choses), Emma n'aurait pas pu s'empêcher de se sentir mal à l'aise en les affrontant, et alors même que sa colère la brûlait avec autant de force que lorsqu'elle avait découvert qu'une barrière les empêchait d'entrer dans le camp, elle fit de son mieux pour ne pas les blesser.

C'était idiot, et elle le savait.

Eux ne seraient pas aussi cléments, bien au contraire, et elle savait que chacun de leurs coups seraient mortels, à cause de l'ombrève sur leurs armes, aussi elle fit également tout ce qu'elle pouvait pour les mettre hors d'état de nuire.

Mais elle savait aussi ce qui leur était arrivé, de quelle manière ils étaient arrivés sur l'île, enlevés ou trompés par l'ombre et par Peter Pan, elle savait qu'ils étaient devenus ce que Peter Pan avait voulu qu'ils soient et que ce n'était pas entièrement de leur faute.

Pas pour tous du moins, certains d'entre eux l'avaient sans doute choisi, Félix étant probablement parmi ceux-là, et elle savait qu'elle aurait pu devenir l'un d'eux, si l'ombre l'avait emmenée elle aussi.

Aurait-elle suivi l'ombre à l'époque, serait-elle devenue une de ces enfants perdus elle aussi, au cœur sombre et désespéré, qui n'avait plus rien à perdre au point de donner sa confiance à un monstre?

Sans doute.

Elle était sûrement assez seule et perdue pour se faire avoir sans même s'en rendre compte.

L'ombre était là, au dessus de la bataille, les regardant avec un air a priori imperturbable (c'était difficile à déterminer au vu de son absence d'expression), et Emma se demanda s'il était possible de faire souffrir une ombre, et si oui, si cette souffrance impacterait également son propriétaire.

Elle aurait aimé que ce soit le cas, elle aurait voulu trouver un moyen de faire souffrir leur ennemi en s'en prenant à son ombre, en lui faisant payer toutes les souffrances qu'il avait pu infliger, en le coupant de la source de sa magie, en lui ôtant ses pouvoirs et son immortalité, jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus rien hormis la douleur et le désespoir.

Elle aurait aimé pouvoir lui faire vivre l'enfer, au point où il l'aurait supplié de mettre fin à ses souffrances, mais elle ne le pouvait pas parce qu'il n'était pas là et parce qu'il était invincible.

Le dégoût l'envahit brusquement quand elle se rendit compte que, sans doute pour les ralentir, Peter Pan leur avait envoyé une fois de plus ses garçons perdus au lieu de venir les affronter lui-même, parce que ça l'amusait de toute évidence.

Il n'était, au bout du compte, rien de plus qu'un lâche.

Et si elle n'avait pas été si occupée à chercher Henry dans le camp, sans doute aurait-elle tenté de trouver l'immortel pour se mesurer à lui.

Même si elle savait pertinemment qu'elle n'aurait jamais pu le battre.

§§§§

Où était Henry?

Par tous les dieux qui existaient en ce monde, où était passé son fils?

Il était là seulement quelques minutes plus tôt, avant qu'ils n'entrent, elle en était certaine, du moins il l'était juste avant qu'ils ne détruisent la barrière et qu'est-ce que Peter Pan en avait fait au juste?

Est-ce qu'il l'avait emmené ailleurs, profitant du combat pour le cacher dans un autre coin de l'île, ou, pire encore…

Est-ce que Henry n'avait jamais été là?

Regina connaissait la magie, elle savait que changer d'apparence était faisable, mais aussi qu'un sorcier pouvait également faire changer d'apparence à une autre personne que lui-même, c'était ce que Rumplestiltskin avait fait pour elle à l'époque où elle ne savait pas encore le faire par elle-même.

Alors est-ce que…

Est-ce que l'enfant qu'ils avaient vu était réellement Henry?

Ou bien s'agissait-il d'un autre enfant perdu avec l'apparence de son fils?

C'était une bonne chose qu'elle n'ait pas le temps de réfléchir et qu'elle ne puisse rien faire d'autre qu'affronter les ennemis auxquels elle faisait actuellement face, ça l'empêchait de trop réfléchir à cette possibilité et de paniquer au sujet d'une chose sur laquelle elle n'avait pas le moindre contrôle.

Après seulement quelques minutes de combat, la plupart des garçons perdus étaient à terre, désarmés, assommés et incapable de blesser quelqu'un d'autre.

Pourtant, Regina n'arriva même pas à s'en réjouir.

Oui, elle était capable de vaincre une bande de gamins sans pouvoirs mais sachant bien se battre.

Mais à quoi bon si elle ne parvenait même pas à sauver son propre fils?

§§§§

Le nombre d'enfants perdus debout et en état de combattre diminuait de plus en plus.

Ils étaient blessés, inconscients, privés de leurs armes, et attachés pour la plupart, incapables de nuire à qui que ce soit, et si Neal vit quelques regards rageurs et emplis de haine, il perçut aussi du soulagement sur le visage d'une bonne partie des habitants de l'île.

Ils n'avaient sans doute jamais voulu se battre, et avoir été vaincus leur donnait une bonne excuse pour ne pas s'acharner à disputer un combat de toute façon perdu d'avance.

Pourtant, voir les combattants être de moins en moins nombreux ne suffit pas à apaiser la peur qui grandissait en lui alors qu'il réalisait qu'Henry n'était visible nulle part, peu importe où il posait les yeux.

Peter Pan n'était pas là non plus, et il sentit un désespoir sans bornes s'abattre sur lui.

À quoi bon continuer à lutter si les dés étaient pipés depuis le départ et qu'ils n'avaient jamais eu la moindre chance?

Dernier encore debout, Félix les regardait avec un sourire mauvais empli de morgue et de satisfaction, et Neal sentit la rage envahir tout son être.

Il savait, il en avait la certitude absolue.

Il savait et ça l'amusait.

Il savait et pourtant ça ne changeait rien, il savait une chose qu'ils ne savaient pas, il savait sans doute ce que Peter Pan prévoyait de faire, ou du moins une partie, et Neal lui aurait arraché les mots de la gorge s'il avait pu.

Il serra son épée dans sa main, avant de se diriger vers lui.

Il était temps qu'il paie.

Il était temps que le Baelfire de quatorze ans dont on avait volé l'enfance et l'innocence se venge enfin.

Qu'importe Félix, Peter Pan ou leurs obstacles.

Il sauverait son fils, il ferait ce que personne n'avait jamais fait pour lui.

Il le ramènerait à la maison.

§§§§

«Où est Henry? Lança-t-il au blond d'une voix emplie de rage.

Félix ne lui répondit rien, évidemment, continuant d'arborer ce même sourire imperturbable et insupportable que rien ne semblait être capable de faire disparaître, et que Neal voulait plus que tout effacer, annihiler, lui arracher, il voulait lui faire mal.

Il voulait qu'il souffre comme il avait souffert par sa faute par le passé, il voulait qu'il souffre comme il souffrait maintenant, il voulait qu'au moins un seul de ses actes compte, qu'il ait des conséquences, même s'il ne s'agissait que d'une chose aussi futile.

- Voyons Baelfire, ce ne serait pas aussi drôle si je te le disais, le railla le cruel enfant perdu.

Le frapper, de toutes ses forces, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de son visage, hormis du sang et de la souffrance, le faire hurler de douleur en écho à ses propres hurlements passés, voilà ce qu'il aurait fait dans d'autres circonstances si Félix n'avait pas brandi une épée.

L'affrontement n'en aurait plus été un, et le combat serait devenu autre chose.

De la torture.

- C'est si drôle en effet, ironisa Neal avant de porter le premier coup contre son ennemi.»

De toute évidence, il ne lui dirait rien, pas s'il ne parvenait pas à l'y forcer,

Cette fois-ci, c'était différent.

Cette fois, il frappait pour blesser, pour tuer, pas seulement pour mettre fin à ce combat qui n'avait plus le moindre sens, et qu'une fois de plus, Henry était loin d'eux et qu'ils n'avaient aucun moyen de le retrouver.

Les épées s'entrechoquèrent et il serra les dents, bien décidé à l'emporter, ne supportant plus de concéder la moindre victoire à ceux qui lui avaient déjà tant pris, ne sachant même plus comment il faisait pour ne pas hurler en permanence après tout ce qu'ils avaient enduré sans que ça ne serve à rien.

Il n'avait pas droit à l'erreur.

Un seul coup d'épée, un seul, et c'était la mort, et même si son père pouvait potentiellement inverser le processus, il n'avait aucunement envie de tenter le diable et de risquer d'être éternellement enchaîné à cette foutue île.

Il ne voulait surtout pas que ça arrive.

Il ne voulait pas mourir.

Pas maintenant, pas comme ça, pas en échouant, pas avec une épée plantée en plein cœur et en ayant échoué dans sa quête.

Il ne mourrait pas, il avait survécu à l'île, il pourrait bien le faire une fois de plus.

L'épée se rapprocha dangereusement de sa gorge et Neal grimaça, avant de contre-attaquer sans la moindre hésitation, tentant à tout prix de percer la défense de son adversaire, sans succès.

Il s'en doutait, Félix n'était pas un enfant effrayé, contrairement à une bonne partie des autres garçons de l'île, c'était un combattant aguerri, et le fils du Ténébreux serra les dents une fois de plus.

Aucun de ses coups ne l'avait touché pour le moment, et malgré tous ses efforts, aucun ne semblait avoir une quelconque utilité.

Il fit tout pour ne pas y songer.

Il ne pouvait pas échouer.

Il n'avait pas le droit.

§§§§

En rétrospective, Killian aurait sans doute dû s'y attendre.

Peter Pan ferait jusqu'au bout tout ce qui serait en son pouvoir pour les empêcher de gagner, quitte à tricher, du moment que le jeu durait le plus longtemps possible.

Mais le pirate en était sûr et certain, ce n'était pas qu'un jeu pour lui.

Il jouait avec eux, oui, comme il l'avait toujours fait depuis qu'il était devenu Peter Pan, mais il y avait autre chose et le capitaine Crochet aurait vraiment aimé savoir quoi.

Qu'il ait a priori pris la fuite en emmenant Henry avec lui montrait bien qu'ils étaient à deux doigts de réussir.

Du moment que l'immortel ne mettait pas son plan à exécution, quel qu'il soit.

En constatant qu'il ne restait plus qu'un seul enfant perdu en train de se battre, il sentit le soulagement l'envahir, puis, en réalisant qu'il s'agissait de Félix et que Neal était en train de l'affronter, la peur le remplaça.

Il savait que Neal était un bon combattant, mais il avait vu la colère dans ses yeux à chaque fois qu'ils se posaient sur Félix, il le voyait aussi aux coups qu'il portait, violents, anarchiques et désespérés et il ne savait que trop ce qu'une personne aveuglée par la vengeance pouvait accomplir.

Il espérait juste que ça ne le ferait pas perdre.

D'ailleurs, le jeune homme n'était pas en train de perdre.

Mais il n'était pas en train de gagner non plus, et Killian ne put s'empêcher de s'arrêter de respirer à chaque fois que l'épée de Félix semblait à deux doigts de le toucher, de le blesser ou pire encore, de le tuer.

Toutes les armes des enfants perdus étaient imprégnées d'ombrève, les épées, les flèches, les lances, les dagues, tout ce qui leur avait été donné par Peter Pan pour qu'ils puissent tuer, et le pirate l'avait appris à ses dépends, il avait perdu bien des pirates de cette manière.

Il ne voulait pas que ça se reproduise, que l'histoire se répète.

Il ne voulait pas perdre Neal.

Tout son être se révulsait à la simple idée qu'il puisse mourir, ou même être seulement blessé (même si le Ténébreux parvenait à trouver un antidote, ça n'empêcherait pas l'ombrève de dévorer Neal à petit feu si jamais il se faisait empoisonner lui aussi), il se sentait malade rien que d'y penser.

Sa main se posa instinctivement sur son épée alors qu'il voyait Neal en mauvaise posture, et il voulut s'élancer, le défendre, s'interposer entre Félix et son ami, quitte à prendre le coup à sa place, et il se figea, stupéfait.

S'il y avait bien une chose qu'il refusait de toutes ses forces, c'était rester bloqué sur cette île qui lui avait pris son frère, et pourtant, il était prêt à prendre le risque pour…

Pour sauver Neal.

Pourquoi?

Pourquoi tenait-il tant que cela à ce qu'il vive, pourquoi avait-il tellement peur de le perdre, qu'il meurt et que tout ce qu'ils avaient commencé à bâtir ensemble ne s'effondre tel un château de cartes?

Parce que…

Parce que…

Oh.

Oh.

Et soudain, d'un seul coup, alors qu'il repensait à tout ce qu'il avait déjà vécu, ressenti et fait aux côtés de Neal, tous les moments qu'ils avaient partagé ensemble, tout ce qui avait changé en lui depuis qu'il l'avait retrouvé dans la Forêt Enchantée sans même savoir qui il était, tout devint clair.

Parce qu'il l'aimait.

Il était tombé amoureux de Neal, sans le voir venir, sans s'en rendre compte, ou peut-être en s'en doutant mais en le niant parce qu'il n'avait pas aimé quelqu'un depuis si longtemps que ça lui semblait impossible, pas au vu de la manière dont ça s'était terminé.

Parce que Neal était le fils de Milah, du Ténébreux, et parce que jusqu'à récemment, il le détestait.

Parce que son cœur avait été empli de haine et de colère pendant si longtemps qu'il en avait fini par oublier ce que ça faisait d'aimer quelqu'un, au point de ne pas être capable de voir ce qui se trouvait tout juste sous son nez.

Il l'aimait et maintenant qu'il l'avait compris, ça lui semblait tellement évident qu'il se demandait comment il avait fait pour ne pas s'en rendre compte plus tôt.

Ce n'était pas le cas durant leur quête pour trouver la boussole, même s'il était évident que tout avait commencé à ce moment-là, parce qu'il n'était pas prêt.

Maintenant, ironiquement, au pire moment possible, il l'était.

Quelles étaient les chances franchement?

Mais au moins, il avait une raison de se battre, autre que la vengeance, il avait quelqu'un qu'il n'avait pas la moindre envie de perdre, maintenant son cœur n'était plus complètement vide.

Il n'était plus seul.

Et il ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour ne plus jamais avoir à l'être.

§§§§

Henry aurait aimé pouvoir fuir.

Mais il savait que ça n'aurait servi à rien.

Son arrière-grand-père l'aurait retrouvé au bout de deux minutes, et il avait déjà essayé de fuir à toutes jambes pour lui échapper, sans succès.

Alors à la place, il continua de le suivre, en se retournant régulièrement pour tenter de suivre de loin le combat, même s'il ne pouvait rien voir et que les bruits s'éloignaient de plus en plus à mesure qu'ils s'éloignaient.

Il frémit, espérant que sa famille allait bien, que personne ne perdrait la vie ou ne serait blessé durant ce combat.

Il ne voulait pas qui que ce soit perde la vie pour le sauver.

«Où allons-nous? Demanda-t-il à son geôlier.

- Tu verras.

Peter Pan ne daigna même pas se retourner, se contentant de marcher le plus vite possible.

Pas désespéré au point d'utiliser la magie pour les faire se déplacer, mais assez pour semble-t-il vouloir s'éloigner rapidement du lieu de la bataille.

À moins que le lieu où ils se rendaient ne soit proche.

Henry fronça les sourcils, commençant à comprendre.

- Tu as peur, lança-t-il avec assurance, et en voyant le sorcier se figer durant quelques infimes secondes, il sut qu'il ne s'était pas trompé, malgré l'absence de réponse.»

Il ne put s'empêcher de sourire, désormais confiant dans le fait que sa famille n'allait pas tarder à venir le chercher et que Peter Pan ne pourrait rien faire contre ça.

Ce sourire s'effaça aussitôt qu'il aperçut enfin ce que Peter Pan avait l'intention de lui montrer.

Ou plutôt, qui.

Parce qu'il n'y avait qu'une seule personne qui correspondait à celle qui se trouvait devant ses yeux.

Parce qu'il n'y avait qu'une seule fille au Pays Imaginaire.

Wendy Darling.

A suivre…