Couple : Hypnos/Shun/Thanatos (mais bien plus tard)
Disclaimer : Les personnages ne sont pas moi.
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Cette histoire était censée être un One-shot mais comme il s'annonce long, je préfère le découper en trois parties.
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Le pairing m'a été proposé via mon groupe Facebook (merci pour m'aider à garder l'inspiration pour de nouveaux projets !).
Bonne lecture à vous !
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Your Ever - Part.1
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Dans un silence chargé d'anticipation, deux dieux se précipitèrent à travers les Enfers. Traversant les voiles de l'existence, ils émergèrent dans le monde des mortels, attirés par une aura familière. Leurs énergies tourbillonnaient dans un frisson agité alors qu'ils prirent des formes immatérielles afin de ne pas être vus.
Les ailes de Thanatos battirent furieusement sous l'agitation qu'il ressentait. Son frère, Hypnos, n'était pas mieux. Le dieu de la mort et son cadet, dieu des rêves et des illusions, observèrent avec appréhension la femme épuisée qui venait de donner naissance. Le nouveau-né, inconscient de sa destinée, émettait une aura qui attira instinctivement les regards des deux divinités. L'âme d'Hadès, leur amant bien-aimé, était dans cet enfant. Leurs pensées se remplirent de souvenirs de leur temps passé avec Hadès, de la chaleur de son étreinte, de la douceur de sa voix lorsqu'il murmurait leurs prénoms dans leur chambre, de son côté sarcastique chaque fois qu'il parlait aux autres dieux et de son dédain pour l'Olympe. Ils avaient cru leur lien éternel, plus fort que les mises en garde de Moires, mais aucun d'eux n'avait pu empêcher leur séparation forcée.
Zeus, maitre de l'Olympe, avait ordonné un cycle de réincarnation pour maintenir un certain équilibre dans le cosmos. Les dieux majeurs comme Hadès, Athéna et Poséidon, dont les pouvoirs étaient d'une ampleur considérable, s'étaient retrouvés obligés de se réincarner dans des réceptacles mortels. Tout cela pour les éloigner ainsi du royaume divin et ainsi éviter de possibles luttes de pouvoir. Zeus n'aimait pas partager.
Hypnos et Thanatos se tendirent alors que l'enfant tourna sa tête dans leur direction, ses yeux clos, mais la main tendue comme s'il sentait leur présence. 'C'est une nouveauté', songea Thanatos. 'Ce n'est jamais arrivé auparavant', conclut également son frère. Une émotion poignante les étreignit. À chaque cycle de réincarnation, Hadès n'avait jamais montré de signe de reconnaissance de leur amour passé. Il agissait comme un commandant, centré sur sa guerre sainte, ne pensant à rien d'autre jusqu'à ce que la mort le réclame de nouveau. Ils étaient sûrs que Zeus l'avait fait exprès. Pourtant à chaque cycle, Thanatos et Hypnos espéraient. Encore et encore.
L'anticipation les électrisa. Peut-être que cette fois sera vraiment différente.
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La peur au ventre, Ikki ramassa Shun dans ses bras et se précipita hors de leur maison. Il avait entendu des membres des services sociaux parler entre eux dans l'autre pièce, devant le corps de sa mère décédée. Ils voulaient les emmener ailleurs et il risquait fortement d'être séparé de son frère. Comment pouvait-il les laisser s'approcher en sachant une telle chose ? Il ne pouvait pas permettre cela. Il avait fait une promesse à sa mère de toujours veiller sur Shun, et il était prêt à tout pour la tenir. Tant qu'ils étaient ensemble, Ikki savait qu'ils pouvaient affronter n'importe quoi.
Ikki accéléra encore. Ses jambes battaient le sol avec une urgence désespérée, son cœur battait avec une intensité sauvage sous la peur qu'il ressentait. Il ne savait pas où il allait ni comment ils allaient survivre. Tout ce qui comptait pour lui était de laisser les travailleurs sociaux derrière lui.
Alors que la nuit tombait, Ikki ralentit. Ils étaient loin maintenant. Il avait traversé des ruelles désertes avant d'arriver à ce qui semblait être un parc. Les bras engourdis, Ikki chercha un banc sur lequel poser Shun.
Il venait à peine de reprendre son souffle quand une silhouette émergea des ténèbres. Une fille se dressa devant Ikki et tendit les bras.
« Donne-moi mon seigneur-frère », ordonna-t-elle d'une voix glaciale.
Ikki recula immédiatement, protégeant Shun qui se trouvait sur le banc derrière lui.
« C'est mon frère ! » s'insurgea-t-il.
La fille sourit, mais son sourire resta froid comme dépourvu de chaleur.
« Non. Cet enfant doit être ramené à sa destinée. »
Les mots de la fille firent frissonner Ikki d'effroi. Est-ce qu'elle allait dire aux services sociaux où ils étaient ? Il reprit Shun dans ses bras et le serra encore plus fort contre lui.
La fille, Pandore, avança d'un pas menaçant. Dans un mouvement rapide et furtif, elle usa de son cosmos pour s'approcher suffisamment de Shun et accrocha un pendentif autour de son cou. 'Your Ever', le symbole qui permettra à Hadès de prendre le contrôle de ce corps quand l'heure viendra.
Son mouvement avait été tellement rapide que Ikki faillit tomber en arrière lorsqu'il découvrit que Pandore était si près d'eux. Quand il réalisa que Pandore pouvait véritablement lui prendre Shun, Ikki rugit de colère. Ses poings serrés avec une détermination féroce, il leva les yeux brillants d'une fureur brûlante vers Pandore.
« Je ne laisserai pas Shun ! » gronda-t-il, sa voix résolue d'une détermination féroce.
Pandore leva un sourcil, mais elle ne recula pas, déterminée à accomplir sa mission. D'un nouveau geste rapide, elle tendit la main vers Shun, cherchant à saisir l'enfant.
C'est alors qu'Ikki sentit quelque chose claquer en lui, comme une corde trop tendue ou une tempête qui grondait dans son être. Il ferma les yeux, laissant cette force s'élever en lui, enveloppant son corps d'une aura qui repoussa Pandore avec une force irrésistible. La fille recula, surprise par l'apparition et la puissance du cosmos d'Ikki. Des pleurs se firent entendre alors que Shun pleurait maintenant dans les bras de son frère.
Pandore se redressa et pencha la tête sur le côté.
« Tu as du potentiel, petit garçon. Mais souviens-toi, rien ne peut contrer la volonté des Enfers. Il reviendra vers moi un jour. »
Avec un dernier regard de contemplation, elle disparut dans les ténèbres, laissant Ikki et Shun tremblants, mais indemnes.
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Les murs gris de l'orphelinat Kido étaient étouffants de froideur et d'indifférence. Shun ne se souvenait pas de la maison de leur mère, mais parfois Ikki lui parlait de la lumière et des murs colorés qu'il y avait. Shun se raccrochait à ce souvenir. Tout pour oublier le malaise qui grandissait en lui. Il avait toujours eu l'impression de ne pas appartenir à cet endroit et cette sensation s'était renforcée à mesure qu'il grandissait. Pourquoi ici la brutalité et la force étaient-elles valorisées au détriment de la douceur et de la compassion ?
Au fil des années les autres enfants de l'orphelinat avaient rapidement compris que Shun était différent. Trop doux, trop sensible pour s'adapter à l'atmosphère impitoyable qui régnait entre ces murs. Alors ils le rejetaient, préférant se tourner vers ceux qui montraient plus de défi. Les gardiens qui s'occupaient d'eux faisaient de même, cherchant ceux qui avaient plus de potentiel combatif. Il y avait eu des coups à un moment, mais rapidement les enfants et gardiens avaient compris qu'ils ne devaient pas se moquer de Shun ou le frapper ouvertement. Ikki veillait à faire de leurs vies un enfer si c'était le cas.
Mais pour Shun, cet isolement était encore plus douloureux que les coups qu'il aurait pu recevoir. Il se sentait incompris, ses sentiments refoulés en un tourbillon de tristesse et d'incertitude. Sans Ikki pour le réconforter, Shun n'aurait pas supporté de rester ici. Alors chaque jour, quand il le pouvait, il se réfugiait dans le pré verdoyant situé à la lisière de la propriété. C'était son refuge, ses rares moments de tranquillité.
Assis au milieu des fleurs dans cet espace ouvert et avec la caresse douce du vent, il se sentait enfin libre. Ici, il n'avait pas à faire face au poids des regards accusateurs et des jugements des autres. Ici, il pouvait laisser libre cours à sa créativité. De ses doigts agiles, il tissait des couronnes de fleurs, délicates et éphémères. Pour un instant, il oubliait ses tourments de l'orphelinat, dans un monde qui semblait vouloir à le briser.
Alors que les derniers rayons du soleil caressaient doucement le pré, Shun regarda les deux couronnes de fleurs qu'il venait de faire. Résolu, Shun se leva et déposa doucement une couronne au pied de l'arbre le plus proche, puis prit avec lui la couronne de fleurs rouge et bleu qu'il destinait à son frère. Il s'éloigna en silence, le cœur léger et l'esprit apaisé.
Quand Shun pénétra dans l'orphelinat, Thanatos descendit de l'arbre et ramassa la couronne de fleurs blanches et violettes. Des fleurs qui semblaient le représenter. Ses yeux brillèrent d'une lueur curieuse alors qu'il vérifiait que son camouflage était toujours bien en place et qu'il ne vit aucune faille. Pourtant la couronne qu'il tenait entre ses mains ne mentait pas, Shun avait remarqué sa présence.
Un sourire plein de fierté étira les lèvres de Thanatos alors que ses doigts effleuraient les pétales délicats. Shun avait-il senti son cosmos ? Était-il déjà si sensible à ce qui l'entourait malgré son jeune âge ? Avec un dernier regard vers l'endroit où Shun était parti, Thanatos disparu.
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Shun se débattait dans les méandres de ses cauchemars. Depuis qu'il avait été envoyé sur l'ile d'Andromède, il n'avait pas eu la moindre nuit paisible. Il s'inquiétait pour Ikki et les rumeurs sur l'île de la Muerte, autant qu'il avait peur pour lui-même. Maintenant il était vraiment seul. Il était vulnérable et tout ici lui donnait l'impression d'être hostile. Quand il faisait jour, la température dépassait aisément les 50 degrés Celsius, et quand la nuit tombait un froid glacial se répandait. Ici il n'y avait pas de fleur ou d'arbre, juste des rochers qui attendaient un faux mouvement pour montrer à quel point ils étaient aiguisés.
Mais l'île n'était pas la seule menace. Comme à l'orphelinat, les autres apprentis s'en prenaient également à lui. Leurs mots cruels résonnaient encore dans son esprit comme un écho sinistre qui renforçait ses propres peurs. Était-il vraiment inutile ? Est-ce que tout irait mieux s'il disparaissait ? Ikki serait certainement plus en sécurité s'il n'avait pas dû se sacrifier pour lui. Tout était sa faute. Pourquoi existait-il ?
Soudain, une aura de chaleur repoussa ses pensées alors qu'une silhouette se matérialisa au milieu de ses rêves tourmentés. La silhouette se pencha vers lui et Shun se sentit enveloppé dans une étreinte protectrice, comme si toutes ses peurs et ses douleurs s'évaporaient. Shun leva les yeux vers l'inconnu, ses yeux emplis de gratitude et de curiosité mêlées.
« Qui es-tu ? » demanda-t-il d'une voix tremblante, son cœur battant la chamade dans sa poitrine autant par l'effet des cauchemars que par l'apparition.
L'homme lui semblait immense -bien que ce fût surement dû à sa propre taille, après tout Shun n'avait que sept ans-, avec des cheveux blond pâle ébouriffés et des yeux dorés saisissants.
« Je suis celui qui va veiller sur tes rêves », répondit l'homme d'une voix douce et rassurante.
Shun jeta un regard vers ses cauchemars qui se mouvaient toujours à l'écart, là où l'aura de l'homme les avait repoussés.
« Qui es-tu ? » répéta-t-il en se blottissant contre lui contre l'adulte, laissant ses dernières peurs et ses angoisses se dissiper entièrement.
L'homme eut un sourire crispé, plein de regret.
« Je suis juste un gardien », murmura pourtant Hypnos avec tendresse.
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Ils partagèrent souvent leur rêve, en particulier chaque fois où un cauchemar menaçait d'assaillir Shun. Au début chacun se laissait bercer par la présence de l'autre, puis une fois que Shun fut rassuré qu'il ne risquât rien il commença à poser de nombreuses questions. Sa curiosité semblant insatiable tandis qu'il se rendait compte que l'adulte lui répondait sans mépris ou agacement. Face à tant de sagesse et de bienveillance, Shun écoutait attentivement, absorbant chaque mot avec fascination. Il adorait découvrir le monde extérieur que lui montrait l'adulte en utilisant le rêve comme un écran. Puis un jour, Shun demanda autre chose :
« Gardien, comment puis-je utiliser mon cosmos ? »
Sa voix était remplie de timidité. Maitre Albior parlait toujours de cosmos durant leur entraînement au combat et tout le monde semblait comprendre, sauf lui.
Le dieu des rêves sourit doucement.
« Le cosmos est une force infinie, libre et flexible, Shun. Elle réside en toi, attendant simplement de réaliser tes souhaits. ».
Shun absorba chaque mot avec une avidité insatiable.
« Ferme les yeux. Concentre-toi. Suis le flux d'énergie qui circule dans ton corps et cherche sa source », continua Hypnos.
Shun ferma les yeux et chercha cette énergie qui palpitait en lui. Il lui fallut de nombreux essais, mais il la sentit se courir à travers son être. Lorsqu'il rouvrit ses yeux, une sensation de chaleur et de puissance piquait sa peau.
« Laisse ton cosmos s'exprimer librement, sans entraves ni doutes », l'encouragea Hypnos. « Ne te restreins pas en te limitant à ce que tu penses pouvoir accomplir. Jamais »
Sous les encouragements du dieu des rêves, Shun laissa son cosmos s'épanouir comme une fleur en éclosion. Il se sentait si vivant, vibrant avec une énergie nouvelle et puissante qui le parcourait de la tête aux pieds.
Repensant à la puissance d'Hadès, Hypnos sourit avec nostalgie en sentant l'éveil de ce cosmos si pur et non affilié à un camp. C'était comme une brise fraiche, avant que la guerre telle une tempête l'emporte.
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L'air était chargé d'électricité dans la cour d'entraînement de l'île d'Andromède. Shun se tenait face à un autre apprenti, Spica, tous deux prêt à engager le combat. Les regards des autres élèves et d'Albior étaient rivés sur eux. Ils savaient déjà qui sortira vainqueur de cet affrontement donc le but de l'exercice était surtout de voir comment Spica s'était améliorée au combat face à un « mannequin » vivant. Shun ne s'était pas offusqué lorsqu'on lui avait expliqué son rôle. Il en avait l'habitude depuis le temps.
Levant le poing, Spica fonça vers Shun avec détermination, déchaînant une série de coups rapides et précis. À la surprise de tous, Shun esquiva les attaques.
« Arrête de bouger ! » cria Spica.
Shun voulut lui obéir, mais il sentait son cosmos bouillonner en lui, améliorant ses sens. Son cosmos voulait être libre et menaçait de se déchaîner à tout moment. Shun se força à garder le contrôle. Il se rappelait les paroles de son Gardien dans son rêve, lui rappelant de ne pas se restreindre, de laisser son cosmos s'exprimer librement. Cependant, cette puissance l'effrayait. S'il se démarquait trop, les autres apprentis le lui feront payer cher. Spica devait gagner.
Spica redoubla d'efforts pour l'atteindre et Shun se concentra sur la précision et la finesse de ses mouvements, utilisant son cosmos pour éviter les coups les plus brutaux. Finalement, Shun trouva une ouverture et se laissa frapper par une attaque qui l'envoya au sol, mais sans lui causer de blessures graves.
Un silence lourd plana sur la cour d'entraînement alors que Shun gisait au sol et que Spica l'observait avec le souffle haletant et le visage marqué par la fatigue. Puis il cria sa victoire et autour d'eux, les autres apprentis pointaient du doigt Shun avec dédain. Des rires moqueurs éclatèrent et les moqueries fusèrent de toutes parts contant la faiblesse de Shun. De là où il était, Albior ne réagit pas, fronçant simplement les sourcils face à la défaite apparente. C'était étrange, il avait presque eu l'impression de sentir un puissant cosmos chez Shun.
Ignorant les mots cinglants et les regards méprisants qui fusaient autour de lui, Shun se releva lentement, ses yeux fixés sur l'horizon lointain. Il savait que sa décision avait été la bonne. Tant qu'il ne saurait pas contrôler son cosmos, il ne l'utiliserait pas. Ils étaient tous des apprentis ici, gagner en détruisant son adversaire sous sa puissance était la dernière chose qu'il voulait.
Sans un regard en arrière, Shun quitta la cour d'entraînement, sa tête haute malgré les railleries des autres. Il ne songeait qu'à une chose : demander plus à son Gardien des rêves plus de conseils pour maitriser la puissance qu'il avait déverrouillée.
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Dans le palais qui trônait sur la plus haute colline des Enfers, Thanatos parcourut rapidement les sombres couloirs menant à la chambre de son frère. Arrivé à destination, il ouvrit la porte et trouva Hypnos en train de se préparer à s'endormir.
« Ah, Hypnos, mon frère bien-aimé », entonna Thanatos d'un ton si doucereux que Hypnos se mit immédiatement sur ses gardes.
« Que ce passe-t-il ? »
« Je viens te trouver avec une plainte juste et légitime », commença à dire Thanatos en s'approchant. « Tu triches délibérément pour passer du temps avec Shun/Hadès alors que moi, je dois me contenter de le regarder de loin. »
Hypnos laissa échapper un petit rire moqueur.
« Ah, mon cher frère, c'est là l'avantage d'être le maitre des rêves. Nous n'avons pas le droit de l'approcher physiquement, mais pas mentalement. Ne sois pas jaloux. »
« Pas jaloux ? » bougonna Thanatos. « Tu serais pareil si tu ne pouvais pas te balader dans ses rêves ! C'est totalement inadmissible ! »
Et dans un geste de vengeance légère, Thanatos se mit à chatouiller son frère, l'empêchant volontairement de continuer ses préparatifs pour le dormir -et certainement rejoindre Shun-. Hypnos tenta en vain de s'insurger, mais ses protestations furent vite noyées par ses propres rires incontrôlables. 'Je vais être en retard', songea-t-il alors qu'il se laissait emporter par l'amusement et tentait à son tour de chatouiller Thanatos. En vain. La mort était loin d'être chatouilleuse.
A suivre !
