Jour 8_Puppy play
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La salle commune était presque vide et James lança son vif d'or en direction de Sirius, qui le rata. Remus, juste derrière lui, l'attrapa au vol. Sirius se tourna, enjoué et tendit le bras pour l'inviter à le lui rendre.
Avec un sourire amusé, Remus le lança au-dessus de sa tête et James le récupéra. Sirius se tourna à nouveau et frétilla dans l'autre direction. James le nargua encore, visa une fois de plus Remus et une bataille rangée se déclara.
Sirius dansait de droite à gauche, courait après le vif d'or, sans réussir à le saisir. Le rire clair de Lily interrompit le mouvement de James qui, fasciné par ce son, se tourna vers elle, vif d'or à la main et regard énamouré en prime. Elle s'approcha et s'exclama en faisant mine de gratouiller Sirius derrière l'oreille.
— Oh, Black. C'est un bon toutou ça, hein ? Hein ! C'est un bon toutou ?!
Vexé comme un pou, Sirius dressa son majeur en direction de chacun d'entre eux et quitta la salle commune en silence, avec le peu de dignité qu'il lui restait. Il resta introuvable le reste de l'après-midi.
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Lorsqu'il rejoignit le dortoir, juste avant le dîner, seul Remus était encore présent, tranquillement installé sur le lit de Sirius, assis au bord du lit, jambes croisées, le regard perdu vers le crépuscule à travers la fenêtre
— Tu te sens mieux ? demanda-t-il alors qu'un sourire tranquille animait ses lèvres.
Sirius haussa les épaules et feignit l'indifférence. Il s'adossa à un des poteaux de son baldaquin, croisa les bras sur son torse et avisa une boîte aux côtés de Remus.
— C'est quoi ?
Le regard de Remus pétilla et son sourire, tordu par la cicatrice qui traversait sa lèvre, s'étira. Il poussa la boîte dans sa direction.
— C'est pour toi.
Le corps de Sirius se tendit d'impatience et ses oreilles se dressèrent. Il s'assit au bord du lit, s'empara de la boîte, se redressa et la secoua à son oreille. Un bruit sourd résonna contre le carton.
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Sirius s'agenouilla sur son lit, le dos cambré et posa la boîte entre Remus et lui. Avec fébrilité, il souleva le couvercle et resta bloqué, stupéfait.
— Respire, s'amusa Remus après quelques secondes.
Sirius se tenait immobile, lèvres entrouvertes, le couvercle serré entre ses mains. Remus s'empara du collier de cuir, planté de clous argentés et le déplia sous le nez de Sirius qui ne bougeait toujours pas. Avec un sourire narquois, il l'enroula autour de son cou et l'ajusta, s'assurant qu'il pouvait toujours glisser au moins un doigt entre le collier et sa peau.
— Qu'est-ce que tu fous, chuchota Sirius, le regard perdu.
Remus fixa une laisse à l'unique anneau du collier de cuir et la glissa entre ses doigts.
— Tu es un bon garçon, non ?
Sirius passa sa langue sur ses lèvres.
— Tu vas bien te tenir, pour moi ?
Un court halètement jaillit et son souffle s'écrasa sur le visage de Remus.
— Je vais devoir revoir toute ton éducation. Ou tu préfèrerais que je te dresse, Pads ?
