J'ai galéré. J'avais une idée à la base, j'en ai changé sans même en être consciente, je me suis apitoyée sur moi-même, j'ai pleurniché sur les genoux d'une amie...

Et j'ai perdu toute l'avance confortable que j'avais TT

Bonne lecture !


De l'avis général, Link était quelqu'un d'assez sombre.

Après avoir sauvé le royaume d'Hyrule, il avait refusé de retourner dans son village natal, hormis quelques voyages afin d'y récupérer ses affaires, mais il restait moins d'une journée sur place et semblait vouloir éviter la compagnie des siens, repartant le plus vite possible.

C'est bien simple, l'unique raison pour laquelle il ne repartait pas sitôt son sac fait, c'était le besoin pour les chevaux de se reposer. Sinon, nul doute qu'il aurait disparu avant que quiconque ne remarque son arrivée.

Moï avait questionné l'ancienne Résistance à ce sujet, ses membres étant les gens les plus proches de son fils à la Citadelle, des fois qu'ils étaient au courant, mais personne n'avait remarqué le moindre changement, ignorant de quoi il parlait. Il avait fini par comprendre que les Toaliens étaient les derniers à avoir vu le jeune héros sourire à pleines dents, que tous ceux qu'il avait eu à croiser durant sa quête avaient été en contact avec un Link de plus en plus renfermé et maussade.

Et en voilà le résultat.

Dépité, il était retourné auprès de sa famille, ignorant de ce qu'il fallait faire, maintenant.

Si Link refusait son aide, auprès de qui l'accepterait-il ?


Ça faisait plus d'une heure maintenant que Link était enfermé dans la salle de bain.

Jehd avait remarqué cette tendance avec amusement au début, puis l'inquiétude l'avait supplanté. Et depuis la visite de Moï, l'angoisse crevait le plafond.

Quelle affaire pourrait contraindre le héros élu des déesses dans cette pièce humide ?

Lui-même avait une certaine vanité dont il ne se vantait pas, mais il ne restait pas aussi longtemps pour autant !

Quand la préoccupation devint trop forte, il commença à traîner dans les environs, l'oreille aux aguets, prêt à réagir au moindre son étranger. Il fouilla aussi l'endroit avant et après le passage rallongé de Link, s'assurant que rien de compromettant ne traînait. Ou de létal. Ou de n'importe quoi pouvant le mettre sur la piste de la raison de la présence prolongée de son ami.

Mais rien.

Ou, plutôt, rien qui n'ait pas sa place. La plupart des affaires étaient les siennes et celles restantes étaient tout ce qu'il y avait de plus banal. La seule surprise qu'il eut fut le rasoir coupe-chou de Link. Lui qui le pensait glabre…

L'absence de preuve n'en était pas une, après tout, Link pourrait le transporter avec lui.

Pour cette fois, il devait abandonner. Bien que ça ne l'arrêta pas dans ses surveillances auditives, toujours inquiet.

— Tout va bien ? lui demanda-t-il de son air le plus dégagé.

Tant qu'il ne se rendait pas compte qu'il était toujours sur la même page qu'avant son entrée dans la salle de bain, il pouvait donner le change.

— Tu voulais y aller ? Désolé, je ne pensais pas être si long.

— Non non, je me posais juste la question…

Il tourna une page et fit semblant de se plonger dans sa lecture, Link retournant dans la chambre qu'il occupait chez lui.

À la base, il louait une chambre à l'auberge mais comme son séjour s'éternisait et que la simple évocation du château – ou des quartiers des chevaliers – semblait le pousser dans un état de désarroi qui forçait n'importe quel interlocuteur à changer de sujet, mais aussi que ses économies fondaient plus vite que neige au soleil, il dut trouver une solution de rechange.

Telma avait fini par l'apprendre et avait fait passer le message auprès des derniers membres de l'ancienne Résistance vivant à la Citadelle. Il avait été logé chez un peu tout le monde avant de finir chez lui. Pour le moment, c'était le séjour le plus long qu'il avait réalisé, tous les deux parvenant à dégotter un rythme assurant la paix dans l'appartement.

En tout cas, tant que Jehd ne trouvait pas la raison de son séjour rallongé dans la pièce d'eau.

Ce n'était pas comme si Link en sortait très apprêté comme lui, maquillé comme il avait pu le voir chez des passants ou avec une coiffure alambiquée ! (Parfois, il oubliait même de se peigner)

Mais comme il ne trouvait aucun argument à ses craintes et qu'il ne voyait pas comment aborder le sujet de manière délicate, il préféra garder le silence et ne pas le confronter à ce sujet. Après tout, peut-être que c'était dans son comportement normal de passer plus d'une heure dans la salle de bain !

Link quitta sa chambre et vint s'asseoir sur le canapé à ses côtés, se roulant en boule. Sa respiration ralentit progressivement et Jehd sut qu'il s'était endormi, relâchant un souffle qu'il ignorait avoir retenu.

Ça aussi, c'était une différence comparée à son comportement habituel. Enfin, à celui qu'il avait avant de quitter Toal, toujours selon les témoignages de son père adoptif. Il leur avait dressé le portrait d'un jeune adolescent au sourire plus éblouissant que le soleil qui fonçait la peau nue de ses bras et de son visage, volontaire et enthousiaste, toujours affairé et aimant les animaux plus que sa propre vie.

Depuis que son ami avait passé le seuil de sa location, Jehd l'avait très rarement passé de l'autre sens, lui donnant parfois l'impression de se trouver dans une prison et de ne pas y vivre mais de venir lui rendre visite.

Link dormait énormément, soit derrière la porte fermée de la chambre d'amis qu'il lui avait alloué, soit dans l'un des fauteuils ou canapés qu'il possédait, étalé de toute sa longueur (bien qu'il était toujours plus petit que lui) ou roulé en boule comme actuellement.

Revenant à sa ligne précédente, Jehd s'installa plus confortablement et se plongea dans sa lecture, le silence ambiant uniquement perturbé par la vie à l'extérieur du logement et l'oscillation du pendule du coucou accroché au mur.

Il pouvait faire avec.


Plongé dans un sommeil loin d'être réparateur, Link dérivait, passant de songes absurdes à des cauchemars stupides auxquels il échappait à grand-peine, s'agitant malgré lui.

Il était constamment épuisé, se traînant d'une pièce à une autre, dormant peu et mal, chipotant sa nourriture plus qu'il ne la mangeait, fuyant le contact humain autant que possible. Changer de domicile et d'entourage était la meilleure solution pour moins souffrir.

Son reflet dans le miroir le dégoûtait et l'horrifiait, et pourtant il se découvrait à le scruter tous les jours, à chercher quelque chose sans savoir quoi. Celui qu'il était avant ? Celui qu'il était maintenant ? Cette bête féroce que son propre père était prêt à abattre sans ciller ?

La nuit, quand l'insomnie le gardait les yeux ouverts ou qu'un rêve un peu trop intense lui faisait perdre ses repères, il se roulait dans la couverture, se blottissant dans une étreinte serrée, et fixait l'obscurité l'entourant, à la recherche d'une silhouette, d'yeux bien connus.

Mais il était seul. Éperdument seul.

Le jour, il l'était moins.

Au début, la cohabitation avait été plutôt simple, mais la situation s'était envenimée et il avait préféré partir avant de perdre les précieuses amitiés qu'il lui restait.

Jusqu'à Jehd.

Leur arrangement avait été le plus long jusque là, mais c'était évident – pour Link – qu'il finira par prendre fin de la même manière qu'avec les autres. Restait à savoir quand.

Une plainte quitta ses lèvres et il se recroquevilla sur lui-même, à la recherche de réconfort, de protection…

Il se détendit graduellement sans trop savoir pourquoi mais il n'allait pas s'en plaindre, profitant de cette étrange sensation pour s'y abandonner et d'en profiter, le temps que ça durera.

Lorsqu'il se réveilla de nouveau, la confusion était présente, comme souvent, mais cette fois, elle se portait sur la perception de tantôt, qui semblait se poursuivre.

Combien de temps avait-il fermé les yeux ? Quel était ce sentiment intrusif ?

Luttant contre ses paupières lourdes, trop lourdes, Link ouvrit les yeux, reprenant pied avec la réalité. Sa joue était endolorie, comme engourdie, mais il sentait aussi une espèce de chaleur en sourdre.

— Réveillé ?

Cette voix provenant d'au-dessus de lui aurait dû le mettre sur le qui-vive, le faire jaillir d'où il se trouvait afin de se tenir debout, prêt à se battre, à riposter. Son corps lui paraissait ankylosé, lui aussi trop lourd pour être mû, et son alanguissement ne l'avait pas totalement quitté, le menaçant de le renvoyer dans l'inconscience à la seconde où il fermera les yeux.

— Tu peux te rendormir si tu le souhaites. Je n'ai pas encore très faim, le déjeuner peut être repoussé d'une heure si nécessaire.

Link avait perdu son combat contre ses paupières mais pas contre la somnolence. Il ferma donc les yeux et grogna son assentiment, pas très sûr lui-même de ce qu'on lui expliquait. À la place, il changea sa position, remontant sa tête sur son oreiller de fortune et s'étirant un peu, chassant les prémices de crampes qui parcouraient ses membres.

La sensation vaporeuse d'une couverture reposant sur lui l'interloqua, mais ce n'était qu'une pensée au fond de son esprit et il la balaya aussi vite qu'elle apparut, un grondement roulant de son torse lui échappant à la place, alors qu'il s'installait plus confortablement.

La sensation qui l'avait interpellée revint et il se sentit couler petit à petit, comme lorsqu'il avait tenté de nager sans revêtir sa tenue zora ou avant qu'il ne l'obtienne. Ou lors de ses baignades dans les sources chaudes quand il était épuisé.

Il sombra.


Quand le léger ronflement s'éleva de nouveau, Jehd sourit affectueusement.

Plongé dans sa lecture, il n'avait pas prêté attention à ce qu'il faisait et avait commencé à lui caresser les cheveux, comme à un gros chat. Il s'en était rendu compte presque deux chapitres plus tard et s'était arrêté, hésitant à poursuivre, ce qui parut sortir Link de sa sieste. Mais il n'avait émis aucune plainte et s'était même rapproché de lui, installant plus franchement son crâne sur ses genoux, donc il pouvait interpréter ça comme une bénédiction à reprendre ? En tous cas, il avait décidé que oui et reposa sa main sur sa tête, peignant distraitement les mèches indisciplinées, les lissant et jouant avec, selon le chemin que prenaient ses pensées.

C'était si étrange de voir le héros élu des déesses au repos, si… vulnérable. Fragile. Accessible.

En tant que spectateur, il avait déjà assisté, de loin, à certaines siestes impromptues, mais elles duraient rarement, souvent écourtées, et paraissaient peu lénifiantes. Le réveil était brusque, désordonné et Link semblait souvent plus épuisé qu'avant.

Et c'était au début de leur cohabitation, il ne parlait même pas de la période d'aventure.

Mais cette fois, Jehd l'avait vu se détendre, sourire un peu. Il avait entendu sa respiration s'approfondir, ce ronflement semblable à un grondement roulant dans sa poitrine s'échappant de sa bouche entrouverte. Ses muscles s'étaient relâchés et il avait plié les bras contre son torse, les mains sous le menton, ses genoux se relevant, imitant la position fœtale.

Craignant qu'il ne prenne froid, il avait attrapé la couverture drapant le dossier pour l'en recouvrir, faisant de son mieux pour ne pas le réveiller alors que sa tête était juste appuyée contre sa cuisse, puis avait assisté à son éveil quelques longues secondes, puis son rendormissement.

C'était plus fort que lui, il le trouvait absolument adorable. Couplé à la petite grimace qui froissa un instant son visage paisible, il se sentit fondre et dut se pincer très fort pour éviter de rire malgré l'envie qui l'étreignait. Dire que c'était ce grand chiot innocent qui avait combattu contre l'ennemi millénaire du royaume ! C'était difficile à croire, et pourtant…

Et pourtant, il n'avait aucun doute. Il n'avait aucun doute quand le sourire rare de Link illuminait subitement son visage, irradiant comme un soleil d'été. Il n'avait aucun doute quand il l'entendait chantonner d'une voix si basse que les notes lui échappaient bien souvent. Il n'avait aucun doute quand il évoquait certains détails de son voyage, tout son corps vibrant au rythme de ses mots.

Un grondement plus fort retentit alors que sa main se déplaçait pendant que ses pensées se faisaient distraites, enregistrant vaguement la douceur des cheveux, toujours. Il devrait lui demander ce qu'il utiliser pour leur entretien, peut-être que les siens obtiendraient eu aussi ce lustre ?

Ses gestes ralentirent, ses yeux se fermèrent, sa respiration s'atténua, et il s'endormit en un cillement, soufflé comme une bougie, son livre tombant par-dessus l'accoudoir et sa main fermement enfoncée dans les mèches grises.


Lorsque Jehd rouvrit les yeux, sa nuque lui faisait mal par la faute de la mauvaise position qu'il avait pris. Mais il n'avait pas eu l'intention de s'endormir, ce n'était pas très sérieux !

Il tenta de chasser la lourdeur qui s'était emparée de sa main mais il semblerait que ça ne soit pas suffisant, alors il l'agita un peu plus violemment, et deux actions se succédèrent. La sensation disparut aussitôt et une vive douleur provint de sa cuisse, soulignée par une plainte.

— Kaï kaï, pigna-t-on.

Rétablissant ses lunettes, un curieux spectacle l'accueillit.

Si sa mémoire était bonne, c'était avec Link près de lui qu'il s'était endormi. Pas un… loup ? Un chien ?

Ça devait être un chien. Un gros chien.

Et un rêve. Ça devait être un rêve.

Oui, voilà, tout cela était le fruit de son imagination. Il n'y avait pas un énorme loup… chien allongé sur son pauvre canapé, frottant son museau allongé contre sa cuisse en poussant des piaillements plaintifs. Il ne se sentirait pas aussi à l'aise dans cette situation, ne serait pas tenté de le noyer de caresses jusqu'à ce qu'il roule sur le dos, lui présentant le ventre pour qu'il y poursuive ses attentions. Il ne souhaiterait pas enfouir son visage dans le pelage épais et drue, y respirant l'odeur d'une nature qu'il n'avait pas vu depuis des mois.

Et, puisque ce n'était qu'un rêve, qu'est-ce qui l'empêchait d'assouvir ses envies ?

L'idée à peine élaborée, il se jeta pratiquement sur le pauvre animal, au mépris de toutes règles élémentaires, l'étreignant avec force et enterra son nez dans les poils piquant sa face, inspirant profondément une odeur de lavande qu'il connaissait bien, mais ce n'était pas le moment. Un rêve, c'était fragile, n'importe quoi pouvait l'en arracher n'importe quand, il se devait d'en profiter chaque seconde !

Et, fort de cette décision, il entreprit de réaliser tout ce à quoi il avait pensé, se moquant bien d'être décoiffé ou que ses habits n'étaient plus aussi lisses qu'à l'ordinaire, un rire franc retentissant alors qu'il s'amusait avec cet animal qui tenait plus de l'immense peluche que du prédateur.

Le serrant une fois de plus contre lui, Jehd se dévissa le cou pour l'embrasser entre les yeux, le faisant loucher à son amusement.

— C'est un drôle de rêve mais il me plaît bien, déclara-t-il. J'ai lu que, parfois, des gardiens rendaient visites aux gens à travers leurs songes. Si tu es l'un d'entre eux, tu accepterais d'aller visiter mon ami ? Link a sans doute plus besoin que moi de rire. Il a perdu le sourire et ça inquiète beaucoup sa famille. Et ses amis, bien sûr.

Ayant fermé les paupières, il rata le regard troublé et interrogatif de l'animal. Le sommeil commençait à se faire plus oppressant et il luttait pour ne pas bâiller, soudainement pressé par ce qu'il voulait demander.

— C'est un enfant de la nature, il adore les animaux. Il dépérit dans cette grande ville, mais il refuse de retourner auprès des siens ou même de s'établir ailleurs, dans le royaume. N'importe quelle contrée l'accueillerait les bras ouverts, mais il se force à rester ici et sa santé va finir par se dégrader. Il doit retrouver le sourire…

Sa dernière déclaration avait été à peine articulée alors qu'il sombrait à nouveau, son étreinte sur le loup se défaisant alors qu'il glissait inconfortablement sur le canapé, la respiration stable.

Laissée seule, la bête aplatit les oreilles en arrière, un nouveau son plaintif brisant l'air, avant qu'un nuage noir ne la recouvre, son ami susmentionné en émergeant.

Il resta ainsi, sans bouger, l'observant une poignée de minutes, avant de descendre du meuble et de l'attraper afin de l'allonger convenablement, le recouvrant à son tour de la couverture, confisquant lunettes et livre pour les déposer sur la table basse.

Retrouver le sourire, hein ? Eh bien, si c'était l'unique souhait de Jehd, il devrait pouvoir travailler dessus, non ?

Quittant le salon, il alla s'enfermer dans sa chambre, pensif.


Quand le propriétaire des lieux émergea – de nouveau, mais ça, il l'ignorait – il était perdu. Certes, il s'était endormi, sinon il n'aurait jamais pu avoir un rêve pareil, mais il était sûr d'avoir été assis, à ce moment. Et avec Link dans la position qu'il tenait actuellement !

… Dormait-il encore ?

Confus, il se leva, enfila ses lunettes et alla à la chambre de son ami, toqua à la porte et attendit. Mais ce fut à l'entrée de la cuisine qu'il apparut, un tablier ceignant ses hanches et une louche à la main.

— Tu me cherches ?

— Link ! Tu… Que fais-tu dans la cuisine ?

— Je cuisine.

Distraitement, Jehd se fit la réflexion que c'était la première fois qu'il prenait cette initiative depuis qu'ils cohabitaient sous le même toit, tout comme l'air apaisé qu'il arborait.

— Je m'en doute. Mais pourquoi ?

— Avec nos siestes, nous avons largement dépassés l'heure du déjeuner et j'ai bien compris que tu devenais facilement ronchon quand tu as le ventre vide, le taquina-t-il en pointant la louche dans sa direction.

Il lui tourna le dos, disparaissant dans la pièce sans un regard en arrière, talonné de près par l'érudit, encore plus confus. Il fut accueilli par des odeurs délicieuses provenant des plats mijotant tranquillement sur la cuisinière.

Mais plus que tout, ce fut les quelques notes fredonnées par Link qui l'emplit de joie.

Retirant ses lunettes, il essuya quelques larmes d'une main tremblante, le cœur gonflé d'espoir. Ce loup était-il donc bien, comme il l'avait deviné, un messager divin, un protecteur veillant sur les dormeurs ? Peu importe, il lui envoya toute sa reconnaissance d'une prière émue, observant les va-et-vient concentrés de son ami alors qu'il goûtait ses plats, attentifs.

Peut-être que le soleil brillerait de nouveau pour Link ?


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