BLEACH – RISING HELL

Personnage de la Semaine : Kurosaki Karin

Collégienne et auto-proclamée grande sœur de Yuzu, Karin traverse actuellement une période difficile de sa vie : l'adolescence. La jeune fille se montre souvent barbare avec ses camarades et rejette le monde entier : que ce soit ses propres pouvoirs naissants de Shinigami ou même une partie de son entourage, personne n'est intouchable dans son point de vue.

Mais Karin a également des côtés plus attendrissants, et prend souvent la défense de sa sœur Yuzu au collège, lorsque cette dernière se fait interpeller par des camarades trop violents. Elle est également très attachée à sa famille malgré les apparences, et dans un coin de son esprit, revoir Hitsugaya Toshirô ne serait pas forcément déplaisant … car son équipe de foot en a bien besoin actuellement.

CHAPTER IV : SHADOW CLOSE IN

Lugubre. Il n'y avait probablement aucun autre terme pouvant décrire aussi bien l'ambiance qui régnait dans ces lieux. L'obscurité était maîtresse, et le silence s'en délectait. Une forme plus qu'une ombre, s'avançait à pas feutrés dans un couloir, qui parut vite interminable. Une fois que le décor changea, laissant apparaître une forme grisâtre, la chose en question, s'arrêta. Était-ce de l'appréhension, avant de pénétrer à l'intérieur d'une pièce dont l'importance n'avait rien à voir ? Impossible à dire.

Trainant une flaque de sang morbide à chacun de ses pas, l'ombre finit par franchir le seuil de la pièce qui s'ouvrait devant elle.

Sobre correspondrait bien à la description des lieux. L'obscurité régnait encore en maîtresse absolue, même si quelques torches attachées aux murs donnaient un peu de visibilité. Six piliers gris offraient un semblant de décor, tandis qu'au fond des lieux, se trouvait ce qui s'apparentait visiblement à un trône. Et sur ledit trône, se trouvait justement quelqu'un. Un homme, à la teinte pâle. Visiblement accablé par l'ennui avant la rentrée de l'ombre en question, le visage de cet homme se tourna machinalement. Auparavant posé sur sa main, accoudée aux rebords du support, le menton de la personne assise se releva.

« Tu as mis un certain temps. Je suis un peu lassé, à vrai dire. » Dit-il, d'un ton mécanique.

Le teint pâle de celui qui venait d'ouvrir la bouche, formait un antagonisme certain avec la coloration de ses cheveux ébène, plutôt bouclés et mi courts, et il en allait de même pour les pupilles. En regardant le visage, une personne normalement constituée donnerait probablement trente ans à cet homme. Son habillement ne différait pas non plus au niveau des nuances. Une très longue cape noire descendait depuis sa nuque, jusqu'à atteindre ses chevilles. En dehors de cet élément, probablement le plus marquant d'un œil purement extérieur, cet être pâle possédait également une fine armure irrégulière, couvrant son thorax, ses bras, et la partie inférieure de ses jambes, pour terminer aux chevilles. La fine cuirasse déviait toutefois en ce qui concernait la teinture, du moins pour une partie : des bandelettes rougeâtres apparaissaient ici et là. En définitive, cet homme ressemblait au décor dans lequel il vivait.

Sa phrase ne trouva toutefois pas de réponse. La personne en face de lui s'inclina toutefois poliment, en signe de respect.

« Oh, j'oubliais. Tu n'es pas capable de parler, ni de communiquer. » Soupira l'être aux yeux ternes, d'un ton traduisant une forme de lassitude. « C'est vraiment triste, d'être ici. »

Sans crier garde, l'homme pointa son index dans la direction de la tête, de celui que l'on aurait un peu de mal à qualifier « d'interlocuteur » tant son mutisme frappait aux oreilles. Pouvait-on réellement lui en vouloir, cela dit ? Difficile, en réalité : le dernier venu ne possédait pas de visage. Et il explosa littéralement, dès lors que le geste de l'homme, visiblement maître des lieux, fut achevé.

Une flaque de sang macabre remplaça celui dont le corps ne pouvait guère être visible quelques secondes auparavant, puisque couvert par un voile noir, qui avait désormais disparu en même temps que son propriétaire.

« Je dois donc me servir à la source. » Constata finalement l'homme aux cheveux noirs.

La flaque de sang ne tarda pas à prendre une forme différente : une forte lumière écarlate se matérialisa en plusieurs sphères. Ces dernières entourèrent rapidement l'homme à la longue cape noire, qui laissa échapper un petit sourire discret, entre satisfaction et agréable surprise.

« Que vois-je ? Tu as tout de même rapporté un certain nombre d'âmes. Ce n'est pas trop mauvais. » Continua-t-il, malgré le fait que personne dans la salle ne pouvait l'entendre. « Il serait tout de même mieux que tes camarades apportent des âmes plus puissantes, si l'on veut faire de grandes choses … »

Du bruit provenant de la porte métallique et visiblement vieille attira néanmoins l'attention de l'individu à la tenue si sombre. Ses sourcils se froncèrent rapidement, avant que sa bouche ne s'entrouvre à nouveau, laissant sa voix, au ton désormais lassé, s'exprimer une nouvelle fois.

« Entre, Seijaku. » Dit-il.

Dans la pénombre, la grande porte s'ouvrit une nouvelle fois, laissant apparaître une nouvelle forme humanoïde. Cette fois-ci, il s'agissait d'un homme, visiblement dans la trentaine également, qui entra dans la pièce. Lui aussi, arborait un style vestimentaire tout en sobriété, également dans le noir. La même armure, quoique moins épaisse et privée des petites bandelettes qui donnaient un semblant de vie à l'autre, mais surtout un voile noir qui contribuait à renforcer cette impression.

Quant à son visage, sa pâleur, bien que réelle, ne rivalisait pas avec celle de son interlocuteur. Ses cheveux châtains, lui arrivant jusqu'au cou, constituaient une autre différence. Enfin, ses yeux gris foncés ne révélaient pas grand-chose sur ce que pouvait bien penser cette personne.

« Maître Meikyû. » Murmura le nouveau-venu. « J'ai des rapports importants à fournir. »

« Je t'écoute, si c'est si important pour me déranger dans mon inactivité. » Cru bon d'ironiser le fameux « Maître » en question.

« Vous venez probablement de recevoir le retour d'une des âmes maudites envoyées dans la ville de Karakura. » Affirma l'homme aux yeux gris. « Vous devez savoir que cette dernière est actuellement protégée par un Shinigami au reiatsu extrêmement élevé. C'est lui qui a vaincu l'âme et l'a forcée à regagner ce monde. De même, la Soul Society semble s'intéresser de plus en plus aux activités qui se déroulent à Karakura. »

« Oh, je vois. » Répondit le dénommé Meikyû. « Et je suppose que c'est tout ? »

« Je pense que vous prenez les choses un peu à la légère, si je puis me permettre. » Clarifia Seijaku, d'un ton sérieux. « Ce Shinigami a été capable, dans le passé, de vaincre Aizen Sôsuke. C'est une menace à prendre en considération dans nos objectifs. »

« Si tu veux mon avis, tu te prends la tête pour rien. » Ricana nerveusement le chef des lieux. « Kurosaki Ichigo, hein … ? »

« Oui. »

« Je vois, je vois. C'est très bien tout ça, c'est très intéressant. Mais sinon … qu'en est-il de l'objectif principal ? » Reprit soudainement l'homme à l'allure sombre, d'un ton soudainement plus sérieux.

« Visiblement, il se cache également à Karakura. Nous finirons par le retrouver. »

« Eh bien … ce sera tout, alors. S'il pense pouvoir fuir les Enfers … »

Le silence regagna les lieux. Le dénommé Seijaku ne tarda pas à prendre congé, tandis que la dernière personne demeurant dans les lieux s'appuya confortablement et nonchalamment contre son trône, en fermant les paupières. Les torches présentes autour de lui, s'éteignirent une à une, plongeant désormais la salle dans des ténèbres plus profonds. Essayer d'échapper à l'Enfer pouvait ressembler à une absurdité sans nom. Mais au fond, cela donnait également l'impression d'asseoir une autorité sur son propre destin. C'était le propre des hommes, n'est-ce pas ?

… Mais pas que, visiblement.

Ville de Karakura.

« Urahara ? Ça fait un moment que j'essaye de vous joindre ! » Grogna la dénommée Kuchiki Rukia, oreille contre son téléphone.

« Haha, oui, désolé ! Nous étions un petit peu occupés moi, Yoruichi-san, Tessai, Jinta et Ururu ! Nous passions de formidables vacances en Californie ! Et il faisait beau ! Les gens furent aimables et-»

« Je m'en fous de tout ça ! » S'emporta la Kuchiki, à l'autre bout du fil. « La situation est assez préoccupante ici, tâchez de revenir rapidement. On a besoin de vous, et la Soul Society attend aussi votre retour pour formuler des ordres définitifs. »

« Je sais, je sais ! Mais ne vous inquiétez pas, Kuchiki-san ! Je tenais simplement à vous rassurer justement. Lorsque vous m'avez envoyé ce message fort inquiétant il y a peu, c'est-à-dire il y a quelques jours ou hier, je me suis dit qu'il fallait que je travaille tout de même un petit peu ! C'est pourquoi j'ai décidé de lancer quelques recherches pendant mon temps libre. Je ne viendrais donc pas démuni à Karakura ! Je serais probablement de retour après-demain ! »

« Me dîtes pas que c'est juste pour ça que vous m'appelez ? » S'insurgea la vice-Capitaine au regard améthyste.

« Noooon, bien sûr que non ! Loin de moi une telle idée. » Ricana le scientifique, ce qui eut d'ailleurs pour don de soulever un vent d'irritation dans l'esprit de son interlocutrice. « Sachez une chose : je pense que vous allez rencontrer beaucoup d'esprits comme vous avez pu en voir. Kuchiki-san … je pense qu'il serait bon, de ne pas envoyer trop d'échantillons à la Soul Society. »

La vague de colère sur le visage de Rukia s'apaisa un peu, en même temps que les propos tenus par Urahara trouvèrent une forme de cohérence à ses yeux. Même si en réalité, les dernières paroles prononcées par l'ancien Capitaine de la Douzième Division plongèrent surtout la noble dans une forme d'anxiété. Son silence lourd de sens, incita Urahara à poursuivre ses petites explications de l'autre côté.

« Si jamais vous envoyiez trop d'objets d'analyse à la Soul Society, cela pourrait vraiment servir de point d'ancrage à l'ennemi. Vous comprenez, n'est-ce pas ? S'ils en veulent à la Soul Society, mais qu'ils ne peuvent ouvrir le Senkaimon par exemple, envoyer ces choses au Seireitei ressemblerait fort à leur ouvrir la porte afin de tout saccager là-bas. »

« Vous pensez qu'ils souhaitent détruire le Seireitei ? »

« Je n'ai pas dit ça. » Corrigea le blond. « Écoutez, il est encore bien trop tôt pour tirer des conclusions sur eux. Pour l'heure, veillez surtout à essayer de garder le contact avec la Soul Society et coordonner vos mouvements, plutôt que de vouloir tout envoyer là-bas. Protégez aussi Karakura durant mon absence ! »

« Compris. » Lâcha machinalement la Shinigami.

« Et dîtes à Kurosaki-san que nous avons pu voir de très belles choses en Amérique, que lui, ne verra jamais ! Hahahaha ! »

La jeune femme coupa au nez. Bien. Cette discussion offerte par le tenancier de boutique ne faisait pas beaucoup avancer la situation pour le groupe d'amis présents au réfectoire. Au contraire même : compte-tenu de la situation globale, composée d'incertitudes plus floues les unes que les autres, la seule alternative crédible qui s'offrait aux Shinigamis et à leurs alliés, résidait dans un accroissement de la vigilance, de chacun d'entre eux. La détentrice de Sode no Shirayuki résuma rapidement les propos, peu intéressants de façon globale d'Urahara aux autres personnes présentes.

« Sérieusement, ce type … » Soupira Ichigo, en prenant d'ailleurs un verre d'eau qu'Inoue lui avait gentiment tendu. « Et au final, qu'est-ce qu'on fait ? On est pas bien avancés, là. »

« Je rejoins l'avis de Kurosaki, pour une fois. » Déclara Ishida.

L'intéressé lui jeta un regard assassin, que le Quincy parvint à ignorer de façon royale, en remontant ses lunettes de façon correcte, avant de poursuivre son petit discours.

« Hier soir, j'ai retrouvé un esprit apeuré dans ma maison. Il m'a annoncé qu'il fut témoin de l'extermination d'autres esprits semblables à lui. Si l'être que vous avez combattu est de la même nature, on peut supposer que s'attaquer à des esprits ne peut être fait sans objectif clair. »

Les autres paraissaient plutôt d'accords. En même temps, contredire le fils de Ryûken sur ce point-là relevait plus de la provocation inutile que d'autre chose. Ichigo s'abstint de faire un quelconque commentaire sur le Quincy, et reprit une gorgée d'eau fraîche.

« Oui, on peut supposer qu'il y a encore de nombreux autres esprits du même type qui errent ici et là. » Ajouta Rukia Kuchiki, d'un ton dubitatif. « En bref, continuez simplement à faire vraiment attention. Je vous déconseille d'affronter qui que ce soit tout seul. »

Il n'y eu rien à redire là-dessus. Mis à part Ichigo, personne ne tomberait probablement dans ce piège-là de toute façon. Le rouquin ferma doucement les yeux, réfléchissant rapidement à la situation. Rien ne paraissait plaisant actuellement, et les Shinigamis s'embourbaient actuellement de plus en plus profondément dans les problèmes, qui les dépassaient en même temps complètement. Le silence gagna rapidement les lieux. À en juger par les différentes expressions ornant chaque visage présent, l'inquiétude et l'anxiété gagnaient du terrain. Un phénomène assez logique, en soi.

« ICHIGOOOO ! »

La voix de Keigo vint briser ce silence monotone. Apparemment, le cours d'Histoire de l'Art s'était achevé, et l'auto-proclamé « meilleur ami » de Kurosaki Ichigo fit son apparition, en courant depuis l'autre bout du bâtiment, pour arriver en un temps record près du rouquin. Un simple coup du revers de la main de ce dernier, suffit à mettre hors-combat l'étudiant aux cheveux bruns. Mizuiro ne l'accompagnait visiblement pas. Qu'importe, le Shinigami remplaçant n'y prêta pas davantage d'importance, puisque son ami draguait actuellement une fille ou deux en ce moment, tel qu'il le connaissait.

« Hein ? Qu'est-ce qui se passe ? Chad ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu t'es aussi inscrit en Histoire et tu demandes conseil auprès d'Ichigo ? » S'enquit Keigo. « C'est à moi de poser la question, tu sais ? »

« Mmh. Non, ce n'est pas ça. Je ne vais pas m'inscrire ici. » Répondit le géant, conservant son air taciturne habituel. « Je voulais juste rendre visite à Ichigo, Inoue, Kuchiki et Ishida. C'est tout. »

Si les sensations internes, les sentiments, pouvaient être exprimés par des sons, ceux du jeune homme aux cheveux bruns deviendraient le craquement sinistre d'un verre tombant au sol avant de se briser en morceaux. Avec une pointe d'exagération évidemment. Mais alors, Chad vient rendre visite à Ichigo, Inoue Orihime, Ishida, Kuchiki-san mais pas à lui ? Le grand héros de Karakura ? Quel blasphème ! Quel coup de poignard en plein cœur ! Quel …

« Bon, on y va. » Annonça Kurosaki Ichigo, visiblement peu intéressé par les états d'âmes de son camarade depuis pourtant presque quatre ans maintenant.

« Kurosaki-kun, tu manges la nourriture du réfectoire ? » Demanda innocemment la voix d'Orihime.

La jeune rousse s'était approchée de son ami. Ce dernier lui retourna un regard interrogateur. Le sens de cette question, ou plutôt l'intérêt en fait, lui échappait actuellement. Ah moins que … c'était probablement ça, en fait.

« Je peux partager mon plat avec toi, si tu veux ! » Poursuivit la jeune femme, d'un air joyeux.

« Ah … eh bien, non ne t'inquiète pas, ça ira, j'ai de quoi faire déjà. » Répondit son interlocuteur, en balbutiant quelque peu son début de phrase.

Orihime pencha légèrement la tête sur le côté, l'air un peu déçue que sa demande ne fût pas acceptée par son camarade. Enfin, à vrai dire, cela faisait depuis un long moment que Kurosaki-kun ne goûtait pas à ses plats ! Il y a peu, elle avait insisté auprès de Sado-kun, mais ce dernier tomba malade dès lors qu'il goûta à sa cuisine. Ce qui avait eu légèrement le don de rebuter la jeune femme quant à son partage de plats, que l'on qualifiera d'exotique.

Les autres n'attendirent pas vraiment avant de se lever. Keigo cherchait vraisemblablement un sujet de conversation avec Chad, qui ne l'écoutait que d'une oreille, tandis qu'Ishida regagnait doucement mais sûrement les locaux dans lesquels le Quincy devait étudier. Quant à Rukia, elle attendit simplement qu'Ichigo et Inoue ait terminé leur conversation avant de suivre le rouquin, puisqu'elle ne connaissait absolument pas les lieux. Même si cette vérité, la jeune femme ne l'avouerait pas : dépendre du rouquin, même pour des choses aussi futiles représentait une atteinte violente à sa fierté. Et imaginer le sourire plein de satisfaction du Shinigami remplaçant lui donnerait instantanément des envies de meurtres.

« Je vous laisse. Si vous avez plus d'informations, vous savez comment me contacter. » Glissa rapidement Ishida Uryû, en quittant les lieux.

« Mmh. À plus Ishida. » Lâcha Chad, de son ton habituel.

« Au revoir, Ishida-kun ! De toute façon, on pourra se revoir plus tard ! » S'écria Orihime.

« On te préviendra au cas où. » Déclara simplement Rukia.

« Ouais c'est ça, tire-toi. » Balança simplement Ichigo, les mains dans les poches, d'un ton méprisant.

Le Quincy ne répondit pas à la provocation. Il se retourna simplement, remit ses lunettes en place, avant de continuer sa lente marche en direction de son lieu de travail. La situation alarmante ne l'inquiétait pas tant que ça, au fond.

« Oh non … » Soupira doucement Inoue, en regardant le sol.

À ses côtés, Ichigo arqua un sourcil, en signe de son incompréhension.

« Il y a un problème, Inoue ? » Demanda-t-il doucement.

« Je … en fait non, je voulais simplement demander à Ishida-kun s'il voulait goûter à mes plats, mais il est déjà parti … »

Cette phrase fit tiquer le rouquin. Au fond de lui-même, une pensée pleine de mauvaise foi naquit : Ishida était parti parce qu'il avait peur de goûter à ça, n'est-ce pas ? L'enflure.

… Bon, cela ne ressemblait pas franchement à un raisonnement mature, et relevait davantage de la paranoïa que d'autre chose, mais au final, ces pensées quittèrent rapidement l'esprit du détenteur de Zangetsu.

« C'est pas grave. » Se contenta de dire le frère aîné de la famille Kurosaki. « De toute façon, Ishida ne mérite pas qu'on s'occupe de lui. » Brailla-t-il ensuite, en commençant à marcher.

Inoue rit doucement de la remarque de son ami. La jeune femme savait bien qu'en dépit de toutes les joutes verbales entre le Shinigami et le Quincy, tous deux s'appréciaient, même s'ils ne le diront jamais de façon explicite. Toutes les aventures passées ensembles depuis ces trois dernières années prouvaient amplement cela. L'ancienne captive de Las Noches jeta un bref coup d'œil à sa montre : le temps ne lui manquait pas, à vrai dire. Elle pourrait passer un peu de temps avec Kurosaki-kun et Kuchiki-san !

Et derrière tout cela, abandonné de tous, Keigo. Le fil de la discussion lui échappait complètement. Chad venait de repartir, saluant ses camarades, et laissant seul donc, la victime récurrente d'Ikkaku il y a quelques années de cela. De quoi Ishida pouvait-il bien parler ? De quel événement inattendu Kuchiki-san pourrait bien le prévenir ? Tant de questions s'agglutinaient dans son esprit, que faire la part entre la fiction et la réalité devenait une tâche insurmontable pour le jeune étudiant. Après quelques secondes de flottement, sa lucidité particulière lui revint, et il partit en courant, hurlant le nom d'Ichigo, dans le sillage de ce dernier.

Le reste de la journée ne fut guère plus mouvementée. Les cours s'achevèrent assez tôt aujourd'hui, pour Kurosaki Ichigo. Le rouquin se décida néanmoins de rester à la Bibliothèque Universitaire, au grand dam de Keigo qui entreprit finalement de ne pas le suivre dans une pareille voie. Bien entendu, ne connaissant absolument pas la route afin de rentrer à la clinique Kurosaki, Rukia dû se résoudre à rester aux côtés du Shinigami remplaçant. Orihime termina également sa journée et rejoint ses deux amis, histoire de passer du temps avec eux. Surtout que Kuchiki-san n'était plus venue depuis un bout de temps, il fallait en profiter !

Les deux amies discutèrent dans leur coin, pendant qu'Ichigo plongeait dans les étagères offertes par la Bibliothèque. Sérieusement, tout ce travail de Shinigami et d'étudiant à la fois, commençait à lui peser. Il faudrait peut-être envisager, dans le futur, à trouver un moyen d'arrangement. Au moins, il avait cessé de travailler chez Ikumi-san, parce que les choses seraient devenues invivables sinon. Parcourant les différents bouquins qui se présentaient face à lui, le rouquin finit par faire tomber l'ouvrage convoité : un simple livre à propos des relations internationales du Japon avec le reste du monde depuis 1945. Des exposés divers devaient être travaillés à ce sujet, et le Shinigami remplaçant n'échappait pas à ces règles.

Son regard ambre finit néanmoins par croiser une paire d'yeux particulière alors qu'il tentait simplement de récupérer l'objet tombé. Ichigo se statufia l'espace d'un instant devant ce regard nouveau.

« Kurosaki Ichigo. »

Signification des noms :

Meikyû : Secret.

Seijaku : Calme, Silence.

NEXT CHAPTER : COMING FROM HELL

Les coulisses du chapitre …

JOURNALISTE : Bonjour très chers lecteurs ! Cette semaine, nous avons la chance de pouvoir interviewer la Lieutenante de la Treizième Division, Kuchiki Rukia ! Bonjour, Mademoiselle Kuchiki !

KUCHIKI RUKIA Bonjour.

JOURNALISTE : Commençons rapidement notre petite série de question ! Qu'est-ce que vous pensez du déroulement de la fiction jusqu'à présent ?

KUCHIKI RUKIA C'est trop lent. Nous n'avons toujours pas beaucoup vu Nii-sama !

JOURNALISTE : Oh, je vois ! Mais quel effet cela vous fait-il de découvrir ce monde sous un autre angle de vue ?

KUCHIKI RUKIA : Je dois dire que je me sens un petit peu perdue dans tous ces bâtiments, je ne me suis pas encore habituée au campus d'une Université. Mais ça viendra très rapidement !

JOURNALISTE : Très bien, très bien. Venons-en à une question plus poignante : êtes-vous la personne avec qui Kurosaki Ichigo va finir à la fin de la fiction ?

KUCHIKI RUKIA : Je pense que si je répondais, tout le suspens serait brisé et ce serait idiot. C'est pourquoi je vais vous répondre que je ne sais rien à ce sujet-là.

JOURNALISTE : Je vois … et bien, c'est dommage ! Dîtes-nous donc ce qui vous a poussé à prendre votre rôle.

KUCHIKI RUKIA : Rien de spécial. Je donne le maximum pour l'honneur du clan Kuchiki !

JOURNALISTE : Je vois ! Très bien, et bien je vous remercie, Mademoiselle Kuchiki ! Comme vous avez pu le constater, cette interview n'a une fois de plus rien donné du tout et c'est bien dommage ! Comme d'habitude, vous avez le droit de soumettre vos questions aux différents acteurs de la fiction ! Et c'est sur ce, que je vous salue !