Résumé du dernier chapitre : La Bataille commence ! Kanashimi et Nikushimi affrontent séparément Byakuya Kuchiki et Zaraki Kenpachi dans des affrontements s'annonçant meurtriers ! Pendant ce temps, le groupe de Kirio Hikifune se résigne à laisser mourir le jeune Sumika élu, tandis que Kurotsuchi Mayuri décèle une présence ennemie, s'approchant du domaine de la tribu …

BLEACH – RISING HELL

Personnage de la semaine : Apache

Membre la plus agitée du trio formant la Fraccion d'Hallibel, Apache s'autoproclame comme étant également la plus puissante du groupe, ce qui n'est pas au goût de ses partenaires. Depuis le sauvetage in-extremis de leur Reine par Orihime Inoue des années auparavant, l'Arrancar nourrit une haine encore plus grande du groupe des Shinigamis … et maudit également sa faiblesse. Elle va régulièrement s'entraîner dans la Forêt de Menos et s'y est perdue un jour.

CHAPTER XXXVIII : DUTY OR FEELINGS ?

Autant la période de repos avait fait du bien, autant reprendre immédiatement les affaires semblaient de bien mauvaise augure pour les Shinigamis. Il y a tout juste quelques secondes, Mayuri Kurotsuchi avait finalement décidé d'entrer dans la salle de réception, mais pas pour y goûter les plats exotiques offerts ici évidemment. La mauvaise nouvelle, concernant l'approche quasiment certaine des âmes damnées sortie de sa bouche. Lorsque Shinji Hirako lui demanda de quelle façon il avait pu accéder à de telles informations, le scientifique lui répondit tout simplement que tout en continuant la marche, il avait placé des dispositifs de détection de mouvement. Et le Capitaine de la Douzième Division, devant les regards perplexes de toute l'assemblée, finit par amener sa Lieutenante, et lui intima de présenter le relevé obtenu, sur un petit boitier. Ce dernier indiquait les distances. Et forcément, malgré leur état primitif de civilisation, par rapport aux nouvelles technologies, le peuple des Sumika comprit. Et là, résidait bien un problème.

« - Levons-nous pour défendre notre territoire ! Hurlèrent-ils tous d'une voix.

- Euh … sont sérieux, là ? S'interrogea un Abarai Renji, visiblement peu emballé par cette idée.

- Stoppez ça ! Grommela Hiyori, de son côté.

- Attendez, vous ne pouvez pas les vaincre ! S'emporta immédiatement Hinamori Momo. Vous n'êtes pas un peuple de guerriers, non ?

- Et alors ?! Rétorqua un homme de couleur noire, en mettant lui aussi son masque. Défendre son peuple n'est pas un privilège des Guerriers, c'est une obligation !

- Les mecs, soupira Hirako. Déconnez pas. Vous n'allez rien protéger du tout. Ces types de l'Enfer sont balèzes, ils nous mettront en danger nous aussi, et on ne pourra pas combattre efficacement si on doit vous défendre. »

L'élan d'enthousiasme, de rage, de fierté, semblait avoir pris un coup par les mots du Vizard. Ce dernier se sentait même limite coupable, de cette façon de voir les choses.

Assise sur la chaise durant un petit instant, l'air sérieux et visiblement en pleine réflexion, Kirio Hikifune se leva finalement de sa place, alors que tous les regards se portèrent sur elle. L'envoyée du Reiôkyu s'avança de quelques pas, en direction du Capitaine Kurotsuchi, qui la toisait littéralement du regard, mais cette dernière n'en tint absolument pas compte.

« - Dans combien de temps vont-ils arriver ? Demanda-t-elle.

- 15 minutes, probablement même un peu moins. Sourit le Shinigami, d'un air dégénéré.

- D'accord, d'accord. Senren-chan ?

- … Vous pensez aussi que je ne peux défendre mon peuple, mais je ne peux pas m'y résoudre, Capitaine Kirio Hikifune.

- Non, je ne parlais pas de ça. Sourit gentiment la jeune femme. Je voulais savoir, possédez-vous des armes à longue portée ?

- Vous … vous voulez dire …

- Oui, vous allez nous aider à combattre ces envahisseurs. Assura-t-elle. Nous ne pouvons pas le faire seuls. Mais il y a des choses importantes à dire, et il faut le faire vite. Premièrement, Sumika-chan, tu vas te rendre au … au temple dans lequel vous l'accompagnerez tous, Shinigamis du Gotei 13. Là-bas, assurez sa protection. Je vais aller directement sur le champ de bataille, en première ligne. Là, possédez-vous des armes à longue portée, Senren-chan ?

- Nous avons des lances, des arcs et des catapultes … rien d'extraordinaire.

- Eh bien, ce sera suffisant. Reprit Hikifune, d'un ton toujours sérieux qui contrastait avec son air naturel. Placez-vous sur les hauteurs, organisez-vous rapidement pour attaquer et recharger le plus vite possible. Je ne veux personne proche de mon secteur, est-ce bien clair ?

- J'ai compris … Déclara lentement le chef des lieux. Mais … et vous ?

- Je saurai me débrouiller. Sourit-elle doucement. Je compte sur vous pour diriger efficacement vos tirs sur l'ennemi Allez, exécution ! »

Les hommes présents semblaient requinqués par la confiance et l'assurance de la Capitaine, et se remotivaient mutuellement par des encouragements divers. Hikifune, rejoignit brièvement le petit Sumika. Ce dernier arborait un visage plutôt triste, qui fit presque frémir de chagrin la Shinigami. Il semblait réellement, à la fois triste et effrayé par la situation.

« - Tout va bien se passer, Sumika-chan. Dit-elle, en lui passant doucement sa main dans les cheveux.

- Ils sont venus nous faire du mal ? Demanda innocemment le jeune garçon.

- Ne t'inquiète pas, ils ne te feront pas de mal à toi, je te le promets. Murmura la Shinigami, d'un ton doux et affectueux. »

Difficile de dire pourquoi elle agissait de cette façon avec lui, d'ailleurs. Hikifune semblait réellement facilement touchée par les petits enfants, visiblement. Il s'agissait de la seule explication rationnelle à propos de toute cette histoire. Et la Shinigami avait très bien compris une chose à propos du jeune Sumika. Il avait parlé de sa mère tout à l'heure, mais depuis le début du banquet, si on pouvait nommer les festivités de la sorte, elle n'avait jamais montré le bout de son nez, Sumika étant seul avec son père sur la table à laquelle Hikifune avait pu faire rapidement connaissance avec eux. Il n'y avait aucun doute. La mère du petit Sumika avait quitté ce monde, et ce, pour de bon. Peut-être la pitié qu'elle avait pour cet enfant avait été accentuée par ce facteur ? Quoi qu'il en soit, pour l'ancienne Capitaine de la Douzième Division, il fallait maintenant tenir son rang. Netsu-chan et surtout le Capitaine Roshin ne manqueront pas de le lui rappeler si jamais elle faillait à sa tâche ! La jeune femme s'approcha rapidement du père de l'élu des lieux.

« - Je suis désolée de vous demander cela de cette façon, mais combien de temps dure encore le rituel de libération ?

- Il dure encore 1 heure 30. Répondit lentement son interlocuteur.

- … Je vois, ça risque d'être plutôt compliqué … mais bon, il faut essayer. »

Derrière son masque, l'homme n'étant plus réellement dans la force de l'âge, mais toujours à la tête de son village, hocha la tête, avant de rejoindre les troupes pour essayer d'organiser le tout. Par la même occasion, il emmena son fils, qui salua de la main, le visage un peu crispé, une Hikifune qui lui rendit la pareille, le visage plus égayé toutefois. 1 heure 30. Cela paraissait vraiment long, surtout pour repousser des assauts incessants. Son long haori blanc se balançant doucement, la Capitaine de l'Élément Vent s'avança en direction de la sortie. Une fois le seuil de la porte franchi, un regard familier demeurait rivé sur elle. Les bras croisés, toujours habillée de son jogging rouge, une petite blonde lui faisait face.

« - Hiyori-chan ? Tu n'es pas avec les autres ?

- Je veux rester avec vous. Affirma cette dernière.

- Ce n'est pas très raisonnable … le plus important est que Sumika-chan soit vivant à la fin.

- Pas pour moi ! S'exclama la Vizard. S'il vous plaît ! Cela fait un siècle que je vous attends, vous êtes partie, sans rien me dire et … et là … je veux pouvoir me tenir auprès de vous, sur un champ de bataille ! »

Une légère vague de surprise gagna le visage de Kirio Hikifune. La Shinigami soupira furtivement, avant de sourire et de prendre son ancienne subordonnée dans ses bras, la serrant contre elle, dans un élan de tendresse.

« - Tu as raison, Hiyori-chan. Je suis désolée. Faisons front ensembles. Lui murmura-t-elle. »

La mise en place défensive continuait et s'appliquait à s'effectuer à grande vitesse. Les soldats autochtones s'établirent finalement à une vitesse assez grande, et le système défensif s'acheva en une petite dizaine de minutes. Placés sur les toits des bâtiments guère réellement très grands de par leur dimension, une quarantaine d'hommes utilisant des arcs, des lances, des catapultes, se tenaient prêts à ouvrir le feu. Les autres avaient trouvé refuges dans le bâtiment dédié aux rituels. Fort heureusement, la tribu des Sumika n'était pas d'une taille extrêmement grande …

Hikifune se trouvait plus bas, légèrement devant. Hiyori, suivant les consignes de sa supérieure, se trouvait dans son dos, prête à l'épauler au cas où. Mais pour l'heure, le Capitaine de la Garde Royale lui avait demandé de prendre ses distances. Sur le décompte de Kurotsuchi Mayuri, les âmes damnées rappliqueront dans les prochaines secondes. Les yeux de la Shinigami la plus gradée des lieux se plissèrent lentement, tandis que devant elle, des personnes approchaient, à grande vitesse, sans même tenter de se cacher. Il n'y avait pas de doute concernant leur identité.

« - Attaquez ! Ordonna immédiatement Senren, placé plus en hauteur. »

Immédiatement, les soldats déclenchèrent leur offensive. De nombreuses flèches, pierres, lances artisanales, furent projetées, en direction d'une masse d'une vingtaine d'âmes damnées, toutes dissimulées dans un voile noir. Hikifune demeura stoïque pendant quelques secondes, de même pour Hiyori, ces dernières observant le résultat des offensives locales. Mais sans grande surprise pour les deux Shinigamis, les âmes subordonnées à Meikyû brisèrent les rochers, évitèrent les lances, repoussèrent même des flèches à l'aide de leur sabre. Non vraiment, il n'y avait pas moyen que cette tribu puisse leur tenir tête. Mais elle n'abandonnait pas, et les consignes de Kirio Hikifune allaient même dans ce sens-là. La Shinigami s'avança légèrement, alors que les âmes provenant de l'Enfer ne se trouvaient désormais plus qu'à une quarantaine de mètres d'elle.

« - Capitaine Hikifune ! S'écria d'une voix inquiète, Hiyori.

- Ne t'en fais pas, Hiyori-chan. Lui sourit cette dernière, avant de reporter son attention sur la vague noire approchant. Je suis une Capitaine au Reiôkyu, et je dois m'en montrer digne. »

Two Steps From Hell – Skyworld

La dernière arrivée dans l'élite des Shinigamis parmi la Soul Society empoigna son Zanpakutô, avant qu'une vive lueur blanche ne l'entoure.

« - Fais régner les cieux, Seitenkû. »

Le haori de la Shinigami se secoua dans tous les sens, un vent de plus en plus puissant se propagea, ayant pour épicentre la lame du Zanpakutô. L'aura de Kirio Hikifune ne faisait également que croître, tandis que la femme aux cheveux pourpre pointa son arme en direction des ennemis. Ses yeux commencèrent eux-mêmes à se colorer d'un blanc effaçant toute trace de ses pupilles. Le sol lui-même se mit à frémir, au fur et à mesure que le vent gagnait en puissance. Les Sumika, Hiyori, demeurèrent silencieux, admirant simplement le déploiement d'un pouvoir qu'ils ne voyaient, pour la plupart d'entre eux, que pour la première fois.

Et le mouvement des âmes damnées se faisaient de moins en moins cohérents, de moins en moins rapides. Ce vent puissant qui venait de se lever, commençait sérieusement à entraver leur progression. Mais ils ne disaient pas un mot, éternellement plongées dans leur silence énigmatique. Au sol, les armes lancées par la tribu des Sumika, commencèrent à trembler, à se lever, à tournoyer tout autour de ces envahisseurs, bloqués dans une spirale de vent de plus en plus puissante. De sa main gauche, la Shinigami effectua quelques mouvements, et immédiatement, toutes ces armes sur le sol, frappèrent de nouveau, des ennemis désormais immobilisés. Aucune cible ne fut manquée parmi ce groupe de vingt âmes damnées, et du sang s'en écoula immédiatement. Néanmoins, toutes ne semblaient pas décidées à abdiquer : des coups de lames désespérées tentaient de renvoyer des coups, quand bien même toutes ces âmes se trouvaient désormais surélevées, au milieu d'une spirale de vent, dans laquelle les armes venaient et repartaient.

Le sabre de Kirio Hikifune brilla une nouvelle fois, tandis qu'une lueur de détermination brillait derrière ses prunelles.

« - Yaiba no Kaze. »

La Shinigami effectua un rapide mouvement de son sabre, comme si elle tranchait le vent, en face d'elle. Et immédiatement, la mini-tornade qui secouait les adversaires subit des modifications, et une vraie lame d'air s'en suivie à l'intérieur. Le sang adverse se déversa en abondance, et tous les envahisseurs virent leur corps se faire découper en deux, sans aucun ménagement. La tornade se dissipa, tandis qu'un climat de calme s'empara de l'atmosphère, tout le monde étant visiblement surpris de l'aisance avec laquelle le Capitaine Hikifune venait d'en finir avec l'invasion.

« - Bravo, Capitaine Hikifune ! S'exclamèrent l'assemblée des Sumika.

- Restez sur vos gardes. Répondit calmement la concernée, d'un air grave, les yeux toujours rivés vers le grand tunnel duquel les âmes damnées avaient déferlées. D'autres reviendront, et cela continuera pendant longtemps, il n'y a aucun doute là-dessus. »

Et le problème résidait bien là. Hikifune ne pouvait décemment pas utiliser son Shikai pendant une heure trente sans interruption …

Une des âmes damnées semblaient néanmoins encore capable de bouger, malgré la moitié de son corps en moins. Hikifune esquissa un rapide mouvement de son sabre, et à nouveaux, toutes les armes présentes dans les alentours, sur le sol, vinrent s'encastrer, visant comme unique point, la tête.

Audiomachine – Flames of War

Néanmoins, des bruits de pas attirèrent d'ailleurs l'attention de la Shinigami. Parce qu'il s'agissait bien de pas lents, non pas de course effrénée comme les âmes damnées avaient l'habitude d'attaquer. Une ombre s'avançait, au milieu des ténèbres, dans un silence désormais retrouvé. Même Kirio Hikifune ne semblait guère rassurée par les événements, de quoi angoisser sérieusement Hiyori, qui se trouvait dans son dos. Qui arrivait de la sorte ?

Au bout de quelques instants, une cape sombre se faisait clairement apercevoir. Un homme aux cheveux châtains, une peau bien pâle, portant une fine cuirasse sombre, des yeux gris, un sabre placé dans sa main droite. L'homme en question, parce qu'il s'agissait bel et bien d'un homme, arriva au grand « jour », dans un silence d'enterrement.

« - Qu'attendez-vous ?! Grommela la voix de Senren. Attaquez cet homme ! »

L'ordre d'attaque fut suivi par des effets immédiats. Mais tous les objets tombèrent au sol, sous le coup d'une gigantesque pression spirituelle. L'homme aux cheveux châtains, continuait sa marche, tranquillement. Une vague d'effroi commençait à gagner l'assemblée, qui voyait chacune de ses tentatives échouer. Hikifune plissa légèrement le regard, et s'avança à son tour, son épée à la main.

« - Général du Silence, Seijaku. Murmura-t-elle. Es-tu venu pour combattre ?

- C'est bien possible. Rétorqua lentement ce dernier. Je suis venu pour accomplir la tâche qui m'a été assignée.

- Récupérer le Zaihôtari, je suppose ?

- Ceci est le but final. Annonça le Général, en dégainant son épée. Je suis venu permettre la récupération de cet objet. »

Une vague de surprise s'empara du regard de Kirio Hikifune, lorsque le Général traça un vortex par le biais de sa lame, dans son dos. D'une couleur rouge infernale, et de ce dernier, des hordes de Hollows, d'âmes damnées jaillirent, sous le regard effaré de Kirio Hikifune, et de tous les Sumika.

« - À partir du moment où une seule de ces âmes damnées a pu pénétrer à l'intérieur du domaine des Sumika, mon rôle était d'intervenir, pour permettre à notre armée de débarquer ici durablement. Articula Seijaku. Je pus aisément remplacer l'une des âmes présentes dans toute l'armée pour me joindre à eux de cette façon.

- Repliez-vous vers votre temple, immédiatement ! S'écria Hikifune. Ils sont bien trop nombreux ! »

Un grand Hollow ailé noir ressemblant vaguement à un ptérodactyle, chargea un cero dans son bec, avant de le recracher immédiatement vers le groupe de Sumika, dans lequel se trouvait le chef, Senren. Ce dernier sentait rapidement son corps se paralyser devant ce spectacle auquel rien ne l'avait préparé durant son existence. Le rayon rougeâtre fut néanmoins coupé instantanément, par la lame d'un Zanpakutô : celui d'Hiyori Sarugaki.

« - Bordel, vous allez rester planté là combien de temps ?! Grommela Vizard, vous n'avez pas entendu le Capitaine Hikifune ?! Repliez-vous ! »

Évidemment, cela s'avérait bien plus difficile à faire qu'à dire. La situation elle-même semblait particulièrement désespérée au vu de la tournure des événements, et ce, malgré la présence d'un membre de la Garde Royale ici. Le Hollow ayant lancé la première attaque fut instantanément réduis en poussière, dès lors que plus bas, Hikifune avait soulevé son sabre. Mais la Capitaine devait surtout faire front face à Seijaku, et s'occuper de toutes les âmes, que ce soient des damnées ou des Hollows, ne pouvait même pas être envisageable.

« - Vous êtes coincée, Kirio Hikifune. Annonça le bras-droit de Meikyû.

- Je t'éliminerais, et je viendrais en aide à tous les habitants ici. Annonça en retour la Shinigami, en pointant son épée en direction du Général.

- Je vous trouve bien naïve. Penser à sauver tout le monde est futile. Vous allez tous les perdre … et vous avec. »

Les dents de la Shinigami se serrèrent. En théorie, Seijaku n'avait vraiment pas tort. Pourtant, il y a bien longtemps de cela, Netsujô Kakusu lui avait déjà tenu un discours similaire … Elle s'en souvenait encore, comme si cela datait d'hier …

À cette époque, Kirio Hikifune avait rejoint la Garde Royale depuis … une dizaine de jours, tout au plus ? Le Capitaine Netsujô fut la première personne, après le Capitaine Rikuchi Roshin évidemment, à l'accueillir parmi les rangs des armées célestes. Ce jour-là, toutes deux discutaient dans les Quartiers privées de la Capitaine maniant les flammes au Reiôkyu. Netsujô se tenait près de son évier, à laver quelques assiettes, puisque toutes deux venaient de dîner ensembles, comme souvent.

« - Maintenant que tu te trouves parmi la Garde Royale, il y a des choses que tu dois oublier. Martela la jeune femme, qui avait attaché ses cheveux ardents dans une queue de cheval à cette époque, les mèches tombant devant son visage étant plus régulières.

- Oublier ? Tu veux quoi ? Que j'oublie le Capitaine-Commandant ?! Mais c'est difficile à faire, ça ! S'écria Hikifune, qui était toujours attablée.

- Ne dis pas n'importe quoi. Soupira la Shinigami des flammes. Je te parle de la conception de tes devoirs, de ton attachement aux personnes. Par devoir, tu dois beaucoup moins t'attacher à toutes ces personnes.

- Hein ?! Mais pourquoi ?!

- Pour quelqu'un faisant partie de l'Élite des Shinigamis, tu dois avoir le moins de faiblesses possibles. Répondit son interlocutrice, en terminant de laver le dernier couvert. Et … tes amis, plus faibles que toi, représentent une grande faiblesse. N'essaye jamais de sauver plus de personnes que de raison.

- Netsu-chan … Murmura lentement la transfuge du Seireitei. C'est facile pour toi de dire ça, vu que tu n'as aucun ami ! Ricana-t-elle finalement.

- Espèce d'idiote ! Je suis sérieuse, là ! Répliqua son interlocutrice, en venant lui frapper la tête. »

La dernière arrivante bredouilla de rapides excuses, joignant même les mains, abaissant la tête, le tout de façon particulièrement maladroite. Les mains sur les hanches, face à elle, le regard sévère, Netsujô finit par lâcher un petit soupir, avant de s'asseoir face à son interlocutrice.

« - Dis, Netsu-chan … je peux te demander quelque chose ?

- Tu crois que j'allais te dire non, ou quoi ? Railla la jeune femme.

- Est-ce que tu crois vraiment en ce que tu viens de me dire ?

- Évidemment ! Grommela l'intéressée. Pourquoi tu demandes une chose pareille ?

- Pour ça. Murmura d'un ton plus sérieux, la dernière arrivante, en désignant le collier qu'elle portait au cou. »

Les yeux de Netsujô s'écarquillèrent légèrement devant le comportement de la plus jeune Capitaine des lieux. La jeune femme aux cheveux rougeoyants ferma lentement les paupières.

« - Je t'ai dit de moins t'attacher aux gens. Murmura-t-elle. Regarde donc le nombre de personnes à qui je suis attachée. »

Un léger silence s'en suivit, qui rendit presque perplexe la Shinigami. Lorsque cette dernière rouvrit de nouveau les yeux, le seul visage qu'elle aperçut, était celui d'une Hikifune au bord des larmes de joie. Ce qui avait vraiment pour don d'irriter Netsujô, d'un côté. Enfin, cela s'avéra vrai, dès lors qu'Hikifune décida de se jeter dans les bras de son aînée, ce qui causa une chute des deux Shinigamis de la chaise sur laquelle Netsujô avait décidé de s'installer. Et pourtant, cela ne semblait guère gêner Kirio Hikifune.

En même temps, celle qui avait vraiment reçu le choc sur le sol demeurait sa comparse aux cheveux crépusculaires.

« - Je t'adore, Netsu-chan ! S'exclama avec une joie déraisonnée l'ancienne Capitaine au Seireitei.

- Arrête tes idioties. Articula son interlocutrice, visiblement blasée et ayant hâte de retrouver un peu de mobilité.

- Dîtes-donc, je ne voudrai pas vous déranger dans vos activités, mais on va devoir y aller, là. »

Une voix masculine venait de résonner, attirant l'attention des deux amies, qui tournèrent leur visage. Un homme aux cheveux bleus se tenait bien là, une serviette dans ses cheveux encore mouillés. Il s'agissait d'un autre Capitaine, Taikai Meirô.

« - Oh, Taikai-chan !

- M'appelle pas comme ça. Répliqua ce dernier. Si je veux avoir du flow, c'est pas avec ça que j'en aurais.

- Suis-je en train de rêver, ou tu as pris une douche chez moi, là ? Lança la voix plutôt menaçante de Netsujô, qui se redressa, faisant tomber Hikifune au passage.

- Mmh. Que tu rêves de moi me flatterait, mais ça n'est pas le cas. Répondit son interlocuteur, d'un air soudainement un peu plus gêné, se grattant l'arrière du crâne. Mais tu vois c'est … euh, avec les impôts et tout ça, ça coûte cher l'eau chez moi … »

La gêne laissa doucement place à la crainte, lorsque d'un pas lent, Netsujô se rapprocha de lui, pour le détruire mentalement d'un simple regard. Elle avait cette capacité-là, après tout. Le Shinigami décida finalement de reculer doucement … puis de partir lâchement en courant, laissant la porte ouverte au passage, tout en clamant que lui-même était bien en retard dans ce qu'il devait faire.

Netsujô secoua négativement la tête. Et il parlait de « flow » après ça ? La jeune femme se retourna lentement vers son amie, toujours à moitié allongée sur le sol. Avec cette vision des choses, la jeune Capitaine usant des flammes se fit rapidement la réflexion qu'Hikifune ressemblait parfois à une vraie clocharde dans ses façons de faire. Et puis … elle se souvenait que cette dernière, provenait du Rukongai …

« - Lève-toi, on doit y aller. Ordonna-t-elle.

- Okkkk ! S'enthousiasma, fort inutilement, la concernée.

- Et n'oublie pas ce que je t'ai dit. Conclu finalement la première citée, alors qu'elle se dirigeait lentement vers la sortie de ses Quartiers. »

Hikifune demeura silencieuse, un court instant, pensant aux propos tenus par son amie. Ces derniers lui faisaient un peu de mal, à vrai dire. Mais cela s'avérait logique, après tout … il fallait faire passer son devoir avant ses sentiments. Cela était déjà vrai, en tant que Capitaine au Seireitei. Et au Reiôkyu, cela passait encore au stade supérieur …

Aujourd'hui encore, après plus d'un siècle de vie dans le domaine du Roi des Esprits, Hikifune oscillait toujours entre ces deux sensations contradictoires. Devoir ou Sentiments ? La Capitaine s'irrita elle-même à ces pensées-là. Jamais, elle n'avait pu se résoudre à choisir. Jamais, depuis cette époque, elle n'a été confrontée à ce genre de choix. Et aujourd'hui, elle ne savait toujours pas comment s'y prendre. Néanmoins, s'il y avait une seule priorité qui apparaissait dans son esprit, c'était l'éradication du Général du Silence.

Non seulement, elle voulait l'éliminer. Mais en plus, il s'agissait de son devoir.

Two Steps From Hell – Archangel (Voice)

Un vent violent se souleva, faisant trembler les environs, de nouveau. Les deux mains de la Shinigami empoignèrent son sabre, alors qu'elle s'élança immédiatement vers Seijaku, qui plissa légèrement le regard. Affronter un Garde Royal, n'avait rien d'une tâche aisée. Mais il ne la craignait pas. Il s'agissait de la plus jeune des Shinigamis ayant rejoint le Reiôkyu, et cela jouerait en sa défaveur … car l'expérience penchait très clairement du côté du Général. Ce dernier souleva son épée, et les deux lames entrèrent immédiatement en collision. Sous leurs pieds, le sol se mit à trembler, en même temps que du vent se souleva une nouvelle fois, provenant du sabre de la Shinigami. Seijaku écarquilla rapidement les paupières, lorsqu'il sentit son corps se faire doucement soulever par l'intensité croissante des vents autour de la Shinigami. Hikifune mit un terme au croisement des lames, en repoussant le Général un peu en arrière, et immédiatement, ce dernier se fit projeter, ballotté par les vents qui l'entouraient. Seijaku put d'ailleurs rapidement constater que même des âmes damnées provenant du vortex se firent aspirer par la spirale de vent. La Shinigami souleva son sabre, et tout ce beau monde finirent immédiatement scotcher droit sur le plafond, provoquant quelques chutes de pierre. Seul Seijaku parvint à s'échapper de la bourrasque, se posant sur le côté, quelques mètres plus loin.

« - Essayez-vous de combattre l'armée entière, seule ? C'est impossible.

- Je le sais bien. Murmura-t-elle, en avançant lentement, ses cheveux cachant une partie de son visage, tandis que des corps tombaient dans son dos. Je me suis décidé. Je vais accomplir mon devoir en tant que Capitaine de l'Élément Vent de la Garde Royale.

- Cela tombe bien. Je suis aussi là par devoir. »

Un vif shunpô d'Hikifune l'emmena droit face à son adversaire, avant de lui asséner un violent coup d'épée. Seijaku réagit néanmoins habilement, son sabre se portant immédiatement en opposition, parant le coup de la Shinigami, avant de lancer sa propre contre-attaque. Mais son adversaire sauta vers l'arrière pour éviter l'assaut de son adversaire, avant de pointer à nouveau son Zanpakutô dans sa direction : ce dernier s'illumina, et instantanément, une nouvelle bourrasque de vent se leva.

« - Yaiba no Kaze ! »

NEXT CHAPTER : SHAKING CIVILIZATION

Signification des noms :

Yaiba no Kaze : Lame du Vent.

Seitenkû : Esprit du Ciel.

Les coulisses du Chapitre …

JOURNALISTE : Salut, lecteurs ! Cette semaine, nous voici en compagnie de deux Généraux parmi les armées de Meikyû, Nikushimi, celui de la Haine, et Kyogi, celui du Mensonge !

KYOGI : Bien le bonjour, messire !

NIKUSHIMI : Ouais.

JOURNALISTE : Parlez-nous un peu de votre passé !

KYOGI : Alors j'étais un grand pirate qui écumait les flots à bord de mon White Pearl. Un jour le Kraken m'a attaqué, et moi et mon équipage ont coulé. C'est pourquoi Meikyû-sama m'a sauvé, et désormais, je travaille pour lui !

NIKUSHIMI : Arrête de dire de la merde !

KYOGI : Mmh ? Penses-tu donc vraiment cela ? As-tu la moindre preuve que ce que j'avance est faux, mon ami ?

NIKUSHIMI : Pff. Ferme ta gueule.

KYOGI : Ah ! Je crains que mon droit de répondre aux questions du journaliste soit tout à fait réel !

NIKUSHIMI : Fais pas chier, c'est tout.

JOURNALISTE : Et vous, Nikushimi ? Quel est donc votre passé ?

NIKUSHIMI : Rien du tout.

KYOGI : C'est un MENSONGE ! Haha.

NIKUSHIMI :

JOURNALISTE : … Soit. Donc, passons : que faîtes-vous de vos journées en Enfer ?

NIKUSHIMI : Tu crois que ça te regarde ?

JOURNALISTE : … Bah, c'est juste une interview.

KYOGI : Je prends des photos de moi-même, je vais discuter avec tout le monde, je ramène Hiyota-chan dans mon lit, je lis des mangas, j'essaie de dormir et j'y arrive, j'imagine que je joue à une console, j'imagine que j'ai un futur et … c'est tout ? C'est beaucoup quand même, n'est-ce pas ?

JOURNALISTE : Qu'est-ce qui est vrai dans vos propos ?

KYOGI : Tout, pardi ! Tout ! Même que je sais que Nikushimi-kun est d'une bêtise affligeante ! Un jour, il a même voulu entrer dans la douche de Seijaku-dono !

NIKUSHIMI : DIS PAS DE LA MERDE !

KYOGI : Haha, c'était une plaisanterie ! Une plaisanterie ! You know ?

JOURNALISTE : Oh, vous parlez Anglais ?

KYOGI : Yes. Because j'étais un pirate Anglais.

JOURNALISTE : Et sinon, vivre en Enfer est-il si difficile ?

KYOGI : Oui … malheureusement. Nous ne pouvons manger, nous ne pouvons dormir, nous ne pouvons jouer. Mais c'est un bonheur d'être dans le château de Meikyû-sama, car au moins, nous ne sommes pas torturés pour l'éternité.

Oh et je fais une erreur quand même. Nous jouons de temps en temps. Yokubari-kun aime jouer au poker mais il est d'une atrocité telle qu'Ulquiorra l'a déjà vaincu sans connaître les règles. En parlant de règles, Nikushimi-kun ne sait toujours pas jouer aux échecs.

NIKUSHIMI : Va te faire foutre, sérieux …

JOURNALISTE : Décrivez donc nous les relations qui existent en Enfer, parmi les Généraux ?

NIKUSHIMI : Mais putain, on s'en fout de tout ça !

KYOGI : Très bien. J'accéderai à votre requête. Nikushimi-kun et moi sommes meilleurs amis pour la vie.

NIKUSHIMI : ... N'importe quoi.

KYOGI : Ensuite, Kyôkutan-chan et Noroi-chan trainent tout le temps ensembles. Il faut dire qu'elles ont des goûts tordus mais très similaires ! Kanashimi-san reste souvent toute seule donc bon … Ensuite, Seijaku n'a aucune relation, Ulquiorra-kun et moi sommes amis, Yokubari-kun n'a pas d'amis mais en recherche … et c'est tout ?

JOURNALISTE : Haïssez-vous les Shinigamis ?

NIKUSHIMI : Ouais.

JOURNALISTE : Mais pourquoi ?

NIKUSHIMI : Pose pas de questions inutiles.

KYOGI : Mais non ! Pourquoi donc ? Je fais simplement mon devoir ! Je ne hais pas les Shinigamis !

JOURNALISTE : D'accord, d'accord. Chez les Généraux, y'a-t-il une équivalence au Bankai des Shinigamis ?

NIKUSHIMI : Tu crois qu'on va te le dire ou quoi ?

KYOGI : Une équivalence au Bankai des Shinigamis ? Alors pour tout

NIKUSHIMI : Pauvre con ! Mais ferme-la ! Tu veux dévoiler toutes nos techniques secrètes ou quoi ?!

KYOGI : Ça va, ça va …

JOURNALISTE : Enfin, que pensez-vous des autres Généraux ?

NIKUSHIMI : Rien.

KYOGI : Alors … j'ai beaucoup de choses à dire ! Sur moi d'abord. Je suis généraux, gentil, beau, puissant, guerrier, courageux, talentueux, rapide, intelligent, vif d'esprit, fidèle, stratégique …

JOURNALISTE : (Heureusement que l'on a dit qu'il fallait parler des autres, hein …)

KYOGI : Maintenant, les autres ! Nikushimi-kun est ingrat, stupide, borné, mais il a un bon fond !

NIKUSHIMI : Ferme-la. Ne parle pas de moi.

KYOGI : Kyôkutan-chan est très jolie, mais c'est sa seule qualité. Noroi-chan est plus ouverte qu'elle mais toutes les deux ont un comportement si bizarre qu'il ne vaut mieux pas trainer avec elles. Yokubari-kun est plutôt égoïste et donc personne ne veut lui faire confiance ! Ensuite, Kanashimi-chan est une solitaire, donc difficile d'entrer en contact avec elle. Et enfin, Seijaku-dono est trop fermé d'esprit, et n'a aucun sens de l'humour ! En d'autres termes, je suis de très loin le meilleur des Généraux.

NIKUSHIMI : J'en ai assez entendu. J'me casse.

KYOGI : Roh …

JOURNALISTE : Merci pour votre interview et votre énergie déployée !

KYOGI (sourire) : Voyons … tout le plaisir est pour moi, vous savez.

JOURNALISTE : La prochaine fois, retrouvez-nous donc en compagnie de Kurosaki Isshin et Ishida Ryûken, ou avec Jushirô Ukitake et Shunsui Kyôraku !