Résumé du dernier chapitre : Kurosaki Ichigo a chuté et disparu en Enfer. Pendant ce temps, les deux armées rivales se préparent à un affrontement qui s'annonce âpre …
BLEACH - RISINGHELL
Personnage de la semaine : Ryûjin Jakka
Peu connu de tous les Zanpakutô en raison de son manque de sociabilité, Ryûjin Jakka nourrit la réputation d'un monstre de destruction intolérant et capable des pires atrocités pour parvenir à ses fins. Certaines rumeurs sur lui font même étalage d'une salle de torture personnelle. Mais étrangement, il n'y a jamais eu aucune preuve.
TOME VII : THE VANISHED MEMORIES
« Ce n'est pas que personne ne vous écoute en Enfer,
C'est simplement que personne ne peut entendre vos prières. »
— Seijaku
CHAPTER XLI : THE FIRST DAY OF HOPE
Sans comprendre quoi que ce soit à un monde, pouvait-on tenter de le changer ? Les pupilles ambre de Kurosaki Ichigo se fermèrent lentement. Depuis seulement une journée, l'ancien Shinigami Remplaçant venait de faire irruption dans ce lieu fait de mort et de peine. Un simple coup d'œil au paysage suffisait à le convaincre des infinies souffrances auxquelles toutes les âmes damnées avaient dû faire face. Cette pensée l'atteint d'ailleurs davantage qu'il ne l'aurait voulu : ces personnes au service de Meikyû … avaient probablement toutes soufferts énormément, nul doute à ce sujet. Et leur souhait était probablement de quitter cet endroit désolé pour ne toucher ne serait-ce qu'une fois, la lumière du soleil.
« — Tu sembles perdu dans tes pensées. Martela lentement une voix à côté du rouquin. »
Ce dernier ne pouvait le nier.
Assis sur le rebord de ce qui ressemblait à une falaise ici, le jeune homme avait porté son regard jusqu'à l'horizon dévasté et linéaire des lieux. Tout aux alentours ne semblait constitué que de roches, et quelques flaques contenant de la lave. À l'intérieur de quelques bassins, brûlaient inlassablement des choses difformes étant autrefois des âmes humaines. L'Enfer ne ressemblait donc qu'à un immense volcan ?
« — Non. Ça va. Articula lentement le Shinigami aux cheveux orange. »
À côté de lui, se tenait debout Ryûketsu Ketsurui. Cette dernière demeurait couverte d'un voile noir, et ne portait plus aucune trace de blessure. Derrière, en retrait de quelques mètres, Hiyota Ryûketsu se trouvait également assise, sur un rocher, plantant son regard de plus en plus vide sur le même décor qu'Ichigo.
« — Si tu le dis. Répondit lentement l'aînée des deux sœurs, au rouquin.
— Bref. C'est pas ça qui est important, je suppose que j'ai quand même le droit à quelques explications, non ? À part me dire que c'est l'Enfer ici, et que je suis resté inconscient un long moment, vous ne m'avez rien dit.
— J'sais pas si j'ai envie de le faire. J'pourrais te laisser te démerder tout seul là-bas. Lâcha d'un air légèrement cynique Hiyota. »
Son interlocuteur ne voulut pas tellement lui répondre. Cette âme damnée paraissait également en mauvais état mental, mais ne portait aucune trace de blessure physique. Compte-tenu des circonstances, l'ancien lycéen avait facilement pu deviner que Ketsurui avait réussi à la ramener de son côté. Mais dans la tête de la plus jeune, le brouillard dominait probablement.
« — Je ne sais pas ce qu'il nous est arrivé. Annonça sans ton particulier Ketsurui.
— … Comment ça ?
— Lorsque nous sommes tombés en Enfer, il n'y a aucune raison normale qui expliquerait notre présence ici, tous les trois, ensembles.
— Un hasard ?
— Je ne crois pas au hasard. Les Générales Kyôkutan et Noroi auraient dû être non loin de nous. Reprit lentement la jeune femme aux cheveux pourpre. Et plus étrange encore, je n'ai plus aucune blessure, Hiyota non plus.
— Et c'est mauvais signe ?
— Vu qu'il n'y a aucune explication normale, oui. J'imagine que quelqu'un ou quelque chose est intervenu. Avant que tu ne dises quelque chose d'absurde, sache que Meikyû n'aurait jamais fait une chose pareille. Cela va contre ses intérêts. »
Son interlocuteur aurait voulu répliquer quelque chose, mais se fit rapidement une raison. Quelqu'un avait agi en faveur de ce trio ? Mais pourquoi ? De qui s'agissait-il ? Ces questions sans réponse brûlaient les lèvres du jeune homme, mais les poser serait superflu, Ketsurui elle-même avait probablement eu les mêmes pensées, et son regard ne semblait pas tellement être rempli de réponses, bien au contraire.
« — Quoi qu'il en soit, il va falloir que tu apprennes à survivre ici. Déclara l'âme damnée. Nous sommes ici au premier étage de l'Enfer.
— Le premier étage de l'Enfer ?
— Oui. Il y a en tout sept étages, et chacun de ces lieux contient toutes les âmes damnées, punies en fonction de leur crime. Plus tu descends, plus les crimes commis sont graves. Je suppose que tu as vu toutes ces âmes damnées qui marchaient lentement, à l'horizon. Ce sont celles qui sont mortes et qui doivent rejoindre leur nouveau lieu de supplice, en tombant dans le même type de gouffre que nous avons emprunté.
— … Ouais, je vois le truc. Comment ces gens sont-ils jugés ?
— Toute personne morte et se dirigeant vers l'Enfer, se fait juger immédiatement par le Senoshin. Il s'agit d'une entité spirituelle qui voit tous les gouffres et qui juge tout à la fois. Néanmoins, son influence est limitée à ces gouffres, et tous ceux qui portent ces voiles noirs disparaissent de son champ de vision lors de la traversée. Donc, ne t'en débarrasse sous aucun prétexte. »
Étrangement, Ketsurui Ryûketsu pouvait également parler bien plus que d'ordinaire. Mais la situation l'y obligeait sans doute, et Ichigo lui-même préférait ne pas s'attarder sur des détails aussi futiles que celui-ci.
« — Et ces voiles noirs permettent aussi d'échapper à la surveillance de Meikyû. Expliqua de nouveau son interlocutrice.
— Hein ? Comment c'est possible ? Je veux dire, c'est pas lui qui vous a donnés ces fringues ?
— Je pensais t'avoir déjà dit de ne pas mettre Meikyû et l'Enfer du même côté.
— D'après le Général Noroi, une certaine Lyrène serait venue réclamer au nom de son maître l'objet du marché le liant à Meikyû. Coupa la voix de la sœur cadette.
— Un marché ?
— Ouais. La tête du Roi des Esprits. »
Les yeux de l'hybride s'élargirent. Tout ce qu'avait annoncé Rikuchi Roshin trouvait davantage de sens. Forcément, Meikyû avait passé un pacte avec un être transcendant pour pouvoir abattre le Roi des Esprits. Ce qui explique les nombreux pouvoirs dont dispose les Généraux, qui proviennent de tout, sauf des Shinigamis … sachant que Meikyû en était un à la base. Le regard ambre du jeune homme se porta à l'horizon. D'ici, l'on pouvait voir le château ténébreux de l'ancien Shinigami. Une gigantesque énergie semblait provenir de cette dernière.
« — Il y a beaucoup d'énergie là-bas. Commenta le jeune homme.
— Pas compliqué de comprendre que Meikyû a finalement retrouvé tous ses pouvoirs. Assura Hiyota, en se redressant.
— J'ai même du mal à croire qu'il n'y a que ses pouvoirs. Affirma Ketsurui, d'une voix lente.
— Nee-chan … tu n'as pas remarqué quelque chose d'étrange ? Demanda la brune en se positionnant à côté de sa sœur, leurs regards pointés vers la même direction.
— Normalement, Meikyû voulait se faire discret en Enfer. Répondit en retour l'aînée. »
Et avec un tel déferlement de pouvoir, la discrétion perdait tout son sens. Un tremblement de terre, une secousse dans le sol, attira d'ailleurs l'attention de Kurosaki Ichigo, qui se retourna … pour apercevoir une chose immense. Non, même plusieurs choses immenses … et monstrueuses. Les deux sœurs Ryûketsu ne tardèrent pas à faire de même : des colosses gigantesques, un crâne squelettique servant de tête. Une épée gigantesque dans leur main droite, ils avançaient en direction du château. Les trois spectateurs se dissimulèrent rapidement derrière en-dessous de la falaise sur laquelle ils étaient juchés il y a quelques secondes. Les géants s'avançaient, sans les avoir remarqués, toujours en direction du château.
« — Qu'est-ce que ces trucs ?! S'exclama à mi-voix le jeune homme au regard ambre.
— La volonté de l'Enfer. Murmura calmement Ketsurui. Elle est chargée d'éliminer toute chose ayant échappé à la mort et au supplice de l'Enfer. C'est pourquoi toutes les âmes damnées de Meikyû portent des voiles noirs.
— Et maintenant ? Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
— Je l'ignore.
— Bon, c'est l'occasion ou jamais d'aller éliminer Meikyû, non ?
— Ne sois pas ridicule. Lança Hiyota, toujours aussi peu aimable avec son interlocuteur. Si on t'a gardé avec nous, c'est pour t'entrainer. Pas pour mourir.
— M'entrainer ?
— Ne me dis pas que tu n'as pas remarqué que tu avais des pouvoirs d'âme damnée ? »
Ichigo voulut s'exclamer avec surprise, mais dans sa mémoire, tout lui revint bien mémoire. Ses yeux se plissèrent à mesure que son esprit se rappelait des événements récents. Il avait obtenu un pouvoir qu'il n'avait su maîtriser, mais cela avait aidé ses camarades. Et par la même occasion, l'avait fait tombé dans cet endroit sans espoir.
Et cela signifiait également que Ketsurui Ryûketsu ne lui avait pas fait part de tous ses projets. Le rouquin se remémorait également son premier affrontement avec celle qui se prétendait étudiante il y avait quelques temps. C'est ce jour-là que le transfert de pouvoir, par le biais du sang de cette âme damnée, s'était produit. Et bien entendu, jamais la concernée ne trouva cela adéquat de venir lui faire part de cet événement.
« — Kurosaki Ichigo. Intervint justement Ketsurui. Tu peux douter de moi dorénavant. Mais sache que je n'étais pas sûre que cela fonctionne.
— Ouais. S'tu le dis. Grommela légèrement ce dernier.
— Mais pour le moment, éloignons-nous d'ici. Nous ne sommes pas en sécurité. »
Ichigo hocha doucement la tête, avant de suivre le mouvement amorcé par les deux sœurs Ryûketsu. Il ne savait absolument pas où elles le mèneraient, mais à quoi d'autre se raccrocher ? Dans ce monde de misère, il avait besoin d'un point de repère. Même si cela ne lui plaisait pas, le jeune homme savait pertinemment que sa seule chance de s'en sortir ne se trouvait pas entre ses mains. Dépendre des autres, cette simple idée lui arracha un tic d'exaspération. Il avait horreur de cela.
Surtout quand on ne peut pas faire confiance à ces mains étrangères.
Le sort en avait décidé autrement. Le rouquin jeta un dernier regard à ces géants qui se rapprochaient de plus en plus de la demeure des âmes damnées. À chacun de leur pas, le sol tremblait encore, la lave bouillonnait à proximité, et les cadavres qui s'y trouvaient se noyaient davantage encore. Pourtant, personne ne fuit le château, devant cette vision peu rassurante. Sur ce qui servait probablement de balcon vers un monde extérieur ténébreux, une ombre s'avança, sept autres restants en retrait.
L'homme à la tête des armées du château, Meikyû, n'exprimait rien de particulier sur son visage. Une grande cape noire l'entourait, enveloppant les parcelles d'armure restant encore sur son corps, à savoir les épaulettes et au niveau du buste et des jambes, à partir du genou, tout étant marqué par la couleur noire. L'ancien Shinigami s'arrêta, au bout du balcon, son regard dirigé vers les immenses créatures qui arrivaient vers lui.
« — Vous êtes vraiment sûrs que c'est une bonne idée ? Moi j'ai déjà vu l'issue de secours là-bas, alors bon … Marmonna la voix de Kyogi.
— Silence, Kyogi. Ordonna calmement la voix de Seijaku, qui, comme les autres Généraux, restait en retrait. Aujourd'hui marque un jour nouveau pour nous tous. »
Aucun des autres subordonnés de l'homme à la teinte pâle ne trouva quelque chose à redire. Ulquiorra Schiffer restait cloîtré dans son mutisme, rejoint dans cet exercice par un Nikushimi à peine intéressé par les événements. Kyôkutan, Noroi et Yokubari, eux, observèrent avec attention le déroulement des événements.
Parce que devant eux, leur maître agissait peut-être pour la première fois devant leurs yeux.
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« — Mes chères âmes damnées. Martela le concerné, en dégainant une épée ténébreuse de son fourreau. Écoutez donc Seijaku, ce jour sera décisif pour vous. Souvenez-vous en, comme le premier de votre rédemption ... Souvenez-vous en comme le premier qui aura écouté vos prières … »
Les gigantesques monstres se trouvaient désormais juste face au château, visiblement prêts à corriger l'anomalie régnant au premier étage de l'Enfer, par le fer de leurs épées démesurées.
« — Souvenez-vous en bien … »
Un gigantesque rayon rouge se déploya depuis l'épée du chef des lieux, rayon qui décolla pour partir en direction des cieux, si l'on pouvait concevoir qu'il existait un ciel en Enfer, formant une colonne d'énergie impressionnante.
« — Car il s'agira de notre premier jour d'espoir ici. Fais apparaître le néant, Kaimetsu. »
Autour de la colonne rouge, des spirales d'énergie noires apparurent, et l'entourèrent, atteignant eux aussi les sommets de ce monde, et provoquant une violente propagation d'onde, sur tout le secteur. Les Généraux eux-mêmes parurent surpris par un tel déploiement de pouvoir. Des cercles d'une taille démesurée jaillirent, heurtant de plein fouet les géants de l'Enfer, faisant trembler le sol sur une bien longue distance.
Cette fois-ci, le tremblement de terre occasionné ne provint pas de la Volonté de l'Enfer. Un immense voile de poussière se leva, mais pourtant, nulle explosion, nulle destruction. Juste une propagation d'un immense pouvoir dans les alentours. Les yeux noirs du renégat se fermèrent, alors qu'il replaça son sabre dans son fourreau, après quoi l'ancien Shinigami se retourna vers ses subordonnés. La fumée ne tarda pas à se dissiper, laissant apparaître … les géants, intacts physiquement. Mais le fait important relevé, fut remarqué par tous. Leurs armes se trouvaient dorénavant abaissées.
« — La Volonté de l'Enfer est la nôtre désormais. Montrons aux Shinigamis l'étendue de notre souffrance. »
Soul Society — Place Principale.
« — Ouvrez les portes ! Laissez le Capitaine Hitsugaya et le Lieutenant Matsumoto entrer ! »
Un attroupement de Shinigamis, servant de garde devant les portes du Seireitei, s'exécutèrent au son de la voix d'un plus haut gradé. La Porte Ouest, gardée par Jidanbô Ikkanzaka venait de s'ouvrir en grand. Couverts de multiples plaies, le Capitaine de la Dixième Division pénétra à l'intérieur des murs du Seireitei. Des blessures recouvraient également le corps de la Lieutenante au regard azur, sans que cela ne paraisse vraiment grave cela dit.
« — Wah ! S'exclama la jeune blonde vénitienne à ses côtés. Jamais plus on ne s'entraine non-stop comme ça, Capitaine !
— Si tu veux. »
Rangiku arqua un sourcil devant le comportement de son supérieur. Son côté exubérant et extraverti se calma néanmoins, en voyant la mine du jeune Shinigami à la chevelure enneigée. Depuis la mort d'Hinamori, il avait adopté une posture encore plus froide que d'habitude. Tout cela était compréhensible, après tout.
Mais la jeune femme ne pouvait s'empêcher de trouver ça particulièrement déprimant. Depuis cet événement, son Capitaine passait ses journées entre son bureau et son entraînement, à l'intérieur ou même hors des murs du Seireitei, ayant obtenu l'autorisation de se rendre non loin pour perfectionner certains mouvements. Et personne n'était dupe : il voulait aussi se retrouver seul, perdu dans ses songes. Rangiku plissa légèrement le regard, tandis qu'elle suivait son Capitaine dans son sillage.
« — Capitaine. Murmura-t-elle, tout en continuant à marcher lentement.
— Qu'est-ce qu'il y a ? Lui répondit son supérieur, sans se retourner.
— Si vous avez un problème, vous pouvez vous confier à moi. Je sais que ça peut être difficile de tout prendre sur soi. Assura la Lieutenante.
— Ne dis pas d'idioties. Lui rétorqua le jeune homme à l'allure d'adolescent. Une nouvelle réunion stratégique va avoir lieu dans peu de temps. Allons à la Quatrième Division, pour soigner nos blessures. »
Ne cherchant guère trop à contester les ordres de son supérieur, Rangiku se contenta de conserver le silence et d'emboiter les pas de ce dernier.
Les deux gradés de la Dixième Division pénétrèrent rapidement dans les Quartiers gérés par le Capitaine Unohana. À peine le seuil de la porte franchie, les yeux azurs de Rangiku tombèrent directement sur une vision qui lui donna d'ailleurs un peu de peine : Orihime Inoue. Cette dernière sortait tout juste d'une pièce, dans laquelle elle a probablement aidé à soigner quelques personnes. Ce qui inquiéta la Lieutenante, en revanche, concernait la tête que tirait la jeune rousse, des cernes étant très clairement visibles sur son visage. Comme si elle n'avait pas dormie ou presque.
« — Orihime ! S'enquit-elle, en allant à sa rencontre.
— Oh, Rangiku-san. Répondit sans enthousiasme cette dernière. Tu es blessée … je vais te soigner, attends.
— Arrête, Orihime, tu n'es pas sérieuse ? Répliqua son interlocutrice. Regarde-toi, tu as sérieusement besoin de sommeil.
— Mais …
— Allez, viens ! Exigea la Shinigami aux formes généreuses. Capitaine, on se retrouve après dans la réunion ! »
Le concerné hocha lentement et positivement la tête, en regardant de son regard froid sa subordonnée quitter les lieux en compagnie de la jeune rousse. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que cette dernière avait été marquée par la disparition de Kurosaki et du Quincy. Les yeux du jeune Capitaine se plissèrent légèrement. Lui-même nageait en eaux troubles depuis un certain temps, et ne voyait pas la lumière de la surface.
Hinamori … était partie. Se le répéter à longueur de temps, se dire qu'il fallait accepter le destin … ne changeait rien.
Avec la disparition de son amie, un grand nombre de souvenirs ont également quitté l'esprit du plus jeune Capitaine de l'Histoire de la Soul Society. Dorénavant, il y avait un grand-nombre de défis auxquels le Gotei 13 se devait de répondre, et lui-même se devait d'être présent. Et oubliez pour ça tout le reste.
Le jeune homme continua son chemin … avant qu'une porte ne s'ouvre, non loin de lui. Toshirô plissa légèrement le regard, avant qu'il n'aperçoive le Capitaine de la Onzième Division, Kenpachi Zaraki, en sortir. De nombreux bandages parcouraient le corps de ce dernier, enveloppé uniquement dans un shihakusho laissant facilement transparaître toutes les marques de bataille. L'homme natif du Rukongai paraissait d'ailleurs très clairement blasé par la situation. Toshirô ne demeura pas ici plus longtemps, et se dirigea vers les pièces dédiées aux soins. Matsumoto elle-même ira probablement y faire un tour plus tard.
Enfers …
« — Bordel, qu'est-ce que Meikyû a fait ?!
— La Volonté de l'Enfer s'est soumise à ses pouvoirs, visiblement. Expliqua lentementKetsurui, assise sur un rocher. J'ignore comment cela est possible. »
Depuis la démonstration de pouvoir de Meikyû quelques temps auparavant, Ichigo Kurosaki et les deux sœurs damnées avaient parcouru une certaine distance pour s'éloigner du château. Ce dernier ne pouvait même plus être visible à l'horizon désormais. Le trio se trouvait dans une zone abandonnée, rocailleuse, et les râles des damnées arrivaient jusqu'à leurs oreilles. Difficile de trouver un endroit où se reposer.
« — À quoi ça va lui servir ? Reprit le rouquin, d'un ton monotone.
— Avec la Volonté de l'Enfer sous son contrôle, les Généraux peuvent sortir librement en dehors du château. Et il peut surtout lancer celle-ci à notre recherche. »
À en juger par ses actes, Meikyû n'avait rien d'un être dénué d'intelligence, bien au contraire. Tout semblait bien calculé et faisait de lui un adversaire redoutable. Une pensée germa d'ailleurs dans l'esprit de l'ancien Shinigami Remplaçant : allait-il seulement pouvoir affronter Meikyû ? Désormais, il possédait son plein pouvoir … et rien ne l'empêchait de tenter l'invasion de la Soul Society, n'est-ce pas ?
« — Combien de temps cela va-t-il nous prendre pour notre entraînement ?
— Comment suis-je supposée le savoir ? Rétorqua lentement son interlocutrice.
— Dans ce cas, ne perdons pas de temps. Par où on commence ?
— Trouvons un endroit plus approprié. Lancer des explosions partout va nous faire remarquer en un rien de temps.
— Et ne faisons rien avant que Meikyû n'attaque la Soul Society. Annonça soudainement Hiyota, appuyée sur le rocher à côté de sa sœur, les bras croisés.
— Quoi ? T'es sérieuse là ?!
— Bien sûr que oui. Si on se fait repérer avant même leur départ pour la Soul Society, nous sommes finis. Laisse-les se séparer.
— Comment ça … se séparer ? Pourquoi ils se séparaient ?
— Il y a quelque chose d'important en Enfer. Articula Ketsurui. Quelque chose que Meikyû ne peut laisser sans surveillance …
— Et qu'est-ce que c'est ?
— Sa vie. »
Les yeux du Shinigami aux cheveux orange s'écarquillèrent complètement. Avait-il mal entendu, là ?
« — … Attendez … de quoi est-ce que vous parlez … ?
— Meikyû ira à la Soul Society en tant qu'être immortel si tu ne détruis pas ce qui le relie à l'Enfer.
— Mais comment ça se fait ?! Je veux dire, les autres âmes damnées qui sont tuées ne ressuscitent pas, non ?
— Le contrat qui lie Meikyû à l'Enfer est différent. C'est ce que j'ai pu apprendre durant des années ici. Expliqua la jeune femme aux cheveux pourpres.
— Comment t'as pu apprendre tout ça ?
— Car … j'ai longtemps été le bras-droit d'un Général. Seijaku, celui du Silence, et lui-même bras-droit de Meikyû. »
Repaire de Meikyû ...
Silencieusement, une ombre marchait dans les couloirs du grand château. Sans porter le moindre regard de à ce qui pouvait l'entourer, l'homme au regard brûlant, Nikushimi, pénétra à l'intérieur de sa chambre, pour s'asseoir directement sur son lit. Depuis les événements survenus au Hueco Mundo, beaucoup d'éléments altéraient désormais son esprit. Sa mémoire ne restait encore qu'un vaste tas de ruine, mais un visage se détachait dorénavant de toute cette brume. Kanashimi … ou plutôt, Krystal…
Il ignorait encore bien des choses sur son avenir. Il ignorait même la place qu'avait l'ancienne Générale de la Tristesse dans sa vie antérieure. Mais s'il y avait bien une chose dont il était totalement convaincu, il s'agissait alors de l'identité de son adversaire. L'homme qu'il se devait d'abattre, à tout prix, et peu importe ensuite le déroulement de la guerre.
« — Zaraki Kenpachi. Murmura-t-il. Je ne mourrai pas avant de l'avoir éliminé. »
Cet homme était celui que Kanashimi aurait éliminé si lui-même n'avait pas eu la misérable faiblesse de se faire vaincre par l'ennemi. Uniquement pour cette raison-là, le Général aux cheveux rouges allait devoir corriger cette erreur. Après quoi le nom de Kuchiki Byakuya s'imposait naturellement sur sa liste morbide. Mais les pensées de Nikushimi ne purent réellement continuer, dès lors que bruyamment, la porte de sa chambre, s'ouvrit de nouveau, laissant apparaître un Kyogi trop souriant pour que ce soit naturel. Et il n'avait donc disposé que de quelques minutes de tranquillité. L'Enfer prenait des formes bien étranges au final.
« — Qu'est-ce que tu veux ? Grogna vivement d'irritation le premier présent.
— Mais voyons, Nikushimi-kun ! Tu sais bien que ce n'est pas l'heure d'aller dormir, alors que Meikyû-sama va nous donner nos rôles !
— Fais pas chier et dégage de là alors. J'ai pas besoin de toi pour marcher jusqu'à là-bas.
— Pourtant, tu vois bien que sans moi, tu ne serais pas venu ! Un peu de gratitude, non ?
— Va t'faire foutre. Railla son interlocuteur, en se redressant et quittant immédiatement la chambre. »
Au fil de ses pas, il pouvait très clairement voir tous les visages des autres. Visiblement, certains d'entre eux goûtaient de nouveau à l'espoir. Même des âmes damnées quasiment anonymes voyaient en Meikyû un levier vers un monde meilleur. Un monde meilleur … quelle plaisanterie. Le Général de la Haine ferma lentement les paupières, avant de s'avancer, aux côtés de tous les autres. Du moins, ceux qui restaient. Cette pensée le plongea dans un mélange d'exaspération et de résignation. Comme si remporter la guerre ne le libérera aucunement des tourments. Au final, oui … il s'agissait bien de ça. Remporter la guerre contre les Shinigamis ne signifiait plus rien pour lui.
« — Mes chers amis. Annonça la voix de Meikyû, assis sur son trône. Sachez qu'une guerre ne se remporte pas comme une bataille. Nous n'allons pas envahir tous ensembles le Seireitei. Nous allons l'anéantir … sur plusieurs fronts. Néanmoins, notre château ne sera pas laissé sans surveillance … moi-même cette fois-ci, je prendrais part à la bataille. Notre stratégie est déjà prête … »
Ailleurs …
« — L'espoir … »
L'Enfer. Il n'y avait rien de pire pour toutes les âmes, il s'agissait du dénouement ultime d'erreurs répétées. Quiconque y mettait le pied perdait logiquement tout espoir. Tous les humains qui y entraient ne ressortaient jamais. Telle fut la règle instaurée depuis des millénaires. La première steppe paraissait déjà être une sanction inimaginable. Plongé constamment dans une lave brûlante, et reconstitué éternellement … les victimes n'osaient même plus prononcer le mot « espoir ».
Et pourtant, ces âmes damnées avaient la prétention de s'en sortir, de fuir les chaînes de l'Enfer. De fuir leur destin lui-même.
Il n'y avait jamais que ces derniers qui osaient se soustraire à une pareille fatalité.
Au plus profond des ténèbres, la vérité brillait pourtant de toute sa lumière. Il n'y avait aucun espoir de retour. La main du destin les rattrapera tous. La main de la mort elle-même se rappellera à ceux qui ont osé l'oublier. Le ciel ici, si on pouvait l'appeler de cette façon, ne s'apparentait qu'à un gigantesque océan de ténèbres, parcouru par des éclairs constants, révélant quelques formes dans la nuit. L'une d'elle se tenait bien droite, le regard porté sur les cieux.
« — Que cherches-tu, là-haut ? Questionna une voix dans son dos.
— Juste une raison. Marmonna la personne concernée. Une raison qui me permettrait de comprendre pourquoi … les humains font la guerre.
— Tu ne trouveras rien.
— Eux ont bien réussi à trouver de l'espoir en Enfer, n'est-ce pas ? »
Aucune réponse de la part de la dernière ombre venue. Alors qu'un éclair frappa de nouveau les cieux, la première des deux personnes reprit lentement la parole.
« — C'est pourquoi je méprise l'humanité. »
NEXT CHAPTER : COMING TO HELL
Signification des noms :
Senoshin : Le Grand Juge.
Les coulisses du Chapitre — « Comment reconnaître un Shinigami célibataire ? »
Ichigo Kurosaki : C'est quoi ce vieux thème du jour ?
Renji Abarai : Je suis bien d'accord.
Uryû Ishida : Ce n'est pas faux.
Rangiku Matsumoto : Pardon ? C'est beau et important, l'amouuuuuur !
Rukia Kuchiki : Oui, c'est vrai !
Rangiku Matsumoto : Facile d'ailleurs de répondre, un Shinigami célibataire homme doit être comme Ichigo et Renji : bête, sale et malpoli.
Ichigo Kurosaki et Renji Abarai : QUOI ?
Rukia Kuchiki : Exact !
Rangiku Matsumoto : Mais ne t'inquiète pas, Kuchiki, tu peux les rendre moins célibataire, non ? Tu es idéale pour eux !
Rukia Kuchiki : …
Rukia Kuchiki vient de disparaître.
Ichigo Kurosaki : Hé voilà, tu dis toujours n'importe quoi.
Rangiku Matsumoto : Hein ?
Ichigo Kurosaki : Ça doit être comme ça qu'on reconnaît une femme Shinigami célibataire : ça parle trop, c'est débile, et ça se croit parfaite.
Renji Abarai (bras croisés) : Exactement, je suis tout à fait d'accord.
Ichigo Kurosaki : … T'as cru que ça me faisait plaisir ou quoi ?! Casse-toi !
Renji Abarai : Ah ouais, c'est comme ça ? Alors tu n'as plus mon soutien !
Nanao Ise : Kurosaki Ichigo, Abarai Renji … votre image de la femme célibataire mérite d'être châtiée.
Unohana Retsu : En effet.
Renji Abarai (terrifié) : C'est Ichigo ! Je vous jure que c'est Ichigo ! Il m'a forcé à dire tout ça !
Ichigo Kurosaki (tout aussi terrifié) : Hein … heu … haha … y'a des … des exceptions, hein … et puis … voilà !
Unohana Retsu : Kurosaki-san, ce n'est pas une façon très correcte de me mentir.
Ichigo Kurosaki : En fait … R-Renji aussi ment ! C'est lui qui ment ! Il m'a manipulé ! Comme d'habitude !
Renji Abarai : QUOI ?! Que dalle ! C'est lui !
Kensei Muguruma : Pff, Ichigo sérieux, assume un peu. C'est ça un mec célibataire : savoir assumer.
Toshirô Hitsugaya : Votre façon de reconnaître un Shinigami célibataire est désastreuse, on n'y comprend rien. Et le prochain chapitre sera nommé Coming toHell.
Rangiku Matsumoto : En tout cas, un si petit homme est sûrement célibataire !
Toshirô Hitsugaya : Ferme-la !
Hisagi Shûhei : Je pense que je sais comment reconnaître une Shinigami célibataire parmi d'autres … elle est aussi belle qu'une déesse et inaccessible à la fois … c'est toi, Ran-
Kira Izuru : Un homme médiocre comme Hisagi-san est probablement célibataire en tout cas !
Ichigo Kurosaki : Bon en fait, on n'y comprend rien, pas vrai ? Personne ne sait comment reconnaître un Shinigami célibataire. C'est impossible, on l'est tous ici.
Orihime Inoue : Ah. Euh.
Renji Abarai : C'est vrai ça, donc si je comprends, un Shinigami célibataire ressemble à Ichigo, Rukia, Moi, Rangiku-san, le Capitaine Unohana, le Lieutenant Ise, le Capitaine Hitsugaya, le Capitaine Muguruma, Kira, Hisagi-san, et … bref, tout ça en même temps ?! J'ai du mal à voir ce que ça donne.
Ichigo Kurosaki : Mais t'es trop con en fait, arrête de délirer ! J'suis pas comme toi moi !
Toshirô Hitsugaya : Si je demandais de couper, ce serait trop, je suppose ?
Aizen Sôsuke : C'est pourtant simple, mes chers camarades. Un Shinigami marié porte une bague au doigt.
Byakuya Kuchiki (plus loin) : Hisana, comment te sens-tu aujourd'hui ?
Aizen Sôsuke : … Ou une photographie.
Ichigo Kurosaki : Mais pourquoi tu te ramènes toujours toi ?!
Aizen Sôsuke : Tu n'as qu'à pas venir me parler. Sale carotte. Au sens propre et figuré du terme. Mdr.
Ichigo Kurosaki : Haha …
Ginjô Kugo : Vous me trouvez comment ? Célibataire ?
Kaname Tôsen : Quelqu'un d'aussi hideux ne peut qu'être célibataire.
Yamamoto Genryûsai : Bande d'avortons, arrêtez de penser à vous dans le but de vous marier ! Vous êtes déjà incapable de combattre normalement, alors si vous ne pensez qu'à ça !
Shunsui Kyôraku : Allons allons, Yama-ji ! J'ai 2500 conquêtes féminines et autant de victoires sur le champ de bataille ! Ce n'est pas que tu n'as pas beaucoup de succès, que nous ne pouvons pas nous faire plaisir de temps en temps, non ? Pas vrai Nanao-chan ?
Nanao Ise préfère partir (ce qui alimente davantage les rumeurs)
Yamamoto Genryûsai : Imbécile, tu ne sais pas à quel point j'étais charmant et beau gosse durant ma jeunesse ! Toutes les femmes voulaient m'épouser !
Tout le monde : …
Yamamoto Genryûsai : Elles voulaient toute me toucher mon corps beau et musclé ! Mais le temps a passé ! C'est tout !
Aizen Sôsuke : 1000 ans de solitude pour notre cher Capitaine-Commandant, hein ?
Yamamoto Genryûsai : Idiot ! Bien sûr que j'ai eu des personnes avec moi !
Aizen Sôsuke : Evidemment, mais votre marmite ne compte pas comme une femme, n'est-ce pas ?
Yamamoto Genryûsai : …
Aizen Sôsuke : Oh mon Aizen.
Shunsui Kyôraku : … Ok, coupez.
