Résumé du dernier chapitre : Aizen Sôsuke engage un combat difficile avec le Senoshin, tandis qu'au Seireitei, Yamamoto Genryûsai a déclenché son Bankai et continue de combattre Meikyû. Enfin, en Enfers, Ichigo Kurosaki et Hiyota Ryûketu décident de partir directement au château, en omettant de s'entraîner, tandis que Ketsurui est aperçue par le bras-droit de Seijaku, Netami, auquel le supérieur demande étrangement de laisser passer la traîtresse …

BLEACH – RISING HELL

Personnage de la semaine : Netsujô Kakusu

Capitaine Royale maîtrisant le Feu, Netsujô Kakusu est pourtant d'un tempérament plutôt calme et ne s'emporte que rarement. Néanmoins, ses propos sont souvent durs, même si dictés calmement. Kirio Hikifune en fait souvent les frais, tandis que Taikai Meirô tente quand bien que mal de la faire rire avec son humour, mais cela ne fonctionne pas … étrangement, il semblerait que Rikuchi Roshin la considère comme son successeur idéal.

CHAPTER LXVIII : FOLLOW YOURSELF

Des choses peuvent se produire dans une vie, sans que l'on ne comprenne réellement pourquoi. Des chemins sinueux peuvent être arpentés, sans que l'on ait réellement eu le choix ou non, de les prendre. Certaines choses s'imposent d'elles-mêmes, d'autres sont le fruit de nos décisions. Parfois, porter un regard rétrospectif sur notre propre cheminement, reviens à nous questionner nous-mêmes. « Ai-je pris la bonne décision ? » est une interrogation qui revient constamment. Notamment lorsque les choses n'évoluent pas dans le sens escompté. Difficile alors, de pouvoir faire sa propre critique et de changer afin de réparer les torts du passé. Parce que bien souvent, lorsque les erreurs ont été commises, il n'y a plus aucun moyen de pouvoir revenir là-dessus. Ainsi va le fil du destin, sur lequel marchent maladroitement les êtres humains.

Sur lequel nous marchons tous. Poussés par une destinée supérieure, il n'y a pas de moyen de s'en soustraire. La liberté illusoire, que chacun imagine au plus profond de son être, demeure un mirage. Notre vie ne se résume qu'à prendre des décisions qui feront avancer notre pion sur une grille déjà prédéfinie. Nous sommes que des pantins, dans les mains d'une entité supérieure, qui nous guide. Mais, était-ce vraiment important ? Y'avait-il réellement aucun moyen de trouver le bonheur, dans un pareil cas de figure ?

Aujourd'hui, comme hier, moi, Seijaku, je suis bien incapable de répondre à cette question.

La Soul Society … il y a des dizaines de siècles de cela, ne ressemblait que peu à l'endroit dans lequel les Shinigamis d'aujourd'hui travaillent, vivent et meurent. Non, à notre époque, tout semblait différent, ou presque. Nous, Shinigamis primitifs, étions des nomades. Nous marchions constamment, suivant les préceptes de nos ancêtres, depuis des générations, et des générations. Et notre monde, ressemblait à un vaste désert, sur lequel nous plantions régulièrement nos tentes pour nous reposer, avant de continuer à chasser les esprits malfaisants, les Hollows, qui menaçaient la vie d'autrui.

Pourquoi ne pas se sédentariser ? Le chef de notre groupe, le Capitaine Kyôshô Roshin, refusait cela, annonçant que cela s'avérait trop risqué que de donner une base contre laquelle des ennemis pouvaient se liguer et l'encercler. Cela comportait une forme de logique, je ne pouvais le nier. Et par ailleurs … cela ne me dérangeait pas particulièrement. Nous vivions paisiblement notre existence, certes répétitive, mais à mes yeux, cela n'a jamais été un problème. Je n'ai jamais été un homme à la recherche de sensations fortes pour me sentir plus vivant ou quoi que ce soit de ce type. Mais en revanche, cette quête sans fin, ne plaisait pas forcément à tout le monde. Il se murmurait depuis quelques jours maintenant, parmi les rangs des Shinigamis, que certains souhaitaient s'entretenir directement avec le Roi des Esprits. Bien entendu, cela ne se discutait jamais devant les yeux du Capitaine Kyôshô Roshin : ce dernier possédait un pouvoir monstrueux et tout le monde semblait le craindre. En coulisses pourtant, certaines choses tendaient vers l'évolution. Mais l'évolution pouvait-elle être considérée comme bienfaitrice ? Mon cœur ne se sentait pas particulièrement porté par le vent de la liberté.

Pour d'autres, en revanche, cela semblait être particulièrement important … comme pour supérieur hiérarchique direct. Son nom ? Meikyû Mikomi.

La hiérarchie existait déjà, à notre époque. Mais cela ne s'expliquait pas de la même façon que durant les siècles qui ont suivis. À chaque génération, six lames légendaires, divines, furent confiées à ceux qui en étaient dignes. Ces six sabres désignaient en même temps les chefs, les Capitaines en quelque sorte. La lame commandant à la terre même, appartenait à celui qui guidait le groupe, avec une autorité absolue. Car ces lames provenaient du Roi des Esprits en personne …

Pourtant, ce don offrait visiblement en contrepartie, des aspirations autres que celles données au départ.

La journée s'avérait être bien ensoleillée. Comme souvent, notre groupe marchait dans un désert, et la forte chaleur nous empêchait de continuer bien longtemps. La règle était simple : nous ne luttions jamais contre la force de la nature en usant de nos pouvoirs, car les pouvoirs ne devaient être utilisés que pour corriger des anomalies. Les rayons du soleil, ne faisaient pas partie de cette catégorie. Souvent, notre troupe se divisaient le travail, pour rechercher de l'eau, de la nourriture … et en ce moment-même, ce fut bien le cas. Le campement avait été planté, se matérialisant par divers tentes. La plupart des Shinigamis restaient cloîtrés à l'intérieur, cherchant un refuge contre la chaleur. D'autres étaient partis avec le Capitaine Roshin pour rechercher de l'eau, d'autres suivaient une autre personne pour de la nourriture, et d'autres encore, partaient en éclaireurs pour trouver des informations sur les alentours.

Notre groupe, lui, fut simplement assigné à la surveillance des lieux. Portant un long haori blanc, assis sur un rocher, et baillant bruyamment, un homme à la tête pâle attira l'attention de certains.

« — Waaaah ! J'ai faaaaim ! Clama-t-il. Ne m'en voulez pas si je deviens cannibale ! Amenez-moi de la nourriture ! Allez ! Soyez sympas ! »

Il s'agissait-là de Meikyû. Un homme à la teinte halée s'approcha de lui, portant également le même type de vêtement, révélant ainsi un grade équivalent à celui de mon supérieur hiérarchique. Plutôt robuste, les cheveux noirs assez courts, il fixa avec un air désapprobateur celui qui venait de s'exprimer.

« — Hé, Meikyû, t'as vraiment une grosse gueule, tu ne trouves pas ?

Hé, Bôkenshin, t'as vraiment une sale tête, tu ne trouves pas ?

Pauvre con immature. Souffla son interlocuteur. Qu'est-ce que tu fous avec cette épée, sérieusement ?

Ah, ça, faudrait demander à Sa Sainteté le Roi Spirituel ! Mais je doute qu'ils nous répondent ! Il doit être trop occupé à … à quoi tu penses ? Dormir ? Manger ? MANGER ?! Lui il mangerait pendant que je n'ai plus rien ?!

Pff, laisse tomber. On va bientôt lever le camp alors arrête tes conneries. »

L'homme qui répandait des paroles contre le Roi lui-même, était bel et bien mon supérieur. Un nombre relativement important de Shinigamis commençait d'ailleurs à penser comme lui : à quoi bon continuer à vivre une existence aussi dénuée d'intérêt ? L'égoïsme des humains et celui des Shinigamis, n'avait rien de différent. Seuls les pouvoirs caractérisaient ces deux races, qui partageaient sinon, tout en commun.

Le dénommé Bôkenshin quitta les lieux, tandis que Meikyû me lança ensuite un regard, avant de me saluer de la main. Sans vraiment savoir pourquoi, je m'avançais alors dans sa direction, quand bien même le geste effectué par mon chef ne constituait pas vraiment un appel. Mais soit, les choses sont ainsi faites.

« — À quoi jouez-vous, Capitaine Mikomi ?

Hein ? De quoi tu parles Seijaku ?

Vous êtes de plus en plus visible avec votre histoire.

HA ! Tu parles de ça ! En tout cas, moi je croyais que tu voulais me ramener de la nourriture, je suis vraiment déçu.

Je n'ai pas de nourriture sur moi. Déclarai-je, d'un ton neutre.

Alàlàlà … vraiment, c'est une pénurie. On va finir par se manger entre nous à ce rythme-là !

Capitaine Mikomi, il n'y aucune pénurie.

Mais j'ai oublié de prendre mon petit déjeuner ! T'imagine ?! J'ai besoin de me nourrir moi ! J'ai faim !

Je comprends. Soupirai-je de nouveau, devant le comportement assez ridicule de celui à qui j'avais prêté allégeance.

Mmh, ça ne change pas que j'ai faim. »'

Ne sachant quoi répondre face à de pareils propos, je préférai alors me terrer dans un mutisme que j'appréciais. Le calme m'apparaissait comme une douce mélodie qui apaisait ensuite corps et âme. Contrairement à l'homme qui se trouvait en face de moi, qui ne pouvait s'empêcher de provoquer du vacarme à chaque sortie. Mais au bout d'un moment, visiblement lassé de voir que personne ne répondait à sa demande, Meikyû ne dit plus rien. Un silence passa, contrebalancé par quelques rafales de vent assez chaudes. Fort heureusement, l'homme à la chevelure ébène ne se plaint pas non plus de la chaleur ambiante.

Mais pourtant, sa voix retentit de nouveau à mon esprit.

« — Hé, Seijaku.

Qu'y a-t-il, Capitaine ?

Je sais que tu ne penses pas comme moi. Articula-t-il d'un air plus sérieux, ce qui contrastait d'ailleurs avec sa personnalité habituelle.

Comment ça ? Retournai-je, doucement.

Tu ne veux pas te soulever contre le Roi, non ?

— … En effet, je ne trouve pas ça nécessaire.

Bah écoute, je ne vais pas te forcer à penser comme moi, hein. Tu es libre de tes choix, alors ne te sens pas obligé de me suivre. Même si t'es mon bras-droit.

— … Vous me l'avez déjà dit, Capitaine.

Quoi ? C'est vrai ça ?! Wah ! Regarde comme la faim me fait dire des choses bizarres ! Je vais mourir !

Je vais vous chercher de la nourriture. Fini-je par déclarer, lassé par les jérémiades de mon interlocuteur.

OUAIS ! COOL ! REVIENS VITE ! »

Même si ses propos touchaient toutefois un point sensible. C'est vrai. Il n'avait jamais tenté de forcer qui que ce soit à se rallier dans sa cause qui pouvait apparaître particulièrement arrogante. Ceux qui désiraient le suivre, le faisaient. Les autres pouvaient rester dans leur vie normale. Moi-même, en tant son plus proche subordonné, je pouvais toujours disposer du luxe de choisir.

Avançant parmi les tentes, j'arrivai rapidement tout proche de la mienne. Lentement, je pénétrai à l'intérieur, et mon regard croisa immédiatement celui d'une autre personne. Des yeux ébène, aussi sombres que la nuit. Une jeune femme, à la chevelure pourpre, descendant jusqu'à son dos, plusieurs mèches frangeant son visage. Sa main s'occupait à faire tourner une petite cuillère à soupe à l'intérieur d'un bol de bois, avant de la porter à ses lèvres douces, pour qu'elle y goûte elle-même.

« — Hashinkû. Murmurai-je. Tu n'as pas entendu que le Capitaine ne cessait pas de réclamer de la nourriture ?

C'est exactement pour ça que je n'ai pas envie de le lui donner. Soupira-t-elle doucement. Tu vas le faire ?

À moins que tu ne veuilles continuer à l'entendre comme ça, c'est bien ce que je compte faire.

Ramène-lui juste ce bol-là alors. Me répondit-elle, d'une voix neutre. Nous aussi nous devons nous nourrir. »

Comme tous les autres, ou la plupart des autres Shinigamis, Hashinkû portait un shihakusho noir, aux rebords blancs. Ce simple vêtement nous permettait de nous reconnaître sur les champs de bataille, et dans les opérations plus risquées.

Je m'approchai alors lentement de la femme à la peau blanche, avant de m'asseoir à côté d'elle. Elle aussi, cherchait visiblement un moyen d'échapper aux fortes chaleurs de l'extérieur, et l'ombre de la tente s'avérait être toujours l'endroit le plus sûr pour ça. Mon regard se porta lentement, sur sa main, sur ses doigts qui agitaient toujours doucement la cuillère. Une bague. La même que celle que je portais moi-même.

La Shinigami cessa alors son activité, avant de poser doucement sa tête sur mes genoux, s'allongeant paisiblement. Mes doigts caressèrent lentement ses cheveux, avant de s'aventurer sur son cou, tandis que ma partenaire ferma lentement les paupières.

« — Ton shihakusho est légèrement défait en-dessous de ton cou. Lui dis-je, sans ton particulier.

Je sais. Me répondit-elle. Figure-toi que j'ai chaud aussi. Ne commence pas à t'imaginer des choses, je ne compte rien faire avec toi avec une température pareille.

Je m'en doute. »

Les choses pouvaient devenir difficiles. Le monde pouvait nous forcer à emprunter bien des voies obstruées par le doute.

Moi-même, je ne comptais à vrai dire pas suivre celle que Meikyû avait choisie. Mais la vie en avait décidé autrement …

Enfers — Château de Meikyû, aujourd'hui …

« — Pardon ? Qu'avez-vous dit ? Répéta la voix de Netami, hébétée par les propos tenus par son supérieur hiérarchique.

— N'ai-je pas été suffisamment clair, Netami ? Répondit le Général du Silence. »

La concernée lui lança pour réponse un air particulièrement réprobateur. Son corps tout entier semblait répondre négativement à l'ordre de son Général, et tout cela se reflétait parfaitement dans ses paupières grises comme l'éclat argenté de la lune.

« — J'me demande bien ce que vous comptez faire. Siffla la jeune femme. Vous n'êtes pas supposé faire appliquer les ordres de Meikyû-sama en son absence ? Je doute que ça en fasse partie.

— Applique mes ordres et oublie simplement le reste. Rétorqua l'homme à la chevelure châtaine. Ne discute pas.

— Ouais, mais j'ai pas envie d'avoir des problèmes plus graves après ça. Prétexta la voix de Netami. »

Prétexte, oui. Seijaku semblait parfaitement conscient que l'âme damnée qui se tenait en face de lui ne désirait absolument pas répondre à ses exigences, et invoquer les ordres globaux de Meikyû-sama paraissait même plutôt inapproprié lorsque l'on connaissait le tempérament de la jeune femme. La rebelle se redressa, son regard croisant instantanément celui de son supérieur, lorsqu'une petite bataille psychologique s'en suivie, sans qu'aucune des deux âmes damnées par les ténèbres ne cèdent. Les paupières de Netami se fermèrent doucement, tandis que le bras-droit du Silence tourna immédiatement les talons, se dirigeant inexorablement vers la sortie de la pièce, sans que celui qui l'avait convoquée ici ne daigne à lever le petit doigt pour ne serait-ce qu'entraver cette progression.

« — Je suivrai les ordres. Affirma Netami. Vous devriez y penser aussi. »

Sans demander son reste, Netami venait de s'éclipser. À son tour, Seijaku ferma les yeux. Aujourd'hui, tant de personnes aspiraient à leur propre monde, que pouvoir les faire obéir semblait presque être une cause perdue. Chacun suivait ce que leur dictait cet organe vital qu'était le cœur. Vital, mais aussi particulièrement nocif. L'homme au regard argenté se rassied de nouveau sur le trône de Meikyû, laissant le silence gagner de plus en plus d'importance dans la pièce, plongée dans une bonne partie d'obscurité.

Mais rapidement, cette ambiance calme quoique glauque en un sens, prit fin. Parce qu'une voix retentit, en même temps qu'une ombre fit son apparition, non loin du bras-droit de Meikyû.

« — Franchement, tu n'es pas très doué avec les femmes, mon pauvre Seijaku ! Ricana ladite voix.

— Kyogi, puis-je savoir ce que tu fais ici ? Répondit lentement le plus calme des Généraux.

— Mais je ne fais que te donner des conseils, mon pauvre ami ! »

L'extravagant Général du Mensonge se positionna non loin de son interlocuteur, affichant un large sourire. Difficile de comprendre les fonds de ses pensées, tant ce dernier exagérait clairement chacun de ses propos.

« — Et quels conseils souhaiterais-tu me faire parvenir ? Demanda lentement Seijaku, sans s'attendre à des réponses particulièrement intéressantes.

— Bah attends ! Premièrement, Netami-chan déteste viscéralement Ketsurui-chan, tu le sais, non ?

— C'est précisément pourquoi je lui ai demandé de ne pas agir sans réfléchir. Murmura le Général à la chevelure châtaine. Je suppose qu'elle ne va pas m'écouter.

— C'est exact ! Mais serais-tu donc fou, Seijaku-senpai ?

— Cesse ces appellations ridicules.

— Pardi, je suis étourdi ! Je voulais te dire que tu devrais réellement songer à prendre exemple sur moi, pour le choix de tes subordonnés. Vois-tu, quand on a un sérieux problème avec les femmes, on ne se rapproche pas d'elles, et on choisit plutôt de vrais hommes, avec qui on peut se lier d'amitié ! Pas vrai, Bonsai ?

— Oui, Kyogi-sama ! S'enquit une personne, qui venait d'entrer dans la pièce.

— Montrons à Seijaku-dono ce qu'est une vraie subordination ! Renchérit la voix du Général aux cheveux verts. »

Le dernier venu s'avéra être un homme au physique plutôt frêle, mais bien confiant. Le teint blanc, les cheveux noirs plutôt en bataille, au-dessus desquels reposait une casquette noire assez ridicule, l'homme en question portait également le voile noir classique des âmes damnées. S'approchant de son supérieur hiérarchique, le dénommé Bonsai fit immédiatement un salut militaire grossièrement réalisé, exagéré dans chaque geste.

« — On est des hommes, Bonsai !

— Nous sommes des hommes, Kyogi-sama ! »

En guise de démonstration des propos tenus précédemment, les deux individus frappèrent dans la main de l'autre trois fois, avant de se la maintenir mutuellement, et de recommencer le geste, en frappant leurs épaules, tout en poussant au passage des hurlements qui se voulaient virils, mais qui offraient surtout un caractère particulièrement ridicule aux deux personnes.

« — Hahaha ! Tu as fait des progrès, Bonsai ! Tu seras bientôt à mon niveau si tu continues toujours ton entraînement !

— Héhé, Kyogi-sama … prenez garde, car l'élève aura vite fait de dépasser le maître !

— Oh, vraiment ? Dépasser un maître tel que moi ? N'oublie pas que l'écart qui nous sépare reste très important !

— Mais voyez le futur, et ce dernier me tend les bras !

— Ça suffit, tous les deux. Coupa la voix de Seijaku, visiblement lassé par un spectacle particulièrement affligeant. Je vous avais également donné des ordres, alors tâchez de les respecter. »

Un moment de flottement s'empara de Kyogi ainsi que de son subordonné. Mais après quelques rapides secondes de réflexion, tous deux se mirent parfaitement d'accords pour laisser ici le plus puissant des subordonnés de Meikyû, obéissant à des ordres qui pouvaient pourtant paraître assez étonnants, aux premiers abords. Mais nul ici ne pouvait réellement douter de la loyauté du Général au regard argenté. Même si de nombreux événements pouvaient aller dans le sens contraire, Seijaku avait toujours montré une fidélité sans faille aux idées de Meikyû, depuis plus d'un millénaire. Le Général ferma lentement ses paupières, écoutant le silence gagner de nouveau en importance. Même si au fond de lui, certaines paroles résonnaient encore dans sa mémoire. Pourquoi s'en souvenait-il maintenant seulement ?

« — Hé, Seijaku ! Regarde ! Tu ne trouves pas qu'elle le lui ressemble ?!

Vaguement, si vous le dîtes.

Mais ouvre les yeux, mon gars ! C'est son portrait craché ! C'est génial, non ? Tu connais quelque chose dans le cycle des réincarnations ?

Je ne crois pas aux réincarnations, et vous devriez être au courant que ça n'existe pas.

Roooh ! Mais regarde ! Tes yeux ne te mentent pas, hein ? »

Pensées futiles aujourd'hui.

Il n'y avait rien, sinon des souvenirs à effacer …

Entre l'Enfer et le mondes des vivants — Domaine du Senoshin.

Aizen Sôsuke disparut rapidement du champ de vision de son adversaire, afin de se poser à quelques centimètres, sur sa droite. Le brun fit immédiatement abattre son Zanpakutô, mais la lame de ce dernier se stoppa nette, n'atteignant pas le Juge régulant l'entrée et la sortie de l'Enfer. Le Shinigami renégat tiqua légèrement sur le coup, une forme de surprise se dessinant derrière ses pupilles noisette.

« — Tu dis que ton Zanpakutô peut contrôler mes cinq sens … ? Articula lentement la voix du Senoshin. Cela ne me posera aucun problème. »

Une violente onde de choc, possédant pour épicentre le dangereux monstre spirituel, se répandit dans les environs, et percuta violemment le corps de l'ancien Capitaine. Ce dernier voltigea assez loin, avant de se redresser et se rééquilibrer efficacement … avant que son dos ne rencontre une paroi froide : de la glace, créée en un rien de temps par son puissant ennemi. Ce petit mur de glace menaça de s'écraser contre son corps, brutalement, mais la lame de Kyôka Suigetsu frappa suffisamment rapidement, pour réduire en pièces détachées la création du Senoshin. Cela ne suffit néanmoins pas à stopper les assauts de ce dernier : les morceaux de glace étendus au sol devinrent rapidement des boulets enflammés, cherchant à atteindre le Shinigami aux ambitions démesurées, avec une vitesse de frappe impressionnante. Quelques gouttes de sang appartenant audit Shinigami, chutèrent sur le sol, tandis que lui-même usa de son shunpô afin d'atteindre un lieu de sûreté, plus en retrait. Action qui provoqua un sourire satisfait de la créature avec laquelle il croisait le fer.

« — Alors, tu n'es plus aussi fier de toi, microbe ? Ta fameuse hypnose absolue est inutile !

— Vous ne devriez pas tirer de conclusions si hâtives, Dieu de ce monde ... Sourit pourtant d'un air insolent, le concerné. »

Le bras droit tout entier du Senoshin tomba sur le sol, dans une flaque de sang rougeâtre, tandis que le concerné écarquilla d'abord son regard de meurtrier, avant de pousser un hurlement de douleur qui fit même trembler les environs. Dans son dos, Sôsuke Aizen avait fait son apparition, tandis que celui qu'il croyait avait attaqué depuis le début s'évapora, comme un mirage.

« — … Car mon hypnose absolue semble bien fonctionner.

— Misérable ! »

Tout autour du monstre, une impressionnante colonne d'énergie s'éleva, détruisant tout dans le secteur. Aizen lui-même utilisa un shunpô rapide, afin d'échapper à cet amas de pouvoir qui lui aurait causé bien des problèmes en cas de choc direct.

Visiblement essoufflé et plutôt furieux, le Senoshin jeta immédiatement son regard sur l'homme à la chevelure brune en face de lui. Cet humain vulgaire osait le défier et cherchait à l'humilier. Mais il allait lui apprendre à rester à sa place, sans faire de vagues. Sous l'œil intrigué du Shinigami, le bras coupé du Juge se reconstitua instantanément.

« — Et tout cet hurlement pour un bras que vous remplacez à la seconde, vous ne trouvez pas cela exagéré ?

— N'ose pas m'adresser la parole, je suis un Dieu invulnérable, et toi, un misérable humain !

— Je pense avoir dépassé ce stade il y a fort longtemps, pourtant. Répondit de son habituel l'ancien pensionnaire de Las Noches. Mais ma mémoire me joue peut-être des tours, qui sait ? Un peu comme vos yeux, en ce moment … »

En guise de réponse, le Senoshin déclencha une véritable nuée d'éclairs, frappant le secteur où se trouvait le traître avec une violence sauvage, sans l'atteindre grandement toutefois. Quelques plaies se dessinèrent sur son corps, tandis que le Shinigami évitait la plupart des attaques au prix de shunpô divers et rapidement exécutés. Cela dit, cette fois-ci, hors de question de tomber dans le même piège que la dernière fois, pour le Senoshin : pour prévenir toute attaque rapprochée, le monstre érigeait une véritable cage électrique autour de son corps. Ainsi, si Aizen avait l'audace de se rapprocher d'un peu trop près, alors il finirait rapidement pétrifié par l'électricité statique, paralysé, et devenant immédiatement une cible très facile à atteindre.

Plus loin, les Arrancars avaient bien repris leur souffle, et cherchaient dorénavant une technique d'approche.

« — Que fait-on ? Questionna doucement la voix de Neliel. Il est trop fort pour nous.

— Je propose que-

— Faîtes pas chier ! Coupa soudainement la voix de Grimmjow Jaggerjack, en s'élançant droit vers le champ de bataille.

— Attendez, Grimmjow ! Lui lança Neliel. Tu vas mourir !

— Tss ! Me prends pas pour une sous-merde comme toi ! »

Cherchant visiblement à joindre la parole aux actes, le Sexta Espada porta rapidement son épée sur sa propre main, faisant couler quelques gouttes de son sang, avant qu'une énergie violente ne s'y concentre, et que le l'ancien subordonné d'Aizen ne s'élance même dans les airs, pointant sa main directement vers son ennemi, visiblement occupé à viser Aizen Sôsuke. Il osait se foutre de lui de manière répétée, depuis un long moment, hein ? Alors il allait lui montrer son pouvoir, à cette pseudo-Dieu de merde !

« — Gran Rey Cero ! »

S'en suivit une explosion titanesque dans les environs, soufflant la lumière des torches, plongeant à la fois la pièce dans l'obscurité, et le chaos …

NEXT CHAPTER : HATRED IN A BLADE

Les coulisses du Chapitre — « La solitude touche une personne sur dix »

Don Kanonji : Yo les amis ! Ici c'est encore moi, Don Kanonji ! Je ne vous entends pas ? Spirits Are Always With You ! Allez tous avec moi !

Le vent passe.

Don Kanonji : Tiens donc ? Mais où sont-ils donc tous passés ?

Ginjô Kugo : Yo, t'es tout seul ?

Don Kanonji : Non, Don Kanonji est avec le cœur de ses fans !

Ginjô Kugo : Ils sont où tes fans ?

Don Kanonji : Mes fans ? Ils sont très occupés, mes fans … et … ailleurs.

Ginjô Kugo : Ouais, ouais … tu m'en diras tant.

Don Kanonji : C'est la dure réalité, boy. Le revers de la médaille d'un héros. J'ai beau sauver tout le monde et constamment, être une idole auprès de nombreuses personnes … je n'ai jamais réussi à tisser de vrais liens pour me sortir de là … la solitude me touche, boy. Et je vois que tu es comme moi.

Ginjô Kugo : Comment ça je suis comme toi ?!

Don Kanonji : Bah, boy, t'as une sale tête et tu es tout seul, donc personne ne veut de toi, non ?

Ginjô Kugo : Espèce de … !

Don Kanonji : Mais ça m'a donné une idée, boy ! On ira sauver toutes les personnes de la solitude aujourd'hui !

Ginjô Kugo : Quoi ? Mais laisse-moi tranquille !

Don Kanonji : Allez, c'est parti !

Quelques mètres plus loin, est assise sur un banc, Rukia Kuchiki.

Rukia Kuchiki (fermant les yeux) : C'est bon, un peu de calme …

Don Kanonji : BWAHAHAHAHAHA !

Rukia Kuchiki :

Ginjô Kugo : BWAHAHAHAHA. (Mais pourquoi je fais ça ?!)

Rukia Kuchiki : Ginjô Kugo ?! Je te croyais mort ?!

Ginjô Kugo : Hé, gamine, commence pas à me prendre la tête avec ça, ok ? Depuis le temps, tu devrais comprendre que les previews n'ont absolument aucun sens, font que les personnages deviennent OOC et semblent allergiques à l'intelligence.

Rukia Kuchiki : … Ok. Mais pourquoi êtes-vous venus me voir ?

Don Kanonji : Tu es petite, et tu es seule. Donc personne ne t'a vu, car trop petite. Trop petite, ça te rend triste.

Rukia Kuchiki (vexée) : Mais je …

Don Kanonji : Mais don't worry, girl. On va te rendre le sourire. À 3, boy …

Ginjô Kugo : Puisqu'il le faut …

Don Kanonji : 1 …

Ginjô Kugo : 2 …

Don Kanonji : 3 …

Ginjô Kugo : MDR !

Don Kanonji : MDR MDR MDR !

Ginjô Kugo : MDRRRRRRRRRR ! MDRRRR !

Don Kanonji : MDRRRRRRR MDR MDR MDR ! MDRRRRRR ! MDRRRR !

Ginjô Kugo : MDRRRRRRRRRRRRRRRRR ! MDRRRRRR !

Rukia Kuchiki : … Vous ne pouvez pas arrêter de faire ça ?

Don Kanonji : What ? Attends, tu veux dire que tu ne souffres pas de solitude, girl ?!

Rukia Kuchiki : Beh … non.

Don Kanonji : Ok, ce n'est pas une mission pour nous alors, boy.

Ginjô Kugo : Hé, je t'ai dit hors-caméra que j'acceptais de t'aider si tu me donnais du fric, t'as compris ?

Don Kanonji : On parlera de ça plus tard, boy !

Plus loin, se trouve Hanatarô Yamada.

Don Kanonji : BWAHAHAHAHAHA !

Ginjô Kugo : BWAHAHAHAHA !

Terrifié, Hanatarô Yamada prend la fuite.

Ginjô Kugo : Hé, t'es sûr que ça marche ton truc ?

Don Kanonji : Mmh … avec ta sale tête, il a dû te prendre pour un bad spirit, boy.

Ginjô Kugo : Tu crois que t'es mieux ou je rêve ?

Don Kanonji : Mais ce n'est pas grave, un peu de chirurgie esthétique et tu seras neuf, boy !

Plus loin encore, Hitsugaya Toshirô et Yukio se font face …

Yukio : Hé ! Une minute, pourquoi j'ai pas mon nom de famille à côté de moi ?!

Toshirô Hitsugaya : L'auteur trouve ton nom trop chiant à taper, alors silence. Car maintenant …

Yukio : C'est vrai. C'est parti pour notre match.

Toshirô Hitsugaya : Branche ton câble link.

Yukio : C'est fait. Notre combat Pokémon Version Or peut commencer.

Toshirô Hitsugaya : Enfoiré … tu m'as pourtant dit que tu n'avais pas de Roucool au niveau 100 … Je vais te le faire payer …

Yukio : Tu n'avais qu'à pas me croire. Je suis un gamer moi, et un gamer fait tout pour arriver à ses fins.

Don Kanonji : BWAHAHAHAHAHA !

Ginjô Kugo : BWHAHAHAHAHA !

Don Kanonji : Vous faîtes quoi, boys ? Les jeunes de nos jours sont enfermés dans leurs jeux-vidéos … vous vous faîtes face … mais vous ne vous voyez pas …

Toshirô Hitsugaya : Qu'est-ce qu'il raconte celui-là ?

Yukio : Je ne sais pas.

Ginjô Kugo : M'en fous.

Don Kanonji : Et parce que vous ne vous voyez pas … vous vous sentez seuls … UNE PERSONNE SUR DIX SOUFFRE DE LA SOLITUDE ! BOYS ! VOUS VOUS EN RENDEZ COMPTE ?! Dans ce monde, nous sommes des milliards, et nous souffrons de solitude ?! COMMENT ?! WHAT THE HELL ?! ALLÔ LE MONDE ! ALLÔ LE MONDE ! SPIRITS ARE ALWAYS WITH YOU ! Mais ne vous en faîtes pas, un héros est venu vous sauver …

Toshirô Hitsugaya : J'appelle la police.

La sirène retentit. Don Kanonji est emmené au commissariat.

Le Policier : Au fait, le prochain chapitre sera intitulé Hatred In A Blade, et sera publié Mercredi !