Résumé du dernier chapitre : Une conclusion défavorable arrive au terme du combat entre Hitsugaya Toshirô et Ulquiorra Schiffer. Mais alors que celui-ci s'apprête à prendre la vie du jeune Capitaine, sa Lieutenante s'interpose … et surtout, une ancienne personne enfouie dans la mémoire de l'Arrancar, Inoue Orihime, fait également de même …
Pendant ce temps, en Enfers, Aizen finit par profiter du déchainement du Senoshin pour porter un coup important …
BLEACH – RISING HELL
Personnage de la semaine : Meikyû Mikomi
Capitaine Shinigami il y a plus d'un millénaire, Meikyû était alors un homme qui appréciait les choses simples de la vie, comme la nourriture. Peu respectueux de la hiérarchie, sauf avec le Capitaine Roshin de l'époque, sous peine de représailles, Meikyû aspire à la liberté depuis un long moment et continue encore aujourd'hui …
CHAPTER LXXII : THE HEARTLESS ONE 2
Un voile de fumée opaque à l'écran, et un manque flagrant de visibilité. Rien de plus, après une explosion impressionnante, qui plongea tous les appareils concoctés par Nemu et Mayuri Kurotsuchi dans un état de hors-service assez notable. La Lieutenante, restée après le départ de son Capitaine, assistait seule à cela, mais demeurait néanmoins reliée à son supérieur par le contact radio, via l'oreillette qu'elle portait actuellement.
« — Mayuri-sama. Il y a un problème. Affirma-t-elle, de son ton habituel.
— Qu'y a-t-il encore, Nemu ?! Je suis occupé, alors tu as intérêt à être claire ! Rouspéta son créateur, aussi aimable qu'à l'accoutumée.
— Nous avons perdus toute liaison avec le groupe envoyé en Enfer.
— Pardon ?! As-tu au moins réussie à enregistrer les données jusqu'à présent ?
— Oui, Mayuri-sama.
— Bien, alors ce serait déjà ça de fait. Sourit largement le Capitaine de la Douzième Division, en ayant visiblement retrouvé une certaine sérénité.
— Autre chose, il semblerait que Sôsuke Aizen se soit rendu coupable d'un acte de trahison volontaire.
— Peu importe. C'était prévisible de toute manière. Bien, s'il n'y a rien de plus, coupe le contact.
— Je coupe le contact, Mayuri-sama. »
Soul Society — Colline du Sokyôku.
« — Eh bien, eh bien ! C'est difficile de trouver du bon personnel de nos jours, non ? Ricana la voix dégénérée de Kurotsuchi Mayuri. »
Sur le plus haut point du Seireitei, le Shinigami le plus excentrique des lieux avait déposé un nombre impressionnants d'affaire. De multiples allers et retours furent nécessaires afin de parvenir jusque-là. Bien malin pourrait alors deviner du premier regard à quoi est-ce que servirait tous les outils du scientifique.
« — Ces imbéciles d'âmes damnées pensaient avoir tout détruit chez moi, elles vont être bien surprises … tss ! Dire que je dois en venir là …
— Dis donc, c'est pas pour casser ton délire, mais tu te plains toujours tout seul, comme ça ?
— Comment oses-tu me dire de telles choses ?!
— Ça va, pas la peine de t'exciter, je demandais, c'est tout. »
Une grande femme à la chevelure légèrement en bataille, dissimulée en partie par un petit bandeau blanc : Shiba Kûkaku. Cette dernière se trouvait actuellement proche du grand sceau qui avait vu tant de fois au cours de son histoire, la libération de l'instrument de supplice ultime, à savoir le Sokyôku.
Mayuri lui lança un regard noir, avant de nouveau afficher un large sourire, en imaginant ce qui allait advenir lors de la suite des événements, après ce petit tour joué.
« — Et puisque tu aimes poser des questions, je peux savoir ce que Mademoiselle fait encore ici ? Ironisa le scientifique. Je pensais que tu quitterais le Seireitei dès lors que ta cargaison serait arrivée ?
— Beh figure-toi que c'est bien ce que je comptais faire. Répondit Kûkaku, sans se retourner. Le problème, c'est que j'ai eu le temps de faire trois pas dehors avant que le Seireitei ne soit attaquée. Donc si je continuais à marcher dehors, je serais considérée comme une lâche. Et ceux qui le diraient n'auront alors pas tort.
— Tss, encore de misérables principes dénués de tout intérêt scientifique. Enfin, ça m'est complètement égal. Au moins trouveras-tu une utilité ici, je suppose.
— Je vais prendre ça pour un compliment. Déclara la jeune femme, en s'approchant désormais du Shinigami. Bon, on est bientôt prêts, non ?
— Eh bien, eh bien, il faudrait que tu apprennes à savourer les bonnes choses de ce monde ! Ricana le concerné, presque hystérique. La liaison va être effectuée, mais ça n'est pas pour tout de suite. »
Les regards des deux camarades de guerre plus ou moins forcés se portèrent sur le même grand objet, derrière eux, à côté de la croix du Sokyôku : un canon, aux insignes du Clan Shiba, particulièrement imposant.
« — Je suppose que ça veut dire non, mais tant pis. Continuons de bosser … et offrons le plus grand feu d'artifice de l'histoire du Seireitei. Sourit doucement la grande sœur de Shiba Ganjû, en regardant le champ de bataille. »
Seireitei — Près de la Quatrième Division.
Sous la pluie continuelle, malgré la libération au loin de Zanka no Tachi provoquant déjà son affaiblissement, deux personnes s'observèrent mutuellement et silencieusement, pendant un court instant, qui leur parut pourtant assez long.
« — Orihime ! S'écria la voix de Rangiku Matsumoto. Ne reste pas là ! Il est dangereux ! »
La vice-Capitaine profita néanmoins de l'ouverture créée par la rousse pour prendre le corps de son jeune Capitaine, et de disparaître à l'aide d'un shunpô, atterrissant dans le dos d'Inoue.
« — Je n'ai fait que fuir jusqu'à aujourd'hui, Rangiku-san … je n'ai pas réussi à aider Ishida-kun … ni Kurosaki-kun … alors non, je ne fuirai pas. »
Que l'étudiante martèle ces mots avec une telle détermination pouvait surprendre. Rangiku tiqua légèrement, il fallait la raisonner ! Mais pour l'heure, la Shinigami se devait aussi d'emmener son Capitaine en lieu sûr. Les dents serrées, le Lieutenant utilisa très rapidement son shunpô en direction des locaux de la Quatrième Division, promettant au passage à Orihime de revenir dans la minute. Cela dit, cette dernière n'écoutait plus réellement. Ses iris gris étaient rivés en direction du regard froid de l'être qu'elle croyait ne plus jamais revoir.
Ce dernier lui rendit un masque de froideur inerte, un cocon impénétrable duquel il ne semblait avoir rien sinon le vide.
« — Que veux-tu, femme ? Murmura l'Arrancar. Tu es particulièrement stupide de t'être montrée ici.
— Qu'est-ce que tu veux, toi … Ulquiorra ? Répondit doucement l'étudiante.
— Je suis au service de Meikyû-sama et j'anéantirai les Shinigamis selon son bon vouloir.
— Encore ?! S'estomaqua son interlocutrice. Pourquoi est-ce que tu ne penses pas par toi-même pour une fois ?! »
Faisant probablement référence à son passage dans l'armée de Sôsuke Aizen, cette humaine ne savait néanmoins pas de quoi elle parlait. Aussi inexpressif qu'un bloc de pierre, l'homme à la teinte d'une pâleur fantomatique ne répondit rien, pendant un bref instant, observant simplement Inoue.
« — Penser par moi-même ne m'aurait pas fait revenir du monde des morts. Lâcha-t-il, simplement. Maintenant, je vais t'éliminer. »
L'étudiante en médecine écarquilla doucement les yeux, suite à la dernière phrase de son interlocuteur. Yeux qui semblent se teinter d'une forme de résignation, quelques secondes plus tard. Fait absolument incompréhensible pour l'Arrancar aux cheveux noirs. Qui pourrait venir sur le champ de bataille et décider de mourir sans même avoir fait quoi que ce soit ?
« — Orihime ! Hurla soudainement une voix familière dans le dos de la concernée. Écarte-toi de là ! »
Rangiku Matsumoto avait, déjà, fait l'aller-retour et comptait bien prêter main-forte à son amie. Le problème se révélant néanmoins bien plus ardu que prévu : jaillissant littéralement du néant, une âme damnée chercha à frapper le dos de la vice-Capitaine, qui réagit rapidement en dégainant son Zanpakutô pour parer le coup. Une seule âme damnée, en soi, n'avait rien de très gênante. Cela dit, lorsqu'une deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième et ainsi de suite, fit successivement son apparition, la belle Shinigami au regard azur se sentit soudainement bloquée, le chemin barré par ces individus, et lâchant d'ailleurs un juron au passage.
« — Ne t'inquiète pas, Rangiku-san. Je m'occupe de ça. Affirma Inoue, derrière la barricade spirituelle venant de l'Enfer.
— Tu es ridicule, femme. Articula lentement Ulquiorra Schiffer, en levant le doigt juste en face du fragile visage en face de lui. Que penses-tu être en mesure de faire ?
— Je vais t'aider.
— Pardon … ? »
De quoi pouvait-elle parler ? De quelle aide aurait-il besoin, provenant d'elle ? Il avait retrouvé le chemin de la lumière dans son existence. Et quand bien même celle-ci se trouvait être dénuée de sens, il valait toujours mieux exister que de doucement disparaître dans les flammes brûlantes de l'Enfer. Toutes les âmes peuvent souffrir, et durant deux longues années, Ulquiorra Schiffer en avait fait l'amère expérience. Orihime le fixa pourtant avec une insistance étrange. Qu'est-ce que cet humaine cherchait à faire ?
« — Tu … es revenu, Ulquiorra. Murmura-t-elle. Et si tu es ici … c'est pour me tuer, n'est-ce pas ? »
L'Arrancar albain ne répondit pas à cette question. Venir ici pour tuer Inoue Orihime. En effet, dans son esprit, il s'agissait bien de cela. Une lumière émeraude commença à entourer le doigt de l'ancien pensionnaire de Las Noches.
« — En effet. Articula-t-il lentement. Lorsque tu seras morte, les Shinigamis perdront un outil important de guérison.
— Je ne parlais pas de ça. Rétorqua doucement la femme aux longs cheveux roux. Mais je parlais de toi … tu veux me tuer, et oublier ?
— Je n'ai rien à oublier. Martela son interlocuteur. Rien qui m'empêche d'agir à ma guise.
— Je vois … tu es sûr de toi ?
— Je suis sûr de moi.
— Mais je ne te crois pas. Reprit la jeune femme, d'un air assez serein. Je sais que tu souffres encore. Alors … si ma mort peut te soulager … oublie les Shinigamis, Meikyû … et pars, s'il te plaît. »
Le subordonné des Enfers écarquilla vivement le regard.
Des souvenirs de cette Inoue Orihime lui revinrent bien en mémoire. Une femme stupide, naïve mais sincère dans ses mots. Voilà le souvenir qu'il se faisait d'elle, à cet instant précis. Les années ne l'avaient visiblement pas changée. Il se souvenait encore de cette journée, sur le toit de Las Noches …
« — Cette fois-ci, j'attraperai la main que tu me tends … et je t'aiderai. »
… Où il avait tendu la main vers elle.
Pourquoi ? Il ne s'en souvenait plus. Il ne s'en souvenait plus, depuis que Meikyû-sama l'avait ramené du monde des ténèbres. Depuis que l'Enfer est venu brûler chaque parcelle de sa chair et le broyer intérieurement, jusqu'à ce que le néant ne l'emporte. Une sensation étrange d'intérêt à l'égard des autres. Un simple éveil de curiosité, qu'il n'avait pourtant jamais ressenti. Pouvait-il simplement le faire ?
Non. Il était un Arrancar désintéressé de toutes les choses existantes, n'agissant que selon le bon vouloir de son maître. Aizen Sôsuke à une époque, Meikyû-sama aujourd'hui. Cela n'avait pas de sens donc de commencer à divaguer de la sorte.
Même si cette image ne cessait de revenir, encore et encore dans son esprit. Leurs mains qui se tendaient, l'une vers l'autre.
« — Tu as raison, femme. Je vais te tuer et repartir de zéro, ici même. Je suis Ulquiorra Schiffer, et je n'ai pas besoin de passé. »
Un Cero commença à se charger, à une vitesse lente, comme si durant tout le processus, l'Arrancar se remémorait toujours ce qui allait disparaître de son être. Comme si éliminer Inoue Orihime … signifiait éliminer une partie de lui-même … ? Les regards des deux individus plongèrent mutuellement dans celui de l'autre. Orihime, d'ici, pouvait apercevoir une lueur de doute derrière le masque d'indifférence de son interlocuteur. Un instant de flottement s'en suivit, comme si l'Arrancar n'allait finalement jamais tirer, sous la pluie qui tombait toujours.
Il n'y avait pourtant pas de doute à avoir. Il devait l'éliminer … et passer à autre chose.
« — Hé, pourquoi est-ce que c'est si long ? »
Une voix soudaine venait de retentir, surprenant à la fois Inoue Orihime et Ulquiorra Schiffer. Il n'y avait aucune sensation spirituelle avant l'arrivée de ladite voix, et le voile ténébreux qui se balançait doucement derrière l'Arrancar et sa Segunda Etapa, expliquait aisément cela. Apparut alors le visage d'un haut gradé parmi les armées des âmes damnées : le Général de l'Avarice, Yokubari.
« — Que me veux-tu, Général ? Questionna lentement l'ancien Cuarta Espada.
— J'ai pas été suffisamment clair, j'imagine ? Répondit doucement ce dernier. Je vais te demander alors : pourquoi mets-tu aussi longtemps à tuer cette femme ? J'ai même retenu la femme Shinigami là-bas en envoyant mes sbires, et toi tu continues là … sérieusement, j'ai bien fait de te surveiller.
— De quoi parles-tu ?
— De ça. »
Des gouttes de sang chutèrent sur le sol, en même temps que l'aile gauche de l'Arrancar, dont les yeux s'écarquillèrent largement, tout comme ceux d'Orihime, qui ne comprenait pas grand-chose à l'évolution de la situation. Le sabre noir du Général avait visiblement été libéré, l'aura rougeoyante caractéristique étant présente pour le démontrer. Et doucement, la même lumière entoura le corps d'Ulquiorra : rapidement, la Segunda Etapa laissa place à sa Resurreccion, et à sa forme de base. Sans que l'Arrancar ne fasse quoi que ce soit pour l'annuler : son corps et son pouvoir ne semblaient même plus lui obéir.
« — J'ai utilisé mon Meikaitana pour te faire reprendre ton apparence de base. Expliqua le Général de l'Avarice. Te contrôler entièrement pendant que tu serais en Segunda Etapa aurait été difficile. Donc … maintenant, je vais te le demander une fois, Ulquiorra Schiffer : tue cette femme, sans hésiter. »
Sans que la concernée ne comprenne grand-chose, la main froide du nihiliste vint s'emparer de son cou, sans ménagement, avant de la soulever, sous ce décor chaotique. La pression exercée s'avérait être relativement forte et la jeune femme eut beau poser ses mains pour tenter de repousser celles de son bourreau, cela s'avéra inefficace. Rangiku, placée plus loin, demeurait toujours bloquée, pour assister à ce cruel spectacle … sur lequel, Ulquiorra Schiffer n'exerçait désormais plus le moindre contrôle. Un éclat de rire provenant de Yokubari accompagna l'arrivée d'un éclair dans les cieux obscurs …
Seireitei — Zone Sud.
Le sol se brisa sous un coup d'épée violent, une grande fissure se répandant alors sur bien des dizaines de mètres. Le regard dur de Soi Fon l'observa, sans que la Capitaine aux courts cheveux noirs ne sache réellement comment s'y prendre pour pouvoir vaincre cette Générale.
Son pouvoir, déjà, lui paraissait particulièrement étrange. Elle n'arrivait pas à le comprendre, alors qu'il s'agissait de la base même afin de remporter un combat. Trouver le pouvoir adverse, l'analyser pour en trouver les failles et l'emporter finalement. Sauf que dans le cas présent, Kyôkutan n'avait pas divulguée la moindre information sur son pouvoir … Utilisant un rapide shunpô pour apparaître dans le dos de l'âme damnée, Soi Fon chercha immédiatement à l'atteindre à l'aide de son Shikai.
« — Ce n'est pas si simple. »
Un murmure, et la lame noire adverse s'illumina d'une lueur rouge puissante. Le sol lui-même se fit littéralement trancher en deux sur une bonne vingtaine de mètres, tandis que le Capitaine parvient à s'échapper, au dernier moment. Quelques gouttes de sueurs perlèrent : dans ces conditions, utiliser Suzubemachi devenait particulièrement difficile … Dans ce cas-là, peu d'options s'offraient.
« — Tu me soûles. Siffla la Shinigami.
— Juste parce que tu ne parviens pas à comprendre mon pouvoir … ? Alàlà … quelle arrogante tu fais.
— On verra bien qui sera l'arrogante dans quelques instants. Shunkô ! »
Le corps tout entier de la jeune femme s'entoura d'une lueur blanche puissante. Quelques pierres lévitèrent, tandis que son regard se figea droit sur la blonde, qui conservait un air toujours confiant et serein.
Pendant des mois et des mois, elle avait utilisé son Shunkô en lieu et place de son contraignant Bankai. Alors … ce pouvoir ne comportait plus le moindre secret pour elle. Et avec lui, elle révélerait tous ceux que l'âme damnée se plaisait à placer dans l'ombre !
Kyôkutan perdit rapidement la Shinigami de vue. Et immédiatement, un coup de pied vint fracasser sa côte, pour l'expédier à une dizaine de mètres, sur lesquels la Générale planta son épée pour ralentir sa projection, jusqu'à la stopper. Soi Fon fonça, droit sur elle. Un simple coup porté, et cette personne paraissait tout de suite moins confiante et suffisante. L'épée de la subordonnée de Meikyû scintilla, et un rayon rouge fila droit vers la Capitaine. Il s'agissait du bon moment afin de pouvoir comprendre les mécanismes de ce pouvoir qui échappaient trop à son esprit jusqu'à présent. La Shinigami évita le coup, et observa le résultat, dès lors qu'un impact se produisit, entre l'énergie déclenchée par la Générale, et une simple maison, plus loin. À l'étonnement de la Shinigami, le bâtiment ne se fit pas couper en deux : non, il s'effondra doucement, comme si ses fondations fragilisées à cause des nombreux conflits aux alentours, ne pouvaient plus le supporter.
Alors … le pouvoir de Kyôkutan …
Bleach OST — Guitar III
« — Tu ne devrais pas m'oublier pendant que tu te bats. Murmura la voix de la concernée. »
Et il s'avérait que cette dernière se trouvait juste dans le dos de Soi Fon. Réagissant au quart de tour, la Commandante des Forces Spéciales utilisa son shunpô, pour éviter le même coup lumineux, de la part de son ennemie.
Du moins, l'apparence le voulait. Car la réalité s'avéra autre : en-dessous de la lame, le sol se fissura littéralement. Le faisceau d'énergie créé à partir de la lame de Kyôkutan découpa absolument tout sur son passage.
Soi Fon, elle, se posa sur le sol, à quelques mètres et planta son regard dans celui de son adversaire.
« — Je commence à comprendre. Affirma-t-elle. Ton pouvoir est multiple, je me trompe ?
— C'est vrai. Déclara en retour la Générale. Tu en as mis du temps à comprendre, mais c'est sûrement toujours mieux que Kurosaki Ichigo ou Sajin Komamura.
— Ton épée a deux pouvoirs, hein … ? Un qui fragilise, comme la maison là-bas … et l'autre qui découpe ?
— Je me demande … pourquoi est-ce que croyez tous que je vais vous expliquer mes pouvoirs. Vous êtes cons, non ?
— Tss. »
Soi Fon repartit immédiatement à l'assaut, puisque la discussion avec cette femme semblait particulièrement difficile. Kyôkutan répondit rapidement aux mouvements amorcés par son adversaire, comme lors d'une danse macabre. L'épée brilla d'une forte lueur, avant de s'abattre. La petite Shinigami évita la lame d'un mouvement de corps bien senti, pour s'offrir par la même occasion une bonne ouverture : son pied droit fusa, mais manqua également sa cible, puisque Kyôkutan fit littéralement effondrer les environs en déclenchant une forte lumière depuis son épée, comme si son coup précédent n'avait jamais cessé.
Perdant logiquement l'équilibre, Soi Fon se préoccupa donc davantage du fait de sortir de ces lieux, plutôt que d'attaquer. Son adversaire, qui n'avait pas l'effet de surprise contre elle, disparut et se plaça légèrement en hauteur. Ce qui suffit pour lui donner une bonne vision sur ce qui se déroulait en-dessous d'elle. La Générale souleva de nouveau son sabre, avant d'abattre un nouveau faisceau de lumière, qui découpa tout ce qui entrait en contact avec lui. Voyant cela, Soi Fon effectua un rapide saut vers le côté, évitant ainsi de se faire heurter violemment et peut-être même bien davantage …
« — Puisque tu sembles plutôt intelligente au final, malgré les rapports peu élogieux sur toi, je vais te faire une fleur. Annonça Kyôkutan, en se posant sur le sol, à quelques mètres de celle avec qui elle croisait le fer. J'en ai assez que l'on me questionne dessus, alors … oui, tu as raison. Mon Meikaitana a bien deux pouvoirs … et je vais te les montrer. »
Pourquoi un tel revirement dans son comportement ? Probablement de l'arrogance, et rien d'autre. Soi Fon connaissait bien les personnes dans ce genre-là, souffrant un besoin constant de reconnaissance. La Générale aux cheveux blonds leva doucement son épée, sur laquelle brilla une lumière rouge menaçante.
« — Mon pouvoir va au-delà de mon contrôle, si on veut. Expliqua l'âme damnée. Cette lame-là … affaiblit au maximum les défenses ennemies. »
En martelant ces mots, la jeune femme apparut également dans le dos de son adversaire. Élargissant les yeux devant cette attaque surprise, le Capitaine de la Deuxième Division parvint à l'éviter, en sautant sur le côté, la lame adverse frappant le sol, sans le découper.
Mais ce dernier commença littéralement à trembler sur un rayon assez important, comme s'il menaçait de s'effondrer sur lui-même.
« — Et une fois les défenses affaiblies … mon épée tranche. Rien de plus … dans cet ordre-là. »
Le Meikaitana se souleva, et découpa littéralement l'air, à la verticale, au-dessus du sol. Ceci effectué, une grande crevasse se dessina encore, sur le sol du Seireitei, amplifiant ainsi les secousses sismiques antérieures. Quelques gouttes de sueurs perlèrent du front de Soi Fon. Cette femme avait beau fanfaronner un peu trop souvent à son goût, son pouvoir demeurait extrêmement dangereux. Affronter cette épée avec Suzubemachi relevait de la folie. Il fallait l'atteindre autrement.
La Shinigami disparut, s'élevant dans les cieux. Son ennemie observa simplement, en levant la tête.
« — Hado n°63 : Raikohô ! »
Un éclair frappa le sol, sans atteindre toutefois la Générale. Cette dernière ayant rapidement changé de position, se retrouvant plus à droite, avant de s'élancer directement face à Soi Fon, son épée prête à s'abattre sans ménagement. Le shunpô de la Capitaine lui permis de s'éloigner de la dangereuse lame de l'Enfer, et par la même occasion lui offrir un nouvel angle d'attaque : solidifiant les particules d'énergie en-dessous de ses pieds et les utilisant pour se propulser, Soi Fon échappa rapidement au champ de vision adverse.
« — Nigeki Kessatsu ! »
Un papillon devint clairement visible sur le bras gauche de l'âme damnée. Avec ceci, il était dit qu'une seconde piqûre de Suzubemachi au même endroit, causerait alors la mort de la victime. Kyôkutan plissa légèrement le regard, avant de déclencher une violente vague d'énergie depuis son épée. Normalement, ce coup devrait affaiblir les défenses. Sautant rapidement, la Shinigami parvint à éviter le coup, avant de foncer à vive allure sur son adversaire. Arrivée à hauteur de cette dernière, la Shinigami vit rapidement la Générale soulever son épée.
Il fallait agir avec précision et rapidité. Si ce n'était pas le cas … alors elle mourrait ici.
« — Meurs ! Clama la petite brune, en cherchant à planter Kyôkutan, de son Shikai. »
L'attaque avorta pourtant immédiatement : la main ennemie attrapa le poignet de la supérieure d'Omaeda, cette dernière écarquillant au passage le regard. Une anticipation, vraisemblablement.
« — Tu es un peu trop sûre de toi, non ? Murmura l'âme damnée, prête à refaire abattre son épée.
— Parle pour toi. Siffla son interlocutrice. Shunkô ! »
Soi Fon fut de nouveau entourée par sa puissante aura et un coup de pied partit immédiatement sur le flanc de son adversaire. Surprise par ce déferlement de pouvoir, Kyôkutan s'écrasa lourdement sur le sol, générant au passage un écran de fumée relativement opaque. Des blessures commençaient à orner son corps de façon plus prononcée. Se redressant, le visage fermé, la blonde planta son regard dans celui de son adversaire, qui venait d'atterrir à quelques mètres de là.
Un léger silence s'installa d'ailleurs, tandis que la subordonnée de Meikyû avança de quelques pas.
Immediate Music — With Great Power
« — Je suis Générale de la Démesure. Murmura-t-elle doucement, quelques mèches de cheveux dissimulant son visage, tout en soulevant son épée, une lueur de plus en plus intense commençant à l'entourer. Et pas uniquement à cause du pouvoir que je viens de t'expliquer.
— Qu'est-ce que tu veux dire ?
— Il y a une autre facette qui est mienne, parmi les Généraux. »
Les pierres commencèrent à trembler sur le sol, et l'aura rougeoyante autour de Kyôkutan ne cessa pas de grandir. La jeune femme pointa finalement sa lame vers les cieux et un gigantesque rayon en sortit. Sa lumière se répandit dans les environs, autour de l'âme damnée. Une once d'inquiétude commença sérieusement à s'emparer du Capitaine de la Deuxième Division.
Lorsque les ondes sismiques s'intensifièrent également, lorsqu'une ombre de plus en plus imposante commença à se former à l'intérieur de l'immense colonne d'énergie rouge, cette inquiétude de la Capitaine devint encore plus prononcée. Que se passait-il, avec cette âme damnée ?! Des rayons d'énergie rougeoyants attirèrent d'ailleurs l'attention de la Shinigami : d'ici, elle pouvait très clairement voir les grands rapaces qui poursuivaient Omaeda disparaître, un à un, pour devenir des faisceaux d'énergies, rejoignant tous l'immense masse qui continuait de prendre en ampleur. Et cette forme, à l'intérieur … un monstre ?
« — Qu'est-ce qu'il se passe ?! Grommela Soi Fon, en effectuant au passage un mouvement de recul.
— Tu as peut-être remarqué que j'utilisais souvent des Hollows, non ?
— Tu étais celle qui montait sur ce serpent géant, la dernière fois, j'imagine ?
— C'est bien ça.
— Et alors ? Qu'est-ce que tu vas me dire ? Que tu possèdes un zoo personnel ?
— En quelque sorte. Martela la blonde. Et maintenant, je vais combiner toutes les âmes de ces monstres en ma possession. »
Le sol ne cessait pas ses tremblements. Face à celle qui menait les Forces Spéciales, un monstre, une créature gigantesque atteignant bien trente mètres de haut, venait de faire son apparition. Une longue queue ressemblant à celle d'un serpent, un tronc relativement humanoïde muni de grands bras robustes auxquels, de grandes ailes noires. Sa tête, sur laquelle était greffé un véritable masque de Hollow, laissait apparaître de grandes dents carnassières. Et un hurlement strident de sa part ne tarda pas à se faire ressentir, frappant les tympans de la petite Shinigami qui lui faisait face, de plein fouet.
« — Je voulais réserver ça pour Netsujô Kakusu. Affirma la blonde, d'un air relativement sombre. Mais puisque tu as réussi à m'atteindre, je te fais cet honneur. Observe donc le résultat d'une chasse à l'âme de plusieurs dizaines d'années. Observe donc mon pouvoir, Shinigami. Et tremble devant lui. »
NEXT CHAPTER : NEVER GIVE UP YOUR PRIDE
Les coulisses du Chapitre — « Ces petits rien qui rendent joyeux »
Aizen Sôsuke : Bonjour mes chers lecteurs. Oublions donc le chapitre 73, qui portera pour nom Never Give Up Your Pride, tout en étant publié Mercredi, pour nous concentrer sur des choses plus intéressantes : le sens de la vie. Vous savez, dans ma prison, lors de mon enfermement, j'ai beaucoup médité. J'ai toujours pensé que la vie …
Zangetsu : Non, arrête-toi ici, Sôsuke Aizen. C'est à moi que reviens le droit de parler du sens de la vie aux lecteurs.
Aizen Sôsuke : … ?
Zangetsu : Dans une existence … tout peut basculer … tout peut … être difficile … mais il faut s'accrocher.
Aizen Sôsuke : Bravo. C'est tout ?
Zangetsu : Non … car même dans les moments les plus sombres … même dans des situations difficiles … il subsiste toujours des choses éclairant votre existence … un vent frais sur votre peau … un petit oiseau qui chante dehors … rien de tel, pour l'apaisement d'une âme.
Aizen Sôsuke : Et c'est tout ?
Zangetsu : Ou un petit chien qui viendrait aboyer … un papillon qui battrait de ses fragiles ailes … si vous ne voyez pas le bien dans votre existence, voyez-le dans celui des autres … et tentez alors de subtiliser ce bien, par la force s'il le faut, pour vous sentir mieux. N'hésitez pas à faire couler le sang de vos ennemis pour vous emparer de ses biens, sa maison, sa famille … au moins ne seriez-vous maintenant plus seuls.
Ichigo Kurosaki : Euh, en dehors du fait que je sois toujours absent de façon incompréhensible, comment ça se fait que Zangetsu-ossan commence à dire n'importe quoi ?
Zangetsu : Ichigo … tu sais, quand tu souffres … regarde donc les autres souffrir … et dis-toi que tu ne souffres pas seul … ce sera réconfortant …
Ichigo Kurosaki : Ouais, bah, nan franchement arrête ici.
Ogichi Ikasoruk : HAHAHAHAHAHAHAHAHA ! Il a juste trop la rage depuis que j'l'ai éclaté à Super Smash Bros Melee avec Rondoudou ! HAHAHAHA !
Zangetsu : Cela m'a ouvert les yeux, Hollow. Autrefois, mes yeux furent scellés sur ce monde si vaste qui s'offrait à moi … maintenant je me rends compte à quel point simplement voler le sac d'une grand-mère peut apporter du bien … à quel point faire souffrir ne serait-ce qu'en partie autrui, peut soulager du mal et nous rendre heureux …
Aizen Sôsuke : … Eh bien, moi qui m'apprêtais à faire discours sur l'amitié et la beauté de la vie … je suis abasourdi par de tels propos. Comment osez-vous donc vous attaquer à de vieilles grands-mères ? Je me fais garant des droits des grands-mères à partir d'aujourd'hui, au nom de l'amour, de la justice et de la liberté. Mais pas de l'égalité car Kurosaki Ichigo n'a pas les mêmes droits qu'autrui.
Ichigo Kurosaki : Connard.
Aizen Sôsuke : Espèce de chou-fleur. Huhum.
Ichigo Kurosaki : Waw, quelle insulte …
Ogichi Ikasoruk : MAINTENANT À MOI DE PARLER DES PETITS RIEN QUI NOUS RENDENT HEUREUX ! Quand je vois mon Roi se faire latter la gueule par des pauvres merdes comme Daruku, je suis tellement heureux ! Quand j'ai la connexion internet aussi je suis content, je vois … le petit logo Google s'afficher, et mon sourire s'agrandit jusqu'à déchirer mes joues ! HAHAHAHA !
Ichigo Kurosaki : Dis-le hein, quand on doit rire ou trouver ça intéressant.
Ogichi Ikasoruk : Est-ce que tu peux aller le dire à ta mère ? AH NAN ELLE EST MORTE ! HAHAHAHA !
Grimmjow Jaggerjack : Toi, enfoiré, arrête de me prendre mes répliques !
Ogichi Ikasoruk : Quoi ? Tu vas le dire à ta mère ?!
Grimmjow Jaggerjack : J'vais te …
Ogichi Ikasoruk : Prendre en photo ? HAHAHAHAHAHA !
Ichigo Kurosaki : P'tain mais arrête … tes répliques sont tellement merdiques ça fait flipper …
Ogichi Ikasoruk : Ah oui, vraiment ?! Tu t'attendais à quoi ? Manger une Pizza ?
Ichigo Kurosaki : … Et ça veut rien dire, hein …
Zangetsu : Tout a un sens, tout est écrit d'avance. Les chaînes illusoires du manque de liberté t'empêchent simplement de voir le sourire idyllique des autres lorsque tu lui voles ses affaires …
Aizen Sôsuke : Pour la paix … dans le monde. L'égalité entre les blancs et les noirs … sauf pour Kaname qui devrait être esclave à vie … je suis là.
Ichigo Kurosaki : D'accord, d'accord, on a compris. Stoppons-nous là.
