Résumé du dernier chapitre : Mayuri Kurotsuchi et Shiba Kûkaku ont libéré un Sokyôku disposant de la lumière du soleil, neutralisant au moins pendant un temps les âmes damnées de Meikyû. Pendant ce temps, Ukitake et Kyôraku libèrent leur Bankai, pour faire face au plus puissant ennemi qu'ils aient rencontré jusqu'à présent …
BLEACH – RISING HELL
Personnage de la semaine : Kyogi
Joueur, farceur, profondément immature, Kyogi ne semble à première vue rien avoir à faire en Enfer. Décidant contre leur gré qui serait ses amis, le jeune homme aime passer du bon temps plutôt que de lever son épée. Les réprimandes des autres Généraux ne semblent d'ailleurs pas fonctionner sur lui.
CHAPTER XXLIX : THE LEGACY
Bankai, hein … ?
Voir les deux élèves parmi les plus doués que l'Académie des Shinigamis avait connue, libérer cette forme finale d'un Zanpakutô, pouvait toujours paraître très divertissant. Surtout quand les adversaires en question se trouvaient être Shunsui Kyôraku et Jushirô Ukitake.
Les Lieutenantes des concernées fermèrent les yeux au moment même où le Capitaine de la Huitième Division libéra son plein pouvoir. Pourquoi ? Elles en ignoraient la raison. Mais mieux valait l'écouter. Meikyû, lui, ne détourna absolument pas le regard : il voyait très clairement une sphère ténébreuse entourer le corps du Shinigami au chapeau de paille avant de s'étendre dans tous les environs. Le décor subit d'ailleurs un changement radical … oui, aucun doute là-dessus. Les trois belligérants ne se trouvaient désormais plus au sein de ce Seireitei dévasté par la guerre.
« — Asobi Kekyutsu. »
Meikyû porta un léger regard, en-dessous de ses pieds. Une … table d'échec ? Nul doute à ce sujet. Quant au décor général … le vide et l'obscurité étaient deux termes qui correspondaient particulièrement bien avec le ressenti de l'ancien Shinigami, qui fronça légèrement les sourcils … quel était cet étrange Bankai … ? Pire encore, il n'y avait pour le moment qu'un seul homme en face de lui, à savoir Kyôraku Shunsui, de l'autre côté de l'échiquier. Le visage dissimulé derrière son éternel chapeau, le Capitaine afficha un air particulièrement sombre, qui n'inquiéta néanmoins pas plus que cela son adversaire.
« — J'imagine que vous devez vous poser bien des questions, Meikyû-san. Murmura l'expérimenté Shinigami. Laissez-moi donc répondre à certaines d'entre elles.
— Tu es plutôt sûr de toi. Répondit calmement la première des âmes damnées.
— Je peux vous dire la même chose. Affirma Kyôraku, d'un en remettant correctement son chapeau de paille, de sorte à montrer la moitié de son visage. Pourtant, vous êtes couverts de blessures …
— Disons que j'ai mes raisons. Se contenta de répondre l'homme au teint pâle.
— Alors disons que j'ai les miennes. Sourit doucement son interlocuteur. Que diriez-vous de vous amuser, ne serait-ce qu'un petit peu ?
— Tu es présomptueux, non ?
— Est-ce l'impression que je donne … ? Je parlais pourtant de façon sérieuse … après tout, mon Bankai ne sera qu'une partie d'échecs … alors j'espère que vous êtes prêt. Toi aussi … Ukitake. »
Une lueur blanche perçante éclaira les environs sombres, juste à côté du Capitaine de la Huitième Division. Et l'ombre de son meilleur ami, frère d'arme depuis des siècles, fit son apparition. Jushirô Ukitake, Capitaine de la Treizième Division. Meikyû écarquilla doucement les yeux, suite à l'apparition de ce dernier : il ne portait désormais plus ses sabres jumeaux, Sogyô no Kotowari … ou plutôt si, cela pouvait se deviner. Les manches du Shinigami s'avéraient être déchirées, laissant apparaître distinctement les avant-bras du concerné, sur lesquels des signes étranges venaient d'apparaître sur la peau.
Une aura bleue presque instable parcourait le corps d'Ukitake, qui ouvrit lentement ses paupières, laissant dorénavant un œil droit brillant, d'un bleu turquoise.
« — Sabaki no Kûtugo. Murmura-t-il. Désolé … ça m'a pris un peu de temps.
— Tu es sûr que ça ira ? Questionna doucement son ami.
— Ne t'inquiète pas pour moi, Kyôraku. Je vais bien … et nous avons quelque chose à faire, non ?
— Tu as raison. Sourit son interlocuteur, la main gauche sur son chapeau. Il est temps de venger Yama-ji, hein … ? »
D'un mouvement de bras, Kyôraku retira son kimono de fleurs, laissant apparaître le haori blanc caractéristique des Capitaines du Gotei 13. Sa main droite, elle, s'ouvrit doucement, avant qu'une fumée noire ne vienne s'y engouffrer, prenant finalement la forme d'une lame noire, tandis qu'une aura de la même couleur s'empara de son corps entier.
« — Alors nous le ferons avec tout ce qu'il nous a enseigné.
— Je vous en prie, essayez … Rétorqua avec le plus grand calme, l'opposant des deux Capitaines. Mais je vous conseillerai de vous dépêcher : sachez que votre petit soleil imaginaire concocté par le Capitaine Kurotsuchi ne sauvera pas vos camarades … nous aussi, sommes préparés aux imprévus. Sourit finalement Meikyû.
— J'ignore où est-ce que tu veux en venir. Tonna d'un air bien plus sombre Kyôraku, avant de pointer son sabre noir. Maintenant … commençons … »
Une étrange fumée ténébreuse se forma, au milieu de la table d'échec, avant que des inscriptions n'apparaissent : « Début » pouvait-on simplement lire là-dessus. Sans prévenir, Kyôraku lança la première attaque : un coup de son épée dans le vide, lança une vague d'énergie sombre promettant bien d'être particulièrement coupante.
Meikyû se voulait néanmoins prudent : son corps engourdi et blessé ne lui laissait pas énormément de possibilités. Et pour l'heure, il ne connaissait absolument pas les effets du Bankai de cet homme … par mesure de sécurité, le chef de l'armée ennemie entreprit de s'élancer légèrement sur sa gauche, évitant au passage le projectile sombre de Kyôraku. Et là, s'offrait à lui un grand boulevard, pour pouvoir s'approcher de son ennemi : utilisant un shunpô à vive allure, il fut néanmoins stoppé brutalement, en arrivant jusqu'à la ligne de démarcation entre les deux parties de la table d'échec. Ainsi, il ne pouvait pas aller plus loin … ?
« — Dommage, Meikyû-san. Murmura doucement un Kyôraku immobile, face à lui. Mais n'enfreignez pas les règles, c'est une chose élémentaire.
— Je dois d'abord les apprendre, tu ne penses pas ? »
Mais quelque chose d'imprévu se produisit : l'ancien Capitaine se retrouvait simplement immobile, complètement paralysé, aucun des membres ne répondant à ses ordres.
« — Alors je vais vous apprendre une seule et unique chose. Affirma son principal interlocuteur. Ici … personne ne peut se soustraire aux règles du jeu. Aussi puissant soit-il.
— C'est une belle phrase, mais ça ne m'avance pas beaucoup.
— Trouvez donc vos réponses tout seul, vous êtes bien assez grand pour ça … »
Le regard de Meikyû laissa néanmoins place à une légère lueur de surprise, dès lors qu'Ukitake commença à son tour, quelques mouvements. Le Shinigami à la tête de la Treizième Division utilisa à son tour un shunpô, sa main gauche attrapant violemment l'épée ténébreuse de son meilleur ami, au point de faire couler quelques gouttes de sang, mais surtout de faire disparaître l'arme de Kyôraku, avant que lui-même ne disparaisse à son tour, réapparaissant juste devant Meikyû, de l'autre côté du plateau de jeu.
Une vague de douleur semblait s'emparer du visage de l'être si pacifique de nature, avant qu'il ne lève sa main gauche cette fois-ci, entourée par une aura bleutée, parsemée de quelques étincelles de la même couleur.
« — Hiketsumi. Souffla le Capitaine. »
L'instant suivant fut témoin d'une projection d'un grand rayon bleu. Meikyû, lui, fut heurté de plein fouet, et chuta à une dizaine de mètres plus loin, atteignant le bout de l'échiquier, où il se stoppa net, ceci provoquant d'ailleurs une vive douleur chez lui, les égratignures gagnant davantage en importance sur son corps.
Ukitake, lui, se posa de nouveau à côté de Kyôraku, tous deux lançant un regard particulièrement concentré à leur adversaire. L'avenir du Seireitei se jouait peut-être bien sur cette aire de jeu macabre. La fumée noire apparue il y a quelques secondes revint, pour laisser de nouvelles inscriptions : « Fin du Premier tour » …
Quelques mots qui laissaient entendre que le combat procédait par tour, donc ? Toujours à moitié affalé sur le sol, Meikyû se redressa doucement. Les choses se mettaient doucement en place dans son esprit.
« — Je vois. Déclara-t-il. J'imagine que nous ne pouvons lancer qu'une seule attaque par tour ?
— Pourquoi en êtes-vous venu à une telle conclusion ?
— Après mon premier échec, je n'ai pas été capable de bouger pour relancer une attaque … cela voudrait donc dire que je ne peux en plus pas attaquer durant le tour d'autrui, je me trompe ?
— Que vous vous trompiez ou non … Marmonna la voix de Shunsui Kyôraku, tandis que la fumée offrit un « deuxième tour » aux participants. Nous allons pouvoir vérifier cela très rapidement. Kurotairu. »
Les yeux ébène de Meikyû se posèrent en-dessous de ses pieds, où les cases noires commençaient toutes à briller d'une lueur spectrale et inquiétante. Immédiatement, de grandes colonnes d'énergie sombres en jaillir, emportant immédiatement Meikyû qui se trouvait sur l'une d'entre elles. Serrant les dents, l'ancien Shinigami se retrouva quelques secondes plus tard, sur le sol, particulièrement ensanglanté, toussotant, tandis que Kyôraku baissa doucement la tête, dissimulant son visage.
« — Un verdict à donner ? »
Petit prétentieux. Songeait alors le détenteur de Kaimetsu.
Il ne connaissait pas les effets de ce Bankai de façon très détaillée, mais cela ne l'importait à vrai dire pas tellement. Son pouvoir de destruction annihilerait tout ce qui s'opposerait à son élévation, à l'élévation de ses rêves. Deux Shinigamis du Gotei 13, aussi compétents soient-ils, ne sauraient appréhender son pouvoir. Lentement, celui qui fut jadis Shinigami se redressa, et son aura meurtrière ne tarda pas à réapparaître, tandis que lui-même souleva son dangereux Zanpakutô :
« — Vous voulez vous amuser, hein ? Martela-t-il, d'une voix oscillant étrangement entre sérénité et irritation. Alors amusons-nous : Sanseiki no Yami : Hinkiryu. »
Une grande sphère ténébreuse commença à apparaître sur la lame du puissant sabre, avant de s'étendre, petit-à-petit, sous les regards interloqués de ses adversaires. Rapidement, cette vague d'énergie qui paraissait encore particulièrement puissante malgré l'état de son utilisateur, s'étendit dans les environs … avant de se stopper à l'entrée du camp adverse, cette fois-ci sous le regard stupéfait de l'homme étant venu à bout de Yamamoto Genryûsai.
« — Je vous l'ai pourtant dit, Meikyû-san … Rappela doucement la voix de Kyôraku. Ici … quel que soit votre pouvoir … il doit obéir aux règles … »
Alors que le Capitaine de la Huitième Division prononçait ces quelques mots, son homologue de la Treizième fit son apparition, juste devant Meikyû, donc à l'intérieur de son terrain. Encore plutôt hébété par le spectacle qui se produisait face à lui sans qu'il n'ait la possibilité de donner la moindre explication, du moins pour l'instant, le supérieur des âmes damnées envahissant le Seireitei ne réagit pas assez rapidement. Son adversaire, lui, ne se priva pas : un éclair bleu jaillit littéralement de sa main, un éclair dont l'intensité et la taille pouvait bien impressionner.
« — Rakonchi. »
Une fois de plus, Meikyû subit de lourds dégâts, et chuta droit sur le sol, quasiment au même endroit que tout à l'heure, fumant, et baignant dans son propre sang. Immédiatement après son attaque, Ukitake se reposa sur sa place d'origine, à côté de son vieil ami de toujours.
« — Tu penses qu'on l'a eu ? Questionna l'homme aux cheveux albinos.
— Ce serait un peu trop facile, tu ne crois pas ? Lui répondit Kyôraku, tandis que les deux Capitaines rivèrent leurs yeux sur le même objectif. »
Car l'ennemi ne semblait vraiment pas sur le point de craquer. Pourtant, les nombreuses blessures physiques subies jusqu'à présent allaient dans le sens totalement contraire …
Titubant clairement suite à autant d'attaques subies dans un laps de temps si réduit, le chef des âmes damnées prit pourtant un air relativement serein, et ferma les paupières.
Ces deux hommes étaient très forts, et formaient en plus une bonne équipe. Le Bankai de Shunsui Kyôraku ne semblait avoir aucun secret pour son camarade, et en s'interrogeant sur tous les effets du premier cité, Meikyû oubliait presque qu'Ukitake avait également libéré un pouvoir intriguant, sur lequel il n'avait pas exercé la moindre réflexion. Lequel de ces deux hommes craindre ?
Cette simple pensée raviva quelques souvenirs dans l'esprit du Shinigami millénaire, dont le fin sourire sur le visage, ne disait rien de bon à ses deux adversaires, sur leurs gardes.
« — Vraiment, vous formez une bonne équipe et vous ne me donnez aucune information sur ces pouvoirs, ça m'embête. Affirma-t-il, dans un sourire évident. Mais en même temps … je me rends compte … que les Shinigamis étaient bien pires, auparavant …
— Vous nous trouvez mauvais ? Après ce qu'il vient de se produire, ça paraît tout de même un peu inconvenant. Rétorqua simplement Kyôraku, sur son ton ordinaire.
— Je ne dirai pas que vous êtes mauvais, tous les deux. Mais cependant … il est trop tard pour essayer de me tuer. Affirma son interlocuteur, de façon énigmatique. Et puis … je commence à comprendre comment fonctionne ton Bankai …
— En seulement deux tours ? C'est plutôt impressionnant. Concéda le Capitaine au chapeau de paille. Mais vous êtes bien blessé … vous pensez tenir ?
— Si je « pense tenir » ? Répéta doucement l'homme aux cheveux noirs. Allons … je vais plutôt te retourner la question … et puis, si je compte bien, c'est à toi. »
Jeter le doute dans l'esprit de son adversaire demeurait une stratégie efficace, aucun doute là-dessus. Et cet homme savait visiblement parfaitement y faire, alors même que tout semblait jouer en sa défaveur. Une petite goutte de sueur perla du front de Kyôraku, alors qu'il leva de nouveau sa main, une nouvelle lame ténébreuse apparaissant immédiatement. Meikyû, lui, suivit doucement du regard les agissements de son opposant. Celui-ci souleva son épée, avant de disparaître, à grande vitesse.
Un fracas aigu se produisit, quelques instants plus tard. Placé en retrait, Ukitake écarquilla vivement le regard, devant lui se jouait un spectacle plutôt inattendu : la lame sombre de Kyôraku cherchait à atteindre la nuque de son adversaire, mais ce dernier avait, sans se retourner, placé son sabre en opposition, qui bloqua celui de son adversaire.
« — Au fait … j'ai bien vu que les inscriptions dans vos ombres changeaient constamment … et qu'elles fixent ce que l'on a le droit de faire ou non … comme attaquer avec des projections ou au corps-à-corps … Déclara doucement l'être au teint pâle. Et je dois que je ne voyais pas comment tu pouvais « attaquer dans le dos » autrement que par ce procédé … et visiblement, j'ai le droit de me défendre. J'en apprends des choses, à chaque instant … sans oublier, que c'est à mon tour d'attaquer. »
Seireitei — Près de la Première Division.
« — Ils ont … disparus ? Bégayait doucement une Nanao Ise, plutôt décontenancée par le spectacle offert à ses yeux jusque-là.
— J'imagine que c'est pour ça que ton Capitaine voulait que l'on ferme les yeux. Déclara calmement Kuchiki Rukia, en regardant dans les alentours. »
Les deux Lieutenantes se trouvaient véritablement dans un lieu abandonné par la vie. Les cendres, la destruction et les débris se répandaient à perte de vue. Il n'y avait guère que le Sokyôku, volant parmi les nuages, qui apportait une éclaircie à cet endroit plongé presque constamment dans le malheur. Yamamoto Genryûsai, toujours inerte et vidé de volonté, se trouvait toujours aux côtés des deux jeunes femmes.
« — Ne devrions-nous pas aller le mettre à l'abri ? Proposa une Rukia attentive à la situation aux alentours.
— Oui, tu as raison. Répondit Nanao, qui se stoppa néanmoins dans ses mouvements … »
Sa camarade de la Treizième Division ne tarda d'ailleurs pas à s'en rendre compte. Une crainte défiant toute raison s'emparait doucement du corps de la jeune femme aux lunettes … ne sachant guère pourquoi une telle réaction la prenait, Rukia porta son regard aussi loin que celui de la Lieutenante aux cheveux noirs … et aperçu une étrange faille, plus loin.
« — Qu'est-ce que c'est ? S'interrogea la vice-Capitaine, détentrice de Sode no Shirayuki.
— On dirait un passage vers l'Enfer … il n'était pas là, tout à l'heure … »
Quelqu'un l'aurait donc ouvert ? Un nouvel ennemi en approche ?
Une étrange fumée ténébreuse jaillissait lentement du gouffre, offrant une ambiance particulièrement malsaine. Les deux Shinigamis ne tardèrent pas à voir une immense lame jaillir du gouffre, avant qu'une ombre particulièrement monstrueuse ne fasse de même, sortant de cet endroit, emmenant avec elle une dose d'obscurité non-négligeable. Un monstre gigantesque, possédant le crâne d'un squelette, venait de faire son apparition.
« — Est-ce … la volonté de l'Enfer ? S'estomaquait doucement Nanao Ise, en ayant au passage un mouvement de recul.
— Je crois bien … Murmura Rukia, en se raclant légèrement la gorge. »
La suite du spectacle fut d'ailleurs encore plus inquiétante pour les deux gradées du Gotei 13 : à l'horizon, des ombres similaires semblaient émerger …
Seireitei — Colline du Sokyôku.
Le Capitaine Mayuri Kurotsuchi perdait doucement son sourire. Le savant-fou n'appréciait guère de subir les événements, et la mine qu'il affichait actuellement tendait clairement dans ce sens. En face de lui, de nombreux gouffres vers l'Enfer avaient été ouverts, par on-ne-sait quelle raison.
« — On peut savoir c'qu'il se passe, là ? Marmonna une Shiba Kûkaku particulièrement anxieuse vis-à-vis de la situation.
— Comment suis-je supposé le savoir ? Siffla le Capitaine de la Douzième Division. C'est peut-être en rapport avec les étranges lumières rouges lancées par les Généraux, tout à l'heure. En tout cas, il semblerait que des monstres géants de l'Enfer aient décidé de faire du Seireitei leur terrain de chasse. »
Kûkaku, elle, observait cela avec une certaine appréhension. Comment vaincre toutes créatures infernales ? Elles ne semblaient en rien affectées par le Sokyôku qui brillait pourtant de la lueur du soleil. Mais en y réfléchissant, lorsque la volonté de l'Enfer apparaissait dans le monde réel, elle ne l'était pas non plus. La grande sœur de Ganjû serra doucement les dents, avant de filer, tout simplement, en direction du Seireitei.
« — Je peux savoir quelle brillante idée est en train de vous prendre ? Siffla d'un ton particulièrement sarcastique, Kurotsuchi Mayuri.
— Tu as un plan spécial contre la volonté de l'Enfer, peut-être ?
— Absolument aucun. Sourit largement le savant fou.
— Alors je vais adopter les tactiques à l'ancienne. »
La brune disparu à l'aide d'un shunpô, sous l'œil légèrement désabusé du Capitaine de la Douzième Division. Les âmes damnées avaient été stoppées, mais l'Enfer non, visiblement. Lui aussi, allait devoir se mettre en route. Son heure de gloire avait été de bien courte durée, au final.
Pour le moment, seulement …
« — Au moins, cette situation est vraiment fascinante ! Ricana-t-il nerveusement. Le Seireitei est en train de devenir identique à l'Enfer ! »
Seireitei — Près de la Quatrième Division.
Toute la lueur maléfique gagnait les environs, de façon croissante, au point de stopper les combats de Shinji Hirako et de Retsu Unohana. Les deux Capitaines avaient pourtant vu la victoire leur tendre les bras, pendant quelques temps, lorsque les deux âmes damnées ne pouvaient plus se mouvoir. D'ailleurs, Ulquiorra, aussi bien que Yokubari, ne bougeaient toujours pas.
Mais cela allait-il durer ? Des immenses ombres marchaient, provoquant des tremblements à chaque bras. Chaque gradé connaissait parfaitement ces monstres, et leur apparition n'annonçait vraiment rien de bon. Comment avaient-ils fait pour venir jusqu'ici ? Une question difficile à résoudre, mais le temps manquait pour pouvoir s'appesantir davantage là-dessus. Deux de ces immenses golems approchaient, et ne semblaient guère avoir de très bonnes intentions.
« — Hahaha … Ricana la voix de Yokubari, allongé sur le sol, et baignant dans son propre sang. On a réussi, Shinigamis … vous avez perdu …
— Que voulez-vous dire ? Répliqua Unohana, située à quelques mètres.
— Meikyû-sama … a guidé la volonté de l'Enfer dans ce monde, à partir du moment où nous avions pris toutes les zones stratégiques du Seireitei, et disperser vos troupes … maintenant … la jonction dans votre armée va être impossible … vous avez perdu. »
Quelques gouttes de sueurs perlèrent du front du Capitaine de la Quatrième Division. Toutes ces choses dégageaient une énergie ténébreuse, ressemblant à de la brume, et prenant de plus en plus de place également, à tel point que la luminosité, revigorée par le Sokyôku, commençait à disparaître.
L'expérimentée Shinigami jeta un coup d'œil dans son dos : la Quatrième Division s'y trouvait, et de nombreux blessés nécessitaient de l'aide. Evacuer les lieux et fuir ne s'avérait vraiment pas être une solution.
« — Capitaine Hirako. Appela la brune. Il faut que nous protégions la Quatrième Division.
— O-Ouais. Bredouilla doucement ce dernier, en se désintéressant d'un Ulquiorra Schiffer silencieux.
— Lieutenant Matsumoto, amenez Orihime-san à la Quatrième Division. Nous nous chargeons du reste. »
La vice-Capitaine aux formes généreuses acquiesça rapidement. Il ne valait mieux pas contredire le Capitaine Unohana, et encore moins dans de pareilles circonstances. La jeune femme agrippa le bras de son amie, qui jeta un dernier regard à Ulquiorra. Ce dernier ne répondit pas à son regard, inerte sur le sol, incapable de bouger le moindre petit doigt. Allait-il être épargné par la volonté de l'Enfer ? Ne devait-elle pas essayer de le sauver ?
Mais non, elle était trop faible pour cela. Et il demeurait … toujours un ennemi. L'étudiante en médecine ferma doucement les paupières, avant de se laisser emporter par la vice-Capitaine de la Dixième Division. Cette fois-ci encore, elle ne pourrait rien faire de plus pour l'aider.
Unohana et Hirako, eux, faisaient désormais face à deux créatures gigantesques. La première citée ne semblait pas réellement confiante, par ailleurs. Si ces créatures continuaient de sévir ici … elles pourraient faire de nouveau disparaître la lumière du Sokyôku, et libérer de nouveau toutes ces âmes damnées. Il n'y avait donc pas d'autres alternatives : il fallait en venir à bout, et rapidement.
La première des grandes créatures arriva à hauteur des Shinigamis, qu'elle surplomba de toute sa hauteur.
« — T'es sûre que l'on peut s'battre contre ça ? Lança Shinji, dubitatif.
— Si vous voyez une meilleure solution, je vous écoute. Répondit Unohana, sans se retourner. »
Le géant abattit son arme démesurée, ravageant encore plus les environs, sans même se soucier du fait que deux âmes damnées se trouvaient aux alentours. Les deux Capitaines, eux, s'en sortirent, en sautant dans deux côtés opposés. Le moment fut choisi par Unohana afin de contre-attaquer : d'un vif shunpô, la Shinigami arriva jusqu'au coude de l'immense bête venue des Enfers, avant d'abattre son Zanpakutô de façon particulièrement puissante. Un étrange sang noir jaillit alors, entachant les vêtements de la Shinigami, tandis que le bras du monstre fut littéralement découpé sur le coup, provoquant une expression admirative sur le visage du Capitaine de la Cinquième Division. Les coups d'épées d'Unohana possédaient vraiment une puissance exceptionnelle. La Shinigami utilisa ensuite rapidement un shunpô, afin d'éviter la main gauche de monstre, et réapparaître juste à côté du Vizard.
« — Pas mal. Affirma Hirako. On pourrait les éliminer, donc ?
— Ne soyez pas si hâtif. Avertit la femme à la chevelure ébène. »
Parce qu'en face d'elle, le bras coupé du monstre réapparut, comme par enchantement, effaçant immédiatement l'élan d'espoir affiché par le prédécesseur de Sôsuke Aizen. Espoir définitivement enterré lorsqu'une deuxième de ces créatures posa le pied, en face des deux Capitaines. Non décidément, il ne voyait plus de lumière au bout de ce sombre tunnel …
Enfers …
Quelque chose se produisait. Quelque chose d'étrange, de difficilement explicable … mais les signes ne trompaient pas. D'étranges lueurs écarlates transperçaient les cieux, et Kurosaki Ichigo s'en inquiétait doucement, alors que le rouquin continuait sa course effrénée aux côtés de la jeune sœur de Ketsurui, à savoir Hiyota. Cette dernière avait également remarqué l'étrangeté des événements, mais ne dit rien.
Devant ce manque de réactivité, d'explication, le Shinigami Remplaçant qui la suivait se décida néanmoins à briser un silence devenu pesant.
« — Il se passe quoi, au juste ?
— J'sais pas. Répliqua sèchement l'âme damnée. J'ai même pas envie de le savoir.
— Ok. Rétorqua simplement le détenteur de Zangetsu. Mais comment ça se fait que personne ne garde cette zone ?
— Ils sont sûrement quasiment tous au Seireitei. Mais fais attention, le château est sûrement gardé, lui. Ne fais pas de conneries, ou je t'abandonne.
— … D'accord, d'accord. »
Les nouvelles avaient de quoi être rassurantes, visiblement. Le château de Meikyû ne se trouvait néanmoins plus très loin des deux comparses d'un instant. Là-bas, il fallait sauver ou prêter main-forte à Ketsurui Ryûketsu. À vrai dire, probablement les deux.
Car la grande sœur se trouvait toujours aux prises avec une vieille ennemie, Netami. Cela faisait depuis quelques minutes que toutes deux « croisaient le fer », sans qu'un avantage particulier n'apparaisse. Mais aucune des deux n'y allaient visiblement totalement, et ce simple aspect de la personnalité de la félonne irritait particulièrement Netami.
« — P'tain, tu me soûles vraiment. Siffla la femme aux cheveux châtains, en faisant abattre ses deux fouets immatériels sur le sol, brisant en partie ce dernier. Ton arrogance est vraiment sans limite.
— Tu me l'as déjà dit plusieurs fois. Répondit calmement l'aînée des Ryûketsu, en apparaissant dans le dos de son adversaire. »
Là-bas, elle tenta de la planter de sa lance, sans y parvenir toutefois, puisque Netami agita rapidement l'un de ses fouets pour repousser l'offensive ennemie, et l'autre pour chercher à agripper son bras gauche, tentative qui échoua néanmoins puisque Ketsurui parvint à sauter et éviter le coup. Au-dessus, la jeune femme aux cheveux pourpres s'érafla volontairement le doigt avec la pointe de sa lance, afin de l'utiliser comme arme : une lueur écarlate explosa, fonçant droit vers l'âme damnée au service de Seijaku. Une petite explosion se produisit, tandis que l'ancienne bras-droit du Silence se posa sur le sol, observant simplement la situation. La poussière levée par la dernière attaque fut balayée par un seul mouvement de Netami, dont le regard haineux continuait de brûler.
« — Tu sais, tes manières sont vraiment douteuses. Lâcha l'âme damnée, au regard gris.
— Je ne vois pas de quoi tu parles. Rétorqua simplement la femme toute de noir vêtue.
— Tu parles … Grommela son interlocutrice. T'es probablement l'âme damnée la plus sournoise que j'ai jamais vue en Enfer … bien plus que n'importe quel Général … »
Ketsurui demeura néanmoins stoïque devant les propos tenus par son adversaire. Comme d'habitude. Songeait d'ailleurs Netami, en observant l'expression de son visage. Vraiment, que cette femme tue ou qu'elle commette un acte horrible, elle dégageait constamment le même air. Une aura meurtrière entoura le corps du bras-droit de Seijaku, faisant léviter de plus en plus de pierres dans les environs.
« — Laisse-moi te poser une question, Ryûketsu. Siffla Netami, en agitant ses fouets. Le jour où j'ai mis une raclée à ta sœur … où étais-tu ?
— Je ne vois pas pourquoi tu me poses une telle question. Affirma en retour son interlocutrice.
— Parce qu'au moment où tu m'as défié … c'est marrant, mais tu connaissais bien la stratégie à adopter pour me vaincre. C'est presque comme si t'avais assisté au combat de ta sœur … sans lever le moindre petit pouce pour l'aider, alors même que j'étais sur le point de la tuer ! »
Soudainement, Netami disparue dans le dos de sa cible tant haïe, prête à l'éliminer de ses deux armes, sur lesquelles des étranges pics visiblement bien aiguisés apparurent. En sautant vers l'avant, l'aînée des sœurs Ryûketsu parvint à l'éviter, avant de faire volte-face pour chercher à atteindre son ennemie, à son tour, mais sans plus de résultat.
« — Rends-toi à l'évidence. T'es vraiment prête à tout pour parvenir à tes fins. Même à abandonner ta sœur … ! T'es vraiment … la pire de toutes les âmes damnées ! »
Nulle autre réaction de la part de son adversaire. Les accusations de ce type, venant de personnes du type de Netami, ne l'affectait aucunement. Plaçant sa lance au ruban rougeoyant en face d'elle, la grande sœur d'Hiyota gardait totalement sa concentration.
Quand bien même, Netami ne disait pas que des mensonges …
NEXT CHAPTER : THE PRICE OF BLOOD
Signification des noms :
Sabaki no Kûtugo : Jugement des Jumeaux Sacrés
Hiketsumi : Rejet de la vague.
Kurotairu : Carreau Noir.
Rakonchi : Tonnerre Azur.
Les coulisses du Chapitre — « Le boom du Badminton »
Ikkaku Madarame : 'Tain, je comprends rien !
Ichigo Kurosaki : C'est quoi ton problème ?
Ikkaku Madarame : T'es con ou tu fais exprès ?! C'est à mon tour de faire la preview, mais j'la comprends pas !
Yumichika Ayasagewa : The Price Of Blood, Mercredi prochain ? Rien de très difficile pourtant, tu es plutôt médiocre et laid, Ikkaku.
Ikkaku Madarame : YUMICHIKA, ENFOIRÉ ! Pourquoi tu l'as dit ?! Je devais le faire en respectant le sujet !
Ichigo Kurosaki : Tu peux pas arrêter de gueuler aussi ? Bon laisse-moi voir : « Le boom du Badminton » … bah c'est pas compliqué, prends un volant de badminton et frappe-le avec une raquette.
Ikkaku Madarame : Et c'est tout ?
Ichigo Kurosaki : Bah écoute, t'as pas 46 solutions, hein …
Grimmjow Jaggerjack : Pff. Bougez-vous de là. Vous comprenez que dalle aux sens cachés des Previews. Le boom du Badminton, c'est que tu dois aller frapper la tombe de la mère de Kurosaki avec ton Zanpakutô.
Ichigo Kurosaki : Toi, connard !
Grimmjow Jaggerjack : BOOM.
Ichigo Kurosaki : C'est censé vouloir dire quoi ça ?
Grimmjow Jaggerjack : J'en étais sûr, t'es trop con pour comprendre que c'est le Boom du Badminton.
Ulquiorra Schiffer (avec une raquette) : Grimmjow, tu n'as rien compris. Le Boom du Badminton, c'est quand je t'aurai mis une raclée au Badminton. Rien de plus.
Grimmjow Jaggerjack (prenant sa raquette) : Tch, toi me mettre une raclée au badminton ? C'est une blague ? J'suis le Roi des terrains de badminton, la panthère céleste qui dévore ses ennemis, le fauve ne les laissant pas respirer, je suis …
Ulquiorra Schiffer met une raclée à Grimmjow Jaggerjack.
Ulquiorra Schiffer : Boom.
Grimmjow Jaggerjack : …
Aizen Sôsuke : Je suis désolé, mais je suis le meilleur joueur de Badminton que l'Univers a engendré. Adieu Ulquiorra.
Aizen Sôsuke tue Ulquiorra.
Tout le monde : … ?
Aizen Sôsuke : Boom.
Yamamoto Genryûsai : Imbécile, je suis le meilleur joueur de Badminton que l'Univers a engendré. Adieu, Madarame Ikkaku.
Ikkaku Madarame : HEIN ?
Yamamoto Genryûsai tue Ikkaku Madarame.
Ichigo Kurosaki : Wah … ça commence à devenir dangereux par ici, j'vais me tirer … discrètement …
Yumichika Ayasagewa : CAPITAINE-COMMANDANT KUROSAKI ICHIGO EST EN TRAIN DE FUIR !
Yamamoto Genryûsai : Comment ?!
Ichigo Kurosaki : Enfoiré !
Yumichika Ayasagewa (souriant Colgate Total) : Désolé, c'est mon bel instinct de survie.
Yamamoto Genryûsai : Qui es-tu pour m'adresser la parole, femme ?!
Yumichika Ayasagewa : …
Ichigo Kurosaki : HAHAHA.
Aizen Sôsuke : SO L-O-L ! Par ma chaise j'ai ris. Non je plaisante, je Commandant n'a aucun humour. BOOM.
Yumichika Ayasagewa est tué par Yamamoto Genryûsai, Aizen Sösuke prend la fuite et Ichigo Kurosaki également.
Yamamoto Genryûsai : Comme je suis tout seul maintenant, je vais chanter. Boom Boom Badminton.
C'est mon sport préféré.
Boom Boom Badminton.
C'est mon sport préféré.
Boom Boom Badminton.
Je suis le meilleur du monde !
Grimmjow Jaggerjack (enragé après sa défaite face à Ulquiorra) : Et ta mère aussi ?! Même elle doit mieux chanter que toi dans sa putain de tombe !
Grimmjow Jaggerjack est tué par Yamamoto Genryûsai.
