Résumé du dernier chapitre : Révolté par la discussion entre le Diable et Sôsuke Aizen, Abarai Renji tente désespérément d'y mettre un terme, mais son attaque se retourne contre ses propres camarades … la proposition de l'entité supérieure lui glace alors le dos …

Pendant ce temps, les combats violents continuent au Reiôkyu : Haikyaku effectue une démonstration de sa dextérité face à quatre Shinigamis de haut niveau, et Unohana semble même grièvement touchée …

Kyôraku, lui, lance une nouvelle phase inconnue de son Bankai, contre une Heisei légèrement déboussolée.

Enfin, Ketsurui Ryûketsu se réveille, seule, en Enfers, sur les ruines du château. Lentement, elle s'enfonce tout en bas, pour prononcer un nom : Ichimaru Gin. »

BLEACH – RISING HELL

CHAPTER CVII : THE LIAR MASK

Dans une cellule particulièrement lugubre, deux pupilles froides venaient de se poser sur une Ketsurui Ryûketsu particulièrement épuisée. Le nom lancé il y a un instant fit sourire l'homme se trouvant en face d'elle. Allongé sur un lit inconfortable, menotté à un mur, la peau pâle, Ichimaru Gin élargit pourtant un large sourire, lorsque l'âme damnée venait de lui adresser la parole.

« — Je suis flatté que tu connaisses mon nom. Lança-t-il, d'un ton complaisant. Malheureusement, je suis incapable de te retourner la pareille. Comment tu t'appelles ?

— Ketsurui Ryûketsu. Rétorqua faiblement la concernée.

— Eh beh, Ketsurui-chan, tu m'as vraiment pas l'air en forme. Faut croire que les Shinigamis sont plus costauds qu'ils en ont l'air, hein ? J'connais ça aussi.

— Tu n'y es pas. Je suis … dans le camp des Shinigamis.

— T'as l'air vachement convaincue dis donc. »

Son interlocutrice détourna doucement le regard. La réputation de cet albinos n'avait guère besoin d'être refaite. Meikyû avait décidé de lui accorder la possibilité de revenir parmi les âmes damnées depuis un long moment maintenant, mais il avait toujours refusé d'aller combattre contre les Shinigamis et faire tomber le Roi des Esprits, quand bien même la promesse d'épargner Matsumoto Rangiku avait été avancée à maintes reprises. Depuis lors, l'ancien Capitaine de la Troisième Division se trouvait ici, attaché dans une froide cellule, attendant qu'il ne change d'avis. Même si cela n'avait jamais eu lieu, en réalité.

« — C'était pour ma sœur. »

Le lien se noua rapidement dans l'esprit de Gin. Sans dire un mot, l'albinos tourna son visage vers le corps inerte, situé à quelques mètres plus loin, contre le mur. Alors cette âme damnée avait trahie Meikyû et les siens pour sa sœur, et rejoint les Shinigamis … jusqu'à ce que sa sœur ne meure ? Voilà une bien triste histoire. Le Shinigami, vêtu dans la tenue de sa mort, bien sale désormais, ferma les paupières, pour retrouver son air habituel. Ketsurui lui faisait face, sans attendre grand-chose de sa part. Un silence pesant imprégna la pièce, silence qui ne plaisait vraiment pas à la femme aux yeux ébène.

« — Alors, tu m'demandes quoi, au juste ? Martela soudainement Gin, en brisant l'atmosphère lourde.

— D'aider les Shinigamis.

— C'est une bien étrange requête. On t'a déjà dit que j'étais pas très fréquentable ?

— Je n'ai pas beaucoup d'autres possibilités. »

Sur ce coup, il ne pouvait guère répondre tant la situation lui échappait encore fortement. Des éléments de réponse que son esprit ne tarderait de toute façon pas à découvrir.

« — Si tu l'dis. Ricana sournoisement le jeune homme à la chevelure argentée. T'as des propositions à me faire ? Me rendre Shinsô par exemple ? Je veux bien me battre avec mes poings, mais ma force physique n'est pas encore mon point fort …

— Je peux te rendre ton Zanpakutô.

— Ok cool. Tu vois le tiroir là-bas ? L'mec qui venait essayer de me convaincre l'a posé là-bas. Et si tu pouvais m'enlever ces horribles chaînes dévoreuses d'énergie spirituelle, ça m'arrangerait aussi. Je suis dans une position inconfortable. »

Sans réellement se poser de questions, d'un pas lent dû à sa condition, l'ainée et unique survivante parmi sa famille, marcha, jusqu'à atteindre ledit tiroir, duquel elle extirpa effectivement un Zanpakutô. Qui ressemblait davantage à Wakashi mais la question ne résidait de toute façon pas là. Le serpent en cage élargit doucement un plus grand sourire, à la vue de cette étrange réaction. Cette femme ne se méfiait-elle donc pas ? La profondeur abyssale de son désespoir allait-il si profondément ?

« — Es-tu d'accord ? Murmura l'âme damnée à la chevelure pourpre.

— P't'être. Sourit vicieusement l'albinos, en ne masquant absolument pas son air plus que satisfait quant à la tournure des événements.

— À l'heure qu'il est, les Shinigamis ont probablement déjà perdu le Seireitei.

— C'est une bien triste histoire. »

Comment deviner les intentions de cet homme ?

Elle avait beau essayée, pour le moment, Ketsurui Ryûketsu n'y parvenait absolument pas. Et devant l'air ambigu volontairement, sans aucun doute, joué par l'ancien membre du Gotei 13, l'âme damnée ne se trouvait guère plus avancée. Devant cette réponse particulièrement floue, la jeune femme ne répondit rien, se contentant de fixer son interlocuteur, mécaniquement.

Et puis finalement, son épée se dégaina, pour trancher les liens retenant Gin prisonnier dans cette lugubre prison.

« — Ah ! Ça fait du bien ! S'exclama le concerné, en se craquant les poignets. Tu ne peux pas savoir à quel point ça fait du bien !

— Si tu le dis.

— Tu m'as l'air du genre bavarde toi. Ironisa lentement l'ancien traître aux yeux de la Soul Society. On va bien s'entendre j'ai l'impression ! »

Pourtant, le renégat ne bougea pas de sa position. Il demeura allongé, mains derrière la tête, à effectuer un large sourire presque provocateur compte tenu de la situation particulièrement alarmante du monde en général. Devant ce spectacle ridicule, Ketsurui elle-même n'envisagea guère de rester plus longtemps, et tourna les talons. Son interlocuteur arqua légèrement un sourcil, devant le comportement inhabituel de sa libératrice.

« — Tiens donc ? Tu ne me supplies pas de te venir en aide ?

— Non. Articula lentement la concernée, en reprenant sa sœur sur le dos.

— Et tu ne veux pas me remettre en prison ? Je suis un prisonnier dangereux, tu sais ? Enfin, un évadé, tu vois. Puis tu m'as remis mon Zanpakutô, en plus ?

— Si tu ne veux pas aider les Shinigamis, ça n'est plus mon problème. Fais ce que tu veux de ta vie.

— Haha ! Tu en as des bonnes, toi ! Sourit largement l'ancien Capitaine. Aider les Shinigamis ? Tu pensais sérieusement qu'ils accepteraient mon aide ?

— Je ne pensais pas qu'ils accepteraient la mienne. »

L'air moqueur de Gin s'effaça lentement. Oh, les vieux d'en haut avaient réellement accepté l'aide de cette gamine ? Voilà un fait plutôt intéressant, pouvait-on dire ! Néanmoins, le Shinigami aux yeux éternellement clos n'ajouta rien. Il regagna simplement cette étrange personne s'éloigner. Lui ? Il demeura statique. L'Enfer changeait un homme, quel qu'il soit. Il n'avait guère la prétention … de demeurer le même, que quelques années auparavant, au moment même où sa vie fut coupée par la lame de Sôsuke Aizen. Aujourd'hui, aider les Shinigamis, leur faire du mal … tout cela ne devenait plus que des idées abstraites …

Plusieurs autres minutes venaient de s'écouler, alors que Ketsurui Ryûketsu se trouvait maintenant dehors. Ses forces l'abandonnaient totalement. Elle avait un clair besoin de repos, mais ne pouvait pas se le permettre. Même si cela dépassait sa propre logique et son entendement, alors elle irait en direction de la Soul Society. Pas pour honorer une quelconque promesse faite à sa moitié défunte. Simplement … parce qu'elle l'avait décidée ainsi. Ayant terminé de creuser une tombe en dehors du château, symbolisant bien le fait que les deux sœurs n'appartenaient pas à cet endroit, la jeune femme y plaça le corps de sa défunte cadette, avant de l'enterrer. À cet instant, elle ne trouvait même plus les forces pour se laisser aller à ses dernières larmes. Agenouillée devant cette tombe de fortune, la jeune femme ne disait plus le moindre mot. Quelques secondes au moins, pour se reposer. L'avait-elle mérité ? Probablement pas. Mais certaines réalités empiriques s'imposaient parfois … Un bruit de pas la fit se retourner. Son regard croisa celui d'un homme. Calciné, à la peau déchirée et ensanglantée … méconnaissable, mais bien vivant.

« — Erasô. Tu n'es donc pas mort.

— Tch. Grommela le bras-droit de Yokubari, visiblement bien irrité par la situation. Je vais te faire payer ta traîtrise. Tout le monde est mort par ta faute.

— Peut-être bien … tu vas utiliser ton Meikaitana, et me voler tous mes souvenirs ?

— Peut-être bien. Lâcha d'un air désinvolte, le concerné, en soulevant son étrange hache. »

Sans ménagement et sans la moindre pitié, le dernier arrivant frappa directement d'un coup de pied, le visage de son ancienne collègue. Celle-ci fut légèrement repoussée, à quelques mètres de distance, du sang s'écoulant doucement de ses lèvres, de sa bouche.

« — Je suis bien au courant que t'es allé voir cet Ichimaru Gin. T'es décidément un cas désespéré, Ryûketsu.

— Si tu le dis. »

Attrapant violemment le cou de l'ancienne subordonnée de Seijaku, Erasô la plaqua violemment sur le sol, de sa main gauche. L'autre, tenant la hache entre ses doigts, permis le mouvement de son arme, jusqu'à ce que la froide et dangereuse lame ne vienne jusqu'à la gorge de l'âme damnée affaiblie. Celle-ci ouvrit faiblement les paupières, pour apercevoir ce monde qui lui échappait.

« — Tu vas sûrement me dire que te tuer ne servira à rien … j'serai d'accord. Déclara le blessé. Mais ça va me défouler à un point. Je t'enterrerai à côté de ta sœur si tu veux. »

En réalité, Ketsurui ne comptait absolument rien lui dire. Cette façon de penser correspondait bien aux âmes damnées, en y réfléchissant un peu. Erasô non plus n'avait plus la moindre raison d'exister, et les événements qui se déroulaient en ce moment le dépassaient probablement totalement. Ainsi, perdue, une âme se renferme sur elle-même et a tendance à sombrer dans la violence. Le métis n'échappait pas à cette règle. Néanmoins, les yeux de la victime présumée se pointèrent légèrement plus loin : là-bas, un sourire qu'elle connaissait vaguement étirait les lèvres d'un homme qu'en réalité, elle n'aurait pas voulu connaître. Erasô remarqua rapidement le concerné, et se désintéressa finalement de la sœur affaiblie, qu'il laissa par terre, avant de faire volte-face, toisant totalement Ichimaru Gin, le dernier venu, du regard.

« — T'es venu pour la sauver ? Grogna de mécontentement le bras-droit de Yokubari.

— Nan, j'suis pas un justicier. Sourit l'albinos, les yeux toujours clos.

— Alors quoi ? T'es venu pour que je te remette en taule ?

— Je me demande si tu vas essayer. Répondit simplement Gin, en n'abandonnant pas son éternel sourire narquois. »

Le fin Shinigami vêtu de son tissu blanc désormais entaché par les saletés du temps, observait simplement la scène. Son Zanpakutô ne paraissait absolument pas dégainé. À le voir ainsi, Erasô ne détectait pas en lui la moindre parcelle d'agressivité. Pour autant, faire confiance aux apparences, face à un type pareil, ne semblait que moyennement conseillé, quand on avait conscience de tout le passif qui entourait Ichimaru Gin.

« — Tu vas me laisser la tuer tranquillement, tu veux dire ? Lança l'homme à la peau halée, d'un air méfiant.

— Qui sait ? Répondit évasivement l'ancien bras-droit de Sôsuke Aizen. Je ne connais pas cette femme.

— Donc ça ne te fera rien si elle meure.

— Exactement. Renchérit le Shinigami aux yeux clos. Cela dit, toi, je ne t'aime pas.

— Quoi ?

— Tu as bien entendu. Je ne t'aime pas.

— Rien à foutre. Reste dans ton coin, j'ai rien contre toi non plus.

— Mais, tu n'as pas entendu ? Je n'ai pas « rien contre toi », j'ai dit que je « ne t'aime pas ».

— Tu t'fous de moi ?!

— Dire que je dis la vérité, personne ne veut me croire. C'est assez effarant, peut-être que je paie les actes passés, hein ?

— Tch, j'en ai assez de t'entendre. Fous-moi la paix. »

La hache tenue par Erasô se leva, dans le but d'éteindre la faible étincelle de vie qui brûlait encore à travers le corps entier d'une Ketsurui Ryûketsu en bien piètre état. Mais cette entreprise funeste se heurta directement à une lame dangereusement proche de son cou : en un rien de temps, Ichimaru Gin avait dégainé sa lame, qui pointait désormais toute proche de la gorge d'une cible plutôt dépourvue de solution de rechange.

« — Wah, j'avoue que ça fait un bail que j'ai plus fait c'genre de trucs. Concéda un Ichimaru Gin au ton étrangement jovial. Mais bon, j'pense qu'un siècle d'activité ne s'oublie pas facilement, hein ?

— … Bordel, mais qu'est-ce que tu veux à la fin … ?!

— J'ai pas encore décidé. Articula l'ancien Capitaine, en ouvrant doucement ses paupières bleutées. J'ai pas encore décidé ce que je ferai après t'avoir tué. Bankai.

— Connard !

Kamishini no Yari. »

Une grande lueur blanche transperça directement le crâne d'Erasô. Son Meikaitana, lui, se stoppa à un centimètre du visage de celle qu'il cherchait à éliminer, avant de tomber doucement, en éraflant à peine le visage de la concernée. En revanche, le corps du subordonné de Meikyû chuta lourdement sur le sol.

Kamishini no Yari regagna tranquillement une forme de Wakizashi classique, avant que Gin ne le repose dans son fourreau. Le serpent s'avança lentement, pour s'accroupir avec un large sourire, trop forcé pour être sincère, devant une Ketsurui au visage peu enthousiasmé par ce sauvetage de dernière minute.

« — Ça va pas ? Je t'ai manqué ? Ricana le Shinigami aux cheveux argentés. S'cuse hein, fallait que je prenne une douche, et j'n'allais pas te demander de venir avec moi. Conclu-t-il finalement, en souriant de toutes ses dents.

— … En effet. Rétorqua simplement son interlocutrice.

— Allez, magne-toi. J'ai pris ma décision. Je vais te soigner au kidô, et on aura un tas de choses à se dire … pendant qu'on regagnera le Seireitei. »

Dimension Royale — Lac Pureté.

Pas de mouvement possible pour Heisei. Sans que la Cavalière ne puisse se l'expliquer convenablement, son énergie spirituelle ne suffisait pas à écraser cet Asobi Kekyutsu lancé par Shunsui Kyôraku. Et son corps souffrait encore bien de l'attaque lancée par précédemment par cette « Ohana » comme l'appelait le Capitaine de la Huitième Division, qui avait regagné sa place tranquillement aux côtés de son propriétaire.

« — C'est à toi. Lança le Shinigami au kimono de fleurs en se tournant vers la petite fille silencieuse qui accompagnait les deux autres depuis le début. »

Heisei plissa doucement son regard. Cette gamine se trouvait actuellement au-dessus d'une case blanche. Et à l'instant suivant, la petite disparue. Instinctivement, Heisei fit volte-face pour placer son épée en opposition : mais là encore, la Cavalière ressentit une vive douleur lui parcourir le corps, sa jambe gauche venant d'être lacérée à travers le tissu de sa robe, par l'épée de cette enfant.

« — Vous sembliez réfléchir. Déclara Kyôraku, derrière son chapeau de paille. Mais je crains que ça ne soit difficile pour vous d'anticiper nos mouvements.

— Mmh. Répondit simplement la concernée, en se massant la zone endolorie. Oui en fait je trouve ton Bankai très prise de tête. Tu vas me dire que les cases n'ont aucun rôle à jouer ?

— Bien sûr que si. Affirma son interlocuteur. Le problème, c'est qu'Asobi Kekyutsu dispose de son propre échiquier.

— Pardon ?

— Haha, ne soyez pas si surprise … je parlais simplement par image. Asobi Kekyutsu ne voit pas les mêmes cases que vous. Donc …

— Je vois. Donc c'est de la triche.

— Vous exagérez un petit peu !

— Quant à moi, mes mouvements sont limités par une case à la fois. N'est-ce pas ? Cela signifie que je ne peux pas lancer d'attaques de longue portée. C'est encore de la triche.

— Heu …

— Mais je vais régler ce problème. C'est à ton tour, alors dépêche-toi. Pressa légèrement la jeune femme à la chevelure blanche, visiblement bien déterminée à en finir le plus rapidement possible. »

Le petit sourire joueur sur le visage de Kyôraku ne s'effaça néanmoins pas. Bien au contraire, il s'élargit : cette femme voulait donc accélérer les choses, et disposait encore de ses propres tours. Le Capitaine de la Huitième Division avait beau mettre les règles de son côté, celles-ci pourraient bien s'avérer insuffisantes pour lui permettre de s'imposer face à cette Cavalière, qui ne dégageait pas cette aura toute-puissante d'il y a quelques temps.

L'élève de Yamamoto disparut simplement, dans une case noire. Le son d'une lame qui frappa résonna dans cette sombre pièce … mais cette fois-ci, Kyôraku tomba véritablement sur un os : une lueur blanche entourait la Cavalière de la Purification, qui n'avait pas bougé. L'attaque du Shinigami le plus gradé de la Huitième Division cherchait de nouveau à atteindre la subordonnée du Diable au niveau de sa hanche, mais connaissait un échec relativement important, la lame n'étant même pas parvenue à atteindre la chair de la concernée, protégée par un fin voile translucide, qui ne dépassait pas la taille de la case sur laquelle Heisei tenait.

« — Je vois. Articula Kyôraku. Vous semblez être en mesure de riposter.

— Comme tu dis. »

Du sang coula abondamment de l'épaule gauche du Capitaine de la Huitième Division, dont le visage dissimulé derrière son chapeau de paille, ne laissait que peu entrevoir la souffrance. Le Shinigami recula sur plusieurs mètres, son hémoglobine entachant l'échiquier, lui-même s'arrêtant au-dessus d'une case noire. Heisei nota très rapidement un fait particulièrement important : les deux Asobi Kekyutsu subirent exactement la même blessure, à l'épaule, sans qu'aucune des femmes ne prononcèrent le moindre mot ou râle. Toutes deux s'y attendaient, visiblement.

« — J'imagine que c'est à moi de bouger. Murmura la Cavalière de la Purification, sentant que tous les regards se posaient directement sur elle. »

En guise d'action, la concernée se contenta d'un simple pas en avant, traversant le côté s'apparentant à celui de l'ennemi, son pas se stoppant sur une case blanche. Son attention se porta particulièrement donc sur cette première manifestation du Bankai de Shunsui Kyôraku, la femme la plus âgée parmi les deux Zanpakutô du Shinigami. Celle-ci avait été la première à attaquer, et son coup avait par ailleurs été particulièrement douloureux. Si la Cavalière avait bien compris, elle se trouvait actuellement en état d'infériorité, et ne pouvait pas agir au-delà de sa simple case. L'espace restreint contraignait énormément ses mouvements … et visiblement, l'énergie spirituelle démente qu'elle dégageait ne suffisait pas à morceler, le moins du monde, cet édifice lugubre sur lequel jouaient les quatre âmes.

« — Shirotairu. Souffla soudainement la voix de Shunsui Kyôraku. »

Étant donné que la voix provenait directement du Shinigami au kimono de fleurs, son adversaire reporta immédiatement son attention sur lui : cela dit, Kyôraku lui-même n'effectua pas le moindre mouvement. Il s'agissait de la petite Asobi Kekyutsu, Okyô, qui planta son épée sur la case blanche en-dessous de ses pieds : immédiatement, celle sur laquelle Heisei se trouvait subit un petit éclat de lumière tranchant.

Mais l'assaut n'atteint pas réellement la Cavalière : une grande pression spirituelle se fit immédiatement sentir, presque par réflexe, sur un périmètre extrêmement restreint pourtant, protégeant instantanément l'envoyée du Diable.

« — Kageoni. »

Son manque d'attention sur les événements aux alentours aurait alors pu lui jouer un bien mauvais tour : Kyôraku avait déjà disparu de son champ de vision. En faisant croître son énergie, la jeune femme, en apparence, avait dégagé une certaine dose d'énergie, de lumière … et donc, une parcelle d'ombre. Kyôraku pouvait donc s'y infiltrer, et chercher à atteindre plus directement son ennemie. L'une de ses deux lames traversa rapidement l'air … avant d'être stoppée, attrapée par la main de cette femme, sous le regard interloqué du Capitaine à la queue de cheval.

« — Je vois. Il n'y a pas d'ordre précis, comme lors de la première utilisation de ton Bankai. Constata Heisei. Donc … tu ne fais que dicter tes propres ordres à tes Zanpakutô.

— C'est plutôt bien vu. Répondit Kyôraku, toujours blessé au niveau de l'épaule. Mais en même temps … votre attention est peut-être un petit peu relâchée. »

Une vive douleur fit écarquiller les yeux de l'être à la longue chevelure blanche : et pour cause, sa cheville venait d'être frappée par « Ohana » apparue … depuis la zone d'ombre, juste à côté. Visiblement, lorsque le Kageoni fut prononcé par Kyôraku Shunsui, cela ne concernait pas uniquement ses propres mouvements, mais constituait également un ordre pour son épée. Cela dénotait une forte compréhension mutuelle, des années entières d'entraînement.

La cheville blessée d'Heisei arracha un soupçon d'agacement également chez la Cavalière, mais à la surprise de Kyôraku, celle-ci ne lâcha pas son épée …

« — … Mais c'est toujours une seule attaque par personne, visiblement. Articula la concernée, en levant son sabre de purification, pour essayer d'atteindre directement le Capitaine de la Huitième Division. »

Et de nouveau, du sang toucha le sol : le Capitaine fut repoussé à l'arrière, mais sous l'œil plutôt interpellé de son adversaire : en effet, la lame de la purification n'avait pas atteint réellement sa cible, du moins pas autant que son utilisatrice pouvait l'espérer : et pour cause, ladite cible avait réussie à s'extraire au dernier moment, des mains de la jeune femme, en laissant une belle trace de sang dans la main de cette dernière.

« — Je ne pensais pas que tu pouvais bouger aussi librement même quand il s'agissait de mon tour. Concéda Heisei, en regardant le Shinigami essoufflé à plusieurs mètres devant elle.

— Eh bien … rétorqua son adversaire, en haletant légèrement, j'ai quelques passe-droit … »

La blessure infligée par Heisei avait atteint l'autre épaule du disciple de Yamamoto Genryûsai. Difficile de faire beaucoup mieux en raison de la faible portée accordée ici. Les autres, Ohana et Okyô portaient exactement les mêmes stigmates. Mais celles-ci ne semblaient guère capables de se mouvoir aussi librement que leur propriétaire … pourquoi … ?

Les paupières d'Heisei se plissèrent légèrement. L'endroit lui apparaissait étrange, depuis un moment. Elle-même se sentait étrange, ayant connu une douleur étrange dès l'activation d'Asobi Kekyutsu. Et finalement, après quelques secondes de réflexion, quelques mots retentirent de sa bouche.

« — Je vois. Ce sont ces deux Zanpakutô qui neutralisent pour le moment, mon énergie spirituelle. »

Aucun mot ne provint d'un Kyôraku particulièrement attentif aux termes employés par son ennemie du jour. Celle-ci, malgré les apparences, semblait être particulièrement capable de réflexions bien ficelées. Quelques gouttes de sueurs perlèrent de son front, tandis que l'homme à la tête de la Huitième Division se concentra bien.

« — Je me demandais à quoi servaient toutes ces ombres autour de nous. Elles proviennent donc de ces deux-là … et agissent probablement comme des règles. Une limite d'énergie à ne pas franchir, je me trompe ?

— Vous n'êtes pas très loin de la réalité, en tout cas. Sourit doucement le propriétaire des deux lames.

— Dans ce cas-là, il me suffit de les blesser suffisamment pour t'éliminer. »

Les yeux de la Cavalière avaient depuis un moment reprit un éclat bleuté, comme à son ordinaire. Mais le Capitaine se dressant sur sa route le sentait bien : doucement, cette femme reprenait un ascendant certain.

Plus il faiblissait, plus elle gagnait en pouvoir …

Dimension Royale — Plaines d'Éternité.

Violemment, le corps de Retsu Unohana chuta sur le sol, une grande plaie béante transperçant son ventre. Les regards de Zaraki Kenpachi et de Kuchiki Byakuya s'élargirent, alors que les deux Shinigamis se trouvaient allongés quelques mètres plus loin, également bien touchés par les assauts du Cavalier Haikyaku. Ce dernier tenait toujours ses deux lames en main, avant de disparaître soudainement. Parce qu'un éclair frappa violemment le sol, soulevant un important nuage de poussière suivant l'onde de choc générée quelques secondes auparavant.

Placé plus en hauteur, Shunô Kaminari plissa le regard. Cette femme Shinigami avait été sérieusement touchée, mais il n'avait guère le temps de s'en préoccuper directement. Parce qu'Haikyaku fusa immédiatement dans sa direction, à une vitesse plus qu'exceptionnelle. Du sang entacha le haori du Garde Royal, ce dernier n'ayant pas pu stopper la lame gauche ennemie, qui érafla encore sa côte droite, même si Shinkira avait été placée en opposition pour bloquer l'autre épée.

« — Tu sembles de plus en plus nerveux, mon gars. Déclara Haikyaku, tandis que ses yeux rougeoyaient toujours. »

Le Shinigami le plus haut placé des lieux recula sensiblement. Son mouvement s'arrêta net, dès lors qu'il se rendit compte du fait que son ennemi se trouvait déjà derrière lui, s'offrant même le luxe de lui tourner le dos. Empoignant Kudasû no Shinkira de manière plus prononcée, Kaminari tournoya vivement sur lui-même, pour asséner un coup d'une grande violence. La foudre fit littéralement trembler l'atmosphère et illumina les cieux sombres.

Mais aussi puissante cette attaque se révélait, elle demeura inefficace : le bouclier du Cavalier de la Guerre se positionna efficacement pour parer l'attaque, quand bien même Haikyaku connut cette fois-ci un léger mouvement de recul. Repoussant le Zanpakutô Divin, l'homme aux yeux sombres enchaîna immédiatement, croisant ses lames, pour en déclencher une vague d'énergie puissante. Lourdement, Kaminari chuta sur le sol, dans une petite flaque de sang fumante.

Quelques secondes après cette attaque, Haikyaku s'y posa, l'air plutôt détendu, quand bien même l'énorme quantité de pouvoir dégagée devait être maîtrisée. Le sol se fissura à chacun de ses pas, quelques pierres lévitant dans son sillage. Haletant, Shunô se redressa finalement, pour planter ses yeux bleus dans celui de son adversaire. Mais l'attaque suivante ne l'intégra pas : le sol trembla soudainement davantage, alors qu'un Zaraki Kenpachi à l'allure sauvage venait d'apparaître sur le flanc du Cavalier. Ce dernier plissa le regard, avant de placer une de ses deux épées en opposition au puissant Nozarashi du Shinigami. Le sol trembla davantage encore lorsque les deux lames se rencontrèrent, provoquant un effondrement du sol, juste en-dessous du brun.

« — Kenpachi Zaraki. Tu es vraiment un monstre. Affirma Haikyaku, d'un ton plutôt sérieux.

— Hein ?! Fais pas chier ! »

Le Shinigami blessé plutôt sérieusement, attrapa soudainement son épée à deux mains, sous l'œil plutôt surpris de son adversaire, avant qu'une grande lumière jaune n'explose depuis sa lame. Pourfendu, le sol se sépara très distinctement en deux, sous la puissance du Capitaine de la Onzième Division. Haikyaku, lui, avait simplement disparu au dernier moment, évitant ainsi l'attaque du barbare le plus célèbre de la Soul Society. Le visage de ce dernier se déforma ensuite sous la douleur, alors qu'une lame venait de lui cisailler la cheville gauche : poussant un râle de mécontentement, Kenpachi pivota, comme il le pouvait, sur lui-même pour frapper de nouveau avec sa puissante hache. Néanmoins, de nouveau, il ne rencontra rien d'autre que le vent.

Un faisceau d'énergie rouge en forme de croix propulsa également Zaraki Kenpachi plus loin, une grande quantité de sang étant déversée au passage. Le géant chuta lourdement, dans un râle de douleur presque inhumain.

« — Shinigamis, vous n'êtes pas à la hauteur. Lança un Haikyaku plutôt triomphant. »

Il n'en fallait pas plus pour titiller l'orgueil de ces derniers. Également bien touché, Kuchiki Byakuya se redressa. L'Hakuteiken activé auparavant demeurait toujours valide, quand bien même il n'avait pas été capable d'atteindre le Cavalier aux yeux ébène. Kaminari également plissa son regard, devant le comportement de cet énergumène qui semblait déjà croire que la victoire lui tendait les bras, avant même que le combat ne touchait à sa fin.

« — Me regarde pas comme ça, Garde Royal. Tonna le Cavalier du Diable. Tu sais très bien que je dis la vérité … les pouvoirs de cette Déesse que tu utilises … tu ne pourras bientôt plus le supporter. Car tels sont les Bankai de la Garde Royale : tous temporaires … »

Byakuya lança un œil discret à son supérieur hiérarchique. Ce dernier se trouvait être dans un état plutôt délabré, du sang coulant abondamment sur plusieurs parties de son corps. Si cet homme perdait réellement le contrôle du Bankai … alors il y avait fort à parier, que les trois autres Capitaines engagés dans cette bataille, périraient également.

Mais son regard dur ne disparaissait pas. Une aura foudroyante l'entoura de plus belle, sous l'air plutôt amusé de son adversaire. Le Shinigami souleva sa main gauche, à l'intérieur de laquelle une grande sphère d'énergie électrique commença à se former.

« — Ah … je me souviens de cette technique. Sakuya Kaminari l'avait déjà employée.

Amezuchi. »

Sans tenir compte des propos avancés par son adversaire, le Shinigami aux cheveux blonds lança littéralement la puissante sphère concentrée en énergie en direction des sombres nuages trônant au-dessus du Reiôkyu. Il ne fallut ensuite que peu de temps, avant que ce terne ciel ne s'illumine une fois de plus, au rythme d'un grondement sonore plutôt impressionnant. Un gigantesque vortex sombre, frappés d'éclairs à l'intérieur, se forma.

« — Kuchiki Byakuya. Souffla le Garde Royal. Amène les autres Shinigamis plus loin.

— … Je vois. »

Des éclairs gigantesques transpercèrent les cieux. Chaque coup de tonnerre fit même frissonner l'atmosphère. Le haori blanc du Shinigami s'agita, sa poigne se renforça davantage sur son épée, tandis que ses paupières se fermèrent doucement.

Obéissant rapidement au Capitaine Kaminari, Byakuya utilisa son shunpô pour arriver tour à tour, près de Kenpachi Zaraki et d'Unohana Retsu, tous deux sérieusement touchés. Néanmoins, dans son esprit, les choses demeuraient très claires : se replier immédiatement n'avait rien d'une option. Ils allaient continuer à combattre. Prendre un peu de distance pour le moment, afin de laisser la technique employée par Shunô Kaminari ne fonctionner.

« — Tu te sacrifies pour tes troupes ? Questionna Haikyaku, un léger sourire sur le visage. C'est noble de ta part.

— Il n'y a aucun sacrifice. Siffla son adversaire, tandis que son énergie continuait à augmenter. Je suis là pour t'éliminer.

— Alors que je n'ai pas encore la moindre égratignure ? Tu penses pouvoir m'atteindre et m'éliminer en un coup ?

— C'est bien ce qu'on va voir. »

Yasuharu Takanashi — Scarlett Warrioress

Soudainement, Shunô abattit violemment son sabre, le plantant dans le sol. En réaction, Haikyaku se prépara bien à la future déferlante d'énergie qui allait s'abattre. L'Amezuchi s'avérait être une véritable pluie d'éclairs d'une puissance incommensurable.

S'il ne parvienait pas à lui infliger de sérieux dégâts avec ça … alors ce serait perdu.

Un cercle électrique se forma sur le sol, autour de Shunô Kaminari. Un véritable séisme se produisit, l'électricité présente dans les alentours … revenant directement vers le Shinigami. Alors il utilisait toutes les particules lancées précédemment pour améliorer la puissance de cette attaque ? Vraiment, cet homme misait tout sur un coup. Les Shinigamis pouvaient être particulièrement surprenants.

Le gigantesque vortex au-dessus des deux belligérants continuait de se charger en éclairs de toutes sortes. Le tout ne tarda pas à chuter, dans des dizaines d'éclairs d'une taille démesurée. Effaçant toute trace de détachement sur son visage, Haikyaku concentra une énergie rougeoyante autour de lui, levant au passage son bouclier. L'Amezuchi s'avérait être une technique particulièrement spectaculaire, et même pour un Cavalier de son rang, prendre quelques précautions ne constituait pas une hérésie.

« — Shûkanryu. Articula-t-il. »

Une barrière rougeoyante d'une assez grande taille, plus que son utilisateur, se forma, prenant exactement la même forme que le bouclier matériel du Cavalier. Pas de quoi stopper la décision claire du Garde Royal. Il achèverait maintenant cette bataille.

Une pluie de tonnerre s'écrasa. Placé assez loin des lieux, Kuchiki Byakuya ne put que constater cette écrasante quantité d'énergie qui venait des cieux pour s'abattre dans tout le secteur. L'onde sismique ressentie auparavant se décupla, tandis que la foudre heurta directement la barrière érigée par le Cavalier du Diable, dans un éclat de lumière intense. À l'horizon, une telle chute de pouvoir se faisait clairement voir, comme un dernier soupir de la lumière dans un océan de ténèbres.

Un genou au sol, Kaminari conservait sa lame plantée dans celui-ci : l'effusion immense d'énergie coûtait énormément. Et le Shinigami à la chevelure blonde demeurait sûr d'une chose : cette fois-ci, son adversaire ne pouvait pas y échapper. Il le voyait encore, à travers toute cette lumière foudroyante. Il le voyait … derrière sa barrière, le visage concentré.

Sa protection s'avérait résistante, vraiment résistante. Malgré cette véritable tempête d'éclairs, son bouclier d'énergie tenait bon, et encaissait chaque coup avec une incroyable solidité. Pourtant, les éclairs ravageaient tout, dans le paysage. Le sol ne ressemblait plus à grand-chose, la Plaine n'en portait désormais plus que le nom, et le tremblement de terre se répandait toujours plus dans les alentours. Haikyaku lui-même sentait tout le pouvoir de ce Zanpakutô : doucement, il reculait, soufflé par l'onde de choc. Mais cela ne s'avérerait pas suffisant pour en venir à bout.

« — Shinkira. Murmura le Capitaine Royal. Il faut en finir, mais ça sera risqué. Tu me suis ?

Tu en doutais ? Résonna l'esprit du Zanpakutô. Je n'ai pas réussi à sauver Sakuya à l'époque, contre cet homme. Laisse-moi corriger cette erreur. Éliminons-le.

— … Noté.

Fais attention, Shunô … tu ne seras bientôt plus capable de maintenir le Bankai, à ce stade-là … »

Cette pluie d'éclairs ne suffira pas. Cela devenait évident aux yeux du Shinigami, qui retira son épée du sol. Il ne répondit pas aux inquiétudes de son Zanpakutô. Il n'y avait guère besoin de s'appesantir là-dessus. La situation nécessitait une action pleine ! Fonçant à toute allure à travers cet enfer d'éclairs, le Shinigami ne tarda pas à arriver jusqu'à la barrière rouge, fracassée de toute part mais encore existante, d'Haikyaku. Ce dernier plissa légèrement le regard, au vu des actions de son adversaire. Kudasû no Shinkira heurta dans une violence extrême, le bouclier de l'ennemi.

« — Téméraire, Shinigami. Lança son adversaire, en constatant l'action de son adversaire. Ou arrogant, je ne sais pas. Un peu des deux, peut-être.

— Reparlons de ça dans quelques secondes. Souffla le blond, l'énergie explosant continuellement autour des deux belligérants.

— Ils sont beaucoup à avoir péri de la sorte dans le passé. Articula le Cavalier de la Guerre, en plissant le regard. »

Et … au bout de quelques instants, des fissures commencèrent à apparaître … la question étant de savoir sur quoi, elles apparaissaient …

NEXT CHAPTER : THE BLOODLINE'S DESTINY

Signification des noms :

Shûkanryu : Défense Parfaite.

Les coulisses du Chapitre — « Ils veulent reconstruire une reproduction de la Tour Eiffel »

Don Kanonji : Chaque hero doit pouvoir s'inscrire dans le paysage ! Alors mes amis, donnez-moi suffisamment d'argent pour réussir à créer la Tower Kanonji !

Ichigo Kurosaki : Truc inutile.

Don Kanonji : Elle ressemblera exactement à la Tour Eiffel, mais construite de mes mains et colorisée d'une autre façon. Ce sera la Tour Kanonji.

Ichigo Kurosaki : Ouais. Inutile, quoi.

Don Kanonji : Boy ! Tu ne peux pas dire ça ! Je dirais même que you can't !

Ichigo Kurosaki : Mmh.

Don Kanonji : Dans ce cas-là, je n'ai pas le choix … si boy ne veut pas m'aider à rassembler l'argent nécessaire, je vais devoir la trouver …

Ailleurs …

Toshirô Hitsugaya : Tu veux que je te donne du fric pour que tu construises une tour à ton honneur ? Mais t'as fumé ou quoi ? Tu me prends pour qui ? Abarai ?

Renji Abarai : (Pourquoi moi ?)

Don Kanonji : Little Boy, tu pourras faire des sauts crazy de tout en haut, je t'attacherai le dos avec un parachute tu verras, ce sera so funny !

Toshirô Hitsugaya : Jamais de la vie, pauvre fou. Sauf si tu parviens à finir Beyblade Fusion sur Gamecube sans utiliser une technique spéciale.

Don Kanonji : …

Quelques minutes plus tard, Don Kanonji se trouve assis une manette à la main, et s'agite.

Don Kanonji : WOOOAAH, little boy, tu joues vraiment à un jeu trop nul ! On ne peut pas battre Dranzer, l'oiseau rouge dans ce jeu !

Toshirô Hitsugaya : Mmh. Comme je m'en doutais, tu es misérable et tu ne vaux pas deux pièces. Dégage.

Don Kanonji : BOOOOOY !

Tout à fait classiquement, Don Kanonji est expédié ailleurs.

Byakuya Kuchiki : Misérable. Pensais-tu que le chef du clan Kuchiki allait dépenser un centime pour une créature aussi insignifiante que toi ? Cependant, tu es chanceux. Je suis dans un jour de grâce et de clémence.

Don Kanonji : Ah oui ?!

Byakuya Kuchiki : C'est pourquoi je vais te dire le titre du prochain chapitre : The Bloodline's Destiny.

Don Kanonji : Ça va pas m'aider à construire ma Tour Kanonji ça.

Byakuya Kuchiki : Silence. Non finalement, j'ai changé d'avis.

Don Kanonji : Ah bon ?!

Byakuya Kuchiki : J'ai décidé de te tuer.

Don Kanonji : What ?!

Byakuya Kuchiki : I See. Don't you understand ? I'll kill you.

Byakuya Kuchiki kills Don Kanonji.

Rukia Kuchiki : Nii-sama ! Why is the preview suddenly writing in English ?

Byakuya Kuchiki : Rukia, tes paroles ne veulent rien dire.

Rukia Kuchiki (attristée) : I … see …

Byakuya Kuchiki : Pourquoi parles-tu dans cette langue ? Ne sois pas ridicule.

Don Kanonji : MONEEEEY !

Byakuya Kuchiki : You, again ?

Don Kanonji finit donc ailleurs.

Shunô Kaminari : Tu te fous de moi ou quoi ? J'en ai rien à battre de ta tour de merde.

Don Kanonji : Mais vous êtes un Shinigami Royal, Sir, et c'est votre première apparition dans une preview, so je pensais que vous voudriez inscrire ça dans le paysage ?

Shunô Kaminari : Ne raconte pas de stupidités. Ce mec, Cavalier de la Guerre, est en train de me niquer et j'ai l'impression que je vais bientôt mourir alors fous-moi la paix ok ? Va faire ton mendiant auprès de quelqu'un d'autre.

Don Kanonji : Oh.

Shunô Kaminari s'éclipse, ou plutôt va en arrière-plan, marmonnant quelque chose comme « Je suis invincible pourtant, fais chier … ! »

Don Kanonji : My friends, j'ai faim, j'ai mal au cœur et à ma fierté … pour l'instant, j'ai réussi à dessiner ma Tour Kanonji sur un papier Canson, et c'est à peu près tout …

Kaien Shiba : Cool.

Don Kanonji : Boy, t'as pas l'impression de débarquer de n'importe où, là ? On a même pas entendu parler de toi dans Rising Hell …

Kaien Shiba : Ouais. Un peu comme toi, hein ?

Don Kanonji : Écoute, je te propose un marché, aide-moi à récolter les fonds nécessaires à la création de ma tour et tu seras aussi dessus.

Kaien Shiba : Ok. J'ai une condition alors.

Don Kanonji : Laquelle ?

Kaien Shiba : Ressuscite-moi. HAHA. Tu ne peux PAS, hein ?

Oui, Kaien Shiba ne respecte guère son caractère. Ce n'est pas le premier.

Don Kanonji :

Ichimaru Gin : Par contre, moi, je suis revenu. Et j'ai trop de style, olol.

Don Kanonji : Moins que moi. Et pas ici en tout cas. Snake-Boy, je te propose de venir à mes côtés pour construire une tour géante.

Ichimaru Gin : Oh ? Tu crois que je vais t'apporter mon aide ? Ne me fais pas rire. Je suis un bon, et toi tu ne l'es pas. Hihi. Je suis revenu. Hé, Barragan, tu es revenu toi ? AH BAH NAN !

Barragan Luisenbarn :

Ichimaru Gin : Je vais vous faire une blague. Quelle est la différence entre Kaname Tôsen et moi ?

Kaname Tôsen : Tu vas me traiter de noir et toi de blanc c'est ça ? Raciste chinois aux cheveux blancs. Tiens. Prends ça.

Ichimaru Gin : BAH NAN ! Moi je suis VIVANT ! Et toi t'es MORT ! MDR.

Kaname Tôsen :

La Tour Kanonji n'a jamais été construite.