Résumé du dernier chapitre : Haikyaku se révèle être l'homme qui a tué un millénaire auparavant, l'ancienne Garde Royale, Sakuya Kaminari. Son petit-fils Shunô Kaminari semble également être sur le point de trépasser, lorsque finalement, Unohana Retsu, Zaraki Kenpachi et Kuchiki Byakuya le sauvent. Néanmoins, ces derniers ne pourront pas gagner le combat, et Unohana semble vouloir gagner du temps, pour permettre à ses collègues de partir …
BLEACH – RISING HELL
CHAPTER CIX : IN THE DEEP OF DARKNESS
Haikyaku cracha légèrement sur le sol. Un peu de sang, se mêlant à cela. Shunô Kaminari lui avait mené la vie relativement dure, tout à l'heure. Désormais, se tenait face à lui, le Capitaine de la Quatrième Division, Unohana Retsu, et son Bankai, Minazuki.
« — Vous pensiez vraiment que j'allais vous laisser vous tirer avec ce Shunô Kaminari ? Annonça Haikyaku, en se craquant légèrement la tête. Je n'ai vraiment pas envie de le revoir plus tard.
— Vous n'allez guère avoir le choix. Annonça doucement Unohana, en plissant le regard. »
Mais la discussion fut de courte durée : de nouveau, Zaraki Kenpachi s'élança en direction du Cavalier, quand bien même sa condition précaire le lui interdisait, logiquement. Nozarashi s'écrasa une fois de plus, contre l'épée de l'homme ayant déjà vaincu un membre de la Division Zéro. Et encore une fois, le concerné ne recula pas d'un seul centimètre. Avant qu'Haikyaku ne puisse entreprendre une réelle réponse à cet assaut, Unohana effectua un rapide shunpô pour se retrouver légèrement sur la gauche du Cavalier. La lame de Minazuki sécrétait encore cet étrange fluide acide qui pourrait causer des problèmes, même à un être d'un rang aussi haut placé que lui.
Mais la Shinigami à la chevelure noire frappa dans le vide, tandis qu'une flaque de sang jaillit depuis le corps de Zaraki Kenpachi, ainsi que de son propre flanc droit. Néanmoins, Unohana vit rapidement la petite plaie guérir, tandis que son attention se reporta vivement sur Haikyaku, qui se tenait droit, quelques mètres plus loin, deux lames en mains, dos tourné à ses adversaires.
« — Effectivement, tu disais vrai. Ton corps se régénère automatiquement. Et du peu que je peux voir … la force de ta lame a aussi sensiblement augmenté. Ton Bankai est idéal pour combattre longtemps …
— Si vous le dîtes. Répondit son interlocutrice. Capitaine Zaraki, ça suffit maintenant. Déguerpissez.
— Tch, fais pas chier. Kuchiki peut aller courir tout seul, c'pas tous les jours que j'ai l'occasion d'me mesurer à un Cavalier. Sourit largement le barbare. »
Un homme comme lui ne se laisserait que difficilement convaincre, apparemment. Unohana plissa lentement ses paupières. Aucune surprise véritable ne la prenait. Connaissant le sang chaud et la folie du combat qui animaient constamment Kenpachi Zaraki, la femme au haori blanc ne pouvait guère prendre davantage de décisions. Ainsi, elle décida au moins de le soigner, petit à petit, pour qu'il puisse combattre correctement. Cet accord tacite ne prit pas la moindre manifestation orale. Les deux Shinigamis s'accordant finalement, sans n'avoir rien à ajouter …
« — Vous avez terminé ? Si vous voulez disparaître, alors je m'occupe de vous dans l'instant. Je rattraperai éventuellement Kuchiki Byakuya, ce n'est guère très difficile de le faire … ou alors je me rendrai au Palais central. Enfin, je n'ai pas encore décidé de mes futurs projets. Contentons donc nous de terminer ce combat, il a duré un peu trop longtemps, non ? »
Le Cavalier souleva sa main gauche, et en claquement de doigt, toutes les lames plantées dans le sol et destinées à éliminer Shunô Kaminari, s'illuminèrent, avant de s'élever dans l'atmosphère, pour foncer directement vers les deux Capitaines. Kenpachi frappa directement en réaction à une arrivée massive de six lames sur sa droite : la lumière puissante dégagée par Nozarashi ne suffit néanmoins pas, puisque les épées prirent de la vitesse et traversèrent même le puissant jet d'énergie du Capitaine de la Onzième Division. Ce dernier vit de nouveau son corps se faire lacérer, puisqu'Unohana lui lança un Sôkatsui pour le forcer à éviter le gros de l'attaque. Elle-même reçut quelques dégâts au passage, mais son shunpô lui permis au final de s'éloigner de cette tempête aiguisée, avant que ses blessures ne se referment.
« — On a déjà vu mieux comme travail d'équipe. Affirma Haikyaku, en arquant les sourcils. Enfin bon.
— Hado n°63 : Raikohô. »
La femme Shinigami déclencha un nouveau sort de kidô. Particulièrement intempestif du point de vue de son adversaire, qui trancha comme si de rien n'était, l'éclat d'énergie foudroyant de son ennemie. Et puis, il commençait sérieusement à faire une indigestion d'éclairs, en ayant suffisamment vu pour les trois prochains siècles maintenant. Unohana se tourna instinctivement, pour placer son épée en opposition d'un coup éventuel, ayant ressentie le déplacement particulièrement rapide de son adversaire. Mais l'hémoglobine déversée sur le sol lui confirma que son mouvement fut vain. Son dos avait été entaillé de manière assez importante, arrachant une vague de douleur réelle chez la supérieure de Kotetsu Isane, quand bien même la guérison opérée par Minazuki faisait son effet, et les plaies retournaient rapidement dans le néant.
« — Je me demande pendant combien de temps ton Bankai agit. »
Comme seule réaction, son adversaire projeta son dangereux acide droit sur l'homme à la chevelure châtaine. Ce dernier plissa les yeux, avant de soulever sa main … et de stopper l'attaque, sans la moindre difficulté apparente, le tout étant désintégré par un faible éclat de lumière rougeoyant.
Kenpachi, lui, se lança de nouvel assaut à l'aveugle : poussant un râle mêlant colère et folie de la bataille, le puissant Capitaine apparut juste au-dessus du Cavalier de la Guerre et abattit sans vergogne sa hache violente. De nouveau, ce qui restait de la Plaine porta les stigmates éternels de la guerre. Et de nouveau, Zaraki Kenpachi échoua dans sa tentative : le bouclier extrêmement solide de l'homme aux yeux sombres avait joué en sa faveur. Un éclair rouge explosa, et catapulta le Shinigami natif du Rukongai, à une dizaine de mètres plus loin, le corps de plus en plus touché et marqué par les blessures, malgré les soins prodigués de temps à autres par Unohana.
« — J'suis vraiment désolé pour toi, ça doit pas être facile d'avoir un tel coéquipier. S'excusa d'un ton sarcastique, le subordonné du Diable.
— Je ne m'attendais pas à grand-chose. Affirma de son côté, le Capitaine spécialisé dans les soins. »
Mais en l'occurrence, nul soin dans sa dernière action : juste une apparition dans le dos de son adversaire, pour chercher à l'atteindre à l'aide de son sabre. Une action basique, particulièrement inefficace contre un tel ennemi : Minazuki se heurta violemment à l'épée du Cavalier … qui changea d'ailleurs brutalement de forme, pour devenir bien plus lourde et grande. En un rien de temps, Unohana fut propulsée à une dizaine de mètres plus loin, son corps et haori étant délabrés par la même occasion. Mais à peine son atterrissage achevé, que la Shinigami dû éviter la lame sombre de son assaillant au prix d'un réflexe rapide sur le côté. Ceci fait, l'offensive repartit de nouveau, mais l'acide ne fit que fondre le sol, du moins en partie, étant donné qu'Haikyaku avait déjà disparu. Sa vitesse de déplacement constituait un sérieux problème. Dans son for intérieur, Unohana espérait bien que les pouvoirs de cet homme déclineraient sensiblement avec le temps, auquel cas son Bankai lui offrait alors une petite option, mais là, en l'occurrence, la maîtrise penchait clairement du côté adverse.
Une explosion d'énergie intense attira néanmoins l'attention d'Haikyaku, alors que Kenpachi fonçait dans sa direction, sabre à deux mains et bandeau retiré. Pour un simple Capitaine du Gotei 13, cet homme possédait un pouvoir assez impressionnant, il devait bien l'admettre. Nozarashi s'abattit de nouveau, mais heurta une fois de plus le sabre adverse, sans parvenir davantage à prendre l'ascendant : pourtant, la collision provoqua un véritable séisme, qui ne perturba pas davantage le Cavalier du Diable.
« — Bakudo n°61 : Rikujōkōrō. »
Les six pointes de lumières se formèrent autour du Cavalier, pour détourner son attention de Zaraki Kenpachi. Les pupilles ébène d'Haikyaku voyaient bien clair dans ce petit jeu … Une nouvelle fois, le sort dekidô échoua. En quittant les lieux, l'homme au service des Enfers infligea une nouvelle blessure particulièrement sérieuse à son adversaire, déchiqueté au niveau du bras droit, celui qui tenait Nozarashi. Unohana réapparue, juste derrière le Cavalier du Diable, et abattit son sabre, propageant au passage de l'acide dans sa direction. Le bouclier fit office de rempart efficace et protégea le coéquipier d'Heisei et de Lyrène. En revanche … dans cette posture-là … Unohana Retsu demeurait particulièrement bien à découvert. Une entaille profonde au niveau de la hanche lui fit écarquiller les yeux. Plus la blessure s'avérait grande, moins la capacité de soin automatique liée à Minazuki serait efficace. Rien de très compliqué à comprendre, il fallait simplement faire preuve de logique. Les yeux d'Haikyaku reprirent une teinte rougeoyante, alors que six lames apparurent autour d'Unohana, et fusèrent dans sa direction à toute allure. La Shinigami chercha bien à se défendre, mais lorsqu'elle chuta lourdement au sol, elle baignait déjà dans un bain de sang particulièrement conséquent.
« — J'admire beaucoup votre persévérance. Mais arrivé à un moment, il faut que vous soyez capable de dire « stop » … »
Une sphère écarlate brilla à l'intérieur de la main gauche du Cavalier, tandis qu'en-dessous, Kenpachi et Unohana récupéraient comme ils le pouvaient de leurs blessures. La sphère grandit progressivement, jusqu'à ce qu'Haikyaku ne décida de la projeter vers les deux Shinigamis. Une violente explosion se produisit encore, illuminant les lieux de son aura macabre.
Haikyaku descendit à quelques mètres en-dessous, observant de nouveau les agissements de ses adversaires. Kenpachi Zaraki se trouvait étalé, quelques mètres plus loin, dans son propre sang, et à peine capable de bouger légèrement les doigts. Unohana, elle, se trouvait à genoux, haletante. Ses capacités de soins s'avéraient plus impressionnants que son adversaire l'aurait imaginé.
« — C'est bon ? Soupira le brun. Je commence à être ennuyé par cette bataille de toute façon. »
Comme seule réponse, autour de lui, un véritable vent d'acide se propagea. L'aura presque démoniaque autour de Retsu Unohana grandit davantage, tandis que la Capitaine se redressa, les yeux rivés vers le subordonné du Diable. Une aura rouge protégea l'intéressé du dernier assaut intempestif lancé par la Shinigami, assaut qui se caractérisa tout de même par l'annihilation d'une autre couche de sol. Mais toujours insuffisant face à cet homme. Ce pouvoir dont il disposait … défiait réellement l'imagination. Ceci dit … Unohana ne pouvait pas le laisser éliminer Zaraki Kenpachi. Ce dernier ne disposait pas encore de tous ses pouvoirs … et si la guerre venait à durer plus longtemps … alors il n'y avait aucun doute sur la place que prendrait l'actuel Capitaine de la Onzième Division.
Et … elle avait également, une dette envers celui-ci … à lui, l'enfant du Rukongai … celui qui l'avait sauvée, bien des années auparavant …
« — Hé ! Réveille-toi ! »
À cette époque-là aussi, le sang coulait à flots. Mais à ce moment-là, celui qui se tenait debout était un gamin, gamin qui ne portait pas le moindre nom. Elle, fière et puissante Capitaine, gisait sur le sol, baignant dans son propre sang …
Dimension Royale — Ailleurs …
L'échiquier tremblait. Littéralement. Il tremblait.
Kyôraku avait perdu son air éternellement jovial, et arborait une mine d'un sérieux suffocant. Ses deux Zanpakutô offraient le même type de visage. La Cavalière de la Purification, Heisei, augmentait doucement son pouvoir. Elle disait avoir découvert la faille, qu'Ohana et Okyô s'occupaient depuis le début de neutraliser son énergie spirituelle. Contrairement aux apparences, Heisei réfléchissait donc énormément. Le Capitaine de la Huitième Division ne pouvait que l'admettre. Cela dit … les mots de cette femme demeuraient bien évasifs. Et il s'agissait-là théoriquement de son tour … La Cavalière finit soudainement par abattre son épée, directement sur le sol.
Et celui-ci se fissura très sérieusement, sous l'œil interloqué du Shinigami ayant levé ce Bankai.
« — Maintenant que le carreau en-dessous de moi a été saccagé, il n'est plus d'un blanc identique aux vôtres. Il vous est donc impossible de lancer la moindre technique y étant liée.
— Habile. Concéda le Capitaine.
— Je ne suis pas stupide. Affirma la Cavalière aux cheveux blancs. Si je continue à avancer, je mettrai des heures avant d'arriver jusqu'à l'un d'entre vous. Je vais briser cette arène, et tu ne pourras plus rien y faire. Je pensais le faire en un coup, mais ça n'a pas fonctionné. Ton Bankai est solide … mais dès lors que ces règles contraignantes disparaîtront, tu le suivras. »
Les mots de cette femme avaient au moins le mérite d'être clairs. Elle voulait briser l'aire de jeu d'Asobi Kekyutsu. Et oui, en réalité, si cela se déroulait, alors ce serait une catastrophe pour la suite du conflit. Une aura sombre commença doucement à entourer Shunsui Kyôraku, qui planta ses yeux dans ceux de son adversaire. Pour éviter un pareil dénouement, il n'y avait pas grand-chose d'autre à faire. Il fallait vaincre cette femme avant.
« — Ohana, Okyô … Murmura le Shinigami au kimono de fleurs.
— Inutile d'en dire plus. Siffla la première citée. Le message est clair.
— Tu devines si facilement mes pensées … ! Ricana doucement son interlocuteur.
— Je sais aussi de quoi tu voulais parler. Lança d'un ton monotone, la petite fille aux cheveux pourpres.
— Bien entendu, ne sois donc pas jalouse !
— Silence. Grogna finalement la plus âgée des Zanpakutô. Éliminons donc cette femme maintenant. »
Immediate Music — Survive the Game
D'un hochement positif de la tête, Kyôraku montra son approbation. Y'avait-il une autre alternative, de toute façon ? Absolument pas. Les yeux du protégé de Yamamoto Genryûsai se fermèrent doucement, alors que de nouveau, l'arène trembla. Sous l'œil particulièrement vigilant d'Heisei, cette fois-ci. Visiblement, il ne s'agissait pas d'un simple coup tordu, comme il en avait l'habitude de faire. Les deux autres avaient également la même aura puissante qui les entourait. Tous trois levèrent finalement leurs lames, en direction de la Cavalière aux cheveux blancs.
Yama-ji, Ukitake, Nanao-chan … si je devais partir aujourd'hui, ce sont vers vous que mes dernières pensées iraient …
« — Asobi Kekyutsu : Chekkûmeitô. »
Tout autour de l'échiquier, les ombres dansaient dans un tourbillon dangereusement inquiétant. Heisei tint son épée à deux mains, prête à réagir au moindre coup porté dans sa voie.
Au final, je savais bien que défier un Cavalier dans un face-à-face donnait des risques … mais je n'avais pas le choix. L'issue finale de la guerre ne dépend pas de moi, mais de vous autres. La jeune génération, la Garde Royale … je ne pourrai peut-être plus vous apporter mon aide pour le futur, directement.
Les trois alliés apparurent tout autour de la Cavalière.
Mais je ferai tout pour en emporter un avec moi.
Les deux lames de Kyôraku s'enfoncèrent dans le sol, tandis que les deux femmes qui l'accompagnaient plantèrent leur épée unique de la même façon. Immédiatement, les trois faisceaux de lumière noire fusèrent à toute allure directement vers la subordonnée du Diable. Celle-ci, toujours dans sa case, plissa le regard, avant de faire croître une fine lumière translucide autour de son corps, servant de barrage.
Néanmoins, quelque chose ne se déroula pas comme prévu. Son voile protecteur s'assombrit, comme s'il avait été contaminé par cette impureté sombre provenant de son Bankai.
« — C'est la fin du jeu. Annonça Kyôraku, d'un air plutôt sombre. Mon dernier coup. Ce n'est pas une attaque que vous pouvez stopper si facilement, vous savez …
— Tes mots ne veulent pas dire grand-chose. Répliqua son adversaire, plutôt déboussolée mais surtout irritée par le déroulement des événements.
— Je pense que vous révéler la vérité gâcherait un petit peu la surprise … »
Une mini-tornade prit place, tout autour d'Heisei. Ses yeux s'écarquillèrent, tandis que son sang coulait depuis sa bouche. Son corps entier semblait particulièrement endolori … que se passait-il, sérieusement ? La Cavalière élargit vivement le regard, avant de poser littéralement un genou au sol.
« — Je vois … Gémit-elle doucement. Tu as vraiment contaminé mon énergie … avant de me la rendre.
— Vous avez l'esprit vif, mais il est trop tard maintenant … Kageoni ! »
Ce Shinigami avait osé souiller son pouvoir. Le Bankai n'avait finalement pas à proprement parler pour but de neutraliser sa force … mais il la stockait, littéralement, dans ce nuage de ténèbres … et cette fin de jeu sonnait le retour de son pouvoir. Cela expliquait aisément pourquoi son mur de protection n'avait pas réussi à le stopper … car il s'agissait d'une masse de pouvoir bien supérieur … son pouvoir … ! Kyôraku et ses deux Zanpakutô apparurent tous d'un seul coup, autour de la Cavalière. Ses mouvements étaient lourds … il lui fallait pourtant réagir. La plus petite fille entailla sérieusement sa cheville droite avant qu'elle n'eut le temps de pouvoir répliquer. Kyôraku Shunsui en profita immédiatement pour attaquer l'ombre de la Cavalière sur le sol … et lui infliger une nouvelle blessure sur la même cheville, forçant la jeune femme, en apparence, à chuter en partie.
Enfin, « Ohana », se positionna au-dessus de son adversaire, pour clore cette danse macabre. Son épée s'entoura d'un voile sombre, qu'elle abattit immédiatement droit vers la nuque de son ennemie désormais baissée …
« — Tu as commis une grave erreur, Kyôraku Shunsui … »
Les trois ennemis de la Cavalière écarquillèrent d'un seul mouvement leur regard. Une lueur explosa depuis l'épée tenue par la petite fille aux cheveux pourpre, la propulsant violemment vers l'arrière, sans que le Capitaine de la Huitième Division ne comprenne quoi que ce soit. Immédiatement, les blessures subies par la concernée affectèrent les deux autres : le premier effet, particulièrement notable, fut de stopper l'action entreprise par celle que Kyôraku se plaisait à nommer « Ohana » …
Celle-ci élargit encore davantage son regard, lorsqu'une lame froide de violence s'enfonça dans son ventre, pour la transpercer directement. Heisei venait de lancer son épée, au-dessus de sa tête, et n'avait pas manqué sa cible. Lourdement, Asobi Kekyutsu chuta, avant d'être « réceptionnée » par son ennemie, qui tenait en réalité simplement son sabre, au-dessus de sa tête.
« — Je m'attendais à ce que vous tentiez tous de m'attaquer en même temps. Et je savais bien que l'un d'entre vous irait utiliser son épée pour ça … en l'occurrence, il s'agissait de la gamine. Comme je ne pouvais pas attaquer à aussi longue distance au vu de mon état … il m'a suffi de laisser une partie de mon énergie sur cette épée … et la faire exploser ensuite. Je n'ai pas eu de meilleure ouverture depuis longtemps … je me demande … si chacun d'entre vous souffre … votre douleur n'est-elle pas multipliée par la souffrance des autres, encore ? Ton Bankai est vraiment à double tranchant … »
La lame s'enfonça encore davantage dans le corps de la femme aux masques ressemblant à des têtes de mort. Son regard exprimait clairement cette surprise, cette humiliation d'avoir été prise à son propre jeu. Et bien entendu, la douleur de cette épée qui la privait de plus en plus de la moindre existence … exactement comme ses deux autres comparses. Une large tâche de sang se dessina depuis le ventre de Kyôraku Shunsui.
« — Ohana … Souffla le Shinigami, en titubant.
— Excuse-moi … Articula faiblement la concernée, en tournant doucement son regard en direction de son propriétaire.
— C'est terminé pour toi. Dis adieu à tes souvenirs … parce qu'ils ne resteront même pas avec toi … là où tu vas aller. »
Une lumière blanche éclaira le regard d'Heisei, alors qu'elle approcha soudainement le visage de cette dernière, pour y poser deux doigts sur son front. Au même instant, un large éclat de lumière explosa dans les environs.
Dimension Royale — Ailleurs …
Dans l'océan de ténèbres monté par Lyrène, la bataille continuait de faire rage. Kirio Hikifune et Netsujô Kakusu disposaient toutes deux d'un Bankai de très haut niveau, largement capable de mettre à mal n'importe quel adversaire classique. Mais en l'occurrence, la Cavalière du Destin n'appartenait vraiment pas à cette catégorie. Plus le temps avançait, et plus l'espoir s'amenuisait. Cette atmosphère lugubre et lourde servait clairement la femme à la chevelure noire. Celle-ci apparue rapidement, pour abattre sa lame directement sur Netsujô Kakusu. La Shinigami Royale répliqua par un coup d'épée enflammé … mais perdit au change, et fut repoussée plus loin encore. Histoire de lui apporter un soutien réel, Kirio lança un shunpô dans le dos de la Cavalière, pour abattre Migitenkû, à son tour.
Mais là encore … elle fut incapable d'atteindre sa cible, quand bien même chaque coup d'épée suffisait à disperser sensiblement l'ombre menaçante qui dévorait tout dans les environs. En y pensant, l'ancienne Capitaine de la Douzième Division ne put réprimer un soupçon d'inquiétude concernant la subordonnée de cette époque : Hiyori Sarugaki se trouvait quelque part, en bas de cet océan ténébreux, et suffoquait probablement.
« — Inutile de vous faire du mal bien plus longtemps. Martela Lyrène, en levant sa faux. Vous n'êtes pas à la hauteur … »
En plus d'affaiblir les autres adversaires, toute cette brume ténébreuse soignait constamment cette femme. De quoi donner de sérieux maux de têtes aux deux Shinigamis avec qui elle guerroyait.
Netsujô arriva justement à côté de sa collègue. D'un point de vue extérieur, il était très aisé de déceler le mal-être de la Capitaine du Feu Divin. Lentement mais sûrement, elle touchait aux limites mêmes de son corps. Tsugare, le Dieu, avait beau disposer de pouvoirs immenses … un Shinigami, un réceptacle, ne pouvait pas prétendre y baigner éternellement. Quand bien même ledit Shinigami avait été entrainé des années et des années pour pouvoir maîtriser ces pouvoirs.
« — Netsu-chan, tu devrais reculer. Affirma son amie, d'un ton plutôt inquiet. Tu ne peux pas continuer ainsi …
— Ne dis pas d'idioties. Martela la femme au regard du crépuscule. Écoute-moi, Kirio. J'ai un plan.
— Lequel ?
— Je ne servirai plus longtemps à grand-chose. Essaie de lui infliger un coup décisif, dès que tu vois une grosse ouverture.
— Mais elle n'a pas l'air d'en donner … attends …
— Je vais t'en créer une. Souffla la Shinigami Royale. Ne la gâche pas. Oublie-moi simplement, si je suis transpercée … sa lame ne pourra plus être utilisée. Ne manque pas ton coup.
— Pas question ! Protesta avec véhémence la détentrice de Migitenkû. Tu es en train de me demander de te laisser mourir ! Tu pensais vraiment que j'allais accepter ?!
— J'espère que je ne vous dérange pas trop. »
Une spirale ténébreuse se forma directement autour des deux Gardes Royales. Formée par les ténèbres condensées, elle se referma lentement sur les deux cibles. En guise de réaction, Netsujô et Kirio déclenchèrent sur le même point, une vague d'énergie particulièrement puissante, créant une brèche dans laquelle toutes deux s'engouffrèrent.
Mais là encore, les deux subordonnées de Rikuchi Rôshin tombèrent directement sur la Cavalière du Destin, qui leur porta un regard aussi froid que cynique. Sans trop réfléchir aux conséquences de ses actes, Kirio Hikifune s'élança directement contre son adversaire : son épée divine s'écrasa contre l'arme adverse, sans que cette dernière ne recule d'un pouce. Pour appuyer l'attaque de sa partenaire, Netsujô rassembla encore l'énergie en sa possession pour briser la garde ennemie. Un premier mouvement de recul de la part de Lyrène, incita les deux Capitaines à continuer leur assaut. Les lames s'écrasèrent, s'entrechoquèrent, mais finalement, jamais une entaille n'apparue sur le corps de la subordonnée du Diable.
« — Senhiun. »
Les étranges formes ressemblant à des bras et jaillissant des ténèbres fusèrent par dizaine directement vers les Shinigamis, qui évitèrent de se frotter directement avec ces choses. Les shunpô furent utilisés, mais à grande vitesse et avec une répétition plutôt importante, cela devenait de plus en plus difficile. Pour Netsujô Kakusu, déjà, dont l'état précaire n'allait pas en s'améliorant dans cet endroit assombri. Mais même Kirio Hikifune commençait sérieusement à souffrir d'un trouble de plus en plus grand : ponctuellement, sa vue se dédoubla littéralement, en même temps qu'une migraine passagère lui balaya l'esprit. Mais elle devait se concentrer … ! Prenant Migitenkû à deux mains, la Shinigami aux cheveux violets concentra une forte dose d'énergie blanche autour d'elle, avant de soulever son Zanpakutô. Instantanément, une tornade descendit directement en direction de la Cavalière du Destin. Celle-ci évita l'assaut sans forcer … avant de répliquer plus sérieusement. De nombreuses sphères pourpres explosèrent depuis sa lame, et à toute allure, fondirent sur les deux Shinigamis engagées dans la bataille. Trop épuisée pour réellement éviter l'assaut, Netsujô se fit sérieusement malmener : un coup de Tsugare ne suffisait même pas à découper ces sphères d'énergie, qui explosèrent contre elle, l'ensanglantant de plus en plus.
« — Netsu-chan ! »
Même si elle s'inquiétait très sérieusement pour sa partenaire, Kirio Hikifune ne pouvait guère faire grand-chose pour lui venir en aide : elle-même s'occupait d'éviter comme elle pouvait les sphères, et de les repousser à l'aide d'une barrière de vent plutôt intense. Mais cela ne pouvait pas continuer de cette façon, il fallait bien que cette femme subisse de réels dégâts … ! Mais pour l'heure, cela n'en prenait vraiment pas le chemin. Depuis sa faux, de nombreuses autres sphères continuaient de jaillir, pour qu'un petit spectacle de lumière sombre n'illumine que vaguement cette arène ténébreuse.
« — Acceptez votre destin … et périssez. Les humains … sont si bornés. »
Placé à une dizaine de mètres plus bas, assistant à toute la scène, Hirako Shinji plissa le regard. Cette fois-ci, il se devait bien d'intervenir. Les deux Gardes Royales. Faisant croître sa pression spirituelle, et tenant fermement son Zanpakutô, le Capitaine de la Cinquième Division se trouvait être particulièrement résolu. Quand bien même il n'avait pas la moindre chance de l'emporter, quand bien même sa vie tomberait dans l'oubli, s'il ne pouvait que permettre une amorce de contre-attaque, alors son devoir s'imposait facilement à ses yeux … !
Néanmoins, le Shinigami se stoppa directement dans son action. Parce que quelque chose d'étrange, se produisait plus haut. Les yeux de Lyrène se plissèrent, alors que son bras droit tenant son arme, commençait à trembler. Une lueur rougeâtre l'entourait d'ailleurs : à la seconde suivante, les multiples attaques lancées par la Cavalière du Destin se stoppèrent. Son bras tout entier refusait de lui obéir.
« — P'tain, je pensais quand même être capable de contrôler plus de chose qu'un simple bras …
— C'était donc toi. Articula Lyrène, en tournant doucement son regard, sans pour autant prendre la peine de se retourner entièrement.
— Ouais … tu m'avais oublié ? Avec tout ton pouvoir ici, tu ne m'as sûrement même pas remarqué …
— Pitoyable Général, tu n'as plus de bras et qu'espères-tu faire ?
— Ce que je veux. »
Haletant, Yokubari tenait son Meikaitana avec sa main gauche. La pression exercée par cette femme dépassait l'entendement. Jamais il n'avait pu s'en rendre compte la première fois qu'elle avait fait irruption dans le château de Meikyû …
Mais comme il l'imaginait, les portes du futur monde se fermaient devant lui. Il n'avait pas la moindre opportunité d'existence. Il le comprenait parfaitement, dorénavant. Ces batailles qu'il livrait pour un autre, il n'en voulait plus. Pour la première fois depuis des dizaines d'années, il levait son épée en son propre nom.
« — BOUGEZ-VOUS, SHINIGAMIS ! Hurla-t-il, à l'encontre des Capitaines Hikifune et Kakusu. »
Ils n'auront peut-être pas plus d'opportunité, à l'avenir. Toute l'énergie concentrée dans le corps du Général de l'Avarice se déployait, actuellement …
NEXT CHAPTER : THE KENPACHI'S TITLE
Les coulisses du Chapitre — « Je suis le premier curé Africain du Seireitei »
Zommari Leroux : Je suis le premier curé Africain du Seireitei.
Toshirô Hitsugaya : C'est quoi ce délire ?
Zommari Leroux : J'ai pas parlé Japonais (Français) ou quoi ?
Toshirô Hitsugaya : …
Zommari Leroux : Vous devez croire en Aizen-sama. C'est lui qui nous sauvera.
Ichigo Kurosaki : C'est moi ou cette preview n'a absolument aucun sens ? Pourquoi un curé dans Rising Hell alors que Jésus n'est pas le Dieu de ce monde ? Et pourquoi un Espada au Seireitei ?
Kaname Tôsen : Défend tes droits mon frère.
Zommari Leroux : Pour nous autres les Africains c'est difficile d'être constamment exclus de Bleach. Pas vrai Sado ?
Sado Yasutora : Je suis Mexicain.
Zommari Leroux : Longue vie à l'Empereur ! Longue vie à l'Empereur ! Aizen-sama ! Aizen-sama !
Kaname Tôsen : Longue vie à l'Afrique. Il est temps d'inculquer notre culture aux mécréants.
Ichigo Kurosaki : Ouais, ça y est, la preview est déjà partie en vrille.
Zommari Leroux : Je vais vous enseigner les bons mœurs au prochain chapitre, qui se nommera The Kenpachi's Title, et qui … nous mettra la lumière divine sur nous. C'est comme ça.
Toshirô Hitsugaya : 'Tain mais tu parles comme une merde, exprime-toi mieux !
Zommari Leroux : Tu es raciste pas vrai ? Pour toi je ne mérite pas d'être sauvé ?
Toshirô Hitsugaya : ...
Kaname Tôsen : Défend tes droits, Zommari !
Zommari Leroux : Les droits des Africains ! Pourquoi est-ce que tous les blancs dans Bleach ont les honneurs, hein ?
Yoruichi Shihôin : Ah bon ? J'suis pourtant une méga-star moi. Pas vrai Soi Fon ?
Soi Fon (agenouillée) : Tout ce que vous voudrez, Yoruichi-sama !
Zommari Leroux : STOP ! Aizen-sama m'a inculqué l'amour de mon prochain !
Ichigo Kurosaki : Ouais, super. Super crédible aussi.
Ailleurs …
Aizen Sôsuke : En fait j'ai appris l'Espada à m'aimer mais ce p***** d'Africain a encore tout compris à l'envers.
De retour …
Zommari Leroux : Aujourd'hui, est un grand jour. Je suis le premier curé Africain du Seireitei.
Ichigo Kurosaki : Facile étant donné qu'il n'y avait aucun curé avant, hein ? Qui t'a engagé au Seireitei ?
Zommari Leroux : C'est le repentir qui m'a permis de venir ici. Après avoir été tué par Kuchiki Byakuya, je suis revenu le cœur lourd de regrets.
Byakuya Kuchiki : Silence, espèce d'homosexuel menteur. Tu as dit que tu voulais me donner tout ton amour. Cesse maintenant, disparais et meurs comme le clochard que tu es.
Zommari Leroux : C'est faux. Je suis venu pour toi … Abarai Renji !
Abarai Renji : HEIN ?!
Zommari Leroux : ACCEPTE-LE ! ACCEPTE MON AMOR !
Renji Abarai pousse un hurlement de terreur et prend la fuite.
Byakuya Kuchiki : Je vais m'occuper de ce noir. Comme c'est un noir, le Capitaine-Commandant devrait fermer les yeux sur son cas. Même s'il l'a personnellement recruté.
Yamamoto Genryûsai : Mmh. En effet.
Byakuya Kuchiki : Senbonzakura Kageyoshi.
Zommari Leroux est tué.
Ichigo Kurosaki : C'est la preview la plus raciste que j'ai jamais vu de toute ma vie. Incroyable. Même si ce gay était quand même flippant.
Ishida Uryû : Des choses noires qui disparaissent, ce n'est pas très grave.
Ichigo Kurosaki : T'es clairement pas en train d'arranger ta situation, toi.
Ishida Uryû : Un Quincy est automatiquement raciste.
Ichigo Kurosaki : …
Ishida Uryû : Je vais purger l'Enfer de tous les noirs. Si le monde d'en haut est raciste, alors les Africains ne devraient pas avoir le même Enfer que les blancs.
Ichigo Kurosaki : … Bravo.
