Résumé du dernier chapitre : Zaraki Kenpachi et Unohana Retsu se montrent impuissants face au pouvoir déployé par Haikyaku, qui prend le dessus sur les deux Capitaines. Celui de la Quatrième Division reste pourtant debout, se remémorant une dette envers son collègue, datant d'il y a fort longtemps …
Pendant ce temps, Kyôraku Shunsui semble être vaincu par Heisei après un affrontement violent, tandis que Yokubari effectue un retour remarqué face à Lyrène, intimant aux Capitaines Kakusu et Hikifune de lui porter un coup fatal, pendant que lui-même fait de son mieux pour la retenir …
BLEACH – RISING HELL
CHAPTER CX : THE KENPACHI'S TITLE
Parfois, il n'y a pas à réfléchir.
Parfois, il faut savoir prendre des décisions spontanées. Serait-ce un aveu de faiblesse ? Peut-être pas. Suivre simplement l'envie qui nous pousse à agir, la meilleure solution qui s'impose à nous.
Parfois, en regardant en arrière, on se rend compte qu'il s'agissait d'une erreur. Mais sur ce coup, non, je n'en ai pas fait.
Des années auparavant, j'ai déjà tout perdu. Je ne sais comment, ni pourquoi. J'avais une vie simple, que je contrôlais. Une famille, que j'aimais.
Mais tout a changé, quand les flammes de la mort se sont abattues. Je n'ai aucune idée de la raison qui a soudainement frappé. Tués, ils ont tout simplement été tués. Mes parents, ma petite-sœur. Il ne restait plus rien, sinon des cadavres inertes. Et à cet instant-là, j'ai compris que ma vie ne tenait qu'à un fil. Que je ne contrôlais rien dedans. Je me suis haï.
Personne n'a su expliquer ces morts. Ils avaient été éliminés, purement et simplement, assassinés par on-ne-sait-qui, sans trace de destruction énorme. La Police n'a cherché à élucider la situation que durant un simple temps.
Alors j'ai décidé moi-même de mener « l'enquête ».
Sans preuve ni rien sur quoi m'appuyer, j'ai pris ma revanche. Ma revanche contre ceux qui portaient une haine à mes proches. Et c'est ainsi, que je finis par avoir les mains souillées par le sang. Mains souillées par le sang, mais aucune trace de satisfaction. Juste une sensation de vide. Plus personne ne se trouvait à la maison, lorsque je rentrais le soir. Plus personne ne m'attendait. Plus personne ne savait réellement que j'existais. Alors moi-même … j'ai décidé de mettre fin à cette existence complètement dénuée de sens …
Une fois que Meikyû-sama a décidé de me recruter … je me suis dit qu'à défaut de pouvoir contrôler ma vie, je contrôlerais ma mort …
Un Général, lui barrer la route ? Un humain, se dressant sur son passage, et cherchant à paralyser ses mouvements ? Les yeux bicolores de la sombre Cavalière du Destin, se plissèrent légèrement. En effet, son corps n'obéissait plus tout à fait à la volonté de la femme au teint pâle. Cela dit …
« — Que c'est pathétique. »
Two Steps From Hell — Black Blade
… Tout autour des belligérants, les ténèbres affluaient. Et surtout, ils lui obéissaient. L'aura monstrueuse de Lyrène fit frémir Yokubari, dont les gouttes de sueurs perlèrent abondamment depuis son front. Jamais il n'avait pu ressentir un tel déferlement d'énergie spirituelle. Et autour de l'âme damnée, des choses étranges se produisaient : comme si l'immense nuage ténébreux dans lequel il avait plongé semblait se mouvoir lui-même. La main libre de Lyrène, la gauche, se leva. Et immédiatement, une forme sombre se dessina dans les ombres : une main gigantesque, formé de ténèbres apparue et happa instantanément Yokubari, lui arrachant une vague de douleur intense.
« — Montre-moi donc combien de temps ta misérable volonté va tenir. Souffla la Cavalière du Destin. »
Quelques mètres plus loin, Kirio Hikifune et Netsujô Kakusu décidèrent rapidement de passer à l'action. Car il le fallait bien : le très court laps de temps offert par le Général de l'Avarice n'allait vraisemblablement pas durer. Un hurlement de douleur résonna quand la main immatériel renferma sa prise avec davantage de poigne : les ténèbres pénétrèrent à l'intérieur même du corps du subordonné de Meikyû, explosant visiblement les veines du concerné, et brisant un à un ses os.
Une telle vision d'horreur heurtait inlassablement la sensibilité de Kirio Hikifune. Il fallait qu'elle puisse stopper cela : une aura blanche pure et provoquant une large onde de choc se propagea dans les environs. Lyrène, dos tourné à Yokubari, observa simplement les agissements du Capitaine de l'Élément aérien. La Cavalière chercha ensuite à lever sa main droite, celle tenant son arme … mais n'y parvint pas. Doucement, son regard se tourna en direction du dénommé Yokubari : une aura rouge entoura le jeune homme, ses pupilles brillant également de la même couleur. La souffrance se lisait clairement à travers les traits de son visage, à travers ses dents serrées et ses gémissements de douleur. Pourtant, il tenait bon ?
« — Je vois que tu tiens encore. Cela dépasse les vingt secondes, c'est impressionnant. Articula lentement la subordonnée du Diable. Mais j'ai assez perdu de temps avec un déchet de ta nature.
— … Va … crever … Fulmina le Général, en sentant encore son corps se tordre sous la pression exercée par le pouvoir de son ennemie. »
Ce piètre être humain déployait toute l'énergie de son âme pour la retenir, la Cavalière pouvait le ressentir. Mais si l'âme d'un humain poussé à son paroxysme allait jusque-là … alors il n'y avait même pas à se lamenter sur leur sort. Des nuées ténébreuses explosèrent littéralement du corps de Yokubari, ses jambes, son ventre … du sang explosa en abondance, dans une effusion horrible.
« — ÇA SUFFIT ! Hurla Kirio Hikifune, en soulevant son Zanpakutô.
— S'énerver pour la mort d'un ennemi. Murmura lentement son interlocutrice. La Garde Royale est vraiment tombée bien bas.
— Je ne suis pas un monstre ! Siffla la concernée. Alors je vais t'arrêter ! Shinarâshi »
Netsujô Kakusu, bien blessée, observait le déploiement de pouvoir de sa partenaire. Le ciel tout au-dessus, le ciel en-dessous … tout s'agita violemment. Migitenkû, la lame, semblait attirer absolument toutes ces manifestations puissantes de la nature. Lyrène ne dit rien, en voyant l'épée levée de son ennemie : au même instant, toutes les immenses tornades vinrent heurter le Zanpakutô, provoquant de sérieux remous dans l'atmosphère. Et puis au bout de quelques instants, plus rien. Migitenkû demeurait simplement entouré d'une lumière blanche … et l'épée tremblait, continuellement, sans même que Kirio Hikifune ne bouge le moindre cil.
La Shinigami n'attendit pas plus longtemps. Yokubari contempla cette immense dose d'énergie. Sans qu'il ne le comprenne réellement pourquoi, cette Capitaine semblait réellement être dirigée par l'esprit de le sauver. Pourtant, aussi détestable et ignoble que soit Lyrène, la Cavalière n'avait pas tort sur le fond. Au lieu de vouloir l'aider, cette femme Shinigami devrait plutôt se concentrer sur exploiter la moindre faille. Mais le Général de l'Avarice ne put guère mettre en ordre ses pensées bien longtemps. Outre la douleur incommensurable provoquée par sa situation difficile, la voix de sa bourrelle retentit :
« — 36 secondes. Tu as tenu longtemps. »
Son bras gauche explosa littéralement … tout comme ses deux yeux, desquels sortirent deux flashs sombres … avant que de son front, la même plaie béante ne le terrasse une bonne fois pour toute. Dans un spectacle rouge d'horreur, Lyrène reprit tranquillement le contrôle de son corps.
Cela dit, toute la mascarade mise en scène par l'âme damnée profita à Kirio : cette dernière ne se trouvait plus qu'à quelques encablures de son adversaire, et abattit avec une violence non-négligeable son Zanpakutô : en réaction, la Cavalière plaça son arme pour se défendre. Un tremblement impressionnant la fit pourtant presque frissonner : au contact des deux lames, celle de Lyrène trembla, et dans un immense souffle de vent chaotique, elle fut littéralement soufflée à plusieurs dizaines de mètres de distance.
« — Shinarâshi détient le pouvoir d'un Ouragan condensé dans une épée. Tonna sombrement Hikifune, en voyant le corps inerte de Yokubari chuter dans les abysses des ténèbres. »
Plus que d'être projetée, Lyrène subit même une véritable explosion d'air, qui dispersa absolument tous les ténèbres dans les alentours, offrant au ciel une véritable éclaircie sur sa couleur bleue originelle, le soleil réapparaissant pendant quelques instants. La Cavalière fusa à toute allure, droit vers le sol contre lequel elle finit par s'écraser dans un vacarme assourdissant. Un genou à terre, et plutôt étourdie après une attaque aussi violente que surprenante venant de la frêle Shinigami aux cheveux violets, la Cavalière accusa le coup, pendant un instant. Ces courts moments de perte de lucidité furent néanmoins suffisants pour qu'une autre offensive se mette en place : un cercle rouge se dessina autour d'elle.
« — Bakudo Interdit n°1 : Keimutsueki. »
Le Zanpakutô de Feu, Tsugare, se planta littéralement sur le sol, trempé dans le sang de Netsujô Kakusu. Immédiatement, des filets rougeoyants se dirigèrent directement vers la cible : celle-ci repoussa immédiatement une première salve, mais une seconde dans son dos l'atteint directement. Peu après, des blessures multiples apparurent sur le corps de la concernée : exactement les mêmes que celles de la Garde Royale.
« — Je vois. Ce Kidô a le même effet que les chaînes des Enfers. »
Le fait qu'aucune inquiétude ne transparaissait à travers son ton n'augurait rien de bon pour la Shinigami ennemie. Celle-ci ne se laissa néanmoins pas impressionner pour si peu, et souleva son Zanpakutô. Tsugare s'enflamma à la seconde, et une grande ligne de feu se dessina pour désintégrer les environs, projetant une large nuée de chaleur. Ceci fait, un shunpô emmena la Shinigami Royale à côté de sa partenaire … laquelle avait visiblement du mal à tenir en équilibre.
« — Kirio. Interpella doucement le Capitaine Kakusu.
— Netsu-chan … Tu l'as eue … ? »
La violente migraine s'étant emparée de sa tête, empêchait Kirio Hikifune de reprendre véritablement ses esprits. Visiblement, il y avait fort à parier que sa maîtrise du Bankai laissait à désirer. Sa vision trouble lui offrait simplement la mine épuisée de Netsujô Kakusu, juste à côté d'elle.
Son interrogation, elle, ne tarda pas à trouver une réponse : de nouveau, de sombres nuages oppressants entourèrent les Shinigamis. Les yeux crépusculaires de la dernière citée traduisaient amplement son appréhension de plus en plus grande de la situation. Plus loin, l'ombre de Lyrène tenait debout, avec une assurance caractérisant désormais bien sa personnalité, les blessures sur son corps faisant dorénavant partie de l'histoire plus ou moins ancienne.
« — Elle m'a l'air vraiment invincible … Déplora Hikifune, en cherchant à se concentrer davantage. »
Sa partenaire ne répondit pas. Mais le silence se suffisait à lui-même. Les deux coéquipières partageaient un point de vue commun sur cette femme à l'œil droit entièrement noir. Tel un émissaire de la mort, du destin lui-même qui tendait des bras larges comme l'univers, la Cavalière leva sa ténébreuse faux.
« — Bankai. Souffla soudainement la voix de Shinji Hirako, en apparaissant devant ses deux supérieures. Sakanade Maboroshi.
— Shinji-chan ! S'écria une Hikifune au regard désormais élargit. »
Le Capitaine de la Cinquième Division venait de libérer l'intégralité de ses pouvoirs, un voile translucide ne tardant pas à encadrer tout le secteur, enveloppant également les Gardes Royales. Le blond se tourna doucement vers son ancienne collègue, avant de lui adresser un sourire plutôt sincère.
« — Cette gonzesse a l'air vraiment coriace. Dit-il, de son ton habituel. Alors permettez-moi de vous prêter main-forte.
— MOI AUSSI ! »
Apparaissant comme une trombe, Hiyori Sarugaki se posa violemment juste à côté de Shinji Hirako … un masque à l'expression particulièrement inquiétante greffé sur son visage. Hikifune en avait déjà eu quelques touches, mais cela faisait toujours étrange de voir « sa » petite-fille avec cette apparence.
« — Tiens, il t'arrive quoi Hiyori ? T'étais pas mourante ? Ton masque de Hollow t'a permis de marcher, hein ?
— Connard ! Grogna l'ancienne Lieutenante de la Douzième Division. Fais pas chier, Shinji ! On doit buter cette meuf !
— Ouais, ouais, ça va. J'ai capté. »
Malgré toutes leurs chamailleries, Hiyori Sarugaki et Shinji Hirako ne pouvaient nier le lien très puissant qui les unissait depuis plus d'un siècle maintenant. Le Capitaine aux cheveux blonds ne disposait désormais plus de la moindre lame, et devait en théorie disposer d'un contrôle total sur l'espace à l'intérieur du « chapiteau » … cela dit, avec cette marche funèbre entreprise par Lyrène, le Vizard ami de Kurosaki Ichigo ne savait guère où donner de la tête.
« — Augmenter le nombre de vos rangs, ne changera pas la situation. Maugréa doucement la femme aux cheveux noirs. Vous allez périr, ici … tous périr.
— Tu commences à m'soûler ! Vociféra Hiyori, en ouvrant grand sa mâchoire de Hollow, pour en charger un Cero.
— Un Shinigami qui utilise le pouvoir d'un Hollow, de manière artificielle … c'est lamentable et répugnant à la fois. »
Le puissant rayon rougeâtre explosa depuis la bouche d'Hiyori, pour foncer à une allure soutenue vers Lyrène. Celle-ci leva sa faux pour déployer une sphère pourpre de haute intensité, fonçant irrémédiablement en direction du Cero.
Au même instant, Hirako greffa à son tour son visage de la Hollowfication, dans le but de faire croître sa pression spirituelle. Et donc le contrôle de l'espace …
L'ancien supérieur de Sôsuke Aizen plaça sa main en face de lui, et en moins d'une seconde … le Cero lancé par Hiyori se trouvait juste en face du visage de Lyrène, sans que cette dernière ne puisse envisager de l'éviter. Une explosion se produisit, soufflant poussière et petits rochers dans son sillage.
La blondinette ne s'arrêta néanmoins pas en si bon chemin, et chargea un nouveau Cero qu'elle lança dans un hurlement bestial, explosant encore au même endroit. Action qu'elle répéta inlassablement trois autres fois, des flammes témoignant aussi de ses actes de violence.
« — C'est bon, tu t'es défoulée ? Lança Hirako, les yeux aussi petits que des points. Tu rages parce qu'elle a failli te tuer sans savoir que tu existais ?
— Ta gueule, Shinji ! Tu veux être le prochain ?! »
Théoriquement, Lyrène n'aurait pas pu éviter ces attaques brutales, puisque le Capitaine de la Cinquième Division avait bien perçu le fait qu'elle n'avait pas levé le moindre pouce. Lorsque le voile de fumée se leva, une seule vérité éclata néanmoins : la Cavalière se tenait droite, sans dégât particulier.
« — Hiyori ! T'es vraiment naze quand même !
— J'vais te défoncer !
— Inutile d'hurler de la sorte. Articula la Cavalière au regard bicolore. »
Lyrène disparut littéralement des radars. Lorsqu'elle émergea de nouveau face au Capitaine de la Cinquième Division, celui-ci se vit particulièrement soulagé que sa faux se contenta de frôler son cou : et pour cause, Hirako avait, par prudence, fait reculer l'espace le séparant de son ennemie.
Néanmoins, l'énergie sombre se dessinant sur la lame incita fortement le Vizard à adopter une attitude plus défensive encore. Son shunpô rapidement exécuté le mena à plusieurs mètres au-dessus … avant qu'il ne ressente une violente douleur dans son dos, une sphère pourpre l'ayant heurté directement, pour le propulser à très forte allure vers le sol … contre lequel il se serait écrasé, s'il n'avait finalement pas atterrit dans les bras du Capitaine Hikifune.
« — Shinji-chan, ne la prend pas à la légère …
— Heu … ouais, merci.
— SHINJI ! LAISSE LE CAPITAINE HIKIFUNE ! Rugit violemment Hiyori, à quelques mètres.
— Oh ça va, tu vas pas nous faire une crise de jalousie, hein … »
Le Capitaine descendit des bras protecteurs de son ancienne collègue. Il n'avait de toute manière pas l'intention d'y rester indéfiniment, même si cela ne le dérangeant pas, bien au contraire : faire craquer moralement Hiyori était si facile comme ça !
Néanmoins, la situation se prêtait plutôt à vaincre cette femme aux pouvoirs démesurés. Celle-ci se tenait au-dessus d'eux, et déjà, son énergie spirituelle provoquait une arrivée massive de ténèbres à l'intérieur même du Sakanade Maboroshi de Shinji. Une lueur ténébreuse gagna de plus en plus le corps de la Cavalière du Destin, tandis que le sol lui-même commença à trembler, les parois du dernier Bankai libéré en pâtissant doucement.
« — Il est temps d'en finir avec vous. Souffla la femme provenant des Enfers.
— Oh, arrête les menaces franchement. Répliqua Hirako, en faisant croître sa propre énergie spirituelle.
— Ouais, fais pas chier. Renchérit une Hiyori bien irritée.
— On savait déjà tous à quoi s'attendre ici … Reprit le Capitaine de la Cinquième Division. Personne d'entre nous … n'a fait marche arrière. Ni tout à l'heure, ni maintenant … »
Les quatre Shinigamis se concentrèrent. Tous avaient bien le sentiment que le dénouement de ce conflit se trouvait à portée de bras. Pour autant, aucun signe de confiance réel. Comment pouvaient-ils prétendre, alors que l'ennemie semblait appartenir à un monde différent … ? Lyrène concentra davantage d'énergie, autour d'elle. L'obscurité régnante continua de gagner en importance, faisant frémir une Hiyori peu confiante, malgré la présence de deux Gardes Royales.
« — Meikushô Dankai : Densen. »
Tout autour, l'atmosphère évolua de nouveau. Le spectre des ténèbres gagna une toute nouvelle envergure, et de gigantesques barreaux se dessinèrent … sans possibilité de fuir.
Dimension Royale — Ailleurs …
Marcher commençait à devenir difficile. Conserver les esprits clairs aussi. Pour Retsu Unohana, combattre cet homme aux pouvoirs immenses s'avérait être une tâche particulièrement ardue. Mais durant son entière existence, elle avait surmontée ces épreuves. Et quand bien même, parfois elle s'égarait … quelqu'un avait été présent, pour la remettre sur le droit chemin. Cette fois-ci, personne n'élèverait sa voix à travers la brume. Il n'y avait plus qu'elle. Elle et ses souvenirs.
Il y a des années, 150 années auparavant …
En tant que Capitaine de la Onzième Division, Unohana Retsu de mon nom, je fus envoyée dans le Rukongai. Il y a de cela trois semaines, lors de ma dernière excursion, je pus croiser le chemin d'un jeune garçon au potentiel immense. Supérieur au mien, dans le maniement de l'épée. Son nom ? Il n'en n'avait aucun. Malgré sa supériorité à l'épée, la victoire fut mienne à l'arrivée. En théorie, seulement …
« — J'veux pas d'venir un Shinigami. Souffla le gamin pourtant frêle en apparence.
— Tu devrais. Affirmai-je, d'un ton calme. »
Après une bataille sanglante, nous nous étions simplement assis l'un en face de l'autre. Je m'en souviens bien. Ses blessures furent guéries de façon assez primaire par mes soins, dans le but de nouer un dialogue avec lui. Je ne possédais pas toutes les techniques de soins qui sont maintenant miennes, mais elles suffisaient néanmoins à maintenir cet enfant en vie et le tirer hors de danger.
« — J'ai pas envie. Souffla-t-il, en détournant la tête.
— Tu en possèdes les capacités pourtant. »
La discussion fut restée sans la moindre suite. Cette âme anonyme ne voulait simplement pas vivre sous l'autorité d'autrui, et continuait à arpenter les terres hostiles du Rukongai, éliminant chaque personne le prenant de haut, comme un vulgaire enfant malade mental.
Unohana était retournée auprès du Seireitei en compagnie de ses hommes. Cette soudaine apparition d'un potentiel Shinigami devait bien être référée auprès du Capitaine-Commandant Yamamoto Shigekuni Yamamoto.
« — Un enfant plus puissant que toi ?! S'enquit le vieil homme. Tu es sérieuse ?!
— Ai-je vraiment l'air de mentir ? Rétorqua doucement la Capitaine aux cheveux ébène. À l'épée pure, il m'est supérieur, Capitaine-Commandant.
— Comment est-ce possible ?
— Je l'ignore. Il y a des personnes qui naissent naturellement avec un plus grand pouvoir, j'imagine.
— L'as-tu invité à rejoindre nos rangs ?
— Oui. Mais il refuse. »
Les yeux du plus puissant des Shinigamis ayant foulé les terres du Seireitei se plissèrent. Un gamin tumultueux et violent qui traine dans les rues du Rukongai, cela constituait un problème majeur à régler. Comment anticiper les futures actions de cette âme ? Nulle ne pouvait saisir cette nature impétueuse et guidée par les instincts, comme un véritable animal sauvage. Plusieurs semaines s'écoulèrent ainsi, sans que la moindre décision ne parvienne jusqu'aux oreilles de la Kenpachi de l'époque.
Cela dit, elle le savait pertinemment : cet enfant pouvait disposer d'un avenir radieux. Tout changea de façon plus radicale, un jour qui ressemblait pourtant à tous les autres … les Treize Capitaines de la cour se réunissant, pour un discours de Yamamoto Genryûsai. Cette scène se répétait inlassablement au fil des siècles, mais un pressentiment touchait déjà Unohana, comme si cette fois-ci, l'heure d'aborder certains sujets sensibles pourraient enfin être abordés. L'aïeul frappa sur le sol, de sa canne, afin de ramener l'harmonie au sein de son assemblée.
« — Bien. Tonna le détenteur de Ryûjin Jakka. Comme vous le savez tous, notre situation devient de plus en plus difficile actuellement, car des Hollows se multiplient de plus en plus dans le Rukongai. Le Capitaine Shihôin a d'ailleurs quelques informations à donner. »
Une femme dans la force de l'âge s'extirpa du rang des autres Capitaines. Métisse, elle portait un haori blanc aux manches longues, comme la coutume le laissait le plus souvent voir. Sa chevelure noire se nouait dans une queue-de cheval dans son dos, tandis que ses pupilles violettes se posèrent sur les autres Shinigamis. Son nom : Akimitsu Shihôin, dont la jeune fille talentueuse, Yoruichi, semblait être promise à devenir sa successeuse. Mais pour l'heure, elle demeurait la maîtresse incontestée du Clan Shihôin et d'une faction particulière, à savoir les Forces Spéciales.
« — Récemment, les Forces Spéciales ont noté un très gros problème au Rukongai. Avança-t-elle. Plusieurs témoignages concordent sur la présence d'un Hollow en particulier, qui disposerait d'une pression spirituelle largement supérieure à la normale.
— Quand pour la dernière fois ? Interrogea doucement la voix du Capitaine de la Treizième Division, Jushirô Ukitake.
— Pas plus tard qu'hier. Rétorqua son interlocutrice, en haussant les épaules. Mes hommes l'ont détecté, et son énergie spirituelle semble vraiment monstrueuse. Probablement de notre niveau, au moins. L'itinéraire qu'il suit actuellement le mène vers un district particulier, Zaraki.
— Zaraki ? S'interrogea à haute voix Unohana Yachiru, en écarquillant vivement son regard d'ordinaire plutôt terne.
— Exactement. Coupa la voix de Yamamoto Genryûsai. Et nous en venons à notre deuxième point : vous n'êtes pas sans savoir qu'un jeune homme aux pouvoirs particulièrement impressionnants sévit dans cet endroit. Ma demande à la Chambre des 46 a été traitée, il est possible finalement de l'intégrer dans le Seireitei, à condition qu'il soit efficacement pris en charge. Si ce n'est pas possible de le ramener là-bas … l'ordre est de l'éliminer, une bonne fois pour toute. Capitaine Unohana, Capitaine Shihôin, je vous confie donc cette mission : régler les deux problèmes, sur-le-champ. Aussi bien cette âme errante, que ce Hollow dangereux. Est-ce bien clair ?
— Comme de l'eau de roche. Déclara la femme noble, en haussant les épaules.
— Très bien. Se contenta de répondre Unohana.
— Capitaine Kuchiki, reprit le vieil homme. Accompagnez-les afin que cette histoire soit réglée. »
L'homme en fin de carrière, Kuchiki Ginrei, à la fière écharpe turquoise, se contenta d'acquiescer d'un signe furtif de la tête.
C'est ainsi que l'expédition fut de nouveau mise en place. Sur ordre du Capitaine-Commandant, je n'obtins pas l'autorisation de revenir une autre fois dans le Rukongai, depuis près d'un mois, en sachant très bien que cet enfant y existait encore. De nature, je n'appréhendai pas les choses. Je les forçai à tourner selon le bon vouloir de ma lame. Néanmoins, une étrange sensation contradictoire naquit au fond de mon esprit : avec un Hollow surpuissant ici … je craignais réellement que l'une des victimes soit l'âme avec laquelle j'ai croisé le fer, et prit un plaisir particulièrement étrange à le faire.
Conformément à mes craintes, la rencontre entre ces deux êtres eut bien lieu. Tandis que nous nous séparâmes avec les Capitaines Kuchiki et Shihôin, dans le but de couvrir une plus grande zone dans le district. La créature arriva soudainement, alors que le corps de ce gamin se trouvait étalé devant mes yeux, juste dans mon dos.
La bataille fut violente. Mais au final, Minazuki parvint à briser le masque, au prix du sang. Beaucoup de sang … la situation étant encore plus dérangeante : une vague de Hollows s'abattait actuellement sur le district. Mais, trop épuisée et baignant dans mon propre sang, je ne pouvais plus bouger. Mes paupières se fermèrent lentement, jusqu'à ce qu'une voix retentisse :
« — Hé ! Réveille-toi ! »
À la fois enfantine et sauvage, je reconnus aisément l'enfant qui croupissait près de la mort quelques minutes plus tôt. Ne trouvant guère la force de répondre, je me contenta de tourner faiblement le regard dans sa direction, regard devenu particulièrement flou.
« — 'Tain ! Bouge-toi ! »
Mais j'en fus incapable. Ainsi, la mort s'offrait à moi, dans un décor plus que sombre.
Lorsque je me réveilla, le Capitaine Shihôin m'informa de la situation. Ce gamin, ne sachant absolument pas comment soigner, me porta sur ses frêles épaules pour aller directement au Seireitei, aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Je doute que lui-même puisse expliquer rationnellement ses actions —s'il pouvait faire preuve de raison— mais depuis ce jour … j'ai bien une dette à lui rendre.
Alors je décidai de me spécialiser dans les soins. Pour me permettre à moi-même, d'apprécier plus longtemps le plaisir des combats. Mais aussi, pour être capable un jour de m'acquitter de cette dette, en le tirant des affres de la mort …
Hiroyuki Sawano — Armored Titan (Instrumental)
Les yeux sombres de Retsu Unohana se plissèrent, la poigne sur sa lame gagnant en intensité. L'aura pourpre et sombre ayant fait irruption lors de la libération de Minazuki continua également à croître, tandis que son adversaire ne montrait aucun signe de fébrilité. La Capitaine aux longs cheveux noirs s'élança dans sa direction d'Haikyaku, celui-ci soulevant sa lame.
Le choc entre les deux épées ne tourna pas en faveur de la Shinigami, comme la dernière fois et toutes celles qui ont précédé. Pourtant, elle ne lâchait pas prise. Le Cavalier aux cheveux bruns plissa à son tour son regard, avant de repousser l'offensive d'Unohana, cette dernière reculant à plusieurs mètres … et fonça, directement dans sa direction, pour profiter de l'ouverture créée par cette attaque.
« — Comment est-ce que tu t'appelles ?
— J'ai pas de nom.
— … Je vois. Je suis Unohana. Mais tu peux m'appeler Yachiru. »
Le Capitaine de la Quatrième Division souleva son Zanpakutô, et tout autour d'elle, un tourbillon acide fit fondre tout le sol se trouvant à proximité. Pas de quoi faire reculer Haikyaku, qui se protégea à l'aide de son bouclier, tout en continuant son avancée. Les mètres séparant les deux adversaires continuaient de s'évaporer.
« — Hé, Yachiru.
— C-Comment cet individu a-t-il osé appeler le Capitaine ?! S'interloquèrent des voix de Shinigamis lambda.
— Ça ira. Tempéra alors Unohana.
— Mais Capitaine …
— Je vous ai dit que ça ira. Partez devant, maintenant. Que veux-tu … Zaraki ?
— Hein ? On t'a déjà dit pour ce nom ?
— Oui. Les bruits circulent vite au Seireitei. Je suis heureuse de savoir que tu as décidé de rester ici.
— Tu parles, ça commence déjà à me prendre la tête.
— Tu t'y feras vite.
— Mouais. J'suis là pour te demander un truc de toute façon : j'ai entendu des gars t'appeler 'Kenpachi' … ça veut dire quoi ?
— … C'est ton futur titre. »
En réponse à l'assaut d'Haiykaku, Unohana abaissa violemment son sabre. Le choc fut de nouveau particulièrement violent, et encore cette fois, la supérieure d'Isane Kotetsu recula sensiblement, incapable de réellement tenir la cadence. Son regard ne traduisait pourtant pas la moindre hésitation, pas la moindre once de peur. Il n'y avait en elle qu'une véritable et brûlante détermination à accomplir ce qui devait être fait. Un vif coup d'œil dans son dos l'informa que Kenpachi Zaraki ne se situait qu'à quelques encablures, incapable de bouger le moindre doigt.
Soudainement, sans que le Cavalier ne puisse se l'expliquer, la Shinigami projeta son sabre, directement vers son collègue. La lame se planta dans le sol, à quelques centimètres de lui.
« — Kûkanten'i. Murmura la Shinigami aux yeux sombres. »
Une lumière bleutée trembla, autour du Zanpakutô. Moins d'un instant plus tard, le Capitaine de la Onzième Division ainsi que tout ce qui l'entourait dans un périmètre restreint … disparut purement et simplement. À la place, des arbustes … ? Un sort de kidô interdit, qui servait à téléporter et échanger des choses ?
Haikyaku plissa légèrement le regard. Son épée fendit l'air … avant de se planter directement dans le ventre de la dénommée Retsu Unohana. Le sang coula de nouveau à flots, détrempant le sol de manière particulièrement importante.
« — Tu as décidé d'abandonner ta vie pour un homme pareil … Articula lentement le Cavalier de la Guerre, en laissant son arme plantée dans le corps de son adversaire. C'est assez surprenant … mais c'est surtout inutile …
— Je ne crois … pas. Souffla son interlocutrice, entre deux gémissements de douleur. »
La Shinigami attrapa littéralement les poignets de son adversaire, sous l'œil absolument décontenancé de ce dernier.
« — Bakudo Interdit n°1 : Keimutsueki. »
Le sang de la Shinigami coulant déjà abondamment sur le sol, alimenta directement un étrange cercle rougeâtre, qui s'illumina à ce contact sanglant. Sans que le Cavalier ne comprenne rien à la situation … des blessures apparurent directement sur son corps … et des blessures plutôt importantes. Du sang s'écoula abondamment de sa bouche, de son ventre … titubant, le Cavalier retira immédiatement sa lame du corps de son adversaire. Celle-ci ne tenait pratiquement plus debout, sa chevelure sombre masquant en partie son visage. Des mots résonnèrent pourtant, distinctement.
« — … Hado n°90 : Kurohitsugi … »
NEXT CHAPTER : THE ETERNAL FLAME
Signification des noms :
Shinarâshi : Lame Ouragan.
Keimutsueki : Prison de Sang.
Meikushô Dankai : Cage du Destin, Dernière Étape : Contamination.
Les coulisses du Chapitre — « Ils sont expulsés à cause de leur mauvaise odeur »
Ginjô Kugo : Moi et les mal-aimés de Bleach … il est temps de réagir. Combien de temps allons-nous les laisser nous marcher sur les pieds ?!
Zommari Leroux : C'est vrai.
Sado Yasutora : Mmh.
Aaroniero Arueri (voix grave) : Tch. Ne me placez pas dans la même catégorie que vous.
Giriko : Tu as été tué par Kuchiki Rukia. C'est une faute très grave.
Aaroniero Arueri (voix aigüe) : Tu as été One-Shot par Zaraki Kenpachi ! C'est bien pire !
Giriko : J'ai été musclé au moins. Mais pourquoi je n'ai pas mon nom de famille inscrit à côté de moi ?
Ginjô Kugo : Parce que *paroles censurées* Enfoirés, ils *paroles censurées*
Iba Tetsuzaemon : L'heure de la vengeance est arrivée … ! Nous ne pouvons pas nous contenter d'un rôle si mineur, nous sommes des hommes !
Ginjô Kugo : Ouais !
Tout le monde : Ouais !
Ils entrent donc dans le studio d'enregistrement des chapitres. Mais devant, se trouve un obstacle de taille.
Ulquiorra Schiffer : Que voulez-vous ?
Ginjô Kugo (s'avance) : Je … *Paroles censurées* !
Ulquiorra Schiffer : J'ai rien compris. Mais tu vas mourir.
Zommari Leroux : Je suis venu réclamer mes droits !
Ulquiorra Schiffer : Tu l'as fait dans la preview d'avant. Maintenant, dégagez. Vous sentez mauvais. Vous puez comme Grimmjow.
Ginjô Kugo : ******* !
Ulquiorra Schiffer tue Ginjô Kugo. Tout le monde s'enfuit.
Plus tard …
Chambre des 46 : Iba Tetsuzaemon, en tant qu'ancien membre du Gotei 13, c'est vous qui allez être interrogé.
Iba Tetsuzaemon : … Oui …
Chambre des 46 : Pourquoi est-ce que vous sentez si mauvais ?
Iba Tetsuzaemon : … Euh …
Chambre des 46 : Selon le rapport d'Ulquiorra Schiffer, vous et vos amis vous êtes introduits dans sa chambre afin de le kidnapper.
Iba Tetsuzaemon : Hein ?!
Chambre des 46 : Le kidnapping est interdit par la loi.
Ulquiorra Schiffer : Pire. Ils ont voulu me kidnapper mais j'ai vaincu.
Ichigo Kurosaki : Pourquoi on considère limite Ulquiorra comme un membre du Gotei 13, là ? Preview qui n'a strictement aucun sens.
Chambre des 46 : Kurosaki Ichigo, tu sens le Hollow. Dégage.
Ichigo Kurosaki : Pourquoi j'ai l'impression que la Chambre des 46 est formée par une seule et même personne … ? Enfin bref. Le prochain chapitre, Eternal Flame, sera publié Mercredi …
La chambre des 46 fait disparaître Kurosaki Ichigo.
Chambre des 46 : Iba Tetsuzaemon, quel parfum utilisez-vous ?
Iba Tetsuazemon : Parfum pour Homme, Zanpakutô-Bogoss.
Chambre des 46 : C'est une sous-marque. Il faut utiliser Shikai-Gosse-Beau. Pour cette infraction majeure, vous allez être exilé.
Iba Tetsuazemon : NAAAAAAN !
Plus tard …
Chambre des 46 : Ginjô Kugo. En tant que personnage insignifiant vous n'avez pas le droit à la parole.
Ginjô Kugo : Pr********* * j* ** **s ** ****o***e ***i****t ca* I** *** **** *ue **i …
Chambre des 46 : Silence ! Vous ne savez pas vous exprimer correctement !
Ginjô Kugo : C*** la ****ure !
Chambre des 46 : Nous ne comprenons rien ! Vous sentez mauvais !
Ginjô Kugo (très en colère) : FILS DE PUTES !
Un grand vent passe.
Ginjô Kugo : Je … *** *** **** ****s …
Chambre des 46 : Préparez le Sokyôku. On ne traite pas Maman comme ça.