Résumé du dernier chapitre : Yamamoto Genryûsai et Rikuchi Rôshin tentent de vaincre la déesse Sakae. Mais cette dernière parvient malgré son état précaire à conserver l'avantage. Finalement, transpercé par cette dernière, Rôshin parvient à l'emprisonner suffisamment de temps dans ses lianes pour que Yamamoto lance un Taigôshi qui se doit être décisif …
BLEACH – RISING HELL
CHAPTER CXXX : DARK EXTINCTION
L'ordre, le contrôle, la paix …
Toutes ces notions me furent inculquées. Parfois, certaines personnes endossent un rôle qu'elles ne souhaitent pas. Parfois, la réputation va au-delà de la réalité. La réalité d'une seule âme, d'un seul cœur. Parfois, les intentions nobles ne sont jamais qu'entraperçues par le monde. Un monde qui profite d'actions de l'ombre, jamais louées. Voici ce que moi, Rikuchi Rôshin, j'ai appris durant mon existence. Succédant à mon père Kyôshô Rôshin, à la tête de la Garde Royale, ma tâche fut d'assurer la protection du Roi, et par analogie, celle du monde.
Pour cela, de nombreux choix furent pris. Des choix difficiles. L'empirisme de la réalité ne pouvait laisser place à de beaux projets utopistes. Il fallait réussir à tout encadrer, au nom de la sécurité.
Il y a des années de cela …
Une ombre se tenait, un genou au sol. Des cheveux noirs courts, un long haori blanc balancé par le vent … Rikuchi Rôshin. Jeune homme dans la force de l'âge, ne disait pas un mot, face à une tombe. Sur celle-ci, le nom du glorieux prédécesseur.
« — Mon père. Maintenant que tu as péri, c'est à moi qu'incombe de prendre ta succession. Tu peux me faire confiance. J'agirai selon ta volonté, ta fermeté. Tant que je serai en vie, je ne laisserai pas ce monde tomber. Je lutterai de toutes mes forces pour le préserver, même si personne ne s'en rend compte. »
Je ne suis pas stupide. J'ai pu paraître extrêmement dur, inflexible sur certains sujets. Mais pour parvenir à accomplir ma tâche, notre tâche, il n'y avait pas le choix. Oui, j'ai poursuivi une politique d'ordre et de paix sociale. Les hommes ont-ils vécu heureux ? Non, probablement pas. Mais ils ont vécu. Le reste ne dépend pas uniquement de moi et de mes troupes. Durs, nous le fûmes. Oui, nous avions, en compagnie de la Brigade d'Expédition, capturé des Hollows pour entraîner nos futurs soldats. Oui, il y a eu des victimes. Oui, j'ai également pris des décisions sévères, toujours en toute connaissance de cause. Kurosaki Ichigo ? Ketsurui Ryûketsu ? Je ne m'en porte pas plus mal.
Parce que c'est ainsi qu'un chef doit savoir édicter ses lois. Détaché de toute forme affective. Compassion ? Les autres peuvent s'en charger. L'hésitation est la première marche vers le désespoir.
Une existence pareille aurait pu plonger dans les abysses un bon nombre de personnes, condamnées à prendre des décisions que leur nature même refusait. Mais pas moi. Parce qu'au milieu de cet océan de décisions difficiles, subsistait encore toujours une parcelle de lumière. J'ai recruté des enfants, je les ai fait grandir, et j'en ai même vu périr. Je peux le dire, que je suis fier d'eux, maintenant que ma vie s'achève.
Netsujô, Shunô, Taikai, Kirio. Ils ont tous fait leurs classes sous mon commandement. J'ai été persuadé, dès leur nomination, qu'ils feront de grandes choses. J'ai encore bon espoir aujourd'hui qu'ils le réussissent. Netsujô a perdu la vie, comme une guerrière formée au Reiôkyu. Je n'ai aucun doute que les autres feront de même. Cette bande de canailles insouciante a besoin d'être encore endurcie.
Une mort de plus parmi la liste ne saurait les faire dévier. Parce qu'il y a bien une chose qui est désormais bien ancrée dans leurs esprits : une guerre se gagne par tous les moyens.
Bien plus loin, une ambiance lourde s'installait. En pleine discussion avec le Capitaine Kaneko Kiseki, Shunô Kaminari se stoppa instantanément. Le détenteur de Shinkira se tourna vivement vers la fenêtre, ses pupilles s'élargissant grandement, tandis qu'une grande lueur de surprise brûlait ses prunelles. Sa collègue ne tarda pas non plus à en faire de même, dans un silence assourdissant. La figure même du pouvoir, de la force, le Capitaine Rikuchi Rôshin … venait de tomber. Le blond baissa lentement le regard, hagard. En une journée seulement, toutes ses certitudes avaient été bafouées.
Et il n'était pas le seul dans cette situation.
Dans le couloir, Taikai Meirô marchait silencieusement, sans s'arrêter. Il l'avait ressenti. Comment ne pas pouvoir le faire ? La pression spirituelle la plus puissante du côté des alliés, venait de s'éteindre. Après la mort de Netsujô, celle du Capitaine Rôshin sonnait un coup de massue derrière le crâne des Shinigamis. Comment s'en relever ? Le jeune homme à la coiffure bleutée n'en n'avait absolument pas la réponse. Il ne la rechercherait guère. Il y avait parfois des épreuves face auxquelles toutes solutions réfléchies ne serviraient strictement à rien. Le Garde Royal ouvrit lentement la porte d'une chambre, pour apercevoir le visage fermé de Kirio Hikifune. Cette dernière se trouvait assise sur son lit, quelques bandages ici et là. L'ancienne supérieure d'Hiyori Sarugaki, inconsciente à côté d'elle, se perdait lentement et toujours plus dans le désespoir. Rôshin avait toujours été très dur et exigeant envers ses troupes d'élite. Parce qu'ils formaient justement la barrière entre le Mal et le Roi des Esprits, les fondations même de ce monde. Alors, pourquoi aujourd'hui, se trouvait-elle incapable de suivre ses préceptes ? Doucement, quelques autres larmes coulèrent depuis ses yeux, qu'elle eut vite fait de nettoyer, avant de se redresser péniblement. Son regard désormais rougi par ce flot de larmes versé rencontra celui de son collègue commandant les océans.
« — Ne pleure pas, Kirio. Tu te serais faite laminée s'il était là. Murmura lentement Taikai, en fermant les paupières. »
La Shinigami aux cheveux violets baissa légèrement la tête, avant de passer à côté de son collègue, silencieusement. Avait-elle seulement écouté ? Meirô laissa échapper un petit soupir, avant de prendre des lunettes de soleil, pour les placer devant ses yeux légèrement marqués par une dose d'émotion qu'il réprimait pourtant clairement de toutes ses forces. Netsujô, le vieux … les liens se trouvaient être si fragiles. Si impossibles à conserver.
Sur le champ de bataille lui-même, Yamamoto Genryûsai observait le résultat de son attaque avec un certain dépit. L'écran de fumée gigantesque qui venait de se former empêchait absolument toute visibilité. Le Commandant porta vivement son attention sur la guerre violente qui avait également éclaté à des kilomètres plus bas : toujours figés dans le temps, les Cavaliers du Diable et la Brigade d'Expédition se trouvait également entourés par des zones de destruction, stoppées par le puissant kidô, mais temporairement. Il fallait trouver rapidement une solution de ce côté-là, parce que la victoire contre la déesse Sakae ne se trouvait pas libératrice de toute chose, bien au contraire. Il y avait encore un combat difficile et périlleux à mener.
Un petit peu plus loin, sur un champ de ruines flottant, Isshin se trouvait aux côtés de Kisuke Urahara, et avait assisté à cette bataille terrible d'intensité dans tous ses détails. L'ancien Capitaine de la Dixième Division cherchait à soigner, dans la mesure de ses capacités, son vieil ami. Ou ne serait-ce que le maintenir en vie … !
Soudainement, une ombre se posta juste à côté de lui, le faisant pratiquement sursauter.
« — Tss, il n'est donc pas mort ?
— K-Kurotsuchi ?! Bordel mec, regarde ton état … je croyais que t'étais mort ! S'emporta vivement Isshin.
— Balivernes. Rétorqua le Shinigami, complètement défiguré et à qui il manquait un certain nombre de membres. Il est vrai que sans le Ransôtengai j'éprouverai sûrement des difficultés à marcher, mais peu importe.
— Le … Ransôtengai ? T'es sérieux … ?
— Quel idiot, à quoi pensais-tu que les expériences sur les Quincy aient servi sinon améliorer ne serait-ce qu'un petit peu mes capacités ?! Même si ces idiots ne savaient pas utiliser le Ransôtengai, leur métabolisme était parfaitement en concordance pour que je puisse extraire cette capacité latente.
— Bref, où est Ryûken ?
— Aucune idée. Mort ? Peut-être bien ! Ricana furieusement le savant fou. »
Cette simple réaction donna également une terrible envie au détenteur d'Engetsu d'offrir une réponse plutôt physique et violente à son interlocuteur, mais l'homme à la chevelure courte s'abstint de réactions disproportionnées. Il ne pouvait pas percevoir la présence de son ami aux cheveux argentés dans le chaos ambiant …
« — Ku … Kurosaki-san …
— Urahara ?! Qu'est-ce qu'il y a ?! Garde tes forces !
— Elle a survécu. Siffla le scientifique, une lueur sombre de terreur dans les pupilles. Beniko-chan n'est pas revenue … alors … »
Takanashi Yasuharu — Ice Devil Slayer
Ce … n'était pas vrai … ? Mécaniquement, son interlocuteur leva le regard, vers ce nuage de poussière. Et au bout de quelques instants, il put apercevoir une forme que ses yeux reconnurent instantanément : le corps de Rikuchi Röshin, calciné comme jamais, ensanglanté de la même façon et chutant lentement, offrant la promesse de s'écraser sur un sol désormais lointain.
Au-dessus, la déesse de la Destruction, toujours présente, le visage dissimulé par sa chevelure. Tout aux alentours, les débris des lianes appartenant au Bankai, Shinsen Katsudan, tombaient.
« — Impossible … Vociféra Yamamoto Genryûsai, les sourcils froncés. Cette femme n'a pas eu davantage de dégât … ? »
En réalité, Sakae portait de très sérieuses blessures. Son armure en bonne partie détruite laissait maintenant place à un tissu noir fumant, et des multiples traces de sang.
« — C'est étrange. Murmura lentement la déesse. Avec tout ce sang versé, je ressens nettement moins … ton poison, Kisuke Urahara. »
Le scientifique plissa faiblement le regard devant les paroles prononcées par la femme aux ailes obscures. Genryûsai, lui, se tenait prêt au combat. Avait-il sous-estimé à ce point la résistance de cette femme ? Non, il y avait forcément autre chose.
« — 'Kaimetsu.' Avança-t-elle soudainement, tout en descendant directement au niveau de l'actuel Capitaine-Commandant.
— De quoi parles-tu ?! Vociféra l'intéressé.
— Je réponds à ton interrogation. Expliqua-t-elle. En utilisant ton pouvoir, tu as réussi à détruire … les lianes qui me retenaient prisonnières. Bien sûr … j'en ai subi quelques dégâts … mais j'ai surtout pu lancer 'Kaimetsu' pour me débarrasser de ton pouvoir.
— Quoi ?! Débarrassé ?!
— En effet. Reprit la divinité, en relevant ses yeux rouges droit vers le Shinigami. Tu ne sais pas … de quoi il s'agit ? Laisse-moi … te le montrer plus précisément. »
Il se tenait prêt. Cette décérébrée mal équilibrée ne l'effrayait, même si les gouttes de sueurs coulant depuis son front. Mécaniquement, Sakae souleva son épée, laquelle s'entoura d'une lueur ténébreuse d'une profondeur abyssale. Cela n'avait rien à voir avec les Ères des Ténèbres déployées plus tôt. Il y avait là, dans la concentration sombre, une forme totalement différente du désespoir. Les yeux écarquillés de Yamamoto Genryûsai trahissaient une forme primitive de crainte, réveillant pratiquement son instinct de survie. Et pourtant, cette femme n'avait fait que lever son épée, comme tant d'autres fois durant cet affrontement. Pourquoi son appréhension grimpait-elle aussi haut dans ce cas ?!
Le vieil homme se maudit. Maudit d'être incapable de discerner la vérité de la crainte. Oui, cette Sakae se trouvait être la plus puissante ennemie qu'il ait jamais eu à affronter jusqu'à aujourd'hui. Mais pourquoi … pourquoi fallait-il qu'il craigne un simple geste ?! Il n'en n'avait même pas le droit. Depuis un millénaire, il se trouvait à la tête des Shinigamis du Seireitei. Si le chef lui-même laissait apparaître au grand jour toute sa faiblesse, il allait sans dire que ses hommes tomberaient tous sans la moindre opposition.
Alors non. Pour remporter cette guerre, il ne fallait pas craindre qui que ce soit. Il ne fallait pas avoir peur de tenir une épée, ni même d'avancer. Il disposait d'un Zanpakutô de feu tout-puissant, Zanka no Tachi. À lui avait été confiée la tâche d'une importance immense que de veiller sur l'équilibre du monde depuis la Soul Society. Le Shinigami s'avança d'un pas, une fierté arrogante transparaissant désormais à travers ses pupilles.
« — Alors montre-moi ce pouvoir !
— Arrête de déconner, le vieux ! S'écria soudainement Isshin, en laissant momentanément Kisuke Urahara seul, avec Kurotsuchi Mayuri, sur le petit rocher flottant.
— Comme bon te semble. »
La lame puissante de Zanka no Tachi s'abattit violemment droit sur Sakae. Cette dernière ne chercha d'ailleurs pas à éviter l'attaque, mais plaça sa lame en opposition. Le choc fut violent, et permis néanmoins à Yamamoto de prendre un certain avantage sur son adversaire, cette dernière se trouvant sur le reculoir. Un second coup du Capitaine-Commandant ne tarda pas à frapper, et repoussa encore un peu plus loin la déesse aux yeux rouges. Cette dernière ne laissa aucunement placer le doute pourtant, et Genryûsai s'en rendait compte à chaque seconde : elle ne le craignait pas. Et cette simple idée mettait sérieusement ses nerfs à l'épreuve : Zanka no Tachi fusa, encore et encore. À chaque fois, le coup fut stoppé par Sakae, et à chaque fois, cette dernière reculait sous la puissance exercée par son adversaire. Son état précaire aidait grandement dans cette tâche. Mais il n'y avait aucun remord pour le vieil homme, d'autant plus que sa victoire ne semblait absolument pas acquise. Règle de loyauté, noblesse, aucune de ces futilités ne viendraient entraver son devoir premier de protection.
Isshin assistait simplement à cet assaut sauvage et primaire de son ancien supérieur. Le père de Kurosaki Ichigo souffrait encore doucement du poison de Beniko Zenji, mais son devoir l'appelait clairement à venir prêter main forte. Le problème, résidait dans un fait simple et implacable : que devait-il faire ? Interrompre cet assaut désespéré du détenteur de Zanka no Tachi ? Le vieil homme ne semblait guère enclin à la coopération actuellement. Son adversaire, elle, se terrait dans un mutisme et une froideur qui commençaient sérieusement à être inquiétants.
Les coups s'enchaînaient, un à un. Aucun ne semblait pouvoir la vaincre. L'écart de pouvoir demeurait. Cette vérité cruelle se dessinait clairement à l'esprit de tous ceux qui avaient encore la chance de pouvoir vivre dans le secteur.
« — Tu ne réagis pas ?! »
Yamamoto frappa dans le dos adversaire, mais l'envol de cette dernière lui rappela, si besoin était, à quel point il ne parvenait pas à l'atteindre. Elle ne chercha pas à contre-attaquer, juste un regard inexpressif qu'elle portait à tous les agissements de ce vieux Shinigami qui recherchait l'accomplissement de son devoir.
Le Zanpakutô fumant fusait à toute vitesse dans sa direction.
Tant d'êtres ayant sombrés dans le désespoir. Ce monde ne pouvait continuer à tourner de cette façon. Depuis des millénaires, il avait reposé sur une illusion. Ses fondations faibles avaient conduit à une dégradation lente et totale de ce qui faisait la beauté de ce paradis. Dégradé moralement, cela s'était directement impacté sur son physique.
Les habitants de ce monde connaissaient une trajectoire similaire. Le bonheur, une idée lointaine aujourd'hui. À travers les yeux de Meikyû, Sakae avait pu tout ressentir. Cette soif insatiable de liberté. Pourquoi l'homme qui avait porté son sabre ressentait une telle tristesse, tout au fond de lui ? Pourquoi cette tristesse et ce vide pouvaient-ils se lire dans tant d'yeux dans ce monde ? Pourquoi aujourd'hui, plus personne ne recherche le simple fait d'être heureux ?
Parce que ce monde n'invite pas à une telle chose.
Parce que ce monde refusait la simple idée du bonheur.
Et c'est pour ça qu'elle allait tout détruire. De son créateur à sa plus petite création.
Les yeux rougeoyants de la divinité s'ouvrirent, en même temps que son sabre ne s'emplisse d'une énergie au pouvoir incommensurable. Les deux lames entrèrent violemment en collision, alors que l'obscurité dévorait toute trace de lumière.
« — Kaimetsu. Articula la déesse au surnom identique. »
Les spectateurs ne dirent pas un mot. De Kurotsuchi Mayuri à Kurosaki Isshin, tous se trouvaient hébétés. Le vent dispersait dans ce monde agonisant, les miettes de métal ayant jadis appartenu au Zanpakutô de Zanka no Tachi. Le flamboyant manteau de Yamamoto Genryûsai, lui, se désintégrait au contact de cette lame maudite … tandis qu'enfin, le Shinigami voyait son corps être littéralement séparé en deux …
Rien d'impressionnant, rien de spectaculaire. Il s'agissait … juste d'une épée, entourée par une lueur ténébreuse. Et pourtant, dans sa forme la plus primaire et barbare, la mort venait de rendre sa sentence.
« — Vous vous foutez de moi … Balbutia Isshin, totalement décontenancé par les événements. »
Visiblement, utiliser ce coup ne semblait pas faire que du bien à la déesse, qui respirait difficilement ensuite. Alors que tout à l'heure, elle ne semblait pas particulièrement affectée … ?
Songeur, Mayuri Kurotsuchi cherchait déjà une alternative pour poursuivre —ou non d'ailleurs, sa vie importait plus— la bataille. Le corps séparé de Yamamoto Genryûsai, tomba, parmi cet immense cimetière que venait de devenir la Dimension Royale. Sa dernière expression ne semblait pourtant aucunement remplie de terreur ou de crainte.
Il ne faut pas vivre à genoux … mais mourir debout … ! Si nous … nous n'avons pu l'emporter … notre héritage le fera … !
Jushirô, Shunsui … où êtes-vous … aujourd'hui … ? Mes élèves … je ne sais pas si vous serez capables de prendre la suite. Il n'y a aucune certitude. Aucune certitude sur le résultat, seulement. Parce que … je sais que chacun d'entre vous continuera de se battre. C'est comme ça que je vous ai tous formés. Comme ça que vous je vous ai vu tous grandir.
Je vous entends encore piailler, lors de vos jeunes années. Tous les deux, Jushirô et Shunsui, dans mon bureau. Votre premier jour en tant que Capitaine du Gotei 13, une date qui a fait ma fierté, jusqu'aujourd'hui encore. Quand bien
« — Yama-ji ! On travaille trooop !
— Silence, imbécile ! C'est ton premier jour et tu le commences en donnant un exemple lamentable !
— Heu … ah bon ? Je n'aime pas tellement le rôle que j'ai … je pensais avoir du temps libre, moi ... au lieu de ça, la première chose que j'ai dû faire, c'est de recenser tous mes subordonnés …
— Evidemment, à quoi t'attendais-tu ?! »
Cette conversation n'avait pas très bien commencée, il fallait dire. Je me souviens encore du visage de Shunsui, dépité et gêné à la fois. Celui de Jushirô, qui se trouvait plutôt embarrassé par le comportement de son meilleur ami.
« — Maintenant que vous êtes Capitaines, je vais arrêter les séances d'entraînement classiques. Vous n'avez plus rien à apprendre.
— Comment ça on a plus rien à apprendre ? S'interrogea Shunsui. Pas que je m'en plaigne, hein. Les entraînements étaient excessivement difficiles à mon goût …
— Heu, Kyôraku … Tenta de tempérer Jushirô, en lui lançant un regard alarmé lorsque le mien devint plus colérique.
— Cesse de geindre faiblement. Grognai-je, en obtenant immédiatement gain de cause. Aujourd'hui, ce n'est plus à moi de vous transmettre quoi que ce soit. C'est à vous de le faire. Transmettez aux jeunes générations ce que je vous ai appris. Mais ne soyez pas stupides. Je ne suis pas vous, et vous n'êtes pas moi. Respectez les règles, et je veux que vous soyez capables de prendre des décisions importantes sans me chercher dans le paysage. Un jour je ne serai plus là. Mais je veux que mon héritage vive à travers vous. »
Shunsui et Jushirô se regardèrent un vif instant, probablement trop interloqués par tant de complaisance chez moi. Le plus agité tourna rapidement son visage vers le mien, l'air détendu.
« — Yama-ji, y'a encore du temps avant que tu ne sois plus là ! Clama-t-il, désinvolte.
— Peut-être bien. Soufflai-je, presque sévèrement. Mais vous devez être prêts. Si vous ne l'êtes pas, ce seront des générations entières qui vont en souffrir. Ais-je été suffisamment clair ?!
— … Oui. Assura le jeune homme aux cheveux bruns, en secouant précipitamment la tête.
— Oui, Genryûsai-sensei ! Rétorqua avec davantage de conviction Jushirô.
— Bien. L'essentiel est déjà dit. »
Son visage semblait encore hurler ses convictions, dans son état le plus misérable. Isshin constatait avec effroi la disparition de deux Shinigamis emblématiques de l'ordre établi précédemment. Des garants de l'équilibre venaient de chuter. Alors … à partir de là … comment … ? Pouvait-il … avec ses propres forces … mettre un terme à ça ?
« — … Tu … es vraiment … lâche … Kurosaki …
— R-Ryûken … ? »
Émergeant au milieu de nulle part, le Quincy aux cheveux argentés se trouvait à désormais quelques mètres seulement de son camarade. Rapidement, ce dernier constata que l'appel au Ransôtengai s'avérait absolument nécessaire afin que lui puisse, ne serait-ce que bouger.
« — Depuis quand trembles-tu … à l'idée simple … de combattre l'ennemi … ?
— Bordel ! Ryûken ?! Tu n'as pas vu … elle …
— M'en fous. Cassa brutalement son interlocuteur, en brandissant son arc. On savait qu'on pouvait mourir … alors ne fais pas ta tête surpris, sombre imbécile ! Réprimanda avec une certaine véhémence le Quincy, déclenchant une salve de flèches. »
Le Quincy Verflucht agissait toujours, et rendait ses projectiles plus puissants encore. Aucun ne toucha néanmoins Sakae, cette dernière évitant l'assaut en disparaissant à quelques mètres plus loin.
Isshin soupira doucement. Voir le Capitaine-Commandant littéralement découpé en deux ne pouvait pas arranger la situation. Psychologiquement, le Shinigami avait énormément de mal à l'encaisser. Mais s'il y avait bien une chose sur laquelle Ryûken disait vrai, c'est qu'il n'allait pas reculer … ! Disparaissant à l'aide de son shunpô, le père d'Ichigo ne tarda pas à arriver à hauteur de la déesse, avant de déclencher une vague de chaleur intense. Mais là encore, la cible s'en tira sans la moindre égratignure, disparaissant pour arriver de plus en plus près de la porte.
« — Votre état est tout aussi déplorable que le mien. Affirma-t-elle, sans ton particulier. Dans une bataille je vous écraserai donc … rentrez chez vous, et profitez de vos derniers instants de vie. »
Plus bas, Mayuri Kurotsuchi poussa un large râle d'exaspération. Cette absence totale de contrôle sur la situation s'avérait être une constante notable et très désagréable ces derniers temps. L'actuel Capitaine de la Douzième Division constatait aussi avec agacement que tous ses communicateurs se trouvaient hors d'état de fonctionnement.
« — Eh bien, il semblerait donc que la situation soit totalement désespérée, n'est-ce pas ? Le Capitaine-Commandant vient d'être tué. Lança-t-il, clairement à l'encontre de Kisuke Urahara »
Ce dernier agonisait pratiquement, à côté de lui. Ses yeux luttaient visiblement pour rester ouverts, à chaque instant. Et pourtant, à cette expression, Mayuri reconnaissait bel et bien l'espoir d'un homme qui n'avait pas encore abandonné.
« — Décidément, quel arrogant tu fais. Souffla le scientifique, en secouant négativement la tête.
— Aha … Kurotsuchi-san … est-ce que vous … pourriez m'aider à me lever ?
— Et tu veux que je t'apporte de la nourriture aussi ? Tss. S'impatienta l'intéressé.
— Je ne vous … demande … pas l'impossible, non ?
— Tu es si lamentable, Kisuke Urahara. Martela son ancien subordonné, en roulant des yeux. »
Finalement, il l'aida tout de même, le soutenant totalement à contrecœur, ce qui aurait presque pu amuser le Shinigami si la situation ne semblait pas aussi apocalyptique. Une fois redressé, le blond porta son regard sur le champ de bataille, ou tout du moins ce qu'il en restait : les attaques de Kurosaki-san et d'Ishida-san semblaient particulièrement vaines. Rapidement, le premier cité fut d'ailleurs balayé au loin, tandis que les nombreuses flèches du Quincy ne parvenaient pas à atteindre sa cible. Évidemment que non, ils ne pourraient pas l'emporter de cette façon … le poison fonctionnait sur eux aussi. La déesse n'avait pas un si gros désavantage, lorsque l'on songeait à ses capacités absolument monstrueuses.
« — Beniko-chan … est-ce que tu m'entends … ?
— Bien sûr que je t'entends … mais ça ne va plus durer très longtemps.
— Je sais bien …
— Ton poison ne va bientôt plus faire effet. Cette déesse se vide tellement de son sang que celui qui était infecté ne cesse d'en sortir …
— Elle ne va pas … être anémique à ce rythme-là … ?
— Aucune idée. Ricana nerveusement le Bankai du Shinigami.
— Il faut … que nous … fassions quelque chose. Il y a … encore quelque chose que l'on peut tenter.
— Oh … ? Tu veux déjà mourir … Kisuke ?
— Toi comme moi … savons que ça ne tardera de toute façon pas …
— Ces paroles me blessent beaucoup … je veux que nous restions ensembles …
— Nous le serons. Sourit lentement l'ancien Capitaine de la Douzième Division, en soulevant doucement son Zanpakutô. Alors … provoquons une large … blessure … Kirisaki Beniko … ! »
Une lueur rouge se déploya soudainement proche du ventre de la déesse. Celle-ci ne tarda pas à le remarquer. Une attaque provenant de l'intérieur … il fallait s'y attendre. Mais pourquoi avoir attendu tout ce temps … ? Les yeux de la divinité se posèrent vers Kisuke Urahara,
Une dose relativement importante d'hémoglobine explosa littéralement depuis le ventre de la déesse, dont la douleur ne s'imprima pourtant guère sur le visage. De multiples lumières rouges jaillirent depuis son corps … le Shinigami à la chevelure blonde observa minutieusement la situation, ayant le fol espoir que cette attaque pourrait suffisamment faire chuter la déesse de son piédestal.
Mais non.
« — Il me fallait … un peu de temps … pour que Beniko-chan puisse atteindre les points vitaux … malheureusement … elle a déjà perdu trop de sang …
— Tss, à qui crois-tu parler ? Pense dans ta tête s'il le faut. Railla Kurotsuchi Mayuri. Et puis, à part me dire que tu viens lamentablement d'échouer … à quoi cela me sert-il … ?
— Je suis vraiment … désolé … mais je ne vois plus beaucoup d'alternatives … j'ai retiré Beniko-chan de son corps … elle … n'est plus empoisonnée …
— Pff. Siffla de mépris Mayuri. Quelle intelligence, je vous jure. »
Cette blessure violente ne servit pas à grand-chose, sous les yeux doucement dépités du blond : la déesse se tenait encore droite, malgré toutes les blessures infligées depuis le début de cette bataille.
« — Licht Regen !
— Getsuga Tenshô ! »
Évidemment, les deux autres ne semblaient guère décidés à laisser la divinité se jouer de leurs vies aussi facilement.
« — Laisser la liberté et son désir sans fin exister … a vraiment été une erreur grave. »
Les ailes de la déesse la portèrent à toute allure. Les flèches sombres et la lueur orangée du Getsuga Tenshô frappèrent de nouveau le vide. Isshin et Ryûken écarquillèrent leurs yeux à l'unisson dès lors qu'un courant d'air important entre eux signala le passage de la déesse. Et une seule cible se trouvait alors forcément à l'autre bout du chemin : Urahara Kisuke. Son regard ne tarda pas à refléter la présence de Sakae juste en face de lui.
« — Urahara Kisuke … tu es un homme à l'esprit éclairé. Mais tu es trop borné pour pouvoir vivre. Saido Seiki no Yami : Kuryomu.
— URAHARA ! »
Dimension Royale — Navire de la Brigade d'Expédition.
« — Attendez, vous ne pouvez pas ! »
Une marche rapide, pressée. Bandées sur bien des parties de son corps, Shihôin Yoruichi avançait rapidement, et laissa totalement de côté la personne qui venait de lui adresser la parole, en l'occurrence Kasumi Kitakô, bras-droit du Capitaine Kiseki Kaneko, celle qui s'occupait des sciences et des soins au sein de la Brigade.
Le jeune homme à lunettes observait actuellement l'héritière du Clan Shihôin partir à grandes enjambées en dehors des pièces dédiées aux soins.
La Shinigami aux cheveux sombres avait bien cru périr. Le visage fermé, elle avançait à vive allure.
Lorsqu'elle avait utilisé son Bankai la dernière fois … elle avait réussi à briser la cage. L'explosion l'avait fait complètement perdre connaissance, et lorsqu'elle s'est réveillée, on lui expliqua qu'elle avait été laissée pour morte. Bien plus grave, on lui informa également de la tournure dramatique du conflit, durant lequel les Shinigamis tombaient un à un sans pouvoir riposter. Pour une guerrière de sa nature, il n'y avait rien de plus horripilant que l'impuissance.
Surtout avec les dernières fluctuations d'énergie. Violemment, la Shinigami ouvrit une porte, lui permettant d'entrer directement dans la salle où Fuyuki Keshô pilotait actuellement le navire. Cette dernière ne se retourna pas malgré l'entrée fracassante de l'ancienne noble.
« — Shihôin Yoruichi. Dit-elle simplement, en effectuant quelques manœuvres. Puis-je vous aider ?
— Ouais, tu peux. Vociféra la Shinigami aux yeux dorés. Mes amis sont en train de disparaître en ce moment, alors fais demi-tour.
— Je ne peux pas. Répondit lentement la femme aux cheveux bleus foncés.
— Arrête de déconner. Tu l'as pas ressenti ?! Les plus puissants Shinigamis sont tombés ! Et qu'est-ce que ça veut dire ?!
— Que si nous faisons demi-tour, nous allons tous périr.
— Tu te fous de moi ?
— Aucunement.
— Fais demi-tour ! Je dois aller les aider !
— Ce serait trop tard. Articula la Shinigami, en retournant lentement son visage. Vous devriez plutôt songer à la suite. Les Capitaines Kuchiki et Hitsugaya suivent un entraînement intensif, alors faîtes plutôt de même … »
Soudainement, l'ancienne Capitaine de la Douzième Division empoigna la subordonnée d'Akane par le col, plongeant un regard plein de rage à son égard. Très clairement, il ne s'en fallait pas de beaucoup pour que tout dégénère, et que Yoruichi ne passe au stade supérieur …
« — Arrêtez-la !
— Stoppez-vous ! »
Des personnes tout à fait ordinaire, du moins en apparence, venaient d'entrer. Un groupe de fantassins, très probablement, intimait à l'ancienne Capitaine de stopper ses agissements. Toujours remplie de frustration, l'intéressée les fusilla tous du regard, un par un. L'injustice actuelle faisait frémir tous les muscles de la jeune femme à la peau halée, et cette dernière ne pouvait simplement pas rester les bras croisés pendant que le monde tombait ! Ce n'était qu'une question de logique bon sang !
« — Des Shinigamis du Gotei 13 ont été récupérés. Annonça simplement Fuyuki, d'une voix monotone. Vous devriez plutôt aller vous y intéresser.
— Pff. Grommela son interlocutrice, en la relâchant, tournant instantanément les talons. Si vous ne voulez pas aller les aider, alors j'irai le faire moi-même. J'vous connais depuis même pas vingt minutes et vous me tuez là. Bande d'imbéciles.
— Votre état ne vous permet pas de sortir. Répondit la première interpellée, en reprenant ses manœuvres.
— J'vais m'gêner ! »
Poussant avec une certaine véhémence les hommes lambda s'interposant entre elle et la sortie, en faisant tomber certains, l'idole de Soi Fon reprit immédiatement une marche rapide et forcée, cherchant tout d'abord à sortir de cette pièce, sous l'œil plutôt neutre de Fuyuki. Les soldats dans la pièce en revanche, cherchaient instantanément à la stopper.
La Shinigami les repoussa tous, violemment. Même convalescente, elle pouvait encore facilement envoyer au tapis ce genre de personnes. Lorsque la porte se ferma, les paupières de Fuyuki effectuèrent le même mouvement.
« — Vice-Capitaine Keshô ! Doit-on l'arrêter ?! S'écria un soldat, paniqué.
— Elle vous mettra au tapis encore. Affirma mécaniquement son interlocutrice. Laissez-la. Elle va se faire stopper de toute manière. »
Dans le couloir, la noble se dépêchait très clairement dorénavant. Ne connaissant guère la formation des couloirs, Yoruichi s'arrêta rapidement pour lire un plan. Les escaliers menant au toit, il s'agissait bien de là où elle devait se rendre.
Tiens bon, Kisuke. J'arrive … !
« — J'peux savoir ce que tu comptes faire ? Demanda soudainement une voix qui interpella l'ancienne Commandante des Forces Spéciales. »
Vivement, avec l'agilité d'un félin, elle se retourna, pour croiser les pupilles d'un jeune homme à l'air particulièrement insolent : Arkadi Kitsyne, blond impétueux et accessoirement bras-droit de Shikidô, le maître nécromancien. Mais de ces titres, Yoruichi ne connaissait strictement rien. Dans son esprit, il ne s'agissait de rien d'autre qu'un autre garnement voilé de blanc qui souhaitait l'arrêter.
« — Je te préviens, si tu essaies de me stopper, je te cogne sur le mur. Prévint-elle, en plissant son regard.
— Dans ton état, ça m'étonnerait que tu réussisses. Lança son interlocuteur, d'un air plutôt confiant.
— Te fous pas de moi ! »
Violemment, la jeune femme aux cheveux ébène frappa d'un coup de pied sur la côte de son interlocuteur. Mais le geste ne fonctionna absolument pas : bien au contraire, à sa grande surprise, la Shinigami passa au travers du jeune homme, qui arqua légèrement un sourcil, avant d'enlever ses écouteurs.
« — T'es pas du genre à parler à ce que j'vois. Lâcha-t-il, une pointe d'arrogance greffée dans son ton.
— Qu'est-ce que tu veux ? J'suis pressée alors perds pas de temps !
— Y'a pas mal de gardes là-haut, ils s'occupent de bien régler les canons. C'est pas le bon endroit. Je connais des meilleures sorties.
— Tu veux m'aider … ?
— Mon boss est là-bas et c'est aussi où se trouve ma place. Donc ouais, on va dire ça.
— … Si tu le dis. Qu'est-ce qui me fait croire que c'est pas un piège ?
— Y'a des gars qui arrivent, je les éclate, ça te va ? »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Le jeune homme se retourna en direction de fantassins avant de claquer des doigts. Immédiatement, ces derniers disparurent, sans laisser la moindre trace. Cette action ne manqua d'ailleurs pas de surprendre la Shinigami.
« — Convaincue ?
— Pas vraiment. Mais tant pis, me gêne pas. Qu'est-ce que tu leur as fait ?
— C'est du kidô, déstresse. Ils n'ont pas crevé, ils vont juste devoir refaire tout le chemin. Expliqua Arkadi, nonchalant.
— Mouais. Si tu veux. Bref, j'ai pas le temps.
— Ça tombe bien, moi non plus.»
Des bruits de pas venant du couloir ne tardèrent pas à arriver de l'autre côté du couloir, dans le dos du jeune homme, qui haussa les épaules. Yoruichi, elle, fronça les sourcils. Poussant finalement un soupir, le bras-droit de Shikidô pivota, prêt à mettre en action la première phase de son plan de récupération.
Plusieurs hommes venaient d'apparaître, la plupart étant seulement des hommes venus stopper les actions de la turbulente jeune femme. Cela dit, le regard d'Arkadi se figea instantanément, et Yoruichi ne tarda pas à remarquer cette inquiétude, lorsqu'une personne marcha lentement dans leur direction. Contrairement aux autres, elle ne portait pas le long voile blanc caractéristique de la Brigade. Il s'agissait d'une femme, visiblement, à la corpulence plutôt idéale. Une longue chevelure bleue claire, plutôt lisse et couvrant son visage par le biais de quelques franges, le tout descendant jusqu'aux épaules. Un regard ayant exactement la même teinte se posa lentement sur les deux individus se trouvant en face d'elle.
« — Qui c'est ? Questionna finalement la fauteuse de trouble, à l'égard du jeune homme désormais plutôt tendu.
— Séria Alario. La plus puissante Shinigami de la Brigade. »
NEXT CHAPTER : GATE OF THE KING
Les coulisses du Chapitre — « Pour rendre hommage au Capitaine Rôshin, le Seireitei utilise des drones pour envoyer des cadeaux au Palais Royal »
Un jour …
Kyôraku Shunsui : Attendez on va vraiment s'importer de ce qui se passe dans l'histoire ?
Ukitake Jushirô : Beh oui … pourquoi ?
Kyôraku Shunsui : C'est-à-dire que je crois … que je ne me suis toujours pas remis de mes blessures contractées contre Heisei et donc je suis assez déçu …
Ukitake Jushirô : Bah tu es là, non ?
Kyôraku Shunsui : Mmh … peut-être que dans le chapitre, Gate Of The King, ce sera à mon tour d'entrer en jeu ? Tu crois que c'est moi le Roi en fait ?
Ukitake Jushirô : Heu …
Rikuchi Rôshin : SILENCE ! ENVOYEZ-MOI DES CADEAUX MAINTENANT ! SI CES CADEAUX ME DÉÇOIVENT ALORS JE DESCENDRAI VOUS TUER !
Une grande pression s'empare du Seireitei.
Ichigo Kurosaki : Ça n'a aucun sens, il est censé être mort donc …
Masaki Kurosaki : Ichigo, viens dans mes bras.
Ichigo Kurosaki : MAMAAAAAN !
Kyôraku Shunsui : N'oubliez pas de signer vos cadeaux, mesdames et messieurs !
Mayuri Kurotsuchi : Et nous allons envoyer ces cadeaux par des drones-konjiki. Ichigo Kurosaki : Ouais, normal de dire ça.
Mayuri Kurotsuchi : Silence ou je tue ta mère.
Ichigo Kurosaki : LAISSE-LA !
Malheureusement, il n'y a pas de « mère » pour Ichigo … seule son imagination travaille …
Plus tard, au Palais Royal …
Kirio Hikifune : Nous sommes attaqués par des chenilles volantes !
Taikai Meirô : Eh c'est marrant, on dirait des mini-Konjiki Ashisogi Jizô.
Netsujô Kakusu : N'importe quoi. Ce sont sûrement des envoyés de Meikyû, il faut les détruire.
Taikai Meirô : T'étais pas morte, toi ?
Netsujô Kakusu : Et alors ?
Taikai Meirô : Oh, rien.
Shunô Kaminari : Je vais abattre ces choses en un rien de temps.
La foudre s'abat et détruit tout. Plus tard …
Rikuchi Rôshin : COMMENT ?! Vous avez DÉTRUIT mes cadeaux ?!
Taikai Meirô : En fait c'est Shunô qui l'a fait.
Shunô Kaminari (transpire) : …
Rikuchi Rôshin : Et tu n'as rien fait pour l'arrêter ?!
Netsujô Kakusu : Non, il l'a même aidé.
Taikai Meirô (extrêmement choqué) : QUOI ?! Mais c'est toi qui nous a dit de détruire ces choses !
Netsujô Kakusu : Balivernes.
Rikuchi Rôshin : Comment oses-tu incriminer Netsujô pour tes méfaits, misérable ?!
Shunô Kaminari : Je confirme que Taikai a été d'une grande aide pour détruire ces étranges appareils.
Taikai Meirô : Espèce de sang de bourbe !
Shunô Kaminari : Phrase qui n'a pas le moindre sens.
Shunô et Taikai sont frappés très violemment et tombent dans le coma.
Kirio Hikifune : Capitaine Rôshin ! Nous avons tout de même reçu des cadeaux !
Rikuchi Rôshin : Vite, ouvre-moi ça !
Premier cadeau ouvert …
Kirio Hikifune : Heu … c'est une … photographie.
Rikuchi Rôshin : De quoi ?! Un montage du mariage entre moi et Netsujô ?!
Netsujô Kakusu est prise d'un malaise en arrière-plan.
Kirio Hikifune : Non, c'est celle … d'un homme … ou d'une femme, qui sourit … et c'est signé 'Yumichika, le beau pâtissier'
Rikuchi Rôshin : Retiens bien ce nom et brûle cette photo. Je vais tuer cette chose en première. Combien reste-t-il de cadeaux ?!
Kirio Hikifune : Deux …
Rikuchi Röshin : C'EST TOUT ?!
Kirio Hikifune (effrayée) : O-Oui.
Rikuchi Rôshin : Ouvre-les, dépêche-toi.
Deuxième cadeau ouvert …
Kirio Hikifune : C'est … une télécommande. Mais ça ne risque pas d'être très utile …
Rikuchi Röshin : Télécommande sans télé ?! Qui est l'idiot qui m'a envoyé ça que je le tues ?!
Kirio Hikifune : C'est signé 'Abarai Renji, vice-Capitaine de la Sixième Division du Capitaine Kuchiki. Plutôt fort et badass, je suis actuellement en congé en Enfers mais je vous adresse mes meilleurs vœux puisque vous allez bientôt me rejoindre.'
Rikuchi Rôshin : ARGGHHHH MMMHHH.
Rôshin vient de manger la télécommande, sous l'air de plus en plus effrayé de Kirio Hikifune.
Rikuchi Rôshin : Note bien ce nom que je le tue ensuite.
Kirio Hikifune : Vous êtes sûr ?
Rikuchi Rôshin : TU CONTESTES ?! J'aurai dû te faire manger la télécommande, sombre idiote ! Ouvre le cadeau maintenant !
Pendant ce temps, Netsujô Kakusu boit tranquillement un café sans que Rôshin ne lui fasse la moindre remarque.
Rikuchi Rôshin : N-Netsujô, j'espère que le café e-est à-à t-ton goût.
Netsujô Kakusu : Oui.
Rikuchi Rôshin : T-Tant mieux ! Haha !
Netsujô Kakusu (pensées) : Répugnant. Une bonne chose qu'il soit mort. Sauf que je le suis aussi. Mmh.
Rikuchi Rôshin : Alors ?! Quel est le cadeau ?!
Kirio Hikifune : Coffret collector des 'Moi, qui vit la vie à fond' de la Treizième Division sur le Capitaine Ukitake …
Rikuchi Rôshin : MAIS C'EST DE LA MERDE ! Je veux mes jeux-vidéos ! Je veux mes nouveaux films sortis récemment, comme The Revenant ! Je veux une photo de Netsujô et de moi nous tenant main dans la main ! (Hikifune s'étrangle à cet instant) je veux un nouveau dentifrice ! Définitivement ! Je vais laisser la Soul Society MOURIR !
Kirio Hikifune : Heu … n'est-ce pas un peu exagéré ?
Kirio Hikifune est également plongée dans le coma après que Rôshin l'ait lancée par la fenêtre.
Ichigo Kurosaki : Encore un truc qui n'a aucun sens. Hikifune-san, est-ce que vous savez où est ma mère ?
Kirio Hikifune : Je suis dans le coma, et pourquoi tu es au Reiôkyu ?
Ulquiorra Schiffer : J'ai un cadeau. Je vais vous envoyer un chat comme ça Rôshin va le manger et Grimmjow sera triste.
Toshirô Hitsugaya : Dépêchez-vous de couper la preview !
