Disclaimer:Je ne suis pas Harry Pott- Non ! Je ne suis pas JK Rowling, par conséquent je ne possède pas les droits d'Harry Potter.
magocrat777: Content que l'histoire te plaise ! J'espère que ce dernier arc gardera ton intérêt jusqu'au bout. Merci du fav, prends soin de toi, et bonne lecture !
fortinpatric: De rien ! Depuis le temps ;)
Ukronia: Très court malheureusement ! Les vacances étaient... compliquées. M'enfin, elles se terminent, et l'arc final va pouvoir commencer. Merci d'être toujours là ! Prends soin de toi et bonne lecture !
08/08/1995, 15H13, Manoir Greengrass, Angleterre:
Hadrian et Fortuna s'enfonçaient dans les méandres du manoir depuis un laps de temps qui leur semblait interminable. Les membres de l'ASTD, initialement chargés de les seconder, avaient été redirigés vers leur nouvelle mission, celle de retrouver Remus Lupin.
"Vous pouvez compter sur nous pour le reste des fouilles, mes amis. Nous prendrons les rênes à partir d'ici", avait déclaré Hadrian d'une voix ferme, avant de s'engouffrer dans les profondeurs de l'ancienne demeure des Greengrass.
Un silence oppressant régnait désormais entre les deux chasseurs de primes, tandis qu'ils progressaient avec une méfiance palpable dans les couloirs obscurs. Les portes grinçaient sous leurs doigts, dévoilant pièce après pièce un décor fantomatique d'une propreté impressionnante. C'est alors que Fortuna, qui semblait contenir ses émotions depuis le début de cette éprouvante quête, décida de briser le silence.
"Hadrian, je ne remets pas en doute tes capacités, mais je ne peux m'empêcher de penser que tu as dû envisager cette éventualitée. Tu n'avais pas mis en place une quelconque protection supplémentaire ? Un portoloin d'urgence, par exemple ?" demanda-t-elle, sa voix teintée d'une inquiétude sincère.
Hadrian s'immobilisa brusquement, ses yeux s'écarquillant légèrement. Il posa ses mains sur les épaules de Fortuna, celle-ci remarquant son corps tremblait de manière anormale. Un frisson parcourut son échine. Quelque chose clochait. Avant qu'elle puisse formuler une nouvelle question, un cri strident sortit de la gorge d'Hadrian. Sous ses pieds, l'horloge temporelle, symbole de son pouvoir démesuré, se matérialisa, irradiant d'une lumière menaçante.
"RECULE !" hurla-t-il en s'effondrant à genoux. Ses cheveux, habituellement soignés, se dressèrent sur sa tête comme des serpents irrités, lui conférant une allure terrifiante. "Arrête ! ARRÊTE, BON SANG !" supplia-t-il, le visage distordu par la douleur.
Fortuna sentit une force invisible la soulever et la projeter violemment dans le couloir. Elle se retourna et vit Hadrian, à terre, se débattant contre une force obscure. Il semblait parler à plusieurs voix, à des versions fantasmatiques de lui-même, perdues dans les méandres de son propre esprit.
"JE SAVAIS QUE ÇA ARRIVERAIT ! JE LUI AVAIS DONNÉ LE PORTOLOIN !" cria-t-il, le désespoir peint sur son visage.
*BOOM-BOOM*
Les battements de son cœur résonnèrent dans le silence, amplifiés par la magie déchaînée.
"Hadrian ! Que se passe-t-il ?" demanda Fortuna, la voix tremblante. Néanmoins, au lieu d'une réponse, elle entendit des bruits de pas venant de derrière elle.
Sirius Black, apparu soudainement au détour d'un couloir, observa la scène avec une profonde inquiétude.
"Sirius ! Tu sais ce qui lui arrive ?" demanda Fortuna, se tournant vers l'animagus.
Sirius hésita un instant, puis hocha la tête lentement.
"Si tu sais, parle ! Sinon, Hadrian sera le dernier de tes problèmes !" menaça-t-elle, saisissant Sirius par le col.
Derrière eux, Hadrian continuait de se débattre, ses murmures devenant de plus en plus incohérents. Il semblait prisonnier d'un cauchemar dont il ne parvenait pas à se réveiller.
"LES PROTECTIONS… JE LES AVAIS MISES !" s'exclama-t-il avec véhémence en frappant le sol d'un poing rageur. Soudain, ses yeux s'illuminèrent à nouveau, révélant une panique nouvelle. "NON ! JE NE LES AVAIS PAS ENCORE MISES ? BON SANG !"
Sirius Black poussa un soupir résigné, le poids de la situation se faisant sentir sur ses épaules. Il hocha la tête après un instant de réflexion, ayant apparemment pris une décision difficile. "Je vais être clair. Notre priorité absolue est de le calmer avant que la situation ne dégénère davantage et que les enfants ne soient en danger", expliqua-t-il d'une voix grave.
Il recula légèrement, évitant la poigne de Fortuna qui le retenait encore. Prenant une profonde inspiration, il fixa Hadrian d'un regard pénétrant, comme s'il cherchait à percer les mystères de son âme tourmentée.
"Il existe une multitude de formes de magie, tu n'ignores pas cela, n'est-ce pas ?" demanda-t-il d'une voix posée. Fortuna acquiesça d'un signe de tête, invitant Sirius à poursuivre son explication. "La métamorphose, les sortilèges, et bien d'autres encore en sont des exemples typiques. Mais certains sorciers, par des moyens plus ou moins orthodoxes, parviennent à appréhender ce que l'on appelle un concept", déclara-t-il, son regard pétillant d'une lueur intellectuelle.
Intriguée par cette notion, Fortuna haussa un sourcil interrogateur. Sirius, interprétant ce geste, reprit : "Avant que tu ne poses la question, c'est Hadrian lui-même qui m'en a fait part lors de nos nombreuses discussions sur Harry."
La chasseuse de primes hocha la tête, comme si cette explication lui semblait logique. L'animagus, sans se formaliser de sa réaction quelque peu distante, poursuivit son exposé. "La maîtrise d'un concept permet d'exploiter des facettes de la magie insoupçonnées, bien au-delà de ce que l'on peut imaginer. Cependant…"
Il se tourna vers Hadrian, dont les manifestations magiques commençaient à s'atténuer. "Cette puissance a un prix. Harry, grâce à ces fameux artéfacts, manipule une forme de magie mortelle. En contrepartie, il est sujet à des accès de colère et de violence incontrôlables, et ses sorts tuent souvent sans qu'il le souhaite vraiment."
Les yeux de Fortuna s'écarquillèrent, les pièces du puzzle se mettant en place dans son esprit.
"Comme tu as pu le constater, Hadrian possède une affinité particulière avec la magie du temps. Il l'exploite depuis bien plus longtemps qu'Harry. Néanmoins, il subit lui aussi de terribles effets secondaires…" acheva-t-il, levant sa baguette pour projeter un bouclier protecteur entre eux et Hadrian, au cas où ce dernier perdrait à nouveau le contrôle.
"Des effets secondaires... Ne me dis pas que…" commença à s'exclamer Fortuna, l'horreur se lisant sur son visage.
"Malheureusement, c'est exactement ce que tu penses", confirma Sirius, sa voix empreinte de compassion. "Lorsqu'il utilise cette force colossale, il est envahi par des visions qui brouillent la frontière entre le réel et l'imaginaire. Il peut voir le futur, le passé, les rêves les plus fous... Et il est incapable de distinguer la réalité de l'illusion."
Le cœur de Fortuna se serra. Elle avait toujours su qu'Hadrian portait un lourd fardeau, mais elle n'avait jamais imaginé qu'il souffrait autant.
"Il m'a confié qu'il voyait tout et n'importe quoi. Il peut voir les pires cauchemars de l'humanité, les destins tragiques, la mort de ceux qu'il aime…"
Fortuna acquiesça lentement, détournant son regard vers Hadrian, affalé au sol, le visage ruisselant de sueur.
"Je n'avais rien préparé…", murmura-t-il, la voix faible et tremblante. "Je ne savais pas…" Puis, comme s'il s'adressait à lui-même, il reprit : "Si, je savais, bien sûr ! J'avais mis des protections !"
Finalement, il poussa un dernier cri plaintif avant que l'horloge fantomatique ne s'évanouisse, laissant place à un silence lourd et oppressant.
Fortuna et Sirius accoururent à ses côtés, le soulevant délicatement pour l'aider à se relever. Jamais ils ne l'avaient vu aussi vulnérable. Le grand Hadrian Potter, l'homme le plus recherché du monde magique britannique, paraissait soudain aussi fragile qu'un enfant. Ce n'était certainement pas une vue que Fortuna serait pressée de revoir.
"Je suis désolé de vous avoir fait vivre ça", murmura-t-il, la voix rauque.
"Ne t'en fais pas pour ça. J'ai déjà prévenu les enfants par Patronus", le rassura Sirius, conjurant une chaise à l'aide de sa baguette.
Hadrian s'affala lourdement sur cette dernière, cherchant à reprendre son souffle. Chaque muscle de son corps le faisait souffrir. "C'est l'épuisement magique", expliqua-t-il, ne voulant pas les inquiéter davantage. "Laissez-moi simplement récupérer un peu."
"Et avant que tu ne me reproches quoi que ce soit, je suis sincèrement désolé, Fortuna. Je n'aurais pas dû te cacher ça. Mais si nous gagnons cette guerre, je n'aurai plus besoin de recourir aussi souvent à la magie du temps, et ces visions disparaîtront avec le temps. Alors t'en parler alors que nous sommes aussi proches de la victoire…"
La chasseuse de primes grommela, visiblement contrariée qu'Hadrian lui ait caché un aspect aussi important de sa vie. Néanmoins, elle décida de mettre de côté sa colère et de le réconforter. Elle se pencha vers lui et l'embrassa doucement, massant ses épaules tendues.
"Je suppose que tu as eu une de ces visions où tu renforçais les protections des Greengrass, et que tu as cru que c'était la réalité ?" demanda-t-elle d'une voix douce.
Hadrian hocha la tête, les yeux fermés. "Exactement." Il prit une profonde inspiration avant de poursuivre : "Il y a quelques années, j'avais mis en place un système me permettant de transplaner automatiquement vers Alexander si les Greengrass étaient attaqués. Mais ensuite, la malédiction des Nott a tout bouleversé. J'ai dû désactiver temporairement les protections, et j'ai complètement oublié de les réactiver." Il soupira, le poids de la culpabilité alourdissant ses épaules.
"Et puis, il y a quelques jours, j'ai eu une nouvelle vision. Je me voyais renforcer les protections des Greengrass et leur donner des portoloins. J'étais tellement convaincu de la réalité de cette vision que j'en ai oublié que c'était simplement une projection de mon esprit."
Fortuna baissa les yeux, l'émotion l'étouffant presque. "C'est terrible. Tu n'es pas capable de différencier le réel de l'illusion ?" demanda-t-elle, la voix chargée d'inquiétude.
Hadrian hocha lentement la tête, un voile de tristesse dans les yeux. "Étant donné que je ne sais jamais si ce que je vois s'est déjà produit, se produira ou n'arrivera jamais, il m'est impossible de faire la distinction. Ces visions s'imprègnent dans mon esprit comme de véritables souvenirs. Pour être honnête, cette conversation que nous avons en ce moment pourrait très bien n'être qu'une hallucination", avoua-t-il avec une amère ironie.
Fortuna le frappa doucement à l'épaule, un geste à la fois tendre et exaspéré. "D'accord, d'accord ! Ce n'est pas une vision", céda-t-il, un sourire timide esquissant ses lèvres face au regard noir de sa bien-aimée.
"Je ressemble à une vision maintenant ?" grogna-t-elle en riant doucement. Même Sirius ne put s'empêcher de sourire, allégeant ainsi l'atmosphère lourde qui régnait jusqu'alors.
Ils restèrent ainsi quelques instants, savourant ce moment de répit. Ils savaient que la menace n'était pas totalement écartée, mais pour l'instant, ils pouvaient se permettre de relâcher la pression. Hadrian, ayant récupéré une partie de ses forces, se leva d'un bond. Soudain, un fracas retentit à l'extérieur.
"Aurors ! Hadrian Potter, vous êtes encerclés ! Sortez les mains en l'air et ne résistez pas !"
Fortuna et Sirius échangèrent un regard inquiet. Ils étaient prêts à réagir, mains posées sur leurs baguettes respectives. Mais Hadrian les en empêcha d'un geste de la main.
"Ne vous démenez pas, j'ai une petite idée", déclara-t-il avec un sourire énigmatique.
Il leva sa baguette et lança deux sortilèges de dissimulation puissants sur Fortuna et Sirius, les rendant invisibles aux yeux des Aurors. Puis, d'un simple mouvement de poignet, il transplana, disparaissant instantanément avec ses deux compagnons.
08/08/1995, 15H03, Manoir Greengrass, Angleterre:
Daphné se tortilla légèrement dans les bras d'Harry, cherchant un refuge contre les émotions qui la submergeaient. Ils s'étaient retirés dans sa chambre, se réfugiant dans l'intimité de cet espace pour tenter de reprendre leurs esprits.
"Je pensais que c'était la fin", avoua-t-elle, la voix tremblante. Son esprit refusait d'assimiler la violence des événements qu'ils venaient de traverser.
Harry la serra plus fort contre lui, comme pour la protéger du monde extérieur. Il avait ôté des vies ce jour-là, et pourtant, il ne ressentait aucun remords. Était-ce normal ? Qu'il s'agisse d'une conséquence de la magie de la mort qu'il manipulait ou simplement un changement profond de sa personnalité, il n'y réfléchissait pas. Ces monstres avaient torturé Daphné et sa famille, et il avait agi pour les protéger. C'était tout ce qui comptait à ses yeux.
"Je suis là. Tout est fini maintenant. Oncle Hadrian trouvera une solution pour ta mère, je t'en fais la promesse."
Il savait que son oncle était surchargé de responsabilités. Tout le monde comptait sur lui. Hadrian était devenu le pilier de leur monde, celui sur qui reposaient tous les espoirs. Mais la mention de son nom semblait apaiser Daphné. Il savait qu'il pouvait utiliser son nom comme un talisman, lui inspirant confiance.
Pourtant, il se rendait compte que ce n'était qu'un report de ses inquiétudes. En invoquant le nom d'Hadrian, il ne faisait que transférer le poids de ses soucis sur les épaules de son oncle.
"Ton père et ta sœur sont en sécurité au manoir, et ta mère sera bientôt retrouvée. Tout va bien se passer, je te le promets", répéta-t-il avec douceur, cherchant à l'assurer de tout son amour.
Il aurait pu lui dire qu'il s'occuperait de tout. Cependant, il savait que cela n'apaiserait pas le cœur de la Serpentarde. Au contraire, au lieu d'être simplement inquiète pour sa mère, elle se ferait également du souci pour lui.
Daphné, toujours blottie contre lui, prit une profonde inspiration. "Tu as raison. Ça va aller", murmura-t-elle, sa voix retrouvant un peu de sa force.
Harry, sentant le moment opportun, décida d'aborder un sujet délicat. "Daphné... À propos de nous…" Mais il fut interrompu par la jeune blonde.
"Je suis désolée !" s'exclama-t-elle, les joues rougissantes. Il comprit qu'elle avait anticipé cette conversation et qu'elle était nerveuse.
Il prit sa joue dans sa main et l'embrassa tendrement. "C'est moi qui suis désolé. Ce pouvoir... aussi utile soit-il, m'a fait perdre de vue l'essentiel : la raison pour laquelle je me bats."
Devant son regard perplexe, il poursuivit : "Je savais que j'avais besoin de puissance pour vaincre Voldemort, mais dans mon aveuglement, je n'ai pas mesuré les conséquences de mes actes. Je n'ai pas pensé à toi, à ce que tu pouvais ressentir. Et pour cela, je te demande pardon."
Daphné le regarda quelques instants, un sourire amusé aux lèvres. "Hé !" s'offusqua Harry, surpris par sa réaction. Elle éclata de rire, puis se reprit rapidement. "Pardonne-moi", murmura-t-elle, les yeux brillants de tendresse. "Je suis simplement contente de savoir que je n'étais pas la seule à avoir anticipé cette discussion."
Elle leva les yeux vers lui, le fixant intensément. "Je te dois également des excuses. Tu vas devoir affronter Voldemort, et je sais à quel point cette tâche est ardue. Les attaques se multiplient, les familles sont déchirées... Et moi, je t'ai traité d'égoïste." Elle posa sa tête sur sa poitrine, un soupir échappant à ses lèvres. "La seule égoïste, c'est moi. Je voulais te garder pour moi seule, quitte à mettre en danger des innocents."
Harry la serra plus fort contre lui, comprenant parfaitement ses tourments. Il avait lui-même ressenti cette même culpabilité. Ils restèrent ainsi quelques instants, unis dans leur douleur et leur amour. Le temps passa, et la respiration de la blonde s'apaisa dans les bras d'Harry, l'ambiance paisible parvenant finalement à la détendre.
"Une fois que cette guerre sera terminée, nous pourrons enfin vivre tranquillement…" commença Harry, mais il fut interrompu par un bruit sourd qui résonna dans le manoir. Harry reconnut immédiatement la signature magique de son oncle. Quelque chose n'allait pas. Il se leva d'un bond, la baguette à la main.
*BOOM*
Le Patronus de Sirius apparut alors, son corps éthéré scintillant faiblement. Le chien virevolta dans la chambre avant de se poser devant Harry.
"Ton oncle fait une crise. Pas d'inquiétude, et surtout ne bougez pas", ordonna l'animal flottant.
Le jeune Gryffondor regarda la porte avec inquiétude, mais se ravisa finalement. "Je m'occupe de tout", répéta gravement la voix de Sirius avant de disparaître.
Harry se détendit légèrement, mais l'inquiétude ne le quittait pas. Que se passait-il donc pour que son oncle perde ainsi le contrôle ?
Il se tourna vers Daphné, prêt à la rassurer, mais il la trouva endormie.
'Comment peut-elle dormir dans un moment pareil ?' se demanda-t-il, amusé malgré lui.
Faisant attention à ne pas la réveiller, il la déposa délicatement sur le lit et la couvrit d'une couverture.
Il passa les minutes suivantes à écouter les bruits provenant du reste du manoir. Il pouvait sentir la magie d'Hadrian fluctuer, puis s'affaiblir progressivement. "Bien joué, Sirius", murmura-t-il. Il se promit de demander à son parrain ce qui s'était passé dès qu'il en aurait l'occasion. Mais pour l'instant, il avait besoin de veiller sur Daphné.
"Aurors ! Hadrian Potter, vous êtes encerclés ! Sortez les mains en l'air et ne résistez pas !"
Entendant le fracas et les voix, Harry tourna brusquement la tête vers la fenêtre. Il savait que son oncle était recherché par le ministère, mais il était étonné que les Aurors osent s'approcher du manoir. Son oncle était une force de la nature, et ils le savaient.
La situation était tendue, et chaque seconde qui passait l'était encore plus.
'Bon sang ! Que vais-je faire ?' se demanda-t-il intérieurement, l'adrénaline le parcourant de la tête aux pieds. Une décision s'imposa à lui avec une brutalité inattendue. Il leva sa baguette et déchaîna une série de sortilèges de protection sur les murs, les fenêtres et la porte de la chambre. Puis, sans plus hésiter, il transplana à l'extérieur, disparaissant dans un éclat de lumière.
Il savait très bien que transplaner sans permis était strictement interdit, mais il n'en avait cure. Il ne laisserait personne mettre la main sur Hadrian Potter. Pas s'il avait son mot à dire.
08/08/1995, 15H34, Manoir Greengrass, Angleterre:
Hadrian apparut aux côtés de Fortuna et de Sirius, ceux-ci toujours dissimulés sous un sort de désillusion. À peine avait-il touché le sol que ses adversaires le visèrent d'une salve de sorts. D'un geste assuré, il leva sa baguette et conjura un puissant bouclier qui repoussa efficacement toutes les attaques.
Ses yeux s'illuminèrent, son aura magique stoppant toute activité dans les environs. En parallèle, Harry surgit à ses côtés.
"Oncle Hadrian !" s'exclama le jeune Gryffondor, brandissant sa propre baguette.
"Bingo !" murmura Hadrian, l'œil fixé sur les poignets de ses assaillants.
"Fortuna, Sirius, Harry, laissez faire. Je m'occupe de tout et je reviendrai avec Ophélia." Il glissa discrètement sa baguette dans l'une des poches de Fortuna.
"Pour la dernière fois, Hadrian Potter, vous êtes en état d'arrestation pour meurtre. Jetez votre baguette et rendez-vous !" intimèrent deux Aurors dont il ne connaissait pas les noms.
Harry rangea sa baguette, le cœur battant la chamade. Il ne comprenait pas ce qui se passait mais faisait confiance à son oncle.
"Voici ma baguette", déclara Hadrian, jetant une réplique parfaite de son instrument magique aux pieds du groupe.
Devant la maison, une trentaine de sorciers et de sorcières, tous vêtus de la tenue réglementaire des Aurors, le braquaient de leurs baguettes.
Néanmoins, Harry, après un examen attentif, commença à émettre des doutes. Une opération d'une telle envergure nécessitait les meilleurs agents du ministère. Or, il ne voyait ni Maugrey, ni Shacklebolt, ni Bones.
Quelque chose clochait, il en était certain.
"Oh, je vois... Je comprends", murmura Sirius derrière eux.
Harry, toujours perplexe, observa avec inquiétude son oncle avancer, les poignets tendus vers les Aurors qui le menottèrent sans délai.
"Retourne au manoir et emmène Daphné chez nous, Harry. À partir de maintenant, nous ne pouvons qu'espérer", soupira Fortuna, la voix teintée de lassitude et d'agacement.
"Très bien... Très bien", acquiesça le jeune garçon avant de regagner la bâtisse. Au vu des événements qui venaient de se dérouler, il préférait ne pas laisser la Serpentarde seule. Avec un peu de chance, Sirius lui apporterait les réponses qu'il cherchait.
Au loin, Hadrian disparut avec les Aurors, les chaînes entravant ses mouvements magiques. Cependant, au contraire d'un prisonnier classique, celui-ci avait un grand sourire ornant son visage.
"Vous êtes vraiment des imbéciles. À croire que vous n'apprenez jamais de vos erreurs…" pensa le chasseur de primes en se laissant emmener. N'avait-il donc pas prouvé que rien ni personne ne pouvait le retenir ? Et pourtant, au lieu de l'éliminer, il était arrêté.
10/08/1995, 04H12, Manoir Malefoy, Angleterre:
Une fois de plus, Hadrian se réveilla dans sa cellule... Une cellule du manoir Malefoy, et non du ministère.
Il était impossible pour les véritables Aurors de savoir où il se trouvait. Ils n'avaient aucun moyen de le localiser, et les protections impénétrables entourant son propre manoir garantissaient que personne ne pouvait s'approcher sans être détecté. Aucun traqueur n'avait donc pu être mis sur lui.
En dehors des Greengrass, des membres de son équipe et de sa famille, personne ne savait où il se trouvait au moment de son "arrestation".
Enfin, presque personne. Seuls les Mangemorts qui avaient réussi à s'échapper le savaient... Et ils étaient revenus pour lui.
Il avait une idée assez précise de ce qu'il s'était passé. Voldemort n'était plus présent lors de son arrivée au manoir Greengrass. Le Seigneur des Ténèbres avait donc manqué son intervention, ainsi que le sauvetage d'Alexander. Les serviteurs de Voldemort savaient pertinemment qu'Ophélia ne serait pas en mesure de leur fournir les informations qu'avait son mari.
Cela dit, ils ne pouvaient pas l'attaquer de front. Hadrian les écraserait sans le moindre effort, et c'était dans le cas où il était seul. Mais avec Fortuna, Sirius et Harry Potter à ses côtés, il était quasiment invincible.
Or, pour ces Mangemorts, avouer leur échec à faire parler Alexander et leur fuite face à Hadrian Potter revenait à signer leur arrêt de mort.
Il était de notoriété publique qu'Hadrian ne s'en prenait qu'aux sorciers noirs. Ainsi, il ne leur restait qu'une seule option : se faire passer pour des Aurors et tenter de l'arrêter. S'il ripostait, l'opinion publique se retournerait contre lui pour avoir attaqué des Aurors. S'il fuyait, il laisserait le manoir Greengrass à la merci de Voldemort et de ses sbires... Et s'il se laissait arrêter... Eh bien, les instigateurs de ce plan seraient certainement récompensés.
Mais mettre au point un plan pour prendre au piège un sorcier aussi puissant qu'Hadrian Potter exigeait beaucoup de temps et d'efforts. Dès les premières secondes, il avait compris la supercherie. L'absence des Aurors qu'il connaissait, associée à la présence de la Marque des Ténèbres sur les poignets de ses agresseurs, ne laissait planer aucun doute.
Sa meilleure hypothèse était que ce groupe avait agi dans le dos de Voldemort pour se faire bien voir aux yeux du Seigneur des Ténèbres. Et il comptait bien en profiter !
En effet, deux scénarios étaient possibles selon lui : être réellement transporté aux cellules du ministère, d'où il pourrait s'échapper sans difficulté, ou être emmené dans les cachots du manoir Malefoy, dont il avait totalement oublié l'emplacement en raison du sortilège de Fidelitas qui le protégeait.
Heureusement pour lui, c'était le deuxième scénario qui s'était produit. Il avait donc désormais accès à la base du Seigneur des Ténèbres et était plus proche d'Ophélia qu'il ne l'aurait jamais été en cherchant normalement.
Il était attaché à un mur nu par des chaînes qui comprimaient sa magie. Seul un lambeau de tissu blanc, vestige d'un pantalon, couvrait sa nudité.
La pièce était spartiate. Deux piliers noirs soutenaient le plafond, et c'était tout. Pas de mobilier, pas de confort. Même les cellules d'Azkaban avaient au moins des toilettes et un lit.
'Pas comme s'ils allaient me laisser dormir', ironisa-t-il en étirant ses membres endoloris.
Par chance, Voldemort avait été trop occupé depuis son attaque contre les Greengrass pour s'occuper de lui. Il avait ainsi échappé à la torture de l'homme enragé.
'Ce n'est qu'une question d'heures avant qu'il ne revienne. Je dois m'enfuir avant', songea Hadrian.
Le Seigneur des Ténèbres était au courant de sa capture. Ses sbires l'avaient immédiatement informé grâce à la Marque Noire. Mais heureusement pour le chasseur de primes, Voldemort était retenu par une autre tâche et ne pouvait pas revenir tout de suite.
'Encore une fois, son arrogance le perdra. Il croit que ses méthodes suffisent à me retenir parce qu'il les a conçues... Quel imbécile', soupira intérieurement le voyageur temporel.
Jusqu'à présent, il avait enduré les tortures des sbires de Tom sans broncher. Entre chaque séance, il s'était permis quelques remarques acerbes.
Non pas pour se moquer d'eux, bien qu'il y prenait un certain plaisir. Mais surtout pour glaner des informations.
Il savait désormais qu'Ophélia était également prisonnière du manoir. Il avait entendu ses cris et l'un de ses tortionnaires s'était vanté de la "jolie femme dans la cellule 13" dont il comptait bien profiter. Non pas qu'il ne les laisserait faire, bien évidemment.
Il connaissait aussi l'emplacement actuel du manoir. S'il s'échappait, Voldemort changerait sans doute de planque. Mais les cachettes sûres se faisaient rares en Angleterre.
Si le Seigneur des Ténèbres était contraint de quitter le pays, la coordination de ses attaques deviendrait bien plus difficile, réduisant ainsi leur efficacité.
Par ailleurs, il avait remarqué la diversité des sbires de Voldemort. Des Russes, des Espagnols, des Français, des loups-garous, des vampires... Tous des ennemis qu'il avait affrontés au cours de ses voyages.
'Il recrute mes ennemis... Je suppose que l'ennemi de mon ennemi est mon ami', rit Hadrian, amusé par le désespoir de Voldemort. Même à son époque, il n'avait jamais vu le mage noir autant en détresse. Cette situation réchauffait son cœur plus qu'il ne voulait l'admettre.
Cette situation n'était pas surprenante. Il savait qu'il s'était fait de nombreux ennemis et que cela finirait par le rattraper. Mais il s'en moquait. Au final, ils tomberaient tous, face à lui ou face à Harry.
Hadrian n'avait plus entendu de bruit depuis près d'une heure. Depuis leur arrivée, Ophélia et lui étaient torturés à tour de rôle. Pourquoi ? Il n'en avait aucune idée. En ce qui concernait Ophélia, il redoutait le pire. Lui-même avait un avantage que la mère de Daphné n'avait pas.
Il savait que les Mangemorts avaient reçu l'ordre de ne pas l'éliminer. Voldemort lui en voulait trop pour ne pas le réserver à un châtiment personnel. Mais quelles informations pouvaient-ils bien espérer tirer de la sorcière ?
'Peut-être des informations sur Daphné ? Ils pensent peut-être atteindre Harry à travers elle', supposa-t-il, une grimace de dégoût tirant sur ses lèvres.
Ou peut-être prenaient-ils simplement plaisir à les voir souffrir. Cela ne le surprendrait pas, venant des animaux sans raisons qu'ils étaient.
"Potter ! Toujours debout ?" grogna McNair en faisant irruption dans la cellule.
"Bien sûr ! Je ne suis pas si fatigué", répondit Hadrian d'un ton moqueur, malgré la douleur qui le lancinait. "Et toi ? Tu fais des heures supplémentaires ?"
McNair ne sembla pas apprécier sa plaisanterie et lui lança un sortilège de torture qui le fit se contorsionner dans ses chaînes. Il réprima un cri, déterminé à ne pas le laisser entendre.
Si son hypothèse était correcte, et que McNair était le seul réveillé, alors l'occasion de s'échapper était parfaite.
"Tu parles moins maintenant", grogna l'homme en levant à nouveau sa baguette. Il s'apprêtait à lancer un nouveau sortilège de torture lorsque…
*BOOM*
Concentrant toute son énergie, Hadrian surchargea les chaînes magiques, les faisant exploser. Le mur derrière lui céda sous la pression, projetant violemment McNair en arrière.
Le bruit de l'explosion allait inévitablement attirer d'autres Mangemorts. Il devait agir vite, d'autant plus que l'effort avait considérablement affaibli son noyau magique.
Il glissa sa main vers sa cuisse et en sortit son revolver, soigneusement dissimulé sous plusieurs enchantements.
Sa baguette, étant un objet magique, était plus difficile à cacher. Elle irradiait de magie, la rendant facilement détectable.
L'arme à feu, en revanche, était totalement neutre et ne déclenchait aucune alerte. C'était son assurance-vie dans ce genre de situation.
"Bonne soirée, McNair", se moqua Hadrian avant de dégainer son arme et de tirer dans la tête de l'homme, lui faisant exploser le crâne.
Le coup de feu résonna dans le silence, le laissant momentanément sourd. Il se jeta un sortilège sans baguette pour reprendre ses esprits.
Il se débarrassa ensuite des morceaux de chaînes incrustés dans ses bras, savourant la sensation de sa magie qui inondait à nouveau ses muscles.
Hadrian Potter se retrouvait seul, au cœur de la base ennemie, son noyau magique presque à sec.
"Parfait ! Qu'est-ce qui pourrait encore mal tourner ?" soupira-t-il avec ironie.
Dernièrement, les plans qu'il préparait faisaient de moins en moins de sens. Distinguer l'illusion de la réalité devenait une épreuve, les visions qu'il voyait brouillant cette frontière.
Il était fatigué. Tout ce qu'il avait subi depuis son retour, le poids des responsabilités reposant sur ses épaules, les combats dont l'issue pouvait être mortelle chaque jour… Il n'avait plus la force de faire face à tout cela.
C'était pour cette raison qu'il avait demandé à Fortuna qu'ils se retirent une fois la guerre face à Voldemort achevée. Harry était prêt. Il n'égalait pas encore sa force, mais finirait par le faire un jour s'il poursuivait sur ce chemin. Pour l'homme plus âgé, ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne soit surpassé.
Ces derniers temps, il accumulait les petites erreurs. Néanmoins, pour un individu de son calibre, une "petite erreur" pouvait causer la mort de nombreuses personnes innocentes.
Soupirant une nouvelle fois, il leva sa main en direction de la petite fenêtre de sa cellule. Il concentra sa magie dans ses yeux, poussant ces derniers à leurs limites pour qu'ils traquent sa baguette.
"Trouvé !" murmura-t-il, lançant silencieusement et sans baguette le plus puissant Accio jamais vu dans l'histoire du monde magique. Il leva sa main, grimaçant à cause des douleurs rémanentes.
Il resta alors quelques instants dans cette position, attendant l'arrivée de celle-ci.
Par chance, cela fonctionna, et, épuisé par la quantité de magie fournie dans le sort, il s'effondra au sol, son revolver dans une main et sa baguette dans l'autre.
'Plus qu'à sortir Ophélia de là… Avec mes réserves presque épuisées… Et le tout sans me faire tuer sur la route… Facile !'
Il se força à se relever, rangea son arme dans son étui et éclaira son chemin avec sa baguette. Il enjamba le corps de McNair et sortit de la cellule, sachant qu'il devrait se dépêcher avant l'arrivée des renforts.
Il longea le long couloir dans lequel il se trouvait, celui-ci ressemblant étrangement à ceux d'Azkaban. De chaque côté, se trouvait une cellule numérotée. "Numéro 9… 10… 12… 13, la voilà !" murmura-t-il en arrivant devant la porte.
Il pointa sa baguette sur la serrure et la déverrouilla, décidant de limiter le plus possible le bruit qu'il faisait. Vérifiant à sa gauche et à sa droite l'absence de tout garde, il entra. Il reconnut aussitôt Ophélia accroché à un mur par des chaînes, d'une manière similaire à lui quelques minutes auparavant.
"S'il vous plaît, je n'ai rien à vous dire…" murmura-t-elle en voyant Hadrian s'approcher.
Elle avait été torturée, c'était évident. Tout comme lui, elle était torse nue, son seul vêtement étant un bas déchiré. Son corps était marqué par les différents coups, brûlures et tortures qu'elle avait subi.
"Ophélia… C'est moi !" chuchota Hadrian en la détachant. Celle-ci eut un sursaut à sa voix, plissant ses yeux avec méfiance.
"H-Hadrian ? Mais c-comment ?" souffla-t-elle, ne comprenant pas ce qu'il faisait là.
"Ne pose pas de questions", répondit-il, conjurant des vêtements pour les couvrir.
Elle tremblait. De froid ? De peur ? De douleur ? Il n'en savait pas. Mais une question le taraudait. "Ophélia… Est-ce qu'ils t'ont…?"
Comprenant son sous-entendu, elle secoua la tête, s'appuyant sur l'épaule de l'homme plus grand pour se maintenir. "M-McNair est passé me voir. Il attendait le matin pour… Comment l'avait-il dit ? Me briser ?" cracha-t-elle, ses poings se serrant sous la colère.
Hadrian poussa un soupir de soulagement. Elle avait été torturée, mais pas encore à la folie, et les violences sexuelles avaient été évitées. Il était parvenu à intervenir à temps.
"Je n'ai même pas envie de savoir comment tu es venu jusqu'ici…" soupira-t-elle, les exploits du mage semblant dépasser de loin tout bon sens.
"Ne t'inquiète pas. Monte sur mon dos, et économise tes forces. Ça va secouer !" déclara-t-il alors qu'une violente explosion secouait le manoir.
10/08/1995, 04H36, Manoir Malefoy, Angleterre:
Sirius, baguette à la main, scrutant l'horizon, demanda à nouveau : "Attaquons-nous maintenant, Fortuna ?"
La jeune sorcière, les yeux rivés sur l'invisible demeure, acquiesça d'un signe de tête avant de déchaîner une tempête électrique sur la parcelle.
Lorsque Hadrian avait été enlevé, ils avaient tous été persuadés qu'il élaborait un plan. Aussi, dès que les "Aurors" eurent pris leurs congés, Sirius s'était empressé de se rendre au Ministère pour inspecter les cellules, tandis que Fortuna assurait la sécurité des personnes présentes au manoir Greengrass en les conduisant chez les Potter.
Quelques heures plus tard, Sirius confirmait leurs soupçons : Hadrian n'avait pas été incarcéré au Ministère. Soit il avait été conduit à Azkaban, une éventualité rapidement écartée, soit il se trouvait dans la forteresse du Seigneur des Ténèbres. Dans ce dernier cas, il devrait être en mesure de retrouver Ophélia Greengrass.
Fortuna, quant à elle, avait eu une intuition. Elle ne laisserait pas Hadrian affronter seul ces périls. L'avait-il mis en garde contre les dangers ? Peu lui importait. Elle le retrouverait, vivant, même si cela signifiait de combattre Voldemort en personne.
"Ce sortilège de localisation a vraiment fait des merveilles...", soupira Sirius, admiratif.
Fortuna avait en effet placé un sortilège de repérage sur la baguette d'Hadrian, ce qui lui permettrait de le retrouver dès qu'il l'invoquerait. Heureusement, son plan avait fonctionné, et ils se tenaient désormais face à... rien. En effet, un sortilège de Fidelitas protégeait la demeure, la rendant invisible à tous ceux qui n'en connaissaient pas le secret. Néanmoins, ils pouvaient toujours semer le chaos aux alentours, distraire les Mangemorts et peut-être même les surprendre.
"Tu ne crains pas de blesser Hadrian par inadvertance ?", s'inquiéta Sirius, horrifié par la violence de l'orage qu'elle avait provoqué.
"Ce serait tragique, répondit-elle d'une voix lointaine, le regard vide.
Sirius frissonna. Cette femme était redoutable. Pourtant, il avait une confiance absolue en Hadrian. Il savait qu'il s'en sortirait sans la moindre blessure.
L'assaut se poursuivit, épuisant progressivement leurs réserves magiques. Soudain, ils sentirent deux puissantes auras s'affronter, signe indubitable de l'arrivée du Seigneur des Ténèbres. Puis, Hadrian apparut, portant Ophélia sur son dos. Il transplana devant eux, tombant à genoux dans le processus.
"Je n'ai plus assez de force pour les transplaner tous les deux jusqu'au manoir Potter. L'un de vous doit m'emmener, et l'autre prendra Ophélia. Vite !", cria-t-il, tandis qu'un gigantesque serpent de feu s'abattait sur eux.
Fortuna saisit Hadrian et disparut en un éclair, contraignant Sirius à faire de même avec Ophélia.
'Quelles vacances !' pensa Hadrian, l'épuisement magique le submergeant.
Plus loin, dans le manoir Potter, installé à son bureau, Harry soupira. 'C'est la dernière ligne droite. Bientôt, tout cela sera terminé…'
"Pourrons-nous enfin connaître la paix, oncle Hadrian ?", demanda-t-il à voix basse, en jetant un regard à sa petite amie endormie dans le lit voisin.
