Quand Rorkalym avait exposé son idée à Rosanna, elle l'avait instantanément soutenu, s'assurant d'alléger son planning afin de lui donner le temps d'entrer en contact sereinement avec le servitorat.
Un temps, il avait envisagé de passer par Aligate, le représentant des adorateurs auprès de Rosanna, mais quelque chose dans les manières de l'homme le rebutait viscéralement et lui donnait envie de le fuir – vite et loin.
Il avait donc espéré pouvoir passer par Kimay pour une première approche, malheureusement l'apprentie officier n'était pas une adoratrice, mais une Oumanet engagée volontairement, non en tant que domestique des wraiths mais en tant qu'égale. Bien que vivant à bord, elle n'avait pas plus de contact que lui avec le servitorat, et ne pouvait donc l'aider.
Les adorateurs étaient partout sur la ruche. Indispensables et toujours présents, et pourtant – alors qu'il s'y intéressait vraiment pour la première fois – terriblement évanescents et insaisissables.
Cet art millénaire de servir son espèce les avait dotés d'un instinct presque surnaturel pour se faire oublier en pleine vue, et plus d'une fois, ce n'est que plusieurs mètres plus loin qu'il avait réalisé en avoir croisé un. Toujours trop tard pour retrouver ce dernier, qui semblait systématiquement avoir disparu comme par magie.
Il avait tenté d'approcher les serviteurs postés au coin du pont, ou les messagers transportant données et tablettes pour les officiers, mais avait à chaque fois essuyé un refus si terriblement poli qu'il n'avait pu que l'accepter.
Il s'était donc résolu à une manœuvre pas très élégante, mais qu'il espérait un peu plus efficace.
Embusqué dans une alcôve à quelques dizaines de mètres de sa chambre, tapi dans les ombres, il attendait patiemment sa proie, qui finit par apparaître, fredonnant tout bas pour elle-même, un grand panier d'osier plein de linge propre sur la hanche.
Laissant la femme entrer dans ses quartiers, il se glissa silencieusement jusqu'au battant, se collant contre le mur juste à côté. Il ne lui fallut pas attendre bien longtemps pour qu'elle en ressorte.
Se jetant en avant, il la percuta à moitié, s'assurant tout de même qu'elle ne tombe pas au risque de se faire mal.
« Mon seigneur ! Je... Je suis infiniment navrée ! Pitié, pardonnez ma maladresse ! » couina-t-elle, paniquée, jonglant avec son panier, ses draps sales à moitié échappés de ce dernier, et le fichu orange qu'elle portait sur la tête et qui lui était tombé sur les yeux.
Ramassant les draps, il lui effleura le bras, lui envoyant une onde d'apaisement qui, à défaut de la rassurer, la figea.
« C'est à moi de m'excuser. Une fois encore, c'est moi qui vous suis rentré dedans. Veuillez me pardonner, je vous en prie. » offrit-il avec un sourire aimable.
« Noble seigneur, ne vous excusez pas ! Vous êtes ici chez vous ! » répondit-elle avec de grands yeux horrifiés.
Il ne put s'empêcher de rire.
« C'est en effet la cabine qu'on m'a attribué. Laissez-moi vous aider. » offrit-il, lui prenant le panier des mains – panier qu'elle lâcha aussitôt, s'inclinant bien bas.
Quelques secondes de malaise s'écoulèrent en silence.
« Votre foulard... » suggéra-t-il doucement.
Piquant un fard, elle s'empressa de le rajuster, lissant les plis de son uniforme de toile dans la foulée.
« Merci, monseigneur. Puis-je reprendre la lessive ? » demanda-t-elle, soudain timide.
Surpris par son changement d'attitude, il le lui rendit, sentant ses joues s'enflammer. Elle resta plantée là, tête humblement inclinée, attendant qu'il la laisse sortir.
« Oh... heu... désolé... » bafouilla-t-il lorsqu'il le réalisa, faisant un grand pas de côté.
Avec une courbette empressée, elle lui passa devant.
Il la regarda partir avant de se souvenir pourquoi, à la base, il lui avait tendu un tel piège.
« Attendez ! »
« Oui, monseigneur ? » répondit-elle en se retournant.
« Heu... est-ce que vous pourriez m'aider ? J'aurais besoin de quelques conseils... »
« Je suis à votre service, noble maître. »
« Hum... vous pourriez arrêtez de m'appeler comme ça, s'il vous plaît ? Je m'appelle Rorkalym. »
« Bien, maître Rorkalym. »
« Juste Rorkalym ? C'est possible ? »
Elle sembla surprise, puis un large sourire éclaira son visage.
« Bien sûr, Rorkalym ! »
« Merci. Au fait, comment vous appelez-vous ? »
« Vous pouvez m'appeler comme vous le souhaitez. » répondit-elle avec enthousiasme.
Il soupira. Ça allait peut-être saboter ses efforts, mais il ne voulait pas qu'elle se fasse de fausses idées.
« Écoutez, je ne veux pas, ni n'ai besoin d'un serviteur marqué. J'aimerais juste connaître votre nom pour savoir comment vous appeler. Vous connaissez le mien, mais je ne connais pas le vôtre, c'est un peu étrange, non ? »
La femme sembla se rembrunir un peu.
« Quelle importance peut avoir pour vous mon nom, si vous ne désirez pas me prendre comme esclave personnelle ? »
Il grinça. Il avait envie de lui dire que c'était ce que faisaient les gens normaux, mais il se retint.
« Vous avez raison. Est-ce que vous accepteriez tout de même de m'aider ? »
« J'obéis à mes maîtres... monsieur. » répondit-elle, un peu plus froide.
Grognant, il se résigna. Il allait devoir se contenter de ça.
« Est-ce que vous pourriez me parler du fonctionnement hiérarchique et politique des adorateurs ? »
Elle sembla prise de court par sa question.
« Nous obéissions aux ordres de nos seigneurs et maîtres. Les esclaves marqués ne servent que leur seul seigneur, et les autres, comme moi, servent n'importe quel maître qui désire leurs services. »
« Donc, c'est un wraith qui vous a ordonné de venir nettoyer ma chambre ? »
« Non ! Les seigneurs ont des choses bien plus importantes à faire que de penser à la lessive ! »
« Alors, qui décide quand et par qui ce genre de tâche doit être faite ? »
Elle sembla enfin comprendre ce qu'il voulait.
« Oh ! Ce sont les chefs de zones. »
« Les chefs de zones ? »
« Oui, la ruche est divisées en zones. Une zone peut-être un endroit avec une fonction précise, comme la buanderie, les digesteurs, ou les ateliers d'entretien. Les chefs de ces zones connaissent leur métier sur le bout des doigts et supervisent tous ceux qui travaillent sous leurs ordres. Sinon, il y a les zones non spécifiques. Par exemple, votre cabine est dans la zone trois-cent dix-huit. Elle va du relais de communication, deux coursives plus bas, jusqu'à la chambre du seigneur chimiste Ugralymn, et comprend les espaces jumeaux sur les deux ponts supérieurs, à l'exclusion des réacteurs secondaires bâbord, bien sûr. »
« D'accord. Donc vous, vous travaillez uniquement dans la zone trois-cent dix-huit ? »
« C'est exact. »
« Et combien de collègues avez-vous ? »
Elle réfléchit quelques instants, comptant sur ses doigts.
« Nous sommes huit, monseigneur. »
Il fit un décompte rapide à son tour.
« Pour combien de wraiths ? »
« Une vingtaine dont les quartiers sont comme les vôtres dans la zone, plus une trentaine d'autres qui y travaillent. »
« Ça fait beaucoup ! »
Elle eut un petit haussement d'épaules.
« Non, pas vraiment. Nous sommes uniquement là pour les tâches non spécifiques. Maître Ugralymn a des seigneurs assistants et plusieurs esclaves marqués pour l'aider dans son travail, et d'autres maîtres ont leurs propres serviteurs qui travaillent pour eux. »
« Des tâches non spécifiques ? »
« Le ménage, changer les draps, s'assurer que les vêtements sales sont bien envoyés à la lessive, puis rendus à leurs propriétaires, débarrasser les « ordures », ce genre de chose. »
L'inflexion des guillemets était plus qu'évidente.
« Des ordures ? »
« Les corps, monseigneur. Les bouches d'évacuation assez grandes sont espacées, et beaucoup de seigneurs n'ont pas le temps de les y amener. Cela n'arrive plus que rarement à présent, bien sûr. »
Rory sentit son estomac se tordre.
« On vous fait évacuer les cadavres des victimes de ponction ? »
« Bien sûr. C'est notre rôle en tant que serviteur d'assurer le confort de nos maîtres. »
« Mais se sont des humains aussi ! »
« Mais pas des Ouman'shii, ni des adorateurs. » nota-t-elle platement.
Se raclant la gorge, il décida de changer de sujet.
« Qui dois-je aller voir si je veux parler du bien-être et des conditions de vie des adorateurs à bord de la ruche ? »
« Sans hésiter, maître Simta'kym. Il est le majordome général de la ruche. C'est lui qui supervise tous les serviteurs à bord. »
Rory ne put s'empêcher de lever une arcade sourcilière. Qu'un officier responsable de milliers de personnes n'ait littéralement aucune particule honorifique à son nom était plutôt surprenant (1). Mais c'était un mystère qui devrait attendre.
« Non, des humains. Je veux parler à des humains. »
La femme fit la moue, se mordillant la lèvre.
« Mmmh, alors vous devez aller voir les Grands. »
Comme il le soupçonnait, Aligate était plus un représentant qu'un véritable dirigeant.
« Les Grands ? »
« Dame Blanche, Dame Filet, et Messieurs Rouge, Parfait et Économe. Ils sont responsables des zones les plus importantes. »
« Ah, laissez-moi deviner. Dame Blanche, la lessive ? »
Elle opina.
« Dame Filet, la cuisine ? »
Elle hocha négativement la tête.
« Heu... l'armurerie ? »
Elle eut une drôle de grimace, sa suggestion visiblement incongrue.
« Bon, je donne ma langue au chat. »
Ce fut son tour d'être perdue, ignorant le proverbe. Il poursuivit comme si de rien n'était. « Monsieur Rouge... Pourquoi ce nom ? »
« Sa peau est très rouge. »
« Ah... ça ne m'aide pas beaucoup... »
Bien sûr, seuls des secteurs n'ayant pas à leur tête des wraiths pouvaient être concernés. Il ne s'agissait donc certainement pas de l'entretien technique, ou des baies à vaisseaux.
« Parfait ou Économe, ça pourrait être les cuisines ? »
« Monsieur Parfait s'occupe des cuisines, et Monsieur Économe du ravitaillement non-humain de la ruche. »
« En gros, il fait les courses... » nota-t-il pour lui-même. « Bon, reste donc Rouge et Filet... Aucune idée. Dites-moi. »
« Monsieur Rouge s'occupe de l'évacuation des déchets. Il travaille en coordination avec les seigneurs s'occupant des digesteurs. Quant à Dame Filet, elle supervise les responsables de zones, et les serviteurs sans tâches spécifiques comme moi. »
Voilà qui était intéressant.
« Est-ce que vous pouvez m'emmener à cette dame Filet ? »
La femme pâlit.
« Je peux vous amener à mon chef de secteur, qui pourra vous renseigner. »
« Parfait ! Allons-y. »
Les lèvres pincées, la femme s'inclina.
« C'est toujours vous qui vous occupez de ma chambre ? » demanda-t-il, pris d'un doute.
« Oui. » répondit-elle d'une petite voix.
Il sourit.
« Ne vous en faites pas. Je ne dirai à personne que vous m'avez mis des draps au-dessus de mon rang. »
« Merci, monseigneur ! »
Il rit.
« Et ce n'est en aucun cas un ordre indirect de continuer à le faire. J'ai beau grandement apprécier ce luxe, je ne veux pas que cela vous apporte des ennuis. »
« Vous êtes trop bon. »
Il ne répondit pas. Ne pas être un connard ne signifiait pas automatiquement être bon...
Lui faisant signe de passer devant, il la laissa lui montrer le chemin.
Passant par des portes dérobées et des couloirs cachés dont il ne soupçonnait même pas l'existence, elle l'emmena dans les entrailles de la ruche, sa présence arrachant quelques couinements paniqués aux adorateurs affairés qu'ils croisaient dans leur descente.
Finalement, elle s'arrêta devant la porte d'un petit bureau encombré d'une multitudes d'objets hétéroclites.
« Voilà, monseigneur. »
« Rorkalym, s'il vous plaît. »
Elle sourit, inclinant la tête en guise d'excuse.
« Voilà, Rorkalym. Bonne journée. »
« Merci, à vous aussi. »
Avec une dernière courbette, les joues rosies, elle s'éclipsa avec son grand panier de linge.
Se retournant vers la porte ouverte, Rory toqua contre le chambranle, faute de battant pour le faire.
« Quoi encore ? » grinça l'homme sans même le regarder, avec un geste de la main lui enjoignant de ne pas lui faire perdre de temps.
« Bonjour, puis-je vous parler un moment ? » demanda-t-il, poliment mais fermement.
Sursautant aux intonation inhumaines de sa voix, l'humain se redressa, envoyant voler la pile de documents qu'il consultait.
« Monseigneur ! Je suis navré ! Je vous ai manqué de respect ! Punissez-moi comme il vous conviendra ! » s'écria-t-il, se jetant à terre devant lui.
Pourquoi fallait-il toujours que ça finisse comme ça ?
« Relevez-vous, je ne vais pas vous punir. Une servante m'a dit que vous pourriez m'indiquer où trouver dame Filet. »
Incrédule, l'homme se redressa.
« Bien sûr, mon sublime et magnifique seigneur. Si vous me dites où vous désirez que je l'envoie, je vais la prévenir de suite afin que vous n'ayez pas d'avantage à vous avilir dans notre répugnante fange humaine. »
Ce qu'il pouvait haïr ce genre de personnes serviles et lèche-cul !
« Non. Conduisez-moi à elle de suite. »
L'humain pâlit un peu, l'odeur de son stress acide et piquante.
« A vos ordres, merveilleux maître. »
Se retenant de grogner, Rory lui fit signe d'ouvrir la marche.
Fort heureusement, l'homme était trop terrifié pour essayer de faire la conversation ou même de le complimenter en vain, et il put se contenter de le suivre pendant de longues minutes dans le dédale des quartiers arrière des serviteurs, qu'ils ne quittèrent que pour emprunter un téléporteur, jusqu'à finalement arriver au nœud des demeures humaines, loin sous le cœur de la ruche, où l'homme, avec mille courbettes et flagorneries, le confia à une femme âgée à l'air sévère qui, bien que respectueuse, ne semblait pas le moins du monde impressionnée par sa présence.
« Un serviteur vous a-t-il déplu, monseigneur ? » s'enquit-elle sobrement.
« Non. Pas du tout. »
« En quoi puis-je donc vous être utile ? »
« C'est bien vous qui êtes responsable de tous les serviteurs sans tâches spécifiques ? »
« C'est exact, monseigneur. »
S'il pouvait amener la femme à admettre d'elle-même l'idée qu'éduquer ses subordonnées serait bénéfique, ce serait parfait.
« Je suppose que vous cherchez toujours à tirer le meilleur d'eux ? »
« Absolument, monseigneur. »
« Et s'ils peuvent s'améliorer, c'est encore mieux. »
« Oui. »
Il sourit. Il allait peut-être y arriver !
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« Tiens... C'est pour toi. » lui lança Galor en lui fourrant quelque chose dans les mains, alors qu'elle le rejoignait pour faire la tournée des collets qu'ils avaient posé la veille.
Intriguée, Ilinka détailla l'objet que le jeune chasseur lui avait donné. Composé de fines lanières de cuir coloré entrelacées, elle découvrit un bracelet plat dont le motif répétitif lui évoqua un papillon.
« C'est très beau. Merci beaucoup. »
« Je sais que c'est un peu tard, ton frère est parti y a plusieurs jours déjà... mais je voulais te le donner... pour te consoler... La mère de la mère de ma mère disait que quand une larve meurt, c'est sur les ailes des inna'okil que son esprit rejoint la Déesse. Je sais que c'est dur de perdre un frère, mais j'espère que comme ça, tu n'oublieras pas qu'il est auprès de la Grande Mère et de tous ceux qui l'ont précédé, et qu'il ne faut pas être triste. »
Un moment, elle lutta contre la boule qui s'était logée dans sa gorge, puis alors que les premières larmes débordaient de ses yeux, elle éclata en sanglots.
« Merci. Merci beaucoup... Je suis désolée... Je devrais pas le prendre aussi à cœur... Snif... »
Le jeune mâle eut un instant l'air absolument paniqué, puis il se radoucit et lui prit doucement les mains, les serrant dans ses paumes chaudes.
Elle se raidit, s'attendant à une tentative de don d'énergie ou à un brusque contact télépathique, mais il n'y eut que la pression réconfortante de ses doigts sur les siens, et l'effleurement doux de sa commisération sur les limites de son esprit.
« Désolée... Je suis ridicule... » rit-elle piteusement.
« Tu n'es pas ridicule. Tu es en deuil. »
« Mais Nibod n'était même pas mon vrai frère ! »
L'incompréhension du chasseur la toucha de plein fouet.
« Tu es la fille de Zalinn, il était son fils. Il était de ta famille. Tu as vécu longtemps sans le connaître, mais pour lui, tu as été sa grande soeur pour une grande partie de sa vie. »
Loin de la réconforter, ses paroles lui arrachèrent d'autres larmes. Elle se sentait si seule, si perdue en cet instant, isolée et muselée dans cet univers aux antipodes de celui qu'elle avait toujours connu.
Qu'il ait lu dans son esprit ou juste compris ce dont elle avait besoin, Galor la serra doucement dans ses bras, la laissant sangloter dans la fourrure de sa veste.
C'était libérateur de laisser sortir ainsi ses émotions. Elle avait tâché, avec plus ou moins de succès, de contenir ses larmes par respect pour le reste de la famille endeuillée. Pour ne pas leur imposer sa peine en plus de la leur. Parce qu'elle se sentait illégitime d'avoir le cœur autant brisé par la mort d'un enfant qu'elle n'avait connu que quelques mois, alors que sa famille était à ses côtés depuis le jour de sa naissance et que, malgré cela, ils parvenaient à poursuivre leur quotidien presque comme si de rien n'était.
La berçant doucement, caressant lentement ses cheveux, Galor tenta de la consoler. Finalement ses larmes se tarirent.
« Je suis désolée de t'avoir infligé ça. » murmura-t-elle, s'essuyant le visage d'un revers de manche.
Il sourit.
« Tu ne m'as rien infligé du tout, et tu n'as pas à avoir honte. Tu as le cœur d'une tisse-lien. C'est une belle qualité. »
« Tu crois ? »
« Bien sûr. On va relever les pièges ? » affirma-t-il avec chaleur.
Elle opina avec un petit sourire mouillé. Elle se sentait vidée, mais infiniment mieux.
« Tu veux bien m'aider à l'enfiler avant ? » demanda-t-elle, tendant le bracelet.
(1) La version honorifique serait « Simta'kymN » et pas juste « Simta'kym ».
