Petit mot de l'auteure : pas de contexte précis !


Fusée


Depuis une semaine, Neal n'avait eu qu'une obsession : le décollage de la fusée Ariane 10. Crochet, quant à lui, avait été loin de partager son enthousiasme. Déjà, au tout début, il ignorait ce qu'était une fusée. Quand Neal le lui avait expliqué, il n'avait pas vraiment été convaincu.

- Aller sur la lune ? Mais pourquoi donc vouloir aller sur la lune ? avait-il demandé, avant de rajouter : de toute façon, ça ne vaut pas un navire.

À cela, Neal s'était contenté de rire, avant de lui dire qu'il comprendrait.

Et aujourd'hui, le moment était venu. De nombreux habitants de Storybrooke s'étaient réunis chez Granny, autour du poste de télévision qu'elle avait fait installer. Dans la boîte magique, l'image d'un énorme véhicule, tout en longueur, apparue. En voyant la fumée qui s'en échappait, Crochet comprit enfin pourquoi il avait été si peu enthousiaste quand Neal lui parlait de cette fameuse fusée : au fond, il avait peur. Il avait peur, car il ne comprenait pas comment un tel engin pouvait se rendre dans l'espace. Contrairement à Neal qui avait vécu dans le monde sans magie, beaucoup de choses dans celui-ci lui demeuraient opaques. Et ce qu'il ne connaissait pas l'effrayait...

Sa peur ne s'améliora pas lorsqu'il vit des flammes sortir de la fusée. Une minute plus tard, l'engin était dans les airs... était-ce normal ?

Crochet lança alors un coup d'oeil à Neal. Ce qu'il vit le surprit : son petit-ami avait des larmes aux coins des yeux. Mais ce n'était pas des larmes de tristesse. Au contraire... il semblait être prit d'une profonde joie.

- C'est si beau..., murmura Neal.

- C'est vrai, répondit Crochet.

Neal le regarda un peu surprit – il n'avait fait après tout que critiquer ce lancement depuis une semaine ! Il n'avait d'ailleurs pas changé d'avis. Il ne comprenait toujours pas comment cette fusée fonctionnait, ni quel en était l'intérêt. En revanche, lorsqu'il voyait Neal être aussi ému... il ne pouvait qu'avoir un peu moins peur. Avec lui à ses côtés, le monde sans magie semblait moins effrayant.

Plus accessible.

Un peu plus beau, en somme.