Le soir de la veille de Noël, Chouta Byrne eut beaucoup d'occasions de s'amuser avec Drago et Pansy, tenant la promesse qu'elle s'était faite avec Viktor.
Tandis que la majorité des élèves de Durmstrang étaient resté dans le navire, elle se retrouva chez les Serpentards, toujours inexplicablement attirée par leur monde, comme si une force mystérieuse l'y poussait inexorablement.
Un majestueux sapin de Noël trônait au millieu de la pièce, ses épines diffusaient une odeur apaisante dans l'air...
Certains élèves, préférant délaisser le bal de Noël, avaient choisi de partir dans les montagnes, en vacances de ski avec leurs parents. Chouta aurait bien aimé faire de même, mais elle n'avait pas de parents. Toutefois, celle-ci chassa rapidement cette pensée toxique ; la venue des Bizarre Sister's et de l'alcool à profusion était amplement suffisante pour la réconforter. Sans oublier l'excitation de voir Pansy vêtue d'une robe élégante...
Ainsi, les trois amis profitaient d'une salle commune quelque peu moins surpeuplée qu'à l'accoutumée. Ils laissaient tomber la pression des examens de Noël et des devoirs rendus trop tard, se livrant à d'épiques batailles d'oreillers, utilisant les nombreux lits vides comme terrain de jeu, ou se livraient à des parties endiablées de cache-cache version sorciers. ( Agrémentées d'une menace de maléfice cuisant pour le premier qui se ferait découvrir. )
Lors d'une de ces parties, Pansy et Chouta s'étaient cachées derrière un tableau, mais celui-ci avait directement vendu la mèche à Drago...Les tableaux n'étaient vraiment pas digne de confiance, surtout Merlin et Glover. Pire, ils étaient comme des enfants.
Les elfes, de mauvaise poils, passaient leurs temps à ranger et nettoyer tous les dégâts.
Parfois, ils passaient des heures à ouvrir des kilos de chocogrenouilles, assis sur des fauteuils devant la cheminée. Rapidement, toute une armée de grenouilles sautèrent de partout.
Ils se lancèrent le défit de trouver une
figurine rare : Morgane, la demi-sœur du roi Arthur, une sorcière réputée pour sa maîtrise de la magie noire. La rumeur disait qu'un seule exemplaire pouvait être revendu au moins 300 gallion d'or.
Malheureusement, ils ne tombèrent que sur des Dumbledore ou des Grindelwald, et d'autres encore moins rare.
- Tu as qui? Lui demanda Drago alors qu'elle en ouvrait un nouveau.
- Gilderoy Lockhart, soupira-t-elle en le jetant sur la table.
" Vous avez de bon goûts, en admirant mon royale visage, dit celui-ci en recoiffant ses cheveux.Je ne peux que vous féliciter, estimez-vous chanceuse de pouvoir profiter de ma présence irrésistible..."
- Incendio, lança Drago qui ne supportait plus d'entendre la même phrase pour la
trentième fois.
La boîte s'embrasa soudainement, et les vingt-neuf autres Gilderoy Lockhart éparpillés sur la table se mirent à hurler à l'unisson. Douée comme elle était, Chouta saisit discrètement une nouvelle boîte encore scellée, lui lança un sort avant de la replacer devant Drago, qui l'ouvrit quelques minutes plus tard, le visage ébahi.
- Pansy, Chouta, s'exclama-t-il! C'est moi, dans la boîte!
Puis, il lut la petite phrase inscrite en dessous :
"Drago Malefoy est un sorcier de Serpentard, un vif attrapeur au Quidditch ayant battu le record d'ouverture de chocogrenouilles en moins d'une heure"
- Je me disais que tu méritais ta place, dit Chouta d'une voix légère.
Drago, un peu plus détendu qu'a l'habituel rigola de lui-même et la rangea soigneusement dans sa poche...Pansy Parkinson était véritablement scotchée, et c'était justement l'effet escompté...
Rapidement, tous les Serpentards présents lui demandèrent d'ensorceler leurs chocogrenouilles... Ce soir-là, elle créa au moins six Igor Karkaroff, huit Minerva McGonagall, une Madame Pince, onze Rusard et trois Severus Rogue, dont un spécialement destiné à jouer une mauvaise plaisanterie à Londubat, un élève de Gryffondor partageant la même réputation que Poliakoff. Il était ironique (ou désespérant) qu'ils aient tout les deux peur de lui.
À une heure certainement très tardive, Chouta se glissa dans le lit voisin de celui de Pansy, qui se brossait les dents dans la pièce voisine. "Demain sera une journée formidable", se dit-elle avec un sourire. Elle attendait avec impatience le moment où ses amis découvriraient les cadeaux qu'elle leur avait préparés. Comme tous les autres Serpentards, elle attendait le matin pour ouvrir son petit sac, qu'elle avait enchanté avec un sort d'agrandissement, en sortir les paquets soigneusement emballés avant de les poser au pieds du sapin.
Un parfum exquis attendait Pansy, conçu par un artisan doté d'un sens olfactif exceptionnel. Le prix de ce parfum avait sans aucun doute ajouté quelques cheveux blancs supplémentaires à la tête du professeur Karkaroff...
Pansy souffla sur les quelques bougies encore allumées et rejoint elle-aussi son lit, vêtue seulement d'une petite culotte noire et d'une chemise en satin vert foncé. Chouta eut du mal à détourner son regard des courbes de son amie. Pendant un bref instant, elle se surpis à se demander si Pansy avait fait exprès de choisir une tenue si légère.
C'est alors qu'elle lui posa une question qu'elle redoutait depuis plusieurs jours déjà...
- Est-ce qu'un jour tu comptes me parler de toi?
- Tu apprendra vite qu'il n'y a rien à savoir sur moi, répondit Chouta d'une voix neutre en espérant que cette réponse là décourage.
De son lit, Pansy se tourna de son côté et la regarda d'un air septique.
- Où sont tes parents? Je ne dirai rien à personne...Tu peux me le dire, s'ils sont à Azkaban.
- Mes parents vivent en Norvège, ils m'ont envoyé à Durmstrang pour m'apprendre la discipline, mentit-elle d'une voix beaucoup plus froide cette fois-ci.
Pansy éclata de rire :
- Oh oui, ça a tellement bien fonctionné que le professeur Karkaroff t'appelle par ton prénom, te laisse boire de la Vodka et s'en contre-fiche que tu lances des piques d'enfer au professeur Rogue. Vous me prenez pour une demeurée, Miss Byrne.
- Je sais mettre n'importe qui a mes pieds, c'est mon côté manipulatrice, grinça-t-elle.
- Et moi aussi, tu vas essayer de me manipuler? Demanda Pansy en pouffant de rire dans sa couverture.
- Cela dépend de quelle manière tu le veux.
Les rires de la Serpentard s'évanouirent aussitôt.
Chouta se maudissa tellement fort qu'elle s'en mordit la lèvre, elle n'avait pas voulu dire ça, c'était sortit tout seul et elle le regrettait déjà.
- Je...bégaya Pansy.
- Oublie ça, se rattrpa Chouta.
-...Tu sais...Moi aussi, je suis différente...Mais je préfère que garder ça pour moi. Ce n'est pas à ça que mes parents s'attendent, je suis promise au neveu de Rodolphus Lestrange, il a mon âge, c'est un alchimiste...Mes parents sont très conservateurs...
- Il te plaît, ce Lestrange?
- Eh bien...Il est serviable, timide, on aura chacun notre chambre et...
- D'accord, il ne te plaît pas, en conclu Chouta.
- Il ne m'aime pas non plus, il est déjà amoureux de son laboratoire...Tout ça, se sont des histoires d'images, de faire-paraître. C'est comme ça, dans les familles comme la mienne ou dans celle de Drago.
- N'en parlons plus, dans ce cas, se braqua Chouta.
Un silence passa et repartit assez vite...
- Quand on se réveillera demain matin, on n'aura qu'à faire comme si cette conversation n'avait jamais eût lieu, tu es d'accord? Lui demanda Pansy d'une voix rassurante.
- Marché conclu.
Lorsqu'elle ferma les yeux, Chouta perçut les pas légers de Pansy se rapprocher de son lit à baldaquin. Elle sentit ses genoux se poser délicatement sur les draps verts et ses cheveux crépus effleurant sa joue, puisqu'elle venait de lui offrir un baiser...
- Ça sera notre petit secret, ça aussi, lui Chuchota-t-elle à l'oreille.
Aussitôt, la Serpentard regagna son lit sans s'attarder, probablement par crainte de ne pas pouvoir retenir en elle tout son désir. Chouta se sentait aussi désarmée qu'un duel sans baguette magique...
Du Gui était apparu au-dessus de son lit, c'est à contrecoeur qu'elle le chassa, de peur que quelqu'un le découvre.
