Contes, mythes et histoires
Résumé : Découvrez dans chaque OS un conte, un mythe ou une histoire sur les couples Malec, Clace et Sizzy. (principalement du Malec)
OS 1 Malec : Le jeune garçon au cœur de pierre et celui au cœur d'or.
Il existe, dans un royaume reculé, une étrange montagne à forme humaine semblable à un terrifiant avertissement ; son histoire était et est la plus terrifiante des histoires disent les habitants.
Il y a fort longtemps de cela, deux jeunes garçons et leur mère Maryse vivaient pauvrement dans une demeure de la région. La sécheresse de la terre n'était l'occasion que de maigres récoltes, et la vieille mère était bien trop fatiguée pour pourvoir à leurs besoins par une quelconque activité. Cependant, sa bonté était telle, sa générosité si grande, qu'elle préférait toujours se priver pourvu que ses enfants ne manquaient de rien. Quelques rares bestiaux que le cadet faisait paître régulièrement, constituaient leur seule richesse. Hélas, un jour cette vie de pauvreté et de privation finis par emporter la pauvre Maryse ne laissant derrière elle que sa vielle maisonnée et ses deux enfants. La mort de Maryse affecta énormément ses fils bien que pas pour la même raison. Alexander, dit Alec, le cadet était effondré de la disparition si soudaine de sa mère qu'il aimait tellement. Jonathan, l'aîné, était aussi effondré parce que sa mère et son frère travaillaient tout deux autant qu'ils pouvaient pour subvenir à leur besoin mais surtout parce qu'ainsi il n'avait pas besoin de travailler. Jonathan rêvait de richesse et ne supportait pas cette vie qui était la sienne. Alec qui était travailleur, se remis au travail pour subvenir au besoin de son frère et lui, se fatiguant au travail alors que son frère paraissait la journée durant.
Un après-midi, Jonathan se trouvait aux pâtures puisque son frère l'y avait forcé lui disant que l'un d'eux devait s'occuper des bêtes le temps que l'autre s'occuperait de couper le bois et de faire d'autres tâches tout aussi épuisantes. Jonathan goûtait au doux soleil de la fin de la journée quand une visite imprévue vient le tirer de ses rêveries. Dans la lumière rougeoyante des hautes montagnes se dressait la fière silhouette d'une cavalière. La jeune femme était l'héritière d'un riche seigneur du pays, que son amour des vastes étendues amenait souvent en promenade au cœur de cette nature sauvage. Fascinée par la beauté du jeune homme, par ses cheveux blonds, ses grands yeux en amande, elle restait debout, interdite, sans pouvoir esquisser un mouvement.
Quelques temps après, quand l'héritière du seigneur annonça son mariage avec le joli berger, Alec fut au comble du bonheur pour son frère :
-Voici mon frère hors de portée de la misère et de la solitude qui nous rongeait jusqu'ici ! se dit-il.
Cependant, Jonathan ne souciait guère de son frère cadet, préoccupé qu'il était de la dot qu'il devait constituer. Il avait honte de sa pauvreté, et entreprit, devant son frère en larmes et suppliant, de vider la maisonnée du moindre objet qui s'y trouvait.
Le jour des noces arriva, avec son cortège de serviteurs et de parures somptueuses. La longue file gravissait lentement le chemin caillouteux, s'éloignant lentement mais sûrement de l'humble chaumière perdue à flanc de colline. La longue file allait disparaître derrière un gros rocher quand le jeune époux s'exclama :
-J'ai oublié quelque chose !
Il ne s'agissait que d'une cuillère en bois, seul bien qu'il restât dans la maison. La douleur de Alec fut si grande, que les habitants affirment qu'il fut entendu, et qu'à cet instant un brouillard épais enveloppa toutes les montagnes, et à la place de l'orgueilleux Jonathan il ne resta que cette statue de pierre. Quand le brouillard sut dissiper, et que la jeune épouse s'enfuit en criant de peur et de terreur, les habitants se tournèrent vers le frère cadet à qui il ne restait plus rien. Le jeune garçon regarda tristement le chef du village et lui demanda :
-Vous qui êtes le chef du village, et à qui tout appartient ; que pouvez-vous me donner pour cette maisonnée vide de bien ? Je n'ai plus rien dans ce village qui m'a vu naître alors je souhaiterais tenter ma chance sur les routes.
-Je ne peux t'offrir grand-chose, mon enfant. se désola l'homme en regardant la maisonnée.
Alec sourit tristement à cette réponse en pensant que la chance ne voulait vraiment pas se pencher quelques minutes sur lui. L'homme, qui connaissait le cœur bon du cadet à l'image de celui de la défunte Maryse, lui donna un petit baluchon avec quelques vivres et une pièce d'or. Alec le remercia à profusion pour sa générosité, il savait bien que la maisonnée de son enfance valait bien moins que ce que l'homme lui avait donné. Et sous les regards des habitants, il quitta le village tentant sa chance sur les routes. Il marcha longtemps, s'arrêta dans différents villages pour y passer la nuit en échange de travail. Il marcha ainsi pendant plusieurs jours, et bientôt ses vivres furent tous épuisés malgré le fait qu'il avait pris garde d'en garder pour un moment. Il venait de manger son tout dernier morceau de pain quand une tempête se leva. Alec regarda aussi loin qu'il pouvait dans l'espoir de voir un village vers lequel il pourrait courir et demander un abri le temps de la tempête mais hélas il n'y avait rien d'autre à l'horizon que le ciel gris de la pluie tombant toujours plus fort. En voyant une forêt non loin de lui, Alec se précipita vers celle-ci espérant pouvoir se réfugier sous un arbre. Il se réfugia sous un gros chêne, serrant ses haillons contre lui pour se protéger du froid mais rien y fit il n'avait de cesse de trembler. Soudainement, une lumière apparut dans la nuit intriguer et pensant trouver un abri, Alec se leva et marcha en direction de la lumière. A force de marcher dans le vent et la pluie, il arriva tremper jusqu'aux os devant la porte d'une chaumière d'où venait la lumière. Il toqua à la porte avec espoir. La porte s'ouvrit sur une femme qui le regarda surprise et le pris en pitié ; elle lui dit :
-Entres dont, mon enfant. Ce n'est pas un temps à sortir.
Alec entra dans la maisonnée en la remerciant d'un signe de tête. Il n'eut pas le temps de dire quoique ce soit que la femme lui fit retirer ses vêtements, lui donna une robe très féminine et bien trop grande pour lui mais néanmoins chaude. Tessa mit ses haillons devant le feu pour qu'ils sèchent alors qu'elle venait de l'enrouler dans une couverture pour qu'il ne prenne pas froid.
-Merci beaucoup pour votre hospitalité et le potage, madame. Dites-moi comment je peux vous remercier de votre si gentil et bon accueil que vous me faites. dit Alec alors que la femme lui mettait un bol de soupe entre les mains.
-Tu ne me dois rien, voyons. Dis-moi plutôt ce qui t'a conduit à être ainsi sur les routes par ce temps. lui dit-elle souriante en s'installant en face de lui.
Tout en buvant sa soupe, qui lui fit grand bien, Alec lui raconta ce qui l'avait conduit à quitter son village natal. Tessa qui était en réalité une fée, fut toucher par son histoire mais aussi de le voir si désolé et peiné du sort de son frère bien que celui-ci l'eut amplement mérité. Fatigué, Alec s'endormit sur la couche que lui avait improvisé son hôte. Quand il fut profondément endormi, la fée se pencha sur lui et murmura au creux de son oreille :
-Enfant au cœur d'or pour ta bonté, je t'offre le don que des pièces d'or, aussi pur et authentique que ton cœur, apparaissent à chaque fois que tu souriras.
Alec se tourna dans son sommeil inconscient de la bénédiction de la fée. Le lendemain, il se réveilla avant son hôte, et ne voulant pas partir comme un voleur, il décida de préparer le petit-déjeuner pour la remercier de son hospitalité. Tessa se réveilla sous la délicieuse odeur du modeste mais délicieux petit-déjeuner qu'il avait préparé pour eux. Quand il lui sourit timidement sous les compliments qu'elle lui faisait, des pièces d'or apparurent tout autour de lui. Surpris, Alec se demanda ce qui se passait, Tessa lui sourit et lui dit :
-Je suis une fée, et je t'ai offert ce don précieux pour récompenser ta bonté.
Alec la remercia toucher par ce don. Il ramassa les pièces que son sourire avait fait apparaître, et en laissa la quasi-totalité à la fée. Après le petit-déjeuner, Alec quitta la fée qui avait été si gentille avec lui. Celle-ci lui indiqua le chemin d'une ville où il pourrait sans doute trouver du travail. Alec suivit ses indications et pénétra dans une ville du royaume de Édom, un royaume plus florissant que celui d'où venait Alec. Une fois en ville, Alec utilisa l'or qu'il avait pour s'acheter de la nourriture et des vêtements. Mieux vêtu que de ces vieux haillons, il se mit en quête d'un travail. Il réussit à trouver une place chez un tisserand qui avait besoin d'aide pour parvenir à finir les commandes de son roi. Le tisserand répondant au nom de Valentin Morgenstern rêvait de devenir un noble important de la cour du roi alors quand par hasard il découvrit le don de Alec, il décida de l'utiliser pour parvenir à ses fins. Il le fit cesser de tisser, et l'obligea à sourire pour qu'il obtienne l'or dont il avait tant envie. Valentin garda le jeune garçon prisonnier, le rendant peu à peu malheureux alors que le temps passait. Après une visite de plus de l'horrible vieil homme, Alec se tourna vers la petite fenêtre de sa prison, et chanta :
-A cause d'un sourire malheureux, me voilà prisonnier. Celui qui me libéra de ma prison, je lui donnerais ma main sans détour.
Un homme avait entendu la chanson de Alec, intriguer et craignant de comprendre que quelque chose de terrible se produisait dans la demeure du nouveau noble, il fila au château de son roi et lui reporta fidèlement sa mésaventure. Intriguer, le roi accompagna son ami et conseiller le lendemain. Ils étaient tous deux, à pieds, appuyé contre le mur sous la fenêtre d'où Ragnor disait avoir entendu la chanson.
-Je n'entends rien. chuchota le roi Magnus.
-Patience. rétorqua Ragnor sur le même ton quand soudainement du bruit se fit entendre venant de l'intérieur.
-Souris, te dis-je ! Il me faut plus d'or pour que ma fille Camille soit vêtue comme une reine et épouse le roi ainsi je régnerais sur Édom. ordonna la voix grondante qu'ils reconnurent comme étant celle du tisserand devenu noble.
-Je ne sourirais pas. Je n'ai pas de raison de sourire. Je suis prisonnier ici. Comment pourrais-je être heureux et sourire ? répondit une voix douce et triste.
-On y va. Je vais faire arrêter ce maudit tisserand. gronda Magnus qui en avait trop entendu.
Ragnor acquiesça mais fit signe à son roi d'attendre qu'il aille rapidement chercher quelques gardes. Avec une dizaine de gardes, ils s'infiltrèrent dans la demeure du tisserand. Ils marchèrent entre les tapisseries et se dirigèrent au son des voix. Ils entendaient Valentin exigeait qu'un jeune homme sourit pendant que sa fille gloussait rêvant des beaux habits qu'elle aurait et de sa vie de reine. Ils s'arrêtèrent à quelques pas de la pièce d'où venait les voix. Magnus se pencha pour voir ce qui se passait et évaluer la situation quand il fut pétrifié par la beauté du jeune homme dont Valentin exigeait qu'il sourît. Le jeune homme était magnifique avec sa peau pâle, ses cheveux corbeaux en batailles et ses yeux bleus qui lui coupaient le souffle. Alec était à genoux maintenu par deux hommes de Valentin lui faisant face à lui et sa fille quand il vit un beau jeune homme au teint caramel et aux yeux vert-or en forme d'œil de chat absolument envoûtant. L'homme lui fit signe de ne rien dire, et Alec sut aussitôt qu'il allait être sauver. Cette pensée le rendit tellement heureux qu'il en sourit faisant apparaître des pièces d'or tout autour de lui au grand bonheur de Valentin et à la surprise de Magnus qui comprenait mieux d'où venait la soudaine richesse du tisserand.
-Tu vois ce n'était pas bien difficile. sourit Valentin en contemplant les pièces d'un regard avar.
-Ce n'était pas à vous qu'il souriait, Valentin. gronda Magnus en entrant dans la cellule accompagné de son conseiller et des gardes.
Avant que le tisserand n'eût le temps d'agir ; ses hommes, sa fille et lui furent arrêtés. Il se mit à crier qu'il avait agi pour le bien du peuple du royaume dans lequel il vivait en disant qu'il avait arrêté ce sorcier que le souverain était en train de libérer. Sous les émotions de la journée et les accusations cruelles du tisserand, Alec craqua et se mit à pleurer alors qu'il se défendait, comme il pouvait, des mots cruels du tisserand qui avaient commencés à semer le doute dans l'esprit du souverain.
-Racontes-moi ton histoire sans mensonge sinon gares à toi. ordonna Magnus en regardant le beau jeune homme en pleure devant lui.
-Oui, Majesté. acquiesça Alec en séchant ses larmes avant de conter son histoire à celui qu'il avait finalement reconnu comme étant le roi de Édom.
Magnus fut toucher comme l'avait été Tessa par l'histoire de Alec. Il fut fou de rage d'entendre ce que le vieil homme avait fait endurer par avarice au jeune garçon, sous le coup de la colère, il trancha la tête du tisserand avant de défigurer sa fille qui n'était pas venu en aide au jeune garçon préférant rendre sa vie plus terrible et malheureuse qu'elle ne l'était déjà.
-Ainsi défigurer plus personne ne pourra être tromper par ta beauté qui n'avait pour seule égale que ta cruauté. Je te bannis de Édom ! Quant à toi, jeune Alexander, je t'ai libéré de ta prison et comme tu le disais dans ta chanson hier, je te prends dès à présent pour époux. déclara Magnus, qui était tombé amoureux de Alec au premier regard.
Quelques semaines plus tard, on célébra le mariage du roi Magnus Bane et du jeune Alexander, ce fut un mariage d'amour qui rendit le royaume prospère ainsi que les sujets heureux. Le don que la fée avait fait à Alec pour son grand cœur se transmis à ses deux enfants, sa fille Daenerys et leur fils Maxwell. Magnus et Alec régnèrent dans l'amour jusqu'à ce qu'ils ne cèdent le trône à leur fils, jamais le royaume de Édom n'eut besoin d'user des pièces d'or coulant à flot des sourires heureux du consort.
