Voici la version française de l'histoire "An anniversary like no other". Cette histoire fait suite à "A Tale of Three Letters" et son adorable scène finale.

Ces incroyables personnages ne m'appartiennent pas, mais ils appartiennent à la très talentueuse Martha Williamson. Un immense merci à Eric Mabius, Kristin Booth, Geoff Gustafson, Crystal Lowe et Gregory Harrison pour leur donner vie comme ils le font.


Un anniversaire pas comme les autres

(chapitre 2)


17 Juillet

Il était environ 10h quand Oliver arriva au DLO. Il avait l'air fatigué mais d'excellent humeur:

«Bon mercredi, Norman, Rita, Charley … et papa! Que fais-tu ici de si bonne heure?Tu tombes très bien. Nous sommes en effectif réduit aujourd'hui.»

«Bonjour fils. Je voulais voir Eléonore. J'ai besoin d'un peu d'entrainement. Tu sais, il y a très longtemps que je n'ai pas tenu un bébé dans mes bras.» Répondit Joe, en faisant un clin d'œil à son fils.

«Où est Shane?» Demandèrent en chœur Norman et Rita.

«Elle a très mal dormi. Et pour votre information, elle m'a aussi empêché de dormir une bonne partie de la nuit. Je lui ai dit de rester se reposer et que nous pourrions survivre une journée sans elle.» Dit-il en souriant. «Papa, veux-tu bien nous aider aujourd'hui?»

«Tu peux compter sur moi, Oliver. On n'aura jamais trop de O'Toole pour livrer des lettres égarées.»

«En parlant de lettre égarée, j'ai croisé Hazel en arrivant. Elle a trouvé une lettre pour nous dans sa sacoche. Quelqu'un doit l'avoir déposé alors qu'elle préparait ses livraisons du jour. Cette enveloppe me semble très mystérieuse. Il n'y a pas de nom de destinataire, juste «A mes plus chers amis». Et l'adresse est en grande partie illisible.»

Oliver tendit alors la lettre à Norman afin qu'il procède aux premiers relevés d'indices.

«Je peux lire: M…. …AL

DEN….80202

Tout le reste manque. On dirait que cette enveloppe a subi une détérioration volontaire. L'adresse a été délibérément et soigneusement coupée. Quant à l'adresse de l'expéditeur, elle est simplement absente.» Voici quelles furent les premières constatations de Norman.

«Si tu veux que nous livrions cette lettre avant la fin du siècle, je pense que nous n'avons pas d'autre choix que de l'ouvrir.» Répondit Joe.

«Rita, nous ferais-tu l'honneur d'ouvrir cette enveloppe?» demanda Oliver, alors qu'il lui tendait la lettre.

«Avec plaisir, Oliver.» Répondit-elle avec son enthousiasme habituel.

Lorsqu'elle ouvrit l'enveloppe et qu'elle regarda ce qu'elle contenait, elle en sortit ce qui ressemblait à une lettre.

«Il s'agit d'un papier blanc standard, généralement utilisé pour les imprimantes», déclara Norman après une rapide inspection de la missive.

Après s'être éclairci la voix, Rita se mit à lire la lettre qu'elle avait entre les mains:

Mes très chers amis,

Une chose incroyable s'est produite aujourd'hui. Les mots me manquent. A partir de ce jour, le cours de nos vie ne sera plus jamais le même. Il a changé de façon irrémédiable et nous ne reviendrons jamais en arrière. Les choses sont telles que je ne peux pas vous l'écrire. Je dois de toute urgence vous voir afin de tout vous dire de vive voix. Allez voir Matthew. Il vous dira où vous pouvez me trouver et vous saurez alors tout ce qui s'est passé.

Vous le trouverez à l'hôpital. Dépêchez-vous, il n'y sera bientôt plus. Je suis vraiment désolé, le nom de l'hôpital m'échappe alors que j'écris, tant l'émotion me submerge. Vous savez, c'est celui où nous avons rencontré cette charmante petite fille et ses parents il y a quelques années.

J'ai tellement hâte de pouvoir tout partager avec vous.

Je vous attends.

Avec toute mon affection,

O.S.O.

«Cette lettre me semble très mystérieuse», déclara Joe. «Notre affaire est très urgente. Nous n'avons pas de temps à perdre», ajouta-t-il.

«Le code postal est celui de Denver. Je suppose que «…..AL» signifie «hôpital»», déduisit Rita.

«C'est déjà un point de départ», répondit Oliver. «Je vous suggère que nous appelions tous les hôpitaux de la ville afin de leur demander s'ils n'auraient pas un dénommé «Matthew» parmi leur personnel, et qui serait sur le point de partir.»

«Et pourquoi pas un patient?» osa Norman.

«Effectivement, c'est une possibilité», rétorqua Oliver. «Mais étant donné le nombre de patients admis chaque jour à Denver, et que nous ne savons pas depuis quand il y est, si toutefois il s'agit bien d'un patient, ça me semble très compliqué. Mais à ce stade, nous n'avons pas d'autre choix.»

«Nous aurions besoin de Shane maintenant», répondirent Norman et Rita.

«Vous avez raison. Elle nous serait d'une aide précieuse. Mais Elle n'est pas en état pour le moment», ajouta Oliver en retenant un sourire.

«C'est parti. Tous à vos téléphones», lança Joe, en faisant un clin d'œil à son fils d'un autre temps.

Alors que tout le monde s'activait aux quatre coins du DLO pour appeler tous les hôpitaux de la ville, Oliver s'installa dernière son bureau, l'air songeur. A peine Joe eut-il composé un numéro qu'il aperçu son fils, qui n'avait pas l'air dans son état normal. Il raccrocha alors aussitôt, avant même que le téléphone de son interlocuteur ait eu le temps de sonner un coup.

«Est-ce que ça va, Oliver?» lui demanda-t-il.

Réveillé soudainement de ses rêveries, Oliver réagit aussitôt:

«Pardon, tu disais?»

«On dirait que quelque-chose te me dirais si tu avais un problème? Tu es toujoursmon petit garçon, et je suis là pour toi. Je le serai toujours. Tu le sais, hein?» Ajouta Joe.

«Oui, oui, je sais!» Répondit Oliver en souriant afin de rassurer son père. «Tout va très bien. J'ai juste beaucoup de choses en tête. Je pensais juste à …»

«Oui, je sais», interrompit Joe. «Ta vie est sur le point de changer pour toujours. Shane et toi serez des parents formidables. Je n'en ai pas le moindre doute. Et vous savez que je serai toujours disponible si vous avez besoin de quoi que ce soit. Mais ne tardez pas trop. J'attends avec impatience de pouvoir tenir mon petit-enfant dans mes bras!»

«Merci papa. Et promis», lui répondit Oliver avec un clin d'œil, en riant gaiement, une larme au coin de l'œil, à la grande surprise de Joe.

«Je ne sais pas ce que tu as, mais j'aime te voir aussi radieux!» dit Joe en riant à son tour.

L'heure du déjeuner arriva.

«Nous sommes bredouille, Oliver», annonça Norman avec une pointe de déception dans la voix. «Les hôpitaux ne communiquent par téléphone aucune information sur leurs patients, et aucun d'eux, jusqu'à présent, n'a de Matthew parmi son personnel», ajouta-t-il.

Joe et Rita acquiescèrent d'un signe de tête.

«Je pense que nous avons tous besoin de faire une pause», dit alors Oliver.

«Bonne idée!» répondit Rita. «Et si on allait tous au restaurant de Ramon?»

«Je serais bien venu, mais je vous laisse cette fois-ci. Je vais m'assurer que Shane va bien…Et j'ai désespérément besoin de faire un petit somme», ajouta-t-il avec un sourire. «Retrouvons-nous ici à 14h.»


Hôpital Denver Mercy

Oliver poussa doucement la porte de la chambre.

«Bonjour mon amour. Comment vont mes deux trésors?» dit-il juste avant d'embrasser tendrement Shane et son tout petit, paisiblement endormi dans les bras de sa maman.

«Nous allons très bien tous les deux. C'est un amour de bébé. J'ai l'impression de rêver. Je me demande parfois si c'est bien réel. Puis j'ouvre les yeux et je le vois. Où en est votre mission du jour?» demanda-t-elle avec un air à la fois attendri et amusé.

«Mon père était au bureau quand je suis arrivé ce matin. Je n'ai même pas eu besoin de l'appeler pour le faire venir. Il voulait voir Eléonore pour s'entrainer. Il attend avec impatience de pouvoir tenir son petit-enfant dans ses bras. Pour la lettre, nous progressons. Nous devrions pouvoir la livrer en début d'après-midi», lui répondit-il avec un clin d'œil complice.

Ils se mirent alors à rire aux éclats, mais furent interrompu par leur bébé qui commençait à s'agiter.

«Shh», dit doucement Oliver en mettant un doigt devant sa bouche. «Sinon, tu ne pourras plus l'œil. Je vous laisse vous reposer maintenant. A tout à l'heure, mes amours», dit-il doucement à l'oreille de Shane juste avant de l'embrasser.

«A tout à l'heure chéri. J'ai hâte que tu reviennes», lui répondit-elle en l'embrassant en retour.

Oliver quitta la chambre sur la pointe de pieds pour ne pas réveiller son fils.


Au DLO

Oliver se dépêcha de retourner derrière son bureau avant le retour de Norman, Rita et Joe. Puis il prit le téléphone et fit mine de parler à quelqu'un alors que nos 3 compères entraient.

«Alors, comment va Shane?» s'empressa de demander Rita.

«Elle va très bien. On dirait que les dernières semaines sont les plus difficiles», répondit-il en feignant un air abattu.

«Ne t'en fait pas, fils. Ce sera bientôt fini. Et alors, vous dormirez tous les 2 encore moins que la nuit dernière», répliqua Joe en lui souriant.

«Juste avant votre arrivée, j'ai téléphoné à l'hôpital Denver Mercy. J'ai tenté ma chance. Ils n'ont rien voulu me dire au téléphone. Mais ils ont sous-entendu qu'ils pourraient nous en dire plus si nous nous rendions sur place», déclara Oliver.

«C'est bien mystérieux, mais ça a l'air encourageant», poursuivit Joe.

Nos 4 amis rassemblèrent leurs affaires, Oliver prit la lettre, et tous prirent le chemin du parking en direction de sa Jaguar.


Hôpital Denver Mercy

Oliver, Norman, Rita et Joe arrivèrent à l'hôpital Denver Mercy, impatients de connaître le dénouement de cette histoire. Tandis que tous attendaient à l'entrée de l'édifice, Oliver s'approcha seul de l'agent d'accueil, avec qui il échangea quelques mots pour expliquer la raison de leur venue. Puis, après quelques courts instants, il retourna auprès de son équipe et leur indiqua que Matthew était supposé se trouver au 5ème étage. Tous s'y dirigèrent alors d'un pas décidé, se demandant les uns les autres ce que pouvait bien être cet événement si important qu'ils étaient sur le point d'apprendre. Les numéros des étages défilaient au fur et à mesure que l'ascenseur montait. Lorsque le «5» s'afficha, les portes s'ouvrirent et une personne en blouse rose vint les accueillir avec un sourire chaleureux.

«Bonjour. Soyez les bienvenus dans notre service. Que puis-je faire pour vous?» Dit-elle.

«Bonjour Madame. Je suis Oliver O'Toole et voici mes collègues Norman Dorman, Rita Haywith-Dorman et mon père Joseph O'Toole. Nous travaillons pour le service des lettres égarées et nous avons un message à remettre à un dénommé Matthew. Pourriez-vous nous indiquer s'il se trouve bien dans votre service et s'il est disponible?» déclara Oliver avec un discret clin d'œil à l'adresse de l'hôtesse.

«Un instant, je vous prie. Je pars m'informer de la situation et de l'état de Matthew. Je reviens vers vous dès que possible.» Répondit l'infirmière.

Nos amis s'installèrent dans une salle d'attente en attendant d'en savoir plus.

Quelques minutes plus tard, un homme s'approcha de nos POstables avec, dans les bras, un nouveau-né paisiblement endormi.

«Bonjour Madame et Messieurs. Êtes-vous les agents de la poste?» Leur demanda-t-il gentiment.

«Oui, c'est bien nous», dit fièrement Norman.

«Je suis Oliver O'Toole et voici mes collègues.»

«Vous devez être Matthew, je présume» s'empressa de dire Norman.

«Non, je vous présente Matthew. Il est né ce matin.» Répondit-il en déposant délicatement le bébé dans les bras d'Oliver.

Tous regardèrent le petit avec un regard attendri, mais perplexe en même temps, ne sachant quoi penser de cette situation. Une pensée furtive traversa l'esprit de Joe. Mais il la balaya immédiatement. «Non, ça ne peut pas être ça. Shane ne doit accoucher qu'à la fin du mois. Et Oliver me l'aurait dit», pensa-t-il. Le mystère restait entier.

«Bonjour petit Matthew», dit d'abord Rita.

«Où sont tes parents?» Demanda ensuite Norman, dans toute son innocence.

«Eh bien, sa maman se repose et son papa veille sur lui», dit énigmatiquement Oliver.

Tout le monde fronça des sourcils interrogateurs.

Joe approcha un doigt de la minuscule main, qui l'agrippa de toute sa petite force. Puis il lut à haute voix le bracelet du nourrisson.

«Matthew O'Toole. Né le 17 juillet 2024 à 5.45.»

Sans dire un mots, Rita et Joe se mirent à pleurer à chaudes larmes.

Ne s'étant aperçu de rien, Norman dit le plus naturellement du monde:

«Oh, c'est amusant Oliver. Le bébé a le même nom que toi!».

A peine eut-il dit cela qu'il remarqua sa femme et Joe, sanglotant de joie et riant.

«Mais qu'est-ce qui vous arrive?» Dit-il naïvement.

Oliver s'approcha un peu plus près de son père et, déposant délicatement son fils dans les bras de son grand-père, annonça à tous, avec un sourire qui illuminait son visage mouillé par les larmes:

«J'ai l'immense plaisir de vous présenter Matthew Joseph O'Toole…mon fils, notre cadeau de Dieu [NB: «Matthew» signifie «Cadeau de Dieu» en hébreu] et le dernier né du clan POstables!»

«Approche papy», dit-il affectueusement à Joe avant de le prendre dans ses bras, gardant toujours un œil protecteur et attendri sur son trésor endormi.

Remis un peu de ses émotions, et essuyant les larmes qui coulaient le long de son visage, Joe demanda à son fils:

«Quand ce petit trésor a-t-il voulu de pointer le bout de son nez?»

«Il a décidé que nous avions assez attendu un peu avant minuit. Dans l'urgence, je n'ai pas pu vous appeler avant de partir de la maison…Et Shane n'était pas en état d'utiliser son téléphone portable», dit-il, riant en repensant à la façon dont Shane l'avait réveillé la nuit précédente. «Shane a pensé que ce serait plus drôle de vous annoncer la venue de Matthew de cette façon», raconta Oliver avec un sourire espiègle.

«Ce qu'on peut dire, c'est que cette journée a été pleine de surprises!» dit soudainement Norman, qui était jusque-là resté très silencieux en repensant au déroulé de cette journée.

«Pouvons-nous voir ma belle-fille?» demanda Joe avec de l'impatience et de la fierté dans la voix, alors qu'il déposait délicatement le bébé dans les bras protecteurs de son papa.

«Suivez-moi», leur dit Oliver en souriant.

Arrivé à la porte de la chambre, il les laissa un instant dans le couloir. Puis, ouvrant doucement la porte, il entra et dit d'une voix douce:

«Bonjour, mon amour. Tu as de la visite.» dit-il avec un grand sourire.

«Entrez tous!» s'écria Shane. «Quelle joie de tous vous voir ici!»

«Shane! Tu es maman!» s'écria gaiement Rita en entrant.

«Vivement qu'il courre un peu partout dans le DLO!» renchérit Norman.

«Par pitié, pas trop vite» rétorqua aussitôt la jeune maman. «Je veux profiter de mon petit trésor le plus longtemps possible. Je ne veux pas qu'il grandisse trop vite.» dit-elle, les larmes perlant sur son visage, alors qu'Oliver déposait le petit Matthew dans les bras de sa maman.

«Ne t'inquiète pas», répondit Joe en tentant de la rassurer. «Vous avez le temps. Aujourd'hui, vous avez fait de moi l'homme le plus heureux du monde…juste après Oliver, bien sûr. En parlant d'Oliver, je pense que tu vas devoir changer de voiture, fils. Ce petit trésor ne rentrera jamais dans ta Jaguar. Même son cosy ne rentrera pas dans ton coffre minuscule!»

Tous se mirent alors à rire de bon cœur, rapidement accompagné par le petit Matthew, qui se joignit à eux par les plus adorables des pleurs.


Quelques jours plus tard, chez les O'Toole

Oliver et Shane goûtaient aux joies de leur toute nouvelle vie de famille. Après le diner, Shane prit Matthew dans ses bras et alla s'installer dans la balancelle pour admirer les étoiles et profiter de la douce chaleur du soir. De la fenêtre de la cuisine, Oliver admirait ce magnifique tableau de sa femme portant leur enfant. Il se sentait comme dans un rêve. Était-ce vrai? N'allait-il pas se réveiller? Il se dépêcha de finir de laver la vaisselle pour pouvoir les rejoindre. Quand il s'approcha de Shane, celle-ci admirait ce petit nourrisson qui lui souriait. Elle l'inondait d'un torrent d'amour, et il le lui rendait en retour. Oliver s'assit doucement à côté de sa femme et se joignit à elle dans cette contemplation sans fin. L'heureux papa passa délicatement son bras autour des épaules de son épouse bien-aimée, sans que ni lui ni elle ne quitte le petit du regard. Shane posa sa tête sur l'épaule d'Oliver, dans une douce étreinte, comblée. Combien d'épreuves ont-ils dû traverser pour en arriver là? Combien de tempsont-ils dû attendre? Combien de pleurs, de disputes, de souffrances? Cela n'avait plus d'importance maintenant. Ils en étaient là, mariés, plus amoureux que jamais, et contemplaient ce trésor qu'ils n'auraient jamais osé espérer avoir tous les 2.