NDA 13 Juin 2024 : Bonsoir et bienvenue chers lecteurs. Vous allez vous dire, encore une histoire qu'elle ne terminera jamais?! Et je vous répondrais que si, puisque celle-ci a d'abord été composée pour un forum rpg sur lequel je travaillais il y a quelques années, et que je me suis rendue compte qu'elle avait du chien chat, et qu'il fallait que je vous la partage. Elle est pour ainsi dire, quasiment achevée, puisqu'il n'y avait à l'époque, pas de conclusion, mais cette dernière sera rapidement faite. Aussi, je peux ENFIN vous promettre de poster régulièrement, et ainsi, satisfaire votre soif de lecture! Je posterai pour les prochains, au premier et au 15 de chaque mois.
Disclaimer : Je rappelle que tout le monde d'Harry Potter ainsi que ses personnages appartiennent à JKR, ce qui fait que je ne percevrais aucun salaire pour la publication de cette histoire. Les personnages inventés seront cependant de mon cru, et j'espère qu'ils vous plairont tout autant.
Composée en petites tranches de vie, comme la Malédiction de Tom Riddle, je vous offre cependant, et en suivant méthodiquement le canon, l'histoire de la grande, la fabuleuse, l'incroyable, que dis-je, la terrible, MINERVA MCGONAGALL!
Et nous démarrons avec les premières années de sa vie.
ENJOY!
Novembre 1943.
Il faisait un temps glacial, l'hiver dans les Highlands n'étaient agréable pour personne. Pourtant, la fillette qui avançait ici était plus que déterminée. Enroulée dans une couverture à motifs écossais, elle portait quelque chose sur son dos d'assez large pour être un animal tout juste chassé… Mais la bosse bougeait et remuait, gémissant parfois, reniflant même.
La petite traversa les champs désertés de toutes vies ainsi, le visage rouge, les mains sous son plaid, et le corps tremblant, mais ses yeux vert brillant d'audace. Sur son dos, le paquet semblait remuer avec force, gémissant toujours plus… Et puis, une petite voix enfantine en sort, tandis que la couverture qui recouvre le dos courbé de la petite de huit ans dévoile son fardeau. Une tignasse rousse ébouriffée dépasse légèrement de la couverture, et un visage de poupon apparait alors.
« …Minnie… J'ai froid… » C'est la voix d'un petit garçon, probablement cinq ou six ans, tout au plus.
« Je sais, Malcolm, on est presque arrivé, tiens bon ! » L'enfant vient alors nicher son visage dans le cou de la fillette, et cette dernière, bien que frissonnante, continue sa marche, les sourcils froncés. Au loin, on peut apercevoir les collines blanches et de l'autre côté se trouve le domaine McGonagall, où tout le monde s'active probablement encore.
Il reste bien deux ou trois kilomètres à parcourir avant de pouvoir marcher sur les terres de la famille. Et la neige recouvre les traces des enfants. Mais Minerva ne s'inquiète pas. Elle sait où elle va, et pourquoi elle le fait. Soudain, le ciel se teint lui aussi de blanc, l'air se fait plus frais, et les nuages viennent faire pleuvoir sur les enfants des flocons d'argents.
La petite presse le pas. Elle a mal aux jambes, son ventre grogne, et son nez coule, mais elle continue d'avancer. Son petit frère a disparu trop longtemps, et n'a pas mangé depuis la veille au matin, lorsqu'il a quitté la maison. Elle ne peut pas s'arrêter maintenant. Si la situation l'avait fait rire au début, mais en comprenant que le petit Malcolm n'était pas rentré à l'heure du gouter, la miss s'était inquiétée.
Hier au matin, leur mère Isobel avait eu ses premières contractions et perdue les eaux. Comprenant que le petit Robert Junior allait venir au monde, Malcolm avait pensé qu'on voulait le remplacer. Il avait décidé d'organiser sa fugue pour ne pas avoir à devenir le serviteur de son nouveau petit frère. Minerva ne savait pas d'où lui était venue cette idée farfelue, et elle avait laissé faire… Mais neuf heures plus tard, Malcolm n'était pas revenu, et son père avait commencé à s'inquiéter aussi.
Mais Robert McGonagall n'avait pas pu quitter le domaine où se trouvait son épouse. Aucun médicomage n'aurait été capable de transplaner dans un endroit pareil avec la neige, et aucun médecin non plus. Résultat, lui et les domestiques se chargeaient de l'accouchement difficile d'Isobel. Minerva, comprenant que c'était à elle de retrouver son petit frère, avait juré de le faire avant de partir à son tour…
Sans savoir que ça lui prendrait toute la nuit pour cela.
Au petit matin, elle était arrivée à la grotte de Blacksdean, juste à côté d'Ullapool, épuisée, et frigorifiée. Elle s'était refusée à manger le pain au jambon qu'elle avait emporté avec elle pour en faire profiter le petit garçon, qui lui n'avait rien dans l'estomac. La grotte se tenait au bord de la falaise qui longeait le lac, et certaines ouvertures laissaient passer le vent comme de véritables ouragans, emportant tout sur leur passage.
Le petit s'était caché là, disant qu'il se laisserait vivre ou manger par les loups, comme son héro préféré, McDubh. Minerva avait fait des pieds et des mains pour le persuader de repartir avec elle, mais le garçonnet avait tenu bon… Du moins jusqu'à ce qu'une bourrasque le pousse dans le vide. Il ne s'était fallu que d'une seconde pour que l'horreur se marque sur leurs visages respectifs.
Minerva s'était alors précipitée sur le rebord de la falaise, cherchant son petit frère des yeux et hurlant son nom. Ce dernier n'était pas tombé dans l'eau, heureusement, mais il était accroché deux mètres plus bas par une branche ayant déchiré ses vêtements. À plat ventre, elle avait tenté de lui tendre la main pour qu'il la saisisse. Mais le petit Malcolm, quand bien même ses larmes ne l'empêchaient pas de tendre la main vers elle, ne parvenait pas à l'atteindre.
La fillette était alors partie arracher la branche d'un arbre un peu plus loin pour la lui tendre, mais là encore, cette dernière était trop courte. Et le vent commençait à pousser le garçon, faisant bouger la branche qui le retenait à la falaise et déchirant un peu plus ses vêtements. Il descendait de plusieurs centimètres.
Sans réfléchir, la petite avait tendue au plus possible la branche, et avait serré cette dernière de toutes ses forces, priant pour qu'elle atteigne son petit frère. Elle ne sût pas expliquer comment la branche s'était transformée en corde solide venant s'accrocher au torse du petit Malcolm pour ensuite le remonter sur la terre ferme. Elle n'avait même pas pensé à récupérer l'objet. Elle avait juste serré le petit garçon dans ses bras, et avait remercié les dieux de le lui avoir rendu.
Et à présent, elle le ramenait à la maison. Elle était épuisée, éreintée même, et elle lui avait donné tout le pain. Mais elle s'en fichait. Les toits de la bâtisse étaient désormais visibles, encore un kilomètre au moins, et elle serait sur les champs du domaine. C'est d'ailleurs trois bonnes heures plus tard qu'elle se laissa tomber au sol devant les portes de la maison. Une servante hurla en les voyant, tous deux congelés, et alors, ce fut des tourbillons de capes, de baguettes, et de paroles incompréhensibles.
Mais les deux enfants étaient rentrés. On leur donna un bon bain chaud, de quoi manger, et des vêtements propres. Et une fois fait, ils se firent copieusement gronder en gaélique par leurs parents. Plus tard dans la soirée, on leur présenta leur petit frère, Robert junior, et automatiquement, Malcolm prêta à son tour serment de le protéger, comme Minerva l'avait fait avec lui.
Ce ne sera que trois jours plus tard que Malcolm dévoilera leurs aventures, et au passage, l'étrange don de sa sœur ainée, capable de transformer des branches en cordes animées pour le sauver…
oOoOoOo
Septembre 1946
Au milieu des petites têtes blondes fraichement arrivée à Poudlard, il y en avait une qui sortait quelque peu du lot.
Dépassant d'une tête tous ses camarades et portant sur son chignon un chardon fraichement cueillit, elle ne semblait absolument pas intimidée par tous ces élèves autour d'elle. Le directeur, Albus Dumbledore, était encore un peu jeune semble-t-il pour ses fonctions, mais il était surtout le grand vainqueur de la bataille contre Grindelwald, et nul autre que lui ne semblait apte à prendre la tête de la prestigieuse école de magie.
Minerva ne savait que depuis deux ans qu'elle était une sorcière. Ce don étant presque banal chez eux, la famille n'avait pas vraiment cherché à savoir si oui ou non, leurs enfants de sang-mêlé seraient des sorciers. Ce n'était qu'un plus pour devenir chef de clan. Et Minerva avait d'ores et déjà prouvé qu'elle était digne d'être née la première en partant à la recherche de son petit frère dans le froid.
La magie n'avait fait que renforcé son caractère et les capacités futures pour ce rôle. Et c'était là ce qu'on voyait en premier chez cette fillette brune. Le regard déterminé et fier d'une écossaise qui sait ce qu'elle vaut et pourquoi elle est là. Loin d'être imbue d'elle-même, elle avait conscience qu'il fallait travailler pour obtenir ce qu'elle voulait, mais elle savait déjà ce qu'elle possédait et ce dont elle était capable.
Pendant tous le trajet sur les barques, elle avait réconforté ses camarades les plus proches, disant que ce n'était qu'un pas de plus vers leur nouvelle vie. Que Poudlard serait leur famille d'accueil un temps, mais que leur propre famille ne les oublierait pas. Que l'école serait un moyen pour eux de rendre fiers leurs parents, et ainsi de suite. Compatissante au possible, elle les avait soutenus comme il se doit.
Sachant qu'elle-même stressait un peu d'avoir laissé ses parents seuls avec Malcolm et Robert avec la saison des vendanges qui arrivait. Il y avait des champs à labourer, des récoltes de tous les côtés, le moulin à réparer… Et la magie n'était pas toujours efficace pour ce genre de chose. C'était bien beau d'agiter une baguette dans tous les sens, et de prononcer des formules magiques pour repousser les trolls, mais protéger un domaine ou cultiver des terres demandait bien plus de choses.
Elle savait que sa grand-mère maternelle avait posé une malédiction sur la propriété, pour que personne n'étant pas autorisé à rentrer ne puisse venir. Elle craignait que d'autres vandales, qu'ils soient moldus ou sorciers, ne débarquent dans la nuit prendre leurs maigres récoltes. Mais cette année, Minerva ne pourrait pas les aider. Elle ne serait pas là pour aider aux récoltes, ni préparer les champs pour l'hiver.
Non. Car elle était à Poudlard, et que parmi les noms qui défilaient, viendrait bientôt le sien. D'abord, Fillius Flitwick, avec qui elle avait un peu bavardé dans le train, fut envoyé à Serdaigle, après de longues minutes d'attentes. Et puis, la lettre M… Trois écossais. Lorsque Minerva est appelée, elle s'assoit sur le tabouret, et le choixpeau est déposé sur sa tête, avant de s'animer soudainement.
Mais tandis qu'il déblatère sur ses qualités de leader, la demoiselle l'arrête soudain, prenant conscience de détail qui la perturbe.
« Vous êtes animés constamment, ou juste lorsque vous rentrez en contact avec l'esprit d'un enfant ? » Sur sa tête, le choixpeau se tordit légèrement
« C'est une question digne d'une Serdaigle, ça, miss, qu'en penses-tu ? »
« Je pense que vous prenez vie à cause de notre magie… Peut-être pour ça que vous pouvez déterminer dans quelle maison nous devons aller, puisque c'est notre esprit qui le détermine… » Mais Minerva n'avait pas encore fini…
« Je suis un puissant artefact magique, le sais-tu ? Je peux m'animer comme bon me semble, mais je ne le fais que pour une seule raison, répartir les enfants à chaque rentrée. »
« Ça craint un peu… Pour un artefact aussi puissant que vous le dites… Non, je pense que vous êtes fonctionnel qu'à condition d'être porté… »
« Décidément… Si tu as les compétences pour réfléchir, tu es plus têtu qu'une mule… Mais tu es bien la première élève qui a le culot de demander cela… Et j'ai vu beaucoup de courage pour secourir ton petit frère… Non… Je sais où est ta place désormais… Tu vas aller à… »
Gryffondor. La maison du courage, ou des têtes brulées, au choix. Mais elle s'y était sentie immédiatement chez elle. Les premières années l'ayant vu comme un leader né, la suivait et attendait souvent son approbation. Elle avait quelques amis cependant, qui étaient à l'extérieur des rouges et ors.
Un serpentard, qui lui donnait parfois l'impression de n'être là que pour sa filiation au plus grand clan écossais qui existe, mais savait être gentil. Anton Blackwood… Fillius, qui avait apparemment lui aussi, été un choixpeau flou, comme elle, et surtout, métisse gobelin. Et Pomona Chourave, une très bonne élève de botanique, et très douce, qui savait la calmer lorsqu'elle sortait de ses gonds. Mais s'ils étaient différents, ils ne s'appréciaient pas moins pour autant, et tous les quatre portaient sur leurs frêles épaules les qualités de l'école en elle-même…
oOoOoOo
Avril 1951
« Hey, McNair, tu veux que je t'aide ? » La voix de Minerva résonne avec force dans le couloir sombre des cachots.
Le garçon de septième année s'arrête un instant de tabasser l'élève de Poufsouffle qu'il a surpris en train de parler avec l'une des leurs, et se retourne pour faire face à la demoiselle.
« Tiens… Une préfète… Tu veux aussi des coups, petit chat ? Ne sais-tu pas où est ta place, femme ?! » Le sorcier relâche sa victime, dont le nez saigne abondement, et qui s'écroule alors au sol. McNair vient faire craquer son cou et sort sa baguette, sifflant un stupéfix rapide. Mais la demoiselle a érigé un bouclier au dernier moment, et le sort rebondit sur ce dernier avant de percuter un mur. « Tu sais te servir de la magie ? C'est rare. Ecoutes, ce n'est pas tes oignons, d'accord ? Donc laisses moi régler cette histoire, et je ne ferais rien contre toi. De toutes façons, il n'ira pas se plaindre, pas vrai ? »
Le garçon à terre, bien que souffrant, hocha vivement la tête. Minerva posa sur lui un regard légèrement brillant de compassion, avant de se tourner de nouveau vers le serpentard. « Je sais très bien qu'il dira être tombé de son balais après une sortie en douce, ou bien s'être baladé dans la forêt interdite… Mais vois-tu McNair, je n'aime pas laisser ce genre d'acte impuni. »
Le serpentard ricana, avant de lever un sourcil. « Et tu comptes faire comment, mini préfète ? S'il ne témoigne pas contre moi, il n'y aura aucune preuve contre moi, et tu le sais… Tu l'as annoncé toi-même. »
Mais Minerva ne comptait pas en rester là, et dans ses yeux émeraudes, une étrange flamme s'embrasa. « Comme dit, il se trouvera une excuse pour ses blessures, la question que je me pose, c'est… Toi, quelle sera la tienne ? »
« Pardon ? » Furibond face au sourire goguenard de la lionne, le serpent reprit sa baguette et enchaina sur un sort de coupure qui fut esquivé par un pas de côté. Mais Le problème vint d'ailleurs. Ils n'étaient pas loin de la salle commune des serpentard, et certains camarades de 7e années de McNair avait entendu du grabuge. Désormais face à six élèves, Minerva était quelque peu en danger…
Mais juste à peine. Ils le découvrirent d'ailleurs rapidement, quand la demoiselle résista à 6 stupéfix simultané. Plus encore, si elle tomba au sol sous les sortilèges, deux d'entre eux reculèrent vivement en comprenant que non seulement elle n'était pas figée, mais qu'en plus, elle se relevait.
« Hey, McGo, fais pas l'idiote, t'es pas bien là, tu tiendras pas contre nous, alors laisses tomber. Ok ? Ce ne sont pas tes histoires, et ça n'a rien à voir avec l'école, donc retournes à ta salle commune. » Retenta McNair, histoire d'éviter les problèmes entre leurs deux clans. »
Mais Minerva n'était pas un futur chef de clan pour rien. Et elle se releva, remerciant les années de Quidditch pour l'aider. Le souffle court, elle dut inspirer lentement avant de pouvoir lever sa baguette. Mais elle savait ce qu'elle allait faire. C'était un miracle qu'elle tienne debout, les professeurs le leur avait dit, plusieurs stupéfix lancés en simultanés sur une personne peuvent causer des dommages irrémédiables. Mais ils n'avaient pas écouté en classe de défense.
Un dentaugmento fusa vers le plus proche, et le sorcier se mit à hurler en se tenant le visage, d'où apparaissait désormais des dents de plus en plus longues. Et puis, un autre, fut recouvert de plumes sur tout le corps. Un troisième vit ses jambes se changer en pied de chaise et poussa un hurlement strident. Elle ne réfléchissait plus qu'aux sorts qu'elle voulait lancer. Et McNair fut le seul qu'elle changea totalement en animal. Un gros coq déplumé qui se mit à paniquer. Cela ne dura pas très longtemps, juste assez pour que, lorsqu'il redevint humain, il ordonna à ses camarades de filer.
Epuisée, Minerva récupéra cependant son camarade de Poufsouffle, et tous deux se trainèrent jusqu'à l'infirmerie, ou la demoiselle le laissa, prétextant qu'elle allait très bien. Et le pire, c'était qu'elle allait réellement très bien. Elle se sentait en pleine forme malgré la fatigue. Et une lueur de fierté avait pris naissance dans ses prunelles. Elle se savait résistante, mais elle l'avait prouvé ce soir-là. Et pour protéger les siens, il faut savoir endurer le pire. Poudlard était sa seconde maison, et elle ne permettrait pas que les règles soient bafouées, quand bien même il y ait des raisons extérieures.
Si crime il y avait, punition il devait y avoir. Même si le corps enseignant ne la donnerait pas.
