Chapitre 15: La tiare perdue (deux jours avant le mariage)
-Ginevra! Je ne t'avais pas reconnu avec ces si longs cheveux, tu ressembles à une goule de maison!
Ginny lui lança un regard noir dans sa direction pendant que sa vieille tante Muriel lui tournait le dos en sortant de la pièce. Le petit salon dans lequel elle les accueillit était petit, étouffant et surchargé de vieilles plantes dignes de la serre du professeur Chourave. Le papier peint, légèrement usé, représentait des bleuets et coquelicots défraîchis. Chaque centimètre carré du mur contenait une série de cadres de photos représentant des personnes étranges, un vampire qui serrait la main à une jeune fille qui semblait être la tante Muriel dans sa jeunesse, une photo d'une famille tout droit sortie d'un cirque d'horreur amateur…
Heureusement pour elle, Ginny accepta de l'accompagner chez la vieille tante exécrable – ces inconvénients font aussi partie de ses tâches en tant que demoiselle d'honneur, lui avait souligné Hermione pour la convaincre- car elle n'aurait pas eu le courage de venir chercher seule la tiare et de supporter le caractère piquant de la vieille fille. Elle ignorait pourquoi la famille Weasley tenait absolument à ce qu'elle porte ce diadème le jour de son mariage. À son gout, il ne s'agissait que d'un accessoire lourd, encombrant et inutilement ostentatoire qui ne correspondait pas au style simple et épurer qui la représentait. Quand elle aborda ce sujet avec Ron, ce dernier lui répondit simplement qu'il s'agit d'une tradition familiale, présage d'un mariage heureux dans la famille Weasley.
-Fleur l'a bien porté pour son mariage, lui rappela-t-il comme si cela réglait la question.
Quelques instants plus tard, la tante Muriel revint dans le salon, ses bras menus et décharnés soulevaient péniblement un coffre en velours usé qu'elle ouvrit d'une main tremblante pour découvrir son contenu:
-Pierre de lune et diamants, annonça-t-elle fièrement. Il est dans notre famille – celle de ta mère, Ginevra- depuis plus de trois générations, portées uniquement par les femmes du clan Prewett, souligna-t-elle en regardant Hermione d'un œil noir.
Hermione se souvint que Mrs Weasley avait insisté auprès de sa vieille tante pour que Fleur porte également la tiare le jour de son mariage.
-Fabriquée par les gobelins eux-mêmes, elle possède plusieurs propriétés magiques, dont la capacité de briller naturellement et de ne jamais se dégrader, comme tous les objets créés par les mains des gobelins, évidemment. Au fur et à mesure des générations, nous avons tenté de révéler les autres capacités magiques à l'aide de sortilèges très complexes, mais sans succès.
-Mais tu as bien une idée de ce qu'il peut renfermer d'autre? demanda Ginny.
-Pendant plusieurs années, une rumeur circulait selon laquelle toute femme coiffée de cette tiare et dont l'amour est authentique vivra d'un mariage heureux. Il est vrai que toutes les femmes de la famille qui ont eu l'honneur de le porter ont vécu jusqu'à la fin aux côtés de leur époux.
-Maman aussi portait la tiare?
-Évidemment, je n'aurai toléré qu'elle ne le porte pas, c'est une Prewett, une des plus vieilles familles de sorciers! Et toi aussi, Ginevra, tu la porteras.
Ginny inspecta le bijou sous toutes ses coutures, imaginant l'effet qu'elle produira le jour de son mariage avec Harry. Hermione se souvint de Fleur, resplendissante dans sa robe de mariée, coiffée de la tiare qui semblait projeter un halo de lumière autour d'elle – ou était-ce son côté Vélane qui produisait cet aura- quoiqu'il en soit Hermione espérait être tout aussi belle le jour de son mariage.
Hermione et Ginny passèrent le restant de la matinée chez la tante Muriel à déguster ses pâtisseries maison au goût étrange indiquant qu'ils sommeillaient au fond d'un placard de cuisine depuis longtemps et d'un thé aux herbes d'Athelas. Lorsqu'elles eurent fini leur tasse, Muriel les accompagna jusqu'au pas de la porte et tendit, à contrecœur, sa précieuse boite contenant la tiare.
-Je vous remercie, Tante Muriel, pour ce précieux cadeau. Je sais à quel point il compte pour vous et la famille de Ron.
-Tâche de ne pas la faire tomber à terre le jour du mariage, répliqua-t-elle avant de leur fermer la porte au nez.
Hermione et Ginny se regardèrent avant de pouffer de rire.
Il restait encore tant de choses à acheter, s'affola Hermione en découvrant la liste de course: serviette en tissus, les nappes pour les tables, son bouquet de fleurs,… Les deux amies passèrent le restant de l'après-midi à faire leurs achats sur le chemin de Traverse, mais l'esprit d'Hermione ne cessait de penser à Drago… sa folle proposition de s'enfuir ensemble à Paris, ses sentiments qu'elle continuait d'éprouver envers lui et leur baiser… ce baiser envoutant dans son bureau. Elle s'apprêtait à épouser l'homme qu'elle aime, mais comment lui jurer un amour éternel alors que Drago sera toujours présent dans sa tête…
-Hermione? Lui fit la voix de Ginny, les serviettes dorées iront à merveille avec la décoration de la salle tu en penses quoi?
Hermione sortit de ses pensées, tout se tourbillonnait dans sa tête et ces maudites serviettes la ramenaient dans une réalité qu'elle ne pouvait affronter: le mariage. Ron… le départ de Drago… elle fut prise de vertige, tout semblait vaciller sous ses pieds, la boutique de Tissard et Brodette devint floue et la voix de Ginny résonnait dans sa tête comme un écho.
-Hermione? Tu vas bien?
Puis le trou noir. Quand elle se réveilla, elle se trouva assise dans un vieux fauteuil en tweet au fond de la boutique.
-Vous allez bien, Miss Granger? Tenez, buvez ceci, lui conseilla une vieille sorcière en lui tendant un verre d'eau.
-Qu'est-ce qu'il s'est passé? demanda Hermione d'une voix pâteuse.
Elle avait affreusement mal à la tête et des nausées commencèrent à lui monter à la gorge.
-Tu es tombé dans les pommes! s'exclama Ginny, une expression inquiète marquée sur son jeune visage. Tu as fait comme une chute de tension! C'est certainement avec la chaleur, il fait étouffant dans cette boutique!
Elle regarda d'un œil noir la vendeuse comme si elle était l'entière responsable.
-Vraiment? s'étonna Hermione. C'était une drôle impression d'avoir perdu connaissance de manière si soudaine. J'ai besoin de prendre un peu l'air… je ferai mieux de rentrer!
-Vous ne pouvez pas rentrer seule, Miss!
-Je t'accompagne, proposa aussitôt Ginny.
-Ça va aller, assura Hermione en se relevant du fauteuil. Je me sens capable de transplaner. Ginny, tu as raison, les serviettes dorées iront à merveille. Je te laisse tout régler?
Sans attendre de nouvelles protestations de son amie, Hermione sortit de la boutique, vacillant quelque peu et parvint péniblement jusqu'à la cour du chaudron baveur où elle transplana.
Arrivée au Terrier, la maison était vide en ce début d'après-midi. Le temps était toujours aussi chaud, ce qui n'améliora en rien ses nausées et ce sentiment de tournis. Elle se demanda où le reste de la famille Weasley était passé, inspecta la maison sur la pointe des pieds puis monta à l'étage chercher ses affaires. Ils avaient convenu, avec Ron, de passer les jours précédents le mariage séparé. Par tradition.
Hermione trouva cette idée ridicule avant de l'accueillir à bras ouvert, trouvant le prétexte idéal pour s'éloigner de cette agitation du mariage ainsi que l'occasion de réfléchir à cette désastreuse situation. Elle fourra rapidement quelques vêtements dans une valise, ses affaires de toilette et tout ce qui lui tombait sous la main sans réellement réfléchir. Pourquoi son attitude lui faisait-elle penser à celle d'une fuite? Elle arrêta aussitôt son geste dès que cette pensée lui traversa l'esprit. À nouveau, ces nausées reprirent de plus belle et elle se précipita dans la salle de bain. Le tract, toute cette pression accumulée ses derniers jours, son manque de sommeil… son obsession pour lui…
Du temps, pensa-t-elle à bout de souffler, si seulement il lui restait un peu de temps… si seulement elle pouvait… quoi? Annuler le mariage? Cette idée l'oppressa encore plus, lui donnant un sentiment de mal être intense. Elle ne pouvait plus reculer… elle se sentait prise dans un filet dans lequel il était impossible d'échapper. Même l'idée de demander un Retourneur de temps au Ministère lui effleura désespérément l'esprit avant de se souvenir qu'il n'en restait plus aucun. Enfin, elle boucla sa valise lorsqu'une vieille photographie reposant sur la commode attira son regard: ils étaient tous les trois, Harry, Ron et elle, à Poudlard en première année, devant le Poudlard express, le dernier jour de l'année. Tous trois riaient aux éclats, insouciants et heureux de cette belle amitié après avoir vaincu Voldemort pour la première fois. Sur un coup de tête, comme si elle ne savait pas ce que les prochains jours lui réserveraient, elle emporta avec elle la photographie avant de quitter la chambre, d'un pas précipité. Lorsqu'elle arriva chez ses parents – qui fut étonnés de la voir débarquer sans prévenir- Hermione reprit l'excuse de la tradition pour expliquer sa présence jusque demain – si je reste- souffla une petite voix dans sa tête.
Elle retrouva son ancienne chambre dans laquelle quelques affaires du mariage avaient été apportées avant son arrivée: sa robe de mariée, soigneusement protégée dans une housse, était accrochée à la paroi de sa garde-robe, ses chaussures, enveloppées dans du papier de soie, reposait dans sa boite et sur sa coiffeuse, elle reconnut le vieux coffre de la Tante Muriel qui contenait la tiare.
Elle tourna en rond dans sa chambre, ses pensées se bousculant davantage. Elle entendait la voix de Ron, sa mère, Ginny et Drago… Drago qui lui demandait de le suivre dans cette aventure insensée «Je pars demain soir, je serai sur le bateau à la Marina Ste Catherine… Viens avec moi à Paris… ça ne sert à rien de fuir ou de nier l'évidence.»
Il a raison, consentit-elle, à contrecœur. Toute sa vie elle devra vivre avec sa présence, tel un fantôme qui refuse de s'en aller et qui restera, à jamais, hanter un lieu. Que puis-je faire?! Se demanda Hermione, les larmes aux yeux. Tenter de l'oublier et vivre sa vie chacun de son côté? Inutile… elle avait essayé… même crut y arriver et pourtant… tout était remonté à la surface tellement rapidement comme s'il n'était jamais parti… il était toujours aussi présent… à hanter son esprit, son cœur, son âme.
Elle tourna en rond, dans sa chambre, pendant plus de deux heures. Incapable de prendre une décision. Elle se dégoutait de mettre en péril l'avenir de Ron, leur avenir qui pourrait être si prometteur, heureux et tellement paisible. Elle repensa aussitôt aux paroles de sa mère, plein de sagesse: «Ron est le mari idéal pour toi». Oui, elle devait avouer que sa mère n'avait pas tort à ce sujet, en dépit de son caractère grognon, Ron se montrait sans cesse bienveillant et aimant à son sujet. Tout était beaucoup plus simple à ses côtés… pensa-t-elle. Que se passerait-il si elle décidait de s'enfuit avec Drago? Elle ne pourrait plus revenir en Angleterre sans attirer le dégout, la fureur et la déception de ses amis et de sa famille. Si elle rejoignait Drago… jamais plus elle ne reviendrait, réalisa-t-elle. Mais jamais plus, elle ne le reverrait, lui. Et ensuite, ça sera à son tour de se marier, avec une autre… faire sa vie aux côtés d'une belle française, sans doute. Cette pensée lui était trop douloureuse, semblable à un coup de poignard.
Ses pieds commencèrent à s'endolorirent et elle s'installa sur le siège de sa coiffeuse, étudiant son reflet dans le miroir. Elle était pâle, beaucoup trop pâle pour cette période estivale. Ses traits, tirés par la fatigue et sa chute de tension, donnèrent l'impression qu'une personne malade l'observait à travers le miroir. «Je me marie dans quelques jours, pensa-t-elle, et pourtant je suis si horrible…». Elle releva ses cheveux en un chignon, laissant quelques mèches rebelles tomber délicatement sur ses épaules. Même ses cheveux avaient perdu de leur éclat, reflet du profond stress qui la rongeait depuis quelques semaines. Elle tendit la main vers le coffret contenant la tiare de la tente Muriel, se demandant quel effet sur sa coiffe il aurait quand elle laissa échapper une exclamation horrifié en découvrant le coffre vide. VIDE!
-Oh non, ce n'est pas possible, pas ça!
Elle avait perdu la précieuse tiare de la Tante Muriel! C'était impossible, elle n'avait pas quitté le coffre depuis que Ginny et elle, étaient parties! Après avoir transplanés, se souvint Hermione, elle avait directement déposé le coffret sur cette même coiffeuse avant de repartir pour le chemin de Traverse. Comment peut-il être vide?!
-MAMAN! appela-t-elle à plein poumon, en se forçant de ne pas céder à la panique.
Quelques secondes plus tard, Mrs Granger arriva au pas de la porte de sa chambre.
-Aurais-tu vu la tiare de la Tante Muriel? Lui demanda sa fille, sans détour.
-La tiare? Mais non voyons, j'espérais que tu me la montres ce soir! Pourquoi? demanda-t-elle inquiète.
Son visage se décomposa. La tiare avait disparu.
Elle fit semblant de se rappeler que Ginny l'avait emportée au Terrier avant de fermer la porte de sa chambre, poussant quelque peu sa mère dehors. Le cœur battant à vive allure, elle se devait avant tout de retrouver la Tiare si elle ne voulait pas subir les foudres de la famille Weasley – encore plus, laissa-t-elle échapper- du moins Mrs Weasley et la Tante Muriel. Elle eut l'impression de replonger dans une chasse aux Horcruxes, mêlant une course contre le temps. Soudain, elle sut ce qu'il fallait faire: trouver Harry.
Elle consulta sa montre, il était quatre heures de l'après-midi.
-Parfait, dit-elle avant de transplaner et d'atterrir sur les marches du perron du douze Square Grimmaurd.
Elle tambourina à la porte, se laissant emporter par toutes les émotions qui surgissaient depuis plusieurs jours: Ron… Drago… le mariage et maintenant la Tiare!
-Hermione! Qu'est-ce… qu'est-ce qu'il y a?! s'exclama-t-il, stupéfait en laissant entrer sa meilleure amie comme une hypogriffe prêt à charger.
-C'est horrible Harry! La tiare de la tante Muriel, elle a disparue! Elle était là, dans le coffre, exactement comme je l'avais laissée tout à l'heure et puis plus rien!
Harry la traîna jusqu'à la cuisine et lui offrit une bonne tasse de thé pendant qu'elle racontait les événements de cet après-midi.
-Et quand j'ai voulu l'essayer, la boite était complètement vide! La Tante Muriel va me tuer! Et Mrs Weasley qui me déteste déjà…
-Elle ne te déteste pas. Enfin, oui tu as raison… avoua-t-il devant l'œil noir d'Hermione. Elle te déteste. La priorité c'est de retrouver la tiare. Tu ne sais pas si c'est coutume qu'elle disparaisse ou réapparaisse régulièrement? Comme l'épée de Gryffondor, par exemple.
-Je n'en sais rien… se lamenta-t-elle, la Tante Muriel dit que la tiare possède des propriétés magiques encore inexplorées, je suppose…
Elle se coupa net dans ses explications. Qu'avait-elle dit à ce propos? : «une rumeur circulait selon laquelle toute femme coiffée de cette tiare et dont l'amour est authentique vivra d'un mariage heureux»
était-ce pour cette raison que le bijou avait disparu? Car leur amour n'était pas authentique ni véritable? Était-il voué à l'échec? L'épée de Gryffondor apparaissait lorsqu'on s'en montrait digne, la tiare fait-elle de même? Toutes ses questions tourbillonnaient dans sa tête, elle se sentait dépassée, incapable de penser rationnellement comme si elle avançait à contrecourant.
-Je peux en parler à la Tante Muriel, suggéra Harry, elle m'adore et elle ne se doutera de rien…
-Oui… répondit Hermione, le regard perdu dans le vide. Harry, tu peux te charger de cette histoire?
-Mais… je croyais que tu voulais qu'on la retrouve ensemble, comme toujours!
-Je dois absolument partir!
Elle consulta sa montre: il était plus de quatre heures trente. Il ne serait peut-être pas trop tard! Le regard affolé, elle se rendit compte que son meilleur ami l'observait comme une folle.
-Je suis désolée Harry… je… je ne peux pas t'expliquer pour le moment! Je suis désolée, pardonne-moi.
-Te pardonner de quoi? Qu'est-ce que tu t'apprêtes à faire?
-Je ne peux pas t'expliquer maintenant, lâcha-t-elle avant de quitter la pièce et de sortir de la maison.
Elle avait parfaitement conscience que Harry ne se contenterait pas de cette réponse vide de sens, mais elle ne pouvait lui en dire plus. Pas tant d'en être parfaitement certaine. Aussitôt sur la place, elle transplana, sa destination aussi précise que sa détermination.
Ses pieds se posèrent lourdement sur le sol et aussitôt, une odeur marine parcourra ses narines. Elle franchit l'arcade annonçant «St KATHARINE Docks» et accéléra le pas, dépassant les étoffes de poissons et les rangées de bateaux amarrés le long du quai. Enfin, au loin, elle l'aperçut.
Debout, sur l'avant du bateau, Drago portait un pull bleu marine qui dessinait parfaitement sa carrure. Ses cheveux, blonds et décoiffés par le vent, brillaient sous le soleil lumineux de cette fin d'après-midi chaleureuse. Occupé à apprêter le bateau en compagnie de Blaise Zabbini, il paraissait beaucoup plus vieux et mature que jamais. Elle se rendit compte à quel point Drago était déterminé de partir pour ne plus revenir, c'est ce qui la poussa à crier son nom de toutes ses forces.
Il se détourna aussitôt, cherchant du regard sa voix puis la trouva enfin. Son expression, incrédule avant de réaliser qu'elle se trouvait bien là, sur le quai, pour lui, la fit éclater de rire. Elle se mit à courir, vers le bateau pour le rejoindre, sans regarder en arrière.
-Hermione!
Il se précipita vers la balustrade pour la rejoindre à son tour et sans faire attention où elle mettait les pieds ou même si elle tombait par-dessus la rambarde, elle se jeta dans ses bras comme elle ne l'avait plus fait depuis des années.
-Drago!
Il la souleva du sol qui vacillait sous leur pied, fou de joie et complètement insouciant.
-Je pensais que jamais tu ne viendrais!
-Je le pensais aussi, souffla Hermione en se détachant lentement de son étreinte. Tu avais raison: ça ne sert à rien de nier l'évidence, je t'aime Drago!
Tendrement, il rapprocha son visage du sien et l'embrassa tout en savourant pleinement l'avenir qui s'offrait devant eux: leur vie à Paris.
