Je ne possède aucun des personnages de la sérié télévisée.

Un recueil de textes courts sur l'univers de Leverage nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire

Ce texte a été écrit pour le défi Almayenisez les tous pour la Bibliothèque de Fiction : Défi du 13 octobre 2024 : écrire sur qlq qui cuisine (Leverage)

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


QUELQUES TEXTES SUR LEVERAGE Tome 2

Autour d'un repas

Eliot se tenait debout dans la cuisine du QG de l'équipe, un tablier à fleurs noué autour de sa taille. Le contraste entre son apparence de dur à cuire, cheveux longs, regard perçant, muscles saillants, et ce tablier fleuri aurait fait sourire n'importe qui, mais pour ceux qui le connaissaient vraiment, cette image n'avait rien de surprenant.

Les arômes alléchants qui s'échappaient des casseroles et du four remplissaient l'air, attirant l'attention de ses coéquipiers qui commençaient à rôder autour de la cuisine. Nate jetait des regards curieux depuis son bureau, Sophie humait l'air avec délice, Parker tentait discrètement de voler des morceaux de la préparation, et Hardison ne cessait de demander quand le repas serait prêt.

- Patience, grommela Eliot, mais son ton bourru ne parvenait pas à cacher le plaisir qu'il prenait à cuisiner pour son équipe.

Il y avait quelque chose de profondément satisfaisant pour Eliot à nourrir les gens qu'il aimait. Après des années passées à blesser et à détruire en tant que mercenaire, l'acte de créer quelque chose de nourrissant, quelque chose qui apportait du plaisir et du réconfort, était presque thérapeutique.

- Eliot, gloussa Sophie en entrant dans la cuisine, ce tablier te va à ravir. Tu devrais le porter plus souvent.

Eliot leva les yeux au ciel, mais un léger sourire jouait sur ses lèvres.

- Très drôle. Tu préfères peut-être que je salisse mes vêtements ?

- Oh non, répondit Sophie avec un clin d'œil, je trouve que ça ajoute à ton charme de bad boy.

Parker, perchée sur le comptoir de la cuisine, acquiesça vigoureusement.

- Oui ! C'est comme si un ours en peluche essayait de se faire passer pour un ninja.

Eliot lui lança un regard noir, mais sans réelle animosité.

- Je peux toujours être dangereux, tu sais.

- Bien sûr, répondit Parker en volant habilement un morceau de carotte. Dangereusement bon cuisinier.

Hardison, attiré par l'odeur alléchante, entra à son tour dans la cuisine.

- Frère, je dois dire que pour un ancien mercenaire, tu fais un chef plutôt impressionnant. Qui aurait cru que ces mains habituées à casser des os seraient si douées pour préparer un risotto ?

Eliot secoua la tête, amusé malgré lui.

- La cuisine demande de la précision, de la patience et de la discipline. Ce n'est pas si différent de... d'autres compétences.

Il y eut un moment de silence, chacun comprenant ce qu'Eliot ne disait pas. Puis Nate entra à son tour, un verre de whisky à la main.

- Alors, chef, dit-il avec un sourire en coin, qu'est-ce que tu nous as préparé ce soir ?

Eliot commença à énumérer le menu, sa voix trahissant sa fierté :

- Risotto aux champignons sauvages, poulet rôti aux herbes, légumes grillés de saison, et pour le dessert, une tarte aux pommes maison.

Les exclamations enthousiastes de l'équipe réchauffèrent le cœur d'Eliot. Il réalisa soudain à quel point ces moments étaient précieux pour lui. Ici, dans cette cuisine, entouré de ces personnes qui étaient devenues sa famille, il n'était plus seulement Eliot Spencer le mercenaire redouté, l'homme aux mains tachées de sang. Il pouvait enfouir cette facette de lui au moins pendant une soirée, devenant simplement Eliot, le cuisinier passionné qui prenait soin des siens à sa manière.

Alors qu'il commençait à servir le repas, observant les visages rayonnants de ses amis, Eliot se sentit profondément heureux. Son tablier à fleurs, loin d'être ridicule, était devenu un symbole de cette nouvelle vie qu'il s'était construite. Une vie où il pouvait utiliser ses mains pour nourrir plutôt que pour blesser, pour créer plutôt que pour détruire comme lui avait apprit Toby des années plus tôt, alors qu'il était au plus mal, naviguant dans les tréfonds de l'Enfer, résigné à leur laisser son âme et sa vie…