La formation de Tanya changea.
Durza lui fit apprendre l'étiquette. Sa précédente vie l'avait habituée à la politesse mais il fallait aller plus loin.
Elle devait savoir comment s'adresser aux nobles, comment s'habiller pour être considérée à sa juste place, comment se tenir à table.
Les règles à suivre n'étaient pas extraordinaire mais il y avait mille détails sur lesquels veiller.
En même temps, elle en apprit plus sur le Surda, ses institutions, son économie.
Ses professeurs étaient des rejetons de familles aristocratiques qui s'étaient détournés de leurs familles, pour autant qu'elle le sache.
Elle était invitée à faire des suggestions, à donner son avis sur la manière de procéder pour renforcer l'empire. Durza prenait toujours ses idées avec un visage impassible sans faire de commentaire.
Elle apprit néanmoins que des arbres étaient plantés le long des routes dans tout l'empire. Le jour où ils auront poussés, ils permettront la construction de navires ou d'engins de siège et leur emplacement les rendait facile à transporter. Évidemment, cette mesure ne serait intéressante que d'ici une vingtaine d'années mais c'était déjà ça. Dans l'intervalle, il n'y avait pas d'urgence et même en cas d'imprévu, les réserves de bois étaient suffisantes.
Elle prenait également des cours d'escrime.
Comme disait Durza, même le meilleur magicien devait apprendre à user d'un peu de fer. Ça surprenait l'ennemi et l'exercice permettait d'avoir une bonne condition physique, essentielle pour jeter des sorts.
C'était l'idée du moins.
Épuisée, courbaturée, elle se releva péniblement face au maître d'arme.
Il n'y allait pas de main morte et la rossait sans retenue. Elle n'avait, bien sûr, pas droit à la magie.
Malgré son regard féroce, elle ressemblait à un chaton face à un tigre. Le maître d'arme ne se privait pas de le lui faire remarquer.
Par dérision, il lui offrit une poupée.
– C'est le seul jouet qui convienne pour une fillette, dit-il dédaigneusement.
Avec un cri de rage, Tanya se précipita mais fut accueillie avec rudesse quand il s'écarta et la frappa dans le dos.
– Quelle honte pour un soldat d'être frappé dans le dos !
À cause de sa défaite, Tanya ne fut pas autorisée à prendre du repos. Durza ne la laissa même pas le temps de se laver. Il ne comprenait pas son intérêt pour l'hygiène bien plus développé que la normale. Tanya avait souvent entendu dire qu'elle n'était qu'une petite fille ayant peur de se salir. Elle fut envoyée exercer ses talents sur des soldats blessés.
Le taux de survie des soldats dont elle s'occupait était exceptionnel. Bien sûr, le fait de se laver les mains limitait les risques d'infection mais comment l'expliquer à des hommes ignorants de notions basiques de biologie ?
Ce jour-là, elle eut la chance de ne s'occuper que de blessures légères.
Elle recolla un doigt tout en maugréant à cause de l'incapacité des soldats de comprendre qu'un membre coupé devait être conservé dans la glace et non laissé en plein soleil pendant une heure complète. Ça usait beaucoup d'énergie.
Heureusement, elle avait toujours de l'énergie pour la magie.
Après un repas frugal, elle se retira pour la nuit.
Elle eut la désagréable surprise de voir la poupée sur son lit.
Elle la plaça sur le rebord de la fenêtre. Elle refusait de donner satisfaction à ces idiots en réagissant.
Comme à son habitude, elle s'endormit comme une masse mais s'éveilla au milieu de la nuit.
Elle vérifia que Durza n'avait pas placé de serpent dans sa chambre pour tester ses capacités et porta son regard autour d'elle.
– N'est-ce pas désolant ?
Elle se figea. Elle était seule.
– Toutes ces années n'ont pas fait naître en toi la moindre once de foi.
Les yeux de Tanya se braquèrent soudainement sur la poupée.
– Ce monde non plus ne me connais pas. Aucune des races ne se souvient de moi. Tu seras la messagère de mon culte, mon apôtre. Tu leur feras oublier leurs idoles et ils viendront vers moi.
– Être X ! tu n'as pas lâché l'affaire !
Pourquoi la poupée donnait-elle l'impression de sourire ?
– Pour t'aider dans ta mission, je t'accorde un miracle. Quand le besoin s'en fera sentir et que ton ennemi prendra le dessus sur toi, ma puissance soutiendra ta faiblesse et se déploiera pour te sauver.
– Qu'est-ce que ça veut dire ?
– Quand tu le voudras, tu pourras me solliciter. Ta prière sera la clé qui t'ouvrira le salut !
– Il n'est pas question que je prie, surtout un prétendu dieu.
– Pense-tu avoir le choix ? La prière sera ton dernier recours.
D'un geste furieux, Tanya fit tomber la poupée et la regarda par terre avec dédain.
Elle eut l'impression de voir une expression narquoise sur la poupée mais elle préféra détourner le regard et retourner dans son lit.
Dans les jours qui suivirent, elle ne remarqua aucun changement et en vint à se demander si elle n'avait pas fait un rêve trop réaliste.
Elle en était à ses doutes quand elle eut une entrevue avec Durza.
Il connaissait ses progrès et les dirigeait dans un but qu'il gardait secret pour l'instant.
– A ton avis, demanda-t-il soudain, l'empire a-t-il la puissance nécessaire pour faire face à ses ennemis?
Tanya prit une profonde inspiration en réfléchissant.
– L'empire a plusieurs forces. La première est son armée. C'est une armée nombreuse prête face à tout type de menace et maintenu en bon état grâce aux nombreuses confrontations avec les Urgals. La menace permanente qu'ils font peser permet de garder une armée entraînée et expérimentée. En revanche, la loyauté de l'armée est incertaine. Même s'ils portent tous les couleurs impériales, les soldats suivent plus volontiers les seigneurs de leur terre que les officiers supérieurs.
Durza sourit froidement.
– Prétends-tu que l'empire est prêt à se disloquer ?
– Non, les seigneurs savent qu'ils ont intérêt à rester dans l'empire. L'empire leur procure leur position et est essentiel à la prospérité de leurs territoires. Et même s'ils ne considèrent que la différence de forces, alors ils ne pourront rien faire. Le risque qu'un seigneur rejoigne les rebelles est faible. Les rebelles ne font pas la distinction entre l'empire en général et les seigneurs impériaux. Et même s'ils étaient prêts à négocier, leur projet reste de détruire l'empire ce qui revient à détruire le pouvoir des seigneurs.
Durza garda un visage impassible.
– Et donc, l'empire peut-il faire face à ses ennemis ?
– Chaque ennemi peut être vaincu s'il est seul. La menace des urgals pourraient être endiguée si l'empire mettait toute sa puissance pour les traquer. Les rebelles sont peu nombreux. Tout ce qu'ils peuvent faire c'est déstabiliser temporairement certaines provinces, et encore ils ne peuvent toucher de cibles stratégiques à cause de leurs moyens limités. Le Surda n'a aucun intérêt à faire une guerre ouverte. La différence de force est trop écrasante. De plus, leur prospérité serait oubliée en cas de guerre et leur peuple préfère la paix et la tranquillité plutôt que de faire face à l'empire. Ils se rassurent en se souvenant de l'histoire du combat de leurs ancêtres il y a un siècle contre l'empire mais ce récit ne fait que leur rappeler le souvenir de leur peur de l'empire. Il est presque certain que les rebelles obtiennent ravitaillement et matériel du Surda. Il reste à déterminer si le roi Orrin soutient les rebelles ou si ceux-ci profitent juste d'une relative sécurité. En ce qui concerne les elfes, leur potentiel est plus compliqué à déterminer. Depuis qu'ils se sont retirer des affaires de l'Alagaesia, il n'y a eu aucun contact officiel. Selon les rapports, ils sont soupçonnés de soutenir les rebelles mais nous ne pouvons faire que des hypothèses. Les textes anciens les tiens en haute estime même s'il est possible que le temps ait contribué à embellir l'image de ce peuple. Les légendes transmises de générations en générations ont tendance à s'amplifier. Les nains participent à la rébellion. Ils ont une grande force mais sont peu nombreux.
Tanya resta pensive un instant en continuant de réfléchir.
– En revanche, pour diverses raisons, tous ont des raisons de se méfier de l'empire et une convergence d'intérêts peux conduire à une alliance entre le Surda, les nains, les elfes et les rebelles. Dans l'hypothèse que le Surda soutienne effectivement les rebelles, il est possible que cela dure depuis des décennies. Les nains participent aux attaques des rebelles. Quand aux elfes, nous n'avons que des soupçons basés sur certaines attaques réussies. S'ils décidaient de s'engager contre l'empire dans une guerre déclarée, l'empire serait en grande difficulté. Mais la force des elfes reste inconnue donc il est difficile d'évaluer la menace. Les urgals, quand à eux, sont universellement craints et détestés. Ils sont les ennemis de tous, pas plus de l'empire que des autres peuples.
– Mes espions m'ont révélé le soutien du Surda aux rebelles depuis longtemps déjà, avoua Durza.
Tanya ne fut pas contrarié en apprenant que cette information ne lui avait pas été révélée alors qu'elle été invitée à émettre des hypothèses à ce sujet. Il était possible que Durza ait voulu la tester et d'ailleurs il était logique de tenir certaines informations secrètes.
– Mais le roi ne se soucie pas réellement des rebelles et encore moins du Surda. Ils sont gênants mais sans plus. Il pourrait les terrasser en un instant mais il semble préoccupé par autre chose. En revanche, c'est ma responsabilité. J'ai des projets pour toi.
Sans rien dire de plus, il partit. Peu après, Tanya apprit qu'il était parti sans que personne ne sache où ni pour combien de temps.
Il avait laissé des instructions pour elle.
Elle fut envoyée découvrir par elle-même la haute société dont elle apprenait les mœurs.
Une semaine après le départ de Durza, elle se rendit avec une petite escorte vers une baronnie assez proche de la capitale. Il leur fallu plusieurs jours de trajet pour arriver.
Le château du baron était à courte distance d'un village banal et d'une forêt.
Elle se présenta à la porte et présenta un message protégé par un sceau. Bien vite, le baron vient l'accueillir et lui proposa une chambre confortable le temps de son séjour.
N'ayant pas reçu d'instructions spécifiques, Tanya estima que c'était une bonne occasion de créer de bonnes relations.
– Je suis très honorée, seigneur Rastek !
Julius Rastek, promu baron après qu'il ait protéger une importante voie de communication menacée par des urgals, était un homme jovial.
Tanya fut introduite dans sa cour en toute simplicité, probablement sur demande de Durza. Elle se mêla à la foule sans que personne ne lui prête vraiment d'attention.
Dans une grande salle, des tréteaux furent installés et les tables dressées.
Le baron était à la table centrale avec son épouse et des dignitaires.
Les autres résidents du château et invités se mêlèrent sur les autres tables.
Un montreur d'ours montra un spectacle très apprécié avant d'être remplacé par un troubadour qui chanta la gloire d'un illustre inconnu.
Tanya se retrouva assise entre un adolescent taciturne et une vieille femme qui parlait à son autre voisine.
Par habitude, elle murmura des sorts pour vérifier que sa nourriture n'était pas empoisonnée.
– Était-ce de la magie ? demanda l'adolescent.
– Je suis une magicienne en formation, prétendit-elle.
– Et donc vous jetiez des sorts sur votre plat ? demanda-t-il intrigué.
– Hé bien, je … j'étais juste curieuse de savoir ce qu'il y avait dans mon assiette.
Il cligna des yeux.
– Vous pouvez utiliser de la magie comme cela ?
– Hé bien, la magie peut faire bien des choses.
Elle avait honte de s'être trouvée incapable de donner une réponse plausible sans avoir à hésiter. La prochaine fois qu'on lui poserait la question, elle dirait qu'elle remerciait pour son repas.
Le troubadour passa à l'histoire d'un groupe de chevaliers accourant au secours d'un village attaqué par des bêtes féroces, comptant une meute de loups géants et d'énormes sangliers. De tels animaux existaient réellement dans les montagnes des Béors mais peu d'humains vivaient là. Tanya se demanda si l'histoire ne concernait pas des nains avant qu'elle ne soit adaptée pour un public humain.
Le baron Rastek applaudit bruyamment et accorda une généreuse récompense.
– Quels exploits venons-nous d'entendre ! Maintenant, c'est à notre tour de sortir de nos châteaux pour parcourir les routes ! Je vois dans notre assemblée de ce soir nombre d'hommes valeureux. J'ignore ce qu'il en est pour vous mais mon sang s'échauffe en entendant ces exploits !
Une clameur s'éleva pour lui donner raison.
– A notre tour, vous disais-je. Mes paysans voient leurs récoltes ravagées par des sangliers ! À l'aube, je partirai les traquer ! Ils ne sont pas aussi forts que ces monstres mais ils nous opposeront valeureuse résistance. Je vous invite à vous joindre à moi ! Les Dames pourront venir admirer vos efforts, bien sûr. En attendant, buvons pour nous donner de la force.
Le lendemain, une troupe nombreuse se mit en branle dans la cour.
Réveillée par le remue ménage, Tanya avait décidé de se joindre aux dames. Son escorte était également de la partie mais avec les chasseurs.
Des paysans partirent d'un coté de la forêt pour rabattre les bêtes vers les chasseurs.
Une grande meute de chiens accompagnait les chasseurs.
Bien vite, les hommes se dispersèrent à la poursuite de leur gibier.
Bavardant joyeusement, les dames suivaient leur propre chemin. Le maître fauconnier les accompagnait. De temps en temps, il lâchait un faucon de toute beauté pour le plus grand plaisir de ces dames.
La conversation n'intéressait pas Tanya et les remarques désobligeantes sur sa tenue l'agacèrent. Elle portait une robe simple qui contrastait avec les belles robes des autres.
Quant elle entendit les autres spéculer pour deviner qui elle était et si elle devait épouser un page, Tanya décida d'aller voir ailleurs.
Pour ne pas fausser ouvertement compagnie aux dames, elle ralentit son cheval. Elle entra dans son esprit pour le convaincre de boiter.
Finalement, quand il fut évident pour tout le monde que Tanya ne pouvait continuer la chasse, elle déclara simplement qu'elle allait rentrer tranquillement. Devant les autres, elle descendit de sa selle et marcha en tenant le cheval par la bride. Dès qu'elle fut hors de vue, elle laissa sa monture marcher normalement et grimpa dessus en s'aidant d'une souche.
Avec sa robe, elle n'était pas bien installée.
De temps en temps, elle entendit un cor résonner.
Elle étendit son esprit et sentit les animaux autour d'elle. Ils étaient apeurés.
Un plus gros s'approcha à grande vitesse et elle vit arriver un sanglier.
Il était blessé et dangereux.
Le baron Rastek arriva peu après suivi par un petit groupe dans lequel elle reconnut son voisin de table de la veille.
Il arrêta son palefroi en la voyant et s'inquiéta de la voir seule pendant que les chiens aboyaient furieusement.
Avant qu'elle ne réponde, le sanglier jaillit de sous un buisson, percuta un chien et frappa le cheval du baron.
Tanya sursauta soudain. Son esprit avait senti quelque chose.
Desequilibré, le baron se retrouva par terre. Il avait perdu son épieu.
Trois chiens sautèrent sur la bête mais ils furent éventrés.
Tout en cherchant à calmer la bête en communiquant avec son esprit, Tanya essaya de comprendre ce qui la bloquait plus loin. Le sanglier était trop furieux pour se laisser influencer mais il se tourna vers elle pour charger.
Son cheval s'enfuit mais elle fut surprise et finit par terre.
Elle vit le sanglier approcher à grande vitesse.
Elle jeta un sort pour une racine se soulève du sol et le fasse trébucher.
Il se redressa et se prépara à charger de nouveau.
Soudainement, l'adolescent de la veille s'interposa entre Tanya et le sanglier.
Il lança un pieu sur la bête qui finit par s'effondrer, agonisante.
Tanya se figea. Maintenant qu'elle pouvait se concentrer sur ce qui la troublait, elle comprit qu'une autre menace était présente.
Des flèches jaillirent des branches les plus élevées. L'adolescent fut touché à la jambe ainsi que quelques autres hommes.
Des hommes armés se précipitèrent en criant « Mort à l'empire ! »
Deux valets s'enfuirent et le reste des hommes s'avança vaillamment pour faire face aux intrus mais ils n'étaient pas prêts à se battre.
Une silhouette atterrit sur le sol souplement et combattit les impériaux avec des gestes fluides et efficaces avant de se précipiter sur l'adolescent.
Il l'attrapa par le menton et le maintint fermement.
– Je le reconnais, s'écria-t-il en ancien langage. Il a le même visage que le premier déchu. C'est sûrement le fils de Morzan.
– Qu'est-ce que vous faites ? cria l'un des assaillants. Ce n'est pas notre cible.
L'autre leva impérieusement la main.
– Silence humain !
Il se figea d'un coup.
– Nous partons, cria-t-il en ancien langage. Ordre de la reine ! On l'emmène avec nous !
– Il n'ira nul part, répondit en ancien langage également Tanya. Et si tu enlevais ta capuche pour que je regarde tes oreilles ?
L'opposant mystérieux ne répondit rien mais attrapa une pierre sur le sol qu'il envoya sur sa jambe.
Surprise par la vitesse du geste, Tanya ne put esquiver et se retrouva blessée.
– Estime-toi heureuse d'être une enfant !
Les impériaux luttaient tout autour. Les flèches ne tombaient plus donc ils ne craignaient plus d'être attaqués à distance mais ils étaient en infériorité numérique et pas en état de se battre.
Tanya prit une profonde inspiration.
– Seigneur tout puissant, prends pitié de ton peuple ! Daigne le regarder avec miséricorde et lui donner la force de se défendre contre ses ennemis !
Elle entendit l'encapuchonné ricaner en ancien langage en se moquant des humains pendant qu'il prit l'adolescent sur son dos.
– Fais naître l'espoir dans nos cœur et la terreur dans le cœur de nos ennemis pour que nous puissions te louer à jamais. Amen !
D'un sort, elle bloqua tous les assaillants sauf l'encapuchonné en bloquant leurs nerfs.
Elle sentit une pression sur son esprit et riposta avec force. Après un semblant de résistance, le magicien rebelle fut soumit.
L'encapuchonné fut attraper par une branche et pendu au-dessus du sol. La branche lui enserrait les épaules donc il ne risquait pas de mourir.
Tanya veilla à rattraper l'adolescent en douceur.
Deux autres capuches sortirent de l'ombre et se portèrent au secours de leur camarade.
L'un d'eux tira son arc mais il se brisa facilement.
– Vos beaux principes sont-ils déjà oubliés ? railla Tanya tandis qu'elle fit chuter lourdement l'autre qui tomba tête la première sur le sol.
Elle frappa d'un sort à la colonne vertébrale l'archer qui l'avait visée et l'empêcha de retomber trop lourdement sur le sol.
– Deux prisonnier elfes, peut-être trois si l'autre est pas mort en tombant, dit-elle satisfaite d'elle-même. Jolie victoire pour l'empire !
Elle tira la capuche du plus proche et vit en effet de longues oreilles.
– Comment est-ce possible ? se demanda son prisonnier. Une humaine est incapable de faire ça !
– Votre royaume a-t-il déclaré la guerre à l'empire ?
L'elfe refusa d'ajouter un mot.
Elle lança une attaque mentale. Le but n'était pas d'entrer dans leurs esprits mais de les forcer à les fermer pour les empêcher de communiquer avec d'autres.
Tanya se retourna pour voir les chasseurs interloqués et un peu effrayés.
– Il doit en rester un plus loin mais je l'ai neutralisé. J'espère que vous avez des geôles libre, dit-elle simplement. Seigneur Rastek, les rebelles avaient probablement pour objectif de vous assassiner. Combien de personne savaient que vous iriez chasser aujourd'hui ?
