Arrivés à Furnost, les soldats prirent leurs quartiers dans la caserne qui disposait d'assez de place.

C'était une petite ville portuaire qui vivait presque uniquement des ressources offertes par le lac Tüdosten. La cité semblait paisible mais protégées d'épaisses murailles, témoin des risques encourues par ceux vivants aux frontières des Béors et du Hadarac

Le Surda n'était pas une menace directe mais les Montagnes abritaient des urgals et le désert était habité par un peuple peu nombreux mais féroce.

Une grande forêt était proche mais les légendes racontées lors des longues veillées d'hiver avaient fait naître une peur aussi irrationnelle que tenace.

Néanmoins, les habitaient vivaient plutôt bien.

L'enceinte fortifiée était ancienne. Elle avait protégé la ville lors des guerres entre les nains et les humains bien avant l'avènement de l'empire et encore maintenant elle était gardé par des sentinelles vigilantes.

Tanya observa avec curiosité la ville dans laquelle elle entrait.

Elle s'était installée sur un chariot pour rédiger un rapport sur la situation militaire de l'empire. Elle préconisait de construire une flotte à Kuasta. Si tout allait bien, elle pourrait servir au commerce ou à explorer un peu plus le monde. Dans le cas contraire, cette flotte permettrait de prendre à revers le Surda. Elle enroula le parchemin et plaça un sceau qui le brûlerait si quelqu'un d'autre que Durza l'ouvrait. Sa technique n'était pas tout à fait au point. Si le sceau n'était pas ouvert au bout d'un délai d'une dizaine de jours alors le sort ferait effet de lui-même.

La troupe que Tanya accompagnait venait pour faire partie de la garnison de la ville, remplaçant les soldats locaux qui quittaient le service. La ville ne recrutait pas assez par elle-même.

Les officiers supérieurs furent conviés à une réception par le comte de Furnost. Par courtoisie, Tanya fut invitée également bien que sa position n'était pas connue. À l'exception d'une poignée d'officiers supérieurs, l'état-major pensait qu'elle n'était qu'une magicienne venue recevoir une formation. Il était évident que ses trente soldats avaient été pris pour une simple escorte pour elle.

La ville était dirigée par le comte Albior le fort.

Il les reçut fort courtoisement.

Il parut déconcerté en voyant Tanya mais sa robe de mage ne laissait pas de doute sur ses fonctions.

– Ces dernières années, nous avons eu bien peu de mages, dit-il. C'est rare d'avoir l'opportunité d'en rencontrer.

– Je suis honorée mais j'ai peur de ne pas vous être utile. Je ne suis que de passage.

– Dommage, dommage ! Même une magicienne débutante aurait été un atout pour soutenir mes hommes. Enfin, d'un autre coté, la présence de magiciens rend les soldats négligents puisqu'ils pensent qu'il suffit d'un sort pour tout arranger.

– Je vois ce que c'est, commença Tanya. Les soldats pensent que la magie résout tout et qu'ils n'ont pas besoin de trop s'impliquer et les magiciens ne sont pas toujours capables de répondre à leurs attentes. Cette situation bloque les efforts et les initiatives et met tout le monde en danger.

– C'est exactement ça ! C'est un problème vieux comme le monde. La saga des compagnons de Brodoyant évoque déjà ce genre de chose alors qu'elle a mille ans. Mais au moins, la présence de magiciens est rassurante et remonte le moral.

– Avec vos fortifications, vous devez vous sentir bien à l'abri !

– En effet, certaines légendes prétendent qu'elles ont été construites par des nains bien avant l'avènement de l'empire, à une époque où une guerre faisait rage entre les elfes et eux. D'après ces histoires, Furnost était un avant poste du royaume nain.

– Et aujourd'hui c'est la dernière ville de l'empire face au royaume nain. Quelle ironie !

Le comte porta un verre à ses lèvres avec un air rêveur.

– Mais la ville a perdu de sa superbe depuis. Les nains sont terrés dans leur montagne. Les Surdans ont une telle peur de l'empire que l'on ne les voit que rarement. Il n'y a que les sauvages du Hadarac qui lancent des expéditions pour piller les fermes mais nous savons comment réagir. Les paysans entreposent la majeure partie de leurs récoltes à l'intérieur des murailles et à la moindre alerte, ils amènent leurs troupeaux. À force, les sauvages risquent moins de venir puisqu'ils ne gagnent rien.

– Et les rebelles ?

– IL n'y a pas d'objectif militaire ici. Ils ne font que traverser. Nous avons des tours de guet qui nous transmettent leurs positions s'ils les surprennent. Alors, la cavalerie les prend en chasse.

– Quand elle y arrive, intervint avec amertume le capitaine Ardor qui était posté dans cette ville depuis dix ans.

– Allons, haut les cœurs capitaine ! Que peuvent ces pouilleux face à la glorieuse armée impériale ? demanda le commandant Tarone qui faisait partie des nouveaux arrivés.

Ardor haussa les épaules.

– Ils ont une faible puissance mais ils se cachent et nous passent sous le nez ou ils contournent la région.

Tarone rit bruyamment.

– Quelle bande de rats ! Cela ne m'étonne guère ! Il est étonnant que des fous les considèrent comme une menace pour l'empire.

– Effectivement, mais comme nous avons la responsabilité de la frontière, nous sommes considérés comme responsables en cas d'attaque à l'intérieur de l'empire. Le sénéchal Topis est passé devant la cour martiale pour incompétence.

– A vrai dire, le roi m'a fait part de son mécontentement, avoua le comte.

– Et si on renforçait les contrôles ? En multipliant les patrouilles et en arrêtant chaque voyageur, on finirait par dénicher ces maudits rebelles.

– Qu'en pense la mage ? Pourriez-vous repérer les rebelles ?

Tanya salua l'assemblée.

– Je crains qu'une telle stratégie ne ferait que mettre les soldats en danger et les épuiserait.

– Comptez sur un mage, grommela l'un des officiers.

– On nous envoie des enfants. Que pouvons-nous espérer ?

– Je commence à m'inquiéter pour ma tête, déclara le comte.

– A vrai dire, dit Tanya après avoir réfléchi. Il y a d'autres solutions pour assurer votre position et servir l'empire tout en vous enrichissant.

Une dizaines d'yeux incrédules se tournèrent vers elle.

– Cette région représente une opportunité exceptionnelle d'un point de vue économique et diplomatique.

Un ricanement sceptique retentit.

– La région a peu de ressources et nécessite une protection accrue contre l'étranger !

– Les ressources ne sont pas nécessaires à la prospérité, répliqua Tanya. Ce sont les ressources de l'étranger qui peuvent assurer l'abondance.

– Par les dieux, vous voulez envahir le Surda !

Tanya garda un visage impassible.

– Ce serait contre productif. Une invasion représenterait un coût humain et matériel considérable pour un résultat incertain. Au contraire, on peut amener les Surdans à faire venir d'eux même leurs richesses ici.

Elle semblait si sûre d'elle même que les réactions autour étaient mitigées.

Tanya déploya une carte de la région.

– Si le comté de Furnost organisait une foire une fois par an, toute la région serait bouleversée. Annoncer la suppression des taxes pour les marchands venus pour une période donnée pousserait marchands et acheteurs de l'empire, du Surda et peut-être même des nains à venir ici. Il faut un investissement de départ pour établir les routes commerciales et un investissement à long terme pour assurer la sécurité des routes. Même s'ils ne payent pas de taxes, ils seront contraints de dépenser pour leurs besoins ce qui assurera des retombées positives pour toute la population et compensera le manque de recettes fiscales.

Tout en parlant, elle traçait du bout du doigt les routes qui pourraient être aménagées vers d'autres grandes villes de l'empire et du Surda.

– Le passage de convois incitera probablement les rebelles à se faire passer pour marchands. Mais il sera plus facile d'exercer une surveillance sur quelques routes que sur la campagne entière. Chaque convoi aura sa propre escorte donc ils se surveilleront mutuellement et rapporteront leurs suspicions.

Le petit groupe qui écoutait grossissait rapidement.

– L'établissement de liens commerciaux avec le Surda permettra l'établissement de liens diplomatiques. Les routes commerciales seront sous la surveillance des autorités politiques qui chercheront leur intérêt. En l'absence de menace pour le pays, le Surda pourrait même encourager ses marchands qui trouveront un débouché. À part les routes, il y a peu d'infrastructures à mettre en place. Il faudra veiller à ce que les poids et mesures des produits soient corrects et prévoir des peines en fonction des délits. Après quelques années pour leur mise en place, les foires seront une véritable mine d'or. Enfin, sur un autre plan, en cas de guerre les routes faciliteront le passage des armées.

Le comte observait la carte en se triturant la moustache.

– Vous semblez avoir déjà réfléchi à la question.

Tanya inclina la tête.

– Je me suis intéressée à la possibilité de favoriser les échanges économiques et donc l'établissement de routes commerciales entre l'empire et le Surda. Les foires étaient une bonne option.

– Quoi ? Juste en aménageant des routes et en baissant les taxes, le comté deviendrait florissant ?

– Les investissements d'aujourd'hui sont les profits de demain, cita Tanya. En menant une politique ambitieuse, l'empire peux déjà préparer l'avenir.

Tanya donna des explications longues et détaillées sur tout ce qu'il fallait prévoir et organiser.

Trois jours plus tard, elle repartit en laissant un souvenir perplexe. Elle avait lancé une idée qui allait germer rapidement.

Sa troupe avait laissé tout signe d'appartenance à l'armée impériale.

Officiellement, ils seraient l'escorte d'une enfant d'une riche famille noble qui allait visiter sa famille.

Ils n'attirèrent pas spécialement l'attention.

Il y avait quelques marchands qui ne s'intéressaient pas à eux. Ils restèrent seulement sur leur garde en voyant une troupe armée.

Après avoir longé le lac, ils quittèrent routes et chemins en laissant l'empire derrière eux.

Devant eux s'étendait une plaine désolée qui marquait la frontière Est du Surda.

Ils étaient seuls.

Contrairement à ce qu'elle prétendait, Tanya n'avait pas réellement de plan. Du reste, ses ordres étaient assez vagues pour qu'elle les interprètent à sa façon. Durza ne s'attendait pas à ce qu'elle découvre la cachette des rebelles et leur donne l'assaut avec sa petite troupe. À elle de faire au mieux pour empêcher les rebelles de nuire à l'empire.

Elle n'avait qu'une vieille carte. Elle était obsolète mais pouvait toujours servir.

Ils achevèrent leur voyage en arrivant aux montagnes.

Il n'y avait aucune route et l'endroit semblait complètement sauvage.

Cette fois, ils n'ont pu trouver où laisser les chevaux. Ils mirent pied à terre et grimpèrent en tenant les chevaux par la bride.

Après avoir marché dans les hauteurs, ils établirent un campement et se préparèrent pour la nuit.

Elle fit organiser des tour de garde et le silence régna rapidement.

La première chose à faire était d'assurer qu'ils puissent vivre en autonomie. Elle envoya des éclaireurs en quête d'une source et poser des pièges.

La semaine suivante ne fut pas très palpitante.

Ils se terrèrent la plupart du temps. Tanya mena plusieurs patrouilles pour explorer les environs mais revenait toujours bredouille. Elle avait repéré de loin des bêtes de taille monstrueuse.

Elle gardait un soldat toute la journée sur un point dégagé qui surplombait la vallée pour surveiller le pied de la montagne.

Dans l'immédiat, ce n'était qu'une mission de reconnaissance. Tanya voulait découvrir la base ennemie. Comme elle n'espérait pas tomber dessus, elle voulait au moins trouver des traces de passage.

Malheureusement, rien n'indiquait que des convois de ravitaillement parvenait du Surda.

Enfin, elle apprit qu'un groupe important avait été repéré.

Soulagée d'avoir des résultats malgré ses méthodes quelque peu hasardeuses, elle partit avec tous ses hommes vers la plaine se rendre compte par elle même de la situation.

Descendre une montagne était plus facile qu'y grimper.

Elle voyait un groupe de loin mais ne pouvait avoir une idée de son nombre.

Sa troupe poursuivit le groupe inconnu à distance.

Les traces laissées indiquaient la présence de chevaux mais ils allaient lentement comme s'ils allaient au pas et le sol était écrasé comme si une troupe importante l'avait piétiné.

La poursuite dura la majeure partie d'une journée.

Tanya jeta un sort pour qu'il n'y ait pas de poussière de poussière soulevé par eux qui puisse trahir leur présence.

En cheminant, elle avait écrit un message pour la garnison de Furnost. Elle voulait les prévenir pour qu'ils viennent au-devant du groupe qu'elle -même attaquerait de l'autre coté. Mais avant tout, elle voulait s'assurer de sa cible.

Il ne semblait pas y avoir de chariots donc ce n'était probablement pas des marchands.

En revanche, ils ne faisaient aucun effort de discrétion.

Soudainement, le groupe suspect changea de direction et obliqua vers le désert.

– Je ne sais pas de qui ils s'agit mais ils cherchent quelque chose, déclara Tanya. Ce ne sont probablement pas des rebelles. Il pourrait s'agir de marchands mais j'en doute.

– Et si c'était des Surdans ? suggéra l'un de ses hommes. Nous sommes proches de leur territoire. Ce pourrait être une de leurs patrouilles.

– Possible. Si c'est le cas, ils risquent de nous repérer. Mieux vaut prendre les devants. Mais d'abord, j'aime autant ne pas être reconnaissable.

Elle avait à l'esprit un sort qui risquait de lui coûtait de l'énergie.

Ses hommes, éberlués, la virent entonner une prière avant de lancer des sorts.

Ses cheveux se noircirent et ses yeux prirent une teinte verte.

– Bardaf ! Prenez la tête ! Vous leur direz que vous m'escortiez et nous nous sommes égarés en montagne suite à une attaque d'urgals. Demandez de l'eau et tachez d'obtenir des informations. Vous autres dissimulez vos armes. Ce n'est qu'une simple escorte. Moi, je verrai si je peux fouiller l'esprit de l'un d'eux.

Ainsi fut fait, ils avancèrent en faisant des gestes amicaux. Au loin, ils virent deux cavaliers qui avançaient dans leur direction.

En s'approchant, ils comprirent que ce n'était pas des Surdans.

Une cinquantaine d'hommes, de femmes et même quelques enfants avaient des fers aux pieds.

Tanya savait, bien sûr, que l'esclavage existait dans l'empire mais n'y avait jamais réellement pensé. Le développement économique qu'elle comptait faire vivre à l'empire rendrait l'esclavage obsolète et donc inexistant. Elle n'avait jamais prévu de mesures spécifiques.

Mais, ce n'était pas le moment de s'interroger sur la politique ou l'économie.

Les esclavagistes n'étaient pas une menace pour elle. À leurs yeux, elle pouvait avoir de la valeurs comme monnaie d'échange. Avec une escorte de trente hommes, il était difficile de na pas la prendre pour une fille de grande famille même si sa présence ici était moins logique.

Elle fit mine d'avoir peur et, en même temps, elle toucha l'esprit de ses compagnons d'arme pour qu'ils gardent leur calme.

Les esclavagistes et les esclaves étaient une source de renseignements.

Elle comptait en collecter et leur fausser compagnie.

– Quelle bonne trouvaille ! ironisa l'un des esclavagistes en bandant son arc d'un geste vif. Bon, la petite demoiselle va gentiment mettre pied à terre et vous allez gentiment me dire de quelle famille elle est.

Obéissant à ses ordres mentaux, ses hommes reculèrent en désordre.

Au même moment, les autres voyagèrent tombèrent également dans les griffes des marchands de chair humaine. Ils seraient probablement vendus quelque part.

Un grand bruit résonna soudainement et une masse brillante fondit du ciel avec un rugissement pendant que l'un des voyageurs lança une boule de lumière sur le sol.

Tanya fut choquée en voyant le dragon qui se dressait devant elle.

« Courez immédiatement ! Allez au campement et attendez mes ordres ! Envoyez un rapport dès votre arrivée !» cria-t-elle en esprit à ses hommes qui déguerpirent.

Curieusement, les esclavagistes couraient dans la même direction.

L'autre voyageur coupa la tête du chef des esclavagistes faisant naître un cri d'horreur chez le dragonnier.

– Attendez ! Ne me laissez pas ici ! Cria-t-elle dans la direction où étaient partis ses soldats.

Le dragon abaissa sa tête jusqu'à elle et souffla sur elle.

Son souffle était chaud et étrangement réconfortant.

Le dragonnier posa un genou à terre devant elle.

– Je suis désolé de t'avoir fait peur. Je ne suis pas méchant.

Tanya jeta un regard vers l'autre qu'elle reconnut comme celui qu'elle avait sauvé.

Une intrusion mentale l'alerte mais elle se força à garder ses défenses baissées.

« Je ne te veux pas de mal. Tu peux faire confiance à moi » dit le dragonnier en ancien langage.

Elle présenta à son esprit des souvenirs où elle apparaissait comme une banale fille d'un aristocrate.

Faisant semblant d'être sous le choc, elle ne dit rien mais regarda autour d'elle.

Le dragon était vraiment grand et ses écailles étincelaient comme des joyaux précieux.

– Je m'appelle Eragon et voici Saphira. Ne t'inquiète pas ! Elle ne mange pas les petites filles !

Un sourire se forma sur ses lèvres.

Sur un brancard de fortune, un elfe était allongé, ou peut-être une elfe. C'était difficile à dire.

– On devrait partir d'ici en vitesse, intervint l'autre.

– Je sais, Murtagh. Mais il fallait bien que je la rassure.

– Si ça t'amuse. Qu'est-ce qu'on va faire d'elle ?

– Je ne sais pas. On ne peut pas la laisser là.

Tanya commença à faire trembler ses membres.

– S'il vous plaît, monsieur, j'ai peur. Je ne sais pas où aller !

Eragon eut l'air de réfléchir.

– J'ai peut-être une idée. On l'emmène avec nous pour l'instant. Et quand on arrivera en vue des Vardens, tu pourrais repartir avec elle ?

Murtagh la regarda avec l'air d'un adulte obligé de s'occuper d'un enfant.

– Et qu'est-ce que je ferais d'elle après ? Je l'adopte ?

Eragon contint un rire.

– Si tu la ramène à sa famille, ils pourraient te récompenser, suggéra-t-il.

– Quelle brillante idée ! ironisa Murtagh.

Eragon se tourna vers son dragon.

– Saphira pense que nous devrions repartir en vitesse. Ils risquent de prévenir l'empire.

– C'est pour cela qu'il fallait pas laisser de témoin, grommela Murtagh.

Eragon se tourna vers Tanya.

– Ton cheval s'est enfui avec tes bagages. Tu veux venir avec nous ? On te ramènera à ta famille !

– D'accord, merci monsieur.

Elle s'inclina légèrement.

– Je m'appelle Louise de Varmont. Merci de m'avoir sauvée.

– C'est mon devoir de dragonnier, déclara sentencieusement Eragon en lui ébouriffant les cheveux.