Crumbled Ground

Ce qui frappa Athéna quand elle commença à reprendre conscience c'est le silence qui régnait autour d'elle. Elle s'attendait à pouvoir entendre la maison craquer ou grincer dû à la chute qu'elle avait faite avec le glissement de terrain. Elle n'eut pas vraiment de moment de désorientation, elle savait ou elle se trouvait et ce qui s'était passé pour qu'elle se retrouve là, étaler sur le sol froid, des douleurs dans le bas du dos. Elle se demanda évidemment combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle avait été précipitée a l'intérieur.

Il faisait sombre mais elle n'eut pas l'impression qu'elle avait été inconsciente toute une journée et son cerveau fit pointer l'idée qu'elle devait être a moitié ensevelie… Vivante… et cette idée la fit tressaillir.

Elle se fait un check up mental avant de tenter de se relever et aucune des dites douleurs ressenties ne semblaient provenir de blessures graves. En tout cas elle pouvait toujours sentir ses jambes, et pouvait bouger ses orteils. Elle ne semblait pas avoir de soucis à bouger ses doigts non plus. Peu importe la gravité des hématomes qui devaient se trouver sur son corps, au moins elle n'était pas paralysée.

Elle parvint à trouver la force de se remettre debout, alluma sa lampe torche de service et scanna la pièce du regard pour évaluer les dégâts et trouver ses deux compagnes d'infortune. Elle eut l'impression que sa tête tournait, peu être s'était elle relevé trop vite. N'arrivant pas à se concentrer et comme elle ne pouvait aucune des deux femmes elle eut a les appelée.

- Sylvia ?

- Ici. Fit une voix provenant de derrière le canapé et Athéna pointa la lampe dans cette direction.

- Vous allez bien ?

Elle vit la femme se relever tout doucement, un air perdu sur le visage. Elle regarda autour d'elle, l'état de la pièce, de la maison, la fit trembler et elle sembla se recroqueviller sur elle-même. Comme si elle tentait de se faire le plus petite possible.

- Je… je crois. En tout cas rien de casse. Pas encore sure pour le reste. Dit elle en faisant un geste de la main ample, montrant la pièce.

- Bien. Souffla Athéna.

Elle se sentait un peu plus alerte. Elle refit un tour sur elle-même, cherchant Isis. C'est là quelle vit deux chaussures et chevilles dépasser de derrière une bibliothèque qui avait du tomber lors du glissement de terrain. Elle ne bougeait pas et Athéna se senti trop effrayée d'appeler son nom et de l'obtenir aucune réponse.

Ce ne serait malheureusement pas la première fois quelle se retrouverai confronter à un corps. Non ça elle en avait eu plus que son lot dans sa carrière. Elle avait cependant été bien moins exposée au cours d'un autre agent de police et surtout jamais de son binôme et l'idée de gérer ça lors de son premier jour de retour lui retourna le ventre. Même si elle n'avait pas fait équipe plus que quelques heures, la jeune femme ne méritait pas de mourir comme ça.

Elle se sentit déglutir, ouvrit la bouche pour appellera la jeune femme, mais n'eut pas le temps de le faire. Soudainement, mais incroyablement lentement en même temps, les pieds se mirent à bouger. Les genoux de sa collègue pointèrent de derrière la bibliothèque et avec un grognement, Isis releva son buste et la moitié supérieure de son corps fut enfin visible.

L'Afro-américaine ne pu s'empêcher de laisser sortir un soupire de soulagement.

- Maxwell, Ca va ?

- Hu- Hu, au top. Dit-elle distraitement, posant une main sur la bibliothèque et effectuant un faible geste de bonjour.

Elle grogna une fois de plus et porta une main sur le côté droit de son visage comme pour essuyer quelque chose et quand la plus âgée des deux put avoir une vue un peu plus précise sur sa collègue, elle put voir qu'elle saignait. Athéna se rapprocha lentement de la plus jeune pour pouvoir voir l'étendue des dégâts, le fait que la maison se trouvait maintenant dans un angle un peu particulier ne lui rendit pas la tâche facile, mais elle parvint tout de même à se retrouver en face d'Isis.

- Sur ? lui dit elle en montrant d'un mouvement du menton la coupure sur son visage.

- Ouais, ce n'est rien. Lui dit elle en essayant le sang qui coulait toujours. C'est impressionnant parce que ça saigne beaucoup mais c'est vraiment superficiel. Les coupures à la tête ça saigne toujours beaucoup. Lui dit-elle avec un air las.

Le sergent expérimente qu'était Athéna fut rassurée de voir qu'au moins elle ne lui avait pas ressorti son sourire éblouissant dans c'est circonstance. Comme quoi il arrivait à la jeune femme de ne pas l'utiliser à tout bout de champ. Elle aurait commencé à se dire que la plus jeune l'utilisait comme une façade pour se rendre agréable et pour être honnête elle n'aurait pas apprécié. Elle détestait les gens qui feignait d'être amicaux.

En vue d'aider sa collègue à se relever du sol, elle lui tendit une main que la plus jeune se dépêcha d'attraper. Elle se servit de la bibliothèque comme deuxième point d'appui et fut bien vit sur ses deux jambes. Elle sembla fouiller dans ses poches après quelque chose mais ne trouva pas ce qu'elle cherchait et se contenta de presses sa manche sur sa coupure pour arrêter le saignement.

- Ma radio est HS.

Fit Isis en montrant à Athéna sa radio écrasée par la bibliothèque. Athéna tenta d'atteindre la sienne mais sa main se retrouva à toucher du vide à l'endroit ou cette dernière aurait dû être accroche à sa ceinture.

- Merde, la mienne a dû tomber. Fit elle en regardant autour d'elle pour voir si elle pouvait la trouver.

- Comment on va faire pour appelleront les secours ? Fit Sylvia.

- Mon téléphone est dans la voiture fit Athéna en interrogeant Isis du regard.

- Le mien est dans la boîte à gants. Devant le regards surpris de sa collègue elle eut cru bon d'ajouter. Oh mon frère me harcelait de message pour mon premier jour. Je l'ai mis là pour avoir la paix.

- Ton frère ? Répondit Athéna abasourdie.

- L'ainé, celui qui n'est pas un terroriste.

Le ton qu'avait employé Isis n'était pas particulièrement agressif mais il restait sec. Coupler au stress de la situation et probablement des douleurs ressenties du aux coupure et des hématomes qu'elle avait dû se faire dans la chute. Athéna trouva que la jeune femme faisait preuve de self contrôle et elle l'apprécia encore plus pour ça.

Néanmoins elle ne sut s'empêcher d'essayer de se souvenir du dossier qu'elle avait lu le jour précédent. Essayant de se rappeler des détails et de si effectivement on y faisait mention d'un second frère. Mais présentement elle n'arrivait pas à se concentrer sur ça. Il fallait d'abord trouver une porte de sortie.

- Comment on va sortir ? On est complètement coincée, oh mon Dieu, est-ce-que quelqu'un sait qu'on est ici ? Sylvia semblait complètement affolée maintenant.

- Le périmètre a complètement été évacue, plus aucune patrouille ne devrait se trouver dans le secteur. Tenta de lui expliquer Athéna.

- Avec le glissement de terrain le secteur doit avoir bougé de toute façon.

L'Afro-américaine se retint de grogner le nom de Maxwell, mais ne pût s'empêcher de lui lancer un regard noir. Ce à quoi la jeune femme répondit avec un haussement d'épaules et un aire sur le visage qui criait : « Quoi ? ». Elle entendit Sylvia respirer bruyamment, probablement essayant de calmer ses angoisses. Ce qui valut à Isis un autre regard noir et un mouvement de mains de la part de la plus âgée qui voulait dire « tu vois ce que tu as fait ? »

- Sylvia, écoutez, ce n'est pas une mauvaise chose. Lui dit doucement Isis. Cela veut dire que quand ils se rendront compte que l'on a disparu, les équipes de secours se connecteront au GPS de notre voiture et ils sauront par où commencer les recherches.

- Mais, mais cela pourrait prendre des jours ! Et si ils ne s'en rendaient jamais compte ?

- Bien sure que quelqu'un va s'en rendre compte. Lui dit Isis et le grand sourire était de retour. Probablement pour se montrer encore plus rassurante. Bien qu'il soit envahissant mon frère sait que je ne me permettrai pas de l'ignorer plus de quelques heures, il contactera définitivement les secours d'ici ce soir. Le sergent Grant, son mari est pompier et je suis certaine qu'il s'inquiétera lui aussi s'il ne la voit pas rentrer ce soir. Et même vous, il doit bien y avoir quelqu'un là dehors qui s'inquiète pour vous.

- Non, je, je ne suis pas sortie depuis plus de quatre ans, personne s'inquiétera, je n'ai plus personne…

- Je suis sur que c'est faux. Lui dit gentiment Athéna. Mais pour rendre le travail des secours plus facile, il va falloir sortir d'ici.

Toutes trois se mirent à regarder autour d'elle pour voir si elles pouvaient trouver une porte de sortie. Et effectivement après un moment à scruter les moindres recoins de la maison, elles trouvèrent une fenêtre qui laissait passer la lumière du jour.

- Par ici ! S'exclama Athéna. Il suffit de suivre la lumière et on pourra se trouver une porte de sortie.

Elle entendit Isis pouffer derrière elle et se retourna dans sa direction avec un air interrogatif sur le visage. La jeune femme la regarda avec un air penaud avant de rajouter.

- Non, pardon, mais dans les films ils disent justement qu'il ne faut pas aller vers la lumière.

La jeune femme tenait toujours sa manche pressé contre sa coupure et elle avait maintenant un grand sourire afficher sur le visage. Comme si elle était vraiment contente de la blague qu'elle venait de faire. Voyant que personne ne semblait partager son hilarité elle se senti de rajouter.

- Pardon, terrible comme blague, je dois être un peu stressée. Mais elle garda son sourire.

Toutes trois tentèrent de se diriger vers le halo de lumière mais le fait que la maison se trouvait en pente rendant leurs mouvements plus complique. Il leur fallut un moment avant d'avoir réellement l'impression d'avancer. La pénombre qui régnait les ralentissait, a la lumière de la lampe torche d'Athéna s'était rajouté celle de la lampe torche d'Isis mais cela n'empêchait pas qu'elles devaient toujours vérifier et revérifier ou elles posaient les pieds. Il fallait être sure que dans un moment d'inattention elle ne pose pas les pieds sur une surface instable et ne perde l'équilibre.

Sylvia se montrait toujours un peu récalcitrante, et Athéna n'arrivait pas a savoir si c'était parce qu'elle avait peur de rester coincée dans la maison ou si justement elle appréhendait le moment ou elle allait sortir après toutes ses années à rester recluse chez elle. Et Athéna en vient à se reposer des questions sur elle-même.

Si elle n'avait pas remis le pied à l'étrier et ne s'était pas remise au boulot, est-ce qu'elle aurait elle aussi à un moment donné, refusé de sortir et se serait recluse dans l'atmosphère chaleureuse et rassurante de sa maison ? Elle se plaisait à croire que Bobby ne l'aurait pas laissé faire. Probablement qu'ils se seraient disputé encore et encore, mais elle était certaines que son mari ne l'aurai pas laissée se replier sur elle-même à se point la.

Bien sur il s'était montré peu enjoué à la voir reprendre du service, mais il ne l'aurait jamais laissé devenir une ermite. Et si sa seule intervention ne suffisait pas, il aurait probablement eu l'aide des enfants, de Michael et toute la famille du 118e, de sa famille pour la sortie de cette spirale infernale.

C'est perdue dans ce genre de penser que son pied heurta quelque chose. Et c'est avec énormément de soulagement qu'elle se rendit compte que c'était sa radio. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle n'avait pas été endommager dans la chute.

- Ma radio. Dit elle aux autres en se penchant pour la ramasser.

Sylvia prit une grande bouffée d'oxygène, comme si elle n'avait pas vraiment respiré jusqu'à maintenant. Elle devait enfin avoir un peu plus d'espoirs de s'en sortir vivante. Isis quant à elle semblait plus sceptique. Elle devait elle aussi attendre de voir si ladite radio fonctionnait toujours. Elle ne saignait plus de sa blessure à la tête et de ce fait, ne portait plus sa manche pressée contre son front.

- Dispatch, ici 727-L-30 est-ce que vous me recevez ?

Il y eut un temps d'attente qui lui semblait infiniment long, en tout cas assez long pour que l'idée que la radio ne fonctionnait pas lui passe par la tête.

- 727-L-30, ici dispatch, ça fait du bien de vous entendre.

Merci mon dieu, c'était la voix de Maddie et Athéna ne se souvenait pas d'une seule fois ou elle avait été aussi contente d'entendre la voix de la jeune femme.

- Dispatch, je suis avec le sergent Maxwell numéro de badge… Elle se retourna vers Isis.

- 1608

- 1608. Répéta Athéna. Et une civile. Nous étions sur les collines quand… quand la colline s'est effondrée. On aurait bien besoin d'une équipe de secours pour venir nous récupérer.

- Est-ce que vous pourriez me donner une localisation plus précise ? Les secours auront besoin de plus pour pouvoir vous trouver. J'ai tout de même relayer votre position initiale au service de secours on peut commencer par là.

- Pas vraiment, on essaye de trouver une porte de sortie mais…

La terre se remit à trembler et il leur fallu toute leur force pour se maintenir sur leurs pieds. La maison se remit à craquer et cela ne leur parut pas très rassurant.

- Les secours seront bientôt en chemin 727-L-30, tenez bon. Entendit elle Maddie dire à travers la radio.

- Dite leur de se dépêcher, la situation est très instable ici.

Le tremblement s'intensifia encore plus et elles se retrouvèrent toutes les trois de nouveau sur le sol. Elle put entendre Sylvia crier et la vit disparaitre à travers une embrassure de porte, peu de temps après, ce fut Isis qu'elle vu se faire engloutir par le même passage.

Athéna se senti toute groggy quand la maison finit enfin de trembler et cela lui demanda beaucoup d'efforts de se relever. Forte heureusement, cette fois-ci elle s'était accrochée à sa radio comme si sa vie en dépendait (ce qui était partiellement le cas) et elle pouvait entendre Maddie l'appeler.

Elle décida de l'ignorer pour le moment, il lui importait plus de retrouver ses compagnes d'infortune. Elle se précipita vers la porte et tenta de rentrer tant bien que mal dans la pièce où elle les avait vu disparaitre. Sa tâche fut plus ardue que prévue dû a des débris qui encombraient maintenant l'entrée. Elle parvint à finalement rentrer et elle cria le nom des deux personnes qu'elle cherchait.

Elle finit par les apercevoir. Sylvia était adossée à un mur, un gros pan de plafond reposant sur sa cage thoracique, elle semblait toujours consciente et grimaçant dû à la douleur. Isis quant à elle était dans un autre cote de la pièce, se relevant tout doucement tout en toussant.

- Vous allez bien toutes les deux ?

- Je ne peux pas bouger. Dit Sylvia paniquée.

- J'arrive, je viens vous aider. Lui dit Athéna en glissant dans sa direction. Maxwell ? Demanda-t-elle en regardant dans la direction de a jeune femme qui toussait toujours.

- …Respiration…coupée…a va… Lui dit elle péniblement en tentant de respirer et de calmer sa quinte de toux.

Pendant que la jeune femme essayait de se calmer, Athéna reporta toute son attention sur Sylvia, tenta de bouger le pan de plafond mais c'était beaucoup trop lourd et elle n'y arriverait pas toute seule. Elle reprit la radio qu'elle avait raccroché à sa ceinture pour ne pas la perdre et recontacte le dispatch.

- Dispatch, ici 727-L-30, la situation a changé ici, nous avons besoin d'aide de toute urgence, je ne sais pas combien de temps la structure peut encore tenir et notre civile est coincée, je n'arriverai pas à la sortir toute seule.

- Ça va aller. Lui dit Sylvia. Vous et votre collègue vous devriez vous sauver tant qu'il est encore temps.

Contre toute attente, ce ne veut pas la voix de Maddie qu'elle entendit cette fois, mais celle de May, ce qui bien entendu la surpris, parce que May n'était pas encore autorisée à être sur les appels d'urgence, elle venait seulement de finir le premier cycle de formation.

- Maman, tu devrais peut-être l'écouter, sors de là et mets toi a l'abri.

- J'apprécie votre inquiétude dispatch, mais faite votre travail, envoyez les secours, je m'occupe de faire mon boulot et je n'abandonne personne.

Athéna était furieuse. Bien qu'elle comprenne l'inquiétude de sa fille cela l'irritait grandement qu'elle essaye de lui dire comment mener sa barque. Le terrain c'était son domaine et elle s'en supportait pas que qui que ce soit essaye de s'immiscer dans ses décisions. Elle avait dû pendant des mois supporter les regards en chiens de faïence de tous ceux qui s'inquiétait pour elle. Elle avait, peut être naïvement, cru qu'en reprenant du service elle y échapperait, et voila que même sur le terrain on ne la laissait pas tranquille.

- Un mari pompier, une fille qui travaille pour le 9-1-1. Vous faites tous dans les services de secours dans la famille. Lui dit Isis en se mettant à ses côtés. Elle avait enfin fini de tousser.

- Ça va ? Lui demanda quand même la plus âgée.

- Ouais… Je dois avoir expulsé tout l'air de mes poumons quand mon dos a heurter le mur, j'ai eu du mal à retrouver mon souffle. Mais sinon ça va. Et vous Sylvia vous vous sentez comment ?

- Je…Je peux bouger mes orteils, je crois que c'est une bonne choses, mais J'ai mal quand je respire, peut-être une côte cassée. Dit elle dans un gémissement.

Sans se parler les deux policières échangèrent un regard, un hochement de la tête et tentèrent de retirer le morceau de plafond de dessus leur camarade. Elle n'arrivèrent qu'à le bouger un petit peu, mais cette nouvelle position semblait faciliter la respiration de Sylvia.

Elle restreints silencieuse un court moment, avant que Sylvia ne leur dise une fois de plus qu'elle devait sauver leur peau tant qu'il était encore tant et les deux agents de police, toutes deux sur la même longueur d'onde la rassurent en lui disant que personne ne serait laisse derrière.

C'est probablement touchée par autant de camaraderie que Sylvia se confia un peu plus sur les raisons de son enfermement, la perte de sa sœur dans l'accident de voiture, la peur du monde extérieur, parce qu'il n'arrive que des mauvaises choses a l'extérieur.

Prise dans le moment, Athéna se confia un peu plus profondément que plus tôt dans la journée, lui expliqua pourquoi elle avait du prendre un congé de 6 mois, pourquoi elle s'était sentie tellement angoissée le matin même en route pour le travail. Et tout ce travail de parole lui fit énormément de bien, la libera d'un poids. Elle ne se sent ni juge ni plain par Sylvia ou même par Isis.

Cette dernière resta d'ailleurs incroyablement silencieuse, comme si elle essayait de rester en dehors, elle ne donnait pas l'impression de ne pas être concernée, elle leur laissait tout simplement un espace de parole libre de toute interaction superflue. Athéna ne put s'empêcher de la regarder et de s'interroger sur son état d'esprit. Quand Isis capta son regard elle l'interrogea du regard, comme si elle ne comprenait pas pourquoi elle était fixée comme ça. Elle soupira et baissa la tête.

- Pour moi… Commença-t-elle avant de s'arrêter, elle sembla chercher ses mots. Pour moi ça a été l'inverse. Après la mort de mon frère, il fallait absolument que je sorte. J'ai passé ma vie à assurer ses arrières, il était de quatre ans mon aîné, mais c'était le plus… Le plus inconscient de nous trois, toujours à se mettre dans des ennuis pas possible. Quand j'ai déménagé en Amérique, Je l'ai fait parce qu'il semblait enfin être plus stable. Apparemment je m'étais trompée… et maintenant qu'il est mort à cause de ses conneries je n'arrive pas à savoir si c'est parce que j'étais toujours la pour ramasser derrière lui ou si c'est justement parce que cette fois-ci je ne l'était pas. Je n'ai même pas pu assister aux funérailles, les frontières étaient toujours fermée et les affaires internes me sont tombées dessus tout de suite et j'ai eu l'ordre très strict de ne pas quitter le territoire. Être coincée à la maison à ressasser puis, coince dans le pays, j'ai cru que j'aillais devenir folle. Quand ils m'ont réintégré ça a été une bouffée d'oxygène , comme si j'étais enfin autorisée à faire mon deuil. Elle souri timidement et rajouta. Désolée les filles, moi je suis plutôt team monde extérieur.

- Je crois… pouffa Sylvia. Je crois que je suis prête à être team monde extérieur moi aussi.

- Alors c'est parti ! Se redressa Athéna. On a juste à trouver quelque chose pour faire levier.

En fouillant la pièce les deux policières parvinrent à trouver deux bouts de métal quelle usèrent comme levier, coupler a la force de Sylvia qui poussa le pan de plafond le plus loin possible d'elle, elles réussirent enfin a la sortie des décombres. Elles se laissaient envahir par la joie un cours instant avant de se remettre en quête d'une porte de sortie. Il ne leur fallut plus que quelques minutes pour enfin s'extirper de la maison et de finalement sentir l'aire extérieur sur leur visage.

Le spectacle qui s'exposait devant leurs yeux était digne d'un film post apocalyptique, des monceaux de débris de maisons, de végétations et de voitures était a moitié enseveli par des tonnes de terres et coupler à l'obscurité de la nuit, elles n'avaient aucune idée d'où elles pouvaient bien se trouver ce qui n'aiderait pas du tout le dispatch a oriente les secours dans leur direction.

Elles furent toutes les trois soulagés d'entendre l'hélicoptère des secours mais le soulagement fut de courte durée quand l'hélicoptère passa au-dessus de leur position sans les voir. La lumière de leur lampe torche n'était pas assez forte que pour attirer l'attention et contre le but des hélices, leurs cris ne pouvait rien. Ce fut Athéna qui repéra la voiture de patrouille a moitié enseveli sous la terre et qui eut l'idée d'utiliser les gyrophares pour attirer l'attention des secours.

Et and son stratagème fonctionna, que l'hélicoptère se posa au sol et qu'elle aperçu son mari sortir de l'appareil, elle eut l'impression qu'elle pouvait enfin se détendre.

- Besoin d'un taxi sergent ? Lui dit Bobby un sourire soulager sur les lèvres.

- Je ne suis pas contre Capitaine, j'ai bien peur que ma voiture soit hors-service.

- Je suis content que tu ailles bien. Se contenta-t-il de lui dire.

- Je vais très bien, juste quelques bleus, rien de bien méchant.

Elle laissa le dispatch savoir que tout était bien qui finissait bien et fut plus heureuse d'entendre la voix de May qu'elle ne l'avait été auparavant. Elle vit Sylvia se faire aider à rentrer dans l'hélicoptère par un autre pompier mais ne vit pas Isis dedans. Elle se retourna pour la chercher du regard, elle l'aperçu reste de leur ancienne voiture de patrouille.

- Maxwell ! Lui cria-t-elle. On se dépêche !

- J'arrive ! Lui répondit elle en trottinant dans la direction de l'hélicoptère.

- Tu as une obsession malsaine avec cette voiture. Lui signala-t-elle quand la plus jeune se trouva à sa hauteur ?

- Quoi ? S'exclama Isis. Non ! Enfin peut-être, mais non, je récupérais juste nos téléphones. Et elle lui tendit son téléphone. Capitaine Nash ! C'est un plaisir de vous rencontrer ! S'exclama la plus jeune en tendant la main à Bobby.

- Plaisir partagé. Dit-il en lui serrant la main et en souriant lui aussi.

- Je pourrais vous dire que j'ai beaucoup entendu parler de vous, mais ce serait un mensonge, comme vous le savez je ne fais pas équipe avec votre femme depuis longtemps.

- Moi qui pensais qu'elle ne pouvait se passer de parler de moi !

- Oh même si elle le faisait monsieur, je ne la trahirait pas comme ca !

Il se contenta de rire et Athéna leva les yeux au ciel, mais tout de même secrètement contente de la réponse de sa collègue, il semblait qu'elle pourrait enfin se confier à quelqu'un loin des oreilles curieuses de sa famille ou du 118e. Ils se dirigèrent enfin vers leur nouveau moyen de transport et une fois dans l'apareile, madame Grant-Nash laissa ses doigts s'entrelacer à ceux de son mai et déposa sa tête sur son épaule. Elle regarda soulagé le sol et la maison dans laquelle elle avait été enfermée une bonne partie de la journée. Son regard se posa alors sur sa collègue, qui semblait avoir toute son attention focalisée sur son téléphone. Elle la vit froncer les sourcils et puis lever les yeux au ciel.

- Tout va bien. Ne put elle s'empêché de demander.

- Super, mon frère était à deux doigts de contacter la garde nationale pour se mettre à ma recherche et il m'interdit de rentrer à la maison avant de lui envoyer un rapport détailler d'un médecin stipulant que je vais parfaitement bien.

- C'est un peu excessif.

- Et encore, j'ai réussi à négocier, il était prêt à payer une infirmière à domicile cette nuit pour vérifier que je ne meurs pas dans mon sommeil du a d'éventuelles complications imaginaires.

Devant les regards on ne peut plus sérieux de la jeune fille. Athéna ne put s'empêcher de rire.

Plus tard dans la soirée, quand le couple Grant-Nash fut bien rentré, eut le temps d'apprécier un repas en famille, d'échanger des conversations plus ou moins importantes les un avec les autres. Athéna reçut un message de sa collègue.

- Tout vas bien ? Demanda Bobby en l'enlaçant.

- Oui c'est juste Maxwell. Elle confirme qu'elle va bien et que c'est certifié par un docteur et qu'on se verra demain au poste. Elle dit aussi qu'une des collègues de Sylvia est venu lui rendre visite. Comme quoi elle n'était pas aussi seule qu'elle le pensait.

- Alors, comment elle est ?

- Maxwell ? Ça va, elle est… Supportable.

- Oh, vraiment ? Souri-il

Elle se contenta de l'embrasse et n'eut pas envie de se pencher plus sur le dossier Maxwell. Elle n'avait toujours pas une confidence aveugle en la gamine et gardait en tête qu'elle était toujours censé la surveiller. Mais elle devait avouer qu'elle s'était rendu utile plus d'une fois dans la journée, elle semblait facile a vivre au quotidien.

Seul l'avenir lui dirait qui était réellement Isis Maxwell et jusqu'à quel point elle pouvait lui faire confiance.