Chapitre 5 : Le Lien Inébranlable
Le soleil se levait à peine sur Tokyo lorsque Hadrien ouvrit lentement les yeux, encore empreint des sensations étranges de la nuit passée. Il était surpris de ressentir une connexion aussi forte avec son frère jumeau, Nathaniel, qu'il n'avait pas vu depuis des années. Il se leva, méditatif, cherchant à comprendre cette étrange connexion qui s'était manifestée dans le monde des rêves.
Au cours de son petit-déjeuner, il décida d'en parler à Kayako. Elle était assise près de la fenêtre, l'air pensif, regardant son fils jouer dans la cour. En entendant Hadrien parler du lien étrange qui l'unissait encore à Nathaniel, elle tourna calmement la tête vers lui, un léger sourire sur les lèvres.
Kayako, le regard toujours posé sur la cour, reprit doucement : « Les liens entre jumeaux sont puissants en général, mais dans une famille magique, ces liens sont encore plus forts. Il y a une connexion profonde, presque spirituelle, qui peut influencer votre magie et même votre destin. Peu importe ce que vous avez vécu chacun de votre côté, ce lien est ancré dans votre âme. Et parfois, ces connexions se renforcent encore plus quand des forces extérieures tentent de les briser.»
Hadrien fronça les sourcils, pensant à la manière dont Dumbledore et ses parents avaient manipulé sa vie. « Tu veux dire que malgré tout, ce lien peut survivre et même se renforcer ? »
Kayako hocha la tête. « Exactement. Dans une famille magique, surtout avec un héritage aussi ancien que celui des Peverell, la magie est souvent partagée entre les jumeaux. Cela peut se manifester de différentes façons. Dans votre cas, cela semble se renforcer au fur et à mesure que vous avancez chacun de votre côté. »
Elle marqua une pause, cherchant les mots justes. « Ce lien pourrait même te protéger ou te guider, tout comme il pourrait protéger Nathaniel. Mais attention, les forces extérieures, surtout celles qui souhaitent briser ce lien, le ressentiront aussi. C'est peut-être pour cela que tu dois être discret à ce sujet, comme tu l'as dit à ton frère. »
Hadrien acquiesça, réfléchissant à l'importance de ce lien. Peut-être que la clé de leur avenir commun résidait justement dans cette connexion magique.
Pendant que Hadrien réfléchissait aux paroles de Kayako, loin de Tokyo, Shiryu et Shunrei atteignirent enfin les hauteurs sacrées du Mont Lu, en Chine. Là, devant la majestueuse cascade sous laquelle le Vieux Maître, Dôko, méditait depuis des années, Shiryu s'inclina profondément en signe de respect.
Le Vieux Maître, malgré son apparence frêle et son âge avancé, ouvrit lentement les yeux et adressa un regard perçant à son disciple. « Shiryu, mon enfant, je sens une grande agitation en toi. Raconte-moi ce qui t'amène ici après tant de temps. »
Shiryu, toujours agenouillé, releva légèrement la tête et commença à parler avec gravité. « Maître, beaucoup de choses se sont passées depuis mon départ pour le Japon. Nous avons participé au tournoi intergalactique, mais les événements ont pris une tournure inattendue. L'armure du Sagittaire a été volée par Ikki, le Chevalier Noir du Phénix, et nous avons été attaqués par ses subordonnés. Nos armures ont été gravement endommagées, et je suis ici pour demander votre conseil. »
Le Vieux Maître resta silencieux un moment, analysant les paroles de son disciple. « L'armure du Sagittaire, dis-tu... et Ikki, ce chevalier perdu dans les ténèbres, est responsable de cela ? » Il sembla réfléchir un instant avant de reprendre. « Ces événements sont graves, Shiryu. Le vol d'une armure d'or et l'apparition de ces Chevaliers Noirs perturbent l'équilibre du monde. »
Shiryu ajouta, la voix pleine de regret : « Oui, Maître. Je crains que notre imprudence n'ait aggravé la situation. Seiya et moi avons perdu nos armures durant notre combat. Je suis venu vous demander s'il est possible de les réparer... et peut-être aussi, de nous guider sur la marche à suivre. »
Le Vieux Maître, Dôko, regarda Shiryu avec gravité après avoir entendu son récit. « Shiryu, » dit-il doucement, « Je ne peux pas réparer vos armures moi-même. Les dommages qu'elles ont subis sont trop importants pour être restaurés par mes moyens. Cependant, il existe un homme qui possède les compétences nécessaires pour accomplir cette tâche. »
Shiryu, surpris, releva légèrement la tête. « Qui est-il, Maître ? »
Dôko sourit faiblement, ses yeux trahissant la sagesse d'innombrables années de connaissance. « Il s'appelle Mû. Il vit dans une région reculée appelée Jamir, une terre isolée, cachée dans les montagnes de l'Himalaya. Mû est un homme mystérieux, mais il est l'un des rares artisans capables de restaurer les armures sacrées des Chevaliers. Si quelqu'un peut réparer ton armure et celle de Seiya, c'est bien lui. »
Shiryu acquiesça respectueusement, sentant un nouvel espoir naître en lui. « Jamir, donc... Je ferai ce voyage, Maître. Pour Seiya et pour moi, je trouverai Mû et lui demanderai de l'aide. »
Le Vieux Maître posa une main réconfortante sur l'épaule de son disciple. « Le chemin sera long et périlleux, Shiryu, mais je sais que tu es prêt. Prends soin de ton cœur et de ton esprit, car la véritable épreuve ne réside pas dans le voyage, mais dans la force intérieure que tu trouveras en chemin. »
Alors que Shiryu se préparait à prendre congé du Vieux Maître pour commencer son voyage vers Jamir, il se tourna une dernière fois vers son mentor, une pensée lui traversant l'esprit. « Maître, avant que je parte, il y a quelque chose dont je dois vous parler. »
Dôko leva un sourcil interrogateur, incitant Shiryu à continuer.
« J'ai rencontré un homme au Japon... un homme mystérieux, puissant, et qui semble en savoir beaucoup plus que ce qu'il laisse paraître. Il se fait appeler Hadrien, mais on murmure aussi le nom de Kuro. J'ai senti une aura particulière autour de lui, semblable à la vôtre, maître, pleine de sagesse et de force. Il m'a averti de ma propre arrogance avant même que je n'affronte Seiya... et il avait raison. »
Le Vieux Maître ferma les yeux un instant, comme s'il fouillait dans ses souvenirs. « Kuro, dis-tu ? » murmura-t-il, son ton prenant une nuance grave. « Ce nom ne m'est pas étranger. Dans les cercles de combat souterrains, surtout en Chine et au Japon, il y a des histoires... Des histoires d'un homme redouté, mais respecté. Un combattant hors pair, à la fois dangereux et mystérieux, mais qui semble ne suivre aucun camp, aucune cause à part la sienne. »
Shiryu écoutait attentivement, sentant que son maître connaissait cet homme bien plus qu'il ne le laissait entendre.
« Hadrien, ou Kuro, » continua Dôko, « semble avoir vu en toi des choses que même toi, tu n'avais pas encore comprises. Si cet homme t'a parlé ainsi, c'est qu'il a probablement traversé des épreuves similaires à celles que tu as endurées. Mais fais attention, Shiryu. Ceux qui cachent autant de mystères sont souvent ceux qui portent les plus lourds fardeaux. »
Shiryu hocha la tête, sentant l'importance des paroles de son maître. « Je comprends, Maître. Je ferai preuve de prudence. »
Dôko ouvrit les yeux et fixa son disciple d'un regard sage et protecteur. « Kuro pourrait jouer un rôle dans les événements à venir, Shiryu. Ne le sous-estime pas, mais n'oublie pas non plus de rester fidèle à ton propre chemin. »
Avec ces derniers mots d'avertissement et de conseil, Shiryu se prépara à quitter le Vieux Maître, le cœur rempli de détermination, mais aussi avec une nouvelle réflexion sur cet homme mystérieux qu'il avait rencontré, se demandant quel rôle il pourrait jouer dans les épreuves à venir.
Alors que Shiryu quittait les lieux, Dôko, le Vieux Maître, observait son disciple s'éloigner, une lueur de réflexion dans ses yeux. Il replongea dans ses pensées, repassant en mémoire les moments troublants de sa récente méditation.
« Hadrien… Kuro… » murmura-t-il pour lui-même.
Ce nom, qui semblait revenir de manière récurrente ces derniers jours, s'associait à la sensation étrange qu'il avait eue lors de sa méditation, un sentiment qu'un changement majeur approchait. Une présence avait brièvement perturbé sa concentration, un écho dans le cosmos qui n'avait pas encore révélé toute sa nature.
Dôko croisa les bras, son regard se perdant dans le lointain, vers la cascade qui l'avait vu méditer des siècles durant. « Serait-ce lui, l'homme qui a troublé ma sérénité cette fois-ci ? » pensa-t-il. L'idée le laissa pensif.
Il se rappela des anciens écrits, des prophéties oubliées dans lesquelles il était question d'un individu au destin scellé entre lumière et ténèbres, capable de faire basculer la balance dans la Guerre Sainte à venir. « Se pourrait-il que ce Kuro, ce Hadrien, soit lié à ce destin ? » se demanda-t-il, le cœur alourdi par l'incertitude.
Le Vieux Maître savait que le cosmos de certaines personnes dépassait la simple nature des chevaliers ordinaires, et Hadrien semblait être l'un d'entre eux. Mais quel rôle jouerait-il dans les événements qui se préparaient ? Le mystérieux personnage restait une énigme.
« Que son chemin le guide dans la bonne direction, » murmura Dôko, avant de fermer les yeux et de reprendre sa méditation, une nouvelle vigilance dans l'esprit, conscient que l'homme qui avait perturbé son calme pourrait bien être un acteur clé dans les événements à venir.
Pendant que le soleil se levait doucement sur Tokyo, Hadrien préparait discrètement son départ. Il se tenait dans l'entrée de la maison, son sac prêt, observant Kayako avec une expression grave. Elle, toujours calme et mystérieuse, le regardait sans rien dire, comme si elle savait déjà ce qu'il s'apprêtait à faire.
« Je vais partir pour l'Angleterre, » déclara Hadrien d'une voix mesurée. « Nathaniel a besoin de moi, je le sens. Ce lien que nous partageons est plus fort que je ne l'imaginais. »
Kayako, tout en ajustant une mèche de cheveux, hocha lentement la tête. « Les liens entre jumeaux, surtout dans les familles magiques, sont bien plus profonds que tu ne le penses, Hadrien. Ton inquiétude pour lui est naturelle, et il est normal que tu veuilles le protéger. »
Hadrien soupira, regardant le sol un instant. « Dumbledore ne lui facilitera pas la tâche. Et nos parents… » Il s'interrompit, secouant la tête, frustré par l'idée que ceux qui auraient dû les protéger étaient les mêmes qui risquaient de les diviser. « Je ne veux pas que Nathaniel subisse la manipulation et les machinations de ce monde. »
Kayako posa une main réconfortante sur son épaule. « Tu as survécu à tant de choses. Mais ton frère, il devra tracer son propre chemin. Tu ne pourras pas le protéger de tout. »
« Je sais, » répondit-il, sa voix légèrement brisée par la résignation. « Mais je ne peux pas rester ici en sachant qu'il est seul. Je dois m'assurer qu'il ne tombe pas dans leurs pièges. »
Alors qu'il sortait, une pensée persistait dans son esprit : Nathaniel est en danger, et je dois être là pour lui. Mais quel prix vais-je payer pour protéger ce lien ?
En arrivant à l'aéroport, Hadrien parcourut rapidement la foule du regard. Il n'était pas surpris de voir une affiche avec son nom, tenue par un homme en costume noir impeccable, manifestement un garde du corps. Cet homme émanait une aura calme mais redoutable, signe évident qu'il était lié à la pègre japonaise, plus précisément aux Yakuza.
L'homme s'inclina légèrement en guise de salut respectueux en approchant. « Hadrien-sama, je viens de la part de notre ami commun. Il a mis à votre disposition son jet privé pour votre voyage. Tout est prêt pour vous. »
Hadrien hocha la tête en signe de reconnaissance, ses pensées déjà tournées vers l'Angleterre. « Merci, » répondit-il simplement, tout en suivant l'homme à travers l'aéroport. Le luxe discret du service était évident, les procédures de sécurité habituelles semblaient effacées pour lui, ce qui confirmait l'influence de son allié au sein des Yakuza.
Lorsqu'ils atteignirent le jet privé, Hadrien jeta un coup d'œil à l'avion. C'était un appareil élégant, avec des lignes modernes et une finition impeccable. Il savait que l'aide de cet ami yakuza ne venait pas sans raisons ni intérêts, mais il ne pouvait pas se permettre de refuser ce genre de soutien en ce moment.
« Faites en sorte que mon départ reste discret, » dit-il à l'homme avant de monter à bord.
Le garde du corps inclina de nouveau la tête. « Bien sûr, Hadrien-sama. Bon voyage. »
Hadrien monta à bord du jet, sentant le poids des décisions à venir. Une fois installé, il fixa le hublot, observant la ville de Tokyo en contrebas. Bientôt, il serait en Angleterre, face à son frère, Dumbledore, et tout ce qu'il avait fui.
Hadrien ne put s'empêcher de sourire en coin en pensant à l'efficacité redoutable d'Hiroshi, son ami et chef des yakuzas. Ce type est vraiment un maître des ombres, se dit-il en s'installant plus confortablement dans le fauteuil luxueux du jet privé.
Hiroshi avait non seulement réussi à lui obtenir un jet privé, mais aussi à lui organiser, en l'espace de quelques heures seulement, un billet d'avion fictif pour l'Angleterre, au cas où quelqu'un chercherait à suivre ses déplacements. Le niveau d'efficacité et de discrétion du réseau d'espionnage d'Hiroshi était à la fois impressionnant et inquiétant. Rien ne semblait échapper à cet homme.
« J'avais oublié que son neveu est le directeur de l'aéroport, » murmura Hadrien en regardant les nuages par le hublot. « Même moi, je n'ai pas vu venir cette astuce avec le billet d'avion. »
Tout était orchestré à la perfection. Si quelqu'un cherchait à surveiller son départ, ils verraient seulement un vol commercial classique, tandis que Hadrien prenait une route beaucoup plus rapide et discrète vers Londres, grâce à ce jet privé.
Il fronça les sourcils en pensant à l'Angleterre et à ce qui l'attendait là-bas. Dumbledore, pensa-t-il, ne doit pas découvrir que je suis de retour avant que je ne le veuille.
Hadrien laissa ses pensées dériver un instant vers la confrontation à venir en Angleterre, mais il se rappela rapidement qu'il ne pouvait pas se permettre d'être distrait. Je suis dans un jet d'un Yakuza, après tout, pensa-t-il en observant l'intérieur luxueux. Tout ici respirait la puissance et le contrôle, mais aussi le danger. Les Yakuzas n'étaient pas des gens avec qui on pouvait prendre des risques inutiles.
Il fouilla dans l'un des compartiments à côté de son siège, et comme il s'y attendait, il trouva une petite mallette remplie de divers matériaux de déguisement. Hiroshi avait pensé à tout.
Il y avait plusieurs produits de teinture, des lentilles de contact colorées, du maquillage spécialisé, ainsi que des vêtements de rechange pouvant transformer son apparence en un clin d'œil. Il sourit en voyant l'attention au détail. Hiroshi ne laisse vraiment rien au hasard, pensa Hadrien en s'imaginant déjà se fondre dans la foule à Londres, méconnaissable.
« Parfait, » murmura-t-il en prenant un produit de teinture de cheveux blonds, des lentilles de contact colorées bleues et une paire de lunettes sans correction. Il avait déjà un plan en tête : son visage devait être celui de quelqu'un que personne ne remarquerait. Un simple touriste ou un étudiant de passage.
Il vérifia encore une fois les déguisements à sa disposition et se demanda brièvement s'il aurait à en changer plusieurs fois avant d'atteindre son objectif.
L'hôtesse de l'air, une femme aux gestes précis et silencieux, s'approcha de Hadrien avec un petit sourire. Elle prenait le kit de teinture capillaire dans ses mains, prête à l'aider à changer d'apparence.
Elle commença à travailler rapidement, ses mains expertes répartissant la teinture avec soin. Pendant qu'elle s'occupait de ses cheveux, Hadrien regardait par la fenêtre du jet, ses pensées tournées vers ce qui l'attendait en Angleterre. Il savait que chaque détail comptait. Le moindre faux pas pourrait alerter Dumbledore ou ses espions, et cela mettrait son plan en danger.
Une fois la teinture appliquée et les cheveux soigneusement coiffés, l'hôtesse recula pour admirer son travail. Elle lui tendit ensuite un miroir, et Hadrien se regarda. Ses cheveux, désormais d'un brun foncé, étaient méconnaissables. La transformation était frappante, mais simple, exactement ce qu'il recherchait.
« Parfait, merci, » dit-il en souriant, avant de remettre les lentilles colorées et les lunettes sans correction, qui ajoutaient une touche finale à son nouveau look.
L'hôtesse inclina légèrement la tête, satisfaite de son travail, avant de s'éclipser discrètement. Hadrien se leva pour ajuster ses vêtements et se préparer mentalement à l'étape suivante de son voyage.
Après l'atterrissage du jet privé, Hadrien descendit lentement les marches, ses yeux se posant sur l'aéroport bondé de Londres. L'air frais du matin londonien l'accueillit, transportant avec lui des souvenirs lointains de son enfance ici, avant que tout ne bascule. Ses pas résonnèrent doucement sur le tarmac, et son regard balayait l'horizon grisâtre.
Il inspira profondément, sentant l'énergie familière du lieu et murmurant à voix basse, presque pour lui-même : « Bienvenue au pays, Hadrien Peverell. »
Les yeux dissimulés sous ses lunettes, il avança d'un pas déterminé. Il avait pris toutes les précautions nécessaires pour que personne ne le reconnaisse, mais il savait qu'il était sur un territoire dangereux. Dumbledore, les Potter, et les partisans du vieux mage veillaient sûrement. Pourtant, Hadrien avait un objectif clair : protéger son frère et surveiller discrètement les événements.
Un chauffeur l'attendait près d'une voiture sombre à l'extérieur de l'aéroport, lui ouvrant la portière avec respect. Hadrien glissa à l'intérieur sans un mot, et la voiture démarra en douceur. Alors qu'ils s'éloignaient, il regarda une dernière fois l'aéroport à travers la vitre teintée, prêt à affronter les épreuves qui l'attendaient dans ce pays qui fut autrefois le sien.
Le chauffeur, silencieux et professionnel, conduisait habilement à travers les rues animées de Londres. Hadrien, assis à l'arrière de la voiture, observait la ville qui défilait, son regard perçant malgré la teinte discrète de ses lunettes. Chaque bâtiment, chaque coin de rue lui rappelait une époque révolue, mais il restait concentré sur sa mission.
Quelques minutes plus tard, la voiture s'arrêta devant la banque Barclays. Hadrien entra dans l'établissement avec une démarche assurée, bien conscient que cette visite en apparence ordinaire cachait une mission plus complexe. Il s'approcha de l'accueil, où un employé en uniforme lui adressa un sourire professionnel.
« Bonjour, monsieur. Comment puis-je vous aider aujourd'hui ? »
Hadrien inclina légèrement la tête et répondit à voix basse : « Kwokax m'a fourni un mot spécial. Je suis ici pour accéder à un service particulier. »
L'employé fronça légèrement les sourcils, semblant confus pendant un bref instant, mais en entendant ce nom, son expression changea. Il acquiesça doucement, puis lui fit signe de le suivre.
Hadrien suivit l'employé à travers un couloir discret qui menait vers l'arrière de la banque. Là, après une série de portes verrouillées, ils arrivèrent devant une pièce plus sombre, décorée d'une manière bien différente de la banque moderne. L'employé s'arrêta devant une porte massive de fer, gravée de symboles runiques à peine visibles pour les yeux non-initiés.
« Voici votre passage secret, monsieur, » dit l'employé en s'inclinant légèrement. « Une fois à l'intérieur, vous serez directement conduit à Gringotts. »
Hadrien hocha la tête en signe de reconnaissance. Il poussa la porte, la gravité de la situation pesant légèrement sur ses épaules. En franchissant le seuil, il sentit une légère distorsion dans l'air, comme s'il avait traversé une barrière invisible. Quelques secondes plus tard, il se retrouva dans un long tunnel de pierre, illuminé par des torches magiques, menant directement aux entrailles de Gringotts.
Il avançait dans ce passage secret avec détermination, sachant que la prochaine étape de son voyage l'emmènerait plus profondément dans les mystères de la banque des gobelins.
Il s'approcha de l'entrée de Gringotts avec assurance, son visage impassible. Ce n'était pas une simple visite. Il avait des affaires à régler concernant son héritage Peverell, et il savait que chaque pas qu'il ferait ici serait surveillé de près. Les gobelins à l'entrée, méfiants comme toujours, le scrutèrent, mais ils ne dirent rien. Hadrien s'approcha du comptoir principal et, d'une voix calme et posée, il déclara :
« J'ai rendez-vous avec Ragnok, gestionnaire des coffres Peverell. »
Le gobelin à l'entrée de Gringotts, habitué aux demandes incessantes et aux revendications souvent infondées des sorciers, s'apprêtait à interroger Hadrien sur la raison de sa visite. Cependant, son regard s'arrêta brusquement sur la chevalière que portait Hadrien, gravée des armoiries distinctives des Peverell. Un mélange de surprise et de respect envahit ses traits, et sans un mot de plus, il fit un geste sec et précis, invitant Hadrien à le suivre.
Ils traversèrent plusieurs couloirs de la banque, chaque pas d'Hadrien résonnant sur le sol de marbre. Les autres gobelins qu'ils croisaient se détournaient légèrement, manifestant un respect rare dans cet établissement où les relations avec les sorciers étaient souvent teintées de méfiance.
Le gobelin guida Hadrien jusqu'à une porte massive, ornée de symboles gobelins et d'un grand blason indiquant l'autorité du roi. Il frappa doucement avant de pousser la porte, révélant un vaste bureau aux murs de pierre, illuminé par de nombreuses lanternes suspendues. Derrière un bureau en bois sombre, Ragnok, roi des gobelins et gestionnaire des coffres ancestraux, leva lentement les yeux vers Hadrien.
Le roi gobelin observa un instant l'homme qui venait d'entrer, son regard se fixant instinctivement sur la chevalière.
« Héritier Peverell, » dit Ragnok d'une voix grave, « je ne m'attendais pas à te voir en personne si tôt. »
Hadrien s'avança calmement, son regard ferme. « Il est temps que certaines vérités soient révélées. »
Ragnok inclina légèrement la tête, un signe de respect rare de la part d'un gobelin. « Assieds-toi, nous avons beaucoup à discuter. »
Ragnok demanda au gobelin qui accompagnait Hadrien s'il y avait un ou des sorciers présents dans la banque, son sujet répondit négativement. Ragnok hocha la tête, satisfait de la réponse de son sujet. Il savait que la présence d'Hadrien devait rester secrète, et cette heure matinale offrait une protection naturelle contre les regards indiscrets.
« Parfait, » dit-il d'une voix grave. « Nous pourrons discuter sans interruption. »
Il fit signe à Hadrien de s'asseoir dans un fauteuil en cuir face à son bureau orné de gravures gobelines.
« Maintenant que nous sommes seuls, » reprit Ragnok en croisant ses doigts devant lui, « je suppose que tu es ici pour plus que la simple gestion de ton héritage, Hadrien Peverell. »
Hadrien fixa Ragnok, son regard calculateur. « Oui, je suis ici pour reprendre le contrôle de certains éléments de mon héritage, mais aussi pour m'assurer que certaines affaires restent discrètes. »
Ragnok acquiesça. « Les affaires des Peverell ont toujours été complexes. Et avec le climat actuel… il est sage de vouloir tout maîtriser. »
Hadrien parcourait les pages avec un intérêt croissant, ses doigts glissant sur les lignes qui détaillaient les nombreuses propriétés et actifs de la famille Peverell. Puis, il s'arrêta net, un léger sourire apparaissant sur son visage en découvrant une information particulièrement intéressante : Poudlard, l'école de sorcellerie la plus célèbre du monde, était en réalité bâtie sur un terrain qui appartenait autrefois à sa propre famille, les Peverell.
Tout le monde avait toujours cru que l'école appartenait aux fondateurs : Godric Gryffondor, Helga Poufsouffle, Rowena Serdaigle et Salazar Serpentard. Mais cette découverte montrait une tout autre vérité.
« Intéressant… » murmura-t-il, son sourire s'élargissant légèrement.
Ragnok, observant la réaction d'Hadrien, haussa un sourcil. « Je vois que tu as trouvé quelque chose de notable. »
Hadrien leva les yeux vers lui, une lueur malicieuse dans le regard. « Oh, juste une petite ironie de l'histoire. On m'a toujours dit que Poudlard appartenait aux fondateurs. Mais il semblerait que mes ancêtres aient été bien plus impliqués dans la fondation de cette école que quiconque ne le pense. »
Ragnok hocha lentement la tête. « Peu de sorciers, voire aucun, connaissent cette vérité. Le terrain a été cédé aux fondateurs par un ancien Peverell, sous des conditions strictes, que le temps et les générations ont effacées des mémoires. Mais le château appartenait aux fondateurs et à leurs héritiers. »
Hadrien referma doucement le livre des propriétés de la famille, ses pensées tournées vers Dumbledore et le secret bien gardé. Cette information pourrait lui être utile à l'avenir.
Hadrien parcourait attentivement les pages du livre de comptes, son visage s'assombrissant à mesure qu'il voyait les transferts d'argent et les liens entre la fortune des Peverell et celle des Potter. Après un moment de réflexion, il posa le doigt sur un chiffre en particulier, son regard se durcissant.
« Je veux que 25 % des fonds transférés à la famille Potter soient immédiatement récupérés. Considérez cela comme une sanction pour leur négligence et leur abandon. »
Ragnok, le regard perçant, acquiesça. « Très bien, maître Peverell. Voulez-vous que cette modification apparaisse dans les registres ou que cela reste discret ? »
Hadrien, fixant toujours le livre de comptes, répondit calmement : « Non, vous leur direz que l'héritier sait pour l'abandon d'un enfant à cause de son manque de magie. C'est une leçon. Ils ont oublié que chaque action a des conséquences. »
Ragnok, hochant lentement la tête, comprit l'importance de ce message. « Très bien, je m'assurerai que la famille Potter soit informée de la source de cette réduction, et qu'ils sachent que c'est une conséquence directe de leurs choix. »
Hadrien leva les yeux du livre, ses traits marqués par la détermination. « Ils doivent comprendre qu'on ne joue pas impunément avec les liens de sang. Ils pensaient pouvoir se détourner de moi, mais ils ont oublié que la magie coule plus fort dans ceux qu'ils jugent faibles. »
Ragnok, respectueux, se leva. « Je transmettrai cela personnellement aux Potter. Le message sera clair. »
Hadrien se leva lentement, refermant le registre avec soin avant de s'adresser à Ragnok. « Si James Potter se présente ici avec Lily, vous leur direz ceci : Lily descend d'une longue lignée de cracmols, issue de la famille Serdaigle. Une lignée qu'elle a cherché à oublier, mais qui est toujours là, dans leur sang, qu'elle le veuille ou non. »
Ragnok acquiesça avec un sourire énigmatique. « Je veillerai à ce que le message soit transmis, mot pour mot. »
Hadrien ajouta, plus froidement : « Ils doivent comprendre que leurs décisions, leurs dénis, ont des conséquences. »
Hadrien s'adossa légèrement dans son fauteuil, son regard devenant plus sérieux. « Il y a une autre raison pour laquelle j'ai pris ces mesures, Ragnok. Cela concerne la sécurité de mon frère. »
Le gobelin haussa un sourcil, attentif. Hadrien continua : « Mon frère est encore jeune et ne comprend pas pleinement dans quel monde il évolue. S'il est découvert qu'il est lié aux Peverell, cela pourrait le mettre en danger. Il y a des forces à l'œuvre, des intérêts que je dois protéger. »
Quelques heures plus tard, Nathaniel se retrouva dans les profondeurs de la Chambre des Secrets. L'air était humide, l'atmosphère oppressante, et les murs anciens résonnaient encore des murmures de Serpentard. Il avançait prudemment, conscient du danger qui l'attendait. Son but était clair : arrêter l'héritier de Serpentard et sauver Ginny Weasley, prisonnière de l'influence maléfique du journal de Tom Riddle.
Au centre de la chambre, Tom, une version plus jeune de Voldemort, se tenait droit, ses yeux perçants fixant Nathaniel. À ses pieds, Ginny était étendue, pâle et immobile, sa vie lentement drainée par le journal maudit.
Tom souriait, une lueur maléfique dans le regard. « Tu es arrivé trop tard, Nathaniel. Bientôt, je renaîtrai pleinement grâce à elle, et toi, tu ne pourras rien faire. »
Nathaniel, bien que terrifié, resta ferme. « Je ne te laisserai pas faire. »
Tom rit, un rire glacial. « Personne ne viendra te sauver. Fawkes est parti, et le Choixpeau ne te sera d'aucune utilité. Tu es seul... comme toujours. »
Tom leva sa baguette, prêt à lancer un sort mortel, mais soudain, il se figea, son bras tremblant. Une force invisible semblait le retenir. Nathaniel, surpris, observa alors que Tom, stupéfait, essayait de comprendre ce qui se passait.
C'était comme si une présence protectrice, puissante et familière, était intervenue à la dernière seconde.
« Nathaniel n'est pas seul. »
Tom, surpris, son visage se durcissant. « Qui ose m'interrompre ? Montre-toi ! »
Nathaniel, en entendant cette voix, sentit une vague de réconfort et de puissance l'envahir. Il reconnut immédiatement cette voix : c'était Hadrien, son frère jumeau.
Soudain, une silhouette apparut à l'autre bout de la Chambre. Apparaissant avec une aura de cosmoénergie puissante, Hadrien s'avança lentement, ses yeux fixant intensément Tom Riddle. Tom, bien qu'incrédule, ne put ignorer la force qui émanait de cet homme. Ce n'était pas une magie qu'il connaissait, c'était autre chose, quelque chose de plus ancien, de plus primitif.
« Je suis celui qui veille sur Nathaniel, » déclara Hadrien d'une voix glaciale, son regard perçant celui de Tom. « Et toi, Tom Riddle, tu n'as aucune idée du pouvoir que tu défies. »
Tom était en colère d'être paralysé: « Peu importe qui tu es. Ici, je suis Serpentard, et je suis invincible. »
Hadrien esquissa un sourire en coin. « L'arrogance t'a déjà perdu une fois, Riddle. » Puis, d'un geste subtil, il leva la main, et l'énergie qui paralysait Tom se resserra, empêchant toute action.
Nathaniel, sentant la présence de son frère derrière lui, reprit confiance. Il se redressa et, d'une voix ferme, ajouta : « Je ne suis pas seul, Tom. Tu ne gagneras pas cette fois. »
Tom Riddle, voyant que son emprise sur la situation lui échappait, utilisa son atout ultime. Il parla en Fourchelang, ordonnant au Basilic, gigantesque serpent caché dans l'ombre de la Chambre, d'attaquer Nathaniel et Hadrien. Le monstre s'élança avec une vitesse terrifiante, ses yeux mortels prêts à foudroyer quiconque oserait le regarder.
Nathaniel et Hadrien fermèrent immédiatement les yeux, connaissant bien le danger que représentaient les yeux du Basilic. Mais ils n'avaient pas l'intention de rester passifs.
Avec une précision étonnante, Hadrien donna un coup de pied à l'épée de Gryffondor, qui était tombée près de lui. L'épée s'éleva dans les airs et, d'un geste vif, Hadrien l'attrapa fermement. Sentant le monstre se rapprocher, il pivota sur ses appuis et, dans un mouvement fluide, trancha la gorge du Basilic avec une puissance dévastatrice.
Le Basilic poussa un dernier cri d'agonie avant de s'effondrer lourdement, son corps frappant le sol de la Chambre des Secrets dans un écho résonnant. Le sang verdâtre du serpent géant coulait, mais Hadrien, rapide, évita toute éclaboussure du venin mortel.
Tom, abasourdi par ce qu'il venait de voir, tenta de reprendre le contrôle de la situation. Mais la perte de son plus fidèle serviteur et la détermination inébranlable des deux frères le laissaient désarmé.
Nathaniel, se redressant à côté de son frère, fit face à Tom, prêt pour la suite. « Tu ne nous battras pas, Tom. Nous sommes plus forts que toi. »
Tom recula légèrement, pour la première fois visiblement ébranlée. Il, arborant un sourire narquois, lança d'une voix glaciale : « Si l'un de vous deux tente quoi que ce soit contre moi, c'est Ginny qui en paiera le prix. Son corps subira les conséquences. » Il éclata de rire, persuadé que Nathaniel et Hadrien étaient désormais impuissants face à lui.
Mais Hadrien, impassible, observait Tom avec un calme effrayant. « Tu parles trop, Tom, » déclara-t-il, sa voix basse et posée. « Et c'est ce qui te perdra. »
Avant que Tom ne puisse réagir, Hadrien éleva son cosmos, une énergie dorée et menaçante se formant autour de lui. D'un geste rapide, il utilisa une technique redoutable, empruntée à la sagesse des Chevaliers du Cancer, experts de la manipulation des âmes. La technique était précise et mortelle : Ondes d'âme. Une vague de cosmoénergie s'élança de ses mains et enveloppa le corps de Ginny.
Tom, pris de panique en voyant ce qui se passait, tenta de maintenir son emprise, mais Hadrien était bien trop puissant pour lui. Lentement, l'âme de Tom Riddle, arrachée de l'emprise qu'elle avait sur Ginny Weasley, se dissocia du corps de la jeune fille.
Ginny, inconsciente, s'effondra sur le sol. Tom, sous forme spectrale, hurla de rage, se débattant comme une âme en peine alors que son influence sur le monde matériel s'affaiblissait. « Non ! Tu ne peux pas me vaincre aussi facilement ! » cria-t-il, mais Hadrien ne se laissa pas déstabiliser.
« Nous n'avons jamais eu besoin de t'attaquer physiquement, » dit-il en s'approchant. « Ton pouvoir est illusoire. »
Alors que l'âme de Tom Riddle flottait dans l'air, tentant désespérément de se maintenir dans le monde des vivants, Hadrien décida d'en finir une fois pour toutes. Il éleva à nouveau son cosmos, une énergie encore plus intense se concentrant autour de lui.
« C'est terminé, Tom, » déclara Hadrien froidement.
Avec un geste fluide, il déploya une autre technique redoutable apprise des Chevaliers du Cancer, une technique conçue pour annihiler totalement une âme. Il murmura : Ondes Stygiennes. Une vague d'énergie noire, imprégnée de puissance cosmique, se projeta vers l'âme de Tom Riddle.
L'âme de Tom tenta de se défendre, mais la force dévastatrice d'Hadrien était trop grande. Les ondes l'enveloppèrent, réduisant son essence spectrale en poussière. Un cri strident se fit entendre alors que l'âme de Tom se disloquait et disparaissait entièrement, détruite sans laisser la moindre trace.
Le silence retomba lourdement dans la Chambre des Secrets. Hadrien, serein, abaissa ses mains, son cosmos se dissipant peu à peu. Il tourna la tête vers Nathaniel, toujours sous le choc de ce qu'il venait de voir.
« Il ne reviendra plus, » dit Hadrien doucement, comme une promesse définitive.
Nathaniel, le cœur battant, ressentit un profond soulagement en voyant l'âme de Tom Riddle disparaître pour de bon. Le cauchemar de la Chambre des Secrets était enfin terminé. Il prit une grande inspiration, comme si l'air lourd de la pièce venait de s'alléger, et un sourire hésitant apparut sur son visage.
Mais alors que son regard se posait sur Hadrien, il sentit un mélange de respect et d'effroi. La puissance que son frère venait de démontrer dépassait tout ce qu'il avait imaginé. L'aura cosmique qu'il avait utilisée, capable d'anéantir une âme entière, laissait entrevoir un niveau de pouvoir que Nathaniel ne comprenait pas pleinement.
« Hadrien… » murmura-t-il, sa voix tremblante. « Je suis… heureux que tu sois là. Mais… » Il déglutit difficilement. « Ta puissance, elle est… effrayante. »
Hadrien, qui observait la scène calmement, s'approcha de son frère, son regard adouci. « Ne t'inquiète pas, petit frère. » Il posa une main réconfortante sur l'épaule de Nathaniel. « Je ne me servirai jamais de cette force contre toi. Ce pouvoir est là pour te protéger, ainsi que ceux qui comptent pour toi. »
Nathaniel hocha la tête, essayant de se rassurer, mais l'image de son frère anéantissant l'âme de Tom restait gravée dans son esprit. Il savait qu'il pouvait faire confiance à Hadrien, mais la démonstration de cette puissance, bien au-delà de ce qu'il connaissait de la magie, le troublait profondément.
« Ne parle pas trop, Nathaniel, » murmura Hadrien en regardant Ginny qui commençait à bouger faiblement. « Elle se réveille. »
Ginny Weasley, libérée de l'emprise de Tom Riddle, ouvrit lentement les yeux. Elle semblait confuse, encore ébranlée par les événements. Ses mains tremblaient alors qu'elle tentait de se redresser. L'ombre de Tom, qui s'effaçait peu à peu, continua à se désintégrer. Sa risée glaçante, qui avait autrefois rempli la pièce, s'éteignait dans un dernier écho.
Nathaniel se rapprocha de Ginny, jetant un dernier coup d'œil vers la silhouette de Tom, désormais presque disparue. Il se pencha vers elle, inquiet. « Ginny ? Est-ce que ça va ? »
Elle cligna des yeux, comme si elle essayait de comprendre où elle se trouvait. « Nathaniel ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Je... je ne me souviens pas... » Sa voix était faible, teintée de peur et de confusion.
Hadrien, debout à côté de son frère, observa la scène avec attention, s'assurant que tout danger avait bien disparu. La Chambre des Secrets semblait soudainement moins oppressante, comme si le mal qui l'avait imprégnée depuis tant d'années venait enfin d'être purgé.
« Tout est fini, » dit Hadrien d'une voix calme mais assurée. « Tom ne reviendra plus jamais. »
Ginny, les yeux brillants de larmes, se tourna vers eux. Elle ne comprenait pas tout, mais elle savait au moins une chose : elle était libre.
À suivre
