Chapitre 10
Au cours de la semaine qui suivit Khorine eut le temps de réfléchir, de s'en vouloir pour ses actes inconsidérés. Severus savait à présent qu'elle le désirait.
Mais ce qu'elle ressentait pour lui, quoi que ce soit, devait rester caché.
Il ne devait pas savoir. Ce qui s'était passé, dans ses appartements, ne devait plus se reproduire.
Ses résolutions durent se lire sur son visage lorsqu'elle lui ouvrit la porte le vendredi soir suivant. Mais Severus ne dit rien. Il se débarrassa de sa cape et prit place dans son fauteuil habituel.
Khorine ouvrit la bouche.
-J'ai croisé Musora sur le chemin...; la coupa Severus. Elle m'a semblé plus fine, et sauvage.
Khorine eut un petit rictus.
-Elle dépend de sa meute désormais, elle s'est adaptée.
-Ta louve te rend pourtant toujours visite.
-Oui...; murmura Khorine en souriant pour elle.
Musora... Ce qu'elle avait voulu dire à Severus fut refoulé. Pourtant il fallait qu'ils en parlent...
-Comment s'est passée ta semaine? Demanda Severus de sa voix grondante qui la faisait vibrer.
Elle lui répondit obligeamment, parlant de ses essais, de ses échanges avec Umbaldo. C'était trop simple, trop agréable. La sorcière se leva et tenta de s'occuper les mains avec les boissons. Elle prit des tasses qui cliquetèrent entre elles, remplit la théière d'eau chaude, tout en continuant de parler. Khorine n'entendit pas Severus se lever.
-Qu'est-ce que tu désires boire? Demanda-t-elle, se retournant, avant de se cogner contre le sorcier.
Il la retint par les épaules.
-Ce que je désire boire? Répéta-t-il avec un petit rictus en coin.
Khorine se sentit rougir. Ils étaient trop proches. Elle ne parvenait pas à cacher son trouble et Severus le voyait. Il avait gagné.
-Un vieil Ogden ne serait pas de refus; murmura-t-il finalement.
Il la relâcha et elle s'éloigna pour chercher la bouteille et deux verres. Elle revint à son fauteuil près du feu et les servit en se mordant la lèvre.
-Des nouvelles des elfes? Demanda Severus en brisant le silence.
Khorine releva la tête pour l'étudier du regard, elle répondit vaguement, Severus insista, et elle se trouva occupée à raconter les dernières nouvelles du manoir. Un sourire se dessinait sur ses lèvres au fur et à mesure de son récit et elle oublia d'être gênée.
Elle lui révéla que trois vieux elfes avaient intégré la communauté, ainsi qu'un couple avec leur enfant, elle lui parla des découvertes de Pom, de l'école dirigée par Bêta...
Après cela la conversation fut plus riche, ils débattirent comme à leur habitude et elle se sentait bien près du feu, face à Severus.
Pourtant il était toujours aussi énervant avec ses théories sur la destruction du système économique sorcier en conséquence de la potentielle libération des elfes de maison. Pour le faire taire, elle se leva, se rapprocha de son fauteuil et l'embrassa soudain.
La surprise lui fit perdre son train de pensées, ou alors était-il trop occupé pour continuer à parler.
Cette nuit-là, Severus resta dormir au cottage.
Et cela se reproduisit au cours des semaines suivantes. Khorine ne tenta plus de le repousser. Ils ne parlèrent jamais de ce qu'ils faisaient ou de ce que cela pouvait signifier.
Et puis un soir de fin de semaine, après deux verres de whisky, Khorine se leva soudainement de son fauteuil:
-Ah Severus j'ai oublié de te dire!
Elle partit fouiller dans son bureau et revint avec une lettre d'Umbaldo Cristi.
-Nous y sommes presque, le catalyseur de magie blanche est en bonne voie. Mais nous butons sur les liants. Umbaldo m'a invitée chez lui pour quelques mois.
Ses yeux scintillaient de joie. Severus serra poings et mâchoires.
-Non; gronda-t-il.
La sorcière cilla, désarçonnée.
-Pardon?
-Tu cherchais une occasion pour t'éloigner de moi, n'est-ce pas? Siffla-t-il.
Khorine fronça les sourcils;
-Mais... ça n'a rien à voir. Je finis juste les recherches que nous avons commencées.
-Tu n'iras pas là-bas; cracha-t-il en se redressant, l'aura noire et menaçante.
-Je fais ce que je veux. Tu ne me dicteras pas ma conduite ou ce que je peux faire ou non.
Il se leva de son fauteuil, avança vers elle, le regard sombre, blême, une magie violente électrisant l'atmosphère. Puis il s'arrêta net. Leurs deux souffles courts brisaient le silence.
-Très bien; grinça-t-il d'une voix polaire.
L'instant d'après il se détournait, récupérait sa cape, et quittait le cottage.
Khorine se laissa retomber contre son fauteuil. Avait-il essayé de...? Non...
oOo
Cela avait été leur première dispute. Et elle ne savait toujours pas ce que cela signifiait. Est-ce qu'il lui en voulait toujours? Est-ce que la relation qu'ils avaient été brisée? Ces questions tournaient en boucle dans sa tête. Elle envoya deux lettres depuis Florence mais sans réponse.
Khorine continua son travail, parvenant à trouver l'équilibre pour leur catalyseur de magie blanche, puis dérivant le système à un détecteur de magie noire très puissant.
Ce voyage, cet éloignement, tirait sur le lien qui la rattachait à Severus. Si elle regardait au fond d'elle, ce lien tendu à l'extrême la blessait. Le goût de la vie devenait fade, ses sensations s'affaiblissaient. Elle n'avait pas faim. Sortir au soleil, se promener sur le marché, parler aux gens, nager, lire de nouveaux grimoires, partager de longues conversations de travail avec le vieil Umbaldo, tout paraissait fade. Il n'y avait que cette blessure qui restait vive et lui rappelait qu'elle était vivante.
Elle rêvait de lui. Et lorsqu'elle se réveillait, son esprit restait accroché à ces visions, à la sensation d'être auprès de lui.
Elle avait toujours fui ses émotions, s'enfermant dans son travail, confinant son esprit. Mais cette fois-ci elle les acceptait. Cette douleur, cet amour au fond d'elle.
Ses recherches s'étirèrent sur près de six mois. Aucune nouvelle de Severus ne lui parvint. Elle reçut huit lettres de son filleul, d'autres d'Alice et Franck, d'Emmeline, de Bêta, de son père, mais rien de Severus.
Khorine inspira. Il était sûrement encore furieux. Il la repousserait très certainement. Pourtant il fallait qu'elle le voie. Une fois leurs recherches finies, elle prit congé d'Umbaldo, transplana dans son cottage et mit un cadeau dans sa poche avant d'appeler Bêta. Leurs retrouvailles furent joyeuses. Puis Khorine lui demanda un petit service, et l'elfe de maison lui prit la main pour la faire transplaner à l'intérieur de Poudlard, dans les appartements du professeur de Potions. Il était aux alentours de vingt heures. Le dîner prendrait bientôt fin. Elle attendit son amant dans le canapé près du feu, un livre à la main.
Le grimoire était certainement fascinant. De ce qu'elle comprenait il s'agissait d'un herbier des plantes du pourtour Méditerranéen. Son esprit accrochait parfois certains mots, certaines plantes séchées, elle les reconnaissait, mais ses pensées tournaient en boucle, s'entrechoquant, ne laissant dans son esprit qu'un obscur brouillard et un vague vertige.
Ses mains tremblaient maintenant qu'elle y faisait attention. Et elle avait froid, des frissons la parcouraient entièrement et la faisaient claquer des dents. Elle finit par se lever et se rapprocher du feu. Debout, le bras contre le manteau de la cheminée, elle se laissa réchauffer le regard perdu dans les flammes...
Elle entendit des pas, par-delà les craquements du feu. Elle inspira, expira. La porte grinça en s'ouvrant et Khorine se retourna. Severus était là, figé, ses grands yeux noirs écarquillés sous le choc.
-Bonsoir Severus; dit-elle gentiment.
Le sorcier ne bougea pas.
-Comment vas-tu? Demanda Khorine avec un sourire forcé, alors que ses mains tremblaient. Les cours se passent toujours aussi bien? Tu dois être très occupé pour ne pas répondre à mes lettres, je comprends.
Le regard de Severus la brûlait.
-Je ne sais pas si tu as lu l'article que nous avons publié avec Umbaldo, mais le catalyseur a marché. Le problème avec le sang de kelpie s'est résolu avec de la cendre d'ombre. Assez inhabituel, n'est-ce pas? Ce qui nous a fait pensé qu'avec quelques petites modifications on pourrait avoir un détecteur de magie noire ultra perfectionné. D'ailleurs je porte le mien sur moi.
Elle leva la main droite pour lui montrer une bague en or blanc sertie d'un diamant à son majeur. Elle scintilla à la lueur des flammes.
-Le parfait catalyseur pour la détection s'est révélé être le diamant.
Sa voix vacillait. Et Severus ne bougeait pas.
-Je... Je t'en ai apporté un, au cas où tu voudrais... le tester... Umbaldo et moi sommes plutôt spécialisés en magie blanche. Je me suis dit qu'avoir... ton avis en tant qu'expert en magie noire... pourrait être enrichissant... Voilà...
Khorine sortit de sa poche le petit sachet de velours et le tendit vers le maître des potions. Il la fixait. Il ne bougeait pas. La main de Khorine tremblait. Elle finit par baisser le bras.
Le feu craquait dans la cheminée, le silence enflait et roulait comme une vague inquiétante.
Et puis, Severus fit un pas dans le salon. Il ferma la porte derrière lui et la verrouilla d'un sortilège informulé. Ensuite il reprit sa marche, droit sur elle, le pas souple d'un prédateur, ses yeux noirs fixés sur elle.
Les jambes de Khorine flageolaient. Son coeur tambourinait dans sa poitrine. Elle dut s'accrocher au manteau de la cheminée et y laissa tomber le détecteur.
Severus s'arrêta à quelques centimètres d'elle, la surplombant d'une tête.
Sans un mot, il leva une main dont le dos des doigts caressa la joue de la sorcière. Le geste était délibérément délicat et doux. Khorine haleta, les joues en feu, les iris dilatées fixés aux charbons brûlants de Severus.
-Six mois d'absence; murmura Severus d'une voix rauque.
Les longs doigts fins caressèrent doucement son oreille gauche avant de glisser sous son menton et de le lui enserrer. Il le maintint pour que leurs regards restent imbriqués.
-Il semblerait que tu souhaites te faire désirer Khorine.
Sa voix glissait comme de la soie dans l'oreille de la jeune femme. Un long frisson la traversa, immanquable pour Severus.
-J'avais des recherches à faire; lâcha-t-elle dans un souffle.
-Voyons voir ce que cela a donné; rétorqua-t-il alors avant d'attraper le petit paquet au-dessus de l'âtre.
Il libéra à contre-coeur le menton de la jeune femme pour ouvrir le sachet. Une bague en or blanc sertie du même diamant tomba au creux de sa main. Le regard brûlant revint percuter celui de la sorcière.
-C'est un détecteur de magie noire; se sentit-elle obligée de s'expliquer. Il pourrait te sauver la vie un de ces jours.
Severus déposa le tout avec lenteur là où il l'avait trouvé, sans la quitter des yeux, tout en murmurant:
-Me sauver la vie, n'est-ce pas? Dans ce cas-là, je me dois de te remercier comme il convient.
Les pupilles de Khorine se dilatèrent un peu plus et Severus se pencha vers elle. Enfin... Leurs lèvres se caressèrent gentiment. Le contact électrisa Khorine. Elle haleta et ses mains, comme aimantées, se posèrent sur le torse du maître des Potions. Elle en voulait plus. Ses doigts se refermèrent autour de son col et sa bouche fondit sur celle de Severus. Un gémissement étouffé lui parvint. Severus... Il serrait convulsivement la sorcière dans ses bras, remonta une main dans les cheveux ondulés pour l'embrasser plus profondément. Leurs dents s'entrechoquèrent, leurs langues s'enroulèrent l'une contre l'autre, leurs souffles chauds se léchaient et il y avait trop d'espace, trop de vêtements entre leurs corps. Khorine leva une main tremblante vers la redingote du sorcier, les boutons se défirent, trop lentement, elle fit de même pour la chemise tout en continuant à l'embrasser. Les deux derniers boutons furent arrachés. Un grondement guttural échappa de la gorge de Severus.
-Tu... m'as... manqué; gronda-t-il dans le creux de son oreille.
Elle haleta violemment avant de réussir à répliquer:
-Prouve-le... moi...
Severus ouvrit la porte de sa chambre d'un informulé et la tira à l'intérieur.
oOo
Le lendemain matin, Khorine s'éveilla doucement, chatouillée par des rayons de soleil. Son corps nu reposait dans des draps doux, un bras la maintenant possessivement contre un corps chaud, elle sentait le long nez de Severus dans ses cheveux et son souffle chaud la caressait. Un sourire lui effleura les lèvres. Et puis elle s'étira en soupirant de bien-être. La tête de Severus se pressa un peu plus dans son cou.
-Bien dormi? Lui murmura-t-il à l'oreille.
-On ne peut mieux; ronronna-t-elle avant de se retourner pour faire face à son amant.
-Et... as-tu quelque chose de prévu ce week end?
-J'avais pensé rendre visite à mon filleul, Alice et Franck, et voir mon père.
-Je vois; lâcha-t-il et quelque chose passa fugitivement dans ses yeux avant que sa poigne ne se raffermisse sur sa taille. Mais peut-être te laisserais-tu tenter par quelques heures de plus en ma compagnie.
Khorine ferma les yeux avant de se blottir dans le creux du cou de Severus.
-Peut-être; chuchota-t-elle avant d'inspirer profondément.
Elle n'y avait jamais prêté attention avant mais l'odeur de Severus était délectable. Il sentait comme la forêt après la pluie. Un frisson lui parcourut l'échine. L'aura du sorcier ondulait doucement à travers ses paupières fermées, elle était d'un blanc nacré de noir, ses reflets changeaient. Et il faisait chaud contre sa peau. Elle sentait sa carotide pulser contre ses lèvres. Elle l'embrassa doucement. Severus soupira. Le goût de sa peau... légèrement salé... Elle lécha le haut de sa clavicule, recommença, puis remonta lentement le long de son cou pour s'arrêter là où naissait sa mâchoire. Elle la mordilla, ce qui lui valut un son de gorge de son amant. Elle remonta un peu titiller le lobe de son oreille, le lui mordiller. Elle sentait les frissons de Severus. Et ce pouvoir qu'elle avait sur lui la grisait.
-Que veux-tu Severus? Lui murmura-t-elle à l'oreille.
-Continue de me tourmenter; lâcha-t-il d'une voix rauque.
Khorine sourit.
-Je peux faire ça...
Sa main gauche s'éleva lentement, caressant les côtes du sorcier, remontant sur son épaule avant de se perdre dans ses cheveux. Ils étaient doux et soyeux au toucher, elle les caressa tandis que sa bouche reprenait ses attentions. Elle lécha l'hélix de l'oreille et puis la mordilla gentiment avant de redescendre vers la mâchoire et poser de petits baisers sur tout son long. Les halètements de Severus la grisaient. Elle déposa un baiser sous sa lèvre inférieure, puis plus près, puis juste au coin. Sa bouche effleura sa lèvre inférieure, but son souffle chaud, recommença. Les yeux océan s'ouvrirent sur ceux voilés du sorcier. Elle lui sourit avant de darder une langue taquine qui vint lécher sa bouche. Il gémit. Khorine rapprocha son corps du sien, ses hanches se collèrent aux siennes. La preuve du désir du sorcier cogna contre son entrejambe. Il gémit encore et ses hanches ondulèrent contre les siennes.
Khorine haleta. Elle aimait ça. Lui faire perdre le contrôle.
Ses mains descendirent lentement sur son cou, ses épaules, son torse et l'écartèrent un peu de son corps avant de s'arrêter sur ses hanches, les maintenant fermement.
Un râle échappa à Severus.
-Severus... Si je fais quelque chose qui te déplaît tu dois me le dire; lâcha Khorine en écartant les draps de leurs corps.
Elle glissa le long du corps de Severus, parsemant son torse de baisers, avant que sa tête n'arrive à son entrejambe. Le hoquet de Severus ne la rassura pas, elle releva la tête.
-Khorine... Continue...
Les yeux de Severus brûlaient. Elle ne l'avait jamais vu ainsi, abandonné, à sa merci. Elle lui sourit, puis son regard s'abaissa. Entre les jambes de Severus se dressait un pénis de belle taille, tressautant, quelques veines serpentant sur son contour, le gland violacé luisant à la lumière matinale. Son odeur musquée enivra Khorine qui approcha son nez. Le souffle qui s'échappait d'entre ses lèvres fit gémir Severus. Et puis elle donna un petit coup de langue. Le goût lui plut, salé, comme du phloème, elle lécha encore et les doigts de Severus se refermèrent sur ses cheveux. Oh oui... Elle parsema la verge de petits baisers, avant de lécher toute sa longueur. Les doigts de Severus tressautaient. En relevant la tête vers lui, Khorine vit l'homme échevelé, le souffle court, les joues rouges et les yeux brûlant fixés sur elle. Elle ne le quitta pas du regard en dardant sa langue et léchant son sexe une fois de plus. Et puis elle descendit vers ses bourses, les embrassa, caressa, lécha, de grosses veines pulsant contre ses lèvres. Puis elle revint à sa verge et l'embrassa avec adoration avant de se décider à refermer ses lèvres autour de son gland. Un gémissement sourd échappa au sorcier. Elle fit rouler sa langue sur la peau sensible et puis recommença en entendant les réactions de Severus. Sa bouche descendit ensuite sur la verge, lentement, gentiment, suça le tout comme la plus délicieuse des friandises. Les hanches de Severus se cabrèrent instinctivement et Khorine ne bougea pas et ses lèvres cognèrent contre la base de son sexe. Severus gronda.
-Tu... Aah... Khorine...
Le gland cognait contre le palais de Khorine, elle n'arrivait plus à respirer, mais c'était trop bon. Elle suça encore et encore, et sa langue tournait sur la chair à vif.
-Khorine... Aaah... Arrête... Khorine... Je vais...
Brusquement, Severus la prit par les épaules et la força à s'écarter. Son sexe luisant vibrait devant les yeux de Khorine. Elle se lécha les lèvres. Le regard joueur fixé à celui de Severus.
-Je vais te le faire regretter; promit Severus d'une voix si rauque qu'elle arracha des frissons à Khorine.
-Ah oui? Murmura la sorcière en laissant sa main caresser gentiment son érection.
Dans un grondement animal le sorcier la renversa sur le lit et lui mordit le creux du cou. Khorine gémit, elle en voulait encore, plus, elle le voulait en elle. Ses cuisses étaient déjà trempées de plaisir. Et Severus haleta en s'en apercevant. Il releva une main mouillée entre eux avant de fixer la sorcière.
-Intéressant; lâcha-t-il, un sourire prédateur aux lèvres.
Khorine referma une main autour de sa verge, souriant à son tour:
-Intéressant; ronronna-t-elle alors qu'elle pulsait violemment entre ses doigts.
Elle murmura un sort de protection qui vint s'ajuster autour du pénis de son amant, puis l'amena contre son entrée.
-Ce serait trop facile; gronda Severus en lui attrapant le poignet.
Khorine gémit, quémandant. Ses hanches roulèrent, laissant ses grandes lèvres frotter contre le gland violacé.
-S'il te plaît; haleta-t-elle. Severus...
Le sorcier la dévorait du regard. Ses joues rougies, ses lèvres gonflées et luisantes, ses longs cheveux noirs ondulant sur les draps, son corps blanc et mince offert sous lui. L'image même de la luxure. Et penser qu'elle était à lui, rien qu'à lui, qu'elle s'offrait à lui en murmurant son nom. Il haleta et s'enfonça en elle malgré lui. Le gland passa en entier avant qu'il réussisse à s'arrêter, il se retira. Khorine l'attrapa par les hanches.
-S'il te plaît...
Il s'enfonça de nouveau, se retira, puis revint jusqu'à la garde. Les deux amants gémirent ensemble. Après ça Severus referma son corps autour de celui de la sorcière, ses lèvres dans son cou, mordant, léchant, embrassant, tout en allant et venant dans son antre chaud. Khorine s'agrippait à ses épaules, les jambes serrées autour de sa taille, taisant ses gémissements en lui mordant l'épaule. Severus allait et venait, lentement, savourant les sensations qu'elle lui procurait, et puis son allure s'accéléra.
-Oui... Oh oui Severus...
Khorine voyait flou, perdait tout contrôle, le plaisir montait par vagues brûlantes, montait, montait... Et d'un coup ce fut trop. Elles explosèrent contre ses barrières qui cédèrent brusquement. Le corps de Khorine se tendit et elle gémit en tressautant autour de la verge de Severus. Celui-ci grogna violemment avant de la rejoindre dans l'orgasme.
Après quelques instants, ou une éternité, Severus se retira et bascula contre le matelas. Ils haletaient encore. Il fit disparaître la protection magique pleine de sperme d'une main tremblante avant de la laisser retomber contre le lit. Khorine vint se blottir tout contre lui, groggy et rassasiée.
-C'était parfait; ronronna-t-elle en fermant les yeux.
Quelques instants plus tard elle sombrait dans le sommeil, laissant Severus la garder tout contre lui, en lui caressant les cheveux.
