Chapitre 12

4 Novembre XXXX

L'arrogance de nos jeunes célébrités,

Nous vous annonçons en exclusivité que la jeune fille de nos photographies, sortant des bureaux de l'ANSP, n'est autre que mademoiselle Khorine Lumare. Meilleure amie du Survivant, combattante hors pair, un parcours chaotique et mystérieux puisqu'elle, Harry Potter, Ronald Weasley et Hermione Granger s'étaient évaporés dans la nature pour accomplir une tâche énigmatique durant ce qui devait être leur septième année à l'école de sorcellerie Poudlard.
Bénéficiant d'une session de rattrapage exceptionnelle aux ASPICS, les quatre étudiants ont pu rejoindre un cursus normal, normalité qui ne convient pas à tout le monde, puisque Mademoiselle Lumare a trouvé de bon ton de soumettre une potion qu'elle aurait créée! Cette étudiante qui ne suit qu'une formation Filtres & Antidotes dans la section Auror –est-il besoin de commenter?- devrait s'attendre à un rejet en bonne et due forme du protocole qu'elle a eu l'audace de déposer. Elle apprendra ainsi que la science des Potions ne consiste pas à mélanger quelques ingrédients dans un chaudron.

P. Steverson
pour Potions Magazine

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6 Décembre XXXX

L'amélioration tant souhaitée de la Régénération Sanguine,

L'ANSP a validé, après de nombreux tests, un protocole extraordinaire permettant une biodisponibilité de 100% des principes actifs de la potion contre seulement 40% pour le princeps. Parmi les effets observés, il semblerait que l'on ait réussi à manipuler les barrières osseuses pour permettre une diffusion facilitée de la potion au niveau hématopoïétique et mésenchymateux. Dès que les ingrédients seront dévoilés nous pourrons en révéler plus sur l'extraordinaire procédé qui a permis sa découverte et sur ceux qui se mettent en place après absorption. Enfin, il nous a été révélé que les ingrédients de la Régénération Sanguine avaient été manipulés pour lui donner un meilleur goût, citrouille selon plusieurs testeurs interviewés.
Il est presque inutile de préciser toutes les avancées possibles permises par les découvertes de la créatrice de cette potion. S'ouvrent devant nous de nouvelles possibilités de finitions si la population se trouve en effet demandeuse de potions au goût tolérable. Sans compter les modèles et les pharmacophores que l'on déterminera à partir des ingrédients utilisés, les moyens de traverser les tissus osseux, les actions de l'organisme sur la potion après ingestion… Il est temps sûrement, de vous révéler qui est l'instigatrice de ces extraordinaires bouleversements. Malgré les doutes et le scepticisme général, il se trouve que la créatrice de la Régénération Sanguine améliorée n'est autre que Khorine Lumare!
Brillante étudiante, repérée très tôt par le Maître Wilhus John Nigerus, grand chercheur qui…

A.M. Astrid
pour Potions Magazine

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16 Décembre XXXX

Révolution de la relation mentor-apprentie,

Suite au dépôt de la Régénération Sanguine, par Mademoiselle Khorine Lumare, le Comité d'Attribution a scindé en deux les bénéfices engendrés en en octroyant plus de 70% à l'actuel mentor de la jeune fille, le Maître Nigerus. Celui-ci a eu tôt fait de faire entendre son désaccord et de demander une audience qui s'est tenue aujourd'hui même devant les soixante membres du comité, la presse et le grand public. Le Maître a ainsi combattu plusieurs heures durant pour les droits de son apprentie.
N'étant pas liés par contrat, et en vertu de l'article 558 alinéa 3C, les bénéfices de la jeune fille ne seraient liés en aucune façon aux siens. Enfin, les sceptiques qui auraient voulu croire que Khorine Lumare n'est pas un génie, qu'elle aurait seulement abusé de sa notoriété pour soutirer les travaux de son professeur ou de tout autre étudiant ont été durement détrompés. Devant un large public, Maître Nigerus a juré sous serment n'avoir à aucun moment et en aucune façon participé à l'élaboration de la potion, a présenté les carnets de recherche tous de la plume de sa protégée.
Ensuite, Mademoiselle Khorine Lumare a été appelée à comparaître. S'en est suivi un long interrogatoire que la jeune fille a supporté avec la bravoure caractérisant les Gryffondor de Poudlard. Sur nos photographies (cf supra) nous la voyons au centre de la cour de Jugement faisant les cent pas, observant son professeur, attendant le verdict. Un calme et un contrôle admirable, tout autant que la passion et la maîtrise démontrée par ses explications devant le Comité.
La relation qui les unit semble plus profonde que…

A.M. Astrid
pour Potions Magazine

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Fin Décembre, nous avions reçu les résultats de notre premier examen de l'année. J'étais major dans les quatre unités de la section Filtres & Antidotes et étais bien classée en Métamorphoses, Défense contre les forces du mal, Combat et Stratégie.
Hermione avait d'excellents résultats dans toutes les unités d'enseignements et toutes les options qu'elle avait choisies. Harry et Ron se débrouillaient toujours aussi bien. Harry, particulièrement doué en Défense contre les Forces du mal et Combat; Ron extraordinaire en Stratégie.

-Ouais, c'est un peu comme les échecs; lâcha-t-il en haussant les épaules.

Mme Weasley l'avait étreint avec une force encore incroyable, tandis que George, Harry et moi ricanions à côté. Les vacances de Noël s'annonçaient divertissantes. J'étais bien, entourée de mes amis.

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Il y eut d'autres articles durant le mois de Décembre et de Janvier me concernant dans Potions Magazine, plusieurs autres journaux de potionnistes, le Daily Prophet s'empara aussi du sujet.
Je n'appréciais pas du tout. Il y en eut d'autant plus lorsque je présentai la Lovegood. On me montrait comme une héroïne de la seconde guerre ou un génie. C'était détestable. Je refusais toute interview. Certains journaux publiaient des élucubrations aberrantes sur ma relation avec le professeur Nigerus, avec Ron ou Harry. Ils se permettaient de parler de mes parents, Mangemorts tués durant ma troisième année à Poudlard, d'étaler des secrets qui auraient dû le rester. Harry aussi était harcelé, tout comme Ron après qu'il se soit inscrit à un club prestigieux de Quidditch de notre filière d'Aurors.

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20 Janvier XXXX

Cœur à prendre dans le quatuor de Gryffondor!

Harry Potter et Ginny Weasley semblent couler des jours heureux ensemble, au grand damne des admiratrices du Survivant. Tout comme Hermione Granger et Ronald Weasley. Mais, Khorine Lumare est libre d'après nos derniers renseignements! Qui se dévouera pour venir réchauffer le lit de notre courageuse petite Gryffondor?! Celui qui mettra le grappin sur la jeune fille de 19 ans aura le mérite de la faire sortir de ses laboratoires enfumés. D'autant plus que sa fortune personnelle s'élèverait déjà à quelques millions de Gallions...
Un physique tout à fait particulier, de grands yeux bleus, de longs cheveux bruns, une taille de guêpe et des jambes allongées comme nous les aimons! Qu'attendons-nous, c'est à se le demander!

J. J. Cupidon
pour Witch Hebdo

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-Je ne veux pas!

-Il le faudra bien, Mademoiselle Lumare. Vous n'avez pas d'autres choix pour retrouver un minimum de paix. Vous avez bien vu ce matin qu'il nous a fallu appeler la sécurité pour renvoyer deux journalistes sous couverture.

Le professeur Nigerus avait arrêté de faire les cent pas, et j'étais prête à commencer moi, furieuse, grattant les cicatrices sur mes poignets avec une hargne renouvelée.

-Je ne veux pas avoir à faire à ces gens perfides qui déformeront mes propos pour imprimer des tas d'insanités sur moi et mes proches! Crachai-je.

Son regard glacé et sévère se fixa sur moi.

-Aucun de ces journalistes n'attendra une interview pour publier ce qui lui plaira. Vous devez céder et même devancer leurs attentes pour retrouver la paix.

Un rire sans joie m'échappa. Retrouver la paix? C'était impossible. Je n'y arrivais pas. Chaque soir…

-Non.

Et je me détournai aussitôt, quittant le professeur Nigerus, le laboratoire, furieuse. Je traversai le long couloir du sixième étage de nos locaux, puis les escaliers, les poings serrés, la vision brouillée, tremblante. Je savais que Nigerus ne me rattraperait pas. Il semblait croire en moi… penser que je reviendrais à la raison.
Mais je ne voulais pas. Je ne voulais pas parler à autant de gens, avec ces flashs aveuglants, les questions indiscrètes, insidieuses, les moqueries, le mépris. L'héroïne de guerre avait sombré, engloutie par ses propres cauchemars. C'était cela la vérité. J'étais faible. Il ne fallait pas qu'ils le découvrent.

-Hey, Lumare!

Un groupe d'internes, à la base de l'escalier. Je devrais les enjamber pour passer. Serrant les mâchoires, je continuai mon chemin sans répondre, me rapprochant.

-Quelle pimbêche!

-On peut discuter quand même. Promis, t'auras à signer aucun autographe!

Une jeune femme blonde affichait un sourire particulièrement mielleux, ses yeux brun rivés sur moi. Il y avait de la haine au fond. Elle se leva, le passage était bloqué.

-Qu'est-ce que vous voulez? Sifflai-je, le regard orageux.

La femme était plus haute que moi, même à une marche de différence. Elle me toisait, narquoise, leva un magazine jusqu'à mes yeux.

-Tu connais Witch Hebdo? Ils te pensent tellement célèbre dans ce navet qu'il y a tout un article sur la brillante Khorine Lumare.

-Je ne suis pas responsable de ce que les gens racontent; répliquai-je sèchement.

Ma main n'était même pas proche de ma baguette, je la laissais pendre sur le côté. Je ne voulais pas blesser ces gens.

-Oh, mais il est fascinant; ronronna une autre interne en se levant sur ma droite.

Puis Erik Trakchett s'approcha, l'étudiant le plus admiré des services de Nigerus; j'avais lu plusieurs de ses articles. Je l'avais trouvé brillant. Lui me dominait, me fixant, le regard gris acier.

-On y apprend que tu es un génie qui s'ignore, que ton compte à Gringotts s'élève déjà à plusieurs millions de gallions et que tu es… célibataire; railla-t-il. Un bon coup en gros. Ça te dirait de venir chez moi? Pour parler Potions, bien sûr.

Les gens ricanaient autour. J'étais calme.

-J'aurais apprécié, vos travaux sur les différents moyens possibles de traverser sans dommage la barrière hémato-encéphalique m'ont beaucoup intéressée.

Ils ne trouvèrent rien à répondre. Je poursuivis:

- Il y a même quelques théories que je souhaiterai vérifier auprès de vous, au sujet des transferts sur glucose. Mais je suis occupée aujourd'hui. Si vous pouviez me laisser passer.

Toujours l'acier face à moi, et la haine.

-Tu as tout l'espace qu'il te faut pour passer, Lumare.

Il montrait un petit passage entre lui et la rambarde. L'escalier était encastré entre deux murs, il ne me ferait pas tomber si je me risquais à avancer. Ce que je fis, sans même faire mine de toucher à ma baguette. Quelques pas, je fus obligée d'entrer en contact avec Trakchett qui m'adressa un sourire tordu avant de me laisser partir. Je descendis encore de plusieurs paliers sans plus penser à rien, puis sortis. Il faisait déjà nuit noir, je n'attendis pas longtemps avant de transplaner chez moi. Le travail m'attendait…

Ce ne fut que bien plus tard que je laissai tomber mon mortier, mes plumes de paon, sur ma paillasse. Je n'arrivais plus à me concentrer. Leurs moqueries résonnaient dans ma tête, le sourire narquois de Trakchett se confondait avec un autre, leur mépris… avec le sien. Et la haine qu'ils me portaient brûlait mes veines. J'avais du mal à respirer. Il fallait… sortir. Sortir! Je quittai ma maison, marchai, marchai longtemps. Un clocher sonna deux heures du matin. Je choisis de transplaner dans le Londres moldu, pour finir par entrer au Chaudron Baveur. Il y avait plusieurs tables d'étudiants dans la salle, j'allais me terrer dans un coin et commandai du Whisky pur-feu avant de remonter ma capuche sur ma tête. Je ne voulais pas qu'on me parle, encore moins que quiconque ait la moindre chance de me reconnaître. On m'apporta la bouteille, un verre. Ma seule occupation fut de la vider, les yeux dans le vague. … Je… J'étais faible… Et j'avais peur… Je faisais honte à ma maison en me montrant si lâche. C'était par lâcheté que je fuyais le monde, que je refusais de faire face aux journalistes, par lâcheté que j'avais fui Poudlard ce jour-là au lieu de combattre Rogue, toujours par lâcheté que… je… Neville…
Je ne lui avais pas rapporté les dernières paroles de Luna. Je l'avais abandonné. Hermione lui avait écrit, elle m'avait dit lui avoir rendu visite à l'hôpital. Moi, je n'avais rien fait. Et, ces cauchemars, j'étais trop faible pour m'en débarrasser. Trop faible encore pour haïr qui que ce soit. Je ne haïssais même pas Rogue! Et le moins avouable c'était… c'était que… parfois… c'était lui, au cœur de mes cauchemars, qui mourrait devant moi, couvert de sang. Cette vision me rendait folle de douleur, j'en hurlais bien après m'être réveillée. Je ne pouvais pas… pas lui! Je ne pouvais pas le voir souffrir, ses yeux sombres me suppliant de ne pas l'abandonner. Ses doigts fins se levant en tremblant vers moi qui restais là, sans rien faire, le cœur brisé! Brisé! Brisé!

-Un autre; soufflai-je.

Je tremblais sous ma longue cape, mes yeux ne quittaient pas le brouillard qui s'épaississait, s'épaississait…
Je finis par sortir du Chaudron Baveur, par le côté moldu. Je vacillai un certain temps dans la ruelle qui suivait… Et puis, des pas, derrière. Je me retournai, des formes floues, des ténèbres, mon front brûlait, j'avais mal… à la tête. Il y eut un éclat lumineux, une silhouette éclairée, et on m'appelait?

-Khorine! Khorine!

J'attendis, fixant le danger d'un air tout à fait détaché. L'étudiant… c'en était un… s'arrêta devant moi.

-Excuse-moi, je n'ai pas osé te parler avant.

Il parvint jusqu'à moi, j'avais du mal à me concentrer sur son visage.

-Tu ne te rappelles pas de moi? J'étais à Serdaigle, Henry Howls. On s'est parlé plusieurs fois.

Peut-être. Ma tête s'inclina un peu, mes orbes bleus encore dans le vague. J'allais parler, et je ne manquerai pas de dire des âneries, ma gorge et ma langue brûlant encore de l'alcool que j'avais ingéré:

-Je ne suis pas vraiment en état de me souvenir. De quoi que ce soit.

Il sourit, un peu.

-On a des filtres pour ça, avec nous. On en avait pris pour boire toute la nuit, comme on fête la fin de nos partiels et les vacances de Février dans trois jours. Ça te dirait de revenir au bar? Je te présenterai.

Pas un mot ne sortit d'entre mes lèvres. Fixant seulement ce Howls qui m'invitait volontairement à passer la soirée avec lui. Il semblerait qu'il ait un peu trop bu lui aussi. Oh, ma tête…

-On est tous des étudiants en droit, et aucun ne mords tu sais? En plus, j'aimerai bien savoir ce que tu deviens.

-Qu'est-ce que tu parles; protestai-je, les tempes pulsant douloureusement.

J'en fermai les yeux, essayai d'inspirer pour que l'air froid me soulage. Je voulais… rentrer chez moi…à Poudlard… J'en avais les larmes aux yeux.

-C'est pour que tu ne partes pas! Lança-t-il en m'approchant.

Mes réflexes étaient au plus bas, je ne reculai pas. Le Serdaigle en profita pour me prendre par le bras. Des étincelles grésillaient dans mon cerveau, couleur whisky. J'avais… mal…

-Ne t'en va pas, s'il te plaît. Khorine, ça fait tellement longtemps.

Très proches l'un de l'autre. Ses yeux ne mentaient pas.

-Tu as un petit ami? Demanda-t-il, et je distinguai son visage fin, aux traits et au regard agréables, l'étincelle au fond de ses orbes brunes.

-… Non.

Une nouvelle vague de douleur me martela la tête, je fermai fort les paupières. Et puis Howls posa sa main froide contre mon front, cela faisait assez de bien pour que j'en soupire.

-Viens avec moi, je peux t'aider.

J'ouvris des yeux brumeux, les posai sur le léger sourire qu'il m'adressait.

-Merci; murmurai-je.

Quelque chose s'adoucit chez Howls, puis je sentis ses doigts à l'arrière de ma nuque, son autre main qui me rapprocha de lui. Je compris ce qu'il allait faire. Et je fermai les yeux. Avant qu'éclate une gigantesque déflagration qui m'éjecta contre un mur. Mon épaule amortit le choc, puis je m'écroulai à genou par terre, la tête entre les mains, haletante. L'explosion, résonnait, résonnait, RESONNAIT! Que… J'entrouvris les paupières, pour percevoir la silhouette de Howls évanoui, et des ombres gigantesques, les murs qui se tordaient. Ma tête brûlait, des cadavres sortaient des ténèbres, et une baguette. Elle tremblait, la main éclairée qui la tenait était osseuse. Mes oreilles bourdonnèrent violemment. Je me recroquevillai. Et lorsque je pus voir de nouveau, IL était là! Aussi terrifiant que dans mes cauchemars. Et il avançait, vers moi, Rogue approchait.

-Non; murmurai-je. Sortez de ma tête… Sortez de ma tête…

Je me l'agrippai à deux mains, brûlante, aveuglée par un effroi sans nom.

-Sortez… Sortez…

Ses pas, je les entendais. Ils claquaient contre les pavés de la rue. Rogue venait. Sa main se tendait, pour me toucher. Mes yeux bleus agrandis par l'horreur, heurtèrent les siens. Fous. Puis ses doigts tressautèrent vers moi, il allait… Je transplanai. Et tout disparu, Rogue, sa main tremblante, la rue, Howls inanimé. J'étais effondrée dans mon salon, la tête perforée par la souffrance.

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Je restai longtemps à convulser sur le tapis, sans qu'aucun sommeil ne vienne me soustraire à la douleur. La peur avait laissé place à la souffrance, qui laissa place à la colère. J'avais fui, encore, comme une lâche. Je finis par me traîner au sol, jusqu'à la pièce où j'entreposais mes potions. J'en pris trois contre la gueule de bois, puis me relevai, et balançai les fioles contre le mur le plus proche. J'avais fui, moi, une Gryffondor! J'avais fui!

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J'écrivis une lettre au professeur Nigerus lui signifiant que je ne viendrais pas aujourd'hui, que j'acceptais toutes les interviews qu'il jugerait utile. Il devait être six heures du matin lorsque j'envoyai cette lettre par cheminée. Puis je sortis un autre parchemin de mon bureau, et j'écrivis à Neville. Ce fut une longue lettre, je finis par lui demander s'il accepterait de me revoir. Plus tard, j'irai la poster. Il y avait des hiboux… au chemin de Traverse… Et pour lui, je n'avais pas encore la force de l'affronter. Les cauchemars et la réalité s'étaient percutés. J'allais devenir folle si... Il me fallait... plus de temps... Du temps…