Chapitre 2
J'ouvris les yeux en soupirant et bâillai tout en me lovant un peu plus sous les draps...
Je n'étais plus fiévreuse. J'étais seulement engourdie de sommeil. C'était fascinant comme les rayons de soleil se reflétaient sur le bureau, le pot d'encre, les plumes sur leurs supports, la petite horloge... Elle indiquait à peu près neuf heures et demie...
Et Rogue n'était pas venu me réveiller!
Je me redressai aussitôt, enfilai mes chaussons, sortis de ma chambre.
Mais Rogue n'était pas dans le salon. C'était... bizarre...
J'appelai Winky pour qu'elle m'apporte le petit-déjeuner et mangeai mes céréales seule, dans le salon. Ensuite j'eus tout le temps de renvoyer la vaisselle aux cuisines, de m'habiller, me coiffer, me brosser les dents. Je m'ébouriffai un peu plus les cheveux tout en sortant de la salle de bain, et soudain Rogue fut devant moi.
-Enfin réveillée; se moqua-t-il en m'observant.
Je sursautai et, le regardant en retour, je ne pus m'empêcher de me refaire la remarque qu'il semblait malade. Il finit par se détourner dans un envol de cape. Je le suivis sans qu'il n'ait aucun ordre à formuler.
Rogue me ramena à son bureau, sortis sa baguette et d'un sort fit apparaître une énorme fourrure fauve devant moi, près des caisses de fioles que j'avais nettoyées la veille et d'autres propres qui s'y étaient rajoutées.
-Des poils de sphinx; m'informa Rogue. J'en veux neuf par fiole.
-M-Mais; hoquetai-je, ça va me prendre toute la journée!
-Et cela vous pose un problème, Miss Lumare? Siffla-t-il d'une voix glaciale.
-Evidemment! J'ai du travail, des cours à réviser, des parchemins à rendre dans presque toutes les matières, dont la vôtre.
Sans compter le fait que j'étais en vacances! Que j'étais fatiguée et que j'avais le droit de me reposer!
-Débrouillez-vous; lâcha-t-il en se détournant déjà. Mais ne prenez surtout pas cela comme une excuse pour bâcler vos devoirs.
Il quitta le bureau l'instant d'après. Espèce de... saleté!
Une bouteille d'encre explosa sur le bureau, ce qui me calma aussitôt. Merlin, je n'avais pas fait de magie accidentelle depuis des années. Mais Rogue était tellement mauvais!
Qu'est-ce que ça lui apportait de me garder enfermée dans ses appartements à faire sa sale besogne? A m'humilier? A me priver de vacances que j'avais méritées! J'avais mérité de rentrer chez moi, de retrouver ma tante et de recevoir de l'attention et du réconfort, de goûter ses nombreux gâteaux ratés et de me blottir dans un de ses canapés près d'un bon feu pour l'écouter me raconter les derniers ragots de son club de dressage de gnomes.
Il paraissait qu'elle était très douée...
Soupirant je retournai au salon, que Rogue avait quitté de toute façon, j'entrai dans ma chambre pour y récupérer mes manuels de Métamorphoses, Histoire de la magie, Défense contre les forces du mal, Astronomie et Potion.
Ma pile de livres près de moi, la fourrure de sphinx, les fioles et une énorme pince en bois de l'autre côté, je me mis au travail. C'est ainsi que je passai ma matinée.
Rogue revint à son bureau vers midi pour me signaler que l'on mangeait. Puis je retournai à ma fourrure et mes cours sur les harpies. Le maître des potions me rejoignit vers quinze heures ce qui m'obligea à passer plusieurs heures en sa silencieuse et charmante compagnie. Il corrigeait des devoirs, ne faisait pas du tout attention à moi qui m'escrimait avec tous ces poils trop fins.
J'avais mal aux fesses à rester assise contre les dalles du sol, mal au dos...
Sa plume crissa sur de nouveaux parchemins vers dix-neuf heures. Rogue écrivit longtemps. J'avais l'impression qu'il organisait ses cours, mais en tant que potionniste cela pouvait aussi être une potion sur laquelle il travaillait.
Je ne savais pas comment on créait une potion, seulement suivre à la lettre les recettes présentes dans nos manuels.
Lorsqu'il quitta enfin son bureau pour je ne sais où, j'attendis immobile quelques secondes... quelques minutes... Avant de pousser un énorme soupir de soulagement et de me lever enfin. Enfin!
-Oh Merlin! M'exclamai-je en m'étirant.
Je fis quelques pas, les jambes flageolantes, m'étirai, avant de me reconcentrer sur la dernière guerre gobeline que j'étudiais. Celle qui dura de 1383 à 1387. Il y avait un ou deux détails intéressants, le reste était aussi endormant à lire qu'à écouter de la bouche fantomatique du professeur Binns. A moins que...
-Fendant les flots ennemis de son épée, il bondit vers son destin! Hurlant! Avançant vers l'or de Stonehenge!
Mon énorme pince en bois sifflait et tranchait l'air devant moi, j'étais montée sur un chaudron renversé pour vociférer tout mon content!
-Le roi des gobelins du Nord claudiqua, blessé, son regard dément rivé sur l'entrée de la caverne. Il était sur le point d'y parvenir, les guerriers ennemis tombaient autour de lui, et ce n'était plus qu'une question de temps... Quand un dernier soldat se mit en travers de sa route! Il était aussi horrible, moche et décoiffé que les autres, il avait un glaive taché de sang à la main. Et il attaqua le roi!
Je parai un coup totalement imaginaire en sautant au sol, puis roulai sur le côté, me relevai et délirai tout en me battant:
-Le roi para puis fendit l'air devant lui et le gobelin bondit sur sa gauche! Un autre coup, vers son ventre, qu'il évita au dernier moment. Les épées se fracassèrent l'une contre l'autre dans un bruit de tonnerre! C'était...
-Lumare!
Je sursautai violemment en me retournant et faillis me prendre les pieds dans mes pieds.
C'était Rogue qui venait de siffler mon nom.
Je rougis de honte bien avant qu'il ne m'adresse ses remarques narquoises, et bien après...
Ce fut d'autant plus gênant lorsque je dus m'asseoir à côté de lui pour manger. Il y avait du hachis parmentier, de la salade et des tomates dans de grands saladiers en métaux.
Nous mangeâmes en silence... jusqu'à ce que Rogue ne s'énerve:
-Cessez de vous comporter comme si vous portiez le poids du monde!
-Mais je...
-Cessez!
-Qu'est-ce que j'ai fait? Protestai-je le regard s'embrumant et arrêtant de réduire ma salade en bouillie.
Rogue renifla par son grand nez d'oiseau et me siffla qu'il ne tolérait pas l'insolence. Je ne répondis rien.
Il n'avait presque pas touché à son assiette, ni à son pain, il avait bu un peu d'eau je crois...
Le feu de cheminée éclairait ses cheveux graisseux, sa peau cadavérique et ses yeux noirs. Je n'avais jamais pris le temps de détailler mon professeur de potion avant ces vacances. Mais à présent je voyais sa fatigue. Ou il ne la cachait plus.
Rogue avait retourné son attention à son assiette, sans rien manger. Et je me demandai s'il allait bien...
Il ne prit pas de dessert et n'attendis que mon dernier quartier de clémentine avalé pour se lever, m'ordonner de quitter la pièce.
J'inclinai la tête puis partis sans un mot. Je ne savais qu'en penser. Qu'en dirait Harry? Et Hermione? Ce n'était pas normal. Peut-être que Ron aurait un éclair de génie concernant la psychologie des chauves-souris graisseuses?
Tout en fermant les yeux sous l'eau chaude je réfléchis au comportement de Rogue, et à ce qui l'avait poussé à me toucher alors qu'il savait que j'avais reçu le sortilège d'asservissement, je pensais aussi à Malfoy, à Lord Voldemort, à Dumbledore et sa main tâchée de noir... Je ne voyais pas le lien... Il devait exister pourtant...
Epuisée je sortis de la douche, enfilai mon pyjama rouge et or avant de me traîner jusqu'à ma chambre pour me blottir sous la couette. Je m'occuperai de mes vêtements sales demain, ou après-demain... Aucune importance... J'étais fatiguée...
ooo0oOo0ooo
Les jours s'écoulaient lentement, j'avais tout le temps de réviser mes leçons et de noircir des rouleaux de parchemins pour mes devoirs. Tout mon travail fut terminé en quatre jours de vacances. Hermione n'aurait pas manqué de me féliciter si elle l'avait su, Ron et Harry de se moquer de moi. Ils me manquaient...
Je frottais l'un des énormes chaudrons que Rogue m'avait laissé, qui devaient d'ailleurs venir de son laboratoire personnel, tandis que lui travaillait au bureau à ma droite. Comme il lui arrivait de grogner à l'encontre de cornichons et de trolls mono-neuronaux je supposais qu'il corrigeait des devoirs de Défense contre les forces du mal.
Moi je pensais à mes amis, tous ensembles au Terrier, le regard dans le vague, sans me rendre compte que mon éponge s'effilochait entre mes doigts.
Je cillai vaguement en en distinguant une neuve dans mon champ de vision. De longs doigts fins et pâles la tenaient. C'était ceux de Rogue. Je lui souris doucement en la prenant.
-Merci professeur; murmurai-je.
Son visage n'exprimait rien, mais ses yeux noirs étaient rivés à mon sourire.
Il devait se demander si j'étais malade. J'avais souri à un mangemort... sans être sous Imperium...
-De rien Miss Lumare; répondit-il de sa voix traînante habituelle.
Puis il retourna à son bureau et replongea son énorme nez dans les devoirs de ses élèves.
Ce qui venait de se passer était définitivement bizarre.
Le silence reprit ses droits... Ce ne fut que durant le dîner que Rogue me parla à nouveau. Nous étions attablés devant des légumes et du saumon... Il ne mangeait presque rien, je l'observais en essayant d'être discrète...
-Vos parents se sont évadés d'Azkaban.
Une vague de froid me traversa et paralysa mes muscles. Mon regard se fixa à mon assiette.
Je le savais. Leurs noms et celui d'un troisème évadé avaient été publiés dans le Daily Prophet il y avait deux semaines. Je le savais.
-Et alors? Réussis-je à prononcer, les mâchoires serrées, relevant un regard glacé vers Rogue.
-Ils ont été quelque peu surpris ; commença-t-il dévoilant des dents jaunâtres, en se rendant compte que vous et votre tante avez détruit le manoir familial et libéré tous les elfes de maison.
... Un petit sourire m'échappa... Et je me rendis compte que Rogue m'observait de son regard indéchiffrable.
J'avais l'impression que cette conversation avait un but, que le mangemort cherchait quelque chose. Il cherchait à me faire comprendre quelque chose? Me faire dire quelque chose?
-C'était un vieux manoir en ruine; grommelai-je en retournant fixer mon assiette, avec quelques elfes décrépis qui voulaient rejoindre leurs familles.
Mais tels que je les connaissais ils avaient dû être furieux, et bien sûr voulaient se venger.
Ma tante était en sécurité, de cela j'étais certaine, et moi j'étais censée l'être à Poudlard... Sauf que Malfoy avait attaqué... Et que mes parents s'étaient évadés d'Azkaban, qu'ils étaient violents et avides de vengeance, qu'ils auraient pu promettre n'importe quoi pour ma capture, que Malfoy voulait faire sortir son père de prison... Non... Ce n'était pas ce que Rogue suggérait...
Je levai un regard océan vers le maître des potions, seulement lui s'était désintéressé de moi, fixant le feu dans la cheminée du salon.
Les bûches craquaient et de longues flammes couleur whisky tressautaient vers les murs noircis.
Les mangemorts de ma famille ne pourraient jamais m'atteindre ici. J'étais en sécurité.
Je me demandais pourquoi Rogue m'avait donné ces renseignements? Pseudo-renseignements? Il ne m'avait rien dit en fait...
Il me renvoya du salon après le dessert et je partis prendre une douche bien chaude. Ensuite je pus me blottir dans mon lit et soupirer de bien-être comme les elfes de maison y avaient réparti trois bouillottes... J'ouvris un vieux grimoire de potion et me plongeai dans ma lecture. Ce fut une très agréable soirée.
Le lendemain matin nous en étions au samedi des vacances de février, il ne restait plus qu'une demi-semaine et j'avais fini tous mes livres.
Au petit-déjeuner, tout en tentant d'être tout à fait discrète, je détaillai les dizaines d'ouvrages fascinants que Rogue avait amoncelés dans sa bibliothèque personnelle. J'en avais les yeux qui brillaient de voir tous ces célèbres ouvrages sagement rangés par siècle jusqu'aux nouveautés de 1990. Même ses mensuels de Potion magazine sur les étagères du bas devaient être passionnants!
Il y avait aussi des grimoires sur les Arts Sombres, des branches de la Métamorphoses que je ne connaissais pas encore, des traités d'Herbologie. Mais ce qui me fascinait le plus était sans conteste ceux de Potions.
J'avalai deux pancakes puis fus de corvée de triage des oeufs de doxys.
Rogue me méprisait.
Tout en triant ses ingrédients pour potions je relisais mon manuel de Sortilèges. Le temps passait si lentement. Vers midi Rogue vint me chercher et nous nous attablâmes de nouveau dans un silence épais, lourd. Je ne prêtai pas vraiment attention à ce que nous dûmes manger, occupée à observer les vieux grimoires près de la cheminée et à oublier l'atmosphère lugubre de ces appartements.
Le samedi après-midi fut encore plus long que le matin... Je lisais un manuel que je connaissais déjà, découvrant parfois seulement un détail qui m'avait échappé... Aucun oeuf de doxy n'explosa, je n'eus pas à mener une guérilla contre ces petits parasites et au final je m'ennuyai jusqu'au soir.
J'étais en train de penser à mes meilleurs amis, à Fred, Georges, Mr. et Mme. Weasley -le regard dans le vague- tout en picorant mes petits pois un par un, lorsque Rogue me demanda d'une voix traînante:
-Quel grimoire vous intéresse, Miss Lumare?
Je cillai, revenant à la réalité, pour me rendre compte que j'avais la tête tournée vers sa bibliothèque et puis que Rogue venait de me poser une question.
-Euh... Tous? Tout ceux de potions.
Rogue se contenta de hausser un sourcil d'une manière à la fois narquoise et méprisante. Cela voulait dire au choix que j'étais une idiote, que je n'avais pas le niveau, que je ne mettrais jamais la main sur ses livres, que j'étais une catastrophe ambulante en potion, que je n'étais pas le moins du monde discrète en contemplant sa collection; ou peut-être tout cela à la fois.
-Ceux de Paracelse en particulier; répondis-je encore parce que j'étais assez orgueilleuse et parce que c'était la vérité, il a été l'un des premiers potionnistes à allier ses recherches toxicologiques à des expérimentations sur les humains. Et je pense que ses quatre Liber paramirum peuvent être passionnants.
Je lui lançai un regard océan noirci de colère, avant de le replonger dans mes petits pois. Il y eut un silence et je pensais que ce serait la seule "conversation" de ce samedi soir, sauf qu'au moment du dessert Rogue parla de nouveau:
-Je vous autorise à y accéder, mais seulement en ma présence.
Je levai de grands yeux écarquillés vers lui, oubliant complètement mes légumes. Est-ce que Rogue, chauve-souris des cachots, bâtard graisseux, mangemort, espion plus ou moins avéré, venait d'accepter ce que je pensais qu'il venait d'accepter?
-P-pardon? Bégayai-je.
Il ne prit pas la peine de répéter.
-En votre présence? Répétai-je stupidement.
Son regard noir se fixa soudain sur moi, il était agacé.
-Cela signifie; siffla le directeur des Serpentard, que vous ne pourrez les consulter que dans le salon sous ma surveillance, est-ce clair à présent Miss Lumare?
...
-Limpide; murmurai-je.
C'est ainsi qu'après avoir reçu l'ordre de me laver et l'avoir exécuté, donc en pyjama de Gryffondor, je retournai dans le salon pour m'avancer jusqu'aux canapés près de la cheminée.
Le professeur Rogue lisait dans son fauteuil habituel et semblait assez plongé dans ses lectures de maître des potions pour ne pas du tout faire attention à moi. Je m'avançai prudemment jusqu'aux étagères, jusqu'au tome I des Liber paramirum, l'effleurai du bout des doigts et comme Rogue ne réagissait pas m'enhardis à le tirer à moi. Ensuite je parvins je ne sais comment jusqu'au canapé en face des flammes et m'assis en tailleur. J'étais située à près d'un mètre de mon professeur de potions et les bûches craquaient de nouveau dans la cheminée et l'odeur de pin emplissait l'air.
C'était agréable.
Le grimoire s'intitulait Trois substances, les trois substances n'étant autres que le mercure, le sel et le soufre dont Paracelse étudiait les propriétés. Il était traduit bien évidemment en vieil anglais, et ne serait-ce que les tournures de phrases étaient fascinantes.
Les premières pages m'arrachèrent un sourire.
Les idées et les explications étaient tissées de métaphores et d'explications astrales.
Près d'une heure plus tard je refermais le livre. Je ne m'étais pas du tout ennuyée, c'était parfaitement distrayant, et j'avais envie de lire le tome II des Liber paramirum...
Je me levai donc pour reposer mon premier tome, pris le deuxième en m'attendant à ce que le maître des potions m'arrête à chaque instant mais je pus retourner à ma place avec mon précieux butin.
Ce ne fut qu'à cet instant que je me risquai à l'observer.
Rogue était droit dans son fauteuil, pâle et immobile, comme une statue habillée de noir. Ses longs doigts fins étaient refermés sur les pages d'un quelconque vieux grimoire, ses jambes croisées permettaient à la tranche du livre de reposer contre son genou. Sa respiration n'était pas perceptible et on aurait pu le croire paralysé ou fait de marbre, s'il n'y avait pas eu ses yeux. Ils dégageaient une force, une noirceur, et une passion violente. Ce n'était pas des yeux de statue.
Rogue n'avait besoin de personne parce que ses potions lui suffisaient.
D'ailleurs, il n'avait personne.
Nous étions en vacances et personne n'était venu le voir, et j'étais pratiquement certaine qu'il n'était pas sorti du château.
Des morceaux de charbon tombèrent de leur grille assez fort pour me tirer de mes pensées, je détournai le regard. Comme si je pouvais ressentir de la compassion pour le bâtard graisseux!
Je préférai retourner mon attention au livre que je tenais entre mes mains. Il était bien plus épais que le précédent. C'est ainsi que les heures défilèrent... de lourdes mèches brunes me tombaient parfois devant les yeux, je me redressais un peu contre le dossier du canapé, un sourire m'échappait suite à une des phrases alambiquées que je pouvais lire...
Il devait être une heure du matin lorsque Rogue m'ordonna soudain d'aller me coucher. Mon regard se recouvrit de brume. Je fus obligée d'obéir, alors que lui replongeait son énorme nez dans son livre. Il ne devait pas dormir beaucoup... ce qui n'était pas étonnant pour un mangemort...
