Epilogue.

Un soir comme les autres dans la salle commune. Le crépitement des flammes, les explosions de cartes, les mastications de Ron. Je lisais plus ou moins mon grimoire de Potions. Puis on entendit toquer à la fenêtre. Un petit Gryffondor l'ouvrit et laissa entrer un des hiboux de l'école.

Il fonça vers moi, se posa sur ma cuisse et tendit sa patte. Le parchemin était pour moi. Je défis le nœud les mains tremblantes, rencontrai le regard de Ron, Hermione, Harry et Ginny, avant de le dérouler…

Je lus la fin en premier. Ne pus y croire. Recommençai. C'était possible! Merlin!

Je me levai d'un bond. Le regard illuminé de joie. Allai broyer les épaules de Ron et Harry en leur annonçant que j'allais être Auror! Puis fonçai par le trou du portrait jusqu'au cachot.

J'eus le temps de bousculer des élèves, de trébucher, de rentrer dans le Moine Gras, avant d'atteindre la porte des appartements de Severus. Je toquai vivement, quitte à l'énerver, j'étais tellement heureuse.

-Quoi?

La porte s'ouvrit à la volée. Je fusai sous son bras pour entrer dans ses appartements. Il referma la porte, je lui sautai dessus.

-Severus, Severus, sois mon maître d'apprentissage. S'il te plaît!

-Pardon?

Ses yeux brûlèrent soudainement.

-Je veux que tu sois mon maître d'apprentissage en Potion! Pour un an et demi, en plus du cursus d'études d'Auror, les Potions seront ma spécialisation et je pourrais choisir ensuite si je veux continuer un an et demi pour obtenir le grade de Maîtresse des Potions ou si ma spécialisation me suffit.

-Vous ne pouvez pas conjuguer les deux.

-Si, je viens de recevoir une lettre du bureau des Aurors.

-Le rythme sera insoutenable pour vous. L'entraînement des Aurors vous épuisera, et les études de Potions ne se limite pas à lire des grimoires toute la journée.

-Je pourrais! Et il existe d'autres spécialisations d'après ce qui est écrit ici; lançai-je en lui tendant la lettre, Métamorphoses, Combats Intensifs, Soignant. J'ai simplement choisi Potions. Tout ce qu'il me faut, c'est un maître d'apprentissage.

Severus me prit la lettre des mains et m'éloigna de lui pour la parcourir. Nous étions toujours tous les deux à deux pas de sa porte, debout dans le salon. J'attendis, trépignant d'impatience.

Il parcourut plusieurs fois la lettre puis, enfin, il me la tendit. Je la repris, nos regards se rencontrèrent. Le sien scintillait fiévreusement.

-Vous allez le regretter.

-C'est un oui? Demandai-je ivre de joie.

Il hocha la tête et je bondis une nouvelle fois dans ses bras. Il referma aussitôt ses bras sur moi, tout en marmonnant que ce n'était pas très professionnel.

FIN