Je ne possède aucun des personnages des différents fandoms.

Recueil de textes tout fandom confondus dans le cadre du Angstober 2024

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


Epargne-moi (Witcher)

Triss Merigold était allongée sur une table de pierre froide, ses poignets et chevilles fermement attachés par des sangles de cuir, écartant ses bras et ses jambes dans une position de vulnérabilité totale. La pièce était plongée dans une obscurité oppressante, à peine éclairée par les faibles lueurs de quelques bougies disséminées autour de la table, projetant des ombres inquiétantes sur les murs de pierre. Chaque respiration qu'elle prenait était une torture, son corps meurtri par des heures de sévices ininterrompus. La jeune femme n'avait plus la force de lutter, son énergie s'était évaporée depuis longtemps. Chaque tentative de résistance, chaque cri, avait été accueilli par davantage de douleur. Ses poignets étaient rouges et douloureux à force de tirer sur les sangles, et ses muscles, autrefois si puissants, la trahissaient maintenant. Le sorcier avait méthodiquement brisé chacune de ses résistances, son corps n'était plus qu'une coquille brisée, et pourtant, elle n'avait toujours pas parlé.

Elle fixait le plafond, sa vision brouillée par des larmes qu'elle retenait à peine. Ses pensées étaient confuses, entrecoupées par la douleur lancinante qui battait dans tout son corps. Triss n'était plus qu'un pantin aux mains de cet homme cruel, un sorcier sans pitié qui jouait avec elle comme un prédateur avec sa proie. Le sorcier s'approcha doucement de la table, son regard glacial fixé sur le corps de Triss, un sourire perfide tordant ses lèvres. Il était grand, mince, vêtu d'une robe noire, et son visage était couvert d'ombres, ne laissant entrevoir que ses yeux cruels et moqueurs. Ses pas résonnaient sur le sol de pierre, chacun d'eux semblant marteler dans l'esprit de Triss une inévitable conclusion : elle n'avait aucune échappatoire.

- Alors, Triss Merigold, dit-il d'une voix traînante, pleine de sarcasme. Est-ce que tu vas enfin parler ? Où est la jeune fille ? Où est Ciri ?

Triss détourna le regard, les yeux fermés, mordant sa lèvre pour retenir un cri. Ciri. Voilà ce qu'il voulait, mais jamais elle ne le trahirait. Ciri était comme une sœur pour elle, et la simple pensée de la trahir en échange de sa propre vie la révoltait. Pourtant, le désespoir la gagnait. Triss n'était plus qu'un amas de douleur et de chair brûlante sous le poids de la torture. Ses lèvres tremblèrent alors qu'elle trouva la force de murmurer.

- Épargne-moi, implora-t-elle d'une voix brisée, à peine un souffle.

C'était la première fois depuis des heures qu'elle laissait tomber son masque de résistance. Ses forces s'étaient épuisées et son corps ne supportait plus cette douleur qui s'éternisait. Elle aurait tout donné pour que cela cesse. En réponse, le sorcier éclata d'un rire glacé qui résonna sinistrement dans la pièce. Son rire était dénué de chaleur, de toute compassion. C'était le son d'un homme qui prenait plaisir à la souffrance d'autrui.

- T'épargner ? Toi ? Dit-il avec une cruauté palpable.

Il se pencha au-dessus d'elle, son visage désormais proche du sien et elle pouvait sentir son souffle froid sur sa peau.

- Tu ne m'as rien dit, Triss. Rien du tout. Tu crois vraiment que je vais te laisser partir sans obtenir ce que je veux ?

Le sorcier se redressa, son sourire narquois disparaissant pour laisser place à une expression plus sombre. Il sortit deux couteaux brillants de sous sa robe, leurs lames longues et fines reflétant la faible lumière des bougies. Triss sentit son cœur s'accélérer, une vague de terreur se répandant dans son corps meurtri. Elle essaya instinctivement de se débattre, tirant désespérément sur les sangles qui retenaient ses poignets et chevilles, mais ses forces étaient trop faibles.

Le sorcier fit lentement tourner les couteaux entre ses doigts, ses mouvements délibérés et mesurés, comme s'il savourait chaque seconde d'angoisse qu'il voyait dans les yeux de Triss.

- Tu aurais pu éviter tout cela, tu sais, murmura-t-il. Il te suffisait de parler.

Il s'approcha encore plus près de la table, sa voix devenant presque douce, comme s'il s'adressait à une enfant.

- Mais tu as choisi la souffrance. Tu vas devoir la supporter !

Puis, sans le moindre avertissement, il plongea les deux couteaux profondément dans le bas de son ventre, enfonçant les lames jusqu'à la garde. Triss hurla, un cri déchirant qui résonna dans toute la pièce, un cri de pure agonie, un hurlement primal qui semblait déchirer son âme. La douleur était insupportable, comme si tout son corps était en feu, irradiant depuis les deux points où les couteaux avaient pénétré sa chair.

Son corps se tendit violemment, ses muscles se contractant de manière incontrôlable. Elle pouvait sentir le métal froid en elle, une sensation qui la dégoûtait et la terrifiait à la fois. Le sang commençait à couler, chaud et poisseux, le long de son ventre, imbibant les lanières de cuir qui la retenaient, gouttant sur la table de pierre.

Elle tenta de reprendre son souffle, mais chaque respiration était une lutte, une torture en soi. La douleur était trop forte, trop brutale. Ses cris s'affaiblirent, remplacés par des gémissements étouffés, son esprit commençant à sombrer dans l'inconscience. Elle sentait la vie s'échapper peu à peu de son corps. De son côté, le sorcier se redressa, admirant son œuvre avec un sourire satisfait.

- Parfait… Je te laisse réfléchir à la douleur… Je reviendrai plus tard, dit-il d'une voix tranquille, détachée, comme si la scène qui venait de se dérouler n'était qu'un acte anodin. Peut-être que la prochaine fois, tu seras plus coopérative.

Puis il tourna les talons, quittant la pièce sans un dernier regard pour la sorcière brisée sur la table. La porte se referma lourdement derrière lui, laissant Triss seule dans la pénombre.

Son souffle était de plus en plus faible et irrégulier. Triss pouvait sentir les couteaux encore plantés dans son ventre, chaque pulsation de son cœur amplifiant la douleur. Sa vision se brouilla, des larmes silencieuses coulant le long de ses tempes alors qu'elle perdait peu à peu conscience, son esprit sombrant dans l'obscurité, bercé par la douleur insoutenable qui ne semblait jamais vouloir la quitter. Elle n'avait aucune échappatoire.