Un petit Geohan (CQAS) doux-amer...

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Jour 16 : Devant un miroir

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Hannah sortit de la douche, s'enroula dans une serviette et se précipita dans la chambre sans s'arrêter sur le reflet du miroir de la salle de bain, de sa coiffeuse, ou de celui sur pied à côté de la fenêtre.
Les années passaient mais rien ne changeait. Depuis la puberté et l'arrivée de ce que sa défunte mère appelait pudiquement ses "rondeurs", Hannah ne supportait plus de se voir nue.
Elle avait mis plusieurs années à s'assumer habillée et avait travaillé son apparence pour y arriver. Elle était désormais réputée pour ses robes imprimées et colorées. Mais se voir sans parure, son corps en huit, sa poitrine trop lourde à porter, ses hanches volumineuses et ses membres qui prenaient trop de place, elle n'y arrivait pas. Trop de chair, de vergetures, de plis.

Les années passaient mais elle continuait à trouver le regard de George sur elle difficilement concevable. Il y avait une telle adoration dans ses yeux. Comme s'il était ensorcelé.
Les jours les plus sombres, elle était convaincue que c'était ce que chuchotaient les autres femmes. Celles qui ne comprenaient pas qu'un homme comme lui puisse être avec une femme comme elle.
Le reste du temps, elle évitait simplement son reflet. Quand elle ne se regardait pas, elle oubliait qu'elle prenait trop de place. Qu'elle était trop grosse.

Hannah ajusta sa robe et jeta un oeil à son reflet pour resserrer la ceinture sur sa taille marquée. La seule qualité qu'elle reconnaissait à sa silhouette. Elle commença à tresser ses longs cheveux d'un mouvement agile.
George surgit dans son dos et embrassa son cou et enroula ses bras à sa taille. Il posa son menton sur son épaule et la regarda finir de se coiffer, un doux sourire aux lèvres.

— Tu es sublime, commenta-t-il lorsqu'elle relâcha sa natte qui se balança doucement contre son ventre.

Les mains de George glissèrent sur ses hanches et ses doigts s'enfoncèrent dans sa chair à travers le tissu léger de sa robe. Hannah retint sa moue désabusée et tenta de s'échapper de son propre reflet. George resserra sa prise.

— C'est vrai, tu sais ?

Une de ses mains remonta sur son ventre alors que ses lèvres se posaient juste sous son oreille. Il la fixa du regard, à travers le miroir et, la paume pressée contre son corps, remonta vers sa poitrine qu'il empoigna, puis sur sa gorge.
Il attrapa sa mâchoire et fit glisser son index et son majeur sur les lèvres d'Hannah qui s'entrouvrirent d'elles-mêmes. Elle regarda sa langue s'enrouler sur les doigts de George, les sucer, sans être le moins du monde gênée par cette scène obscène.
De sa main libre, George invita Hannah à cambrer davantage ses reins et à sentir son sexe, raide, éveillé, impatient. Elle releva les pans de sa robe d'une main et, les yeux rivés à ceux de George, guida sa main entre ses cuisses de l'autre.

Quand il la regardait comme ça, elle était capable de tout. Absolument tout.