Coucou tout le monde!
Je sais que je suis en retard sur la publication, et je m'en excuse, mais c'était où publier à temps un document d'environ quatre pages, ou finir d'écrire tout ce que je voulais mettre dans le chapitre, et j'ai décidé de faire la dixième option (j'ai quand même écrit 4000 mots en deux jours contre environ 2000 en un mois xD). Bref, j'espère que vous apprécierez ce chapitre, même si je n'ai pas eu trop le temps de le retravailler du coup.
Encore une fois merci à tous ceux qui se donnent la peine de review, c'est infiniment précieux d'avoir du feedback.
Bonne lecture et à dans un mois! (cette fois ci en temps et en heure, j'espère!)
La semaine qui suit ma dispute avec Scorpius est déplaisante. C'est maintenant qu'on est en froid que je réalise la place qu'il avait dans mon quotidien. En histoire de la magie, son groupe m'ignore et Eva se met en groupe avec une fille de mon dortoir tandis que je me retrouve appairée de force avec Mike Brien, un serdaigle de sang mêlé qui n'a pas l'air ravi. En DCFM, à nouveau, je ne trouve pas de partenaire pour réviser les sorts.
Le pire de la journée du lundi arrive en potions, où les binômes sont fixes pour toute l'année. Scorpius m'ignore complètement, ce qui rend toute coordination compliquée. Nous sommes tout deux bons élèves, mais nous nous gênons mutuellement, ce qui résulte en des soupirs agacés qui ne sont rien face au sifflement qu'émet notre chaudron une seconde avant d'exploser. Par chance, Scorpius vient de sortir de la bulle de protection à ce moment là, et mon mouvement de recul est suffisant pour qu'il attrape mon bras me tire hors de la bulle juste à temps. Je heurte violemment la sol, mais au moins échappe aux projections de liquide probablement corrosif. Le professeur fait rapidement disparaître les résidus de potion et les ingrédients endommagés pendant que je me relève, une main crispée sur mon crâne endolori.
« Merci. Tu n'as rien, ça va ? » Je demande, même si on est en froid. Scorpius explose :
« Si je vais bien ? C'est ta faute si le chaudron a explosé ! Tu sais pas avec tout tes bouquins qu'il faut faire attention quand on met les ingrédients ? Y a un timing à respecter !
-Comment ça c'est ma faute ? Je te signale que si tu ne m'avais pas ignoré pendant tout le cours, le timing aurait été beaucoup plus simple à suivre ! Mais non, monsieur boude. Pauvre con !
-Sale veracrasse ! Tu te prends pour qui ? Je- »
Mon ancien ami, que la colère rend écarlate, ne peut pas aller plus loin, car von Saxen le coupe, sa voix grave claquant sèchement :
« Malfoy ! Mackson ! Vous vous croyez où exactement ? »
Je lève les yeux vers lui, détachant mon regard de Scorpius, et réalise que tout le monde a arrêté de travailler et nous regarde. Bien sûr, les amis de Scorpius l'ont déjà rejoint, formant clairement une ligne de front contre moi.
« Je suis désolée monsieur. Malfoy et moi avons quelques difficultés relationnelles, et il n'a pas été capable de les mettre de côté pour travailler sur la potion.
-Je me fiche éperdument de vos querelles de gamins. Vous allez apprendre à vous comporter avec décence et maturité ! Vous tous, mettez en fioles vos potions, rapidement. Si vous avez travaillé correctement, c'est fini, sinon tant pis pour vous. Vous deux ! Rangez vos affaires et allez sur l'estrade avec vos baguettes. On va régler votre problème à la mode de Durmstrang. »
Tout le monde obtempère rapidement avec des murmures mi-confus, mi agacés, et dès que c'est fait il dégage l'estrade d'un sort avant de m'ordonner, ainsi qu'à Scorpius, de nous mettre face à face, chacun à bout de la scène improvisée. Je commence à soupçonner ce qu'il a derrière la tête, mais sérieusement.. ? Oui. Il indique aux autres élèves curieux de se mettre en arc de cercle devant l'estrade, puis claque une fois des mains, saute sur l'estrade entre nous, l'air désormais plus enjoué que furieux. Il lance quelques sorts de protection avant de lâcher :
« Celui qui ne peut plus combattre ou qui sort de l'estrade a perdu. Pas d'impardonnables. C'est parti ! »
Il saute de l'estrade, et même si Scorpius a eu le réflexe de se mettre en garde, il est bien trop lent.
Je lance un expeliarmus qui touche du premier coup, merci les entraînements avec Ewald. Sa baguette vole à mi chemin entre nous. Je m'attends à moitié à ce qu'il se rende, mais il se jette dessus, et par réflexe je cours dans la même direction. Inévitablement, nous nous heurtons à mi parcours, mais mon expérience vague des arts martiaux et mon entraînement sportif ne lui laisse aucune chance. Il parvient à me donner un coup de poing mal ajusté à la mâchoire avant que je ne lui fauche les jambes avant de me mettre à califourchon sur lui en lui tordant sauvagement le bras dans le dos. Il essaye d'attraper sa baguette, malgré la douleur, mais j'y donne un coup de pied avant de tirer encore sur son bras.
« Rends toi !
-Va te faire mettre ! »
Comme je ne veux pas lui casser le bras, quand même, monde sorcier ou pas, je me relève pour le laisser partir, récupérant sa baguette avant qu'il aie pu faire quoi que ce soit pour la reprendre. Il se relève péniblement, prenant la mesure de la situation, et crache avec dépit.
« Rends moi ma baguette, c'est bon, t'as gagné, bravo »
Son bravo sonne comme une insulte, et je me retiens très fort de jeter sa baguette sur le sol, préférant la lui tendre. Il me l'arrache des mains sans un remerciement. Le prof choisit ce moment là pour monter sur l'estrade, dissipant les sorts qu'il y avait posés.
« Bien, j'espère que ça vous a calmé. Si vous recommencez, je serai votre prochain adversaire et je vous assure que vous le regretterez. Les châtiments corporels sont interdits à Poudlard, mais je vous assure que la législation me laisse tout de même une certaine liberté. Le cours est terminé. »
Nous retournons à notre place récupérer nos affaires, et Von Saxen ajoute : « Vingts points de moins à chacun d'entre vous, et bien sûr ce sera un T pour cette potion. ». Je suis surprise de ne pas voir Scorpius me lancer de regard noir, vu qu'apparemment il considère que tout est de ma faute, mais bon, la plupart des enfants de mon groupe le font très bien à sa place.
Le dernier cours de la journée, soins aux créatures magique n'est pas brillant non plus, et je suis soulagée d'enfin finir les cours. Je rentre en courant au château et profite du début du repas pour me doucher en vitesse sans personne dans le dortoir. Ça ne me prend que cinq minutes, donc aucun adulte ne le remarque, et ça a le mérite de m'éviter de passer dans mon dortoir alors que tout le monde y est. Je mange avec les septième année et je leur raconte l'histoire du duel, gagnant un compliment déguisé d'Ewald : « Tu n'as pas honte d'abuser ainsi de ta supériorité ? ». Alphonse se marre, et nous dit et redit à quel point il est fan de ce prof et de ses méthodes d'éducation, et la conversation est lancée. Arthur me serre discrètement l'épaule, ayant sans doute senti ma déception vis à vis de Scorpius, et je réussis à ne pas me rebiffer. À vrai dire, ça me soulage un peu, il n'a pas maintenu le contact, c'est sans doute pour ça.
Le mardi, je saute le petit déjeuner et profite que tout le monde soit occupé dans la grande salle pour me diriger discrètement vers la forêt interdite. Hagrid est hélas dans sa chaumière, ce qui me force à faire un large détour pour éviter de me faire voir. J'arrive enfin à la lisière de la forêt et me glisse entre les arbres, respirant avec bonheur l'odeur d'humus. Ça fait bien longtemps que je n'ai pas pu me promener en forêt. Là où j'habitais en France, il y en avait pas mal près de chez moi. Mais à Londres, pas l'ombre d'une. Il n'y a que quelques parcs aux arbres domestiqués et maltraités par les chiens et les passants. Ça m'avait manqué. Il fait sombre sous les arbres alors que le soleil est déjà levé. Je ressens la magie de l'endroit. Elle fait pression sur la mienne de façon similaire à celle de Poudlard, avec quelques subtiles différentes. Instinctivement, je suis davantage sur mes gardes. Cette terre n'est pas aussi protégée que le château. Malgré tout, j'aime être ici. Je me déplace silencieusement, autant que possible, me coulant entre les arbres, essayant de ne pas marcher sur des brindilles… Je m'enfonce dans les taillis sans rencontrer âme qui vive, pourtant je me sens observée. Je ne reste pas très longtemps, car si je rate aussi le repas de midi les autres pourraient se poser des questions. Aussi, il faut que je fasse mes devoirs. Alors, je me contente de retourner sur mes pas aux alentours de dix heures, après avoir passé quelques temps allongée dans une clairière. J'ai plus de mal que prévu à retrouver mon chemin, mais finis par atteindre le château un peu avant onze heures sans que quiconque ne me voie sortir de la forêt interdite.
J'ai rendez vous avec Longdubat pour une heure de retenue de treize heures trente à quatorze heures vingt cinq. Je mange avec Arthur et Ewald, et m'esquive rapidement pour arriver à l'heure. Le prof ouvre immédiatement lorsque je frappe à la porte, et me fait entrer. Son bureau est chaleureux, un peu désorganisé, et des pots remplis de plantes diverses sont suspendus ou posés un peu partout dans la pièce. L'endroit me plaît tout de suite, contrairement à la raison qui m'y mène. Il me fait asseoir face à lui, avant de me demander :
« Alors miss, avez vous pris le temps de rédiger vos lettres d'excuses ?
-Non professeur.
-Dans ce cas, c'est ce que vous ferez maintenant. Vous avez de quoi écrire, je suppose ?
-Oui professeur » je soupire « Mais je ne compte écrire aucune lettre d'excuse pour ces filles, donc vous gagneriez du temps à me faire faire autre chose.
-Vous allez écrire ces lettres. Et vous faites perdre dix points à votre maison pour insolence.
-Si vous le dites… » je marmonne, avant de m'installer à la place désignée. Je n'ai rien contre Longdubat, vraiment, mais c'est juste dommage qu'il soit comme tous ces profs que j'ai eus auparavant. Je reste un instant devant ma feuille, avant d'écrire :
« Très chère Faith,
Je suis désolée. Terriblement désolée en fait, si j'y pense, que ta vie soit d'un ennui tel que tu n'aies rien de mieux à faire que de pourrir la mienne. Désolée aussi que tu sois trop stupide pour te rendre compte qu'à me provoquer tu ne récolteras que de la douleur. Enfin, désolée aussi que tes amies n'aient pas plus de raison que toi et te suivent dans ta bêtise profonde.
Cordialement,
Vivian-Eris Mackson »
Je repose ma plume avec lassitude. Ça ne m'amuse même pas en fait. Je ne me donne pas la peine de recopier le même genre de texte à destination des deux autres filles, de toute façon j'ai déjà oublié leur nom. Enfin, y en a une qui s'appelle Alexandra je crois. Bref, le prof voit que j'ai arrêté d'écrire, et se rapproche pour lire par dessus mon épaule. Le temps de comprendre ce que j'ai écrit, et il rafle la feuille de papier devant moi avant de m'ordonner:
« Revenez vous asseoir devant mon bureau. » Dès que je me suis exécutée, il reprend la parole : « J'ai du mal à comprendre, Miss Mackson. Expliquez moi comment vous pouvez être une élève modèle au comportement irréprochable en classe, et attaquer ensuite ces filles avec autant de violence ?
-Je vous ai expliqué, mais vous n'avez rien voulu entendre professeur.
-Expliquez moi à nouveau. Et pas d'insolences.
-Je n'ai jamais nié que j'ai des torts, mais ces filles me harcèlent depuis la rentrée, juste parce que je leur reviens pas, donc j'estime que mon comportement est au pire compréhensible et au mieux justifié.
-Qu'est-ce que vous appelez harcèlement ?
-Les classiques : insultes, moqueries, des « blagues » comme abîmer mes affaires…
-Et pourquoi ne pas en avoir parlé à un professeur ?
-Je pense que vous savez très bien pourquoi, professeur. Personne n'a envie d'être une balance, et ça ne fait qu'aggraver les choses. Tout ce que je veux, c'est qu'on me fiche la paix.
-Il me semble que vous êtes quelqu'un d'intelligent, miss Mackson. Vous devez savoir aussi bien que moi qu'à partir du moment où on ne vous laisse pas en paix, c'est déjà trop tard. Oui, c'est bien de montrer à ses tourmenteurs qu'on peut faire face, mais il y a des situations dans lesquelles on ne peut pas tout gérer tout seul. Vous avez l'avantage de vos connaissances qui semblent comprendre le pugilat moldu, mais ce n'est pas pour autant qu'il vous faut les exploiter de la sorte. Si vous continuez ainsi, vous n'aurez plus personne de votre côté car on ne pourra croire à de la légitime défense. Est-ce que vous me comprenez, Miss ?
-Oui, professeur », je fais, surprise de sa franchise et de sa compréhension.
« Bien. Pour cette fois, je vais vous accorder le bénéfice du doute, et vous dispenser d'écrire ces lettres. En revanche, vous effectuerez vos deux dernières heures de retenue malgré tout, car peu importe la justification, votre comportement a été inacceptable, et il est important que vous en aillez confiance. En contrepartie, je désire que vous veniez me parler la prochaine fois que quelqu'un vous harcèle, plutôt que d'essayer de résoudre le problème par vous même. Cela vous paraît il acceptable ? »
Je regarde Longdubat, repoussant la pointe de colère que j'éprouve à l'idée que Faith et les autres ne seront pas punies. Il a fait un compromis, et je sais reconnaître mes torts. J'aurais dû être plus subtile et sur ce coup là appeler un professeur aurait été un bon plan, sans doute. Mais je sais que je ne peux compter que sur moi même au final, et que je ne vais pas aller courir sans les robes de Longdubat dès que quelque chose arrivera. Mais oui, dans certains cas, ça peut être utile. Ne serait-ce que pour me rendre la vie plus facile, éviter de me mettre les profs à dos en plus des élèves. C'est pour ça que je hoche la tête en disant : « Oui, merci professeur. ».
Après cette discussion, Longdubat jette ma lettre d'excuse au feu avant de me faire travailler sur les plantes entrant dans la composition d'un baume de soin pour les bleus. Quand il me laisse partir, je vais sur le terrain de Quidditch pour voler, et je participe à un match improvisé avec quelques élèves d'autres maisons. Comme nous n'avons pas de vif d'or à disposition, je suis batteuse, et même si le cognard d'échauffement est assez fatigué, c'est quand même sacrément marrant de l'envoyer sur les autres élèves à coup de batte. Ça défoule.
Le lendemain je suis censée avoir mes deux dernières heures de colle avec Longdubat, une entre midi et deux comme hier et l'autre le soir. Je passe la matinée à faire mes devoirs à la bibliothèque, rejointe par Arthur et Ewald après leur cours de métamorphose. Comme ils ont l'après-midi de libre comme moi, on prévoit de se faire un peu de Dominaris dans notre QG, et éventuellement un peu de vol. Arthur ne joue pas au Quidditch, et ce n'est pas son activité préférée, mais on réussit des fois à le convaincre de voler avec nous. Enfin, je réussis à le convaincre, parce qu'Ewald s'en fiche un peu. Au repas, Alphonse mange avec nous et avant d'aller en retenue j'ai le temps de lui proposer de voler avec nous, ce qu'il accepte avec empressement. La retenue se passe bien, cette fois ci je dois aider Longdubat à entretenir les plantes de la serre, et il m'apprend pas mal de choses en même temps. J'ai l'impression que notre discussion de la veille a vraiment été bénéfique.
Quand je sors de la serre, j'ai la surprise de voir Arthur qui m'attend.
« Qu'est-ce que tu fais là ?
-Je suis venu te prévenir que les autres sont déjà au terrain de Quidditch.. Du coup le Dominaris ce sera plus tard », répond mon ami avec un air de regret.
Je souris et sors mon balais de ma poche (j'ai pris l'habitude d'Al et des autres joueurs de Gryffondor) et offre à Arthur une place derrière moi. Il n'est pas très convaincu mais monte quand même, parce qu'il me fait confiance. Je démarre doucement, pour ne pas qu'il s'accroche à moi davantage que pour le mettre en confiance, et nous filons vers le terrain de Quidditch. Quand nous arrivons, Al' et Ewald sont en train de disputer un match improvisé avec une poignée de sixième et septième année. Je dépose Arthur qui va récupérer son balais posé aux vestiaires, et je rejoins Al', qui semble diriger l'une des équipes depuis les cages. Il me dit qu'il y a assez de batteurs et que je n'ai qu'à faire poursuiveuse, et je suis instantanément intégrée au jeu. Après deux minutes je réussis à récupérer une passe et file vers les buts adverses, évitant des cognars au passage. Ewald parvient à me rejoindre, et on alterne quelques passes (il est dans mon équipe). Je tente un but, rate mon coup (je suis plus douée pour attraper que pour lancer), et la partie continue. Au bout d'un moment une partie des joueurs déserte pour aller travailler, et comme nous ne sommes plus assez pour jouer je propose de faire une courses d'obstacles. Comme la plupart des gens sont curieux, j'improvise un parcours avec l'aide d'Alphonse. Il faut slalomer entre les tribunes, éviter des cognars, et traverser un petit bras de la forêt interdite le plus vite possible avant de revenir au point de départ. C'est pas grand-chose, mais c'est improvisé. Arthur et deux autres septième année qui ne sont pas très motivés acceptent de servir de juges, et deux sixième année se chargent de garder les cognars en mouvement, considérant que ce sera plus drôle que de faire la course. Pour ma part, je m'aligne avec les autres sur la ligne de départ improvisée. Nous sommes seulement cinq à participer, donc Al' et Ewald. Les deux autres sont un Poufsouffle, poursuiveur en sixième année, et Edward Jenkins, notre attrapeur.
Arthur donne le signal du départ avec sa baguette, et nous filons dans un ensemble presque parfait en direction des tribunes. Les autres concurrents on pris un peu d'altitude, mais je reste au ras du sol pour ne pas perdre de temps, à à peine deux mètres de haut. Le Pouffsouffle prend un peu d'avance, mais Ewald et Edward le suivent de près, et je suis juste en dessous-d'eux. Al' a un peu de mal, avec son poste de gardien il a moins l'habitude de ce genre d'acrobaties, mais il a moins de trois mètres de retard sur nous. Nous passons en terrain dégagé, et les cognars pleuvent. L'un d'eux déstabilise le Poufsouffle, qui se retrouve loin derrière nous, et un autre frôle Edward, ce qui doit faire mal, mais ne le ralentit pas beaucoup. Il n'y a que trois cognars, mais les deux batteurs les gèrent tellement bien que chacun d'entre nous doit effectuer des manœuvres délicates pour éviter de s'en prendre un. Ewald effectue une sorte de roulade spectaculaire pour en éviter un, et ça me distrait une seconde. Je me laisse un peu distancer et reprend un peu d'altitude pour aborder la traversée de la forêt. Je me retrouve au coude à coude avec Al' et nous échangeons un sourire débordant d'adrénaline avant de nous séparer pour éviter le premier arbre. Les arbres sont assez écartés dans cette partie de la forêt qui n'est guère qu'une bras d'une dizaine de mètres de larges pointant hors de la véritable forêt. Néanmoins, nous nous retrouvons tous séparés et contraints, pour ma part du moins, de ralentir significativement. Ma vitesse est toujours dangereuse, mais je veux gagner, et je me doute que les autres seront plus prudents que moi, donc c'est ma chance de refaire mon retard. Je prends plaisir à éviter les branches et les troncs à toute allure, même si je me fais quand même cingler le dos à la volée par une liane en frôlant une branche. Je me sens vivante, l'adrénaline submergeant mes sens. Je débouche d'un coup à terrain découvert, et remonte en chandelle vers le ciel pour faire demi-tour en une espèce de looping. J'aperçois du coin de l'œil Ewald qui débouche de la forêt à ma suite, et le septième année posté en sentinelle au-dessus des bois, et je fonce droit vers le terrain de Quidditch, essayant de faire corps le plus possible avec mon balais pour gagner de la vitesse. Ewald passe devant moi, et je sens que mon balais est de plus en plus dur à contrôler à cause de la vitesse. Le Poufsouffle surgit de nulle part et me dépasse, il ne va pas beaucoup plus vite que moi, mais c'est suffisant. J'essaye encore d'accélérer mais ça ne suffit pas, et nous arrivons en vue des tribunes. Nous nous engouffrons à la suite entre deux d'entre elles, le poursuiveur étant forcé de ralentir un peu pour négocier un virage, et nous nous retrouvons à nouveau au coude à coude, mais il finit par me dépasser. Nous atterrissons presque en même temps à la suite d'Ewald, puis Alphonse arrive une vingtaine de secondes plus tard.
« C'était génial ! Qui a gagné ?!
-Ewald, j'indique avec un sourire. Quelqu'un sait où est passé Edward ?
-Il arrive », fait Ewald en pointant le ciel du doigt.
En effet, le dernier concurrent nous rejoint enfin, accompagné du juge de septième année qui surveillait la forêt. Apparemment, il a réussi à se prendre dans une sorte de nasse de lianes et de branchages, et il a dû faire appel au septième année pour l'aider. Tout le monde a l'air d'avoir aimé l'expérience, même si Arthur nous reproche gentiment de lui avoir donné une crise cardiaque quand il a vu la vitesse à laquelle nous sommes entrés dans la forêt. Nous décidons d'un commun accord de quitter le terrain au cas où des profs nous auraient aperçus et voudraient des explications, et Edward nous crie alors que nous nous éloignons :
« Je réclame une revanche ! »
Et comme ça, je regarde Al', et la même idée nous vient. Ewald intercepte notre coup d'œil, soupire, et demande : « Vous allez recommencer, c'est ça ?
-Carrément ! Mais faudra mieux s'organiser la prochaine fois. Je verrai bien plus de participants, plus d'obstacles…
-Le bout dans la forêt était bien, ajoute Alphonse
-Mais ça manquait un peu d'action… On pourrait autoriser les sorts !
-ça va être beaucoup trop dangereux ! Objecte Arthur
-Pas si on fait une liste autorisée à l'avance, répond Ewald, se prêtant au jeu. Mettons uniquement des sorts qui ralentissent, mais qui ne vont pas provoquer d'accident.
-Tu penses à quoi ? Demande Arthur. Des trucs qui font pousser les cheveux par exemple ?
-Ce genre de chose, oui, ou bien des sorts élémentaires d'eau ou de vent. Des trucs pour créer des filets. Ça peut sonner dangereux, mais on ne laissera participer que des gens qui savent bien voler, et qui prennent leur responsabilités.
-On pourra mettre des bombes de peinture ! » Je crie, enthousiaste. Ewald sourit.
« C'est une bonne idée.
-Que Merlin nous vienne en aide, Ewald, tu prends ça comme un défi c'est ça ? Demande Arthur
-Fréquenter des Gryffondor a une mauvaise influence sur moi, que veux tu ?
-Allez Arthur, ça va être drôle ! » Je fais. Mon ami soupire, sourit, et explique :
« J'ai juste peur que quelqu'un se blesse. Mais c'est vrai, ça peut-être drôle.
-Tu voudras participer ? Je demande, malicieuse.
-Tu sais que voler n'est pas mon truc. Mais je pourrai juger et m'occuper des blessés légers si besoin. J'ai des connaissances en médicomagie, après tout.
-Génial ! Donc, Arthur, juge et médicomage. Ewald, tu t'occupes de lister les sorts autorisés, okay ? Et moi je vais réfléchir au parcours… » je fais, avec un sourire maléfique. Alphonse demande : « Et moi alors ?
-Toi, mon cher, tu es notre responsable communication ! Je suis une première année, asociale de surcroît, et Ewald ne vaut pas beaucoup mieux que moi. Et entre Arthur et toi, tu es celui qui connaît le plus de monde susceptible de vouloir participer, ne pas cafter, et qui remplira les conditions nécessaires. Après, tout le monde peut recruter bien sûr, en cas de doute on fera passer un petit test de vols aux volontaires.
-T'as déjà tout prévu dis donc ! On fait ça quand ?
-Pas tout de suite, disons dans une à deux semaines sans doute, si ça va à tout le monde ? »
Comme personne n'a d'objection, c'est décidé comme ça et nous nous dirigeons vers notre QG pour jouer à Dominaris, pendant qu'Alphonse s'en va vaquer à ses occupations. Le soir, j'ai ma dernière heure de colle avec Longdubat, qui se passe sans encombre, si on excepte le moment où il me redit de venir lui parler si il y a le moindre problème.
C'est le lendemain que tout se gâte à nouveau. En botanique, je ne trouve pas de partenaire, vu que Scorpius continue à m'éviter, et je finis avec George Davey, un serpentard sang-mêlé qui a au moins le mérite de ne pas trop discuter, même si il n'est pas très doué en botanique. Le cours de sortilège se déroule un peu mieux, vu qu'on doit travailler de son côté, et je réussis le sort tout de suite, vu qu'il s'agit de Wingardium Leviosa que je savais déjà exécuter avant d'entrer à Poudlard.
Quand je sors de cours, dans les premiers, je remarque un groupe d'élèves un peu plus âgés, en deuxième ou troisième année, appuyés sur un mur près de la porte. Je n'y fais pas trop attention, mais lorsque je prends la direction de la grande salle, dans l'intention d'aller manger le repas de midi, ils m'emboîtent le pas, et je les entends parler à une fille de mon dortoir :
« C'est bien elle, Vivian Éris ? »
Je me retourne, surprise d'entendre mon prénom. La fille ayant répondu affirmativement, ils se rapprochent de moi. Il sont trois, dont deux en uniforme de Gryffondor et le dernier en uniforme de Serdaigle. Autour de nous, les élèves de ma classe se dirigent vers la grande salle sans me prêter attention. Je glisse discrètement la main dans ma poche pour saisir ma baguette avant de demander :
« Qu'est-ce que vous me voulez ?
-Je suis Carris Bolton, fait le Gryffondor qui a demandé qui j'étais.
-Euh, enchantée, et donc ? Je demande, incertaine.
-Tu as tabassé ma sœur samedi. Alexandra, ça te dit quelque chose ? » Oh. Ah. Hm.
« Ta sœur m'avait volé ma baguette. Si elle me fiche la paix, je lui fiche la paix, c'est comme ça.
-Tu traites pas ma sœur comme ça, pauvre tarée! On va t'amener dans la grande salle, et tu vas t'excuser à genoux devant toute la grande salle.
-Mais oui, bien sûr. Et si j'ai pas envie ? » je fais, avec un sourire qui semble avoir le don d'horripiler mon interlocuteur.
-On te demande pas ton avis. Dernière chance ! » menace il, en tirant sa baguette.
Il n'y a plus qu'une petite poignée d'élèves autour de nous (et je grogne intérieurement en reconnaissant Scorpius parmi eux), et aucun professeur en vue. Je me mets en garde, préférant les laisser attaquer même si c'est sans doute une idée à la con, dans l'espoir qu'au moins cette fois on ne m'accusera pas d'agresser les gens. Les deux amis de Carris tirent leurs baguettes à leur tour et les élèves s'écartent, histoire de ne pas se prendre de sorts perdus.
« Alors ?, demande le gamin
-Attaquez moi, qu'on en finisse » je fais, lassée.
Carris essaye de m'arracher ma baguette des mains, mais je m'écarte et profite de son élan pour lui faire un croche pieds, tout en le poussant dans le dos. Je suis contre trois adversaires, je suis obligée d'être violente. Je me tourne vers les prochains, qui n'ont pas encore réagi, au moment où Carris tombe derrière moi. Contre toute attente, j'entends un craquement qui fait monter une nausée instinctive en moi, suivi d'un hurlement de douleur. Je n'ai pas le temps de m'attarder là dessus car le Gryffondor me lance un expeliarmus, et je sens ma baguette m'échapper des mains pour atterrir dans les siennes. Le Serdaigle me lance un Furonculus, et ma peau se recouvre de pustules douloureuses. Je me précipite sur le Gryffondor, écrasant mon pied dans son entre jambes et nous gémissons tous les deux de douleur (faire exploser des furoncles, ça fait mal). Il a le réflexe d'attraper ma jambe et de tirer, et, déséquilibrée, je vais faire coucou au sol, ma tête heurtant rudement le pavé. Il essaye de me lancer un aquamenti, mais il le contrôle mal, et plutôt que de me causer du dommage l'eau froide éclaircit mes idées. Je fais une roulade sur le côté, me relève, et cette fois ci attrape les deux jambes du Gryffondor, réussissant à le faire tomber à son tour. Nous roulons près du Serdaigle qui a l'air d'hésiter à lancer un sort, de peur de toucher son copain sans doute. Je réussis à arracher ma baguette des mains de mon adversaire, et lui lance à bout portant un flipendo, que je viens à peine de commencer à utiliser avec Ewald. Heureusement pour lui, il était au-dessus de moi à ce moment là, parce que je n'ai pas réfléchi, et en le voyant s'envoler à deux mètres de haut je réalise que j'aurais pu le tuer si il avait été côté sol. Je n'ai pas le temps d'y penser, néanmoins, car le Serdaigle me lance un Stupéfix qui me frôle et m'engourdit tout le corps, ralentissant mes mouvements (sans doute le Serdaigle ne maîtrise pas vraiment ce sort, une chance pour moi). Comme on ne change pas une équipe qui gagne, je délaisse ma baguette pour aller au corps à corps. Contrairement à mon adversaire précédent, celui là ne sait pas du tout se battre sans sa baguette. C'est pour ça que lorsqu'un « Arrêtez tout de suite ! » retentit, je suis dans son dos, en train de l'étrangler. Je lève la tête pour découvrir Longdubat et Von Saxen, menés par Scorpius qui contemple la bataille bouche bée.
Mon directeur de maison prend une seconde pour considérer la scène sous ses yeux, et je relâche innocemment le Serdaigle. En me reconnaissant, il prend une expression mi furieuse-mi résignée, avant d'ordonner :
« Tous ceux qui n'étaient pas impliqués, allez manger immédiatement. Ceux qui seront toujours là dans trente secondes, je les confie aux bons soins de Simon ! » le prof de potions a un sourire carnassier qui a pour effet de rendre le couloir désert en très peu de temps. Dès qu'il ne reste plus que Carris, ses amis et moi (et Scorpius, pour une raison inconnue), Von Saxen va examiner Carris, qui est appuyé contre un mur, serrant son bras droit contre lui, pendant que Longdubat ordonne : « Pour commencer, tous à l'infirmerie. Mais je vous préviens, vous avez intérêt à avoir de bonnes explications, n'est-ce pas, Miss Mackson ? »
Sachant qu'il est vain de protester, je n'essaie même pas, réalisant plutôt avec effroi que qui dit infirmerie dit potentiellement examens. Ils ne faut pas que quelqu'un découvre mes coupures. Mais je ne vois pas d'échappatoire, alors je suis sans rien dire, espérant pouvoir me débrouiller pour que personne ne me lance de sort de diagnostic. Arrivée à l'infirmerie, Longdubat me fait asseoir à côté du Serdaigle et du Gryffondor, sous la garde dissuasive de Von Saxen, qui n'a toujours rien dit. Scorpius est envoyé dans le bureau de Longdubat pendant que celui-ci amène Carris à Pomfresh, qui, après nous avoir jeté un coup d'œil appelle « Ethan ! ». Un jeune sorcier que je n'ai jamais vu surgit d'une pièce adjacente, et Pomfresh lui ordonne « Va jeter un coup d'œil aux jeunes gens sur la chaise, je crois que le bras de celui-ci est cassé. ». Il opine, et se rapproche de nous. Je lui donne peut-être une vingtaine d'années, et il porte des robes blanches. Il a des cheveux longs, noués en arrière, et a l'air un peu stressé. Arrivé vers nous, il se présente rapidement tout en me lançant des sorts pour faire disparaître mes furoncles et sécher mes vêtements : « Bonjour, je suis Ethan Colis, j'apprends la médicomagie et vous me retrouverez ici assez souvent. Bien entendu, je vous souhaite de ne pas venir ici assez régulièrement pour me croiser. ». Il lance un sort de diagnostic sur moi, mais qui ne vise que ma tête, à mon grand soulagement. Il a l'air satisfait du résultat et agite sa baguette en direction de mon crâne, m'expliquant que je n'ai rien de grave, et qu'il fait juste disparaître le sang qui a coulé de ma blessure avant de la refermer d'un autre sort. Il me demande ensuite si j'ai encore des douleurs quelque part, ce à quoi je réponds par la négative bien que ma jambe me fasse mal là où j'ai frappé le Gryffondor et explosé des furoncles. Je ne veux pas qu'il ressente le besoin de lancer un sort de diagnostic sur mon corps entier, vraiment pas. Rassuré, il se tourne ensuite vers mes adversaires qu'il soigne à leur tour, en leur expliquant ce qu'il fait au fur et à mesure. Aucun d'eux n'a grand-chose de grave, même si le Gryffondor a des bleus majestueux sur les côtes, causés par sa chute suite au repulso.
Longdubat nous rejoint lorsque que l'apprenti médicomage va faire son rapport à Pomfresh. Après s'être assuré qu'aucun de nous ne soit gravement blessé, il ordonne aux garçons d'aller manger, après leur avoir fait promettre de se présenter dans son bureau dès qu'ils auraient fini, et me demande de le suivre, ce que je fais sans discuter. Le trajet est court, et ni moi ni Longdubat n'entamons la conversation. Il a l'air furieux. Scorpius attend devant son bureau, et il le fait entrer, m'enjoignant de rester dehors. Je m'assois par terre pour attendre, remarquant au passage que je suis affamée. Je ne ressens pas grand-chose, si ce n'est de la lassitude et un brin de colère. Quoi que je fasse, je n'aurai jamais la paix tant que je vis.
Lorsque Scorpius sort après une dizaine de minutes, il ne m'accorde pas un regard avant de se diriger vers la grande salle. Pour ma part, j'entre dans le bureau désormais familier de Longdubat et m'assois face à lui.
« Miss Mackson… Vôtre camarade m'a expliqué que ces garçons vous ont attaquée à la sortie du cours de Sortilèges. Pouvez vous me dire pourquoi ?
-L'un d'eux a dit qu'il était le frère d'Alexandra, l'une des filles qui m'ont volé ma baguette samedi.
-Et ils vous ont attaqué comme ça, directement ?
-Non professeur. Ils voulaient que j'aille faire des excuses à Alexandra à genoux devant la grande salle. Ils m'ont attaquée quand j'ai refusé.
-Et il ne vous ai pas venu à l'esprit de, je ne sais pas, aller parler à un professeur comme vous avez promis de le faire si il y avait un problème ?
-Je doute fort qu'ils m'auraient laissé faire », je fais, sarcastique.
-Car bien sûr ils n'avaient pas l'intention de vous amener dans la grande salle, là où tous les professeurs étaient justement présents pour le repas ?
-Je n'ai pas pensé à ça, professeur, j'admets à contrecœur. D'un autre côté, rien ne dit qu'ils l'auraient vraiment fait.
-Pourquoi ne l'auraient il pas fait ? Miss Mackson, je crois surtout que vous avez un problème sérieux pour faire confiance aux autres. Les professeurs sont là pour vous aider, mais si vous ne nous laissez rien faire comment pouvons nous remplir nôtre rôle ?
-Et moi, comment je peux faire confiance aux adultes ? C'est toujours la même chose ! Que je sois victime ou bourreau, c'est toujours moi qui paie les pots cassés ! Demandez à Faith, ou Alexandra, ou tous ces connards qui m'ont harcelée avant !
-De quoi parlez vous ? »
Je m'aperçois que j'ai fait une gaffe. Il faut improviser, vite
« Comment croyez vous que la magie accidentelle soit reconnue par les moldus ? Je fais quelque chose d'inexplicable et hop ! Punition ! Facile de me mettre tout sur le dos quand je suis différente.
-Vous aviez des problèmes à l'école ?
-Évidemment professeur. Je suis une fauteuse de troubles, vous le savez bien. Alors punissez moi, qu'on en finisse.
-Miss Mackson. J'essaye de vous aider. Si vous ne faites confiance à personne, vous allez finir seule. Il faut que vous vous ouvriez aux gens ! Je ne vais pas vous punir pour vous être faite agresser par des troisième année ! Mais je dois vous prévenir que cette fois encore vous aurez du mal à faire passer ça pour de la légitime défense. Vous n'avez presque rien et vous les avez envoyés à l'infirmerie, l'un d'eux a le bras cassé et va passer la nuit sous poussos. Vous n'allez pas vous faire d'amis comme ça.
-Ils m'ont aussi envoyé à l'infirmerie, au cas où ça vous aurait échappé.
-Ils étaient trois, en troisième année et vous êtes une première année. Les gens vont finir par vous prendre pour un apprenti mage noir.
-Si comme ça il me foutent la paix…
-Vous ne pouvez pas vous enfermer comme ça. » Devant mon silence, il finit par soupirer et ajoute : « Vous comprendrez quand même que je dois vous retirer des points pour vous être battue dans les couloirs, et au prochain incident vous venez. Me. Chercher. Tout. De. Suite. C'est compris ?
-Oui professeur.
-Bien. Ça fera donc quarante points en moins pour Gryffondor. Vous pouvez aller manger. »
À mon grand soulagement je ne croise personne dans les couloirs. Je me glisse à une table discrètement dans la grande salle déjà à moitié vide pour avaler un truc rapidement, espérant que personne ne va me remarquer mais évidemment Ewald et Al' me voient et foncent droit sur moi. Je me rappelle qu'Arthur a divination.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? » Al', évidemment
« Je suis arrivée en retard au repas » je fais, pince-sans-rire. Devant sa mine frustrée, je réprime un sourire avant de rendre les armes et de raconter l'incident. Je sens qu'Al' a envie de leur dire sa façon de penser, mais il se retient, parce qu'il sait que ça ne servirait pas à grand-chose, et Ewald m'annonce d'un air sombre qu'on va doubler les entraînements au duel, puisque je passe mon temps à m'attirer des ennuis. Évidemment, Alphonse décide de se joindre à nous et rendez-vous est pris pour le dimanche suivant, vu que le samedi, c'est Quidditch pour les Gryffondor et les Serpentard.
Le reste de la journée se déroule plus calmement jusqu'au repas du soir où lorsque j'entre dans la grande salle plusieurs têtes se tournent vers moi et j'entends pas mal de murmures précipités. Apparemment, l'histoire a fait le tour de l'école. Assis avec Arthur et Ewald, Al' m'appelle « Par ici, baby monster ! ». Je les rejoins, et jette un regard interrogatif au Gryffondor.
« C'est comme ça que la moitié de l'école te surnomme maintenant, pas mal, hein ? »
Arthur me serre l'épaule, avant de soupirer « Je suis content que tu t'en sois tirée aussi bien, mais est-ce que tu pourrais essayer de passer une journée sans exploits mettant en danger ton intégrité, pour une fois ?
-Qu'est ce que tu veux, c'est ça qui fait mon charme, je suis le baby monster après tout ! » je fais, pas mécontente de mon surnom si je dois être honnête. Arthur me donne un petit coup à l'épaule, et nous mangeons ensemble en nous chamaillant, dans une camaraderie me rappelant douloureusement le lycée, ignorant les regards des autres, et je suis heureuse de les avoir malgré tout. Je me doute bien que rien n'est terminé.
Et voilà pour ce chapitre!
Alors, pas mal de petits trucs se passent, hein? Oui, les gens vont commencer à la remarquer un peu, parce qu'une première année qui gagne une baston contre des troisième année, ça court pas les rues. Et oui, les actions ont des conséquences, et elle a clairement pas vu venir tout ça lorsqu'on lui a volé sa baguette.
Reviews? Alleeeez!
Des bisous
Signé: Mommy Monster
