Orgueil et préjugés
Atelier écriture du 26/10/2024 : écrire un texte en utilisant les premières lettres constituant les mots du titre de roman suivant "Orgueil et préjugés" pour commencer chacune des phrases du texte.
"Oh, j'en ai marre, quand est-ce qu'on fait une pause ?"
Ron Weasley, épuisé, s'arrêta quelques secondes durant leur marche à la recherche des horcruxes.
Guettant du coin de l'œil la réaction d'Hermione, il comptait sur le soutien d'Harry pour appuyer sa demande.
"Un ou deux kilomètres de plus et on s'arrêtera, promis", consentit Hermione.
Elle marchait à quelques mètres devant Ron et celui-ci se sentit rougir furieusement en réalisant soudain qu'il observait inconsciemment le balancement gracieux de ses hanches à chacun de ses pas.
Il devenait pervers, ou était-ce juste les hormones de l'adolescence qui le mettaient dans cet état ?
La crinière de sa chevelure dans laquelle il aurait aimé passer sa main semblait flotter de gauche à droite, comme pour l'hypnotiser.
Et ses fesses, ses fesses, non, il valait mieux encore fermer les yeux que d'oser y poser son regard impur.
Trébuchant soudain contre un caillou plus gros qui avait eu l'impertinence de se trouver sur son passage, Ron regrettant déjà d'avoir fermé les yeux, se sentit tomber sans pouvoir empêcher sa chute, et s'étala de tout son long sur le chemin caillouteux.
Pestant contre sa propre stupidité, il se releva et essuya la poussière de ses genoux.
Réalisant qu'il laissait une trainée rougeâtre sur son pantalon, il regarda alors ses mains.
Elles étaient toutes deux en piteux état, des lambeaux de peau arrachées par les arêtes tranchantes des pierres du chemin laissaient voir le derme d'où s'échappait une quantité non négligeable de sang visqueux.
"J'ai une trousse de secours dans mon sac, Ron, ne t'inquiète pas", le rassura Hermione toujours pragmatique et inquiète de le voir tourner de l'œil après qu'il eut pali comme un linge.
Une seconde plus tard, Ron était assis sur le bord du chemin, Hermione accroupie devant lui et penchée sur ses mains pour les désinfecter et les protéger d'un habile bandage.
"Garde ce pansement au moins jusqu'à demain, puis laisse ta plaie à l'air pour qu'elle cicatrise mieux", recommanda Hermione avant d'esquisser le geste de se relever.
"Eh, Hermione, tu oublies mon bisou magique, ma mère m'en faisait toujours un pour retirer la douleur quand j'étais petit…", tenta Ron le tout pour le tout, s'attendant à un refus ou une moquerie.
Soupirant devant tant de puérilité, Hermione soupira et consentit pourtant à ce petit caprice de Ron et déposa sur chacun de ses paumes un doux baiser qui fit frissonner Ron de plaisir et lui laissa un goût fugace et inoubliable d'exquis bonheur…
FIN
