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Après les vacances au Brésil, retour à la réalité avec les résultats d'analyse de Bella... Si y a des infirmiers-ères et/ou des médecins dans la salle, sorry s'il y a des inexactitudes, mais normalement, j'ai bien potassé mon sujet ! ;-)
Prêt-e-s pour ce nouveau chapitre ? Bonne lecture !
Chapitre 4
Forks, 07 août 2019
POV Bella
Nous sommes rentrés du Brésil il y a trois jours, après trois semaines sur place. Si on n'oublie les quelques tempêtes émotionnelles que nous avons traversées, nous avons eu de très belles vacances, agréables qui nous ont permis de nous ressourcer.
Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec Carlisle pour les résultats de mon analyse de sang. Malgré le fait qu'il soit en congé, il a insisté pour que le rendez-vous ait lieu dans son cabinet à l'hôpital, plutôt que dans son bureau à la villa, pour respecter le secret professionnel et éviter les oreilles indiscrètes.
Edward m'a demandé si je souhaitais qu'il m'accompagne. Après ce que nous avons traversé les semaines précédentes, je sais qu'il se fait du souci et qu'il veut me soutenir. Ne sachant pas trop à quoi m'attendre au niveau de ce rendez-vous et appréhendant les résultats, j'ai accepté qu'il vienne avec moi et Carlisle comprendra parfaitement, j'en suis convaincue.
Edward se gare sur le parking de l'hôpital. Je sors de la Volvo et je serre nerveusement mon sac à main sur mon épaule. Edward contourne la voiture et prend ma main dans la sienne avant de nous faire avancer en direction du service de son père. Connaissant le chemin par cœur, cela fait bizarre de venir ici en tant que patiente et non comme simple visiteur.
Bénéficiant d'un passe-droit familial, nous nous épargnons l'attente en salle d'attente et nous toquons directement à la porte de son bureau. Carlisle nous accueille chaleureusement et nous laisse prendre place face à son bureau. Après une brève discussion sur nos vacances, la conversation prend le tournant médical pour lequel nous sommes là.
-Alors Bella, déjà, je t'ai fait venir ici pour que nous soyons tranquilles et que le suivi soit fait de façon officielle, commence Carlisle en ouvrant mon dossier médical. Dans un premier temps, nous allons parler de quelques formalités et ensuite je te parlerai de tes résultats. Ça te va, me demande-t-il alors que j'acquiesce silencieusement en hochant la tête. Bien, déjà, première chose, désolé Edward, sourit-il en direction de son fils, mais si tu le souhaites Bella, la confidentialité m'oblige à faire sortir mon fils, mais puisqu'il est là aujourd'hui, j'en déduis que tu souhaites qu'il entende ce qui va se dire, mais je dois m'en assurer avant de commencer.
-Il peut rester, je réponds en tournant la tête vers mon mari. Edward serre toujours mes doigts entre les siens, faisant des cercles apaisant sur ma main avec son pouce.
-Très bien, enchaîne alors Carlisle. Maintenant, d'un point de vue pratique. Tu es venue vers moi pour un second avis médical parce que ton généraliste et tes autres médecins ne semblent pas se soucier vraiment de ta santé. Sache qu'en fonction de ce que nous découvrirons ou non, je ferai un rapport à l'ordre des médecins pour négligences. Pas parce que tu es ma belle-fille, souligne-t-il, mais bien parce que ces médecins n'ont tout simplement pas fait leur travail, poursuit mon beau-père.
Je blêmis à cette allégation. J'ai donc peut-être quelque chose que mes médecins n'ont pas décelé? La panique m'envahit d'un coup.
-Bella, reprend Carlisle en voyant mon trouble. Cette action ne les trainera pas en justice, soyons clairs, mais un rappel à l'ordre et au serment d'Hippocrate ne leur fera pas de mal. Ensuite, je n'ai pas dit que tu avais forcément quelque chose, mais seulement que ce que nous trouverons déterminera ou non si je donne un coup de pied dans la fourmilière.
Soudainement, je retrouve ma faculté à respirer.
-Maintenant, concernant ton suivi, si tu le souhaites, je resterai ton référent au sein de cet hôpital. Je gérerai ton dossier et si besoin, je t'adresserai à mes collègues des différents services. Ils sont tous compétents et ont pleinement ma confiance. Cependant, si tu ne veux pas leur accorder ta confiance, ce que je peux comprendre, je gérerai intégralement ton suivi. Si tu choisis cette option, la seule chose que je déléguerai et tu comprendras aisément pourquoi, c'est la gynécologie, qui n'est pas mon domaine de compétence.
-Si tu as confiance en tes collègues, pas de problème pour moi, je lui réponds, contente qu'il prenne en compte mes antécédents avec le personnel médical.
-Bien, maintenant, continue-t-il en saisissant mon dossier, on va entrer dans le vif du sujet. J'ai reçu tes résultats, je n'ai pas pu les consulter avant, donc on va analyser tout ça ensemble.
Carlisle me commente chaque ligne du rapport de la prise de sang. Beaucoup de jargon médical est décortiqué en peu de temps. Ce que je retiens, c'est qu'il a demandé des analyses assez larges, partant des analyses basiques en passant par des données plus poussées, qui pourraient expliquer ma prise de poids d'une façon ou d'une autre. Il a fait tester des indices liés à la santé de mes organes, ma glycémie, ma santé hormonale et toutes les vitamines et minéraux possibles et imaginables.
-Pour résumer, poursuit-il. Tu ne présentes fondamentalement pas un problème de santé grave dans le sens où tes jours ne sont pas en danger aujourd'hui, en revanche, je constate des anomalies qui mises bout à bout me gênent et je t'expliquerais pourquoi après, continue-t-il d'un ton calme. Ton cholestérol est un peu élevé sans être alarmant, mais tes triglycérides, eux, sont trop hauts. Ta glycémie à jeun est normale, mais ton hémoglobine glyquée est un peu supérieure à la normale et ton indice HOMA est dans la courbe haute, ce qui laisse supposer un potentiel début de résistance à l'insuline. Et enfin, le dernier point qui m'oriente vers quelque chose à investiguer, c'est ton taux de testostérone trop haut.
-A quoi tu penses, demande Edward, quelque peu inquiet lui aussi.
-Ce n'est encore qu'une hypothèse, commence Carlisle. Mais ceci et la prise de poids progressive et inexpliquée m'orientent vers quelque chose. Bella, il faudrait que je te pose quelques questions, pour orienter mon diagnostic. Désolée d'avance si c'est un peu intrusif, car cela va concerner ta santé féminine et votre vie intime, dit-il plus gêné pour Edward et moi que pour lui.
J'ai conscience que je n'ai pas mon beau-père devant moi, mais bien le médecin soucieux de ma santé. Autant répondre à ses questions honnêtement plutôt que de fausser le diagnostic par pudeur ou gêne.
-Je t'écoute Carlisle, lui dis-je l'invitant à me poser ses questions.
-Premièrement, n'ayant pas obtenu ton dossier auprès de ton ancienne gynécologue, il me faudrait que tu me fasses un bref historique.
-J'ai eu mes premières règles vers 12 ans et ayant eu beaucoup d'acné, j'ai tout de suite été mise sous pilule et je ne l'ai arrêtée qu'au mois de mai, révélant implicitement nos essais bébé à mon beau-père.
-Et comment vont tes cycles depuis cet arrêt? Sont-ils réguliers, est-ce que tu as des douleurs, des sautes d'humeur, des fringales, demande-t-il alors, souhaitant plus de détails.
-Je ne suis pas très régulière. Je n'ai pas spécialement de fringales, mais émotionnellement, c'est un peu compliqué parfois, je confesse, repensant à ma dernière crise de larmes datant de nos vacances. Et niveau douleurs de règles, j'ajoute, je ne suis pas très bien les deux premiers jours, mais comme toutes les femmes, je pense.
-Très bien, dit-il pensif. Et enfin dernière question, est-ce que cela t'arrive d'avoir des douleurs lors des rapports, s'excuse-t-il de demander.
-Oui, de temps en temps, j'avoue gênée.
Edward caresse ma main pour me témoigner son soutien. Il sait que je ne suis pas très à l'aise de discuter ce sujet en général, encore moins avec le corps médical, qui plus est mon beau-père. J'essaie de faire abstraction de ce détail, car Carlisle est un très bon médecin et je sais qu'il ne me poserait pas ce genre de question s'il n'était pas obligé de le faire.
-Bien, dit-il en marquant une pause. Je crois que mon diagnostic se confirme, mais il faudrait vérifier tout ça avec un examen gynécologique. Sans cet examen, mes hypothèses ne resteront que des hypothèses. Bella, est-ce que tu veux que je regarde maintenant avec la cheffe de service de gynécologie si elle peut te recevoir, comme ça, nous serons fixés?
Je réfléchis furtivement avant de me tourner vers Edward. A la lueur dans son regard, nous pensons la même chose et je secoue positivement la tête. S'il est possible de connaître le verdict tout de suite, autant le faire.
-Je contacte son secrétariat, mais d'abord je vais t'examiner avec les protocoles habituels, si tu veux bien, me demande-t-il alors que j'acquiesce. Edward, poursuit-il, tu peux nous attendre dehors un instant, s'il te plaît.
Edward se lève et embrasse ma tempe avant de s'éclipser. Quand je suis seule avec Carlisle, celui-ci me pèse et me mesure pour déterminer mon IMC, ausculte mes poumons avec son stéthoscope et prend ma tension.
-Es-tu stressée en ce moment, me demande-t-il en retirant le brassard de mon bras.
-Un peu inquiète par le rendez-vous, mais pas plus stressée que d'habitude, je lui réponds.
-Cela nous fera un autre point à vérifier, dit-il en retournant à son bureau. J'ai lu dans ton dossier que ta tension était un peu haute la dernière fois qu'elle a été vérifiée. Cela peut aller dans le sens de mon hypothèse, mais cela peut aussi être dû à ce que l'on appelle le syndrome de la blouse blanche, donc du stress à l'examen médical, mais cela peut aussi être le symptôme d'autre chose, mais je ne veux pas t'inquiéter avec ça maintenant. Je te laisse rejoindre Edward, j'appelle ma collègue et je vous emmène en gynécologie.
J'ai la chance qu'une gynécologue soit disponible et qu'elle me reçoive directement pour l'examen gynécologique. Ce n'est jamais un super moment à passer, mais je me plie à l'exercice sans broncher. L'examen classique est rapide, puis vient le temps de l'imagerie par sonde endovaginale. La praticienne prend les clichés et les mesures nécessaires de mes ovaires et de mon utérus avant de terminer rapidement pour ne pas m'importuner ou me créer de l'inconfort.
Après cet examen, je rejoins à nouveau Edward et Carlisle, qui m'attendent avec la gynécologue. Les médecins nous invitent à les suivre et nous regagnons le bureau de Carlisle pour connaître enfin le résultat. Nous reprenons place sur les mêmes chaises qu'auparavant, la main d'Edward retrouve automatiquement la mienne.
-Bien, Madame Cullen, commence Dr Nichols, la gynécologue. Carlisle m'a fait part de ses hypothèses et m'a fait consulter rapidement votre dossier. J'ai effectué un examen gynécologique, ainsi qu'une échographie endovaginale pour confirmer ou infirmer son diagnostic et il se trouve que ce dernier se confirme, poursuit-elle.
-C'est grâce à l'arrêt de ta pilule que le diagnostic a été possible, ajoute Carlisle. Sans ça, la plupart de tes symptômes physiques n'auraient jamais été décelés et si je n'avais pas demandé des analyses poussées, on n'aurait rien vu non plus.
-Qu'est-ce que j'ai, j'ose enfin demander.
-Tu souffres du syndrome des ovaires polykystiques, qu'on abrège sopk, me répond Carlisle. C'est une maladie gynécologique qui cause un dérèglement hormonal. Dans ton cas, ça se manifeste par une augmentation de la testostérone. Cela peut induire plusieurs symptômes: une augmentation du cholestérol et des triglycérides, une résistance à l'insuline, de l'acné, des cycles irréguliers et d'autres choses, mais dans ton cas, tu coches déjà pas mal de cases.
-Il ne faut pas vous inquiéter, poursuit la gynécologue en me voyant m'enfoncer sur ma chaise. De nos jours, même si on ne peut pas guérir du sopk, il existe tout un panel de traitements et de solutions non médicales pour améliorer les symptômes associés. Et bien que cette maladie touche directement à la fertilité, continue-t-elle, il ne faut pas vous inquiéter pour votre désir de maternité. En travaillant sur l'amélioration des symptômes, il est tout à fait possible d'envisager une grossesse, mais cela demandera peut-être un peu plus de temps que pour un couple sans antécédents médicaux.
La discussion se poursuit et toutes les pièces du puzzle se relient. Carlisle et la gynécologue nous expliquent à Edward et moi les subtilités de la maladie, les réactions en chaîne, ainsi que les symptômes et maladies associées qui en découlent. Que mon taux de cholestérol est une réponse directe à la testostérone et que mes problèmes de glycémie sont induits par la maladie, tout comme la prise de poids qui elle, cause mes problèmes de tension artérielle. En travaillant sur le dérèglement hormonal, j'ai des chances de pouvoir retrouver des valeurs normales sur l'ensemble de mes analyses.
Carlisle souhaite tout de même me prescrire des examens pour vérifier la provenance de ma tension artérielle, car des valeurs trop hautes à mon âge ne sont pas très bonnes.
La gynécologue désire également elle aussi pousser les investigations plus loin concernant mes douleurs. Le sopk peut tout à fait en créer, mais elle ne souhaite pas passer à côté de quelque chose. Elle mentionne l'endométriose, mais je ne pense pas en être atteinte, car j'en ai déjà entendu parler et je ne pense pas souffrir suffisamment lors de mes règles pour en être atteinte.
La discussion se poursuit, Edward et moi posons toutes nos questions et je repars avec des rendez-vous pour la suite de mon suivi.
Une fois dans la voiture, je me sens abattue. J'ai enfin un diagnostic et des mots sur mes maux, mais je me sens vidée de mon énergie, une chape de plomb sur les épaules. Moi qui pensais qu'avoir des réponses me soulagerait, c'est tout l'inverse. Je me sens encore plus démunie qu'avant.
Je reste silencieuse pendant tout le trajet du retour. Je ne peux m'empêcher de penser aux conséquences de cette nouvelle, de ce qui m'attend, de ce que cela implique pour la suite, pour moi, pour Edward, ou même pour nous.
Ce n'est seulement lorsqu'Edward coupe le contact que je réalise que nous sommes garés dans l'allée devant la maison. Edward a bien constaté que je n'étais pas dans mon assiette et je le remercie intérieurement de ne pas vouloir me brusquer en me faisant parler maintenant. Nous aurons assez vite une discussion sur le sujet sans la provoquer maintenant.
La seule chose à laquelle j'aspire maintenant est de rentrer me blottir dans les bras de mon homme et pleurer sans interruption, la seule manière appropriée à l'instant selon moi pour accueillir et digérer tout ce que nous avons appris aujourd'hui.
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L'histoire avance et maintenant, les liens commencent à se faire... Comment vont-ils vivre et affronter cela ? Vos hypothèses ? Vous aurez des réponses dans les chapitres suivants !
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A la semaine prochaine pour la suite !
Solange
