Chapitre 424 : Push
Les yeux s'ouvrent lentement, embrumés, cerveau reconnectant avec peine. Ce lieu... ne lui est pas familier.
"Hey." posant le pichet d'eau sur la table avant de le rejoindre, m'installant en bord de sa couchette.
Il se redresse, calant son dos contre le pan en bois. Il se sent pâteux.
"Doucement." arrangeant son oreiller.
Sa tête cogne. Il est nauséeux.
Je lui fais boire un peu d'eau.
C'est Tarkan qui a ramené dans son sac une racine orientale qui soigne bien des maux. Bue en tisane, elle remet rapidement Rollo sur pieds.
Il avait des doutes nous concernant. Et cette main de Tarkan dans ma nuque justifie ses craintes...
Rollo baisse les paupières. Devancé !
"C'est qui, lui ?" questionne Tarkan dans sa langue maternelle, désignant brièvement Rollo du regard.
"Un... notable d'ici." laconique.
Il me sourit. Il me connaît par cœur.
"Aurais-je interrompu quelque chose ?..."
"Tarkan." gênée.
Il embrasse ma tempe. "Tu as parfaitement le droit de t'amuser, tu sais. Nous ne nous sommes rien promis."
Il est comme ça, Tarkan...
Un petit matin le fera disparaître de la même façon qu'il était apparu. Un peu à la manière d'un mirage...
Rollo a récupéré et il est temps pour lui aussi de quitter le campement.
Je l'accompagne.
"Je... j'ignorai que tu avais un bon ami..."
Petit rire. "Ce n'est pas vraiment mon bon ami au sens où tu l'entends. Ni même mon fiancé."
"Vous me sembliez proches. Voilà pourquoi je me permets la question."
"Nous avons un passé, en effet."
"Un passé qui m'a paru encore très vivace. Je me trompe ?"
Je hausse les épaules. "Tarkan est, comme la plupart des gens de son pays, très tactile."
"Il en a de la chance de pouvoir... te toucher ainsi. Moi, je... ne suis pas vraiment de cette nature." sur un petit rire gêné.
"Pourtant... tu as su piloter un assaut remarquable dans ce moulin à l'abandon l'été dernier." sur un petit regard en biais.
"Tu partais !..." se défend-t-il.
"Ce n'était pas un reproche. Et cette fois encore, tu comptes attendre que je sois sur le départ pour... me faire assaut ?"
"Cette discussion est... inconvenante." se camouflant le bas de visage de son précieux mouchoir, sourcils froncés. "Par ailleurs, je m'en suis énormément voulu de... d'avoir manqué à ce point de maîtrise de moi-même." chagriné.
"J'ai beaucoup aimé t'entendre."
"Nous avons eu de la chance que tu ne sois pas... tombée enceinte."
Je ris. "La chance n'a strictement rien à voir là-dedans, Rollo. Les femmes de mon clan connaissent le pouvoir de certaines plantes pour empêcher la procréation."
Il me fixe, ébahi. "N'êtes-vous pas toutes... à la fois sorcières et ensorceleuses ?..."
Je lui fais baisser le mouchoir d'un geste lent. "Je pensais que tu connaissais ces plantes, toi le botaniste accompli."
"Je n'ai... jamais eu besoin de me pencher sur ce type de question avec Aelys."
"Oh oui, je sais. Aelys était une sainte."
"C'est ici." s'arrêtant devant la demeure qu'il occupe, récupérant son trousseau de clés.
"Va-t-on se revoir ?..."
"Sans doute. Vous êtes stationnés tout l'été, je me trompe ?" ouvrant la porte.
"Comme les années précédentes."
"Alors nous nous reverrons."
"J'aimerai beaucoup retourner au ruisseau avec toi, tantôt."
"Je trouverai un moment. Remercie bien tous les tiens pour leurs soins. Ton père et Eliott notamment. Sans eux..."
"Hey. N'y pense plus." lui caressant le bras.
"Petite fée..." réalisant soudain qu'il vient de m'attribuer le surnom qu'il me réserve depuis un an, s'en trouvant empourpré.
Son regard louche sur ma bouche. Ce qu'il aimerait m'embrasser !...
Non. Pas ici. Trop de passage. "Je te ferai signe. Va, maintenant."
A présent, ses bouquets sont accompagnés de lettres dont les termes sont légers, parfois évocateurs, jamais vulgaires, ponctués de surnoms pour le moins enchanteurs et doux : "Petite fée", "ma jolie fleur"...
Pas de doute ; Monsieur Flamm fait sa cour.
Et le point d'orgue sera ce rendez-vous près du ruisseau.
"Shachi, rendez-vous au Lounge à 16h tapantes. Traine pas ! ; )) Ton Utsubo."
La missive de Floyd m'intrigue. Je suis certaine qu'il va y avoir du spectacle !...
Ah... cette murène sait s'y prendre pour me teaser !...
La porte a été laissée déverrouillée.
Je le trouve installé à une table, accompagné.
Je me place de façon à pouvoir saisir la discussion.
"Tu sais, j'te prenais pour une grosse brute... mais en fait, t'es plutôt sympa comme gars !..." se réjouit le garçon assis en face de Floyd.
"Ah. T'sais, y'a jamais de fumée sans feu." jouant avec le verre de son hôte, finissant par le briser en mille dans son poing serré. "La nature nous a taillés pour pouvoir bouffer bien plus que de la p'tite friture mais, hé, j'ai mes têtes."
"Euh... Floyd ?"
"OK. Tu veux les voir, les coulisses de notre aquarium ?" retrouvant un visage affable.
"Ah ! Tu m'as fait peur un moment." main posée sur le cœur.
"Allez, rapplique." se levant pour le prendre sous son bras et commencer à gravir les marches menant à la passerelle.
Je me pose à la table qu'ils viennent de délaisser. Assurément, le mec ne voit rien venir...
Les voici à l'intérieur de l'aquarium. "Ça te dirait de piquer une tête ?"
"Euh... ça risque rien ?"
"Nan, t'inquiètes. On vient de nourrir les pointes noires."
"Pointes noires ?..."
"T'y connais pas grand-chose en faune marine, toi. C'est une espèce de la famille des requins."
"Ah !..."
Floyd commence par quitter ses vernies - du cuir italien payé une fortune par le boss, ça se respecte ! Même pour un anarchiste comme Floyd - puis son fedora, sa veste.
Il note avec satisfaction qu'il est imité.
Ils arrivent au bord, en boxer.
"Elle est froide ?"
"Un peu ouais. T'sais, nous on vient de la mer de Corail qui n'est par réputée être la plus chaude du globe. Bon. J'y vais le premier ?"
"Je t'en prie." l'y invitant.
Mon dieu... ça va être un carnage !
Floyd plonge - entrée silencieuse dans l'eau, naïvement applaudie.
Il ne refait pas surface immédiatement, provoquant l'inquiétude.
Penché, à quatre pattes, scrutant le mouvement de l'eau, une caudale tout en muscles vient soudain cueillir la misérable créature terrestre. Et cette caudale, je sais par expérience que rien au monde n'est capable d'échapper à sa terrible prise !
Il se débat sous l'eau et Floyd joue avec lui en lui offrant l'espoir de conserver sa tête hors de l'eau par moment. Sitôt qu'il a récupéré un peu d'air dans les poumons, Floyd l'immerge à nouveau.
La mise à mort traîne en longueur.
Puis le calme revient. Un corps flotte à la surface, couvert d'ecchymoses.
C'est Jade qui le récupérera au crochet avant de la passer au hachoir pour l'offrir en pâture aux pointes noires.
Après son petit bain, Floyd s'assoit à ma table, enfilant ses gants. "T'as aimé, Shachi ? C'était... comme au bon vieux temps, hein ?"
"Tu es redoutable, Floyd." souriante.
"Bah, hé, la nature m'a dessiné pour ça."
"Et la nature a très bien fait les choses."
"J'vois que tu kiffes toujours autant." sur un sourire flatté.
"Et autrement, qu'est-ce que tu racontes de beau ?"
"Bah, la routine ici. Mais... j'pense vachement à toi ces derniers temps. J'te jure, c'est vrai." attrapant ma main de la sienne, immense.
"Utsubo serait-il d'humeur à remettre le couvert ?"
Il hausse le sourcil. "Gné ?"
Je ris devant son air. "Ça veut dire que tu aurais envie qu'on retourne tous les deux au plumard."
"Ah ! Ben pas forcément le plumard. On a le choix : le sas, l'aquarium, le comptoir, le canap'..."
J'éclate de rire. "J'ai compris, Floyd."
"Et alors ? T'en dis quoi ?" camouflant mal son impatience.
"Je dis que... ça se tente." savourant un pic agrémenté de pickles.
"Sé... rieux ?" osant à peine y croire.
"Hmm mmm. Par contre, moi, je t'emmènerai bien à Arles pour une corrida. Je suis sûre que tu vas kiffer."
"WOW ! C'est trop classe !" scrutant les gradins qui se remplissent, main placée au niveau des sourcils pour les préserver du soleil avant de mettre ses solaires.
Il s'éclate ! Intarissable en applaudissements ! "Punaise, j'sens plus mes mains !..." rit-il comme un gosse.
Nous descendons à l'Arlatan ; un hôtel pour le moins coloré.
"Wow ! C'est flashy dis donc !..." s'amuse Floyd, bondissant immédiatement sur le lit. "Pouh, j'suis en nage, moi !..." quittant son t-shirt, s'éventant avec. "J'vais dessécher si j'vais pas à la flotte." se relevant, cherchant après la salle de bains. "Tu viens ?" m'attrapant par la main pour m'y conduire, quittant tout en route.
"Floyyyyd !..." amusée.
Il n'est pas croyable !...
"Allez, retire tout, Shachi !..." s'y employant.
"Floyd ! Doucement !..." riant toujours.
"Grouille ! J'suis déjà à point !..."
Effectivement ! C'est affamé !...
Il s'installe sur la petite marche à l'entrée de la douche à l'italienne, m'attrapant par les hanches pour m'inviter sur le haut de ses cuisses, sa remarquable raideur entre nous.
"Tu pourrais me demander n'importe quoi quand j'suis comme ça. Même m'ordonner de me foutre à quatre pattes et d'aboyer."
"N'importe quoi, Floyd !..." glissant sa mèche sombre derrière l'oreille.
"J'te jure, j'réfléchis plus dans cet état." commençant à m'embrasser partout, partout, goulu.
"Comme beaucoup... d'hommes..." savourant ses attentions pleines.
"J'ai envie de toi comme un dingue, Shachi." me caressant à pleines paumes.
"Je peux... le noter."
"Tu me laisses entrer, diiiis ?..." suppliant.
Je me hisse sur les genoux, sur la mosaïque, pour l'insérer.
Rauque vibrant que je le fais coulisser en moi. "Mmm... trop, trop bon !..." extasié de se retrouver entre mes chairs gorgées.
La position ne m'est pas confortable mais trop tard pour en changer.
C'est lui qui, en appui sur un bras tendu derrière lui, donne l'impulsion. Et il est tant à point qu'il jouit au bout de même pas une minute. "Punaise, vache !"
La troisième manche vient de se conclure par un nouvel orgasme partagé.
Il repose sur ma poitrine, longue mèche sombre sur ma peau, dessinant, du bout de l'index, le mamelon de mon sein.
"J'me rends compte que... ouais... j't'aime toujours encore comme un dingue." sourire audible.
"Moi aussi, Floyd, il me reste beaucoup pour toi."
"Beaucoup ? C'est pas assez." levant la tête.
"Mon remarquable Utsubo." glissant sa longue mèche derrière l'oreille.
"Tu m'aimes plus comme avant ?"
"Les choses changent, Floyd. On évolue."
"Tu réponds pas à la question." froissé.
Je connais suffisamment Floyd pour savoir quelle attitude adopter.
"Je passe un très bon moment avec toi, Floyd."
"Ouais. Mais tu veux pas plus, c'est ça ?"
"Tu sais comme moi que la période faste que nous avons connue à Octavinelle ne reviendra plus, mon tout beau." lui caressant le visage.
"J'suis... trop nostalgique, tu crois ? D'ailleurs... c'est pas un truc de vieux, ça, être nostalgique ?"
Ah... sa fabuleuse pensée en arborescence, digne de tout HPI !...
"Si. Un peu."
"Bweeuuuuuh !" tirant la langue. "J'parle comme un vieux débris maintenant !..." reprenant sa place sur mon sein.
"Alors, les vacanciers ?" nous accueille Jade à l'aéroport.
"C'était super, Jade !... On a vu tellement de trucs !... Puis on a pas arrêté de baiser aussi !..." sur un gloussement explicite.
"Je n'en doute pas."
"Et toi ? C'était pas trop chiant seul au Lounge ?" laissant pendre son bras le long de l'épaule de sa moitié.
"J'ai été bien occupé, en effet." sans en prendre nullement ombrage.
Floyd se met à le renifler sans vergogne lorsque nous arrivons devant le véhicule et qu'il charge nos bagages. "Dis donc, toi... c'est Shachi qui te provoque cet effet ?"
Petit rire couvé. "Vois-tu une autre femelle dans les parages, mon cher Floyd ?"
"C'est parce que je t'ai dit qu'on avait baisé comme des dingues, c'est ça ?"
"Tu me l'as si bien vendu..." sur un sourire explicite.
"Tu comptes la prendre sur le capot ?"
"J'ai des manières, Floyd."
"Shachi, tu montes à l'arrière avec moi !..."
Échange de regards explicites via le rétro intérieur entre Jade et moi durant le trajet.
"Je vous capte, j'vous signale." souligne Floyd.
"Moi qui pensais que nous avions dépassé ce stade, Floyd." avance Jade, sourcils en accent circonflexe, sourire tout sauf honnête.
"Te goure pas ; tu restes un rival, Jade. Et moi, j'ai pas envie de partager."
"Comme c'est regrettable."
"Tu n'as pas renoncé, n'est-ce pas, Jade Leech ?..." par message.
"Il en faudrait bien davantage." me revient en réponse. "Retors petite orque."
Jade a de la suite dans les idées. Nous le savons tous les deux. Nous patientons simplement jusqu'au moment le plus opportun. Celui où Floyd aura baissé sa garde.
"Sugar Cake, retrouve-moi au O2 sur la cinquième avenue. See you. J.L."
Il est installé au bar, dans le retour d'angle, là où il n'y a que deux places.
Je m'installe sur le tabouret de bar, tournée vers lui.
Jade a toujours eu la classe. Même lorsqu'il vous poignarde dans le dos avec le plus raffiné des sourires.
Il est également tourné vers moi, pieds touchant le sol tant ses jambes sont immenses.
Pour l'occasion, c'est costume couleur ivoire, élégant. Été oblige. Et toujours la veste à six boutons dont les deux premiers sont fermés.
Jade n'a jamais été victime d'une faute de goût.
Mon pied remonte le long de sa jambe, caressant l'intérieur, partant de la cheville jusqu'au mollet.
"Mmm... Sugar Cake..." appréciateur.
L'endroit qu'il a choisi est discret.
Je lève la main pour caresser son cou, jouant avec son pendant d'oreille.
Nous apprécions nous faire monter en tension.
Mon doigt glisse le long de sa mâchoire fine.
La tentation d'attraper ma main et faire entrer mon index dans sa bouche est immense !
Son hétérochromie me le manifeste ouvertement. Ses yeux s'écarquillent lorsque mon doigt passe le long de ses lèvres, au point de lui provoquer des picotements délicieux.
"Sugar Cake..." érection commençant à tirer le tissu de son pantalon.
"Tu as très peu apprécié que Floyd te passe devant, n'est-ce pas ? Dis-le, Jade Leech."
"J'ai... détesté cela." sur un sourire coupable.
Ses deux mains remontent le long de mes cuisses.
Je suis son mouvement du regard avant de me heurter à son hétérochromie voilée.
"Et... tu sembles visiblement décidé à récupérer ton... dû." laissant passer un silence avant d'amorcer mes conditions. "Je veux une nuit entière avec toi, Jade Leech."
Son expression vacille un bref moment avant de reprendre ce pli doux-amer.
"Tes conditions seront les miennes."
Il en pulse déjà si fort que ça lui est à peine tenable !
"Je suis curieuse de voir comment tu vas t'y prendre pour échapper à tes responsabilités, Jade Leech."
Il dégaine son smartphone de prix, lance l'appel. "Floyd, occupe-toi de l'ouverture et du service. Nous sommes en semaine, Floyd, il n'y aura pas foule. J'ai affaire à une créature pour le moins récalcitrante ici dont je dois m'occuper." me balançant un regard entendu.
Il raccroche, ne laissant absolument pas le temps à Floyd d'exprimer son mécontentement.
"Satisfaite ?"
"Et tu penses qu'il a gobé ?"
"Je reviendrai demain avec d'indiscutables... preuves."
Entendez par là, un corps.
"Machiavélique, Jade Leech." gloussant.
"Tu m'y obliges, Sugar Cake." peu fier de son stratagème, au final.
"Tu demeures une ordure remarquable, Jade Leech."
"Bien. Maintenant, la réservation." composant un nouvel appel. "La suite 323, je vous prie."
Nous avons voyagé en taxi - payé en liquide histoire de ne pas laisser de trace.
Il peine de plus en plus à se contenir, érection lui devenant presque douloureuse tant elle est gorgée et nourrie.
"Sugar Cake, attends-toi à ce que je t'en donne bien plus qu'espéré." nez plongé dans mes cheveux.
Une fois à l'intérieur de la suite, il m'attrape contre lui, dos fiché contre la porte.
"Ah... que les murènes déguisées en hommes sont belles..." lissant le revers de sa veste.
"Et comme... tu sais bien... les mener..." avisant mes lèvres, tête penchée d'un côté puis de l'autre avant de fondre sur bouche, dévorant - fait plutôt rare chez un réservé comme l'est Jade. "... à bout de... mmm... résistance..."
Je me presse contre lui, avide de sentir son érection contre mon ventre. Je ne suis guère déçue... il est à bloc !
"Certes pas aussi proche de la mante religieuse que l'était cette brave Ursula... mais tout aussi venimeuse dans ton genre." retournant m'embrasser, vif.
"Contre... la porte... donc ?..."
"Je n'écarte... aucune option..." soulevant ma jupe pour s'offrir mes fesses qu'il masse à pleines paumes, m'avisant avec un regard prédateur. "Tu me rends... si brûlant, Sugar Cake."
Nous nous défaisons de l'essentiel. Le faisant saillir, je note qu'il suinte déjà.
Il écarte mon tanga et vient se loger dans mon sexe accueillant, jouissant là dans la minute, peinant à conserver ses appuis. Je profite de sa résistante dureté pour me faire plaisir, orgasme me frappant dans la foulée.
"Oooh... Sugar Cake..."
