Chapitre 1 : Liberté volée
Plus qu'un mois avant les 18 ans de Pansy Parkinson.
Un mois avant de pouvoir quitter ce monde si loin de ses objectifs et de ses envies.
Elle observait sans une once d'envie les couples qui évoluaient sur la piste de danse. Le bal de promo. Un concept volé des Etats-uniens qui n'avait d'intérêt que pour les personnes populaires pensa-t-elle alors que le couple Granger-Weasly tentait quelques pas maladroits.
La pointe de jalousie qu'elle ressentait devant l'évidence du couple assorti n'aurait bientôt plus aucune importance. Dans un mois, elle serait libre. Et dans 2 mois, elle serait en stage en tant qu'assistante événementielle pour une boîte de production partenaire de l'école. une opportunité pour laquelle elle avait travaillée dur. Ils n'étaient que 3 dans l'école à l'avoir obtenu. Ginny Weasley, Draco et elle.
Du coin de l'œil, elle vit l'extravagante Luna Lovegood dans une robe pailletée bleu turquoise qui donnait à Pansy l'envie de l'arracher sauvagement. Comment pouvait-on mettre une robe aussi inappropriée.
Luna détonnait effectivement parmi le camaîeu de noir que Pansy elle-même respectait. Son costume sur-mesure pour femme qui lui allait particulièrement bien, bien qu'il ne puisse faire des miracles : L'adolescence de Pansy était particulièrement visible. Acnée sévère, poitrine déséquilibrée, rougeur…
Elle sortait clairement des canons de beauté et les autres élèves ne se privaient pas de lui rappeler.
Luna s'arrêta soudainement et, comme si elle pouvait sentir le regard brûlant de Pansy, se tourna. Pansy croisa le regard bleu océan de la jeune fille. Qui lui sourit. Pansy leva un sourcil et regarda la blonde quitter la grande salle. Elle se leva.
- Où tu vas, Pans'? demanda Draco.
La brune jugea le blond sans même penser à mentir.
- J'ai une robe à arracher, lança-t-elle d'un ton plat.
- Tu n'as jamais aimé les robes, approuva un métis qui se leva également. Blaise.
Avec un sourire en coin, elle se dirigea vers la sortie, toutes griffes dehors.
Ginny souriait. Ginny souriait beaucoup ces derniers temps.
Elle avait enfin réussi à mettre la main sur le meilleur ami de son frère, alors qu'elle s'était résolue à n'être qu'une amie pour lui.
Elle reprit son souffle après a 4e danse avec ses amis. Hermione, Dean, Justin, ses frères et Luna.
Luna, sa meilleure amie.
Elle se sentait un peu coupable de ne pas avoir été très présente pour elle cette année. Mais entre son diplôme et son petit ami, le temps lui avait manqué.
Alors que Luna s'éclipsait dans son étrange robe bleue, Ginny perçut le regard brûlant d'une autre fille sur son amie.
Avant qu'elle ne puisse trouver une explication à la haine qui semblait briller dans le regard de la brune, elle se dirigea vers la même sortie que venait emprunter Luna.
Fronçant les sourcils, Ginny s'apprêtait à courir derrière elle, quand on lui saisit le bras.
- Tout va bien soeurette ? demanda Charly d'une voix douce.
Le jeune homme était venu aider au bon déroulement de la soirée, avec plusieurs parents d'élèves, dont Mme Nott, M. Granger, Mme Parkinson, M. Thomas et M. Abbot.
- Oui, je voudrais juste m'assurer que Luna va bien.
Charly sourit.
- Tu penses qu'elle risque de se faire mordre par un serpent ?
- Je fais attention aux vipères anglaises. Elles peuvent être mortelles, rit-elle avant de se diriger vers les grandes portes.
Ginny errait depuis quelques minutes dans le couloir de leur école Poudlard.
Poudlard, l'école d'élite mené par un Directeur loufoque qui avait décidé du nom étrange :
P : Pédagogie
O : Ouverte
U : Universelle
D : Dédiée
L : Lourdement
A : à l'Apprentissage de la
R : Réussite
D : Durable
Elle songeait à son nom étrange quand elle entendit des bruits étouffé venir d'un des nombreux renfoncements. Elle s'approcha.
La robe tirée de Luna semblait sur le point de se déchirer tant les mains de la blonde semblait vouloir s'en dégager.
Les yeux mis clos, elle semblait être incapable de se défendre face à une brune qui semblait la retenir brutalement contre le mur de marbre.
- Laisse la tranquille ! hurla la rousse hors d'elle. Ne la touche pas !
Pansy et Luna se séparèrent brutalement, les joues rougies et le souffle halelant.
Ginny attrapa son amie se mis entre les deux filles.
- Si tu crois que tu vas t'en sortir après avoir attaqué Luna ! continua-t-elle.
Le regard légèrement embarrassé de la brune se transforma instantémment. La surprise se peint sur son visage avant qu'elle n'éclate de rire.
- C'est un mot intéressant pour décrire la situation.
- Ca suffit! Quand le directeur apprendra que tu t'en es pris physiquement… Tu vas être renvoyée, compte sur moi!
- Ginny… commença Luna d'une voix hésitante.
- Baisse d'un ton, weasmoche. Tu vas finir par ramener les darons, s'agaça Pansy.
- Pans', ne lui parle pas comme ça, souffla la blonde.
A la plus grande surprise de Ginny, la jeune fille prit une profonde inspiration.
- Désolée ma Luna, c'est ses cheveux, ça déclenche un truc chez moi…
- Qu'est ce que… commença Ginny. Oh!, son regard voyagea entre les deux filles, sous celui exaspéré de Pansy.
Vous voulez dire que vous êtes… avant d'être interrompu par un cortège de parents d'élèves.
- Qu'est ce qu'il se passe ici ? s'exclama la directrice adjointe, Professeur McGonagall.
Son regard passa entre les tenues saccagées de Pansy et Luna, leurs joues rouges et le regard alarmé de cette dernière.
- Rien du tout, professeur, répondit-elle.
- Mesdemoiselles, j'attends une réponse ou je retire mon offre de stage chez Produc'tout.
Les corps de Ginny et Pansy se tendirent instantanément. Impossible de manquer cette opportunité. Mais Ginny était perdue. Pansy quant à elle, croisa les bras, évitant le regard suspicieux de sa mère.
- On se chamaillaient. Ca ne se reproduira pas. Assura-t-elle d'une voix ferme.
- Dernière chance de me dire la vérité, assena la directrice adjointe.
Les trois filles regardèrent leurs chaussures, cherchant une issue. Les sourcils froncés, Ginny attendait que l'une des deux filles prennent la parole. La voix de Luna se fit enfin entendre :
- C'est de ma faute professeur. J'ai provoqué Parkinson et j'ai tiré ses vêtements.
La bouche ouverte, Ginny était encore plus perdue.
- Ca suffit Lovegood, s'exclama précipitamment Pansy, on sait tous que tu es incapable de faire du mal à un crapaud.
La réponse, vraie, fit naître une nouvelle question dans l'équipe qui fixait les trois adolescentes. Si Luna était connue pour être particulièrement pacifique, Pansy n'était pas connue pour prendre la défense d'une personne hors de son groupe.
Plusieurs adultes se redressèrent devant les indices.
- Pansy… commença Mme Parkinson séchement. J'attends une explication.
Ginny bouillonnait. Elle ne perdrait pas son stage non de non.
- Vous êtes ridicules, si vous ne dîtes rien, moi je vais le dire !
Le regard de Luna se fit alarmé.
- Elles étaient en train de s'embrass…
Soudain, Mme Parkinson fut sur elle, les mains sur ses épaules, si grande et proche que son ombre recouvrait entièrement Ginny.
- Ca suffit.
Elle se retourna calmement vers la directrice.
- Je ramène ma fille chez moi.
- Mme Parkinson, j'aimerais que nous parl…
- Inutile. Bonne soirée.
Et en entraînant sa fille derrière elle, sans un regard en arrière, elle sortit de l'école.
Professeur McGonadall semblait muette de stupeur.
- Bien… commença M. Abbot. Retournons danser, s'il vous plaît.
Le visage dans les mains, Luna disparut.
Ginny fronça les sourcils. Qu'est ce qu'il venait de se passer au juste ?
Fin de ce premier chapitre. Un bon de quelques années vous attend pour la suite !
