Histoire écrite pas Calanthe
Traduit par: Mower et harrypotter01800
Bonsoir tout le monde!
Et voici le grand jour (que j'ai failli oublier je l'avoue!^^). Aujourd'hui vous aller lire ou relire le chapitre 1 de cette superbe histoire. C'est le plus important dans un sens car c'est lui qui donne le ton et lance l'aventure. Et j'espère que vous l'apprécierez. N'hésitez pas à nous poser des questions ou nous donner vos avis. Sachez également qu'il n'y aura donc pas de coupure de chapitre à cause de la longueur, nous vous posterons les chapitres tel que Calanthe les a écrit. Soit 18 au total.
Bonne lecture,
Mower.
harrypotter01800: Bonjour à toutes et à tous. Ça y est, c'est le grand jour, après des mois de travail (acharné oui oui)! j'espère que vous prendrez plaisir à lire cette fanfiction autant que nous en avons pris à la traduire. Ce fut un travail parfois laborieux, mais heureusement avec un bel esprit d'équipe. Vous allez lire le premier chapitre, celui qui marque le début de l'aventure! Il annonce bien la couleur... très bonne lecture, on attends vos reviews!
Chapitre 1
« Tu n'as absolument aucune preuve sur laquelle fonder ta théorie », s'exclama Blaise légèrement exaspéré alors qu'ils sortaient du cinéma porno. « Ta théorie ridicule, devrais-je dire. »
Il souffla de dégoût et enfonça ses mains dans ses poches avec élégance tandis que Draco riait de l'agacement de son ami. C'était un sujet de conversation régulier entre eux.
En fait, Blaise dirait à tous ceux qui voudraient l'entendre que c'était devenu la nouvelle fixation de Draco.
Et si Draco était de bonne foi, il admettrait que c'était déjà son obsession.
« Très bien alors, prenons par exemple le film que nous venons de voir, d'accord ? » Raisonna Draco. « Combien d'hommes ont baisé combien de femmes, penses-tu ? » Il retint un petit rire en entendant Blaise grincer des dents sous l'irritation.
« Quel est le rapport avec tout ça ? » craqua Blaise.
« Fais-moi plaisir pour une fois. »
« Je ne sais pas. Peut-être six hommes avec deux femmes ? »
À travers un rire ravi, Draco répondit : « Tu vois ? Tu faisais attention ! » Il se tourna pour regarder le profil de son ami alors qu'ils erraient dans la rue presque vide. « Mais as-tu remarqué qui a éjaculé le premier ? L'as-tu remarqué ? » l'asticota maintenant Draco.
« Je suis sûr que tu meurs d'envie de me le dire, » gronda Blaise du bout des lèvres.
Draco leva la main et tapa Blaise dans le dos avant de répondre : « Allez, Blaise ! Ne sois pas rabat-joie ! Où est passé ton esprit de compétition ? » Il fut récompensé par une courbure infime au coin de la bouche de Blaise. Draco savait qu'il était en train de gagner. « C'était les grosses bites, Blaise. Toutes les grosses bites sont venues le plus vite. Cela prouve ma théorie sans l'ombre d'un doute ! »
Blaise passa une main sur son visage avant de se tourner vers son ami obsédé par la bite et lui dit, « Ça ne prouve rien, idiot ! Ils avaient tous de grosses queues, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué. Et tu sais, ces Moldus ont quelque chose qui s'appelle le montage. Le film ne se passe pas en direct. C'est comme jouer avec un souvenir avant de le visualiser dans une Pensine. »
« Un détail mineur, » objecta Draco, en agitant la main en signe de rejet. « Le fait est que tout le monde peut désirer avoir une queue avec des proportions légendaires, mais quand tu en as une, tu ne peux pas garder ta sauce pendant plus d'une minute ou deux. À quoi ça sert ? »
Blaise fit un bruit de haut-le-cœur face à sa grossièreté, mais Draco haussa les épaules, s'étant bien échauffé sur son thème de discutions préféré. Ton seul sujet de conversation, pauvre con, lui dit sa voix intérieure. Draco l'enfouit profondément en lui avant de continuer. « Je pense que je n'ai pas besoin d'en dire plus. Ce que Merlin donne d'une main, il le prend de l'autre. Une grosse bite ? Bien. Tant mieux pour toi. Des séances de baise toute la nuit ? Ha! Tu rêves. Une minute d'émerveillement. Deux tout au plus si tu te branles en premier. »
Blaise saisit l'avant-bras de Draco et l'arrêta, le tournant pour qu'ils se fassent face. Draco songea qu'il avait l'air plus triste qu'autre chose. Plaçant ses mains sur les épaules de Draco, il se pencha vers lui et dit doucement, « Je t'aime, Draco. Tu es comme un frère pour moi. Nous savons tout l'un de l'autre, mais tu ne me fais toujours pas confiance. »
Le front de Draco se plissa de confusion. « Quoi ? »
« C'est bon, » dit Blaise avec réconfort, en levant la main pour caresser doucement la joue de Draco. « Tu n'as pas à avoir honte. Dix-huit centimètres, c'est bien plus grand que la moyenne, tu sais. » Blaise posa un index sur la bouche de Draco pour stopper les mots menaçants qui allaient se répandre. « Pourquoi n'admets-tu pas que tu prends ton pied à l'idée d'avoir une énorme bite dans le cul et qu'on en finisse avec ça, hmm ? Moi ? J'aime les nichons, gros et pendants ainsi que la peau douce et moelleuse d'une femme. Toi, par contre, tu veux te taper des hommes avec des bites d'âne. Où est le problème si on se contente d'être ouvert à ce sujet ? »
Les yeux de Draco étaient grands ouverts, sous le choc. Il arracha son visage à l'étreinte de Blaise et recula lentement. « Non ! », réussit-il à chuchoter. « Ce n'est pas du tout ça ! C'est une théorie fétiche, rien de plus. Je ne suis pas un pervers. »
Blaise soupira, profondément triste. « Je n'ai jamais dit que tu l'étais. Allez, viens. J'ai besoin d'un verre. »
~oOo~
Le bar était à moitié plein et bourdonnait d'une atmosphère agréable et accueillante. Ils y venaient assez souvent, notamment parce que c'était tout près de la résidence secondaire de Draco : Le Sunset Private Members Club. Ou, comme Blaise préférait l'appeler, « Le Palais des Branleurs ». C'était un sujet de dispute régulier entre eux. Draco commanda sa bouteille de champagne habituelle et ils choisirent un box circulaire qui offrait une bonne vue sur le reste de la salle.
Bien sûr, en moins de quinze minutes, la conversation repartit sur le sujet favori de Draco. Blaise, en bon ami, céda et laissa Draco s'expliquer à sa guise. Le contre-argument de Blaise était le même depuis le début : il insistait sur le fait que la vitesse de l'orgasme d'un homme était une réaction purement personnelle, dépendant du niveau de stimulation et de la maîtrise de soi. Il pensait que la longueur du pénis, ou que son absence de longueur n'avait rien à voir avec quoi que ce soit et il le répéta à Draco. Pour au moins la cinquantième fois.
Les deux hommes étaient tellement absorbés par leur débat passionné qu'ils ne remarquèrent pas la barmaid tapant du pied à côté de leur table, attendant de savoir s'ils voulaient plus de champagne. Ils se tournèrent vers elle seulement quand elle s'éclaircit fortement la gorge.
« Ah, bien ! » dit Blaise, en se frottant les mains à vive allure. « Peut-être pouvez-vous nous aider ? Mon ami et moi faisons des recherches et nous devons trouver un homme avec, comment dire... un appendice plus gros que la moyenne, pour tester notre théorie. » La barmaid croisa les bras et son expression fit passer le message : Super. Une autre bande de cinglés. Juste ce qu'il me fallait. Blaise continua malgré tout, bien que la femme roula des yeux. « J'imagine que vous rencontrez beaucoup de gens intéressants et inhabituels dans votre job et j'ai pensé que vous pourriez nous aider dans notre quête. »
La petite hôtesse regarda Blaise et Draco avec une incrédulité lasse. Il semblait évident, d'après son langage corporel, qu'elle entendait beaucoup de demandes étranges dans le cadre de son travail. Prenant un moment pour réfléchir à sa réponse, elle finit par déclarer : « Vous avez de la chance. Là-bas ». Elle passa brusquement un pouce par-dessus son épaule sans se retourner. « Il a la plus grosse que j'ai jamais vue. Il est des deux bords. »
Draco fut dégoûté lorsque la femme lui adressa directement son dernier commentaire. À croire qu'il transpirait l'homosexualité ! Malgré tout, il tendit le cou pour voir autour de la serveuse, essayant de son mieux d'apercevoir sa proie pour la soirée.
Mais la barmaid poursuivie, « Juste par curiosité, qu'est-ce que vous considérez exactement comme étant "plus grand que la moyenne" ? » Blaise regarda Draco, attendant qu'il réponde à la question.
Après tout, c'était sa décision.
Draco réfléchit pendant une seconde avant de s'expliquer : « Eh bien, je crois savoir que la " moyenne " est d'environ treize centimètres. » Il frissonna théâtralement et murmura, « Pauvres âmes », avant de continuer. « Mais pour les besoins de cet exercice, je dirais dix-neuf à vingt et un centimètres ou plus. » Draco haussa les sourcils et se réinstalla dans son siège, les bras croisés, alors qu'il levait les yeux vers la serveuse dans un défi inexprimé.
Il fut légèrement énervé lorsque sa bouche se mit à trembler et qu'elle poussa un grand éclat de rire. « Oh oui », s'étouffa-t-elle. « C'est définitivement votre homme. » Cette déclaration sembla encore plus l'amuser, car elle ria plus fort.
Draco poussa un soupir irrité et interrompit la femme en disant : « Et de quelle taille parlons-nous ici ? » Son instinct lui soufflait qu'il était sur la bonne piste. Ses paumes commencèrent à transpirer et l'artère de son aine pulsa sur le tissu tendu de son pantalon.
Arrangeant une mèche de cheveux égarée sur son visage d'elfe, la barmaid répondit : « Eh bien, je ne l'ai jamais réellement mesurée, mais elle était définitivement plus longue que ma baguette. »
Draco et Blaise se regardèrent et le début d'un sourire narquois fendit le visage de Blaise. Draco savait que sa propre expression montrait une excitation à peine voilée. Il était muet d'anticipation. Il regarda son ami se tourner vers l'hôtesse et lui demander doucement, « Pouvons-nous voir votre baguette, madame ? » Blaise lui lança son sourire le plus éblouissant, nota Draco avec cynisme. Cependant, la femme rougit plutôt joliment, alors qu'elle fouillait dans sa poche et sortait sa baguette, la balançant entre le pouce et l'index.
La bouche de Draco s'assécha et son rythme cardiaque s'accéléra alors qu'il regardait le mince morceau de bois se balancer comme un pendule entre les doigts de la barmaid. Il sentit son corps devenir moite.
Elle dut voir son excitation, car elle sourit à Draco d'un air faussement timide et lui dit, « Vingt-trois centimètres, bois de cerisier, crin de licorne, » avant de faire tournoyer sa baguette et de la remettre dans son pantalon. Avec un rapide balancement des hanches, elle tourna les talons et s'éloigna, laissant Blaise avec un sourire d'adieu qui ne permettait aucun doute dans l'esprit de Draco sur le fait que son meilleur ami était sous le charme.
Draco recula mollement contre le siège, luttant pour s'apaiser et essayant follement d'identifier la personne qu'elle avait désigné.
« Respire, Draco » vint la voix calme de Blaise à son oreille. « Tu vas avoir une crise cardiaque si tu ne le fais pas. »
« Merde ! Rappelle cette garce ! » dit Draco, s'avançant sur son siège, presque paniqué. « Fais-lui envoyer une bouteille de champagne à cet homme. Je ne peux pas jouer aux devinettes dans un moment pareil ! » Draco savait qu'il bégayait, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il ne cessa de se tordre les mains que lorsque Blaise plaça l'une des siennes dessus et serra ses doigts pour leurs éviter d'autres convulsions douloureuses.
« Assois-toi, calme-toi, je vais régler ça, » dit Blaise en se levant. « Reste ici, » ajouta-t-il gentiment en poursuivant la serveuse.
Draco passa les cinq minutes suivantes à se tortiller sur son siège, incapable de rester en place. Une minute ou deux après qu'un Blaise à l'air résigné revint s'asseoir à côté de lui, Draco observa la serveuse soulever depuis le bar un plateau, avec une bouteille de champagne et trois verres, puis se diriger vers une petite table située en retrait de l'artère principale. Il se percha sur le bord de son siège, désespéré de savoir où elle allait s'arrêter.
À travers les ombres et les lumières étincelantes, il était difficile de distinguer quelque chose. Elle se tenait à côté d'un homme qui avait le dos tourné à la pièce. L'homme, que Draco pouvait voir, était perché sur un tabouret, appuyé sur ses coudes à une table circulaire. Ses pieds étaient accrochés aux jambes du tabouret, poussant son cul vers l'extérieur et faisant courber, de manière alléchante, la colonne vertébrale de cet homme mystérieux.
« Qu'est-ce que ça dit au dos de son T-shirt ? » demanda Blaise dans un souffle.
Draco dut s'éclaircir la gorge avant que les mots ne sortent. « Je crois qu'il y a écrit : « Fudge-packing, crack-smoking, Satan-worshipping motherfucker (1) », dit Draco, la voix dépourvue d'émotion.
Qu'est-ce que je suis en train de faire, bon sang ? se demanda-t-il, anxieux.
Bien sûr, les choses ne firent qu'empirer alors qu'il les regardait partager une blague sur quelque chose (probablement moi, pensait-il avec acidité) puis l'homme décrocha les pieds de son siège et se retourna.
« Hum, Draco ? » dit Blaise nerveusement. « Je pense que tu devrais reconsidérer ça. »
« N'importe quoi ! » répondit Draco, bien plus confiant qu'il ne l'était. « Les Malfoys relèvent toujours un défi. Et je te l'ai déjà dit, c'est purement technique. »
Mais il ne put rien ajouter de plus, parce qu'il était trop occupé à observer Harry Potter traverser la pièce avec sur son visage, le plus grand sourire narquois jamais vu par un humain ou un sorcier. La serveuse le suivait d'un ou deux pas avec le plateau, regardant le sol, mais ne dissimulant pas son amusement. Draco pouvait voir les épaules cette maudite femme trembler de rire !
Soudain, Harry était à la table, regardant Draco avec ses grands yeux innocents. Ce dernier était figé sur place, rongé par le stress et l'anticipation. Il se rendit compte qu'il ne pouvait pas parler.
« Malfoy. Zabini. » Harry hocha la tête, le sourire toujours présent.
« Prends un siège, Potter », dit simplement Blaise, en agitant un bras en signe d'encouragement.
Les trois hommes se turent alors que la serveuse leur versa à tous un verre de champagne et s'en alla en ricanant.
« Santé ! » dit Blaise, en soulevant sa flûte et en prenant une gorgée. Ni Harry ni Draco ne bougèrent un muscle. Ils étaient assis, regardant fixement à l'opposée de la table, chacun attendant que l'autre parle.
Draco assimila l'apparence d'Harry en approuvant et désapprouvant les changements. Il avait les cheveux coupés courts au-dessus des oreilles et à l'arrière de la nuque. Ils l'étaient suffisamment pour qu'on puisse facilement voir la forme de son crâne, mais assez longs pour que Draco s'imagine qu'ils seraient doux et soyeux sous ses doigts. Cependant, les cheveux sur le dessus de sa tête restaient plus longs et étaient aussi indisciplinés qu'à l'époque de Poudlard. La frange était assez longue pour tomber sur les pommettes d'Harry et Draco était vaguement horrifié de voir que les reflets vert vif qui auraient pu être un truc d'éclairage ne l'étaient pas. Potter avait des putains de cheveux verts ! Bon, d'accord, des mèches vertes, mais c'était presque la même chose. Et qui était ce Nirvana ? Qu'est-ce que c'était que ce T-shirt ?
Le visage d'Harry était plus anguleux qu'il ne l'avait été et les pommettes plus saillantes que dans les souvenirs de Draco, mais d'une manière frappante et élégante. Il avait bien vieilli. Mieux que bien, en fait. Draco était assis là, noyé dans la superbe assurance d'Harry et dans la lueur espiègle de son regard. Merde ! Potter était sexy, d'une manière autoritaire et accessible, du genre à me baiser dans le vestiaire. Son pouvoir était palpable et Draco fut dégoûté de lui-même quand il sentit les prémices d'une érection.
« Susie dit que tu me cherchais. »
Draco regarda les lèvres d'Harry bouger, mémorisant tout sur elles en un instant.
« Pas toi per se (2) », intervint Blaise d'une voix ferme. Draco et Harry l'ignorèrent complètement.
« En fait, » commença Draco, « Je cherche quelqu'un avec un attribut particulier. Susie nous a dit que tu correspondais à ce critère. » Draco espérait qu'il avait l'air de s'ennuyer et non d'être impatient.
« Ah oui. La charmante Susie. Elle est un peu menteuse, celle-là », répondit Harry, un petit sourire aux lèvres.
« Pas trop, j'espère, » dit Draco, faisant un signe de tête à Harry pour prendre sa flûte. Ils se penchèrent tous les deux en même temps et tintèrent leurs verres ensemble avant de boire une gorgée de champagne.
« Qu'est-ce que tu cherches exactement ? » demanda Harry, l'image même de la douceur et de l'innocence.
Draco réprima un sentiment de vulnérabilité. Il était sur le point de se tortiller de gêne maintenant qu'il en venait finalement à révéler sa théorie à quelqu'un d'autre que Blaise. D'accord, ce n'était pas strictement vrai. Draco savait qu'il était meilleur que la plupart des gens et il se fichait un peu de ce qu'on disait de lui. Mais, de façon inexplicable, il se souciait de ce qu'Harry pensait. Ce n'était pas un sentiment agréable.
Il regarda le visage d'Harry et se lécha rapidement les lèvres avant de commencer. « J'ai une théorie. Je ne peux pas te dire en quoi elle consiste, car cela fausserait les résultats. »
« Hm hm », répondit Harry, avec suspicion.
Draco se redressa sur son siège et fixa sa proie avec autorité. Harry ne tint même pas compte du regard noir. Il continua à sourire de ce petit sourire agaçant et Draco voulut passer de l'autre côté de la table, enrouler ses mains autour de sa gorge et serrer. Cela effacerait ce putain de sourire de son visage. « On n'est pas amis. » « Sans déconner », murmura Harry avant que Draco continue.
« Et je ne veux pas que tu ruines mon expérience parce que nous ne nous aimons pas. »
« Je vois », dit Harry, avec un air soupçonneux, bien qu'il ne voyait rien du tout. « Mais quel est le rapport entre ton expérience et la taille de mon pénis, à moins que tu ne puisses pas me le dire non plus ? »
Draco combattit l'envie de se gigoter sur son siège et de gémir fortement. Il était très fier de sa maîtrise de lui. À la place, il se pencha en avant et posa ses mains à plat sur la table, s'avançant vers Harry d'une manière incontestablement agressive. « J'ai besoin de coucher avec toi. »
Harry renifla si soudainement et si violemment qu'il dut s'essuyer le bout du nez pour enlever une goutte de salive. Draco ne voulait pas y penser, merci. Quand il fut plus calme, Harry dit, « Alors parce que je suis bien monté, tu veux me baiser ? » Une grande confusion, mais aussi une touche d'amusement étaient visible sur ses traits.
« Merlin, aidez-moi », murmura Draco, se frottant le visage avec ses mains avant de dire : « Non, espèce d'imbécile. Je veux que tu me baises. » La lèvre de Draco s'était recourbée de dégoût pendant qu'il parlait, sa colère et son humiliation se répercutant finalement sur son comportement.
Le rire d'Harry fut assez fort pour attirer l'attention de nombreuses tables voisines. Le visage de Draco était assez chaud pour y faire griller un toast et la nervosité l'avait recouvert de la tête aux pieds d'un film dégoûtant de transpiration.
Il fallut plusieurs minutes à Harry pour se calmer. Blaise faisait de son mieux pour s'enfoncer dans le rembourrage de son siège et se rendre invisible, refusant de répondre aux tentatives de Draco pour attirer son attention.
« Écoute, Potter. Ce n'est pas comme si ça allait être très difficile pour toi, n'est-ce pas ? » demanda nonchalamment Draco, en essuyant une poussière imaginaire sur son épaule pendant qu'il parlait.
« Tu sais quoi, Malfoy ? Je pense que c'est juste une excuse bidon pour me mettre dans ton lit, » railla Harry. Il se recula profondément dans le siège rembourré, écarta largement les jambes et passa une main à travers sa frange. Les yeux de Draco descendirent le long de son torse et s'arrêtèrent sur le renflement de son jean. Il n'avait pas réalisé qu'il regardait fixement (et probablement salivait) jusqu'à ce que...
« Pour l'amour de Dieu, Malfoy, mon visage est ici. » Draco fut sorti de ses réflexions par la voix et la main d'Harry pointant ses doigts vers le haut. Son ton était plein d'amusement et il y avait un sourire effronté sur son visage quand Draco s'arracha à sa contemplation et leva de nouveau les yeux. Merde ! Il avait été surpris en train de le mâter et il n'y avait rien qu'il détestait plus que de laisser quelqu'un avoir l'avantage sur lui. Draco sentit son rougissement se raviver.
Faisant de son mieux pour reprendre le dessus, Draco s'exclama, « Pour ce que j'en sais, ce n'est qu'un coup de pub élaboré pour te faire paraître invincible. Que le ciel nous préserve de la bite du Garçon-Qui-A-Survécu. Seul quelqu'un monté comme un cheval pourrait être assez viril pour sauver le monde sorciers, sans aucun doute. » Il avait l'air irrité et énervé et il le savait, mais l'expression amusée d'Harry ne changea pas du tout.
Draco regarda avec une panique grandissante Harry se pencher en avant et se relever.
« Bien que ce fut un plaisir de vous retrouver tous les deux, je ne peux vraiment pas prendre la peine de passer mon samedi soir à écouter une litanie de ton implicite manque de confiance. J'en ai eu assez à l'école, merci bien ». La bouche de Draco s'ouvrit sous le choc de la rébellion et son front se plissa en voyant Harry se lever. Draco le regarda fourrer ses mains dans les poches de son jean, ce qui ne fit que rendre sa libido encore plus folle.
« Assieds-toi, Potter. Je n'ai pas encore fini. » Draco observa Harry lancer un œil interrogateur à Blaise, mais il ne s'assit pas.
« Malfoy. Soyons clairs à ce sujet, d'accord ? » Commença Harry sur un ton malicieux. « Je suis venu ici parce que tu voulais quelque chose. Je ne me suis pas invité, c'est toi qui m'as demandé. » Draco aurait pu frapper Harry à ce moment-là. Il avait l'air tellement suffisant.
« Maintenant, en ce qui me concerne, je n'ai rien à prouver. Je me fiche de ce que tu penses, alors n'essaye pas de me manipuler pour que je fasse ce que tu veux. » Draco se pencha pour intervenir, mais Harry leva la main pour l'arrêter.
« Cependant, je n'ai rien de mieux à faire pour le moment, je suis donc d'humeur généreuse. Tu veux des preuves avant de rentrer avec moi ? Bien. » Ce seul mot fut prononcé comme un défi et Draco fit de son mieux pour cacher un frisson. Harry donna à Draco le plus grand sourire provocateur qu'il n'ait jamais vu.
Ressemblant désormais à un prédateur, Harry poursuivit, « Je te donnerai tellement de preuves que tu ne sauras pas quoi en faire. » Harry croisa les bras et attendit que la bouche de Draco cesse de s'ouvrir et de se fermer sans bruit.
Se claquant mentalement, Draco composa sa réponse et la délivra avec une indifférence pratiquée. « Ne fais pas l'erreur de penser que c'est personnel, Potter. Rien de tout cela ne te concerne. »
Harry ricana et dit : « La flatterie te mènera loin, Malfoy. »
Draco souffla bruyamment et se leva. « Allons-y, alors. Je veux une preuve avant de quitter ce club. Je suis beaucoup trop occupé pour perdre mon temps et c'est une expérience sérieuse. Où veux-tu aller ? »
Toujours en ricanant, probablement à cause de la vantardise évidente de Draco, Harry répondit : « Les toilettes, je suppose. Après toi. » Il déplia un bras et demanda à Draco de lui montrer le chemin.
Draco dépassa Harry, maintenant une distance de sécurité entre eux deux. Il fut surpris quand Harry tendit la main et saisit son avant-bras, en disant : « N'oublie pas ton manteau. »
« Je le reprendrai à mon retour », rétorqua Draco avec sarcasme.
Harry sourit, débordant de confiance. « Tu ne reviendras pas. »
Draco se pinça l'arête du nez de frustration, se demandant si c'était vraiment une si bonne idée.
« Sommes-nous arrogants, Potter ? » dit Blaise, sa raillerie évidente.
Harry riposta, « C'est sûrement le but, Zabini ? »
Blaise s'étouffa dans un rire bref, passant tout de même le manteau de Draco par-dessus la table. « Nous parlerons demain, » dit-il à Draco de manière protectrice, en s'assurant qu'Harry lise le regard d'avertissement dirigé à son attention.
Agrippant son manteau comme une bouée de sauvetage, Draco alla rapidement vers les toilettes des hommes, faisant de son mieux pour oublier qu'Harry déambulait sans aucun doute négligemment derrière lui. Il poussa la porte à ressort, s'amusant à l'idée de la laisser partir frapper le visage d'Harry, mais il se ravisa. Il se comporta en gentleman et la tint ouverte à la place.
À l'intérieur des toilettes, Draco fut heureux que l'établissement soit suffisamment haut de gamme pour avoir des cabines ainsi que des urinoirs. Les lieux étaient également ensorcelés pour être autonettoyants, il n'y avait donc aucune odeur nauséabonde et âcre généralement associée aux installations pour hommes dans la plupart des bars moldus.
Draco se dirigea vers la plus éloignée des trois cabines et entra délibérément. Il attendit impatiemment qu'Harry le suive. Il s'appuya contre la paroi, regardant droit devant lui alors qu'Harry fermait soigneusement la porte. Il se déplaça pour se tenir directement en face de Draco, adossé contre le mur. Il y avait moins de deux pieds entre eux.
Draco sentit le premier pincement d'un mal de tête contre sa tempe. Grimaçant un peu à la douleur aiguë, il se calma en accrochant son pardessus au crochet à l'arrière de la porte. Ils se regardèrent droit dans les yeux dans un silence complet pendant une bonne demi-minute. Draco eut le sentiment désagréable qu'il n'était plus le chasseur, mais la proie. Il déclara soudain, « Allons-y, Potter. Sors-la. »
Harry haussa les épaules avec insouciance et déplia les bras. Draco ne pouvait pas l'observer défaire sa braguette. Il n'arrivait pas à détacher ses yeux du regard perçant d'Harry, suivant les gestes uniquement du coin de l'œil.
Draco se figea dès que les mouvements s'arrêtèrent. Il était si près de la voir. Si près de savoir ce que l'on ressent quand on est étendu et maltraité sans pitié. Il le voulait tellement qu'il ne pouvait plus respirer. L'érection de Draco était douloureusement tendue dans son pantalon.
« Je n'ai pas toute la nuit, Malfoy » taquina Harry en haussant un sourcil.
Draco déglutit difficilement et baissa les yeux.
Il se sentit complètement abattu. Harry n'était pas dur, pas même un peu. Draco était confus. Son ego était totalement piétiné. Harry ne le trouvait pas du tout attirant et c'était comme si on lui avait jeté un seau d'eau glacée dessus.
« La barmaid a dit que tu étais des deux bords... » dit doucement Draco, incertain.
Harry gloussa. « Qu'est-ce qui ne va pas Malfoy ? Tu as peur de mettre la main à la pâte pour obtenir ce que tu veux ? »
La brûlure de l'humiliation suffit presque à faire partir Draco, mais sa fierté l'obligea à rester. Il leva les yeux dans ceux d'Harry. « Tu ne peux pas le faire ? » demanda-t-il lamentablement, sachant qu'Harry ne le laisserait jamais s'en tirer comme ça.
Harry tendit la main et caressa la joue de Draco. Ce dernier tressaillit, nerveux. « Je ne crois pas. Si tu veux que je te baise, tu dois d'abord me donner envie de toi, » dit Harry avec fermeté. Il y avait peu d'humour sur son visage à ce moment-là. L'expression était tout bonnement plus... provocante, peut-être même implacable.
Draco ne bougea pas d'un pouce. Il ne pouvait tout simplement pas. Il regarda à nouveau la chair lourde et flasque qui se balançait à l'extérieur du jean d'Harry. Elle semblait énorme, même quand elle était au repos, songea-t-il. Draco ferma les yeux et inspira par le nez. Il était totalement dégoûté de lui-même, car il était assez dur pour venir dans son pantalon sans un seul contact, et Harry n'était pas du tout intéressé. Cela lui fit mal. Il se mit à parler, et quand les mots sortirent, ils étaient remplis d'une insécurité à peine dissimulée. « Qu'est-ce que tu préfères ? » Sa voix était presque un murmure.
Mais pour Harry ce n'était pas son problème. « Si tu veux un résultat rapide, alors l'oral sera le plus efficace. » Il n'y avait aucune émotion dans sa déclaration.
Résigné, Draco commença à se baisser. Un étrange picotement se fit sentir sur ses jambes et, en un instant, son pantalon disparut. « Hé ! » dit-il d'un ton sec, rempli de colère.
« Je veux juste m'assurer que ton joli costume ne soit pas abimé, » lui dit raisonnablement Harry. « Tu pourras le récupérer dans pas longtemps. »
Draco fit craquer son cou pour tenter de relâcher une partie de la tension dans ses muscles. En roulant des épaules, il tomba à genoux.
Son visage se trouvait désormais au niveau de l'entrejambe d'Harry. Son nez était à environ quinze centimètres de la chair chaude et parfumée. Harry sentait l'homme. Stupidement évident, mais vrai. L'odeur soudaine transperça Draco, irradiant directement son aine et il devint plus dur, bien qu'il eût juré qu'un tel exploit aurait été impossible.
Draco perdit la notion du temps. Il n'avait aucune idée de la durée qu'il passa à regarder la bite d'Harry, laissant tous ses fantasmes et ses théories lui traverser l'esprit.
« Tu vas la sucer ou quoi ? »
Draco leva les yeux vers le visage d'Harry. Son expression était illisible. « Très bien, » parvint-il à dire.
Il souleva l'ourlet du tee-shirt et enroula le tissu vers le haut, révélant un joli ventre plat et une belle tignasse de poils noirs. Draco eut immédiatement envie d'enfouir son nez dedans, alors il céda. Il se frotta lentement le visage dans les boucles piquantes et fut soulagé quand il perçut contre sa joue une première secousse dans la bite d'Harry. Il se sentit encore mieux lorsqu'il entendit un soupir étouffé accompagner le petit mouvement. Merlin, mais Potter sentait bon ! Draco était rempli du désir de goûter la peau d'Harry, donc il sortit sa langue et lécha la tige allongée avec un soin infini, mémorisant les courbes et les bosses subtiles de la chair bandée.
Harry passa ses doigts dans les cheveux habilement ébouriffés de Draco et celui-ci ne se retint pas de laisser échapper son premier soupir de plaisir. La main était douce et Draco se retrouva à pousser sa tête pour approfondir le toucher. Il enfonça son nez entre le corps d'Harry et la base de sa verge, plaçant des baisers ouverts et humides contre la peau délicieuse, en descendant le long de la queue vers le gland qui gonflait rapidement.
Draco devait utiliser sa main pour guider l'érection d'Harry dans sa bouche. Les yeux bien fermés, il enroula sa langue autour de l'extrémité ferme et incurvée, aspirant tendrement la peau douce comme un pétale de rose, jusqu'à ce qu'Harry gémisse de façon encourageante.
Draco oublia où il était. Tout ce à quoi il pouvait penser, c'était la main qui caressait sa tête, le bruit des soupirs silencieux au-dessus de lui, mais surtout le goût amer, salé et totalement addictif qui lui remplissait la bouche. Harry mouillait maintenant et Draco lécha chaque goutte, faisant rouler la saveur sur sa langue alors qu'il élargissait sa mâchoire pour accueillir un peu plus de chair. Ses doigts s'enroulèrent autour de la verge soyeuse et il utilisa la pulpe de son pouce pour frotter des motifs paresseux sur le dessous, étalant sa propre salive sur la longueur et suivant de haut en bas la légère empreinte d'une crête, répétant l'action sans s'en rendre compte.
Pendant tout ce temps, les yeux de Draco restèrent fermés. Pas dans l'intention d'éradiquer Harry de l'expérience, mais pour aiguiser ses autres sens. Le sexe oral avait toujours été un plaisir sensuel, mais Draco ne se souvenait pas d'un moment où il s'était senti si perdu dans ses actions. Il était fiévreux et merveilleusement détendu. Il pinça étroitement ses lèvres et les fit glisser sur l'extrémité arrondie de la verge d'Harry, suçant assez fort pour creuser ses joues tandis que sa bouche rencontrait le pli décrivant le prépuce rétracté. Il frotta ses dents sur la chair de satin et provoqua un bruyant cri d'excitation au-dessus de lui.
Draco fut choqué par le son. Ses yeux s'ouvrirent et il regarda le visage rougi d'Harry. Une paume humide se pressa affectueusement contre sa joue et Draco sentit sa bouche tenter un sourire compréhensif autour de son savoureux obstacle, mais échouer misérablement dans son effort.
Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il réalisa qu'il avait une crampe au cou. Se reculant jusqu'à ce que sa bouche perde le contact, Draco se rappela de la raison de sa présence et déplaça son regard vers le pénis délicieusement dur d'Harry.
Oh. Mon. Dieu.
Le pouls de Draco battit dans tout son corps au spectacle devant ses yeux. Harry était énorme.
Environ vingt-quatre centimètres, voir vingt-cinq et demi, et il était gros, large et juste... bordel... parfait.
« Merlin miséricordieux, » respira Draco avec révérence. Il était complètement paralysé et rempli d'un désir presque douloureux de s'allonger, coincé et impuissant, brisé et suppliant Potter de lui en donner plus, plus fort. Draco voulait venir. Il en avait besoin avec une évidence qu'il ne pourrait nier.
« Ça va, Malfoy ? » dit la voix calme d'Harry.
Draco avala avec difficulté, sachant qu'il devait parler, mais ne réussissant qu'à hocher la tête.
« Je ne te retiens pas, » dit Harry d'un ton plat, ce qui fit froncer les sourcils de Draco et le poussa à lever les yeux.
« Quoi ? » demanda-t-il, complètement confus.
La rougeur d'Harry s'accentua légèrement et il détourna rapidement le regard. Il s'éclaircit la gorge et poursuivit, « Eh bien, tu sais... maintenant que tu l'as vu et tout, je ne serais pas fâché si tu changeais d'avis. »
Draco le scruta durement, anticipant un rejet et reconnut une expression habilement dissimulée. Draco ne pouvait pas le croire. Il se leva, serrant les poings pour se priver de l'envie de saisir la bite d'Harry et de s'y accrocher pour la vie. « De quoi diable parles-tu ? » Il fronça les sourcils.
Le menton d'Harry tomba presque sur sa poitrine, le soudain manque de confiance en lui clairement visible. Quand il parla, Draco entendit l'amertume dans ses mots. « La plupart des gens jettent un coup d'œil avant de s'enfuir en courant. »
Honnêtement, Draco ne pouvait tout simplement pas assimiler l'affirmation de Potter. Pourquoi diable quelqu'un voudrait-il s'éloigner de quelque chose d'aussi magnifique ? Cela n'avait pas de sens.
« Je pense que les gens ont peur que je leur fasse du mal, » précisa Harry, d'une voix complètement maîtrisée.
Une petite partie de Draco voulut réconforter Harry, mais ce n'était pas dans sa nature. Draco était aussi éloigné du sentimental au cœur tendre qu'il était possible de l'être. « Tu ne me fais pas peur, Potter », parvint-il à dire assez brusquement, compensant de façon excessive la vigueur de ses efforts pour éviter de paraître attentionné.
Harry souffla, sceptique. Draco se sentit légèrement irrité par l'apitoiement mal dissimulé. Comment Potter pouvait-il imaginer que Draco voulait le repousser alors qu'il se tenait debout sans pantalon, avec une érection qui trempait le devant de son caleçon ? Il est aveugle et stupide, se dit Draco. Il tendit la main et attrapa celle d'Harry, l'attirant vers lui et la pressant fermement contre sa propre érection. Harry le regarda, les yeux un peu écarquillés. Peut-être plein d'espoir, songea Draco.
« Tu vois ? » dit-il calmement. « Pas le moins du monde effrayé. » Draco regarda la langue d'Harry sortir et faire rapidement le tour de ses lèvres trop sèches. C'était un geste inconscient, mais très révélateur. Il se pressa plus fort dans la main d'Harry et s'entendit pousser un gémissement aigu. Il fut soulagé lorsque Potter comprit l'allusion et commença à le caresser avec précaution, mais il fut perturbé par l'expression étrange sur son visage, celle qui disait à Draco qu'Harry allait l'embrasser d'une minute à l'autre.
Draco détourna la tête avant qu'Harry ne puisse se pencher et le faire. Il essaya de rendre le geste subtil, ne voulant vraiment pas déprimer davantage l'autre homme. Au lieu de cela, il bougea jusqu'à ce que leurs joues se touchent, sentant le léger chatouillement de la frange d'Harry contre sa tempe. Il savait que sa respiration était précipitée et était heureux d'entendre que celle de Potter l'était aussi. Le souffle chaud s'échoua contre sa joue, et il sentit son oreille brûler.
La main d'Harry se déplaçait lentement, mais avec une telle assurance. Draco ressentit l'orgasme monter en lui, provoquant des papillons dans son estomac. Il saisit l'érection d'Harry et sentit sa main être repoussée.
« Pas encore », soupira Harry contre son cou.
Draco frotta sa joue contre celle d'Harry, sentant la rugosité subtile des poils gratter légèrement sa peau. Ses genoux tremblaient et il devait utiliser ses mains pour se maintenir contre le mur, sachant que deux ou trois coups de plus de cette vilaine main causeraient sa perte.
Draco se sentit impuissant contre ses propres gémissements alors qu'il luttait pour avaler la salive qui s'accumulait dans sa bouche. La main d'Harry était si contrôlée, si dominante, que Draco ne voulait rien d'autre que céder.
Cette pensée suffit à l'amener au bord du gouffre et il gémit bruyamment alors que la première giclée se frayait un chemin brulant hors de lui, suivie rapidement d'une autre et d'une autre jusqu'à ce qu'il soit vide et haletant, le front reposant sur l'épaule d'Harry tandis que sa poitrine se soulevait précipitamment. Harry plaça une main sur la hanche de Draco, appliquant une simple pression qui évoqua un sentiment d'intimité entre eux deux.
Harry ne le laissa pas partir alors même que son érection commençait à s'atténuer. La main était une couche chaude et protectrice, qu'il serrait de temps en temps, mais sans la retirer.
« Allons-y maintenant, » dit Harry sans faire de bruit. Il repoussa Draco et remit le pantalon manquant à sa place.
Draco secoua la tête avec amusement en se regardant, propre et correctement habillé une fois de plus. « Jolis tours, » dit-il, en hochant la tête avec reconnaissance.
Draco baissa les yeux sur l'érection persistante d'Harry et dit, « Traitons d'abord ça, d'accord ? » Il y avait un soupçon de taquinerie dans sa voix.
Harry secoua la tête. « Je ne préfère pas, si ça ne te dérange pas. »
Draco haussa les épaules. Ok, donc il n'est pas égoïste. Ça ne veut pas dire qu'il ne va pas tirer sa charge en dix secondes, se dit-il.
« Peux-tu me laisser seul une minute ? » demanda Harry. Draco pencha la tête sur le côté et fronça les sourcils. « J'ai besoin de me calmer un peu, sinon je ne pourrai pas remettre mon jean », explique-t-il d'un air penaud.
« Ah », dit Draco. « Bien. » Il sortit de la cabine et se nettoya les mains en attendant.
Harry le rejoignit finalement au lavabo et se lava vite les mains avant de dire « Allons-y. Tiens mon bras. » Draco le fit avec hésitation, attirant le regard cynique d'Harry.
Après un moment de silence inconfortable, Harry dit : « Je pense qu'il est temps d'aller à mon appartement. »
À suivre...
(1) Il était bien trop difficile de traduire correctement l'inscription. Donc on a préféré garder la version originale et laisser votre imagination travailler !^^
(2) Du latin per se, composé de per (« par ») et de se (« soi »), littéralement « par soi, par soi-même. Donc Blaise veut dire : Pas toi personnellement.
On se donne rendez-vous le 4 octobre pour le chapitre 2.
PS: Je me suis aperçu que le site avait maché quelques mots. Si vous voyez des oublis de mots à certains endroits merci de m'en faire part afin que je corrige ça. ;)
