Histoire écrite pas Calanthe

Traduit par: Mower et harrypotter01800 ALIASE Les Scandalies

harrypotter01800: J'espère que le premier chapitre vous a mis l'eau à la bouche, les choses sérieuses commencent!

Mower: Comme l'a dis ma très chère collègue, les choses sérieuses commencent et si vous pensiez que le chapitre 1 étaient HOT, attendez de lire celui-ci! XD

On vous souhaite une bonne lecture et on espère que ce chapitre vous plaira autant que le premier.

A bientôt,

Les Scandalies.


Chapitre 2

Comme toujours, le Transplanage déboucha les oreilles de Draco. Il ne fut désorienté que pendant une fraction de seconde et commença immédiatement l'inspection de leur lieu d'atterrissage. C'était un grand couloir ouvert avec des encadrements pour les portes, mais sans celles-ci. Toutes les lignes étaient modernes et le décor était à l'extrême minimaliste. Pas ce que j'aurais imaginé, pensa Draco pour lui-même, surtout étant donné la tenue trop décontractée d'Harry. « Tu veux un verre ? » demanda ce dernier en s'éloignant.

« Non. Oui. Qu'est-ce que tu as ? » Interrogea Draco, vagabondant avec curiosité derrière lui.

« Les trucs habituels, tu sais », lui répondit son hôte.

« Un cognac alors ».

Draco suivit l'écho de la voix d'Harry à travers le grand espace de vie ouvert sur un large et haut plafond. La pièce était aménagée en zones plus petites, subdivisées par des meubles soigneusement disposés à des emplacements stratégiques. Harry revint avec les boissons au moment où Draco soulevait un cadre de la cheminée pour y jeter un coup d'œil. C'était une photo de ses parents le jour de leur mariage, riant et plaisantant avec Sirius Black et Rémus Lupin. Peter Pettigrew se tenait en arrière-plan, à l'écart de la fête. Avec l'expérience, c'était un tableau désespérément révélateur. Il replaça le cadre à sa place avec précaution et prit le lourd verre rempli de liquide ambré.

Draco remarqua que son propre verre contenait au moins deux fois plus de cognac que celui d'Harry, ce qui était une quantité considérable en soi. Il leva un sourcil et dit avec amusement : « Tu essaies de me saouler, Potter ? »

Harry se détourna, un petit sourire sur son visage. Il secoua la tête avant de répondre :

« Je pensais qu'étant donné les circonstances, tu aimerais peut-être en avoir un large. »

La gorgée de cognac que Draco avait prise fut rapidement recrachée par son nez alors qu'il reniflait bruyamment au mauvais, ou plutôt très précis, jeux de mots d'Harry. Celui-ci grimaça d'embarras quand il réalisa son double sens, mais ne revint pas dessus.

« Alors, es-tu heureux de fureter chez moi ou veux-tu "parler" ? » lança Harry avec sarcasme, avant d'ajouter avec franchise. « Bien sûr, on pourrait aussi aller droit au but. Si tu le souhaites. »

Draco regarda autour de lui, espérant avec désespoir que quelque chose le détournerait de la décision à prendre. Il souleva le verre et avala une énorme gorgée de cognac avant de se diriger vers la grande bibliothèque et de laisser son regard se perdre sur les étagères.

« C'est donc l'inspection de ma maison, » déclara-t-il avec ironie. Draco l'ignora complètement.

« Faites comme tu veux, » soupira Harry. « Je vais me laver rapidement. Je te rejoins dans la chambre quand tu seras prêt. Je pense que tu pourras la trouver sans indications. Il suffit de suivre ton érection ».

Draco entendit les pas d'Harry s'éloigner avec un incroyable soulagement. Il se frotta les yeux d'une main, pensant à quel point il voulait ce qu'Harry avait à offrir, mais tout en souhaitant que cette générosité vienne de quelqu'un d'autre.

Se préparant pour la suite, Draco avala le reste du Cognac hors de prix d'Harry sans vraiment le goûter et se dirigea dans le couloir en suivant les bruits sourds de quelqu'un qui ouvre et ferme les portes d'un placard.

~oOo~

« Si tu es sûr de vouloir faire ça, alors je pense que tu devrais être au-dessus, » offrit calmement Harry en passant son T-shirt au-dessus sa tête pour révéler sa poitrine presque imberbe.

Les yeux de Draco commencèrent à s'égarer, mais il se reprit brusquement avant que la situation ne devienne incontrôlable. Il aurait amplement le temps de vérifier le physique de Potter plus tard. « Comme tu veux, » soupira-t-il, feignant un manque total d'intérêt dans la manière de procéder qui contrastait fortement avec ce qui se passait réellement dans son corps.

Après s'être assis sur le bord du lit, avoir délacé ses horribles bottes de base-ball vertes et les avoir jetées de côté avec ses chaussettes, Harry se remit debout et commença à déboutonner sa braguette. Il regarda Draco droit dans les yeux en disant : « Vas-tu enlever ce très beau costume Hugo Boss, ou comptes-tu le ruiner en le portant au lit ? » Il souligna son point de vue avec un sourcil froncé.

Draco était déchiré entre vouloir se perdre dans ces grands yeux sexy ou observer les doigts habiles d'Harry ouvrir les boutons argentés. « Je suis surpris que tu saches reconnaître un bon costume quand tu le vois. Alors que tu sembles toi-même plutôt négligé. » Draco essaya de paraître cool, mais cela sonnait comme une provocation creuse même à ses propres oreilles. Il tenta de détourner l'attention de son piètre commentaire en déboutonnant sa veste pour l'enlever avec précaution.

« Tu serais étonné de ce que je connais des tendances vestimentaires, Malfoy, » sourit-il en poussant son jean à mi-cuisse et en le faisant passer par-dessus ses pieds, pour ne plus porter que son caleçon. « Veux-tu un coup de main ? » Le sourire redevint effronté et Draco pouvait dire qu'Harry appréciait vraiment la situation. Sale pervers, pensa-t-il.

« Je peux me débrouiller. En dehors de cela, il ne s'agit guère d'une séduction. Considère plutôt cela comme une mission d'enquête, » dit Draco en haussant les épaules. Harry croisa les bras et inclina sa tête sur le côté alors qu'il le regardait accrocher son index dans le nœud de sa cravate pour la défaire. Il prit son temps, faisant glisser le tissu lentement entre ses doigts, le tirant autour de son cou et l'enroulant soigneusement sur la chaise. « N'essaye pas non plus de mettre ta langue dans ma bouche », ordonna Draco.

« Ah. Je suppose que tu ne laisses passer que des langues de sang pur entre ces jolies lèvres, n'est-ce pas ? » le taquina Harry avec un sourire narquois.

Tandis que Draco s'asseyait pour enlever ses chaussures et ses chaussettes, il ne put s'empêcher de remarquer qu'Harry recouvrait avec discrétion ses hanches d'un drap fin alors qu'il était presque allongé. J'aurais dû arriver le premier, pensa Draco. Il va me regarder me déshabiller !

Il se tourna brusquement vers la chaise pour présenter son dos. C'était une bien meilleure option que de laisser ce trou du cul voir le premier soupçon de rougeur monter dans son cou. Il déboutonna sa chemise lentement, non pas pour l'effet, mais parce que ses mains tremblaient avec violence. Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ? Putain de merde ! Blaise avait raison. Je bande vraiment pour les grosses bites, se dit Draco avec dégoût. Il glissa la chemise sur ses épaules et la posa soigneusement sur sa veste. La boucle de ceinture fut également une épreuve et Draco était soulagé d'avoir choisi une braguette zippée et non les boutons traditionnels de son pantalon taillé sur mesure. Ses mains ne semblaient tout simplement pas vouloir fonctionner correctement.

Enfin, il se tourna pour faire face à Harry, vêtu uniquement de son boxer. Draco ne pouvait pas se mentir sur le fait que le mince tissu cachait quoi que ce soit. Il était en pleine forme et on ne pouvait le nier. Alors qu'il glissait ses doigts dans la ceinture de son sous-vêtement, Harry murmura :

« Viens ici, Malfoy. »

Le rythme cardiaque de Draco s'accéléra alors qu'il était captivé par le regard affamé d'Harry. Il n'y avait absolument plus la moindre trace d'humour. Harry s'étira en arrière et joignit ses mains derrière sa tête. Le geste était calculé, pensa Draco. Le drap fin se souleva de façon spectaculaire pour recouvrir sans ambiguïté l'énorme bite durcie. Seigneur, haleta Draco intérieurement.

Il sortit de son boxer collant et se dirigea vers le lit aussi calmement que possible. Il resta debout pendant une seconde ou deux, regardant simplement le visage d'Harry, avant de retirer lentement le drap de ses hanches, le soulevant avec délicatesse de sa peau et chevaucha ses cuisses. Ils soupirèrent tous les deux en s'installant, déplaçant par moment leurs corps afin de trouver la place la plus confortable pour Draco. Quand ils se figèrent, Harry leva les yeux vers son visage et traça de haut en bas des lignes du bout de ses doigts sur ses cuisses. La délicieuse sensation de chatouillement provoqua un serrement automatique de ses fesses et sa bouche s'ouvrit alors qu'il exhalait un souffle tremblant. Il baissa les yeux sur la longueur d'Harry, se mordant la lèvre tandis qu'il fantasmait sur ce qui allait se passer.

Lorsque l'une des mains de Draco commença à bouger pour prendre le manche raide, Harry saisit son poignet et murmura : « Pas si vite. Nous devons rendre ça agréable pour toi et que tu sois... prêt à m'accueillir. » Les yeux de Draco se fermèrent sous le sentiment sous-jacent de la déclaration. Harry était, pour lui, l'incarnation du sexe à ce moment-là et il en frissonna de partout.

Draco se laissa déplacer par des mains douces jusqu'à ce qu'il soit allongé face au matelas au centre du lit. Il tourna la tête d'un côté, l'appuyant sur ses avant-bras, tout en se concentrant sur la sensation des deux mains qui exploraient ses épaules et son dos pour ensuite aller pétrir son derrière. Il grogna à voix haute et se tortilla juste assez pour écarter légèrement ses jambes. Il entendit le gloussement d'Harry une seconde avant de sentir un bout de doigt mouillé glisser le long de la fissure serrée de ses fesses tendues. Il ne poussa pas pour trouver l'intérieur chaud. Il caressa la peau de façon superficielle à un rythme exaspérément lent et Draco se débattit pour écarter ses jambes plus largement, mais elles étaient bloquées par les genoux d'Harry de chaque côté de ses cuisses.

Il sentit ce dernier se déplacer plus loin sur le matelas, pressant ses paumes sur ses jambes, frottant légèrement ses ongles sur l'épiderme délicat qui s'y trouvait. Draco gémit un brin plus fort cette fois, poussant son dos hors du lit dans son besoin de bouger, même juste un peu.

Et puis Harry fit la chose qui brisa la retenue de Draco. Il se pencha et expira un souffle chaud dans le creux de ses reins. Le faible courant d'air fit apparaître la chair de poule à la surface de son corps et il se tordit vers le haut sous la caresse légère, sentant finalement l'effleurement des lèvres d'Harry contre sa peau avant qu'elles ne se retirent.

« Ne t'arrête pas. » Souffla Draco.

Il fut récompensé par un baiser tendre et humide à l'endroit où son buste rejoignait son postérieur et sentit le coup incomparable d'une langue mouillée qui lui couvrait rapidement la peau. Ses poings serraient les draps et son corps était constamment en mouvement. Son dos était arqué et ses épaules tendues. Et tout le temps, Harry l'embrassait. Des baisers doux et légers comme des plumes qui enflammaient Draco et faisaient palpiter tout son corps, qui appréciait la subtile stimulation.

Quand Harry écarta les jambes de Draco, ce dernier pensa qu'il allait avoir un arrêt cardiaque. Son cœur fit de son mieux pour battre à travers sa cage thoracique et cogner contre le matelas. Il lui fallut un certain temps pour réaliser que sa respiration était clairement audible et que chaque expiration ressemblait à un petit gémissement.

« Merlin, que tu es beau comme ça », murmura Harry, la voix rauque.

Draco sentit ses fesses être écartées fermement par la pression de deux pouces dans sa chair. Il poussa sur ses mains, sachant qu'il s'ouvrait davantage, s'exposant un peu plus de lui-même aux regards indiscrets d'Harry.

« Je peux complètement te voir, Malfoy », gémit Harry. « Mon Dieu, je veux te goûter... »

Et dans sa tête, Draco se disait, Fais-le, fais-le, fais-le, s'il te plaît fais-le... Il était au courant qu'il gémissait de la façon la plus pathétique qui soit, mais rien n'aurait pu l'empêcher de faire ces bruits.

Le lit se creusa autour de lui tandis qu'Harry se positionnait. Draco sut exactement quand il se coucha entre ses jambes. Il visualisa dans son esprit Harry regardait fixement le trou presque caché, salivant à l'idée de lécher la peau salée et plonger sa langue vers l'intérieur.

Mais il n'eut plus besoin d'imaginer. Draco cria alors que la bouche d'Harry se refermait sur son petit trou, aspirant la peau environnante dans un bruit humide et un soubresaut incontrôlé secoua ses hanches.

« Mmm... » grogna Harry en enfouissant son visage dans la fente de Draco, léchant et suçant bruyamment la peau, contournant avec exaspération les bords de son anus, mais ne plongeant jamais à l'intérieur.

Draco se frotta contre son visage, lâchant prise. Harry le lapa partout, se laissant tomber entre ses jambes pour lécher les testicules gonflés et comprimés avant de remonter lentement vers le haut. Draco en voulait plus. Il tendit ses deux mains derrière lui et étira douloureusement les fesses, suppliant par ses actions de lui donner cet avant-goût de pénétration.

Harry ne le déçut pas. Le bout de sa langue se glissa à l'intérieur de l'ouverture tremblante, s'enfonçant lentement avant d'apporter un dernier coup vif pour aller aussi loin que possible. Draco cria son excitation dans l'atmosphère dense et Harry fit correspondre le son avec l'un des siens, exhalant des respirations brûlantes sur son corps.

Harry établit un rythme lent, mais régulier, semblant s'assurer que chaque pression inquisitrice de sa langue allait aussi loin que possible. Draco devint libertin. Il chevaucha la langue d'Harry avec toute la force qu'il put, brûlant de frustration que ce soit une si petite intrusion alors qu'il voulait juste être déchiré dans une frénésie lascive.

L'attention d'Harry se prolongea longtemps et Draco devint si excité qu'il sentait la transpiration s'accumuler dans le creux peu profond de sa colonne vertébrale. Il se demanda combien de temps il pourrait encore supporter, espérant par-dessus tout qu'il aurait rapidement cette grosse bite en lui.

Harry finit par se retirer, le laissant trempé de salive et souffrant du désir d'être pris. Le lit bougea autour de lui et il attendit le prochain mouvement en retenant son souffle.

Il y eut le son subtil et inimitable d'un couvercle que l'on dévisse avant que Draco ne sente des doigts prudents faire le tour de son trou et plonger à l'intérieur, laissant une épaisse trainée de crème lourde et visqueuse. Ils jouèrent avec Draco pendant un instant avant de se retirer complètement. Peu de temps après, le matelas se creusa de nouveau et Draco sentit le corps d'Harry bouger sur le sien.

« Es-tu prêt ? » Murmura Harry, les lèvres frôlant l'oreille de Draco.

Draco ne s'était jamais senti aussi prêt de sa vie et ses mouvements étaient avides et fiévreux alors qu'il se relevait du lit et chevauchait les cuisses d'Harry.

Ce dernier, à moitié allongé et à moitié assis, était calé sur une grosse pile d'oreillers et quand il leva les genoux, Draco glissa dans le creux, juste au-dessus de l'aine.

Ils remuèrent un peu alors qu'Harry tenait sa queue lissée de lubrifiant et Draco bougea ses hanches jusqu'à ce qu'il sente la pression de l'extrémité large et humide contre son anneau de muscles détendu.

Leurs yeux se rencontrèrent alors que Draco s'abaissait sur Harry et ils expirèrent tous les deux fortement. Il sentit le moment précis où le gland gonflé dépassa son ouverture serrée et se frotta fermement contre ses entrailles. Ses yeux se fermèrent et un minuscule gémissement s'échappa de sa bouche. Plaçant ses paumes à plat contre la poitrine d'Harry, Draco se fit monter et descendre, s'installant un peu plus bas à chaque fois jusqu'à ce qu'il ait pris la moitié en lui. Il réalisa qu'il avait les yeux fermés depuis un bon moment et qu'il avait manqué de concentration en mâchant sa lèvre inférieure presque à vif. Il voulut se détendre, prenant de tremblantes et profondes inspirations alors qu'il ouvrait finalement les paupières et regardait Harry.

Ce dernier était complètement immobile. Ses yeux étaient grands ouverts et impatients, respirant profondément, malgré tout il avait l'air calme. Draco roula des hanches une ou deux fois, s'habituant à la sensation d'Harry à l'intérieur de lui et sursautant légèrement à la pression soudaine de la queue dure contre son endroit le plus sensible. Il gémit en sentant le picotement de plaisir irradier de son anus et le bout des doigts d'Harry s'enfoncer dans sa chair.

Draco devait arrêter de bouger. Il se calma complètement, se balançant à mi-chemin sur le sexe d'Harry, pensant à autre chose qu'à ce qui se passait en lui. Il savait qu'il était proche du point de non-retour, le point où son orgasme ne pourrait plus être contenu.

« As-tu mal ? » murmura doucement Harry, d'une voix pensive et inquiète, pour ne pas surprendre Draco.

Prenant quelques respirations, Draco répondit, « Non, je vais bien. Je suis juste... » Il ne trouva pas les mots pour continuer. L'aveu de la grandeur exacte de son excitation semblait trop personnel pour être partagé, même s'il savait avec certitude qu'il ne pourrait pas la cacher plus longtemps de toute façon.

Harry caressa la cuisse de Draco avec compréhension. « Tu ne peux pas lâcher prise ? Juste cette fois ? » suggéra-t-il avec délicatesse.

Draco était en guerre contre lui-même. C'était son fantasme, quelque chose qu'il avait imaginé depuis très longtemps. Il pourrait sûrement se donner la permission d'en tirer le meilleur parti ? C'est juste que le problème était Potter. Pourquoi fallait-il que ce soit lui, parmi tous les autres ?

« Draco... »

Entendre son nom prononcé si doucement força Draco à se décider. Il détendit ses muscles et glissa plus loin sur Harry, se laissant absorber par chaque petit mouvement et se délectant de l'euphorie écrasante qu'il ressentait. Il renonça à être aussi prudent et laissa son corps imposer son propre rythme. Il sentit le cœur d'Harry s'accélérer sous sa paume et sourit joyeusement en sachant qu'il n'était pas seul à être excité.

Alors qu'il se déplaçait de haut en bas, Draco ressentit les premiers signaux de son corps pour faire face à l'intrusion. La bite d'Harry labourait un territoire tendre et vierge et Draco ne l'avait même pas encore complètement introduite. Elle était si profonde, si loin à l'intérieur de lui qu'il semblait impossible pour Harry de s'enfoncer davantage.

Draco roula des hanches et mit plus de poids sur ses mains, cambrant son dos tandis qu'il le chevauchait lentement. Les gémissements d'Harry ne l'aidèrent pas du tout à garder son calme. Draco regarda son propre sexe et vit le fil transparent de son liquide préséminal briller et vaciller alors qu'il reliait la tête de sa bite à l'estomac d'Harry. Chaque fois qu'il bougeait, le fluide scintillant s'étirait et fléchissait avec lui, menaçant toujours de se rompre sans jamais le faire.

Il fut distrait dans sa contemplation quand Harry murmura « Juste un peu plus ». C'était une requête discrète, mais tellement réelle. Le front d'Harry brillait de sueur, des mèches de cheveux y étaient collées de façon désordonnée. Draco remarqua que ses joues n'étaient pas seulement roses, elles étaient d'un rouge vif et brûlant et ses yeux étaient si brillants qu'il était difficile de voir où se terminait la pupille et où commençait l'iris.

Ils faisaient tous deux des petits bruits incessants et Draco devina qu'ils allaient venir ensemble. Il fit une dernière poussée brutale vers le bas, laissant le poids de son corps forcer toute la longueur d'Harry en lui. La douleur sourde et soudaine qui suivit la pénétration n'atténua pas le bonheur qu'il ressentit en frottant son aine contre le corps saccadé d'Harry. Il l'avait fait ! Draco avait tout pris et c'était le sentiment le plus simple et le plus serein qu'il ait jamais connu.

Alors qu'il glissa vers le haut puis se laissa retomber sur toute la longueur de la queue, il jouit. Sa colonne vertébrale s'inclina à une vitesse effrayante, faisant basculer sa tête en arrière tandis qu'il hurlait son orgasme avec abandon. Les sensations dans son corps étaient écrasantes, bien trop pour être absorbées à ce moment-là. Ce qu'il enregistra surtout, au-delà même de la chaleur humide et pulsante de son éjaculation, c'était les spasmes maniaques de ses muscles internes. Le corps de Draco était comme une pince. Au lieu de se relâcher, tout en lui se tendit, s'accrochant à l'énorme intrusion de l'érection d'Harry presque comme s'il essayait d'imprimer chaque veine et chaque courbe dans ses chairs. Son sang pulsa dans son corps.

Les doigts de Draco se transformèrent en griffes et creusèrent la poitrine d'Harry, écorchant la peau et laissant des traces rouges et chaudes le long de son torse.

Une fois ces une ou deux secondes de perte totale de contrôle passées, la réaction instinctive de Draco fut de vérifier si Harry allait bien. Tandis que la tension de son violent orgasme commençait à se calmer et que l'affaiblissement de la relaxation s'installait dans ses muscles tendus, Draco baissa les yeux sur Harry. Ses paupières étaient fermées, son visage un masque rigide de concentration. Il pensa même qu'il retenait son souffle.

Et puis il comprit ; Harry n'était pas venu. Comment diable avait-il réussi cela ? Étant donné qu'ils avaient tous deux dépassé un point de non-retour, Draco fut stupéfait. Une vague de froid s'abattit sur son corps, lui donnant la chair de poule et il pensa pendant une seconde qu'il avait peut-être un tout petit peu peur d'Harry. Peut-on vraiment avoir autant de maîtrise de soi ?

« Potter ? » appela-t-il doucement.

La ride entre les sourcils d'Harry s'adoucit petit à petit jusqu'à ce qu'il soit capable de laisser ses yeux ouverts.

« Tu vas bien ? » demanda Draco, un peu plus confiant, même s'il savait qu'il vacillait à cause de l'épuisement et des tremblements.

Il fallut plusieurs secondes pour que l'expression d'Harry revienne à la normale, bien que son visage resta presque rouge de chaleur. « Putain, Malfoy. Tu m'as presque eu là », dit Harry en riant. Puis : « On dirait que tu as besoin de t'allonger avant de t'effondrer. »

Draco acquiesça dans un grognement et lui permit de l'aider à bouger. Il leva les hanches incroyablement loin et regarda les yeux à moitié fermés d'Harry alors que son corps se déplaçait sur son axe, fléchissant méchamment ses muscles internes avant de libérer la bite qui glissa de toute sa longueur pour aller frapper l'estomac de son propriétaire.

Harry soutint le poids de Draco alors qu'il se mouvait sur le côté et s'effondrait sur le lit, en prenant de profondes et fermes inspirations tandis qu'il retrouvait le contrôle de son corps. Il réussit à dire : « Tu n'es pas venu. » Ce n'était pas une question.

Harry se tourna pour lui faire face, soulevant sa tête d'une main. Draco pouvait sentir la forte pression de son érection sur sa hanche.

« Nan. Je me réserve pour le deuxième tour ». Une partie de la confiance malicieuse d'Harry était revenue et il semblait à nouveau se contrôler.

« Qu'est-ce qui te fait penser qu'il y aura un deuxième tour ? » demanda brusquement Draco, les sourcils levés.

« L'expression sur ton visage », dit-il simplement.

Ce seul commentaire impressionna Draco. Il ne savait pas quoi répondre. Au lieu de cela, il détourna les yeux d'Harry et se concentra sur un point au plafond, donnant l'impression que c'était la chose la plus intéressante qu'il n'ait jamais vue.

Ils restèrent allongés tranquillement pendant quelques minutes et Draco sentit son corps redevenir normal, même si sa bite ne s'était pas vraiment ramollie. C'était plus comme si elle avait pris un peu de répit, mais rien de plus.

Finalement, il ne pouvait plus supporter le silence. « Potter ? Comment diable as-tu réussi à ne pas venir ? »

Harry sourit et posa une main à plat sur le ventre de Draco avant de répondre : « Je suis célèbre pour mon self-control. Tu ne le savais pas ? »

Draco renifla. « Est-ce une nouveauté depuis l'école ? Tu n'en avais certainement pas à l'époque ».

Harry rigola. « Je mettrais difficilement l'infraction au règlement de l'école et le sexe dans la même catégorie, Malfoy. » Draco concéda le point d'un signe de tête significatif. « Très bien, » souffla-t-il.

« Oh, ne boude pas à ce sujet, » dit Harry avec un sourire narquois. « Si tu veux la vérité, cela fait quelques années que personne ne m'a laissé faire ce que tu viens de faire. »

Draco regarda finalement Harry avec une expression perdue sur le visage. « Vraiment ? »

« Mm. Et étant donné que c'est ce que je préfère dans le sexe, je voulais juste m'assurer de pouvoir en profiter autant et aussi longtemps que possible. » Harry haussa les épaules sans enthousiasme, mais sourit à Draco.

La main de Draco se glissa sur son ventre et encercla l'érection d'Harry sans serrer. Il caressa du bout de ses doigts toute la longueur encore légèrement glissante. Les épaules d'Harry vacillèrent et son visage se mit à sourire.

Draco demanda doucement, « Alors, quel genre de sexe pratiques-tu habituellement ? »

Harry réfléchit pendant quelques secondes avant de répondre. « Eh bien, j'ai couché avec quelques femmes dans le passé. Ce n'est pas vraiment mon truc, ça permet de se soulager, tu sais ? »

Draco hocha la tête bien qu'il n'en sache rien du tout. Il n'avait jamais couché avec une femme, mais il ne voulait pas vraiment avoir une conversation à ce sujet alors qu'il caressait l'exemple de virilité le plus appétissant qu'il ait jamais vu.

Harry poursuivit : « Je couche surtout avec des hommes. Cela fait bien plus que de me soulager. » Il rit timidement et poussa dans la douce main de Draco.

Ce dernier le serra rapidement, mais ne dit rien.

« Le problème est que les trous des hommes sont beaucoup plus étroits que ceux des femmes. » La voix d'Harry était haletante. Sa main se déplaça sur l'estomac de Draco et suivit un lent chemin entre ses jambes à peine entrouvertes, prenant affectueusement ses boules en coupe sur son passage. « Ouvre-les, » murmura-t-il et Draco obéit sans réfléchir. Il accrocha une jambe au-dessus de celle d'Harry et tendit l'autre hors de la voie, lui donnant un accès complet.

Draco regarda ces yeux brûlants et ne put s'empêcher de tirer sur la bite d'Harry dans son besoin d'entrer en contact avec lui d'une quelconque façon. Il sentit la main dériver plus bas, jusqu'à ce qu'un doigt trace le bord relâché de son trou et plonge paresseusement à l'intérieur.

« Et à cause de cela, peu de gens me laisseront les prendre. » Harry était très réaliste à propos du sujet, mais Draco pouvait toujours lire la déception amère dans ses yeux. Il ajouta ensuite, « J'aimerais que tu arrêtes de me branler comme ça, » murmura Harry en souriant. « Je veux entrer en toi. » La langue d'Harry sortit et lécha sa lèvre inférieure. Les yeux de Draco furent immédiatement attirés par la chair humide et brillante et il avait une forte envie de se pencher et de sucer la lèvre dans sa bouche. Mais il combattit le désir et gagna. Draco le lâcha, sans vraiment vouloir le faire, compensant la demande avec la pensée d'Harry le baisant et se vidant à l'intérieur de son corps. Cette dernière option l'emporta.

Alors qu'il éloignait sa main, Draco sentit la douce pression d'un deuxième doigt qui traversa le reste du lubrifiant et se glissa à l'intérieur. Il poussa ses hanches vers le haut, espérant les enfoncer plus profondément, mais Harry sourit et retira sa main, conservant la faible profondeur qu'il voulait.

« S'il te plait... » soupira Draco, faisant onduler son corps en rythme avec la main d'Harry. Quand celui-ci secoua la tête dans un refus amusé, Draco couvrit sa main et glissa un de ses propres doigts dans son trou, appuyant fermement contre ceux qui le taquinaient déjà. « Oh… » grogna-t-il, accrochant Harry avec un regard de braise.

Le regard fonctionna et il sentit la belle bite d'Harry s'agiter vigoureusement contre sa cuisse en même temps que son souffle sifflait et remuait les mèches de cheveux de Draco. Harry étendit son cou et baissa les yeux sur leurs corps enlacés. Draco observa la bouffée de chaleur reprendre vie et les iris d'Harry se remplir d'impatience.

Avec une lenteur presque douloureuse, Harry retira ses doigts. Il regarda attentivement Draco emplir l'espace indésirable avec deux des siens, les faisant entrer et sortir dans le même rythme tranquille qu'il avait fixé.

Draco se sentait vivant. Il se délectait de l'expression stupéfaite du visage d'Harry et du sentiment de pouvoir, sachant instinctivement à quel point il était désirable, chaud et carrément sale, se doigtant alors que Potter l'observait avec fascination. Le bruit à peine audible de son corps mit le feu à ses terminaisons nerveuses. Il gémit, « Dépêche-toi », faisant réagir Harry.

Ce dernier tendit la main pour récupérer le pot de lubrifiant. Draco le regarda passer ses doigts dans la pâte épaisse et badigeonner généreusement son érection de haut en bas. Ils retournèrent plusieurs fois dans le pot pour en avoir plus, repoussant finalement la main de Draco et tamponnant un peu du mélange crémeux à l'entrée de son corps, écartant ses jambes aussi largement que possible. Harry grogna en s'agenouillant entre les jambes ouvertes, regardant vers le bas avec un regard de luxure non feint.

Draco roula des hanches pour lui, le suppliant silencieusement de continuer et de le prendre. Il leva les jambes et de ses pieds dessina les flancs d'Harry, amenant son corps en avant. Le visage d'Harry était un masque de concentration alors qu'il baissait les yeux et dirigeait sa bite vers son ouverture. Il fallut un peu de temps pour atteindre le bon endroit, mais finalement, Draco sentit les premiers centimètres de l'incroyable intrusion dans son corps. Il gémit bruyamment et Harry s'effondra lentement sur lui.

Il inclina brusquement ses hanches et enroula ses jambes autour de sa taille pour accrocher ses talons dans le bas de son dos et l'attirer à lui. Alors qu'il resserrait ses jambes, le sexe d'Harry le força davantage, frottant aux passages les endroits sensibles. Draco ne savait pas qu'il était possible de désirer quelque chose avec autant d'ardeur. Chaque partie de son corps criait pour Harry. Même sa bouche. Il haleta grossièrement, « Baise-moi », alors qu'il sentait la poussée brutale de plusieurs centimètres supplémentaire s'enfoncer en lui.

Harry couvrit le corps de Draco avec le sien, équilibrant son poids sur ses avant-bras, rapprochant leurs visages. La vision de Draco était remplie de ses yeux et il aurait pu se redresser et l'embrasser s'il l'avait voulu. En fait, il le voulait, mais il n'allait pas le faire. Au lieu de cela, il tendit ses bras au-dessus de lui et saisit la base de la tête de lit, enroulant ses doigts douloureusement autour du bois pour éviter de caresser le corps d'Harry ou de passer ses doigts dans ses cheveux. Ils étaient si proches que Draco pouvait respirer sa délicieuse odeur de savon, légèrement musquée par la chaleur, l'excitation et la transpiration.

« Combien peux-tu en prendre ? » chuchota Harry en s'enfonçant avec précaution dans l'anus de Draco, le regard fixé sur lui.

Draco déglutit rapidement, ne détournant jamais les yeux de son visage en répondant : « Tout. Donne-moi tout. » Il regarda ses paupières se plisser puis se refermer tout en gémissant à ses mots. Pendant une minute ou deux, Draco leva les yeux vers lui sans crainte d'être pris sur le fait, appréciant de pouvoir observer à loisir le reflet des émotions qui s'y exprimaient. Harry se mordit la lèvre inférieure d'une manière envoûtante, écrasant la chair rose entre ses dents jusqu'à ce qu'elle menace de céder. Ses cils étaient d'un noir pur et plus longs qu'on ne l'imaginait. Draco regarda ses paupières palpiter, mais rester fermées, contrairement à sa bouche. Il contempla sa langue s'élancer et se lécher les lèvres de temps en temps, généralement au moment d'un retrait particulièrement agréable, quand Draco resserrait tous ses muscles internes, rendant le voyage vers l'extérieur difficile.

Quand Harry fut complètement entré, Draco se cambra pour que leurs corps luisants de sueur se pressent l'un contre l'autre. Les coups de reins d'Harry étaient minutieux, chacun réglé pour ouvrir le muscle serré aussi largement que possible, mais avec soin, de sorte que chaque vague de sensation était électrisante et non douloureuse. Ils se déplaçaient ensemble sans effort, se tordant autant que possible à la plus petite des perceptions et travaillant de manière désintéressée pour s'éveiller l'un à l'autre.

Quand Harry souleva enfin les paupières et baissa les yeux sur Draco, il murmura, « Tu étais incroyable quand tu es venu, tu le sais ? »

Le souffle de Draco se bloqua dans le fond de sa gorge. Une boule s'y forma et il sentit ses joues le chauffer.

« Je n'arrive pas à croire que je n'ai jamais remarqué à quel point tu es magnifique », ajouta Harry à voix basse.

Draco combattit le sentiment d'exaltation qui éclatait en lui. Rien de ce qui était dit pendant l'acte sexuel n'était fiable, n'est-ce pas ? Il observa le visage d'Harry, notant à quel point son expression semblait sérieuse, mais il avait trop peur pour y croire. Il vit le regard d'Harry se faufiler de ses yeux à sa bouche, sachant avec certitude que leur premier baiser était imminent. Et il le voulait. Il laissa échapper un soupir et leva la tête vers lui. Leurs nez se frôlèrent pendant un tout petit moment, puis Harry enfonça son visage dans le cou de Draco, aspirant des parcelles de peau tendue et plaçant des baisers humides entre son menton et son oreille.

Draco frissonna sous l'assaut, presque désespéré de ravir son corps, oubliant sa déception en un instant. Il se releva, suppliant silencieusement Harry de le mordre et aimant chaque seconde où il était dans l'attente. Finalement, il se recula et Draco fut transpercé par la rougeur gonflée de ses lèvres, anticipant le goût du baiser dans sa bouche.

Harry fit courir lentement une main le long de son corps. Il commença par son poignet, toujours plié au-dessus de lui alors qu'il agrippait la tête de lit. Draco sentit la chaude et douce pression de ses doigts tandis qu'ils dessinaient le creux de son poignet et caressaient l'intérieur de son bras, s'arrêtant brièvement pour tracer le pli à l'intérieur de son coude avant de continuer régulièrement sur la peau soyeuse. Il soupira pendant que les doigts passaient dans les poils fins de son aisselle et cambra instinctivement son corps au toucher. Puis la main se déplaça vers le bas, les doigts étant désormais rejoints par la pression d'une paume alors qu'Harry avançait, taquinant ses côtes, son pouce s'écartant sur sa poitrine pour faire le tour de son petit mamelon dur avant de bouger à nouveau. De plus en plus loin, il traça la forme de sa taille et la crête de sa hanche, laissant les doigts s'égarer vers le bas pour caresser le léger renflement de la fesse. La main continua le long de la cuisse, pliée vers le haut et enroulée autour de la hanche d'Harry. Il s'arrêta finalement au genou et entama un lent voyage de retour.

Pour Draco, c'était un touché si intime et avide. Malgré la présence serrée et chaude du mât d'Harry qui pompait profondément en lui, cette tendre exploration était mille fois plus personnelle. Il pouvait presque se dire que le visage d'Harry avait une expression de satisfaction, de possession, mais en réalité, c'était un regard bien plus intense que cela. Draco avait vraiment l'impression d'être nu devant ces yeux verts joyeux, comme s'il pouvait lire en lui tous ses secrets, chacun de ses sentiments et de ses pensées les plus profonds. Pourtant, il se sentait en sécurité. Et c'était surprenant.

Son regard était si sincère, si totalement dévoué. Il savait que la satisfaction d'Harry était de s'assurer que ce rapport sexuel était parfait pour lui. Chaque mouvement était pour le plaisir de Draco plutôt que pour le sien. Jusqu'à sa façon de s'enfoncer en lui, ajoutant à chaque fois une petite torsion de ses hanches, de sorte qu'il étirait l'anneau de muscle juste un tout petit peu plus, arrachant des ondulations de volupté toujours plus intense au corps épuisé et avide de Draco.

Ce n'était pas bon. Il ne pouvait tout simplement plus attendre. « Embrasse-moi, » chuchota-t-il. Harry n'avait pas besoin qu'on le lui dise deux fois. Il baissa la tête et pressa sa bouche contre la sienne, effleurant et léchant délicatement les lèvres de Draco avec sa langue. Ils gémirent et se tordirent tous les deux alors qu'ils s'embrassaient. Ils semblaient si compatibles que chaque intrusion dans la bouche de l'autre était à la fois nécessaire et bienvenue.

Draco ramena ses bras au-dessus de sa tête et céda à sa tentation ultime. Il les enroula autour d'Harry, laissant ses mains errer sur chaque morceau de peau accessible, caressant, chatouillant et taquinant pendant qu'ils bougeaient. Il prit l'arrière de la tête d'Harry, doucement au début, mais avec une force croissante alors que les baisers devenaient plus désespérés, plus passionnés.

Le baiser eut un effet terrible sur leur contrôle. Draco perdit tout calme et gémit avec chaleur dans la bouche de son amant, laissant des trainées rouges dans le dos de ce dernier sous la remarquable intensité du pur plaisir de leur activité. Il était évident dans son esprit que ce qu'ils faisaient dépassait la limite entre la relation d'un soir et quelque chose de beaucoup plus compliqué. Mais il ne pouvait pas s'en soucier. Il était encore stupéfait de découvrir que Potter était un connard si incroyable.

Entre deux baisers, Harry murmura : « Crie pour moi. S'il te plaît… dis-moi que tu le veux. »

La supplique enflamma quelque chose à l'intérieur de Draco et il se retrouva non seulement à vouloir plaire à Harry, mais aussi à abandonner tout semblant de retenue. C'était comme s'il s'était donné la permission de vivre l'instant présent. Il s'étrangla : « Plus fort, baise-moi plus fort. Je te veux. »

Et bon sang, n'était-ce pas une déclaration révélatrice !

Les baisers d'Harry devinrent si rudes qu'aucun d'eux ne put respirer correctement. Ses hanches accélérèrent le rythme et il percuta le corps de Draco aussi fort qu'il osa le faire, se délectant du bruit de la chair qui claque contre la chair au moment de l'impact.

Draco cria. À chaque poussée brutale il laissa échapper ses cris de luxure et de désespoir, remplissant la pièce et rongeant le sang-froid d'Harry.

« Je vais venir », s'exclama celui-ci en guise d'avertissement entre ses propres grognements et gémissements. « Je suis désolé. Je vais... »

Leurs yeux se croisèrent brièvement avant que leurs bouches ne s'entrechoquent à nouveau, toutes deux consumées par le besoin d'atteindre l'orgasme.

Draco compta jusqu'à l'explosion d'Harry, sachant avec une précision inébranlable combien de coups il allait encore tenir. Au-dessus de lui, la respiration de son amant s'emballa et il enfonça ses hanches dans le corps meurtri de Draco, toutes illusions de douceur brisées sous le poids de son besoin.

Lorsqu'il ancra ses doigts dans les fesses d'Harry, la rapide douleur lui fit lâcher prise et l'orgasme s'échappa de lui, inondant son trou d'un incroyable volume de jouissance chaude et glissante. Le hurlement désinhibé d'Harry et la soudaine fusion de son expression douloureuse firent basculer Draco et son propre orgasme jaillit de sa petite fente gonflée avec une telle force qu'il sentit un jet de celle-ci éclabousser son cou et ses cheveux. Au fur et à mesure, les jaillissements devinrent de moins en moins violents, peignant des bandes blanches et chaudes sur leurs deux ventres alors qu'ils s'effondraient ensemble, les muscles tremblants, leur énergie étant pratiquement épuisée.

Ils restèrent allongés, pantelant, pendant de nombreuses minutes, leurs corps ressemblant à une palette collante de sueur, de salive et de sperme.

Finalement, Harry réussit à dire, « Par Merlin. »

Draco se contenta de rire tranquillement, trop fatigué pour produire quoi que ce soit de plus expressif.

Il fallut un peu plus de temps à Harry pour rassembler l'énergie nécessaire pour s'écarter de Draco, et une fois qu'ils furent séparés, l'air les refroidit rapidement. Ils s'allongèrent côte à côte, se touchant les bras et les jambes, mais rien de plus.

Draco ressentit le sommeil le tirer vers lui et gémit doucement. Harry l'entendit. « Tu as mal ? » La question était chargée d'inquiétude et il se sentit soudain désolé pour Harry. Il n'avait jamais imaginé qu'avoir une énorme bite serait autre chose que fantastique.

« Non. Enfin, un peu, mais d'une très bonne manière, alors ne t'inquiète pas », répondit Draco en souriant. Il regarda du coin de l'œil Harry se détendre.

« Merde, il faut vraiment que j'y aille », ajouta-t-il. Il savait au fond que ce serait la chose la plus sage à faire. Passer la nuit ici donnerait trop de messages et signifierait qu'ils devraient parler, ou quelque chose comme ça. Et Draco n'était pas encore tout à fait prêt à admettre son attirance naissante. Pourtant il ne semblait pas pouvoir bouger. Il était tellement à l'aise et il se sentait léthargique, au chaud et en sécurité. À tel point qu'il bâilla avec force et étira son corps dans un geste correspondant.

« Je suis un grand garçon, Malfoy. Je n'interpréterais rien si tu restes », dit Harry avec un léger sourire, en s'installant contre sa pile d'oreillers et en se blottissant sous le drap.

Draco soupira. Il voulait juste dormir. Au diable la raison. Il s'en inquiéterait demain. Il bâilla de nouveau et tira le drap sur lui. Souriant, il dit : « Tu dois arrêter de faire ça, Potter. »

« Quoi ? » parvint la réponse endormie.

« Je sais que tu as un énorme pénis. Tu n'as pas besoin de me le rappeler sans cesse ». Il ricana un peu, devinant la confusion d'Harry dans le silence. Il fallut un certain temps pour qu'il tilt.

« Ne sois pas idiot. Si tu n'étais pas si obsédé par les grosses queues, tu ne transformerais pas tout le temps des commentaires innocents en quelque chose de sale ». Harry bâilla fortement à la suite de son discours.

« Il se trouve que j'aime ce qui est sale », marmonna Draco.

La pièce resta silencieuse, à l'exception du bruit d'une douce respiration.

« Je sais », répondit Harry. « Bonne nuit, Malfoy. »

« Bonne nuit. »

À suivre...